Propriétés/EffetsCode ATC
C09DB07
Mécanisme d'action
Candésartan Amlodipine Sandoz associe deux composants antihypertenseurs aux mécanismes d'action complémentaires pour contrôler la tension artérielle chez les patients atteints d'hypertension essentielle: le candésartan, un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II, et l'amlodipine, un inhibiteur des canaux calciques de type dihydropyridine.
L'association de ces deux composants produit un effet antihypertenseur conjugué, diminuant la tension artérielle de manière plus importante que lors de traitement par chacun des composants pris séparément.
Candésartan
Mécanisme d'action
L'angiotensine II est l'hormone vasoactive la plus importante du système rénine-angiotensine-aldostérone et joue un rôle significatif dans la physiopathologie de l'hypertension, de l'insuffisance cardiaque et d'autres maladies cardiovasculaires. Elle joue aussi un rôle important dans la pathogenèse de l'hypertrophie et des dégâts aux organes cibles. Les effets physiologiques les plus importants de l'angiotensine II, comme la vasoconstriction, la stimulation de la production d'aldostérone, la régulation du bilan hydrosodé et la stimulation de la croissance cellulaire, sont provoqués par l'intermédiaire des récepteurs du type 1 (AT1).
Le candésartan cilexétil est une prodrogue destinée à la prise orale. Elle est rapidement transformée par hydrolyse de l'ester en candésartan, le principe actif, pendant l'absorption dans le tractus gastro-intestinal. Le candésartan est un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II, sélectif pour les récepteurs AT1, qui ne possède pas d'activité agoniste. Le candésartan présente une liaison stable aux récepteurs et une dissociation lente de ceux-ci.
Le candésartan n'inhibe pas l'ECA, qui transforme l'angiotensine I en angiotensine II et dégrade la bradykinine. Il n'a pas d'effet sur l'ECA et ne potentialise pas la bradykinine ou la substance P. Dans des études cliniques contrôlées comparant le candésartan et les inhibiteurs de l'ECA, l'incidence de la toux était plus faible chez les patients recevant le candésartan. Le candésartan ne lie, ni bloque aucun autre récepteur hormonal ou canal ionique intervenant dans le contrôle des mécanismes cardiovasculaires.
L'effet antagoniste sur les récepteurs de l'angiotensine II (AT1) provoque une augmentation dose-dépendante des taux plasmatiques de rénine, d'angiotensine I et d'angiotensine II. La concentration plasmatique d'aldostérone diminue.
Pharmacodynamique
Hypertension
Adultes
Lors d'hypertension, le candésartan provoque une baisse de la pression artérielle dose-dépendante et durable. L'action antihypertensive est due à une diminution de l'ensemble des résistances périphériques, tandis que la fréquence cardiaque, le volume systolique et le débit cardiaque ne sont pas perturbés. Il n'y a pas d'élément en faveur d'une hypotension de première dose sévère ou excessive ou d'un effet de rebond à l'arrêt du traitement.
Après administration d'une dose unique, l'effet antihypertenseur apparaît en général en 2 heures. Si le traitement est poursuivi, la baisse maximale de tension artérielle avec chaque dosage est atteinte en 4 semaines et peut être maintenue par un traitement au long cours. Le candésartan provoque une baisse efficace de la tension artérielle pendant la totalité des 24 heures séparant deux prises, avec un rapport trough/peak qui confirme la possibilité d'une seule administration journalière. Le candésartan peut être pris en monothérapie ou, si son effet est insuffisant, en association avec d'autres antihypertenseurs, comme les diurétiques thiazidiques et les antagonistes du calcium de type dihydropyridine. Le candésartan a la même efficacité chez tous les patients, quel que soit leur âge ou leur sexe.
Le candésartan possède des effets hémodynamiques au niveau des reins. Il augmente le débit sanguin rénal et maintient le taux de filtration glomérulaire constant, voire l'augmente, tandis qu'il réduit les résistances vasculaires rénales et la fraction de filtration.
Chez les hypertendus atteints de diabète de type II, un traitement de 12 semaines par 8 mg à 16 mg de candésartan ne modifie ni la glycémie ni le profil lipidique.
L'étude SCOPE (Study on Cognition and Prognosis in the Elderly) a étudié les effets d'un traitement antihypertenseur par le candésartan sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires, la cognition et la qualité de vie auprès de 4937 patients âgés (entre 70 et 89 ans) souffrant d'hypertension (pression systolique 160−179 mm Hg et/ou pression diastolique 90−99 mm Hg).
Le tableau ci-dessous résume les résultats de l'étude pour le critère d'efficacité primaires (événements cardiovasculaires sévères) et ses composants. Les deux schémas thérapeutiques ont conduit à une baisse efficace des pressions systolique et diastolique et étaient en général bien tolérés. La cognition et la qualité de vie se sont bien maintenues dans les deux bras de l'étude.
|
Nombres de patients avec un premier événement
|
|
Candésartan* (N=2477)
|
Groupe de contrôle* (N=2460)
|
Risque relatif (95% CI)
|
Valeur p
|
Evénements cardiovasculaires sévères
|
242
|
268
|
0,89 (0,75−1,06)
|
0,19
|
·Mortalité cardiovasculaire
|
145
|
152
|
0,95 (0,75−1,19)
|
0,63
|
·Accidents vasculaires cérébraux non mortels
|
68
|
93
|
0,72 (0,53−0,99)
|
0,04
|
·Infarctus du myocarde non mortels
|
54
|
47
|
1,14 (0,77−1,68)
|
0,52
|
* Chaque traitement antihypertenseur préalable a été standardisé à 12,5 mg d'hydrochlorothiazide 1x/jour avant la randomisation. Lorsque les valeurs de la pression systolique restaient constantes ≥160 mm Hg et/ou celles de la pression diastolique ≥90 mm Hg, un traitement antihypertenseur additionnel a été administré en plus de la médication de l'étude en double aveugle (candésartan 8−16 mg ou placebo 1x/jour). Ce traitement additionnel a été administré à 49% des patients du groupe candésartan et à 66% de ceux du groupe de contrôle.
Insuffisance cardiaque
Le candésartan a diminué la résistance vasculaire systémique et la pression capillaire pulmonaire dans une étude hémodynamique réalisée chez 174 patients présentant une insuffisance cardiaque chronique (ICC) et une diminution de la fonction systolique ventriculaire gauche (fraction d'éjection ventriculaire gauche FEVG ≤40%).
L'effet du candésartan sur la mortalité et la morbidité a été recherché dans deux études multinationales, en double aveugle, contrôlées contre placebo réalisées chez des patients présentant une insuffisance cardiaque (classe NYHA II-IV et FEVG ≤40%) qui ont été traités soit par candésartan (N=2028) ou par une association de candésartan et d'inhibiteur de l'ECA (N=2548). Les patients sous un traitement de base optimal ont été randomisés vers le placebo ou vers candésartan (titration de 4 mg ou de 8 mg une fois par jour jusqu'à 32 mg une fois par jour ou jusqu'à la dose tolérée la plus élevée, soit 23 mg en moyenne) et ont été suivis pendant 40 mois en moyenne. Après six mois de traitement, 60% des patients qui prenaient encore le candésartan (89%) recevaient la dose cible de 32 mg.
Le critère de jugement associé de mortalité cardiovasculaire ou de première hospitalisation en raison d'une insuffisance cardiaque chronique a été significativement réduit sous candésartan (rapport de risque [RR] 0,77; IC à 95%: 0,67 à 0,89; p<0,001) et sous candésartan administré en association à un inhibiteur de l'ECA (RR 0,85; IC à 95%: 0,75 à 0,96; p=0,011). Ceci correspond à une réduction du risque relatif de 23%, resp. de 15%.
De même, le critère de jugement associé de mortalité totale ou de première hospitalisation en raison d'une insuffisance cardiaque chronique a été significativement réduit sous candésartan (RR 0,80; IC à 95%: 0,70 à 0,92; p=0,001) et sous candésartan administré en association à un inhibiteur de l'ECA (RR 0,87; IC à 95%: 0,78 à 0,98; p=0,021).
Dans l'analyse conjointe des deux études, l'évaluation de la mortalité totale a montré un RR de 0,88; avec un IC à 95% de 0,79−0,98; p=0,018.
Le traitement par candésartan a entraîné une amélioration de la classe NYHA fonctionnelle dans les deux études (p=0,008 et p=0,020).
Amlodipine
Mécanisme d'action
L'amlodipine est un antagoniste du calcium de type dihydropyridine, qui inhibe l'afflux d'ions calcium dans les cellules du muscle cardiaque et les cellules de muscule lisse de la paroi vasculaire (blocage des canaux calciques lents; inhibiteurs des canaux calciques).
L'effet antihypertenseur de l'amlodipine résulte de la relaxation directe de la musculature lisse des vaisseaux. L'amlodipine agit comme antiangineux selon un mode d'action qui n'est pas encore précisément connu, mais elle réduit l'ischémie par les deux effets suivants:
1. L'amlodipine dilate les artérioles et réduit de cette manière la résistance périphérique totale («afterload») à laquelle s'oppose le travail du cœur. Étant donné que la fréquence cardiaque reste stable, cette réduction du travail du cœur diminue la consommation d'énergie myocardique et les besoins en oxygène.
2. Le mécanisme d'action de l'amlodipine comprend vraisemblablement une dilatation des gros vaisseaux coronariens et des artérioles coronariennes, dans les zones ischémiques comme dans les zones saines. Cette dilatation des vaisseaux entraîne un meilleur approvisionnement du myocarde en oxygène chez le patient souffrant de spasmes des artères coronaires (angor de Prinzmetal ou vasospastique) et réduit la vasoconstriction coronaire induite par le tabagisme.
Pharmacodynamique
Chez les patients hypertendus, l'administration d'une dose quotidienne d'amlodipine entraîne une baisse significative de la pression artérielle en position couchée et debout pendant 24 heures. En raison du long délai d'action, il ne faut pas s'attendre à une chute aiguë de la pression artérielle lors de l'administration d'amlodipine.
Administration chez le patient insuffisant cardiaque
Des études hémodynamiques et des études cliniques contrôlées avec des tests à l'effort chez des patients souffrant d'insuffisance cardiaque de classe NYHA II à IV ont montré que l'amlodipine n'entraînait pas d'aggravation clinique en termes de tolérance à l'effort, de fraction d'éjection ventriculaire gauche et de symptômes cliniques.
|