Propriétés/EffetsCode ATC
G03AA
Mécanisme d’action
Drovelis contient l’œstrogène estétrol et le progestatif drospirénone. L'estétrol est un œstrogène physiologique qui, chez l'humain, est exclusivement produit dans le foie fœtal pendant la période fœtale.
Il présente une grande sélectivité pour les récepteurs des œstrogènes (ER) et se lie préférentiellement aux ERα avec une affinité d'environ 5% par rapport à l'éthinylestradiol et à l'œstradiol. Selon des études pharmacologiques précliniques, l'estétrol présente des réactions œstrogéniques dose-dépendantes à des puissances qui, selon le paramètre évalué, se situent entre 1% et 10% de celles de l'éthinylestradiol ou de l'oestradiol. L’estétrol démontre une activité anti-gonadotrope caractérisée par une baisse dose-dépendante des taux sériques de l’hormone folliculostimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH).
Le progestatif drospirénone possède des propriétés progestagénique, anti-gonadotrope, anti-androgénique et anti-minéralocorticoïde et est dépourvue d’activité estrogénique, glucocorticoïde ou anti-glucocorticoïde. Ces propriétés sont pharmacologiquement similaires à celles de l’hormone naturelle, la progestérone.
Comme pour tous les contraceptifs hormonaux combinés (CHC), l’effet contraceptif de Drovelis est basé sur l’interaction de divers facteurs, dont le plus important est l’inhibition de l’ovulation et la modification des sécrétions cervicales. Par ailleurs, l'endomètre offre des conditions défavorables à la nidation en raison des modifications morphologiques et enzymatiques. Les modifications hormonales induites par le CHC entraînent également des cycles plus réguliers et une diminution de l'intensité des métrorragies.
Après l'arrêt de Drovelis, une ovulation s'est produite dès le premier cycle chez 97% des volontaires.
Pharmacodynamique
Aucune donnée n’est disponible
Pharmacologie de sécurité
Une étude randomisée en ouvert a été menée sur un total de n=98 participantes pendant 6 cycles afin d'évaluer l'influence de Drovelis sur l'hémostase ainsi que sur d'autres paramètres métaboliques, notamment la SHBG, par rapport à des combinaisons d'éthinylestradiol avec du lévonorgestrel ou de la drospirénone. 38 participantes ont reçu Drovelis. Aucune modification pertinente des paramètres d'hémostase n'a été constatée sous Drovelis. Il s'agit toutefois de marqueurs de substitution qui n'ont qu'une pertinence limitée pour la prédiction du risque d'événements thromboemboliques dans la pratique clinique quotidienne.
Sous Drovelis, seule une faible augmentation de la globuline liant les hormones sexuelles (SHBG) a été observée.
Efficacité clinique
Dans une étude pivotale menée dans l'UE et en Russie sur 13 cycles auprès de n=1577 femmes âgées de 18 à 50 ans, les valeurs suivantes ont été obtenues pour l'indice de Pearl :
Groupe d’âge de 18 à 35 ans :
Échec de la méthode : 0,29 (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % 0,83)
Échec de la méthode et erreur d'utilisation : 0,44 (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % 1,03)
Groupe d’âge de 18 à 50 ans :
Échec de la méthode : 0,25 (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % 0,72)
Échec de la méthode et erreur d'utilisation : 0,38 (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % 0,89)
Hormis les critères d'exclusion habituels dans les études sur la contraception et qui sont liés aux contre-indications des CHC, l'étude pivot excluait également les patientes souffrant d'insuffisance cardiaque sévère ou de valvulopathies compliquées, ainsi que celles qui avaient des antécédents de cardiomyopathie associée à la grossesse. Un examen histologique de l'endomètre dans un sous-groupe de femmes (n = 108) de l'étude pivot n'a révélé aucun résultat anormal après jusqu'à 13 cycles de traitement.
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