CompositionPrincipes actifs
Amivantamab.
L'amivantamab est un anticorps bispécifique de type Immunoglobuline G1 (IgG1) produit par des cellules d'ovaires de hamster chinois [OHC] à l'aide de la technologie de l'ADN recombinant.
Excipients
Édétate disodique, L-histidine, chlorhydrate de L-histidine monohydraté, L-méthionine, polysorbate 80, saccharose, eau pour préparations injectables.
Teneur totale en sodium: 17 µg/7 ml.
Indications/Possibilités d’emploiRYBREVANT est indiqué
·En association avec le lazertinib pour le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé ou métastatique avec délétions dans l'exon 19 ou mutations par substitution L858R dans l'exon 21 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) (voir «Mises en garde et précautions» et «Efficacité clinique»).
·En association avec le carboplatine et le pémétrexed pour le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un CBNPC localement avancé ou métastatique avec mutations activatrices de l'EGFR par insertion dans l'exon 20 (voir «Efficacité clinique»).
·En association avec le carboplatine et le pémétrexed pour le traitement des patients adultes atteints d'un CBNPC localement avancé ou métastatique avec délétions dans l'exon 19 ou mutations par substitution L858R dans l'exon 21 de l'EGFR, chez lesquels la maladie a progressé pendant ou après un traitement par osimertinib (voir «Efficacité clinique»).
·En monothérapie pour le traitement des patients atteints de CBNPC métastatique ou non résécable, avec mutations activatrices de l'EGFR par insertion dans l'exon 20, chez lesquels la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de sels de platine.
Posologie/Mode d’emploiRYBREVANT est destiné à être administré par un professionnel de santé. En cas de survenue de réactions liées à la perfusion (RLP), des mesures de soutien médical appropriées sont nécessaires (voir «Mises en garde et précautions»). Une médication pré-perfusion est nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi – médication pré-perfusion»).
RYBREVANT dilué est administré par voie intraveineuse selon les débits de perfusion indiqués dans les tableaux 3 et 4, la première dose de perfusion de la semaine 1 étant répartie entre le jour 1 et le jour 2.
Le patient est éligible au traitement par RYBREVANT si un statut mutationnel EGFR -positif est détecté à l'aide d'un test validé réalisé sur le plasma ou les tissus (voir «Pharmacodynamique - Efficacité clinique»).
Il est recommandé de poursuivre le traitement par RYBREVANT jusqu'à l'apparition d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable.
Afin d'assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.
Posologie usuelle - Adultes (≥18 ans)
RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed
La posologie recommandée de RYBREVANT en association avec 4 cycles de carboplatine et de pémétrexed, puis poursuivi en association avec le pémétrexed jusqu'à survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable est indiquée dans le tableau 1 (débits de perfusion - voir tableau 3).
Tableau 1: Dose recommandée et schéma posologique sur 3 semaines de RYBREVANT
Poids corporel du patient – Valeur initialea
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Dose de RYBREVANT
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Posologie recommandée
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Moins de 80 kg
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1400 mg
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Hebdomadaire (4 doses au total) des semaines 1 à 4 ·Semaine 1 - Répartition de la dose de perfusion entre le jour 1 et le jour 2 ·Semaines 2 à 4: Perfusion le jour 1
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1750 mg
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Toutes les 3 semaines à partir de la semaine 7
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80 kg ou plus
|
1750 mg
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Hebdomadaire (4 doses au total) des semaines 1 à 4 ·Semaine 1 - Répartition de la dose de perfusion entre le jour 1 et le jour 2 ·Semaines 2 à 4: Perfusion le jour 1
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2100 mg
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Toutes les 3 semaines à partir de la semaine 7
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a
Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire en cas de modification du poids corporel après le début du traitement.
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En cas d'association avec le carboplatine et le pémétrexed, RYBREVANT doit être administré après le carboplatine et le pémétrexed, dans l'ordre suivant: pémétrexed, carboplatine, puis RYBREVANT. Les instructions posologiques pour le carboplatine et le pémétrexed figurent dans «Efficacité clinique» et dans l'information professionnelle du titulaire de l'autorisation correspondante.
Monothérapie ou association avec le lazertinib
La posologie recommandée de RYBREVANT en monothérapie ou en association avec le lazertinib est indiquée dans le tableau 2 (débits de perfusion - voir tableau 4).
Tableau 2: Dose recommandée et schéma posologique sur 2 semaines de RYBREVANT
Poids corporel du patient – valeur initialea
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Dose recommandée
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Schéma posologique
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Moins de 80 kg
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1050 mg
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Hebdomadaire (5 doses au total) des semaines 1 à 5 ·Semaine 1 - Répartition de la dose de perfusion entre le jour 1 et le jour 2 ·Semaines 2 à 5: Perfusion le jour 1 ·Semaine 6 - Pas d'administration
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Toutes les 2 semaines à partir de la semaine 7
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80 kg ou plus
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1400 mg
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Hebdomadaire (5 doses au total) des semaines 1 à 5 ·Semaine 1 - Répartition de la dose de perfusion entre le jour 1 et le jour 2 ·Semaines 2 à 5: Perfusion le jour 1 ·Semaine 6 - Pas d'administration
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Toutes les 2 semaines à partir de la semaine 7
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a Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire en cas de modification du poids corporel après le début du traitement.
Lors de l'utilisation en association avec le lazertinib, l'administration de RYBREVANT peut être réalisée à un moment quelconque après la prise du lazertinib lorsque celle-ci a lieu le même jour. Voir l'information professionnelle du lazertinib pour des informations sur la posologie recommandée du lazertinib.
Médication concomitante
Lorsque le traitement par RYBREVANT est initié en association avec le lazertinib, une prophylaxie par anticoagulants doit être administrée pendant les quatre premiers mois du traitement afin d'empêcher les événements thromboemboliques veineux (TEV) (voir «Mises en garde et précautions»). Si aucun signe ou symptôme d'évémement TEV n'apparaît au cours des quatre premiers mois de traitement, l'arrêt de la prophylaxie par anticoagulants peut être envisagé, à la discrétion du médecin.
Débit de perfusion
La perfusion de RYBREVANT est réalisée par voie intraveineuse toutes les 3 semaines aux débits de perfusion indiqués dans le tableau 3 ou toutes les 2 semaines aux débits de perfusion indiqués dans le tableau 4. En raison de la fréquence des RLP à la première dose, une perfusion dans une veine périphérique doit être envisagée aux semaines 1 et 2 afin de minimiser l'exposition au médicament en cas de RLP. Dans les semaines qui suivent (à partir de la semaine 3), la perfusion peut se faire par une voie centrale. Il est recommandé de diluer la première dose aussi peu de temps que possible avant l'administration afin d'assurer une flexibilité maximale dans le traitement des RLP.
Tableau 3: Débits de perfusion pour le traitement par RYBREVANT toutes les 3 semaines
Poids corporel inférieur à 80 kg
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Semaine
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Dose (par poche de 250 ml)
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Débit de perfusion initial
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Débit de perfusion suivant†
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Semaine 1 (répartition de la dose de perfusion)
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Semaine 1 jour 1
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350 mg
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50 ml/h
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75 ml/h
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Semaine 1 jour 2
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1050 mg
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33 ml/h
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50 ml/h
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Semaine 2
|
1400 mg
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65 ml/h
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Semaine 3
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1400 mg
|
85 ml/h
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Semaine 4
|
1400 mg
|
125 ml/h
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Semaines 5 et 6
|
Pas d'administration
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Semaine 7 et ensuite toutes les 3 semaines
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1750 mg
|
125 ml/h
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Poids corporel de 80 kg ou supérieur
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Semaine
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Dose (par poche de 250 ml)
|
Débit de perfusion initial
|
Débit de perfusion suivant†
|
Semaine 1 (répartition de la dose de perfusion)
|
|
|
|
Semaine 1 jour 1
|
350 mg
|
50 ml/h
|
75 ml/h
|
Semaine 1 jour 2
|
1400 mg
|
25 ml/h
|
50 ml/h
|
Semaine 2
|
1750 mg
|
65 ml/h
|
Semaine 3
|
1750 mg
|
85 ml/h
|
Semaine 4
|
1750 mg
|
125 ml/h
|
Semaines 5 et 6
|
Pas d'administration
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Semaine 7 et ensuite toutes les 3 semaines
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2100 mg
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125 ml/h
|
†
Si aucune réaction liée à la perfusion ne se produit, le débit de perfusion initial peut être augmenté après 2 heures pour atteindre le débit de perfusion suivant.
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Tableau 4: Débits de perfusion pour le traitement par RYBREVANT toutes les 2 semaines
Poids corporel inférieur à 80 kg
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Semaine
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Dose (par poche de 250 ml)
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Débit de perfusion initial
|
Débit de perfusion suivant†
|
Semaine 1 (répartition de la dose de perfusion)
|
|
|
|
Semaine 1 jour 1
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350 mg
|
50 ml/h
|
75 ml/h
|
Semaine 1 jour 2
|
700 mg
|
50 ml/h
|
75 ml/h
|
Semaine 2
|
1050 mg
|
85 ml/h
|
Semaines 3 à 5
|
1050 mg
|
125 ml/h
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Semaine 6
|
Pas d'administration
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Semaine 7 et ensuite toutes les 2 semaines
|
1050 mg
|
125 ml/h
|
Poids corporel de 80 kg ou supérieur
|
Semaine
|
Dose (par poche de 250 ml)
|
Débit de perfusion initial
|
Débit de perfusion suivant†
|
Semaine 1 (répartition de la dose de perfusion)
|
|
|
|
Semaine 1 jour 1
|
350 mg
|
50 ml/h
|
75 ml/h
|
Semaine 1 jour 2
|
1050 mg
|
35 ml/h
|
50 ml/h
|
Semaine 2
|
1400 mg
|
65 ml/h
|
Semaine 3
|
1400 mg
|
85 ml/h
|
Semaines 4 et 5
|
1400 mg
|
125 ml/h
|
Semaine 6
|
Pas d'administration
|
Semaine 7 et ensuite toutes les 2 semaines
|
1400 mg
|
125 ml/h
|
† Si aucune réaction liée à la perfusion ne se produit, le débit de perfusion initial peut être augmenté après 2 heures pour atteindre le débit de perfusion suivant.
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Médication pré-perfusion
Pour réduire le risque des RLP, des antihistaminiques, des antipyrétiques et des glucocorticoïdes doivent être administrés avant la première perfusion de RYBREVANT (semaine 1, jours 1 et 2) (voir tableau 5). À partir de la semaine 2, des antihistaminiques et des antipyrétiques doivent être administrés avant les perfusions (voir tableau 5). Des antiémétiques peuvent être administrés si nécessaire.
Tableau 5: Prémédication
Prémédication
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Dose
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Mode d'administration
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Fenêtre posologique avant la perfusion de RYBREVANT
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Antihistaminique*
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Diphénhydramine (25 à 50 mg) ou principe actif équivalent
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Voie intraveineuse
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15 à 30 minutes
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Voie orale
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30 à 60 minutes
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Antipyrétique*
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Paracétamol/ acétaminophène (650 à 1000 mg) ou un principe actif équivalent
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Voie intraveineuse
|
15 à 30 minutes
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Voie orale
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30 à 60 minutes
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Glucocorticoïde‡
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Dexaméthasone (20 mg) ou principe actif équivalent
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Voie intraveineuse
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60 à 120 minutes
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Glucocorticoïde+
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Dexaméthasone (10 mg) ou principe actif équivalent
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Voie intraveineuse
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45 à 60 minutes
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* Nécessaire pour chaque dose.
‡ Nécessaire à la première dose (semaine 1, jour 1).
+ Nécessaire à la deuxième dose (semaine 1, jour 2); facultatif pour les doses suivantes.
Ajustement de la dose en raison d'effets indésirables
Les réductions de dose recommandées en raison d'effets indésirables (voir tableau 7) sont énumérées dans le tableau 6.
Tableau 6: Réductions de la dose de RYBREVANT en cas d'effets indésirables
Dose à laquelle l'effet indésirable est survenu
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1re réduction de la dose
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2e réduction de la dose
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3e ajustement de la dose
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1050 mg
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700 mg
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350 mg
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Arrêter RYBREVANT
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1400 mg
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1050 mg
|
700 mg
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1750 mg
|
1400 mg
|
1050 mg
|
2100 mg
|
1750 mg
|
1400 mg
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Les ajustements posologiques recommandés en raison d'effets indésirables sont mentionnés dans le tableau 7.
Tableau 7: Ajustements de la dose de RYBREVANT en raison d'effets indésirables
Effets indésirables
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Grade de sévérité
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Ajustement de la dose
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Réactions liées à la perfusion (RLP) (voir «Mises en garde et précautions»)
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Grades 1 à 3
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·La perfusion doit être interrompue dès les premiers signes de RLP. ·Si cela s'avère cliniquement nécessaire, administrer des médicaments de soutien supplémentaires (p.ex. glucocorticoïdes, antihistaminiques, antipyrétiques et antiémétiques supplémentaires). ·Après la disparition des symptômes, poursuivre la perfusion à 50% du dernier débit de perfusion. ·En l'absence d'autres symptômes, le débit peut être augmenté conformément aux recommandations des tableaux 3 et 4. ·Avant la dose suivante, administrer une médication pré-perfusion (voir tableau 5).
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Récidivantes de grade 3 ou 4 (mettant en jeu le pronostic vital)
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Arrêter le traitement définitivement.
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Pneumopathie interstitielle diffuse (PID)/ pneumopathie inflammatoire (voir «Mises en garde et précautions»)
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Suspicion de PID/ pneumopathie inflammatoire
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Interrompre le traitement.
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PID/ pneumopathie inflammatoire confirmée
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Arrêter le traitement définitivement.
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Événements thromboemboliques veineux (TEV) (applicable pour l'association avec le lazertinib, voir «Mises en garde et précautions»)
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Événements avec instabilité clinique (p.ex. insuffisance respiratoire ou dysfonction cardiaque)
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Interrompre RYBREVANT et lazertinib jusqu'à ce que le patient soit cliniquement stable. Les deux médicaments peuvent ensuite être repris à la même dose, à la discrétion du médecin traitant.
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Récidives d'événements TEV malgré un traitement anticoagulant
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·L'association de RYBREVANT avec lazertinib doit être définitivement arrêtée.
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Réactions au niveau de la peau et des ongles (voir «Mises en garde et précautions»)
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Grade 1
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·Instaurer des mesures de soutien. ·Réévaluer après 2 semaines
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Grade 2
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·Instaurer des mesures de soutien. ·En l'absence d'amélioration après 2 semaines, envisager une réduction de la dose (voir tableau 6).
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Grade 3
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·Instaurer des mesures de soutien. ·Interrompre le traitement jusqu'à une amélioration de l'effet indésirable à un grade ≤2. ·Reprise du traitement à une dose réduite (voir tableau 6).
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Grade 4 (incluant des maladies cutanées bulleuses, vésiculeuses ou squameuses graves (y compris nécrolyse épidermique toxique (NET)))
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Arrêter le traitement définitivement.
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Autres effets indésirables (voir «Effets indésirables»)
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Grades 3 et 4
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·Interrompre le traitement jusqu'à amélioration de l'effet indésirable à un grade ≤1 ou jusqu'au restauration de l'état au début du traitement. ·Reprendre le traitement à une dose réduite. ·Arrêter définitivement en cas d'absence de récupération dans les 4 semaines.
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Ajustements de la dose recommandés en cas d'effets indésirables de RYBREVANT en association avec le lazertinib
Si un effet indésirable survient pendant l'administration de RYBREVANT en association avec le lazertinib, et qu'après arrêt du traitement et résolution, cet effet indésirable nécessite une réduction de la dose, il convient de d'abord réduire la dose de RYBREVANT.
Voir l'information professionnelle du lazertinib pour des informations sur l'ajustement posologique du lazertinib.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucune étude formelle évaluant l'amivantamab n'a été réalisée chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Sur la base d'analyses pharmacocinétiques de population, aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère. On ne dispose pas de données concernant les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucune étude formelle évaluant l'amivantamab n'a été réalisée chez les patients présentant une insuffisance rénale. Sur la base d'analyses pharmacocinétiques de population, aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. On ne dispose pas de données concernant les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir «Pharmacocinétique»).
Patients âgés
Sur les 661 patients traités par RYBREVANT dans le cadre des études EDI1001 (CHRYSALIS), NSC3001 (PAPILLON) et NSC3002 (MARIPOSA-2) 40% étaient âgés de 65 ans ou plus et 10% étaient âgés de 75 ans ou plus. Aucun ajustement de la dose initiale en raison de l'âge n'est recommandé. Chez les patients âgés de > 65 ans, une augmentation de la toxicité a été observée sous traitement par RYBREVANT en association avec le lazertinib (voir les rubriques «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables: patients âgés»).
Enfants et adolescents (âgés de 17 ans et moins)
RYBREVANT n'est pas autorisé pour un emploi au sein de la population pédiatrique.
Administration retardée
Si une dose de RYBREVANT a été omise, elle doit être administrée dès que possible et le schéma posologique doit être adapté en conséquence, tout en maintenant l'intervalle de traitement.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à un excipient selon la composition.
Mises en garde et précautionsÉvénements thromboemboliques veineux (TEV)
Les patients traités par RYBREVANT en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie ou le lazertinib peuvent présenter des évémements TEV (comme des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires), y compris des événements graves et mortels (voir «Effets indésirables»).
Des évémements TEV sont survenus chez 36% des patients traités par RYBREVANT en association avec le lazertinib; ils étaient de grade 3 chez 10% des patients, de grade 4 chez 0,5% de ceux-ci et ont entraîné deux décès (0,5%). Chez 62% des patients, le premier évémement TEV est survenu au cours des quatre premiers mois de traitement; chez 38% des patients, le premier évémement TEV est survenu après le quatrième mois. Dans les études cliniques, 1,2% des patients ont présenté des évémements TEV sous traitement anticoagulant lors du traitement par RYBREVANT en association avec le lazertinib. Lors de l'administration de RYBREVANT en association avec le lazertinib, il est recommandé d'utiliser des anticoagulants prophylactiques pendant les quatre premiers mois du traitement. L'utilisation d'anticoagulants doit suivre les recommandations cliniques; l'utilisation d'antagonistes de la vitamine K n'est pas recommandée. En cas de récidive malgré une anticoagulation adéquate, RYBREVANT et le lazertinib doivent être arrêtés.
Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et les symptômes d'évémement TEV et bénéficier d'un traitement médical approprié (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Réactions liées à la perfusion (RLP)
Des réactions liées à la perfusion peuvent survenir chez les patients traités par RYBREVANT.
Des réactions liées à la perfusion sont survenues chez 61% des patients traités par RYBREVANT. 93% des RLP ont été de grade 1 ou 2. La plupart des RLP sont survenues dans les 60 minutes (médiane) lors de la première perfusion. Les signes et symptômes les plus fréquents sont des frissons, des nausées, une dyspnée, des bouffées vasomotrices, une gêne thoracique et des vomissements.
Pour réduire le risque de RLP, des antihistaminiques, des antipyrétiques et des glucocorticoïdes doivent être administrés avant la première perfusion de RYBREVANT (semaine 1). Des antihistaminiques et des antipyrétiques doivent être administrés avant les perfusions suivantes. Lors de la première perfusion de RYBREVANT à la semaine 1, la dose de perfusion doit être répartie sur les jours 1 et 2 (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
RYBREVANT doit être administré dans un environnement où un soutien médical adéquat pour le traitement des RLP est disponible. Au premier signe de RLP, la perfusion de RYBREVANT doit être interrompue. Si cela est cliniquement nécessaire, des médicaments (glucocorticoïdes, antihistaminiques, antipyrétiques) doivent être administrés pour traiter les RLP. Après la disparition des symptômes, la perfusion peut être poursuivie à 50% du dernier débit de perfusion. En cas de RLP récurrents de grade 3 ou 4, RYBREVANT doit être arrêté définitivement (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Pneumopathie interstitielle diffuse (PID/ pneumopathie inflammatoire)
Une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) ou des effets indésirables similaires à la PID (p.ex. pneumopathie inflammatoire) ont été rapportés chez 2,7% des patients traités par RYBREVANT, avec une PID de grade 3-4 chez 1,1% des patients et une PID fatale dans un cas (0,1%) (voir «Effets indésirables»). Des effets indésirables liés à la PID et entraînant l'arrêt du traitement sont survenus chez 1,8% des patients. Les patients ayant des antécédents connus de PID, de PID induite par médicament, de pneumopathie radique nécessitant un traitement par stéroïdes ou présentant des signes de PID cliniquement active n'ont pas été étudiés.
Les patients doivent être surveillés afin de détecter tout symptôme évocateur d'une PID/pneumopathie inflammatoire (p.ex. dyspnée, toux, fièvre). En cas de survenue de symptômes, le traitement par RYBREVANT doit être interrompu jusqu'à ce que ces symptômes aient été évalués. Les cas de suspicion de PID doivent être clarifiés et, le cas échéant, traités en conséquence. Chez les patients présentant une PID confirmée, RYBREVANT doit être arrêté (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
Réactions cutanées et unguéales
Des réactions cutanées et unguéales peuvent survenir chez les patients traités par RYBREVANT.
Des rashs cutanés (y compris des dermatites acnéiformes et une nécrolyse épidermique toxique), un prurit et une sécheresse cutanée sont survenus chez des patients traités par RYBREVANT. La plupart des cas ont été de grade 1 ou 2, et des événements de grade 3 sont survenus chez 15,5% des patients. Des rashs cutanés sont survenues chez 2,9% des patients, ce qui a entraîné l'arrêt du traitement par RYBREVANT. Les rashs cutanés se sont généralement développées au cours des 4 premières semaines de traitement (délai médian d'apparition: 14 jours).
Une nécrolyse épidermique toxique (NET) s'est produite. Le traitement par RYBREVANT doit être interrompu si une NET est confirmée.
Une toxicité pour les ongles est apparue chez des patients traités par RYBREVANT. La plupart des événements ont été de grade 1 ou 2, une toxicité pour les ongles de grade 3-4 est survenue chez 6,3% des patients.
Pour prévenir des rashs cutanés, il convient d'envisager une approche prophylactique. Les patients doivent être informés qu'ils doivent se protéger de la lumière du soleil pendant le traitement par RYBREVANT et pendant les 2 mois qui suivent. À cette fin, il est recommandé de porter des vêtements de protection et d'appliquer un produit de protection solaire. Pour les zones de peau sèche pendant le traitement par RYBREVANT, il est recommandé d'utiliser des émollients sans alcool sous forme de crème. En cas de survenue de réactions cutanées et unguéales, un traitement par corticostéroïdes topiques et antibiotiques topiques et/ou oraux doit être instauré. En cas d'événements de grade 3, le traitement doit être complété par des stéroïdes oraux. Un dermatologue doit éventuellement être consulté. Les patients présentant un rash cutané sévère, un aspect ou une répartition atypique ou qui ne présentent pas d'amélioration dans les deux semaines doivent être immédiatement adressés à un dermatologue. En fonction du grade, RYBREVANT doit être suspendu, administré à une dose réduite ou arrêté définitivement (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Affections oculaires
Des affections oculaires, y compris des kératites (1,3%), sont survenues chez des patients traités par RYBREVANT. D'autres effets indésirables ont été: sécheresse oculaire, vision trouble, prurit de l'oeil, défauts visuels, croissance anormale des cils, hyperémie oculaire, hyperémie conjonctivale, blépharite et uvéite. La plupart des événements étaient de grade 1 à 2, avec des événements de kératite de grade 3-4 chez 0,2% des patients. Les patients chez qui les symptômes oculaires surviennent de façon nouvelle ou s'aggravent doivent être immédiatement adressés à un ophtalmologue. Il est conseillé de ne pas porter de lentilles de contact tant que les symptômes n'ont pas été évalués.
Âge
Chez les patients âgés (≥65 ans), le risque de développer des effets indésirables graves est plus élevé. Une surveillance étroite est recommandée chez ces patients. Chez les patients âgés de ≥65 ans qui ont reçu RYBREVANT en association avec le lazertinib, une augmentation des effets indésirables graves et des effets indésirables de grade 5 a été observée (voir rubrique «Effets indésirables»). De plus, la fréquence des effets indésirables ayant conduit à l'arrêt du traitement a été plus élevée que chez les patients de moins de 65 ans.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsAucune étude d'interactions médicamenteuses n'a été réalisée.
Grossesse, allaitementFemmes en âge de procréer
Étant donné qu'il existe un risque que RYBREVANT puisse causer des dommages à l'enfant à naître chez les femmes enceintes, il est conseillé aux patientes en âge de procréer d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 mois après la dernière dose de RYBREVANT.
Grossesse
Il n'existe pas de données humaines ou animales permettant d'évaluer le risque de RYBREVANT pendant la grossesse. L'administration d'autres molécules inhibitrices de l'EGFR et de MET à des animaux en gestation a entraîné une augmentation de l'incidence des troubles du développement embryo-fœtal, de la mortalité embryonnaire et des fausses couches. En raison de son mécanisme d'action et des résultats obtenus sur des modèles animaux, RYBREVANT pourrait causer des dommages à l'enfant à naître s'il était utilisé pendant la grossesse.
RYBREVANT ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins qu'un traitement par RYBREVANT ne soit nécessaire en raison de l'état clinique de la femme. Si la patiente tombe enceinte pendant l'utilisation de ce médicament, elle doit être informée du risque potentiel pour l'enfant à naître.
Allaitement
On ignore si RYBREVANT est excrété chez les humains et les animaux dans le lait maternel, ou s'il affecte la production de lait.
En raison du potentiel d'effets indésirables graves de RYBREVANT chez l'enfant allaité, il est conseillé aux femmes de ne pas allaiter pendant le traitement par RYBREVANT et pendant 3 mois après la dernière dose de RYBREVANT.
Fertilité
Il n'existe pas de données permettant de déterminer les effets potentiels de RYBREVANT sur la fertilité chez l'homme ou la femme.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesRYBREVANT peut avoir une certaine influence sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines (voir la rubrique «Effets indésirables» (par ex., sensation vertigineuse, fatigue, défauts visuels)). Si les patients présentent des symptômes liés au traitement, y compris des effets indésirables en lien avec la vision qui affectent leur capacité de concentration et de réaction, il leur est déconseillé de prendre le volant et d'utiliser des machines tant que ces effets indésirables n'ont pas disparu.
Effets indésirablesLes données de sécurité d'emploi ci-dessous reflètent l'exposition à RYBREVANT de 1082 patients atteints de CBNPC localement avancé ou métastatique, dont 380 patients ayant reçu RYBREVANT en monothérapie dans l'étude EDI1001 (CHRYSALIS), 151 patients traités par RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed dans l'étude NSC3001 (PAPILLON),130 patients traités par RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed dans l'étude NSC3002 (MARIPOSA-2) et 421 patients traités par RYBREVANT en association avec le lazertinib dans l'étude NSC3003 (MARIPOSA). Les patients ont reçu RYBREVANT jusqu'à survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable.
Les effets indésirables les plus fréquents (≥20%) ont été rash cutané (82%), RLP (61%), toxicité pour les ongles (58%), hypoalbuminémie (38%), œdème (37%), stomatite (36%), fatigue (32%), constipation (30%), nausées (27%), diminution de l'appétit (24%), alanine aminotransférase augmentée (26%), aspartate aminotransférase augmentée (22%) et thromboembolie veineuse (21%). Les effets indésirables de grade 3-4 les plus fréquents ont été thromboembolie veineuse (6,6%), rash cutanée (15,5%) et toxicité pour les ongles (6,3%). Les effets indésirables graves ont été événement TEV (5,8%), PID (2,1%), RLP (1,5%%) et rash cutanée (2%). 12% des patients ont arrêté le traitement par RYBREVANT en raison d'effets indésirables. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l'arrêt du traitement ont été RLP (2,9%), PID (1,9%), toxicité unguéale (1,9%) et rash cutanée (2,9%).
Le tableau 8 présente les effets indésirables de tous les patients traités par RYBREVANT dans les études EDI1001, NSC3001, NSC3002 et NSC3003.
Les effets indésirables sont répertoriés par classe de système d'organes et par fréquence: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à < 1/10), occasionnel (≥1/1000 à < 1/100), rare (≥1/10 000 à < 1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre de grade de sévérité décroissant.
Tableau 8: Effets indésirables chez tous les patients atteints de CBNPC traités par RYBREVANT dans les études EDI1001, NSC3001, NSC3002 et NSC3003 (N = 1082)
Classe de système d'organes Catégorie de fréquence
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Effet indésirable
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Affections hématologiques et du système lymphatique
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Très fréquent
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Neutropénie* (58%), thrombocytopénie* (40%)
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Troubles du métabolisme et de la nutrition
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Très fréquent
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Hypoalbuminémiea (38%), diminution de l'appétit (24%), hypocalcémie (15%), hypokaliémie (14%)
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Fréquent
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Hypomagnésémie
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Affections du système nerveux
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Très fréquent
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Sensation vertigineuseb (12%)
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Affections oculaires
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Très fréquent
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Autres troubles oculairesc (14%)
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Fréquent
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Défauts visuelsd, kératite, croissance des cilse
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Occasionnel
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Uvéite
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Affections vasculaires
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Très fréquent
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Thromboembolie veineusef (21%)
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
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Fréquent
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Pneumopathie interstitielle diffuseg
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Affections gastro-intestinales
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Très fréquent
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Stomatiteh (36%), constipation (30%), nausée (27%), diarrhée (20%), vomissement (15%), douleur abdominalei (10%)
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Fréquent
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Hémorroïdes
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Affections hépatobiliaires
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Très fréquent
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Alanine aminotransférase augmentée (26%), aspartate aminotransférase augmentée (22%), phosphatase alcaline sanguine augmentée (12%)
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané
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Très fréquent
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Éruption cutanéej (82%), toxicité pour les onglesk (58%), sécheresse cutanéel (21%), prurit (18%)
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Occasionnel
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Nécrolyse épidermique toxique
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Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
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Très fréquent
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Myalgie (10%)
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration
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Très fréquent
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Œdèmem (37%), fatiguen (32%), fièvre (12%)
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Lésions, intoxication et complications d'intervention
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Très fréquent
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Réaction liée à la perfusion (61%)
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* uniquement en association avec une chimiothérapie (n = 281)
a albumine sanguine diminuée, hyperalbuminémie
b sensation vertigineuse, sensation vertigineuse à l'effort, vertige
c blépharite, hyperémie conjonctivale, conjonctivite, irritation cornéenne, sécheresse oculaire, épisclérite, trouble d'oeil, prurit d'oeil, conjonctivite non infectieuse, hyperémie oculaire
d vision trouble, baisse de l'acuité visuelle, défauts visuels
e croissance des cils, trichomégalie
f thrombose de la veine axillaire, thrombose veineuse profonde, embolie, embolie veineuse, thrombose de la veine jugulaire, thrombose de la veine porte, embolie pulmonaire, infarctus pulmonaire, thrombose du sinus sigmoïde, thrombose du sinus sagittal supérieur, thrombose, thrombose de la veine cave, thrombose veineuse, thrombose veineuse d'un membre
g pneumopathie interstitielle diffuse, pneumopathie inflammatoire
h chéilite angulaire, ulcère aphteux, chéilite, glossite, ulcération labiale, ulcération buccale, inflammation des muqueuses, stomatite
i gêne abdominale, douleur abdominale, doubleur abdominale basse, douleur abdominale haute, gêne épigastrique, douleur gastro-intestinale
j acné, dermatite, dermatite acnéiforme, érythème, érythème polymorphe, folliculite, impétigo, érythrodysesthésie palmo-plantaire,rash périnéal, dermatite périorale, pustule, rash, rash érythémateux, rash folliculaire, rash maculeux, rash maculopapuleux, rash papuleux, rash prurigineux, rash pustuleux, rash vésiculeux, exfoliation cutanée, lésion de la peau
k ongle incarné, affection du lit des ongles, infection du lit d'ongle, inflammation du lit unguéal, fissure de la cuticule unguéale, trouble unguéal, dystrophie unguéale, infection unguéale, strirures unguéales, toxicité pour les ongles, onychoclasie, onycholyse, onychomadèse, paronychie
l sécheresse cutanée, eczéma, eczéma craquelé, fissures cutanées, xérodermie, xérose
m œdème de l'œil, œdème palpébral, œdème de la face, œdème généralisé, œdème localisé, œdème, œdème périphérique, œdème périorbitaire, gonflement périorbitaire, gonflement périphérique, gonflement du visage
n asthénie, fatigue
Événements thromboemboliques veineux (TEV)
Chez les patients traités par RYBREVANT en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie ou le lazertinib, 20,6% des patients ont présenté événements TEV, dont thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire, 6,6% des événements étant de grade 3-4. Deux cas fatals des événements TEV ont également été rapportés chez des patients traités par RYBREVANT en association avec le lazertinib.
Chez les patients traités par RYBREVANT en association avec une chimiothérapie, 13,2% des patients ont présenté un évémement TEV, 2,8% des événements étant de grade 3.
Des événements TEV, incluant thrombose veineuse profonde (TVP) et embolie pulmonaire (EP), ont été signalés chez 36% des 421 patients ayant reçu RYBREVANT en association avec le lazertinib dans MARIPOSA. La plupart des cas étaient de grade 1 ou 2, des événements de grade 3-4 étant survenus chez 11% des patients ayant reçu RYBREVANT en association avec le lazertinib. Des événements de grade 5 sont survenus chez 0,5% des patients (2 patients). Pour des informations sur les anticoagulants prophylactiques et sur le traitement des événements TEV, voir les rubriques «Posologie/Mode d'emploi» et «Mises en garde et précautions».
Réactions liées à la perfusion (RLP)
Des réactions liées à la perfusion sont survenues chez 61% des patients traités par RYBREVANT. 93% des RLP ont été de grade 1-2. 80% des RLP sont survenues lors de la première perfusion dans les 60 minutes (médiane). Les signes et symptômes les plus fréquents sont frissons, nausée, dyspnée, bouffée congestive, gêne thoracique et vomissements.
Après une interruption de dose prolongée de plus de 6 semaines, une RLP peut parfois survenir lors de la reprise du traitement par RYBREVANT.
Pneumopathie interstitielle diffuse
Une pneumopathie interstitielle diffuse ou des effets indésirables de type PID ont été rapportés tant lors de l'utilisation de RYBREVANT que d'autres inhibiteurs de L'EGFR. Une pneumopathie interstitielle diffuse ou une pneumopathie inflammatoire sont survenues chez 2,7% des patients traités par RYBREVANT, dont une PID de grade 3-4 chez 1,1% des patients et un cas d'issue fatale (0,1%) (voir «Mises en garde et précautions»). Des effets indésirables liés à la PID sont survenus chez 1,8% des patients et ont entraîné l'arrêt du traitement.
Réactions cutanées et unguéales
Des rashs cutanés (y compris des dermatites acnéiformes) sont survenues chez 82% des patients traités par RYBREVANT. La plupart des cas ont été de grade 1 ou 2, des rashs cutanés de grade 3-4 étant survenues chez 15,5% des patients. Des rashs cutanés entraînant l'arrêt du traitement par RYBREVANT sont survenues chez 2,9% des patients. Les rashs cutanés se sont généralement développées au cours des 4 premières semaines de traitement, le délai médian d'apparition étant de 14 jours.
Une toxicité pour les ongles est survenue chez des patients traités par RYBREVANT. La plupart des événements ont été de grade 1 ou 2, une toxicité pour les ongles de grade 3-4 étant survenue chez 6,3% des patients.
Affections oculaires
Des affections oculaires, dont des kératites (1,3%), sont survenues chez des patients traités par RYBREVANT. Les autres effets indésirables ont été sécheresse oculaire, vision trouble, prurit oculaire, défauts visuels, croissance anormale des cils, hyperémie oculaire, hyperémie conjonctivale, blépharite et uvéite. La plupart des événements ont été de grade 1 à 2, des événements de kératite de grade 3 à 4 ayant été observés chez 0,2% des patients.
Groupes particuliers de patients
Patients âgés
Sur les 421 patients ayant participé à l'étude MARIPOSA et ayant reçu RYBREVANT en association avec le lazertinib, 45% étaient âgés de ≥65 ans et 12% de ≥75 ans. Les données cliniques relatives à RYBREVANT chez les patients de plus de 75 ans sont limitées. Les patients âgés (≥65 ans) ont présenté plus d'effets indésirables de grade 3 ou plus (81% versus 70%), plus d'effets indésirables graves (62% versus 38%) et plus d'événements de grade 5 (14% versus 3%) que les patients âgés de moins de 65 ans. Alors que la fréquence des interruptions de dose et des réductions de dose était similaire, la fréquence des effets indésirables ayant entraîné l'arrêt de l'un des traitements était plus élevée chez les patients de ≥65 ans que chez les patients de < 65 ans (47% versus 25%).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSignes et symptômes
Il n'existe pas de données concernant le surdosage de RYBREVANT. On ne dispose d'aucune expérience concernant le surdosage dans le cadre d'études cliniques. Une étude clinique dans laquelle des patients ont reçu jusqu'à 1750 mg d'amivantamab par voie intraveineuse n'a pas permis de déterminer la dose maximale tolérée.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique connu en cas de surdosage de RYBREVANT. En cas de surdosage, arrêter l'utilisation de RYBREVANT et prendre des mesures générales de soutien jusqu'à ce que les signes cliniques de toxicité aient diminué ou disparu.
Propriétés/EffetsCode ATC
L01FX18
Mécanisme d'action
L'amivantamab est un anticorps bispécifique anti-EGFR et anti-MET entièrement humain, à base d'IgG1 et à fucose bas, qui provoque une activation ciblée des cellules immunitaires et cible les tumeurs présentant des mutations activatrices et résistantes de l'EGFR ainsi que des mutations et des amplifications de MET. L'amivantamab se lie au domaine extracellulaire de l'EGFR et de MET.
Les études précliniques montrent que l'amivantamab est actif contre les tumeurs présentant des mutations primaires activatrices de l'EGFR comme les délétions dans l'exon 19, les substitutions L858R et les mutations par insertion dans l'exon 20. L'amivantamab inhibe la signalisation de l'EGFR et de MET en bloquant la liaison du ligand et en renforçant la dégradation de l'EGFR et de MET, empêchant ainsi la croissance et la progression de la tumeur. La présence d'EGFR et de MET à la surface des cellules tumorales permet une destruction ciblée de ces cellules. Ceci est réalisé par des cellules effectrices immunitaires telles que les cellules Natural Killer et les macrophages sur la base d'une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (CCDA) ou d'une trogozytose.
Pharmacodynamique
Albumine
L'amivantamab a réduit la concentration d'albumine sérique, effet pharmacodynamique de l'inhibition de MET qui se produit typiquement au cours des 8 premières semaines. Par la suite, le taux d'albumine est resté stable jusqu'à la fin du traitement par amivantamab.
Immunogénicité
Comme pour toutes les protéines thérapeutiques, il existe une possibilité d'immunogénicité avec l'amivantamab. La détection de la formation d'anticorps dépend en grande partie de la sensibilité et de la spécificité de la méthode de test. En outre, l'incidence déterminée d'anticorps positifs (y compris les anticorps neutralisants) peut être influencée par différents facteurs de test, notamment la méthodologie du test, la manipulation des échantillons, le moment du prélèvement, la co-médication et les maladies sous-jacentes. Pour ces raisons, la comparaison de l'incidence des anticorps dans différentes études peut être trompeuse.
Dans des études cliniques menées chez des patients atteints de CBNPC localement avancé ou métastatique en monothérapie ou dans le cadre d'un traitement d'association, 4 des 1862 patients (0,2%) traités par RYBREVANT et qui étaient évaluables pour la présence d'anticorps anti-médicaments ont été testés positifs aux anticorps anti-amivantamab. Aucun effet évident de l'immunogénicité sur l'efficacité et les événements de sécurité (y compris RLP) n'a été observé.
Efficacité clinique
CBNPC non traité précédemment
Patients avec CBNPC non traités précédemment, présentant des délétions dans l'exon 19 ou des mutations par substitution L858R dans l'exon 21 de l'EGFR
NSC3003 (MARIPOSA) est une étude de phase 3 randomisée, contrôlée contre comparateur actif, multicentrique, évaluant l'efficacité et la sécurité de RYBREVANT en association avec le lazertinib par rapport à l'osimertinib en monothérapie en traitement de première ligne. L'étude a été menée chez des patients atteints d'un CBNPC localement avancé ou métastatique présentant des mutations de l'EGFR et pour lesquels un traitement curatif n'était pas envisageable. Les patients devaient présenter l'une des deux mutations fréquentes de l'EGFR (délétion dans l'exon 19 ou mutation par substitution L858R dans l'exon 21), identifiée dans un laboratoire local. Les patients présentant des métastases intracrâniennes asymptomatiques ou précédemment traitées et stables ont pu participer à l'étude.
Les patients ont été randomisés (2:2:1) et ont reçu RYBREVANT en association avec le lazertinib (n = 429), l'osimertinib en monothérapie (n = 429) ou le lazertinib en monothérapie (un traitement non autorisé pour le CBNPC) jusqu'à la progression de la maladie ou l'apparition d'une toxicité inacceptable. L'évaluation de l'efficacité du traitement du CBNPC métastatique non traité était basée sur une comparaison entre:
·RYBREVANT, administré par voie intraveineuse à la dose de 1050 mg (pour les patients < 80 kg) ou de 1400 mg (pour les patients ≥80 kg), une fois par semaine pendant 4 semaines, puis toutes les 2 semaines à partir de la semaine 5, en association avec le lazertinib administré par voie orale à la dose de 240 mg une fois par jour.
·L'osimertinib administré par voie orale à la dose de 80 mg une fois par jour.
La randomisation a été stratifiée selon le type de mutation de l'EGFR (délétion dans l'exon 19 ou mutation par substitution L858R dans l'exon 21), l'origine ethnique (asiatique ou non asiatique) et les antécédents de métastases cérébrales (oui ou non). Les évaluations tumorales ont été effectuées toutes les 8 semaines pendant 30 mois, puis toutes les 12 semaines jusqu'à la progression de la maladie.
Au total, 858 patients ont été randomisés dans les deux bras de l'étude, 429 patients dans le bras RYBREVANT + lazertinib et 429 patients dans le bras osimertinib. L'âge moyen était de 63 ans (intervalle: 25 à 88), 45% des patients étaient âgés de ≥65 ans; 61% étaient de sexe féminin; 58% étaient des Asiatiques et 38% étaient des Blancs. L'indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) était de 0 (34%) ou 1 (66%), 69% n'avaient jamais fumé, 41% présentaient déjà des métastases cérébrales, 3% avaient un CBNPC de stade III à la sélection et 97% avaient un CBNPC de stade IV à la sélection. 97% des patients avaient un adénocarcinome. En ce qui concerne le statut mutationnel de l'EGFR, 60% des patients présentaient des délétions dans l'exon 19 et 40% des mutations par substitution L858R dans l'exon 21.
RYBREVANT en association avec le lazertinib a montré une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression (SSP, selon l'évaluation du BICR, limite du recueil des données août 2023) par rapport à l'osimertinib en monothérapie (HR = 0,70; IC à 95%: 0,58; 0,85; p = 0,0002; SSP médiane de 23,7 mois vs 16,6 mois).
L'analyse finale de la SG (limite du recueil des données décembre 2024, avec un suivi médian de 37,8 mois) a montré une amélioration statistiquement significative de la SG pour les patients du bras RYBREVANT + lazertinib, par rapport aux patients du bras osimertinib (HR = 0,75, IC à 95%: 0.61, 0.92; p=0,0048).
Le TRG confirmé selon le BICR (limite du recueil des données août 2023) était de 80% (IC à 95%: 76%, 84%) dans le bras RYBREVANT + lazertinib et de 76% (IC à 95%: 71%, 80%) dans le bras osimertinib. La durée médiane de réponse (DDR, limite du recueil des données août 2023) pour une réponse confirmée était de 25,8 mois (IC à 95%: 20,1, non évaluable) dans le bras RYBREVANT + lazertinib contre 16,8 mois (IC à 95%: 14,8, 18,5) dans le bras osimertinib.
Analyse des sous-groupes
Pour les analyses de sous-groupes, aucun test statistique formel n'a été prévu. L'interprétation clinique des sous-groupes est donc limitée.
Tableau 9: Survie sans progression pour les sous-groupes prédéfinis (limite du recueil des données août 2023, suivi médian de 22,0 mois)
Sous-groupe
|
HR (IC à 95%)
|
Âge
|
< 65
|
0.50 (0.39, 0.65)
|
≥65
|
1.06 (0.80, 1.41)
|
< 75
|
0.70 (0.57, 0.85)
|
≥75
|
0.77 (0.46, 1.30)
|
Tableau 10: Survie globale pour les sous-groupes prédéfinis (limite du recueil des données décembre 2024, suivi médian de 37,8 mois)
Sous-groupe
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HR (IC à 95%)
|
Âge
|
< 65
|
0.53 (0.40, 0.70)
|
≥65
|
1.11 (0.84, 1.48)
|
< 75
|
0.75 (0.60, 0.93)
|
≥75
|
0.79 (0.47, 1.33)
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Les résultats des analyses de sous-groupes concernant l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le poids, le statut mutationnel, l'indice de performance ECOG, le statut tabagique et les métastases cérébrales coïncidaient généralement avec l'analyse primaire et peuvent être considérés comme une confirmation.
Sur un total des 858 patients randomisés, 367 (43%) présentaient des lésions intracrâniennes au moment de l'entrée dans l'étude (BICR, critères RECIST modifiés). Une analyse exploratoire du TRG intracrânien (analysé par le BICR) dans cette population a montré un TRG intracrânien de 76,7% versus 76,5% pour l'association RYBREVANT et lazertinib par rapport à l'osimertinib, avec un taux de réponse intracrânienne complète de 62,2% versus 57,8%.
CBNPC localement avancé ou métastatique avec des mutations d'insertion de l'exon 20 de l'EGFR
L'étude NSC3001 (PAPILLON) est une étude de phase 3 multicentrique, randomisée, en ouvert comparant le traitement par RYBREVANT associé au carboplatine et au pémétrexed à une chimiothérapie seule (carboplatine et pémétrexed) chez des patients adultes atteints de CBNPC non épidermoïde localement avancé ou métastatique, naïfs de tout traitement, présentant des mutations d'insertion de l'exon 20 de l'EGFR.
Chez l'ensemble des 308 patients, des échantillons de tissu tumoral (92,2 %) et/ou de plasma (7,8 %) ont été analysés sur site afin de déterminer le statut de mutation par insertion dans l'exon 20 de l'EGFR. Chez 55,5 % des patients, le statut a été déterminé par séquençage de nouvelle génération (SNG) et chez 44,5 % des patients par réaction en chaîne par polymérase (PCR).
Les patients présentant des métastases cérébrales à la sélection étaient admissibles s'ils étaient traités de manière définitive, cliniquement stables et asymptomatiques, et s'ils n'avaient pas reçu de corticostéroïdes depuis au moins deux semaines avant la randomisation. Les patients ayant des antécédents de pneumopathie interstitielle, de pneumopathie interstitielle induite par un médicament, de pneumopathie radique nécessitant un traitement par stéroïdes ou présentant des signes de pneumopathie interstitielle cliniquement active ont été exclus de l'étude clinique. Une double chimiothérapie (néo)adjuvante à base de platine était autorisée si elle avait été achevée 12 mois auparavant.
RYBREVANT a été administré par voie intraveineuse à une dose de 1400 mg (chez les patients < 80 kg) ou de 1750 mg (chez les patients ≥80 kg) une fois par semaine pendant 4 semaines, puis toutes les 3 semaines à la dose de 1750 mg (chez les patients < 80 kg) ou de 2100 mg (chez les patients ≥80 kg) à partir de la semaine 7, jusqu'à survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable. Le carboplatine a été administré par voie intraveineuse à la dose ASC de 5 mg/ml par minute (ASC 5) une fois toutes les 3 semaines pendant 12 semaines au maximum. Le pémétrexed a été administré par voie intraveineuse une fois toutes les 3 semaines à la dose de 500 mg/m2 jusqu'à apparition d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable. La randomisation a été stratifiée en fonction du statut de performance ECOG et des métastases cérébrales antérieures. Les patients randomisés dans les bras carboplatine et pémétrexed chez lesquels une progression de la maladie était confirmée ont pu passer à un traitement par RYBREVANT en monothérapie.
Au total, 308 patients ont été randomisés (1:1) et ont reçu RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed (N = 153) ou le carboplatine et le pémétrexed (N = 155). L'âge moyen était de 62 ans (plage: 27 à 92), 39 % des patients étant âgés de ≥65 ans. 58 % étaient des femmes, 61 % d'origine asiatique et 36 % d'origine caucasienne. Le statut de performance ECOG était de 0 (35 %) ou 1 (65 %). 58 % des patients n'avaient jamais fumé, 23 % avaient des antécédents de métastases cérébrales et 84 % étaient atteints de cancer de stade IV au moment du diagnostic initial.
RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed (CP) a entraîné une amélioration statistiquement significative de la SSP par comparaison avec le carboplatine et le pemetrexed, avec un HR de 0,40 (IC à 95 %: 0,30; 0,53; p < 0,0001). Au moment de l'analyse principale, il y avait eu 28 décès dans le bras RYBREVANT-CP et 42 décès dans le bras CP. Une plus grande proportion de patients traités par RYBREVANT-CP était en vie à 18 et 24 mois (74 % et 72 %) que de patients traités par CP (68 % et 54 %). Avec 44 % des décès prédéterminés pour l'analyse finale, la survie globale n'a pas présenté de différence statistiquement significative entre les bras de traitement. 65 patients (42 %) traités par carboplatine et pémétrexed après la randomisation sont passés à un traitement par RYBREVANT en monothérapie.
Les résultats de l'étude d'efficacité NSC3001 sont résumés dans le tableau 11.
Tableau 11: Résultats d'efficacité de l'étude NSC3001
|
RYBREVANT + carboplatine + pémétrexed (N = 153)
|
Carboplatine + pémétrexed (N = 155)
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SSPa
|
Nombre d'événements ( %)
|
84 (55 %)
|
132 (85 %)
|
Médiane, mois (IC à 95 %)
|
11,4 (9,8; 13,7)
|
6,7 (5,6; 7,3)
|
HR (IC à 95 %); valeur p
|
0,40 (0,30; 0,53); p < 0,0001
|
TRGa
|
TRG, % (IC à 95 %)
|
73 % (65 %; 80 %)
|
47 % (39 %; 56 %)
|
Rapport des cotes (OR) (IC à 95 %); valeur p
|
3,0 (1,8; 4,8); p < 0,0001
|
Réponse complète
|
3,9 %
|
0,7 %
|
Réponse partielle
|
69 %
|
47 %
|
DDRa‡
|
Médianeb (IC à 95 %), mois
|
10,1 (8,5; 13,9)
|
5,6 (4,4; 6,9)
|
Patients avec DDR ≥6 mois
|
77 %
|
44 %
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Patienten mit DOR ≥12 Monate
|
45 %
|
11 %
|
|
IC = intervalle de confiance. a Examen central indépendant en aveugle selon RECIST v1.1. b Sur la base des résultats de l'analyse intermédiaire de la SG. L'analyse de la SG n'a pas été ajustée pour tenir compte des effets potentiellement perturbateurs du changement de traitement (65 patients [42 %] dans le bras carboplatine + pémétrexed étant passé à un traitement par RYBREVANT en monothérapie). ‡ Chez les patients avec une réponse confirmée.
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CBNPC précédemment traité
CBNPC avec délétions de l'exon 19 ou mutations par substitution L858R de l'exon 21 de l'EGFR précédemment traité
L'étude NSC3002 (MARIPOSA-2) est une étude clinique de phase 3 multicentrique, randomisée (2:2:1) en ouvert, menée chez des patients atteints de CBNPC non épidermoïde localement avancé ou métastatique présentant des délétions dans l'exon 19 de l'EGFR ou des mutations de substitution L858R dans l'exon 21. Le statut mutationnel a été déterminé par un test validé au moment du diagnostic de maladie localement avancée ou métastatique ou ensuite, par un laboratoire local ou central. Les patients inclus devaient présenter une progression pendant ou après une monothérapie par osimertinib. Dans l'étude MARIPOSA-2, les patients ont reçu du carboplatine et du pémétrexed (CP, N = 263) ou RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed (RYBREVANT-CP, N = 131) ou RYBREVANT en association avec le lazertinib, le carboplatine et le pémétrexed (un traitement non approuvé pour le CBNPC). RYBREVANT a été administré par voie intraveineuse à la dose de 1400 mg (pour les patients < 80 kg) ou 1750 mg (pour les patients ≥80 kg) une fois par semaine pendant 4 semaines puis toutes les 3 semaines à la dose de 1750 mg (pour les patients < 80 kg) ou 2100 mg (pour les patients ≥80 kg) à partir de la semaine 7 jusqu'à la survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable. Le carboplatine a été administré par voie intraveineuse selon un schéma posologique ASC de 5 mg/ml par minute (ASC 5) une fois toutes les 3 semaines pendant 12 semaines au maximum. Le pémétrexed a été administré par voie intraveineuse une fois toutes les 3 semaines à la dose de 500 mg/m2 jusqu'à la survenue d'une progression de la maladie ou d'une toxicité inacceptable.
Les patients ont été stratifiés en fonction de la ligne de traitement par osimertinib (première ou deuxième ligne), de la présence de métastases cérébrales antérieures (oui ou non) et de l'origine asiatique (oui ou non).
Le critère d'efficacité principal était la survie sans progression (SSP) après EICA. Les autres critères d'efficacité étaient la survie globale (SG) et le taux de réponse objective (TRO).
L'âge médian des 394 patients randomisés dans le bras RYBREVANT-CP ou dans le bras CP était de 62 ans (plage: 31-85); 37,8% des patients étant âgés de ≥65 ans, 60,4% étaient des femmes, 48,2% étaient d'origine asiatique et 46,4% d'origine caucasienne. Le statut de performance ECOG était de 0 (39,6%) ou de 1 (60,4%). 65,5% des patients n'avaient jamais fumé, 45,2% présentaient des métastases cérébrales antérieures, 0,9% étaient atteints de cancer de stade III lors de la sélection et 99,1% étaient atteints de cancer de stade IV lors de la sélection.
RYBREVANT en association avec le carboplatine et le pémétrexed a entraîné une amélioration statistiquement significative de la SSP par comparaison avec le carboplatine et le pémétrexed lors de l'analyse principale de la SSP (gel des données en juillet 2023), avec un HR de 0,48 (IC à 95%: 0,36; 0,64; p < 0,0001, SSP médiane de 6,3 mois contre 4,2 mois). Au moment de la deuxième analyse intermédiaire de la SG (gel des données en avril 2024, 52% des cas de décès prédéterminés pour l'analyse finale), avec un suivi médian d'environ 18,6 mois pour le bras RYBREVANT-CP et d'environ 17,8 mois pour le bras CP, il n'y avait pas de différence statistiquement significative pour la SG entre les bras de traitement (HR = 0,73; IC à 95%: 0,54, 0,99; SG médiane 17,7 mois contre 15,3 mois).
Le TRO (gel des données en juillet 2023) a été de 63,8% (IC à 95%: 55,0, 72,1) dans le bras RYBREVANT-CP et de 36,2% (IC à 95%: 30,3, 42,3) dans le bras CP. Dans le bras RYBREVANT-CP, 1,5% des patients ont obtenu une réponse complète et 62,3% une réponse partielle, tandis que dans le bras CP, 0,4% des patients ont obtenu une réponse complète et 35,8% une réponse partielle.
Données d'efficacité en cas de métastases intracrâniennes
Les patients présentant des métastases intracrâniennes asymptomatiques ou précédemment traitées et stables étaient admissibles à la randomisation dans l'étude MARIPOSA-2. Lors de l'inclusion dans l'étude, 30 patients du bras RYBREVANT-CP et 60 patients du bras CP présentaient des métastases intracrâniennes.
Le taux de réponse objective (TRO) intracrânien a été de 23,3% (7 patients) dans le bras RYBREVANT-CP et de 16,7% (10 patients) dans le bras CP (rapport des cotes de 1,52; IC à 95% (0,51, 4,50)).
CBNPC avec des mutations d'insertion de l'exon 20 de l'EGFR précédemment traité
L'étude EDI1001 (CHRYSALIS) est une étude multicentrique, ouverte et multi-cohorte visant à évaluer la sécurité et l'efficacité de RYBREVANT chez des participants atteints de CBNPC localement avancé ou métastatique. L'efficacité a été évaluée chez 81 participants atteints de CBNPC localement avancé ou métastatique avec des mutations par insertion dans l'exon 20 de l'EGFR, dont la maladie avait progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine et qui ont été suivis pendant 9,7 mois en moyenne. La preuve d'une mutation par insertion dans l'exon 20 de l'EGFR a été apportée dans un laboratoire local par NGS ou par PCR dans des échantillons de tissu tumoral ou de plasma. Les participants < 80 kg ont reçu 1050 mg et les participants ≥80 kg 1400 mg de RYBREVANT par voie intraveineuse une fois par semaine pendant 4 semaines, puis toutes les 2 semaines en commençant à la semaine 5, jusqu'à la progression de la maladie ou l'apparition d'une toxicité inacceptable.
Les patients présentant des métastases cérébrales non traitées et les patients avec PID dans l'anamnèse et ayant reçu un traitement par stéroïdes ou autres immunosuppresseurs pendant une période prolongée au cours des deux années précédentes ont été exclus de l'étude. Les patients ayant subi une intervention chirurgicale invasive programmée, une blessure traumatique récente ou ayant une opération chirurgicale majeure prévue dans les 6 mois suivant la dernière dose du médicament à l'étude ont également été exclus. Les effets intracrâniens n'ont pas été étudiés dans l'étude CHRYSALIS.
L'âge médian était de 62 ans (fourchette: 42 à 84 ans), 9% des participants étant âgés de ≥75 ans. 59% étaient des femmes, 49% étaient asiatiques et 37% étaient blancs. Le nombre médian de traitements antérieurs était de 2 (intervalle: 1 à 7 traitements). Au début de l'étude, 99% des patients avaient un indice de performance selon les critères de l'ECOG de 0 ou 1 (99%), 53% n'avaient jamais fumé, 75% avaient un cancer de stade IV et 22% avaient reçu au préalable un traitement pour des métastases cérébrales. Des insertions dans l'exon 20 ont été détectées à 8 endroits différents, les plus fréquentes étant A767 (24%), S768 (16%), D770 (11%) et N771 (11%).
Les résultats d'efficacité sont résumés dans le tableau 12.
Tableau 12: Résultats d'efficacité de l'étude EDI1001 (CHRYSALIS)
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Précédemment traité par une chimiothérapie à base de platine (N = 81)
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TRGa,b (IC à 95%)
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40% (29%; 51%)
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Réponse complète
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4%
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Réponse partielle
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36%
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DORa
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Médiane (IC à 95%), moisc
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11,1 (6,9; n.e.)
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Patients avec DOR ≥6 mois
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63%
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SSP médianea (IC à 95%), mois
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8,3 (6,5; 10,9)
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SG médiane (IC à 95%), mois
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22,8 (17,5; n.e.)
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a Examen central indépendant en aveugle selon RECIST v1.1
b Réponse confirmée
c Estimation de Kaplan-Meier.
n.e. = non estimable
PharmacocinétiqueLa valeur de l'aire sous la courbe de concentration en fonction du temps de l'amivantamab (ASC1 semaine) augmente proportionnellement à la dose dans un intervalle de doses allant de 350 mg à 1750 mg.
Absorption
Sur la base de la pharmacocinétique de la population de RYBREVANT, les concentrations de RYBREVANT à l'état d'équilibre tant pour le schéma posologique recommandé de 3 semaines que celui de 2 semaines ont été atteintes à la semaine 13 et l'accumulation systémique a été de 1,9 fois.
Distribution
Après administration de la dose recommandée de RYBREVANT, la moyenne géométrique (% CV) du volume de distribution de l'amivantamab, estimée sur la base d'une analyse pharmacocinétique de population, était de 5,04 l (23,7%).
Métabolisme
Aucune information.
Élimination
La moyenne géométrique (%CV) de la clairance linéaire (CL) et la demi-vie terminale associée à la CL linéaire et estimée à l'aide des paramètres de la pharmacocinétique de population étaient de 0,262 l/jour (30,4%) et 13,9 jours (32,6%).
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Aucun effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l'amivantamab n'a été observé en cas de troubles de la fonction hépatique légers [(bilirubine totale ≤ LSN et ASAT > LSN) ou (LSN < bilirubine totale ≤1,5 x LSN et ASAT quelconque)]. Les données concernant des patients présentant des troubles de la fonction hépatique modérés (1,5 x LSN < bilirubine totale ≤3 x LSN et ASAT quelconque) sont limitées (n = 1) pour pouvoir évaluer les effets sur la pharmacocinétique. On ne dispose d'aucune donnée pour les patients présentant des troubles de la fonction hépatique sévère (bilirubine totale > 3 x LSN et ASAT quelconque).
Troubles de la fonction rénale
Aucun effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l'amivantamab n'a été observé chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale légèrs (60 ≤ clairance de la créatinine [ClCr] < 90 ml/min) ou modérés (29 ≤ ClCr < 60 ml/min).
Les données chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale sévèrs (15 ≤ ClCr < 29 ml/min) sont trop limitées (n = 1) pour pouvoir évaluer les effets sur la pharmacocinétique. On ne dispose d'aucune donnée pour les patients présentant une insuffisance rénale terminale (ClCr < 15 ml/min).
Patients âgés (à partir de 65 ans)
Aucun effet cliniquement significatif de l'âge (21 à 88 ans) sur la pharmacocinétique de l'amivantamab n'a été observé.
Enfants et adolescents (âgés de 17 ans et moins)
La pharmacocinétique de RYBREVANT chez les patients pédiatriques n'a pas été étudiée.
Sexe
La clairance de l'amivantamab a été 24% plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Cette différence a toutefois été jugée non significative sur le plan clinique.
Poids
Le volume de distribution central et la clairance de l'amivantamab ont augmenté avec l'augmentation du poids corporel. À dose égale, l'exposition à l'amivantamab est 30 à 40% plus faible chez les patients dont le poids corporel est ≥80 kg que chez les patients dont le poids corporel est < 80 kg. Des concentrations similaires d'amivantamab ont été obtenues en utilisant la dose recommandée de RYBREVANT chez les patients dont le poids corporel est < 80 kg (1050 mg) et chez les patients dont le poids corporel est ≥80 kg (1400 mg).
Données précliniquesDans des études de toxicité à doses multiples réalisées chez le singe cynomolgus, l'amivantamab a été bien toléré à des doses hebdomadaires allant jusqu'à 120 mg/kg administrées par voie intraveineuse pendant 6 semaines ou 3 mois (~6-8 x la Cmax et ~5-7 x l'ASC chez l'homme après des doses intraveineuses de 1050 et 1400 mg). Il n'y a eu aucun effet sur la fonction cardiovasculaire, respiratoire ou neurologique. La pathologie clinique a révélé des augmentations non néfastes de l'alanine aminotransférase (ALAT), de l'aspartate aminotransférase (ASAT) et des globulines dans le sérum et une diminution non néfaste de l'albumine par rapport au groupe témoin. Toutes les valeurs ont été réversibles et sont revenues dans les normes après l'arrêt du traitement.
Carcinogénicité/mutagénicité
Aucune étude expérimentale sur l'animal n'a été menée pour déterminer le potentiel carcinogène et génotoxique de l'amivantamab.
Toxicité sur la reproduction
Aucune étude de toxicité sur la reproduction n'a été réalisée pour évaluer les effets potentiels de l'amivantamab.
Remarques particulièresIncompatibilités
Ce médicament ne peut être mélangé qu'aux médicaments mentionnés sous «Remarques concernant la manipulation».
Stabilité
Flacons non ouverts: ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après ouverture
Après dilution:
Une fois diluée, la préparation pour perfusion ne contient pas de conservateurs.
La stabilité chimique et physique de la solution diluée a été démontrée pendant une période de 10 heures à une température de 15-25 °C. D'un point de vue microbiologique, la solution diluée doit être utilisée immédiatement, à moins que la dilution ne se soit déroulée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées. Si la solution n'est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de stockage relèvent de la responsabilité de l'utilisateur.
Perfuser les solutions diluées dans les 10 heures (durée de perfusion incluse) à température ambiante (15-25 °C) et à la lumière ambiante.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2-8 °C).
Ne pas congeler.
Conserver dans l'emballage d'origine pour protéger le contenu de la lumière.
Concernant les conditions de stockage après dilution du médicament: voir «Stabilité après ouverture».
Tenir hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Préparation de l'administration
La solution RYBREVANT doit être diluée et préparée pour la perfusion intraveineuse par un professionnel de santé qui doit utiliser des techniques aseptiques (voir également «Remarques particulières»).
1.Déterminer la dose nécessaire et le nombre de flacons de RYBREVANT nécessaires en fonction du poids initial du patient (voir «Posologie/Mode d'emploi» et tableau ci-dessous). Chaque flacon de RYBREVANT (7 ml) contient 350 mg d'amivantamab.
Posologie recommandée
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Nombre de flacons
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1050 mg
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3
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1400 mg
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4
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1750 mg
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5
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2100 mg
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6
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2.Vérifier que la solution de RYBREVANT est incolore à jaune clair. Ne pas utiliser en présence d'un changement de coloration ou de particules visibles.
3.Prélever de la poche de perfusion de 250 ml contenant une solution de glucose à 5% ou une solution de chlorure de sodium à 0,9% le volume correspondant au volume de RYBREVANT à administrer et le jeter (c'est-à-dire prélever pour chaque flacon de RYBREVANT 7 ml de diluant de la poche de perfusion et jeter ce volume). Les poches de perfusion doivent être constituées de polychlorure de vinyle (PVC), de polypropylène (PP), de polyéthylène (PE) ou de polyoléfine mixte (PP+PE).
4.Prélever 7 ml de RYBREVANT de chaque flacon et les ajouter dans la poche de perfusion. Le volume final dans la poche de perfusion doit être de 250 ml. Chaque flacon contient un surplus de 0,5 ml, afin de garantir qu'une quantité suffisante peut être prélevée. Les quantités résiduelles non utilisées dans le flacon doivent être jetées.
5.Retourner délicatement la poche pour mélanger la solution. Ne pas agiter.
6.Examiner visuellement la solution diluée avant l'administration. Ne pas utiliser en présence d'un changement de coloration ou de particules visibles.
7.Perfuser les solutions diluées dans les 10 heures (durée de perfusion incluse) à température ambiante (15-25 °C) et à la lumière ambiante.
Administration
1.Administrer la solution diluée par perfusion intraveineuse en utilisant un kit de perfusion équipé d'un régulateur de débit et d'un filtre en ligne en polyéthersulfone (PES) stérile et non pyrogène à faible liaison protéique (taille de pore: 0,2 micromètre). Les kits de perfusion doivent être en polyuréthane (PU), polybutadiène (PBD), PVC, PP ou PE.
2.Le kit de perfusion avec filtre doit être rempli avec le diluant (soit une solution de glucose à 5%, soit une solution de chlorure de sodium à 0,9%) avant chaque administration de RYBREVANT.
3.RYBREVANT ne doit pas être administré simultanément dans la même ligne de perfusion intraveineuse que d'autres médicaments.
4.Le médicament est à usage unique. Éliminer tout médicament non utilisé conformément à la réglementation nationale en vigueur.
Numéro d’autorisation68380 (Swissmedic).
PrésentationEmballages de 1 flacon à 350 mg/7 ml [A].
Titulaire de l’autorisationJanssen-Cilag AG, Zoug, ZG
Mise à jour de l’informationFévrier 2025
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