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Information professionnelle sur Isoniaz-TB®:Labatec Pharma SA
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Isoniazidum.
Excipients
Cellulose microcristalline, crospovidone, silice colloïdale anhydre, copovidone, stéarate de calcium.

Indications/Possibilités d’emploi

Pour le traitement de toutes les formes de tuberculose (pulmonaire ou extra-pulmonaire) dues à des souches de Mycobacterium tuberculosis sensibles à l'isoniazide, selon les directives de l'OMS et de la Ligue pulmonaire suisse.
Avant le début du traitement, les possibilités d'utilisation de la préparation devraient être contrôlées sur la base de la version la plus récente des directives en vigueur des sociétés spécialisées, en particulier afin de tenir compte du développement actuel des résistances.
Les directives peuvent notamment être téléchargées sur Internet depuis les sites:
http://www.tbinfo.ch (Conseils online → Manuel de la tuberculose) recommandations communes de la Ligue Pulmonaire Suisse et de l'Office Fédéral de la Santé Publique) ou
https://www.who.int/publications/guidelines/tuberculosis/en/ (Organisation Mondiale de la Santé, OMS).
Ces directives contiennent notamment les schemas thérapeutiques à utiliser selon le cas clinique.
Isoniaz-TB est considéré comme le produit de première intention en cas de traitement par une double ou triple association (avec la rifampicine, la pyrazinamide et l'éthambutol) à tous les stades de la tuberculose.
Aujourd'hui, l'administration de plusieurs antituberculeux selon une posologie individuelle est recommandée pour éviter ou retarder le développement d'une résistance bactérienne.
Isoniaz-TB est également administré en monothérapie à titre prophylactique pendant 9 mois aux sujets exposés (en particulier les nourrissons), aux patients avec virage tuberculinique ou positivité tuberculinique avérée ainsi qu'aux patients de moins de 35 ans et dans des situations à risque (traitement immunosuppressif, traitement par les corticoïdes, leucémie, maladie de Hodgkin, silicose, par exemple).
Voir aussi le document suivant:
http://www.cdc.gov/tb

Posologie/Mode d’emploi

Les comprimés de 100 mg et 300 mg sont sécables en deux moitiés.
Adultes: 5 (4-6) mg/kg par jour en 1 prise, maximum 300 mg par jour.
ou
10 (8-12) mg/kg administrées 3 fois par semaine, maximum 900 mg par jour.
Enfants et nourrissons: 10 (10-15) mg/kg par jour en 1 prise, maximum 300 mg par jour.
Le traitement des enfants de 0-3 mois nécessite un ajustement individuel des doses.
Traitement prophylactique de la tuberculose:
Adultes: 5 mg/kg par jour (maximum 300 mg par jour) pendant 9 mois.
Enfants en bas âge: 10 mg/kg par jour (maximum 300 mg par jour) pendant 9 mois.
Afin d'éviter des effets indésirables neurologiques, il convient d'administrer chaque jour 10–20 mg de pyridoxine (vitamine B6).
Instructions spéciales pour la posologie
Insuffisance rénale: une adaptation de la posologie est nécessaire en cas d'insuffisance rénale sévère.
Insuffisance hépatique: une adaptation posologique est nécessaire.
En cas de tuberculose subaiguë ou chronique, il est recommandé d'administrer des doses aussi élevées que possible, et ce par paliers pour établir la tolérance individuelle. Il est également conseillé de mettre fin progressivement au traitement afin d'éviter une aggravation aiguë, laquelle a parfois été observée lors d'arrêt brutal d'Isoniaz-TB.
Durée du traitement
La durée du traitement dépend du schéma thérapeutique choisi (voir rubrique «Indications / Possibilités d'emploi»).
Prise correcte du produit
La dose journalière est administrée de préférence en une seule fois. Pour qu'une absorption optimale soit garantie, Isoniaz-TB doit être pris au moins ½ heure avant les repas ou 2 heures après.
En cas d'administration de médicaments anti-acides, prendre Isoniaz-TB au moins 2 heures avant.

Contre-indications

Hypersensibilité à l'isoniazide et/ou à l'un des excipients conformément à la composition, névrite périphérique, grave tendance aux hémorragies (macrohématurie, par exemple), atteinte hépatique sévère, hépatite aiguë, antécédent d'hépatite liée à l'isoniazide.

Mises en garde et précautions

En cas de signes évoquant une hypersensibilité, le traitement par Isoniaz-TB doit être immédiatement arrêté.
L'isoniazide peut provoquer des troubles hépatiques, une inflammation ou des lésions graves du foie, dans des cas isolés avec issue fatale. Le risque de toxicité hépatique augmente avec l'âge et se manifeste généralement lors des premiers mois de traitement. Des contrôles réguliers de la fonction hépatique (notamment la SGPT et SGOT) doivent être effectués en cours de traitement. Une élévation modérée (< 3 fois la normale) ne nécessite pas l'interruption du traitement. Si l'augmentation du taux des transaminases est plus importante, il est nécessaire d'arrêter immédiatement le traitement. Il convient également de demander aux patients de surveiller l'apparition de signes avant-coureurs d'une hépatite, tels que la fatigue, une sensation de faiblesse, des malaises, une perte d'appétit, des nausées ou des vomissements, ainsi que de signes plus tardifs tels un ictère et une décoloration des selles et de consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de ce type de symptômes.
Pendant le traitement par Isoniaz-TB, il faut s'abstenir de consommer de l'alcool qui augmente le risque de toxicité hépatique. De même, l'administration concomitante de médicaments hépatotoxiques requiert une surveillance accrue.
En cas d'insuffisance rénale ou hépatique sévère ainsi que chez les personnes âgées, Isoniaz-TB ne doit être administré qu'avec la plus grande prudence.
En cas de mauvais état nutritionnel, il convient d'administrer également de la pyridoxine (vitamine B6), étant donné qu'à des doses élevées l'isoniazide peut entraîner une carence en cette vitamine. La vitamine B6 peut aussi être administrée à titre préventif aux adolescents, aux femmes enceintes et allaitantes, et aux patients présentant une tendance aux neuropathies (par ex. en cas de diabète).
L'apport supplémentaire de pyridoxine (vitamine B6) à raison de 50–75 mg/jour permet de prévenir dans une large mesure les paresthésies et les polynévrites.
La prudence est de mise lors de l'administration d'Isoniaz-TB chez des patients épileptiques ou psychotiques car la tendance aux crises épileptiques et de psychose peut être augmentée.
En cas d'administration concomitante d'antiépileptiques (carbamazépine, phénytoïne), une adaptation de la posologie de ces derniers peut être nécessaire (risque de surdosage).
Pendant le traitement pas l'Isoniaz-TB, la consommation d'alcool est déconseillée.
Les contrôles suivants doivent être effectués avant et régulièrement pendant le traitement: fonction hépatique (SGPT, SGOT et marqueurs de cholestase), créatinine, hématogramme, bilan neurologique et psychiatrique.
Réaction paradoxale
Après une amélioration initiale de la tuberculose Isoniaz-TB est susceptible de déclencher des réactions paradoxales avec aggravation des symptômes de la tuberculose. Chez les patients touchés, une détérioration clinique ou radiologique des lésions tuberculeuses existantes ou le développement de nouvelles lésions ont été détectées. De telles réactions ont été observées pendant les premières semaines voire plusieurs mois après l'instauration du traitement de la tuberculose.
La raison de cette réaction paradoxale est encore incertaine. Toutefois il est possible qu'une réaction immunologique excessive en soit la cause. En cas de suspicion d'une réaction paradoxale, un traitement symptomatique consistant à supprimer la réaction immunologique excessive doit être instauré, si nécessaire.
De plus, il est recommandé de poursuivre le traitement combiné de la tuberculose prévu. Les patients doivent être avisés de consulter immédiatement leur médecin si les symptômes s'aggravent. Les Symptômes qui surviennent sont généralement propres aux tissus affectés. Des symptômes généraux possibles sont toux, fièvre, fatigue, essoufflement, céphalée, perte d'appétit, perte pondérale ou asthénie (voir «Effets indésirables»).

Interactions

L'isoniazide peut interagir avec divers médicaments administrés simultanément, l'association avec ces médicaments doit faire l'objet de précaution d'emploi:
·Antiépileptiques tels que carbamazépine, phénytoïne, primidone, acide valproïque ainsi que benzodiazépines: l'isoniazide peut entraîner une augmentation de leurs taux plasmatiques avec risque de surdosages. Cela nécessite une adaptation éventuelle de leur posologie.
·Anticoagulants oraux coumariniques: l'utilisation concomitante d'isoniazide et d'anticoagulants oraux coumariniques peut renforcer l'effet des anticoagulants oraux. L'INR doit être soigneusement surveillé.
·Kétoconazole: risque de diminution des taux plasmatiques de kétoconazole nécessitant une adaptation éventuelle de la posologie du kétoconazole.
·Anesthésiques volatils halogénés: potentialisation de l'effet hépatotoxique de l'isoniazide, avec formation accrue de métabolites toxiques de l'isoniazide. En cas d'intervention programmée, par prudence arrêter le traitement par l'isoniazide une semaine avant l'intervention et ne le reprendre que 15 jours après.
·Glucocorticoïdes (décrit pour la prednisolone): l'utilisation concomitante d'isoniazide et de prednisolone peut entraîner une diminution des taux plasmatiques de l'isoniazide, le mécanisme invoqué étant une augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et une diminution de celui des glucocorticoïdes.
·Aluminium (sels et hydroxyde): l'utilisation concomitante d'isoniazide et de topiques gastro-intestinaux peut entraîner une diminution de l'absorption digestive de l'isoniazide. En cas d'administration de topiques gastro-intestinaux, l'isoniazide doit être pris au moins 2 heures avant ces derniers.
·Des interactions ont en outre été signalées avec la théophylline, la lévodopa et les barbituriques ainsi que l'alcool.
·En cas d'association à la rifampicine, les effets hépatotoxiques peuvent s'additionner. Quand un trouble hépatique survient sous traitement associé par l'isoniazide et d'autres antituberculeux, l'isoniazide est généralement – en cas d'étiologie inconnue – le dernier médicament à être retiré.
·L'isoniazide peut raccourcir la demi-vie plasmatique de la rifampicine.
L'administration simultanée de disulfirame est déconseillée car elle peut entraîner des troubles psychiques.
L'administration simultanée d'isoniazide et de paracétamol est déconseillée car elle augmente le risque de toxicité hépatique.
Il faut éviter les aliments et les boissons contenant beaucoup de tyramine ou d'histamine. L'isoniazide peut inhiber la monoamine-oxydase et la diamine-oxydase. La prise d'aliments ou de boissons contenant de la tyramine (p.ex. fromage, vin rouge) ou d'histamine (p.ex. thon) peut provoquer des maux de tête, des palpitations, des bouffées de chaleur.

Grossesse, allaitement

La prudence est de mise en cas d'emploi pendant la grossesse et l'allaitement.
Aucun effet tératogène n'a été observé dans les modèles animaux. En revanche, l'isoniazide a causé des morts embryonnaires chez des souris (voir les données précliniques). Le risque potentiel pour l'être humain n'est pas connu. Néanmoins, il a été constaté, qu'un risque relativement faible est lié à l'isoniazide durant la grossesse humaine. On a remarqué que les malformations innées ne sont pas plus fréquentes que celles attendues dans la population en général, cependant, il n'existe aucune étude clinique contrôlée. Etant donné que l'isoniazide peut provoquer des effets neurotoxiques chez le fœtus, il est recommandé de donner de la pyridoxine (vitamine B6) à la mère durant la grossesse.
Bien que le principe actif d'Isoniaz-TB passe dans le lait maternel, il n'a été constaté jusqu'à présent aucun effet néfaste chez le nourrisson. Il n'est donc pas impératif d'arrêter l'allaitement. Toutefois, en raison d'effets neurotoxiques théoriquement possibles (augmentation de la tendance aux convulsions), le nourrisson doit être soigneusement surveillé. Pendant la période d'allaitement, il convient d'administrer préventivement de la pyridoxine (vitamine B6) à la mère et à l'enfant; de plus, une éventuelle toxicité hépatique doit être recherchée chaque mois.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n'a été effectuée. Isoniaz-TB peut réduire la capacité de réaction (aptitude à la conduite d'un véhicule, comportement dans la circulation routière).

Effets indésirables

Les effets indésirables décrits ci-dessous sont:
«Très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (<1/10, ≥1/100), «occasionnels» (<1/100, ≥1/1000,), «rares» (<1/1000, ≥1/10'000), «très rares» (<1/10'000).
La fréquence et la gravité des effets indésirables d'Isoniaz-TB dépendent en grande partie des doses administrées.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: anomalies hématologiques (éosinophilie, agranulocytose, thrombocytopénie, anémie).
Affections du système immunitaire
Rares: réactions anaphylactiques, syndrome rhumatismal, symptômes ressemblant à un lupus érythémateux.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: induction ou aggravation d'une porphyrie, pellagre.
Affections psychiatriques
Rares: psychose toxique.
Affections du système nerveux
Très fréquents: dans 20% des cas une polynévrite secondaire à la prise d'isoniazide sans adjonction de vitamine B6 (se manifestant par des paresthésies, une faiblesse musculaire, une abolition des réflexes ostéo-tendineux, des vertiges, une sensation d'engourdissement, des céphalées. etc.). La fréquence en est plus élevée chez les acétyleurs lents. D'autres réactions neurotoxiques, qui n'apparaissent normalement pas lors de posologies usuelles, sont: convulsions, encéphalopathie toxique, névrite et atrophie du nerf optique et troubles de la mémoire.
Chez les patients en mauvais état général, chez ceux présentant des troubles du métabolisme tels qu'un diabète ou une hyperthyroïdie ainsi que chez les alcooliques et les épileptiques, des états psychotiques peuvent apparaître.
Affections oculaires
Voir «Affections du système nerveux».
Affections gastro-intestinales
Fréquents: légère anorexie, nausées, sècheresse buccale, gastralgies, constipation ou diarrhée.
Très rares: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Très fréquent: augmentation des valeurs hépatiques (env. 10–20%).
Fréquent: Le risque d'hépatite augmente avec l'âge (environ 3/1000 patients entre 20 et 43 ans, jusqu'à environ 23/1000 entre 50 et 64 ans) et avec la consommation d'alcool.
Occasionnel: des cas d'ictère et d'hépatite. Ils surviennent le plus souvent 4–8 semaines après le début du traitement et peuvent même survenir plusieurs mois après la fin de ce dernier. Ils sont généralement réversibles en quelques mois, même en cas de poursuite du traitement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: érythème facial et prurit avec ou sans éruption cutanée et rougeurs des yeux, qui sont de nature bénigne et autolimitée, et ne reposent vraisemblablement pas sur des réactions d'hypersensibilité, acné.
Occasionnelle: urticaire.
Rares: des réactions d'hypersensibilité sérieuses comme la dermatite exfoliatrice, des réactions emphysoïdes, des érythèmes multiformes, y compris le syndrome de Stevens Johnson, des nécrolyses épidermiques toxiques, pemphigoïde.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Voir «Affections du système nerveux».
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: troubles de la miction.
Troubles généraux
Très fréquents/fréquents1: Réaction paradoxale aux médicaments (récidive ou survenue de nouveaux symptômes, signes physiques et radiologiques chez un patient qui avait auparavant montré une amélioration avec un traitement antituberculeux approprié, à savoir une réaction paradoxale, diagnostiquée après avoir pu exclure une faible observance thérapeutique, une résistance aux médicaments, des effets indésirables liés au traitement antituberculeux, infections bactériennes/fongiques secondaires), (voir «Mises en garde et précautions»).
1 dans la littérature spécialisé, l'occurrence est estimée être entre 6 et 30 %
Rare: fièvre.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Symptômes
Les symptômes d'un surdosage d'isoniazide surviennent 30 minutes à 3 heures après la prise. Les intoxications légères se traduisent souvent par de l'ataxie, des symptômes polynévritiques, des troubles articulaires, un tremblement et des troubles visuels. Des hallucinations, des crises épileptiformes, des convulsions tonico-cloniques, une dépression respiratoire, un coma, une grave acidose métabolique, une hyperglycémie et une acétonurie laissent supposer un fort surdosage.
Traitement
En plus des mesures générales habituelles telles que vidange gastrique, ventilation artificielle et accélération de I'élimination rénale, il est indiqué d'administrer de la pyridoxine (vitamine B6) par voie i.v. à fortes doses, jusqu'à plus de 4 g par jour.

Propriétés/Effets

Code ATC
J04AC01
Mécanisme d'action
Isoniaz-TB est un antituberculeux synthétique. Son effet est bactériostatique; à des concentrations élevées, il exerce aussi un effet bactéricide sur les bacilles tuberculeux en phase de croissance. Les bactéries intracellulaires sont également sensibles à l'isoniazide.
L'isoniazide n'agit que sur les bacilles de la tuberculose. Les mycobactéries atypiques ne sont pas sensibles à l'isoniazide (à l'exception de Mycobacterium kansasii qui l'est légèrement). Des bacilles tuberculeux initialement sensibles peuvent développer une résistance à l'isoniazide en l'espace de quelques semaines à peine. Pour retarder l'apparition d'une telle résistance au traitement antituberculeux, l'isoniazide doit donc être administré en association avec d'autres antituberculeux (rifampicine, pyrazinamide et éthambutol, par exemple). Une résistance primaire des bacilles tuberculeux semble se présenter chez 2–5% des patients. Il n'y a pas de résistance croisée avec d'autres antituberculeux.
Le mécanisme d'action de l'isoniazide reste largement inconnu. Selon I'hypothèse généralement admise à I'heure actuelle, l'isoniazide inhiberait la formation de la paroi du bacille tuberculeux en s'attaquant à la biosynthèse de l'acide mycolique, lequel est un composant important de la paroi cellulaire des mycobactéries. Le fait que l'acide mycolique ne soit présent que chez les mycobactéries en tant que composant de la paroi cellulaire expliquerait la haute sélectivité de l'isoniazide vis-à-vis de ces agents pathogènes. L'isoniazide parvient à l'intérieur de la cellule grâce à un transport actif assuré par les mycobactéries; en présence de bactéries résistantes, ce transport n'a pas lieu.
CMI (mg/l) requise à I'égard de Mycobacterium tuberculosis:
Milieu de Löwenstein-Jensen (isoniazide) 4–32.
Efficacité clinique
Non pertinent.

Pharmacocinétique

Absorption
L'isoniazide est absorbé pratiquement en totalité lors d'une prise à jeun. Des concentrations plasmatiques maximales de 3–9 mg/l sont mesurées en l'espace de 1–2 heures après la prise orale de 300 mg. Certaines données indiquent que la prise simultanée de nourriture réduit l'absorption de l'isoniazide.
Distribution
Volume de distribution: 0,6 I/kg environ.
L'isoniazide est rapidement distribué dans tous les liquides organiques, tissus et cellules. Dans le liquide céphalo-rachidien, sa concentration est égale à 20% de sa concentration sérique; en cas de méningite, elle y atteint 50–80%. Les liquides pleural, péritonéal et synovial contiennent 50–100% de la concentration sérique. L'isoniazide pénètre également bien dans le caséum. Il passe dans la circulation foetale; dans le lait maternel, on trouve 30% de la concentration plasmatique mesurée chez la mère.
Métabolisme
Dans le foie, l'isoniazide est inactivé par acétylation et hydrolyse en acide isonicotinique.
Le temps de demi-vie plasmatique chez les patients présentant une fonction rénale et hépatique normale varie de 1 à 5 heures selon le type d'acétylateur.
Les Asiatiques sont le plus souvent des acétyleurs rapides, tandis qu'environ 50% des Européens et des Africains sont des acétyleurs lents.
Élimination
L'élimination s'effectue en majeure partie via les reins par filtration glomérulaire, 75–90% environ d'une dose étant éliminés en l'espace de 24 heures. La proportion d'isoniazide inchangé dans l'urine est de respectivement 12% et 27% de la dose (Q0 = 0,6) chez les acétyleurs rapides et les acétyleurs lents.
Cinétique pour certains groupes de patients
Phénotype d'acétylation
Le phénotype d'acétylation (acétylateurs lents ou rapides) apparaît comme le facteur majeur influençant les paramètres pharmacocinétiques de l'isoniazide.
Pharmacocinétique en cas d'insuffisance rénale
La demi-vie plasmatique peut atteindre 5 heures en cas d'insuffisance rénale évoluée.
Une accumulation toxique d'isoniazide peut se produire, notamment chez les acétylateurs lents.
L'isoniazide peut être éliminé par hémodialyse et dialyse péritonéale.
Pharmacocinétique en cas d'insuffisance hépatique
La demi-vie plasmatique peut être prolongée évoluée et 5–7 heures en cas d'insuffisance hépatique et peut nécessiter une adaptation de la dose afin d'éviter les effets indésirables.
Patients âgés et enfants
Chez les patients âgés, le taux d'élimination n'est pas significativement modifié.
Les enfants, plus particulièrement ceux en bas âge, éliminent l'isoniazide plus rapidement que les adultes. Des doses corporelles (en mg/kg) plus importantes peuvent ainsi être nécessaires chez les jeunes enfants.

Données précliniques

L'isoniazide possède un effet génotoxique faible et représente une substance pro-mutagène de par la formation effective des métabolites toxiques hydrazine et acétylhydrazine par activation métabolique.
Aucune transformation chromosomique n'a été constatée dans les lymphocytes de patients traités avec de l'isoniazide.
Aucun effet tératogène n'a été observé dans les modèles animaux. Il existe des indices limités selon lesquels l'isoniazide peut provoquer des tumeurs au niveau des poumons chez la souris après diverses voies d'administration. Les indices disponibles suite à des expositions humaines ne permettent pas d'exclure que l'isoniazide soit cancérogène lorsqu'il est administré chez l'homme aux doses usuelles pour la prophylaxie et le traitement de la tuberculose chez I'homme.
Chez des souris, l'administration de doses d'isoniazide égales ou supérieures à 50 mg / kg / j (ce qui correspond environ à 10 fois la dose pour un adulte) s'est traduite par une légère augmentation de la mortalité embryonnaire. L'on ne peut dès lors exclure tout risque pour l'être humain.
Lors d'un essai effectué sur des souris, l'administration de doses élevées d'isoniazide (environ 20 fois la dose thérapeutique) a entraîné de légers effets immunomodulateurs. De tels effets ne peuvent donc pas être totalement exclus chez l'être humain.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Il peut être plus difficile d'équilibrer un diabète.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C), dans l'emballage original à l'abri de la lumière et de l'humidité. Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

69140 (Swissmedic).

Présentation

Isoniaz-TB, comprimés à 100 mg (sécable): 50 [B]
Isoniaz-TB, comprimés à 300 mg (sécable): 30 [B]

Titulaire de l’autorisation

Labatec-Pharma SA, 1217 Meyrin (Genève).

Mise à jour de l’information

Mai 2022

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