SurdosageSymptômes
Un surdosage consécutif à l'administration de rivaroxaban peut entraîner des complications hémorragiques en raison de ses propriétés pharmacodynamiques. Des cas isolés de surdoses allant jusqu'à 1960 mg ont été rapportés chez des adultes. En cas de surdosage, le patient doit être surveillé attentivement pour détecter toute complication hémorragique ou tout autre effet indésirable. En raison de l'absorption limitée du rivaroxaban à des doses suprathérapeutiques de 50 mg ou plus, un effet de plafonnement sans augmentation supplémentaire de l'exposition plasmatique moyenne est attendu.
Les données sur le surdosage chez les enfants sont limitées. Il n’existe aucune donnée sur les doses suprathérapeutiques chez les enfants.
Traitement
L'utilisation de charbon actif peut être envisagée afin de limiter l'absorption. La prise de charbon actif jusqu'à 8 heures après le surdosage peut encore réduire l'absorption du rivaroxaban. Les mesures doivent être adaptées individuellement en fonction de la sévérité et de la localisation de l'hémorragie. Un traitement symptomatique adapté, p. ex. compression mécanique, intervention chirurgicale, remplissage vasculaire et correction hémodynamique, transfusion sanguine ou transfusion de produits sanguins, doit être envisagé.
Si les mesures ci-dessus ne suffisent pas à contrôler le saignement, l'administration d'un des procoagulants suivants doit être envisagée:
·concentré du complexe de prothrombine (PCC),
·concentré du complexe de prothrombine activé (APCC),
·andexanet alfa (antidote spécifique de l'inhibiteur du facteur Xa).
L'expérience clinique de l'utilisation de ces produits chez des adultes qui prennent Rivarax est cependant très restreinte à l'heure actuelle (voir rubrique «Pharmacodynamique»).
Aucun effet du sulfate de protamine ou de la vitamine K sur l'activité anticoagulante du rivaroxaban n'est attendu. Il n'existe ni raisons scientifiques ni retour d'expérience qui plaident en faveur d'un bénéfice potentiel de l'utilisation d'agents hémostatiques systémiques (p. ex. desmopressine, aprotinine) chez les patients traités par le rivaroxaban. L'expérience est limitée concernant l'emploi d'acide tranexamique chez l'adulte. Il n'existe aucune expérience sur l'utilisation de l'aprotinine ou de l'acide aminocaproïque.
Étant donné la forte liaison du rivaroxaban aux protéines plasmatiques, le produit n'est probablement pas dialysable.
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