InteractionsInhibiteurs puissants du CYP3A4
L’administration concomitante de pemigatinib avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 doit être évitée et nécessite un ajustement posologique (voir la rubrique «Posologie/Mode d’emploi»). Les patients doivent être avisés d'éviter de manger du pamplemousse ou de boire du jus de pamplemousse pendant qu'ils prennent du pemigatinib.
Un inhibiteur puissant du CYP3A4 (itraconazole 200 mg une fois par jour) a augmenté la moyenne géométrique de l’ASC du pemigatinib de 88% (IC à 90% de 75%, 103 %), ce qui peut augmenter l’incidence et la sévérité des effets indésirables avec le pemigatinib. Les patients qui prennent 13,5 mg de pemigatinib une fois par jour doivent voir leur dose réduite à 9 mg une fois par jour et les patients qui prennent 9 mg de pemigatinib une fois par jour doivent voir leur dose réduite à 4,5 mg une fois par jour (voir la rubrique «Posologie/Mode d’emploi»).
Inducteurs du CYP3A4
Un inducteur puissant du CYP3A4 (rifampine 600 mg une fois par jour) a diminué la moyenne géométrique de l’ASC du pemigatinib de 85% (IC à 90% de 84%, 86%), ce qui peut diminuer l’efficacité du pemigatinib. L’utilisation concomitante d’inducteurs puissants du CYP3A4 (ex. carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, rifampicine) doit être évitée pendant le traitement par pemigatinib (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»). L’utilisation concomitante du pemigatinib avec le millepertuis est contre-indiquée (voir la rubrique «Contre-indications»). Si nécessaire, d’autres inducteurs enzymatiques (par ex. éfavirenz) doivent être utilisés sous surveillance étroite.
Inhibiteurs de la pompe à protons
Les rapports des moyennes géométriques du pemigatinib (IC à 90%) pour la Cmax et l’ASC étaient respectivement de 65,3% (54,7; 78,0) et 92,1% (88,6; 95,8), en cas d’administration concomitante d’ésoméprazole (un inhibiteur de la pompe à protons) chez des sujets sains, comparativement au pemigatinib seul. L’administration concomitante d’un inhibiteur de la pompe à protons (ésoméprazole) n’a pas entraîné de changement cliniquement important de l’exposition au pemigatinib.
Cependant, chez plus d’un tiers des patients ayant reçu des IPP, une réduction significative de l’exposition au pemigatinib a été observée. Les IPP doivent être évités chez les patients recevant du pemigatinib (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Antagonistes des récepteurs H2
L’administration concomitante de ranitidine n’a pas entraîné de changement cliniquement important de l’exposition au pemigatinib.
Effet du pemigatinib sur les substrats du CYP2B6
Les études in vitro indiquent que le pemigatinib induit le CYP2B6. L’administration concomitante de pemigatinib avec des substrats du CYP2B6 (par ex. cyclophosphamide, ifosfamide, méthadone, éfavirenz) peut réduire leur exposition. Une surveillance clinique rigoureuse est recommandée lorsque le pemigatinib est administré avec ces médicaments.
Effet du pemigatinib sur les substrats de la P-gp
In vitro, le pemigatinib est un inhibiteur de la P-gp. L’administration concomitante du pemigatinib avec des substrats de la P-gp (par ex. digoxine, dabigatran, colchicine) peut augmenter leur exposition et, par conséquent, leur toxicité. L’administration du pemigatinib doit être espacée d’au moins 6 heures avant ou après l’administration de substrats de la P-gp ayant un index thérapeutique étroit.
Substrats du CYP
Le pemigatinib à des concentrations cliniquement pertinentes n’est pas un inhibiteur du CYP1A2, du CYP2B6, du CYP2C8, du CYP2C9, du CYP2C19, du CYP2D6 et du CYP3A4 ou un inducteur du CYP1A2 et du CYP3A4.
Transporteurs
Le pemigatinib est un substrat de la P-gp et de la BCRP. Les inhibiteurs de la P-gp ou de la BCRP ne devraient pas affecter l’exposition au pemigatinib à des concentrations cliniquement pertinentes.
In vitro, le pemigatinib est un inhibiteur de l’OATP1B3, de l’OCT2 et du MATE1. L’inhibition de l’OCT2 peut augmenter la créatinine sérique.
|