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Information professionnelle sur ESKETAMIN SINTETICA:Sintetica SA
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Esketaminum (ut Esketamini hydrochloridum)
Excipients
Natrii chloridum corresp. Natrium 3.2 mg/ml (Esketamin Sintetica 5 mg/ml) resp. Natrium 1.2 mg/ml (Esketamin Sintetica 25 mg/ml), Acidum hydrochloridum, Aqua ad iniectabile

Indications/Possibilités d’emploi

- Induction et entretien d’une anesthésie générale, comme seul anesthésique ou en association avec avec un autre narcotique (hypnotiques)
- Adujvant d’une l’anesthésie régionale (locale).
- Anesthésie et soulagement de la douleur (analgésie) en médecine d'urgence.
- Intubation à l’état de mal asthmatique en association avec un myorelaxant lorsque d’autres mesures spécifiques ont échoué
Contrôle de la douleur liée à la respiration artificielle (intubation).
Remarque
En chirurgie pédiatrique, ainsi qu'en médecine d'urgence, Esketamin Sintetica s’utilise généralement seul ; pour toutes les autres indications, l’association avec des narcotiques est recommandée.

Posologie/Mode d’emploi

Pour l'induction de l'anesthésie générale, 0,5 à 1 mg/kg d'eskétamine est administré par voie intraveineuse ou 2 à 4 mg / kg par voie intramusculaire. Pour l’entretien d’une anesthésie générale, la moitié de la dose initiale est réinjectée si nécessaire, généralement toutes les 10 à 15 minutes.
Comme alternative à l'injection, l'eskétamine peut être administrée en perfusion continue à une dose de 0,5 à 3 mg d'eskétamine/kg/h. Une réduction de la dose est requise chez les patients présentant des lésions multiples (polytraumatismes) et chez ceux dont l’état général est altéré.
Comme adjuvant analgésique d’une anesthésie régionale, 0,125 à 0,25 mg d'eskétamine/kg/h sont administrés en perfusion intraveineuse.
Pour l'analgésie dans la respiration artificielle (patients en soins intensifs intubés), 0,25 mg d'eskétamine/kg sont généralement utilisés en bolus suivi d’une perfusion continue de 0,2 à 0,5 (jusqu'à 1,5) mg d'eskétamine/kg/h avec une administration simultanée de benzodiazépine.
Pour l'analgésie en médecine d'urgence, 0,25 à 0,5 mg d'eskétamine/kg sont administrés par voie intramusculaire ou 0,125 à 0,25 mg/kg en injection intraveineuse lente.
Pour l'intubation avec un état asthmatique, 0,5 à 1 mg d'esketamine / kg de poids corporel sont injectés par voie intraveineuse, si nécessaire jusqu'à 2,5 mg / kg de poids corporel.
En cas d’utilisation en perfusion continue pour l'analgésie dans la respiration artificielle, la durée du traitement ne doit pas dépasser 4 à 6 semaines.
Mode d’administration
Esketamin Sintetica est administrée lentement par voie intraveineuse ou intramusculaire. Si nécessaire, Esketamin Sintetica peut être réinjectée ou Esketamin Sintetica peut être administré en perfusion.
La solution injectable non diluée peut être utilisée pour la perfusion ou celle-ci peut être diluée au préalable. Une solution saline isotonique ou une solution injectable de glucose à 5 % conviennent comme solutions de perfusion porteuses. Pour l’analgésie, par ex., 20 ml d’ esketamin 25 mg/ml (500 mg d’eskétamine) sont dilués avec 30 ml de solution saline physiologique ou avec 30 ml de solution pour perfusion de glucose à 5 % afin de remplir complètement le perfuseur.
La quantité d’eskétamine à injecter est régulée par la vitesse d’injection du perfuseur.
Esketamin Sintetica ne peut être utilisé comme narcotique que par un spécialiste en anesthésiologie ou en médecine d’urgence.
L’utilisation de Esketamin Sintetica comme anesthésique doit se faire après un jeûne de 4 à 6 heures.
Il n’y a pas de signe de phénomène de rebond lors d’un traitement par perfusion continue.

Contre-indications

Esketamin Sintetica ne doit pas être utilisée :
- en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients du médicament
- chez les patients pour lesquels une élévation de la pression artérielle ou de la pression intracrânienne constitue un risque sérieux,
en cas d'hypertension mal contrôlée ou non traitée (hypertension artérielle : pression artérielle systolique/diastolique supérieure à 180/100 mmHg au repos),
en cas d'éclampsie et de prééclampsie,
en cas d’hyperthyroïdie non traitée ou insuffisamment traitée (hyperthyréose),
- dans des situations nécessitant un relâchement du myomètre (utérus), par ex., menace de rupture utérine, procidence du cordon ombilical,
lorsqu’il est utilisé comme seul agent anesthétisant chez les patients présentant des troubles cardiaques ischémiques manifestes

Mises en garde et précautions

Esketamin Sintetica doit être utilisée avec des précautions particulières dans les situations suivantes :
angor instable ou infarctus du myocarde au cours des 6 derniers mois,
- insuffisance cardiaque,
- pression intracrânienne élevée, sauf sous ventilation appropriée, et en cas de lésions ou de maladies du système nerveux central, car une élévation de la pression cérébrospinale a été décrite en relation avec l'anesthésie à la kétamine,
- chez les patients qui ont ou ont eu de troubles psychiatriques graves,
pression intraoculaire élevée (glaucome) et traumatismes oculaires perforants ainsi qu’en association avec des examens ou chirurgies oculaires au cours desquels la pression intraoculaire ne doit pas augmenter,
- chirurgie des voies respiratoires supérieures,
- chez les patients sous influence de l’alcool de manière chronique ou aiguë.
L'eskétamine est métabolisée dans le foie et une clairance hépatique est nécessaire pour que les effets cliniques disparaissent. Des tests anormaux de la fonction hépatique associés à l'utilisation d'eskétamine ont été rapportés, notamment en cas d’utilisation prolongée (> 3 jours) ou d’abus médicamenteux. Une prolongation de la durée d'action peut survenir chez les patients atteints de cirrhose ou d'autres types d'insuffisance hépatique. Des réductions de dose doivent être envisagées chez ces patients.
Des doses élevées ou une administration intraveineuse rapide peuvent entraîner une dépression respiratoire.Comme l'aspiration ne peut pas être complètement exclue et en raison de la possibilité de dépression respiratoire, un équipement d'intubation et de ventilation doit être disponible.
Une administration prophylactique d'atropine doit être donnée pour prévenir l'augmentation de la sécrétion de salive.
En chirurgie ambulatoire, une surveillance continue adéquate du patient doit être assurée jusqu'à sa sortie.
Une surveillance continue de la fonction cardiaque pendant la chirurgie est nécessaire chez les patients souffrant d'hypertension ou de décompensation cardiaque.
Dans les interventions chirurgicales pouvant impliquer une douleur viscérale, une myorelaxation et une analgésie de complément (ventilation contrôlée et administration de protoxyde d'azote / oxygène) sont indiquées.
Chez les patients présentant une intoxication alcoolique, des précautions doivent être prises lors de l'utilisation d'eskétamine.
Chez les patients ayant de graves antécédents d’angor, des précautions doivent être prises pour l’utilisation d'eskétamine.
Lors de l'utilisation de l'eskétamine chez des patients en état de choc, les principes de base du traitement de choc (remplacement volémique, apport en oxygène) doivent être respectés. Des précautions particulières doivent être prises en cas des chocs les plus sévères, lorsque la pression artérielle peut difficilement être mesurée ou ne peut pas être mesurée.
Lors d'interventions diagnostiques et thérapeutiques sur les voies respiratoires supérieures, une hyperréflexie et un spasme laryngé peuvent se produire, en particulier chez l'enfant. Des interventions au niveau du pharynx, du larynx et de l'arbre bronchique pourront nécessiter une relaxation musculaire avec respiration artificielle.
Après une anesthésie ambulatoire, le patient doit être raccompagné à son domicile et ne doit pas consommer d’alcool dans les 24 heures qui suivent.
Utilisation à long terme
Des cas de cystite, y compris de cystite hémorragique, de lésions rénales aiguës, d'hydronéphrose et des troubles de l'uretère,ont été rapportés chez des patients utilisantde la kétamine pendant une période prolongée, en particulier en cas d’abus de kétamine. (Ces effets indésirables se sont développés chez des patients traités à long terme avec de la kétamine après une période d’un mois à plusieurs années). Des effets similaires peuvent également se produire après un abus d'eskétamine.
Une hépatotoxicité a également été rapportée chez des patients avec une utilisation prolongée (plus de 3 jours).
Usage abusif de médicaments et pharmacodépendance
Des abus de kétamine ont été rapportés. Ces rapports suggèrent que la kétamine produit divers symptômes, parmi lesquels flashbacks, hallucinations, dysphorie, anxiété, insomnie ou désorientation. Des effets indésirables ont été rapportés: voir «Utilisation à long terme». Des effets similaires peuvent également se produire avec l'abus d’esketamine. Une dépendance et une tolérance à l’eskétamine peuvent se développer chez les personnes ayant des antécédents de pharmacodépendance ou d’abus de médicaments. Par conséquent, l’eskétamine doit être prescrite et administrée avec des précautions particulières
Le risque de réactions psychiques survenant pendant la phase de réveil post-anesthésie (voir également la rubrique « Effets indésirables ») peut être considérablement réduit par la co-administration de benzodiazépines
Neurotoxicité pédiatrique
Des études précliniques montrent que l’utilisation d’anesthésiques (fluranes) ou de sédatifs (propofol, kétamine) qui bloquent les récepteurs NMDA et/ou potentialisent l’activité GABA peuvent entraîner une perte de cellules dans le cerveau en développement pendant la période de croissance cérébrale rapide ou de synaptogenèse, ce qui peut être associé à des déficits cognitifs persistants. La pertinence clinique de ces observations n’est pas connue (voir les rubriques « Grossesse/Allaitement » et « Données précliniques »).
SodiumEsketamin Sintetica contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ml, c'est-à-dire qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Associations concomitantes contre-indiquées
Le seuil de convulsion peut être abaissé lors de la co-administration de dérivés de xanthine (par exemple l’aminophylline, la théophylline). Ces associations doivent être évitées.
Esketamin Sintetica ne doit pas être utilisé en association avec l’ergométrine.
Associations concomitantes faisant l'objet de précautions d’emploi
Les hormones thyroïdiennes, les sympathomimétiques (d’action directe ou indirecte), et la vasopressine peuvent conduire à une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, ce qui doit être pris en considération en cas d’administration concomitante avec de l’eskétamine.
L’association à des hypnotiques, en particulier des benzodiazépines ou des neuroleptiques entraîne une réduction des effets indésirables ainsi qu’une prolongation de la durée de l’effet de l’eskétamine.
Les barbituriques et les opiacés co-administrés avec l’eskétamine peuvent prolonger la phase de réveil.
L’effet anesthésique des hydrocarbures halogénés (par exemple l’halothane, l’isoflurane, le desflurane, le sévoflurane) est potentialisé par l’administration d’eskétamine. Des doses plus faibles d’hydrocarbures halogénés peuvent par conséquent être nécessaires.
L'utilisation concomitante de Esketamin Sintetica et d'halothane peut augmenter le risque de provoquer des arythmies cardiaques en ajoutant de l'épinéphrine.
L’utilisation d’eskétamine peut prolonger l’effet des myorelaxants (myorelaxants non dépolarisants et dépolarisants, par exemple le pancuronium le suxaméthonium).
Le diazépam est connu pour augmenter la demi-vie de la kétamine racémique et prolonge ses effets pharmacodynamiques. Des ajustements posologiques peuvent par conséquent être nécessaires pour l’eskétamine.
Le risque d’arythmie cardiaque lié à l’administration d’adrénaline peut augmenter en cas d’administration concomitante d’eskétamine et d’hydrocarbures halogénés.
Une augmentation de la pression artérielle a été observée avec l'administration concomitante d'esketamine et de vasopressine.Les médicaments inhibant l'activité du CYP3A4 diminuent généralement la clairance hépatique, ce qui entraîne une augmentation de la concentration plasmatique des médicaments substrats du CYP3A4, tels que l'eskétamine. La co-administration d'eskétamine avec des médicaments qui inhibent l'enzyme CYP3A4 peut nécessiter une diminution de la dose d'eskétamine pour atteindre le résultat clinique souhaité.
Les médicaments qui induisent l'activité du CYP3A4 augmentent généralement la clairance hépatique, entraînant une diminution de la concentration plasmatique des médicaments substrats du CYP3A4, tels que l'eskétamine. La co-administration d'eskétamine avec des médicaments qui induisent l'enzyme CYP3A4 peut nécessiter une augmentation de la dose d'eskétamine pour atteindre le résultat clinique souhaité.

Grossesse, Allaitement

Grossesse
Il n’existe pas de données adéquates sur l’utilisation de l’eskétamine chez la femme enceinte
Les études expérimentales animales publiées, réalisées avec des anesthésiques/médicaments sédatifs, ont fait état d’effets indésirables sur le développement cérébral au stade précoce ) (voir les rubriques « Mises en garde et précautions » et « Données précliniques »).
Esketamin Sintetica ne doit être administrée pendant la grossesse sauf nécessité avérée
L’eskétamine traverse la barrière placentaire et est susceptible de provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né si elle est administrée pendant l’accouchement.
Allaitement
L’eskétamine est excrétée dans le lait maternel. Par conséquent, l’eskétamine ne doit pas être utilisé en période d'allaitement.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques sur les effets de l'eskétamine sur la fertilité.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Après un traitement par Esketamin Sintetica, les capacités de réaction peuvent être réduites. Ceci doit être pris en compte lorsqu'il est nécessaire d'être vigilant, p. ex., par ex., lors de la conduite d’un véhicule. Le patient ne doit pas conduire, utiliser une machine ou travailler sans appui sûr pendant au moins 24 heures après une anesthésie par d'eskétamine. Le patient ne doit rentrer chez lui que s'il est accompagné.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont généralement dépendants de la dose et de la vitesse d’injection et sont spontanément réversibles.
Les effets indésirables psychiatriques et sur le système nerveux central (SNC) sont plus fréquents si Esketamin Sintetica est le seul anesthésique administré.
Les effets indésirables sont rangés par classes de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100), rares (≥1/10 000 à <1/1000), très rares (<1/10 000) et fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Voir tableau.
Contre-mesures en cas d’effets indésirables
En cas d’administration de doses élevées et d’injection i. v. rapide, un arrêt respiratoire est à prendre en compte. L’arrêt respiratoire doit être traité par ventilation assistée jusqu’au retour d’une respiration spontanée suffisante.
L’administration d’hypnotiques, en particulier de benzodiazépines ou de neuroleptiques, réduit les effets indésirables de Esketamin Sintetica.

Affection du système immmunitaire

Rare

Anaphylaxie

Très rare

Réactions d'hypersensibilité (réactions anaphylactoïdes). Chez les patients en état de choc, cela peut également entraîner une baisse de la pression artérielle

Affections psychiatriques

Très fréquent

Réactions au réveil1, par ex., rêves marquants, y compris des cauchemars, une sensation vertigineuse et une agitation motrice2

Fréquence inconnue

Hallucinations, dysphorie, anxiété et désorientation.

Affection du système nerveux

occasionnels

Mouvements toniques et cloniques, qui peuvent ressembler à des convulsions (du fait de l’augmentation du tonus musculaire) et nystagmus.

Affections oculaires

Fréquent

Trouble de la vision

occasionnels

Diplopie, pression intraoculaire augmentée.

Affections cardiaques

Très fréquent

Augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque (une augmentation d’environ 20 % par rapport à la valeur de départ est fréquente).

Fréquent

Tachycardie temporaire

Rare

Arythmie, bradycardie.

Affections vasculaires

Rare

Hypotension (notamment en cas de choc circulatoire).

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

En particulier chez les patients ayant une réserve coronaire limitée, on observe une augmentation de la résistance vasculaire dans la circulation pulmonaire et une augmentation de la sécrétion de mucus ; augmentation de la consommation d’oxygène, laryngospasme et dépression respiratoire temporaire (le risque de dépression respiratoire dépend généralement de la dose et de la vitesse d’injection).

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Nausées et vomissements, augmentation de la salivation.

Affections hépatobiliaires

Fréquence inconnue

Test hépatique anormal, , lésions hépatiques dues au médicament*

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Occasionnels

Eruption morbilliforme et exanthème.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Occasionnels

Douleur et érythème au site d'injection.

Lésions, intoxications et complications d’interventions

Fréquent

Une hyperréflexie et des spasmes laryngés peuvent se produire au cours de procédures diagnostiques et thérapeutiques des voies respiratoires supérieures, en particulier chez l’enfant. L’administration de myorelaxants et une ventilation adaptée peuvent par conséquent être nécessaires dans les procédures touchant le pharynx, le larynx et les bronches.
Si la ventilation est inadéquate, il se produit souvent une élévation de la pression intracranienne, une élévation de la pression intraoculaire et une augmentation du tonus musculaire.

1 Lorsque l’eskétamine est le seul anesthésique utilisé, la phase de réveil peut induire des réactions dose-dépendantes chez 30 % des patients au maximum.
2 L’incidence de ces événements peut être considérablement diminuée par l’administration de benzodiazépine.
* En cas de durée d’utilisation prolongée (> 3 jours) ou d’abus de médicaments.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Au-dessus de 25 fois la dose anesthésique habituelle, des symptômes potentiellement mortels sont attendus.
Les symptômes cliniques du surdosage sont les convulsions, l’arythmie cardiaque et l’arrêt respiratoire.
L’arrêt respiratoire doit être traité par ventilation assistée ou contrôlée jusqu’au retour d’une respiration spontanée suffisante.
Les convulsions doivent être traitées par administration intraveineuse de diazépam. Si la réponse obtenue avec le traitement par diazépam n’est pas suffisante, l’administration de phénytoïne ou de thiopental est recommandée.
Aucun antidote spécifique n’est actuellement connu.

Propriétés/Effets

Code ATC
N01AX14
Mécanisme d’action
L’eskétamine est un dérivé chiral de la cyclohexanone ayant un fort effet analgésique. L’eskétamine produit une anesthésie dite dissociative. L’effet analgésique se produit déjà à des doses sous-dissociatives et subsiste au-delà de l’anesthésie
Mécanisme d’action
L’eskétamine est un dérivé chiral de la cyclohexanone ayant un fort effet analgésique. L’eskétamine produit une anesthésie dite dissociative. L’effet analgésique se produit déjà à des doses sous-dissociatives et subsiste au-delà de l’anesthésie
Pharmacodynamique
On sait depuis la fin des années 1970 que les composants du racémate de kétamine sont l'esketamine et la (R) -kétamine. L’effet analgésique de l’eskétamine est principalement attribué au blocage des récepteurs N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Le pouvoir analgésique-anesthésique des isomères R et S est de l’ordre d’environ 1:4. Le pouvoir de l’eskétamine est environ deux fois plus élevé que la (R)(S)kétamine racémique à dose égale. L’eskétamine a un effet anesthésique local marqué sur la moelle épinière et les nerfs périphériques..
Les signes d’un affaiblissement de l’activité bioélectrique du cortex cérébral peuvent être observés à l’EEG sous anesthésie par eskétamine, en particulier dans les zones frontales, et une activation des structures sous-corticales a également été mise en évidence. Le tonus musculaire est conservé ou augmenté et les réflexes protecteurs ne sont généralement pas altérés. Le seuil de convulsion n’est pas abaissé. En respiration spontanée, il se produit une élévation de la pression intracrânienne qui peut être évitée par une ventilation pulmonaire adéquate.
L’effet sympathomimétique de l’eskétamine provoque une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, qui conduit à une augmentation de la consommation d’oxygène par le myocarde et du débit coronarien. L’eskétamine a un effet inotrope négatif et antiarythmique sur le cœur. La résistance périphérique n’est guère modifiée du fait d’effets contradictoires.
Après administration d’eskétamine, une hyperventilation modérée peut s’observer, mais elle n’a pas d’effet notable sur les gaz du sang. L’eskétamine a un effet bronchodilatateur.
L’eskétamine n’a pas d’effet sur le métabolisme, le système endocrinien, les fonctions rénales et intestinales ainsi que sur le système de coagulation.
Efficacité clinique
Aucune donnée disponible.

Pharmacocinétique

Contrairement aux différences pharmacodynamiques, les propriétés pharmacocinétiques des énantiomères de la kétamine sont très similaires, il n’existe pas de différences ou de differénces significatives dans la pharmacocinétique de l'eskétamine et du chlorhydrate de kétamine racémique (±).
Par conséquent, l’expérience acquise sur les propriétés pharmacocinétiques de la kétamine (±) (dénommée « kétamine» ci-dessous) peut servir de référence. La pharmacocinétique de la kétamine est linéaire.
Absorption / Distribution
Après bolus intraveineux, la kétamine est rapidement absorbée dans les tissus fortement irrigués en sang (par ex., cœur, poumons et cerveau), suivi par les muscles et les tissus périphériques puis les tissus adipeux ; les pics de concentration sont atteints en 1 minute. Les concentrations sont env. 6,5 fois plus élevées dans le tissu cérébral que dans le plasma. La kétamine peut passer la barrière placentaire. Elle est rapidement absorbée dans le muscle deltoïde après administration intramusculaire (demi-vie d’absorption : 2 à 17 minutes). Après un bolus intraveineux de 2,5 mg/kg sur le patient, la phase de distribution de la kétamine dure environ 45 minutes pour une demi-vie de 10 à 15 minutes, laquelle est liée à la durée de l’effet anesthésique (environ 20 minutes). Après un bolus intraveineux de 1 mg/kg d’eskétamine, les concentrations plasmatiques sont d’env. 2,6 μg/ml après 1 minute et 0,9 μg/ml après 5 minutes. Après une administration intramusculaire d’une dose de 0,5 mg/kg d’eskétamine, le pic de concentration plasmatique d’eskétamine est d’env. 0,14 μg/ml après 25 minutes.
Après administration intramusculaire, la biodisponibilité de la kétamine est de 93 %. Son taux de liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 47 %.
Métabolisme
Le métabolisme est rapide et principalement quantitatif. La clairance métabolique est donc élevée (1.200 à 1.500 ml/min).
Entre autres, il en résulte par N-déméthylation (±)norkétamine (via le système du cytochrome P-450) et un dérivé de (±)cyclohexénone formé par déshydratation, qui représentent environ 1/3 à 1/10 ou 1/10 à 1/100 de l’effet anesthésique de la kétamine. Dans les microsomes hépatiques humains, l’enzyme CYP3A4 est l’enzyme principalement responsable de la N-déméthylation de la kétamine en norkétamine, avec des contributions mineures des enzymes CYP2B6 et CYP2C9.
Élimination
La demi-vie d'élimination de la kétamine est comprise entre 79 minutes (après perfusion continue) et 186 minutes (après administration intraveineuse à faible dose), et est de 240 min pour la (±) norkétamine.
La kétamine et ses métabolites sont éliminés principalement par les reins. Après administration de 3H-kétamine, 91 à 97 % de la radioactivité totale ont été retrouvés dans les urines dans les 120 h et seulement 3% dans les selles. Seulement 2,3 % ou 1,6 % de la dose a été excrétée sous forme de kétamine libre ou de (±) norkétamine libre dans les urines dans les 72 heures et 16 % de la dose sous forme de déhydronorkétamine.
Dans une étude clinique (7 à 8 patients par groupe), les concentrations plasmatiques de la molécule sous forme inchangée ainsi que des métabolites I (norkétamine) et II (dérivé de la cyclohexénone) ont été mesurées après administration intraveineuse de 2 mg/kg de racémate de kétamine, 1 mg/kg d'eskétamine et 3 mg / kg de (R) -kétamine. Dans tous les cas, les courbes des concentrations plasmatiques de la molécule sous forme inchangée ainsi que des métabolites I et II sont essentiellement parallèles, c'est-à-dire sans différences pharmacocinétiques apparentes. De même, les profils de sevrage étaient comparables dans les trois groupes.
Dans deux études plus récentes, la similitude du profil pharmacocinétique de l'eskétamine avec celui de la kétamine racémique et de la (R) -kétamine a été confirmée.
L'eskétamine a présenté seulement une tendance à une élimination plus rapide avec une plus grande clairance totale que la (R) -kétamine et la forme racémique de kétamine, ce qui permet une utilisation clinique mieux contrôlée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune donnée disponible.

Données précliniques

Toxicité aiguë et chronique
Dans les études impliquant une administration intraveineuse unique et répétée, les symptômes de toxicité étaient liés aux effets pharmacodynamiques excessifs de l’eskétamine.
Génotoxicité / CarcinogénicitéDes études in vitro et in vivo sur la génotoxicité n'ont révélé aucun signe de potentiel génotoxique. Aucune étude à long terme sur la cancérogénicité n'a été réalisée.
Toxicité sur la reproduction et le développement
Dans les études sur la toxicité sur la reproduction, une étude péri/postnatale menée sur des rats a montré une augmentation de la mortalité postnatale jusqu’au jour 4 post-partum dans tous les groupes de doses, ce qui est probablement dû à un manque de soins par les mères.
Les autres paramètres de reproduction n'ont été affectés dans aucun groupe de dose. De même, il n'y a eu aucune influence sur les parents de la génération F1 et leur comportement reproducteur. Aucunes propriétés tératogènes n’ont été rapportées.
Des études publiées chez l’animal (y compris chez des primates) à des doses entraînant une anesthésie légère à modérée ont montré que l’utilisation d’anesthésiques (fluranes) ou de sédatifs (propofol, kétamine) qui bloquent les récepteurs NMDA et/ou potentialisent l’activité GABA peuvent entraîner une perte de cellules dans le cerveau en développement pendant la période de croissance cérébrale rapide ou de synaptogenèse, ce qui peut être associé à des déficits cognitifs persistants. La pertinence clinique de ces observations non cliniques n’est pas connue.

Remarques particulières

Incompatibilités
L'eskétamine ne doit pas être mélangée avec des barbituriques, du diazépam, de l'acide 4-hydroxybutyrique (sel de sodium), de la théophylline, du furosémide sodique ou du bicarbonate de sodium car ils sont chimiquement incompatibles et des précipitations peuvent se produire.
Stabilité Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Stabilité après ouverture
Le contenu est destiné à un usage unique. Les quantités restantes non utilisées doivent être jetées.
Seule une solution transparente et incolore peut être utilisée.
En cas de dilution de la solution injectable avant utilisation en perfusion intraveineuse :
La stabilité chimique et physique des solutions injectables prêtes à l’emploi préparées avec une solution saline isotonique ou une solution injectable de glucose à 5 % a été démontrée pendant 24 heures lorsqu’elles sont conservées à 25 °C. Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si le produit n’est pas utilisé immédiatement, le délai d’utilisation et les conditions de stockage relèvent de la responsabilité de l’utilisateur mais, de manière générale, l’entreposage ne devrait pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 C, sauf si la dilution se déroule dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à l’abri de la lumière, à température ambiante (15-25°C) dans l’emballage original
Ne pas congeler.Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Les produits pour administration parentérale doivent être inspectés visuellement pour détecter la présence éventuelle de particules ou une coloration anormale avant administration, lorsque la solution et le récipient le permettent.

Numéro d’autorisation

67994

Présentation

Esketamin Sintetica 5 mg/ml solution injectable/pour perfusion
Ampoules de 10 x 5 mL (B )
Esketamin Sintetica 25 mg/ml solution injectable/pour perfusion
Ampoules de 10 x 2 mL (B)
Ampoules de 10 x 10 mL (B)

Titulaire de l’autorisation

Sintetica SA, CH-6850 Mendrisio.

Mise à jour de l’information

Médicament de comparaison étranger : April 2020
Avec ajout d’informations pertinentes pour la sécurité par Swissmedic : Septembre 2021

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