CompositionPrincipes actifs
Bimatoprostum.
Excipients
Sorbitolum, carbomerum 974P, natrii acetas trihydricus, macrogolum 4000, natrii hydroxidum ad pH, aqua ad iniectabile.
Indications/Possibilités d’emploiMonothérapie pour baisser la pression intraoculaire (PIO) élevée chez les patients atteints
·de glaucome à angle ouvert,
·d'hypertension oculaire
ou en traitement adjuvant aux bêta-bloquants chez les patients qui ne sont pas suffisamment contrôlés par les bêta-bloquants administrés localement.
Il n'existe aucun résultat d'étude concernant l'effet d'Elymbus pour d'autres formes de glaucome (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie/Mode d’emploiAdultes
Posologie usuelle
Il est recommandé d'instiller Elymbus en monothérapie ou en traitement adjuvant à la posologie de 1 goutte d'Elymbus 1x par jour le soir, dans l'oeil (ou les yeux) concerné(s). La dose ne doit pas dépasser une instillation par jour, une administration plus fréquente pouvant diminuer l'effet réduisant la pression intraoculaire.
Elymbus est destiné à un usage unique. Un récipient unidose suffit pour le traitement des deux yeux. Toute solution non utilisée doit être éliminée immédiatement après utilisation.
Lorsque plus d'un médicament oculaire topique est administré, il convient d'espacer les applications d'au moins 5 minutes.
Instructions posologiques particulières
Patients âgés
Chez les patients âgés, un ajustement de la dose n'est pas nécessaire.
Enfants et adolescents (moins de 18 ans)
À ce jour, l'utilisation et la sécurité d'Elymbus n'ont pas été étudiées chez l'enfant et l'adolescent. En conséquence, l'utilisation d'Elymbus n'est pas recommandée chez l'enfant et l'adolescent.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale et hépatique
Elymbus n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique modérée à sévère. En conséquence, il convient de n'utiliser Elymbus qu'avec précaution chez ces patients.
Contre-indicationsHypersensibilité au bimatoprost ou à l'un des excipients selon la composition.
Mises en garde et précautionsYeux
Sous traitement par bimatoprost, une coloration sombre de la peau des paupières et une augmentation de la croissance des cils (cils plus longs, plus sombres et plus épais) ont été observées, sans effets indésirables liés sur l'œil. Une augmentation de la pigmentation de l'iris a également été rapportée. La modification de la pigmentation de l'iris se produit lentement et sera probablement visible après plusieurs mois seulement. Au bout de 12 mois, l'incidence de l'hyperpigmentation de l'iris sous bimatoprost 0,1 mg/ml gel ophtalmique s'élevait à 0,5 %.
L'augmentation de la pigmentation de l'iris est vraisemblablement persistante. La modification de la pigmentation est provoquée par une augmentation de la teneur en mélanine dans les mélanocytes et non par l'augmentation du nombre de mélanocytes. Généralement, la pigmentation brune s'étend de manière concentrique dans la zone de la pupille en direction du bord de l'iris et tout l'iris ou une partie de l'iris devient plus brune. Les effets à long terme d'une augmentation de la pigmentation de l'iris ne sont actuellement pas connus.
Un œdème maculaire cystoïde a été occasionnellement rapporté (>0,1 % à <1 %) après traitement par bimatoprost. En conséquence, Elymbus doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant un facteur de risque connu d'œdème maculaire (p.ex. patients aphaques, pseudophaques avec rupture capsulaire postérieure).
De rares cas de réactivation d'anciens infiltrats cornéens ou d'anciennes infections oculaires ont été spontanément rapportés avec le collyre de bimatoprost. Elymbus doit être utilisé avec précaution par les patients ayant des antécédents d'infections oculaires virales importantes (p.ex. herpès simplex) ou d'uvéite/iritis.
Elymbus n'a pas été étudié chez les patients présentant une inflammation oculaire, un glaucome néovasculaire et inflammatoire, un glaucome à angle fermé, un glaucome congénital ou un glaucome à angle étroit.
Peau
Une augmentation de la pilosité peut survenir aux endroits de contacts répétés d'Elymbus avec la peau. Il est donc important d'appliquer Elymbus selon les instructions et d'éviter qu'il ne coule sur la joue ou d'autres endroits de la peau.
Organes respiratoires
Elymbus n'a pas été étudié spécifiquement chez les patients présentant une fonction pulmonaire obstructive et doit, de ce fait, être utilisé avec précaution chez ces patients. La prostaglandine F2α peut avoir un effet bronchoconstricteur. Cependant, aucun effet indésirable significatif sur la respiration n'a été observé dans les études cliniques chez les patients ayant des antécédents d'altération de la fonction respiratoire.
Cœur
Elymbus n'a pas été étudié chez les patients présentant un bloc AV du 2e ou 3e degré ni en cas d'insuffisance cardiaque congestive non contrôlée. Il existe un nombre restreint de signalements spontanés de bradycardie ou d'hypotension après utilisation de collyre de bimatoprost. Elymbus doit être utilisé avec précaution chez les patients prédisposés à une fréquence cardiaque basse ou à une pression artérielle basse.
Informations complémentaires
Les études portant sur le bimatoprost chez des patients atteints de glaucome ou d'hypertension oculaire ont montré que l'exposition de l'œil à plus d'une dose de bimatoprost par jour pouvait réduire l'effet hypotenseur sur la pression intraoculaire (PIO) (voir «Interactions»). Les patients chez qui Elymbus est associé avec d'autres analogues des prostaglandines doivent de ce fait être suivis afin de surveiller l'évolution de leur pression intraoculaire.
Elymbus n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique modérée à sévère.
Des kératites bactériennes ont été rapportées avec l'utilisation de flacons multidoses de médicaments ophtalmiques topiques. Ces flacons ont été accidentellement contaminés par les patients, qui, dans la plupart des cas, souffraient d'une maladie oculaire concomitante. Les patients présentant une déchirure de l'épithélium de la surface oculaire présentent un risque plus élevé de développer une kératite bactérienne.
Afin d'éviter des lésions oculaires et une contamination du gel ophtalmique, il convient d'informer les patients qu'ils doivent éviter que l'extrémité du récipient unidose n'entre en contact avec les yeux ou avec les zones qui l'entourent.
Remarque pour les porteurs de lentilles de contact
Les lentilles de contact doivent être retirées avant l'instillation d'Elymbus. Elles peuvent être remises au minimum 15 minutes après l'administration. Elymbus ne doit pas être instillé lorsque les lentilles de contact sont en place dans l'œil.
InteractionsDes interactions médicamenteuses ne sont pas à attendre, car les concentrations systémiques de bimatoprost sont extrêmement faibles (<0,2 ng/ml) après application du collyre de bimatoprost dans l'œil. En outre, le bimatoprost est métabolisé par plusieurs enzymes et voies métaboliques, et dans le cadre des études précliniques, aucun effet sur les enzymes de métabolisation des médicaments dans le foie n'a été observé. Par conséquent, aucune étude d'interactions spécifique n'a été réalisée avec d'autres médicaments.
Les expériences avec administration concomitante de bimatoprost dans le traitement du glaucome se limitent aux bêta-bloquants topiques. Dans les études cliniques, il a été montré que le collyre de bimatoprost en association aux bêta-bloquants topiques avait un effet au moins partiellement additif en ce qui concerne la réduction de la PIO.
Chez les patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire, il existe un risque de baisse de l'effet hypotenseur des analogues des prostaglandines (p.ex. Elymbus) sur la PIO, lorsqu'ils sont utilisés en association aux autres analogues des prostaglandines (voir «Mises en garde et précautions»).
Grossesse, allaitementGrossesse
La sécurité de l'utilisation d'Elymbus chez la femme enceinte n'a pas été étudiée. Dans des études sur les rongeurs, une exposition systémique 33 à 97 fois supérieure à celle qui résulte de l'application oculaire de bimatoprost chez l'humain a entraîné des avortements spécifiques à l'espèce. Des troubles du développement dus au médicament n'ont pas été observés. Elymbus ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que ce ne soit absolument nécessaire.
Allaitement
On ne sait pas si le bimatoprost passe dans le lait maternel humain. Le bimatoprost est excrété dans le lait maternel chez le rat après administration intraveineuse. Par mesure de précaution, Elymbus ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement, sinon il convient d'arrêter d'allaiter.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesEn raison du profil pharmacodynamique du bimatoprost, un effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines n'est pas à attendre. Si après l'instillation la vision devient temporairement floue, le patient doit attendre que sa vision ne soit plus affectée avant de prendre la route ou d'utiliser des machines.
Effets indésirablesDans une étude clinique de phase III menée sur 12 mois, des effets indésirables estimés être liés au traitement ont été rapportés chez environ 38 % des patients traités par du bimatoprost 0,1 mg/ml. L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté était l'hyperhémie conjonctivale (la plupart du temps, l'hyperhémie était minime à légère et de nature non inflammatoire) survenant chez 29 % des patients. Environ 4 % des patients ont dû arrêter le traitement en raison d'un événement indésirable dans cette étude de 12 mois.
Les patients doivent être informés avant le début du traitement de la possibilité d'une périorbitopathie aux analogues des prostaglandines (PAP) et d'une pigmentation accrue de l'iris. Certaines de ces modifications peuvent être permanentes et entraîner une réduction du champ de vision et, si un seul œil est traité, un aspect différent des yeux.
Les analogues des prostaglandines, y compris Elymbus, peuvent entraîner des modifications lipodystrophiques périorbitaires qui peuvent provoquer un approfondissement du sillon palpébral, un ptosis, une énophtalmie, une rétraction de la paupière, une involution du dermatochalasis et une exposition sclérale inférieure. Ces modifications sont généralement légères, peuvent se produire dès un mois après le début du traitement par Elymbus et peuvent entraîner une altération du champ de vision, même sans reconnaissance de la part du patient. La PAP est également associée à une hyperpigmentation ou décoloration de la peau périoculaire et à une hypertrichose. Il a été constaté que ces modifications sont partiellement ou totalement réversibles en cas d'arrêt du traitement ou de recours à un autre traitement.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés pendant les essais cliniques sur le bimatoprost 0,1 mg/ml ou après sa commercialisation. La plupart étaient oculaires.
Les fréquences sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100), rares (≥1/10 000 à (<1/1000), très rares (<1/10 000) et fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire
Fréquence inconnue: réactions d'hypersensibilité incluant des signes ou symptômes d'allergie oculaire et de dermatite allergique.
Affections du système nerveux
Occasionnels: céphalées.
Fréquence inconnue: vertiges.
Affections oculaires
Très fréquents: hyperhémie conjonctivale (29 %).
Fréquents: kératite ponctuée, irritation des yeux, prurit oculaire, croissance des cils, douleurs oculaires.
Occasionnels: asthénopie, trouble conjonctival, œdème conjonctival, hyperpigmentation de l'iris, madarose, vision trouble, œdème palpébral.
Fréquence inconnue: pigmentation palpébrale, sécheresse oculaire, sécrétion oculaire, œdème de l'œil, sensation de corps étranger, augmentation du larmoiement, œdème maculaire, gêne oculaire, photophobie.
Affections vasculaires
Fréquence inconnue: hypertension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence inconnue: asthme, exacerbation de l'asthme, dyspnée.
Affections gastrointestinales
Occasionnels: nausées.
Affections de la peau et du tissu souscutané
Fréquents: érythème palpébral, prurit palpébral, hyperpigmention de la peau, hypertrichose.
Occasionnels: sécheresse cutanée, croûtes au bord de la paupière, prurit.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: irritation au site d'instillation.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageAucun cas de surdosage n'a été rapporté. La survenue d'un surdosage est improbable après administration oculaire.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique et de soutien doit être mis en place. Si Elymbus est ingéré accidentellement, les informations suivantes peuvent être utiles: lors d'une administration orale deux fois par semaine à des rats et des souris, les doses allant jusqu'à 100 mg/kg/jour n'ont eu aucune effet toxique. Cette dose, exprimée en mg/m², est au moins 1100 fois supérieure à la dose atteinte par la prise accidentelle de 30 récipients unidoses à 0,3 g, c.àd. 9 g de bimatoprost 0,1 mg/ml par un enfant de 10 kg de poids corporel.
Propriétés/EffetsCode ATC
S01EE03
Mécanisme d'action
Le bimatoprost est un agent hypotenseur oculaire puissant.
C'est un prostamide synthétique, structurellement apparenté à la prostaglandine F2α (PGF2α) qui n'agit pas par l'intermédiaire de récepteurs aux prostaglandines connus. Le bimatoprost reproduit de façon sélective les effets de nouvelles substances endogènes récemment découvertes et appelées prostamides. Cependant, la structure des récepteurs aux prostamides n'a pas encore été identifiée.
Pharmacodynamique
Le bimatoprost réduit la pression intraoculaire chez l'humain en augmentant l'écoulement de l'humeur aqueuse par le trabeculum et en améliorant l'écoulement uvéoscéral. La réduction de la pression intraoculaire commence environ 4 heures après la première administration et l'effet maximum est obtenu en 8 à 12 heures environ. L'action persiste pendant au moins 24 heures.
Efficacité clinique
Dans une étude d'une durée de 12 mois, il a été montré que le collyre de bimatoprost 0,1 mg/ml constitue un traitement efficace pour la baisse de la pression intraoculaire. Lors de chaque contrôle, les valeurs de la PIO journalière moyenne, qui avaient été mesurées pendant l'étude d'une durée de 12 mois, ne variaient pas sous bimatoprost 0,1 mg/ml de plus de 1,1 mmHg et n'étaient jamais supérieures à 17,9 mmHg.
Un essai clinique de phase III randomisé, investigateur masqué, multicentrique, d'une durée de 3 mois, a comparé l'efficacité et la sécurité d'Elymbus sans conservateur par rapport au produit de référence avec conservateur bimatoprost 0,1 mg/ml en collyre en solution dans la réduction de la pression intra-oculaire (PIO) chez 485 patients atteints de glaucome ou d'hypertension oculaire. Les patients ont effectué deux visites post-randomisation (semaine 6 et semaine 12) au cours de l'étude. L'âge moyen des participants à l'étude était de 63,4 ans (allant de 30 à 91 ans).
L'étude a été conçue pour démontrer la non-infériorité d'Elymbus par rapport au produit de référence à base de bimatoprost 0,1 mg/ml, tous deux administrés une fois par jour, le soir. Le critère d'évaluation principal de l'efficacité était la variation moyenne de la PIO par rapport à la valeur initiale, à 3 suivis (8h00, 10h00 et 16h00) à la semaine 12. La marge de non-infériorité appliquée était une différence de PIO moyenne ≤1,5 mmHg à tous les suivis.
Elymbus a démontré une réduction de la PIO cliniquement significative à tous les suivis et n'était pas inférieur au produit de référence à base de bimatoprost 0,1 mg/ml (Tableau 1).
Tableau 1. PIO moyenne (mmHg) par visite et suivis et différence moyenne ajustée (Elymbus - produit de référence à base de bimatoprost 0,1 mg/ml) pour l'œil le plus atteint (mITT set)
Visites d'étude et suivis
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Elymbus
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Bimatoprost 0,1 mg/ml (produit de référence)
|
Différence mmHg±SE (IC à 95 %) Elymbus – Bimatoprost 0,1 mg/ml (produit de référence)
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n
|
mmHg±SD
|
n
|
mmHg±SD
|
|
Valeur initiale (T1)
|
08h00
|
229
|
24,66±2,18
|
240
|
24,59±2,05
|
|
|
10h00
|
229
|
24,21±2,43
|
240
|
24,13±2,36
|
|
|
16h00
|
229
|
23,81±2,66
|
240
|
23,50±2,84
|
|
Semaine 12
|
08h00
|
221
|
14,98±2,60
|
228
|
15,15±2,46
|
-0,17±0,23 (-0,62; 0,28)
|
|
10h00
|
218
|
14,82±2,50
|
227
|
14,93±2,37
|
-0,15±0,22 (-0,58; 0,27)
|
|
16h00
|
219
|
14,82±2,44
|
227
|
14,95±2,30
|
-0,19±0,22 (-0,61; 0,23)
|
IC = intervalle de confiance; n = nombre de patients ayant des données évaluables; mITT = intention de traiter modifiée; SD = déviation standard; SE = erreur standard
Durant les trois mois de cette étude, aucun événement indésirable n'a été identifié concernant Elymbus, excepté les événements indésirables déjà documentés avec le produit de référence à base de bimatoprost 0,1 mg/ml. L'hyperhémie (conjonctivale et oculaire) était l'événement indésirable lié au traitement le plus fréquemment rapporté dans chaque groupe de traitement, et était moins fréquent avec Elymbus (6,84 % des patients) par rapport au produit de référence à base de bimatoprost 0,1 mg/ml (11,2 %). La détérioration de l'hyperhémie conjonctivale était aussi moins fréquente dans le groupe Elymbus par rapport au bimatoprost 0,1 mg/ml à la semaine 6 (20,1 % vs 29,3 %, respectivement) et à la semaine 12 (18,3 % vs 30,4 %, respectivement). Elymbus était associé à moins de symptômes oculaires subjectifs tout au long de la journée à la semaine 12 (irritation/brûlure: 12,3 % vs 19,5 % et sensation de sécheresse oculaire: 16,4 % vs 25,6 %) ainsi que les symptômes subjectifs lors de l'instillation (irritation/brûlure: 12,8 % vs 21,2 %, démangeaisons: 5,4 % vs 10,4 % et sensation de sécheresse oculaire: 7,3 % vs 14,3 %) par rapport au produit de référence.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le bimatoprost est bien absorbé in vitro par la cornée humaine et encore mieux par la sclère. Après application oculaire, l'exposition systémique du bimatoprost est très faible et ne montre pas d'accumulation dans le temps. Après administration d'une goutte de bimatoprost à 0,03 % dans chaque œil une fois par jour pendant deux semaines, les pics plasmatiques ont été atteints dans les 10 minutes suivant l'administration et la concentration dans le sang est descendue en dessous du seuil de détection (0,025 ng/ml) en l'espace de 1,5 heure suivant l'administration. Les valeurs moyennes de Cmax et de l'ASC0-24h étaient identiques le jour 7 et le jour 14 (0,08 ng/ml ou 0,09 ng x h/ml). Cela permet de conclure qu'un équilibre d'écoulement est atteint dès la première semaine d'application sur l'œil.
Distribution
Le bimatoprost est faiblement distribué dans les tissus de l'organisme et le volume de distribution systémique chez l'humain est de 0,67 l/kg à l'état d'équilibre. Dans le sang humain, le bimatoprost est principalement retrouvé dans le plasma. La liaison du bimatoprost aux protéines plasmatiques est d'environ 88 %.
Métabolisme
Le bimatoprost n'est métabolisé que de manière minimale dans l'œil humain. Après l'application sur l'œil, on trouve surtout du bimatoprost inchangé dans le sang circulant. Le bimatoprost est ensuite métabolisé par oxydation, Ndéséthylation et glucuronidation en une multitude de métabolites différents.
Élimination
Le bimatoprost est principalement éliminé par voie rénale. Chez des volontaires sains, jusqu'à 67 % d'une dose administrée par voie intraveineuse ont été éliminés par voie urinaire et 25 % par voie fécale. La demi-vie d'élimination déterminée après administration intraveineuse était d'environ 45 minutes, la clairance totale à partir du sang de 1,5 l/h/kg.
Cinétique pour certains groupes de patients
Patients âgés
Après application biquotidienne de bimatoprost 0,3 mg/ml, l'ASC0-24h moyenne était significativement plus élevée chez les patients âgés (≥65 ans), avec 0,0634 ng x h/ml, que chez les jeunes adultes en bonne santé (0,0218 ng x h/ml). Cette observation n'est toutefois pas cliniquement pertinente, car chez les personnes âgées comme chez les plus jeunes, la disponibilité systémique après application sur l'œil était très faible. Aucun signe d'accumulation de bimatoprost dans le sang n'a été observé et le profil de sécurité était identique chez les patients âgés et jeunes.
Données précliniquesDans les études non cliniques, des effets n'ont été observés qu'à des doses suffisamment supérieures aux doses maximales prévues pour l'utilisation chez l'humain.
Chez les singes, après l'application oculaire journalière de concentrations de bimatoprost ≥0,3 mg/ml pendant un an, une augmentation de la pigmentation de l'iris, ainsi que des modifications périoculaires réversibles et dose-dépendantes, caractérisées par un sillon proéminent en haut et/ou en bas et un élargissement de la fente palpébrale de l'œil traité, ont été observées. Il semble que l'augmentation de la pigmentation de l'iris soit due à une stimulation accrue de la production de mélanine dans les mélanocytes et non à l'augmentation du nombre de mélanocytes. Aucune altération fonctionnelle ou modification microscopique n'a été observée en rapport avec les effets périoculaires et le mécanisme responsable des modifications périoculaires n'est pas connu.
Le bimatoprost ne s'est pas révélé mutagène ou cancérogène dans une série d'études in vitro et in vivo.
Chez les rats recevant jusqu'à 0,6 mg/kg/jour de bimatoprost, aucun signe d'altération de la fertilité n'a été observé. Dans des études sur le développement embryonnaire et fœtal chez la souris et le rat, des avortements ont certes été observés à des doses au moins 860 fois et 1700 fois supérieures à la dose thérapeutique humaine, mais aucun trouble du développement n'a été constaté. Ces doses ont entraîné une exposition systémique au moins 33 fois et 97 fois supérieure à l'exposition systémique liée à l'application thérapeutique oculaire chez l'humain. Dans les études périnatales/postnatales chez le rat, des effets toxiques ont été observés à ≥0,3 mg/kg/jour, entraînant chez les femelles une réduction de la période de gestation, la mort du fœtus et une diminution du poids corporel des jeunes animaux. Cependant, aucune modification comportementale d'origine neurologique n'a été observée chez les jeunes animaux.
Toxicité oculaire: L'administration oculaire d'Elymbus à des lapins une fois par jour pendant 28 jours n'a montré aucun effet toxique local ou systémique.
Remarques particulièresIncompatibilités
Sans objet.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Stabilité après ouverture
Après ouverture du sachet, les récipients unidoses doivent être conservés dans le sachet ouvert afin de les protéger contre la lumière. À utiliser dans le mois après ouverture. Éliminer le récipient unidose ouvert immédiatement après utilisation.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver hors de portée des enfants.
Conserver dans l'emballage d'origine à 15-30°C.
Numéro d’autorisation69020 (Swissmedic)
PrésentationEmballages de 30 unidoses de 0,3 g (3× 10). [B]
Emballages de 90 unidoses de 0,3 g (9× 10). [B]
Titulaire de l’autorisationTHEA Pharma S.A., 8200 Schaffhouse
Mise à jour de l’informationMai 2023
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