CompositionPrincipes actifs
Budésonide.
Excipients
Palmitate d'ascorbyle, graisse solide.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement de la colite ulcéreuse aiguë légère à modérée limitée au rectum (proctite).
Posologie/Mode d’emploiPosologie usuelle
Adultes
La dose journalière recommandée est de 4 mg de budésonide, soit un suppositoire de 4 mg.
Durée du traitement
La durée d'utilisation est déterminée par le médecin traitant. En général, la poussée aiguë, après laquelle Budenofalk 4 mg suppositoires ne doit plus être utilisé, cède après 6 à 8 semaines.
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité de Budenofalk 4 mg suppositoires chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n'ont pas été évaluées; ce médicament ne doit donc pas être utilisé.
Mode d'administration
Médicament uniquement destiné à une administration par voie rectale.
Budenofalk 4 mg suppositoires doit de préférence être utilisé avant le coucher.
Contre-indicationsNe pas utiliser Budenofalk 4 mg suppositoires dans les cas suivants:
·hypersensibilité au budésonide ou à l'un des excipients du produit
·cirrhose hépatique
Mises en garde et précautionsLe traitement par Budenofalk 4 mg suppositoires peut induire des taux systémiques de stéroïdes plus bas que ceux obtenus lors d'un traitement par des corticostéroïdes conventionnels par voie orale. Le passage d'un autre traitement par stéroïdes à Budenofalk 4 mg suppositoires peut provoquer la réapparition de symptômes en raison de la modification des taux systémiques de stéroïdes.
Les glucocorticoïdes peuvent inhiber l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) et réduire la réponse au stress. Cela peut entraîner une baisse du taux de cortisol matinal ou, dans certains cas rares, une insuffisance corticosurrénalienne.
La prudence est de mise chez les patients souffrant de tuberculose, d'hypertension, de diabète, d'ostéoporose, d'ulcère gastro-intestinal, de glaucome ou de cataracte, ayant des antécédents familiaux de diabète ou de glaucome ou d'autres maladies dans lesquelles les glucocorticoïdes peuvent avoir des effets indésirables.
En particulier si le médicament est utilisé sur une période prolongée, il faut savoir que certains effets indésirables systémiques des stéroïdes peuvent apparaître (voir la rubrique «Effets indésirables»).
Infection
L'inhibition des réactions inflammatoires et du système immunitaire augmente le risque d'infection et leur degré de sévérité. Le risque d'exacerbation des infections bactériennes, fongiques et virales pendant le traitement par des glucocorticoïdes doit être soigneusement pris en compte. Leur manifestation clinique peut souvent être atypique et des infections graves telles que le sepsis et la tuberculose peuvent être masquées et atteindre un stade avancé avant d'être identifiées.
Varicelle
La varicelle doit faire l'objet d'une attention particulière, car cette maladie normalement sans danger peut avoir des conséquences fatales chez les patients immunodéprimés. Les patients sans antécédents de varicelle doivent éviter tout contact avec des patients atteints de varicelle ou de zona et doivent immédiatement consulter un médecin en cas d'exposition.
Chez l'enfant, les parents doivent être informés de ces mesures. Une immunisation passive par des immunoglobulines varicelle-zona (VZIG) est nécessaire chez les patients exposés non immunisés s'ils prennent des glucocorticoïdes systémiques ou en ont pris dans les 3 mois précédents; l'administration doit avoir lieu dans les 10 jours suivant l'exposition à la varicelle. Si le diagnostic de varicelle est confirmé, une prise en charge immédiate par un spécialiste s'impose. Le traitement par les glucocorticoïdes ne doit pas être interrompu et la dose sera éventuellement augmentée.
Rougeole
En cas de contact avec la rougeole, les patients dont le système immunitaire est affaibli doivent recevoir de l'immunoglobuline normale le plus vite possible.
Vaccins
Les vaccins vivants sont contre-indiqués chez les personnes qui suivent un traitement par glucocorticoïdes sur une période prolongée. La production d'anticorps en réponse à d'autres vaccins peut être diminuée.
Patients présentant un trouble de la fonction hépatique
L'expérience chez des patients atteints d'une cholangite biliaire primitive (CBP) à un stade avancé s'accompagnant d'une cirrhose hépatique a démontré que, pour l'ensemble des patients atteints d'un grave trouble de la fonction hépatique, une disponibilité systémique accrue du budésonide était à prévoir.
Chez les patients atteints de maladies hépatiques sans cirrhose hépatique, une dose journalière de 9 mg de budésonide par voie orale s'est toutefois avérée sûre et bien tolérée. En conséquence, il n'est pas nécessaire d'émettre une recommandation posologique particulière pour les patients souffrant de maladies hépatiques sans cirrhose ou dont la fonction hépatique n'est que légèrement altérée.
Troubles visuels
Des troubles visuels peuvent apparaître lors de l'utilisation des glucocorticoïdes par voie systémique ou locale. Si un patient présente des symptômes tels qu'une vision trouble ou d'autres troubles visuels, il convient de l'adresser à un ophtalmologue afin d'évaluer les causes possibles; figurent notamment parmi celles-ci des troubles tels que la cataracte, le glaucome ou des maladies rares comme la choriorétinopathie séreuse centrale (CSC), qui ont été rapportées après l'administration de glucocorticoïdes systémiques ou topiques.
Autres
L'administration concomitante de kétoconazole ou d'autres inhibiteurs du CYP3A4 doit être évitée (voir la rubrique «Interactions»).
InteractionsInteractions pharmacocinétiques
Cytochrome P450
Inhibiteurs du CYP3A4
En cas d'administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A, y compris de produits contenant du cobicistat, un risque accru d'effets indésirables systémiques est à prévoir. Cette association doit être évitée, sauf si les bénéfices sont supérieurs au risque accru d'effets indésirables systémiques des glucocorticoïdes; dans ce cas, les patients doivent être surveillés en vue de détecter de tels effets indésirables.
En cas d'administration concomitante de 200 mg de kétoconazole une fois par jour par voie orale, les concentrations plasmatiques de budésonide (dose unique de 3 mg par voie orale) sont multipliées par 6 environ. Ces concentrations sont multipliées par 3 lorsque le kétoconazole est administré 12 heures après le budésonide. Les données disponibles étant insuffisantes pour formuler des recommandations posologiques, il convient d'éviter cette association.
D'autres inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que le ritonavir, l'itraconazole, la clarithromycine et le jus de pamplemousse peuvent également augmenter la concentration plasmatique de budésonide. Leur association avec le budésonide doit donc être évitée.
Inducteurs du CYP3A4
Des substances actives comme la carbamazépine et la rifampicine, qui sont des inducteurs de CYP3A4, peuvent réduire la disponibilité systémique mais aussi locale du budésonide au niveau de la muqueuse intestinale. Un ajustement de la dose de budésonide peut s'avérer nécessaire.
Substrats du CYP3A4
Les substances métabolisées par le CYP3A4 peuvent entrer en concurrence avec le budésonide et entraîner une élévation des concentrations plasmatiques de budésonide, pour autant que l'affinité de la substance concurrente au CYP3A4 soit plus élevée. Inversement, la liaison du budésonide au CYP3A4 peut être plus forte et provoquer une élévation des concentrations plasmatiques de la substance concurrente et, de ce fait, rendre nécessaire un ajustement ou une réduction posologique de cette substance.
Une élévation des concentrations plasmatiques de glucocorticoïdes et un renforcement de leur action ont été observés chez les femmes sous œstrogènes ou contraceptifs oraux. Cet effet n'a pas été observé chez les femmes prenant des contraceptifs oraux combinés faiblement dosés.
Étant donné que le traitement par budésonide peut réprimer la fonction des corticosurrénales, le test de stimulation à l'ACTH utilisé pour diagnostiquer une insuffisance hypophysaire pourrait donner des résultats erronés (faibles valeurs).
Interactions pharmacodynamiques
Glucosides cardiotoniques
L'effet des glucosides peut être renforcé par une carence en potassium.
Salidiurétiques
L'excrétion du potassium peut être renforcée.
Grossesse, allaitementGrossesse
Il n'existe pas de données sur l'issue de la grossesse chez des femmes traitées par budésonide par voie rectale. Bien que les données sur l'utilisation du budésonide par inhalation chez un grand nombre de femmes enceintes n'aient révélé aucun effet indésirable, la concentration plasmatique maximale du budésonide pendant un traitement par Budenofalk 4 mg suppositoires est probablement plus élevée qu'après une prise de budésonide par inhalation. Dans les études chez l'animal, le budésonide, comme d'autres glucocorticoïdes, a provoqué des anomalies du développement fœtal (voir «Données précliniques»). La pertinence clinique de ces observations chez l'être humain n'est pas établie.
Pendant la grossesse, l'administration doit être évitée sauf en présence d'arguments solides pouvant justifier le traitement par Budenofalk 4 mg suppositoires.
Allaitement
Le budésonide passe dans le lait maternel chez l'homme (on dispose de données sur l'excrétion après une administration par inhalation). Par conséquent, l'allaitement ne doit pas être pratiqué pendant le traitement par Budenofalk 4 mg suppositoires, sauf en cas de nécessité absolue.
Fertilité
On ne dispose d'aucune donnée sur l'effet du budésonide sur la fertilité humaine. Dans les études animales, la fertilité n'a pas été affectée par l'administration du budésonide (voir «Données précliniques»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée.
Effets indésirablesRésumé du profil de sécurité
Occasionnellement, des effets indésirables caractéristiques de la classe des glucocorticoïdes systémiques peuvent survenir. Ces effets indésirables dépendent de la dose, de la durée du traitement, de l'administration concomitante ou antérieure d'un traitement par d'autres glucocorticoïdes et de la sensibilité individuelle du patient.
En raison de son action locale, Budenofalk 4 mg suppositoires est généralement associé à un risque d'effets indésirables systémiques plus faible que celui observé lors de l'administration de glucocorticoïdes à action systémique.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables sont rangés par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
«très fréquents» (≥1/10)
«fréquents» (≥1/100 à <1/10)
«occasionnels» (≥1/1000 à <1/100)
«rares» (≥1/10'000 à <1/1000)
«très rares» (<1/10 000)
«fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Les effets indésirables suivants ont été observés lors des études cliniques sur Budenofalk 4 mg suppositoires:
Classe de système d’organes MedDRA
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Très fréquents
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Fréquents
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Occasionnels
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Infections et infestations
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Rhinopharyngite
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Affections endocriniennes
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Insuffisance surrénalienne
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Affections du système nerveux
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Céphalées
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Affections vasculaires
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Bouffées vasomotrices au visage («flush»)
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Affections gastro-intestinales
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(Aggravation de la) colite ulcéreuse
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Douleurs abdominales, flatulences, pancréatite, dyspepsie
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané
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Rash cutané
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Affections des organes de reproduction et du sein
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Trouble menstruel, menstruation irrégulière
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Investigations
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Baisse des concentrations de cortisol
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Augmentation des concentrations sanguines de bilirubine
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En raison de son action locale, Budenofalk 4 mg suppositoires est généralement associé à un risque d'effets secondaires systémiques plus faible que celui observé lors de l'administration de glucocorticoïdes à action systémique.
Les effets indésirables connus de cette classe de médicaments (corticoïdes, budésonide), indiqués ci-dessous, peuvent aussi survenir avec Budenofalk 4 mg suppositoires:
Classe de système d’organes MedDRA
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Fréquents
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Occasionnels
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Rares
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Très rares
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Fréquence inconnue
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Affections du système immunitaire
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Augmentation du risque d’infection
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Des réactions d’hypersensibilité telles qu’un angiœdème sont survenues avec d’autres formes d’administration du budésonide.
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Affections endocriniennes
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Syndrome de Cushing, Faciès lunaire, obésité du tronc, diminution de la tolérance au glucose, diabète, rétention sodique avec formation d’œdèmes, élimination accrue du potassium, inactivité ou atrophie des corticosurrénales, trouble de la sécrétion des hormones sexuelles
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Troubles du métabolisme et de la nutrition
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Hypokaliémie, hyperglycémie
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Affections psychiatriques
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Dépression, irritabilité, euphorie
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Hyperactivité psychomotrice, anxiété
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Agressivité
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Affections du système nerveux
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Céphalées
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Affections oculaires
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Glaucome, cataracte, vision trouble
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Affections vasculaires
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Hypertension
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Risque accru de thrombose, vascularite
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Affections gastro-intestinales
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Dyspepsie
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Ulcères gastriques et duodénaux
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Pancréatite
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Constipation
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané
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Érythème allergique, Vergetures rouges, pétéchies, acné stéroïdienne, retard de cicatrisation, dermatite de contact,
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Ecchymoses
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Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
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Myalgie, arthralgie, faiblesse musculaire, spasmes musculaires, ostéoporose
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Ostéonécrose
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Troubles généraux
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Malaise, fatigue
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L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageEn cas de surdosage de courte durée, aucun traitement médical d'urgence ne s'impose. Il n'y a pas d'antidote spécifique.
Traitement
Le traitement sera symptomatique et de soutien.
Propriétés/EffetsCode ATC
A07EA06
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action précis du budésonide dans le traitement de la colite ulcéreuse / proctite ulcéreuse n'est pas encore entièrement élucidé. Les données issues des études cliniques contrôlées et pharmacologiques indiquent assez nettement que l'effet du budésonide est principalement local au niveau de l'intestin. Le budésonide est un glucocorticoïde qui exerce un puissant effet anti-inflammatoire local.
Pharmacodynamique
Par rapport aux données initiales, à la fin du traitement, les concentrations matinales de cortisol étaient significativement réduites, sur le plan statistique, dans les deux groupes de traitement de l'étude BUS-4/UCA. La réduction observée dans le groupe traité par 4 mg de budésonide en suppositoire (groupe BUS) était plus importante que dans le groupe recevant 2 mg de budésonide sous forme de mousse rectale (groupe BUF). Malgré cette baisse, les taux moyens de cortisol restaient dans la norme dans les deux groupes de traitement. Pendant la phase d'observation de quatre semaines qui a suivi, les concentrations sériques de cortisol se sont normalisées dans les deux groupes de traitement et sont quasiment revenues au niveau initial. La différence persistante avec les valeurs initiales n'était plus statistiquement significative.
Efficacité clinique
Une étude clinique randomisée en double aveugle de phase III contre double placebo (BUS-4/UCA) a comparé les traitements par voie rectale par Budenofalk 4 mg suppositoires (groupe BUS) et par Budenofalk 2 mg mousse rectale (groupe BUF) chez des patients présentant une proctite ulcéreuse active légère à modérée. 577 patients adultes ont été randomisés (1:1) pour recevoir un traitement de huit semaines soit par 4 mg de budésonide une fois par jour sous forme de suppositoires, soit par 2 mg de budésonide une fois par jour sous forme de mousse rectale. Les critères d'efficacité principaux étaient la rémission clinique (définie comme des sous-scores UC-DAI modifiés de 0 ou 1 pour la fréquence des selles et de 0 pour le saignement rectal) et la cicatrisation de la muqueuse (définie comme un sous-score UC-DAI modifié de 0 ou 1 pour l'aspect de la muqueuse).
Selon l'analyse de l'ensemble d'analyse intégral (FAS), une rémission clinique a été obtenue chez 211 patients sur les 281 (75,1 %) du groupe BUS et chez 204 patients sur les 290 (70,3 %) du groupe BUF. La proportion de patients présentant une cicatrisation de la muqueuse était de 76,2 % dans le groupe BUS (214 patients sur 281) contre 75,9 % dans le groupe BUF (220 patients sur 290).
La non-infériorité du traitement BUS par rapport au traitement BUF en termes de rémission clinique a pu être démontrée de manière statistiquement significative avec une différence de 4,7 % et un intervalle de confiance à 95 % de [-2,79 %; 12,19 %] (p<0,0712). En ce qui concerne la cicatrisation de la muqueuse, la non-infériorité du traitement BUS par rapport au traitement BUF en termes de rémission a pu être démontrée de manière statistiquement significative avec une différence de 0,3 % et un intervalle de confiance de [-6,89 %; 7,51 %] (p<0,05088). Les analyses per protocole étayent ces résultats.
PharmacocinétiqueAbsorption
Considérations spécifiques à Budenofalk 4 mg suppositoires
Après l'administration rectale de Budenofalk 4 mg suppositoires à des volontaires en bonne santé, le budésonide a montré un temps de latence médian de 0 heure et un délai d'obtention de la concentration plasmatique maximale de 3,50 heures. La concentration plasmatique maximale (Cmax) moyenne était de 2,39 ng/ml et l'aire sous la courbe décrivant l'évolution de la concentration plasmatique en fonction du temps (ASC0-∞) était de 17,0 h*ng/ml.
La biodisponibilité relative du budésonide administré par voie rectale par rapport au budésonide administré par voie orale était de 185,92 % (en se référant à l'ASC0-∞) et de 137,9 % (en se référant à la Cmax). Cette biodisponibilité plus élevée après l'administration par voie rectale s'explique par une élimination présystémique plus faible qu'en cas d'administration par voie orale.
La biodisponibilité relative d'une dose journalière de budésonide administrée par voie rectale (4 mg pour 1 suppositoire Budenofalk 4 mg) par rapport à celle d'une dose journalière de budésonide par voie orale (9 mg pour 3 capsules de Budenofalk 3 mg) était respectivement de 82,63 % (en se référant à l'ASC0-∞) et de 61,29 % (en se référant à la Cmax).
L'administration répétée de Budenofalk 4 mg suppositoires une fois par jour sur 6 jours à des volontaires en bonne santé n'a pas entraîné d'accumulation; la Cmax,ss (à l'équilibre) était de 2,65 ng/ml et l'ASC sur l'intervalle de 24 h entre les administrations (ASC0-τ) était de 15,4 h*ng/ml.
Distribution
Voir «Considérations spécifiques à Budenofalk 4 mg suppositoires».
Considérations générales sur le budésonide
Absorption
Après administration orale, la disponibilité systémique du budésonide est d'environ 10 %.
Le budésonide a un volume de distribution élevé (environ 3 l/kg). La liaison aux protéines plasmatiques est en moyenne de l'ordre de 85 à 90 %.
Métabolisme
Le budésonide est largement métabolisé dans la muqueuse intestinale et dans le foie (environ 90 %) en métabolites présentant une activité glucocorticoïde faible. L'activité glucocorticoïde des principaux métabolites formés via le CYP3A, à savoir le 6βhydroxybudésonide et la 16αhydroxyprednisolone, représente moins de 1 % de celle du budésonide.
Élimination
La demi-vie d'élimination médiane après l'administration par voie rectale de Budenofalk 4 mg suppositoires est de 2,32 à 5,95 heures chez les sujets en bonne santé. Le budésonide a une clairance élevée d'environ 80 l/h.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
En fonction du type et de la sévérité de la maladie hépatique, le métabolisme du budésonide par la voie du CYP3A peut être réduit chez ces patients.
Une forte proportion du budésonide est métabolisée dans le foie par le CYP3A4. Chez les patients atteints de troubles sévères de la fonction hépatique, l'exposition systémique au budésonide est fortement augmentée. Aucune étude spécifique sur Budenofalk 4 mg suppositoires n'a été menée chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique.
Troubles de la fonction rénale
Aucune donnée n'est actuellement disponible concernant les patients présentant une réduction de la fonction rénale.
Données précliniquesToxicité locale
La bonne tolérance locale de Budenofalk 4 mg suppositoires a été démontrée dans une étude préclinique chez le chien.
Toxicité en cas d'administration répétée
Les données précliniques issues des études de toxicité aiguë, subchronique et chronique du budésonide ont montré une régression du thymus et des surrénales et une réduction des lymphocytes. Ces effets étaient moins ou aussi prononcés que ceux observés avec d'autres glucocorticoïdes. Comme pour les autres glucocorticoïdes, ces effets stéroïdiens peuvent également être pertinents chez l'être humain, en fonction de la dose, de la durée d'utilisation et de la maladie. Une légère augmentation du nombre des foyers basophiles hépatiques a été observée lors d'études de toxicité chronique chez le rat.
Mutagénicité
Dans une série de tests in vitro et in vivo, le budésonide n'a pas montré d'effets mutagènes.
Carcinogénicité
Les études de carcinogénicité ont montré une incidence accrue de néoplasies hépatocellulaires primaires, d'astrocytomes (chez le rat mâle) et de tumeurs mammaires (chez le rat femelle). Ces tumeurs sont dues vraisemblablement à l'augmentation de la charge métabolique sur le foie et à des effets anaboliques. Ces effets ont également été mis en évidence pour d'autres glucocorticostéroïdes lors d'études réalisées chez le rat, et qui constituent donc un effet de classe chez cette espèce.
Toxicité sur la reproduction
Le budésonide n'a pas eu d'effet sur la fertilité des rats. Chez l'animal gravide, le budésonide, comme d'autres glucocorticoïdes, a causé la mort des fœtus et provoqué des anomalies du développement fœtal (portée plus petite, retard de croissance intra-utérine et anomalies du squelette). Certains glucocorticoïdes ont été associés à l'apparition de fentes palatines chez l'animal. La pertinence clinique de ces observations n'est pas encore établie pour l'être humain (voir «Grossesse, Allaitement»).
Remarques particulièresIncompatibilités
Non pertinent.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Le test de stimulation à l'ACTH utilisé pour diagnostiquer une insuffisance hypophysaire peut donner des résultats erronés (voir la rubrique «Interactions»).
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Conserver le médicament dans l'emballage d'origine pour le protéger de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation68683 (Swissmedic)
PrésentationBudenofalk 4 mg supp 12 (B)
Budenofalk 4 mg supp 60 (B)
Titulaire de l’autorisationDr. Falk Pharma AG, 8152 Opfikon
Mise à jour de l’informationDécembre 2022
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