CompositionPrincipes actifs
Paclitaxel sous forme de paclitaxel-albumine
Excipients
Albumini humani (contient du caprylate de sodium, équivalant à max. 0.28 mg de sodium).
Indications/Possibilités d’emploiPaclitaxel-Albumine Spirig HC est indiqué dans le traitement du cancer du sein métastatique après échec d'une chimiothérapie ou en cas de récidive dans le délai de 6 mois après une chimiothérapie adjuvante. Le traitement antérieur doit avoir comporté une anthracycline à moins de la présence d'une contre-indication clinique.
Paclitaxel-Albumine Spirig HC en association avec la gemcitabine est indiqué dans le traitement de première ligne de l'adénocarcinome du pancréas localement avancé non résécable ou métastatique.
Paclitaxel-Albumine Spirig HC en association avec le carboplatine est indiqué dans le traitement de première ligne du cancer pulmonaire non à petites cellules chez les patients qui ne sont pas candidats à une chirurgie potentiellement curative et/ou une radiothérapie et qui ne sont pas admissibles à une thérapie moléculaire ciblée.
Posologie/Mode d’emploiL'utilisation de Paclitaxel-Albumine Spirig HC doit être limitée à une unité spécialisée dans les traitements par cytostatiques et uniquement sous la supervision d'un oncologue qualifié. Paclitaxel-Albumine Spirig HC ne doit ni remplacer ni être substitué par d'autres formulations de paclitaxel. La dispersion reconstituée de Paclitaxel-Albumine Spirig HC doit être administrée par voie intraveineuse à l'aide d'un dispositif de perfusion muni d'un filtre intégré de 15 μm (voir «Remarques particulières»).
Traitement du cancer du sein
La dose recommandée de Paclitaxel-Albumine Spirig HC est de 260 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 30 minutes toutes les 3 semaines.
Adaptation de la dose au cours du traitement du cancer du sein
Les patients/patientes présentant une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles <0,50× 109/l pendant au moins une semaine) ou d'une neuropathie sensitive sévère au cours du traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC devront recevoir une dose réduite à 220 mg/m2 pour la suite du traitement. Suite à la récidive d'une neutropénie sévère ou d'une neuropathie sensitive sévère, la dose sera à nouveau réduite à 180 mg/m2.
Paclitaxel-Albumine Spirig HC ne doit pas être administré avant que le taux de neutrophiles ne redevienne >1,5× 109/l. Pour les neuropathies sensitives de grade 3, le traitement sera suspendu jusqu'à ce que la neuropathie retrouve un grade 1 ou 2, et la dose administrée sera réduite pour l'ensemble des cures suivantes.
Traitement de l'adénocarcinome du pancréas
La dose recommandée de Paclitaxel-Albumine Spirig HC est de 125 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 30-40 minutes les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours. La dose recommandée de gemcitabine est de 1000 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 30-40 minutes immédiatement après la fin de l'administration de Paclitaxel-Albumine Spirig HC les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours.
Adaptation de la dose au cours du traitement de l'adénocarcinome du pancréas
Réductions de doses chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas
Palier de dose
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Dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC (mg/m2)
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Dose de gemcitabine (mg/m2)
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Pleine dose
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125
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1000
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1ère réduction de dose
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100
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800
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2ème réduction de dose
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75
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600
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Si une réduction supplémentaire de la dose est nécessaire
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Arrêter le traitement
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Arrêter le traitement
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Recommandation et modifications de doses en cas de neutropénie et/ou de thrombopénie au début ou pendant un cycle chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas
Jour du cycle
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Taux de PNN (cellules/mm3)
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Taux de plaquettes (cellules/mm3)
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Dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC
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Dose de gemcitabine
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Jour 1
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≥1500
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ET
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≥100'000
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Traiter à la date prévue par le palier de dose actuel
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<1500
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OU
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<100'000
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Différer le traitement jusqu'à la récupération
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Jour 8
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≥1000
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ET
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≥75'000
|
Traiter à la date prévue par le palier de dose actuel
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≥500 mais <1000
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OU
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≥50'000 mais <75'000
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Réduire les doses d'un palier
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<500
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OU
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<50'000
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Interrompre le traitement
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Jour 15: SI les doses du jour 8 ont été administrées sans modification:
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Jour 15
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≥1000
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ET
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≥75'000
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Traiter à la date prévue par le palier de dose actuel
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Jour 15
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≥500 mais <1000
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OU
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≥50'000 mais <75'000
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Traiter par le palier de dose actuel, puis administrer des facteurs de croissance leucocytaire OU Réduire les doses du jour 8 d'un palier
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<500
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OU
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<50'000
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Interrompre le traitement
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Jour 15: SI les doses du jour 8 ont été réduites:
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Jour 15
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≥1000
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ET
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≥75'000
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Revenir aux doses du jour 1 puis administrer des facteurs de croissance leucocytaire OU Traiter aux doses du jour 8
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≥500 mais <1000
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OU
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≥50'000 mais <75'000
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Traiter aux doses du jour 8 puis administrer des facteurs de croissance leucocytaire OU Réduire les doses du jour 8 d'un palier
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<500
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OU
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<50'000
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Interrompre le traitement
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Jour 15: SI l'administration du traitement a été suspendue le jour 8:
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Jour 15
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≥1000
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ET
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≥75'000
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Revenir au palier de dose du jour 1 puis administrer des facteurs de croissance leucocytaire OU Réduire les doses du jour 1 d'un palier
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≥500 mais <1000
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OU
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≥50'000 mais <75'000
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Réduire d'un palier de dose puis administrer des facteurs de croissance leucocytaire OU Réduire les doses du jour 1 de deux paliers
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<500
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OU
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<50'000
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Interrompre le traitement
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Abréviation: PNN = polynucléaires neutrophiles (nombre absolu)
Modifications du palier de doses en cas d'autres effets indésirables chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas
Effet indésirable (EI)
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Dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC
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Dose de gemcitabine
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Neutropénie fébrile: Grade 3 ou 4
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Interrompre le traitement jusqu'à résolution de la fièvre et taux de PNN ≥1500; reprendre le traitement au palier de dose immédiatement inférieura
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Neuropathie périphérique: Grade 3 ou 4
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Interrompre le traitement jusqu'à résolution au grade ≤1; reprendre le traitement au palier de dose immédiatement inférieura
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Traiter par la même dose
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Toxicité cutanée: Grade 2 ou 3
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Diminuer au palier de dose immédiatement inférieura; si l'EI persiste, arrêter le traitement
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Toxicité gastro-intestinale: Mucite ou diarrhée de grade 3
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Interrompre le traitement jusqu'à résolution au grade ≤1; reprendre le traitement au palier de dose immédiatement inférieura
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a réductions de doses: voir le tableau ci-dessus «Réductions de doses chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas»
Cancer pulmonaire non à petites cellules
La dose recommandée de Paclitaxel-Albumine Spirig HC est de 100 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 30 minutes les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours. La dose recommandée de carboplatine est AUC = 6 mg•min/ml, administrée seulement le jour 1 de chaque cycle de 21 jours, immédiatement après la fin de l'administration de Paclitaxel-Albumine Spirig HC.
Adaptation de la dose au cours du traitement du cancer pulmonaire non à petites cellules
Toxicités hématologiques
Paclitaxel-Albumine Spirig HC ne doit être administré le jour 1 d'un cycle que si le taux de polynucléaires neutrophiles (PNN) est ≥1500/mm3 et le taux de plaquettes ≥100'000/mm3. Pour chaque administration hebdomadaire ultérieure de Paclitaxel-Albumine Spirig HC, les patients doivent avoir un taux de PNN ≥500/mm3 et un taux de plaquettes >50'000/mm3, sinon le traitement doit être suspendu jusqu'à la récupération. Après récupération des taux, reprendre le traitement la semaine suivante conformément aux critères présentés dans le tableau «Réductions de dose en cas de toxicités hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules». La dose suivante ne doit être réduite que si les critères présentés dans le tableau «Réductions de dose en cas de toxicités hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules» sont remplis.
Réductions de dose en cas de toxicités hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules
Toxicité hématologique
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Survenue
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Dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC (mg/m2)
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Dose de carboplatine (AUC mg•min/ml)
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Nadir des PNN <500/mm3 avec fièvre neutropénique >38 °C OU Report du prochain cycle en raison d'une neutropénie persistante1 (Nadir des PNN <1500/mm3) OU Nadir des PNN <500/mm3 pendant >1 semaine
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Première
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75
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4,5
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Deuxième
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50
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3,0
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Troisième
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Arrêter le traitement
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Nadir des plaquettes <50'000/mm3
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Première
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75
|
4,5
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Deuxième
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Arrêter le traitement
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1 Pendant 7 jours au maximum après la dose programmée du jour 1 du prochain cycle.
Toxicités non hématologiques
En cas de toxicité cutanée de grade 2 ou 3, de diarrhée de grade 3 ou de mucite de grade 3, interrompre le traitement jusqu'à la régression de la toxicité à un grade ≤1, puis reprendre le traitement conformément aux recommandations figurant dans le tableau «Réductions de dose en cas de toxicités non hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules». En cas de neuropathie périphérique de grade ≥3, interrompre le traitement jusqu'à la régression de la neuropathie à un grade ≤1. Le traitement pourra être repris au palier de dose immédiatement inférieur lors des cycles suivants, conformément aux recommandations figurant dans le tableau «Réductions de dose en cas de toxicités non hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules». Pour toute autre toxicité non hématologique de grade 3 ou 4, interrompre le traitement jusqu'à la régression de la toxicité à un grade ≤2, puis reprendre le traitement conformément aux recommandations figurant dans le tableau «Réductions de dose en cas de toxicités non hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules».
Réductions de dose en cas de toxicités non hématologiques chez les patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules
Toxicité non hématologique
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Survenue
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Dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC (mg/m2)
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Dose de carboplatine (AUC mg•min/ml)
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Toxicité cutanée de grade 2 ou 3 Diarrhée de grade 3 Mucite de grade 3 Neuropathie périphérique de grade ≥3 Toute autre toxicité non hématologique de grade 3 ou 4
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Première
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75
|
4,5
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Deuxième
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50
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3,0
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Troisième
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Arrêter le traitement
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Toxicité cutanée, diarrhée ou mucite de grade 4
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Première
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Arrêter le traitement
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Mode d'administration
Pour les instructions pour la reconstitution du médicament avant utilisation, voir précautions d'emploi pour la préparation et l'utilisation.
Instructions spéciales pour le dosage
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité chez les enfants et adolescents n'ont pas été établies à ce jour. Les données disponibles sont répertoriées sous les rubriques «Propriétés/Effets» et «Pharmacocinétique». L'utilisation de ce médicament chez les enfants et les adolescents n'est pas recommandée.
Sujets âgés
Aucune adaptation de dose spéciale n'est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans et plus.
Patients atteints d'insuffisance hépatique
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (bilirubine totale >1 et ≤1,5× LNS et aspartate aminotransférase [ASAT] ≤10× LNS), quelle que soit l'indication. Ces patients doivent être traités aux mêmes doses que ceux ayant une fonction hépatique normale.
Chez les patients présentant un cancer du sein métastatique ou un cancer pulmonaire non à petites cellules atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère (bilirubine totale >1,5 et ≤5× LNS et ASAT ≤10× LNS), une réduction de 20% de la dose est recommandée. La dose réduite pourra être augmentée à la dose utilisée chez les patients ayant une fonction hépatique normale si le patient tolère le traitement pendant au moins deux cycles.
Chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas métastatique atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère, les données sont insuffisantes pour permettre des recommandations posologiques.
Chez les patients ayant un taux de bilirubine totale >5× LNS ou d'ASAT >10× LNS, les données sont insuffisantes pour permettre des recommandations posologiques, quelle que soit l'indication.
Patients atteints d'insuffisance rénale
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose initiale de Paclitaxel-Albumine Spirig HC chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine estimée ≥30 et <90 ml/min). Il n'existe pas de données suffisantes pour recommander une adaptation de la dose de paclitaxel-albumine chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou terminale (clairance de la créatinine estimée <30 ml/min).
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Patients dont le taux de neutrophiles avant traitement est <1,5× 109/l.
Grossesse et allaitement.
Mises en garde et précautionsPaclitaxel-Albumine Spirig HC est une formulation de nanoparticules de paclitaxel-albumine. Paclitaxel-Albumine Spirig HC ne doit pas être utilisé en remplacement ou pour substituer d'autres formulations de paclitaxel.
Hématologie
Une aplasie médullaire (principalement une neutropénie) est fréquente sous Paclitaxel-Albumine Spirig HC. La neutropénie est dose-dépendante et il s'agit d'une toxicité dose-limitante. Il est nécessaire d'effectuer une surveillance étroite de la numération globulaire tout au long du traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC. Il convient de reprendre le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC uniquement si le taux de neutrophiles redevient >1,5× 109/l et le taux de plaquettes >100× 109/l.
Neuropathie
Les neuropathies sensitives sont fréquentes sous Paclitaxel-Albumine Spirig HC. Toutefois, des symptômes sévères se développent plus rarement. La survenue d'une neuropathie sensitive de grades 1 ou 2 ne nécessite généralement pas de réduction de dose. En cas d'apparition d'une neuropathie sensitive de grade 3 pendant le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC en monothérapie, le traitement sera suspendu jusqu'à la résolution de la neuropathie à un grade 1 ou 2. Il est alors recommandé de réduire la dose pour tous les cycles suivants de Paclitaxel-Albumine Spirig HC (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
En cas d'apparition d'une neuropathie périphérique de grade ≥3 pendant le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC associé à la gemcitabine, l'administration de Paclitaxel-Albumine Spirig HC doit être suspendue et le traitement par la gemcitabine poursuivi à la même dose. Le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC sera repris à dose réduite après résolution de la neuropathie périphérique au grade 0 ou 1.
En cas d'apparition d'une neuropathie périphérique de grade ≥3 pendant le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC en association avec le carboplatine, le traitement doit être suspendu jusqu'à la régression de la neuropathie au grade 0 ou 1, et sera repris en réduisant la dose pour toutes les cures suivantes de Paclitaxel-Albumine Spirig HC et de carboplatine.
Septicémie
Une septicémie a été rapportée avec une incidence de 5% chez les patients présentant ou non une neutropénie qui recevaient l'association paclitaxel-albumine plus gemcitabine. Des complications liées au cancer du pancréas sous-jacent, en particulier une obstruction biliaire ou la présence d'un stent biliaire, ont été identifiées comme étant des facteurs favorisants significatifs. Si un patient développe une fièvre (quel que soit le taux de neutrophiles), une antibiothérapie à large spectre doit être instaurée. En cas de neutropénie fébrile, l'administration de Paclitaxel-Albumine Spirig HC et de gemcitabine doit être suspendue jusqu'à ce que la fièvre ait disparu et que le taux de neutrophiles soit ≥1'500 puis le traitement sera repris à un palier de dose réduit (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Pneumopathie
Une pneumopathie est survenue chez 4% des patients recevant du paclitaxel-albumine associé à la gemcitabine. Tous les patients doivent être surveillés étroitement pour détecter des signes ou symptômes de pneumopathie. Si une pneumopathie est diagnostiquée et qu'une étiologie infectieuse est exclue, le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC et gemcitabine doit être arrêté définitivement et un traitement et des mesures de soutien appropriés doivent être instaurés rapidement.
Insuffisance hépatique
La toxicité du paclitaxel pouvant être accrue en cas d'insuffisance hépatique, il convient de se montrer prudent lors de l'administration de Paclitaxel-Albumine Spirig HC à des patients insuffisants hépatiques. Les patients atteints d'une insuffisance hépatique présentent un risque accru de toxicité, particulièrement en termes de myélosuppression. En conséquence, ces patients doivent être étroitement surveillés quant au risque de survenue d'une myélosuppression sévère.
Paclitaxel-Albumine Spirig HC n'est pas recommandé chez les patients ayant un taux de bilirubine totale >5× LNS ou d'ASAT >10× LNS. De plus, Paclitaxel-Albumine Spirig HC n'est pas recommandé chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas métastatique atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère (bilirubine totale >1,5× LNS et ASAT ≤10× LNS).
Hypersensibilité
De rares cas de réactions d'hypersensibilité graves, dont de très rares réactions anaphylactiques d'évolution fatale, ont été rapportés. En cas de réaction d'hypersensibilité sévères sous paclitaxel-albumine, les patients ne doivent pas être à nouveau traités par le paclitaxel.
Patients âgés de 75 ans et plus
Chez les patients âgés de 75 ans et plus, il faut vérifier soigneusement s'ils peuvent tolérer Paclitaxel-Albumine Spirig HC associé à la gemcitabine. À cet égard il faut prendre en compte particulièrement l'indice de performance, les comorbidités et le risque accru d'infections (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
InteractionsLe paclitaxel est partiellement métabolisé par les isoenzymes du cytochrome P450, CYP2C8 et CYP3A4 (voir «Pharmacocinétique»). Par conséquent, il convient d'être prudent lors de l'administration de paclitaxel en association avec des médicaments inhibiteurs (par exemple: kétoconazole et autres antifongiques imidazolés, érythromycine, fluoxétine, gemfibrozil, clopidogrel, cimétidine, ritonavir, saquinavir, indinavir et nelfinavir) ou inducteurs (par exemple: rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, éfavirenz, névirapine) du CYP2C8 ou du CYP3A4.
Le paclitaxel et la gemcitabine n'ont pas de voie métabolique commune. La clairance du paclitaxel est due essentiellement au métabolisme par les CYP2C8 et CYP3A4 suivi d'une excrétion biliaire, tandis que la gemcitabine est inactivée par la cytidine désaminase puis excrétée par voie rénale. Les interactions pharmacocinétiques entre le paclitaxel-albumine et la gemcitabine n'ont pas été étudiées chez l'homme.
Une étude pharmacocinétique a été menée avec le paclitaxel-albumine et le carboplatine chez des patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules. Il n'a pas été observé d'interactions pharmacocinétiques cliniquement pertinentes entre le paclitaxel-albumine et le carboplatine.
Grossesse, allaitementGrossesse
Il n'existe que des données très limitées sur l'utilisation du paclitaxel chez la femme enceinte. Il existe un soupçon selon lequel une utilisation de paclitaxel est susceptible de provoquer des malformations graves pour l'enfant à naître lorsqu'il est administré pendant la grossesse. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir «Données précliniques»). Paclitaxel-Albumine Spirig HC est contre-indiqué pendant la grossesse (voir «Contre-indications»). Les femmes en âge de procréer doivent réaliser un test de grossesse avant de débuter le traitement avec Paclitaxel-Albumine Spirig HC. La patiente doit être avertie d'éviter une grossesse pendant le traitement par Paclitaxel-Albumine Spirig HC et, le cas échéant en cas de survenue d'une grossesse, la femme devra consulter immédiatement le médecin traitant. Il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à au moins 1 mois après la dernière dose de Paclitaxel-Albumine Spirig HC.
Comme d'autres cytostatiques génotoxiques, le paclitaxel peut avoir des effets génotoxiques. Les patients de sexe masculin devant être traités par Paclitaxel-Albumine Spirig HC doivent se voir conseiller d'utiliser une méthode de contraception efficace de ne pas engendrer d'enfants pendant le traitement et six mois après celui-ci.
Allaitement
Le paclitaxel et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait de rates allaitantes. On ne sait pas si le paclitaxel est excrété dans le lait maternel humain. Compte tenu des effets indésirables potentiels graves pour le nouveau-né allaité, Paclitaxel-Albumine Spirig HC est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir «Contre-indications», «Données précliniques»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesPaclitaxel-Albumine Spirig HC a une influence mineure à modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Paclitaxel-Albumine Spirig HC peut provoquer des effets indésirables tels que la fatigue (très fréquente) et des vertiges (fréquents) qui peuvent affecter la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il faut conseiller aux patients de ne pas conduire de véhicules et de ne pas utiliser des machines s'ils se sentent fatigués ou pris de vertiges.
Effets indésirablesLa liste suivante concerne les effets indésirables liés à l'administration de paclitaxel-albumine en monothérapie ou en association qui sont survenus au cours des études:
·paclitaxel-albumine en monothérapie pour chacune des doses administrées et pour chaque indication (N = 1310), incluant 229 patientes présentant un cancer du sein métastatique qui ont été traitées à la dose de 260 mg/m2 toutes les trois semaines dans l'étude clinique pivot de phase III;
·paclitaxel-albumine administré en association avec la gemcitabine dans l'adénocarcinome du pancréas (N = 485), incluant 421 patients traités à la dose de 125 mg/m2 dans l'étude clinique pivot de phase III et 64 patients de l'étude de phase I/II (44 patients traités à la dose de 125 mg/m2 et 20 patients traités à la dose de 100 mg/m2);
·paclitaxel-albumine administré en association avec le carboplatine dans le cancer pulmonaire non à petites cellules (N = 514), incluant des patients traités à la dose de 100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours dans l'étude clinique pivot de phase III.
Les effets indésirables sont répertoriés en fonction des classes d'organes et de leur fréquence. Pour les effets indésirables observés à des fréquences différentes dans les différentes indications, la fréquence la plus élevée est indiquée. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquent (≥1/10); fréquent (≥1/100, <1/10); occasionnel (≥1/1000, <1/100); rare (≥1/10'000, <1/1000); très rare (<1/10'000).
Infections et affections parasitaires
Très fréquent: infections urinaires (10,0%).
Fréquent: infections des voies respiratoires supérieures, pneumonie, bronchite, candidose, candidose orale, septicémie.
Occasionnel: infections des voies respiratoires inférieures, septicémie neutropénique.
Rare: infection au site d'injection.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent: neutropénie (51,0%), anémie (45,0%), thrombocytopénie (40,0%), leucopénie (19,0%).
Fréquent: lymphopénie, neutropénie fébrile, pancytopénie.
Occasionnel: Immunosuppression médullaire, purpura thrombotique thrombocytopénique.
Affections du système immunitaire
Occasionnel: hypersensibilité, hypersensibilité médicamenteuse.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent: diminution de l'appétit (38,0%), déshydratation (23,0%), perte de poids (14,0%), hypokaliémie (14,0%).
Occasionnel: rétention des liquides.
Très rare: syndrome de lyse tumorale*.
Affections psychiatriques
Très fréquent: insomnie (17,0%), dépression (13,0%), angoisse (10,0%).
Affections du système nerveux
Très fréquent: neuropathie périphérique# (54,0%), dysgueusie (18,0%), céphalées (16,0%), vertiges (14,0%).
Occasionnel: paralysie des nerfs crâniens, paralysie faciale.
Rare: paralysie des cordes vocales.
# La neuropathie périphérique a été évaluée en utilisant la SMQ (Standardized MedDRA Query, question MedDRA normalisée; domaine d'application large), version MedDRA 14.0. Les SMQ sont des groupements de plusieurs termes préférentiels MedDRA qui se rapportent à une affection médicale.
Affections oculaires
Fréquent: augmentation de la sécrétion des larmes, vision floue, troubles visuels.
Occasionnel: conjonctivite, kératite, œdème maculaire cystoïde.
Affections cardiaques
Fréquent: tachycardie, insuffisance cardiaque décompensée.
Occasionnel: arrêt cardiaque, œdème, tachycardie supra-ventriculaire, arythmie, bradycardie sinusale, dysfonction ventriculaire gauche.
Rare: bloc atrio-ventriculaire.
Affections vasculaires
Très fréquent: hypotension artérielle (10,0%).
Fréquent: hypertension artérielle, bouffées vasomotrices.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent: dyspnée (19,0%), toux (19,0%), épistaxis (16,0%).
Fréquent: épanchement pleural, nez bouché, hémoptysie, pneumonie.
Occasionnel: embolie pulmonaire, gorge bouché, nez sec.
Rare: pneumonie radique.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent: nausées (55,0%), diarrhée (45,0%), vomissements (36,0%), constipation (32,0%), douleurs abdominales (25,0%), stomatite (11,0%).
Fréquent: dyspepsie, obstruction intestinale, colite, sécheresse buccale, dysphagie.
Affections hépatobiliaires
Très fréquent: augmentation de l'alanine-aminotransférase (12,0%).
Fréquent: augmentation de l'aspartate-aminotransférase, augmentation de la phosphatase alcaline dans le sang, augmentation de la bilirubine, angiocholite.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent: alopécie (73,0%), éruption cutanée (28,0%).
Fréquent: prurit, maladies des ongles, coloration des ongles, peau sèche, rougeur, érythème, bouffées vasomotrices.
Occasionnel: dermatite allergique, urticaire, réaction de photosensibilité, éruption maculopapuleuse, exfoliation cutanée, érythrodysesthésie palmo-plantaire chez les patients traités préalablement par la capécitabine.
Rare: sclérodermie*.
Très rare: syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Très fréquent: arthralgie (26,0%), myalgie (24,0%), douleurs dans les extrémités (15,0%), douleurs dorsales (10,0%).
Fréquent: douleurs dans la musculature squelettique, faiblesse musculaire, douleur osseuse.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent: augmentation de la créatinine, insuffisance rénale aiguë.
Occasionnel: syndrome hémolytique urémique.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent: fatigue (62,0%), œdème périphérique (47,0%), pyrexie (42,0%), asthénie (21,0%), frissons (13,0%), inflammation des muqueuses (11,0%).
Fréquent: douleur thoracique, œdème, léthargie, réactions au site de perfusion.
Occasionnel: malaise, extravasation au site de perfusion, inflammation au site de perfusion, éruption cutanée au site de perfusion, extravasation.
Rare: phénomène de réactivation.
*= Expérience post-autorisation
Effets indésirables spéciaux
Cancer du sein (Paclitaxel-Albumine Spirig HC en monothérapie)
Les effets indésirables les plus fréquents qui sont survenus chez 229 patientes présentant un cancer du sein métastatique, traitées dans l'étude clinique pivot de phase III, une fois toutes les trois semaines par 260 mg/m2 de paclitaxel-albumine, étaient les suivants: neutropénie (79%, grade 4; chez 9% des patientes, fébrile chez quatre), anémie (46%), lymphopénie (45%), neurotoxicité (grade 1 ou 2, 68%, grade 3, 10%), nausées (29%), diarrhée (25%), alopécie (>80%, importante>50%), arthralgie (32%, sévère 6%), myalgie (24%, sévère 7%), asthénie ou fatigue (40%).
Adénocarcinome du pancréas (Paclitaxel-Albumine Spirig HC en combinaison avec la gemcitabine)
Les effets indésirables les plus fréquents et les plus sévères qui sont survenus chez 421 patients dans l'étude clinique de phase III, au jour 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours traités par 125 mg/m2 de paclitaxel-albumine en combinaison avec la gemcitabine à une dose de 1000 mg/m2, étaient les suivants: neuropathie périphérique (54%; grade >3, 17%), sepsis (5%), pneumonie (4%, 2 cas sur les 17 cas rapportés ont eu une évolution mortelle).
Cancer pulmonaire non à petites cellules (Paclitaxel-Albumine Spirig HC en combinaison avec le carboplatine)
Les effets indésirables les plus fréquents et les plus sévères qui sont survenus chez 514 patients dans l'étude clinique de phase III, traités au jour 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours par 100 mg/m2 de paclitaxel-albumine en combinaison avec le carboplatine à une dose de AUC = 6 mg•min/ml, étaient les suivants: alopécie (56%), neutropénie (51%), anémie (44%), thrombopénie (40%), neuropathie périphérique (48%), fatigue (25%), nausées (27%), constipation (16%), diarrhée (15%), vomissements (12%).
Le profil des effets indésirables étudiés chez les enfants et les jeunes adultes (18 à 24 ans) était conforme au profil de sécurité connu chez les adultes. Cette question a été étudiée dans une étude de phase I/II chez 106 patients atteints de sarcome d'Ewing récurrent ou réfractaire, de neuroblastome et de rhabdomyosarcome (voir «Propriétés/Effets»).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageIl n'existe pas d'antidote connu en cas de surdosage au paclitaxel. En cas de surdosage, le patient doit être étroitement surveillé. Le traitement doit viser les principales complications prévisibles d'un surdosage que sont la myélosuppression, l'inflammation des muqueuses et les neuropathies périphériques.
Propriétés/EffetsCode ATC
L01CD01
Mécanisme d'action
Le paclitaxel est un agent antimicrotubule qui stimule l'assemblage des dimères de tubuline en microtubules et stabilise ces derniers en empêchant leur dépolymérisation. Cette stabilité inhibe la réorganisation dynamique normale du réseau de microtubules, un phénomène essentiel aux fonctions vitales des cellules au cours de l'interphase et de la mitose. De plus, le paclitaxel induit la formation anormale de faisceaux de microtubules pendant toute la durée du cycle cellulaire ainsi que la constitution de multiples asters de microtubules pendant la mitose.
Pharmacodynamique
Paclitaxel-Albumine Spirig HC contient des nanoparticules de paclitaxel-albumine sérique humaine d'une taille d'environ 130 nm, le paclitaxel étant à l'état amorphe, non cristallin. Après administration intraveineuse, les nanoparticules se dissocient rapidement en complexes solubles de paclitaxel lié à l'albumine d'une taille d'environ 10 nm. L'albumine est connue pour faciliter la transcytose endothéliale par les cavéoles de composants plasmatiques et des études in vitro ont démontré que sa présence dans le paclitaxel favorise son transport à travers les cellules endothéliales. On suppose que ce transport transendothélial cavéolaire facilité fait intervenir le récepteur de l'albumine gp60, et que l'accumulation de paclitaxel est augmentée dans la zone tumorale grâce à la protéine SPARC (Secreted Protein Acidic and Rich in Cysteine) qui se lie à l'albumine.
Efficacité clinique
Cancer du sein métastatique
Des données provenant de 106 patientes ayant participé à deux études ouvertes simple bras, et de 454 patientes traitées au cours d'une étude comparative randomisée de phase III, sont disponibles pour soutenir l'utilisation de paclitaxel-albumine dans le traitement du cancer du sein métastatique.
Étude comparative randomisée
Cette étude multicentrique a été menée chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique traitées toutes les 3 semaines par du paclitaxel en monothérapie, soit par du paclitaxel avec du solvant à la dose de 175 mg/m2 administré en perfusion de 3 heures avec une prémédication pour prévenir le risque d'hypersensibilité (N = 225), soit par paclitaxel-albumine à la dose de 260 mg/m2 administré en perfusion de 30 minutes sans prémédication (N = 229).
Soixante-quatre pour cent (64%) des patientes présentaient un indice de performance altéré (ECOG 1 ou 2) à l'entrée dans l'étude; 79% d'entre elles présentaient des métastases viscérales; et 76% présentaient plus de 3 sites métastatiques atteints. Quatorze pour cent (14%) des patientes n'avaient jamais été soumises à une chimiothérapie antérieure; 27% seulement avaient reçu une chimiothérapie en traitement adjuvant, 40% uniquement en traitement métastatique et 19% dans les deux situations (adjuvante et métastatique). Cinquante-neuf pour cent (59%) avaient reçu le médicament à l'étude au moins comme traitement de deuxième intention ou comme traitement ultérieur. Soixante-dix-sept pour cent (77%) des patientes avaient été antérieurement exposées aux anthracyclines. Les patientes traitées préalablement par taxanes n'étaient pas incluses dans l'étude.
Le critère principal d'efficacité, à savoir le taux de réponse globale (réponse complète et partielle d'après les critères RECIST), a montré un résultat statistiquement significatif pour paclitaxel-albumine vs paclitaxel non lié à l'albumine (24,0% vs 11,1%; p <0,001). La durée médiane jusqu'à la progression de la maladie était de 5,0 vs 2,7 mois. On ne dispose pas de données concernant la survie totale.
Dans une évaluation rétrospective de l'étude, la survie sans progression des patientes réfractaires aux anthracyclines était de 19,9 vs 15,4 semaines; p = 0,021 et la survie globale de 57,0 vs 46,7 semaines, p = 0,047.
Adénocarcinome du pancréas
Étude randomisée comparative
Dans une étude randomisée en ouvert, on a comparé l'administration de paclitaxel-albumine/ gemcitabine à la gemcitabine en monothérapie en traitement de première intention chez 861 patients présentant un adénocarcinome du pancréas métastatique. Les patients (N = 431) ont reçu du paclitaxel-albumine en perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes à la dose de 125 mg/m2, suivi de la gemcitabine en perfusion intraveineuse de 30 à 40 minutes à la dose de 1000 mg/m2, administrés les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours. Dans le groupe de traitements comparatifs, les patients (N = 430) recevaient pendant le cycle 1 la monothérapie par gemcitabine à la dose de 1000 mg/m2 par semaine pendant 7 semaines avec ensuite une pause de traitement d'une semaine puis pendant le cycle 2 et pendant les cycles suivants une administration les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours (correspondant aux doses recommandées dans la formation professionnelle et le schéma posologique recommandé de l'information professionnelle).
L'analyse du critère de jugement principal, la survie globale, a montré une différence significative pour paclitaxel-albumine/gemcitabine vs gemcitabine: 8,5 vs. 6,7 mois, RRI 0,72 (IC à 95% 0,617, 0,835), p <0,0001. Le critère de jugement secondaire, à savoir la survie sans progression et le taux de réponse globale étaient également significatifs, respectivement: 5,5 vs 3,7 mois, RRI 0,69 (IC à 95% 0,581, 0,821) p <0,0001 et 23% vs 7% p <0,0001.
Cancer pulmonaire non à petites cellules
Etude randomisée comparative
Une étude multicentrique randomisée en ouvert a été menée chez 1'052 patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules de stade IIIb ou IV naïfs de chimiothérapie. L'étude visait à comparer le paclitaxel-albumine en association avec le carboplatine versus paclitaxel avec solvant en association avec le carboplatine en traitement de première ligne chez des patients présentant un cancer pulmonaire non à petites cellules avancé. Vingt-trois pour cent des patients avaient un indice de performance ECOG 0 et 76% des patients avaient un indice de performance ECOG 1. Le statut des mutations génétiques moléculaires était inconnu pour tous les patients. Aucun des patients traités dans le cadre de l'étude CA031 n'avait bénéficié antérieurement d'une thérapie ciblant une mutation EGFR ou EML4-ALK. Les patients (N = 521) ont reçu du paclitaxel-albumine en perfusion intraveineuse de 30 minutes à la dose de 100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours, sans prémédication par corticoïdes et sans traitement prophylactique par G-CSF. Immédiatement après la fin de la perfusion de paclitaxel-albumine, le carboplatine était administré par voie intraveineuse à la dose AUC = 6 mg•min/ml le jour 1 seulement de chaque cycle de 21 jours. Les patients (N = 531) ont reçu le paclitaxel avec solvant en perfusion intraveineuse de 3 heures à la dose de 200 mg/m2 avec la prémédication habituelle, suivi immédiatement du carboplatine administré par voie intraveineuse à la dose AUC = 6 mg•min/ml. Chaque médicament était administré le jour 1 de chaque cycle de 21 jours. Dans les deux bras de l'étude, le traitement était administré jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable. Dans les deux bras de l'étude, les patients ont reçu un nombre médian de 6 cycles de traitement.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était le taux de réponse globale, défini comme le pourcentage de patients ayant obtenu une réponse objective, complète ou partielle confirmée par l'analyse radiologique en aveugle indépendante et centralisée selon les critères RECIST. Une différence significative a été observée sur le taux de réponse globale chez les patients du bras paclitaxel-albumine plus carboplatine par rapport aux patients du bras comparateur: 33% versus 25%, p = 0,005. Il n'a pas été observé de différence statistiquement significative entre les deux bras en termes de survie sans progression (SSP, selon l'évaluation radiologique en aveugle) et de survie globale (SG). Une analyse de non-infériorité a été effectuée pour la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) avec une marge de non-infériorité prédéfinie de 15%. Le critère de non-infériorité a été atteint pour la SSP et la SG. La SG médiane était de 12,1 mois dans le bras paclitaxel-albumine/ carboplatine et de 11,2 mois dans le bras comparateur.
Efficacité clinique chez les patients pédiatriques
La pharmacocinétique et l'activité antitumorale, évaluées par le taux de réponse globale de paclitaxel-albumine (overall response rate, ORR), ont été analysées dans une étude de phase I/II chez 106 patients (≥6 mois à ≤24 ans) atteints de tumeurs solides pédiatriques récurrentes ou réfractaires. Dans la phase I de l'étude, il a été déterminé que la dose maximale tolérée (DMT) était de 240 mg/m², administrée en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes au 1er, 8e et 15e jour de chaque cycle de 28 jours. La DMT a été administrée à des patients pédiatriques atteints de sarcome d'Ewing récurrent ou réfractaire, de neuroblastome et de rhabdomyosarcome dans la phase II de l'étude.
Il n'y a aucune preuve d'efficacité chez les enfants et les adolescents pour les entités tumorales étudiées.
PharmacocinétiqueAbsorption
L'exposition au principe actif (ASC - aire sous la courbe) est proportionnelle à la dose dans une fourchette de 80 à 300 mg/m2.
Distribution
Le volume de distribution total est de 1741 l.
Les concentrations plasmatiques de paclitaxel varient de 0,1 à 50 μg/ml sont liées à l'albumine.
Après administration de paclitaxel-albumine chez des patients présentant des tumeurs solides, le paclitaxel est distribué de façon égale dans les érythrocytes et dans le plasma et est fortement lié aux protéines plasmatiques (94%). Dans une étude de comparaison intra-individuelle la fraction de paclitaxel libre était significativement plus élevée avec paclitaxel-albumine (6,2%) qu'avec la formulation paclitaxel-solvant (2,3%). Par conséquent, l'exposition au paclitaxel non lié a été plus importante avec paclitaxel-albumine qu'avec la formulation paclitaxel-solvant, malgré une exposition totale comparable.
Métabolisme
Les études réalisées in vitro sur des microsomes hépatiques humains et sur des coupes de tissus ont montré que le paclitaxel est métabolisé en première ligne en 6α-hydroxypaclitaxel (par le cytochrome CYP2C8) ainsi qu'en deux métabolites mineurs, les 3'p-hydroxypaclitaxel et 6α,3'p-dihydroxypaclitaxel (par le cytochrome CYP3A4). In vitro, la métabolisation du paclitaxel en 6α-hydroxypaclitaxel a été réellement inhibée par une série de substances (kétoconazole, vérapamil, diazépam, quinidine, dexaméthasone, ciclosporine, teniposide, étoposide et vincristine); toutefois, les concentrations utilisées dans ces études étaient plus élevées que celles mesurées in vivo après administration de doses thérapeutiques habituelles. La formation de 6α-hydroxypaclitaxel est également inhibée in vitro par les substances suivantes: testostérone, 17α-éthinylestradiol, acide rétinoïque et quercétine, un inhibiteur spécifique de CYP2C8.
Élimination
Dans l'éventail de doses cliniques allant de 80 à 300 mg/m2, la clairance plasmatique moyenne du paclitaxel est de 13 à 30 l/h/m² et la demi-vie terminale moyenne de 13 à 27 heures.
Moins de 1% de la dose totale administrée a été éliminée dans les urines sous la forme des métabolites 6α-hydroxypaclitaxel et 3'p-hydroxypaclitaxel. L'élimination dans les fèces atteint environ 20% de la dose totale administrée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Enfants et adolescents
La pharmacocinétique du paclitaxel à des doses allant de 120 mg/m² à 270 mg/m² après 30 minutes d'administration intraveineuse a été déterminée dans la phase I d'une étude de phase I/II réalisée chez 64 patients âgés entre ≥2 et 18 ans atteints de tumeurs solides pédiatriques récurrentes ou réfractaires. Après une augmentation de la dose de 120 à 270 mg/m2 la valeur moyenne de l'AUC∞ pour le paclitaxel était comprise entre 8867 et 14'361 ng/ml et la Cmax entre 3488 et 8078 ng/ml.
Les valeurs normalisées à la dose pour la plus forte exposition au médicament étaient comparables dans la gamme de doses étudiée. Cependant, les valeurs normalisées à la dose pour l'exposition totale au médicament n'étaient comparables que dans la gamme de doses comprise entre 120 mg/m2 et 240 mg/m², tandis que, pour un niveau de dose de 270 mg/m², l'AUC∞ normalisée à la dose était inférieure. À la DMT de 240 mg/m2, la CL moyenne était de 19,1 l/h et la demi-vie terminale moyenne de 13,5 heures.
Chez les enfants et les adolescents, l'exposition au paclitaxel a augmenté à des doses plus élevées, et l'exposition hebdomadaire au médicament était plus élevée que chez les patients adultes. Le profil de sécurité global était gérable sans réduction fréquente des doses ni arrêt de traitement.
Patients âgés
L'analyse pharmacocinétique de population de paclitaxel-albumine incluait des patients âgés de 24 à 85 ans; elle montre que l'âge n'a pas d'influence significative sur la vitesse d'élimination maximale et l'exposition systémique (AUC et Cmax) du paclitaxel.
Insuffisance rénale
L'analyse pharmacocinétique de population incluait des patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥90 ml/min [n = 65]) et des patients présentant une insuffisance rénale préexistante légère (≥60 bis <90 ml/min [n = 61]), modérée (≥30 bis <60 ml/min [n = 23]) ou sévère (<30 ml/min [n = 1]). L'insuffisance rénale légère à modérée n'a pas d'effet cliniquement important sur la vitesse d'élimination maximale et l'exposition systémique (AUC et Cmax) du paclitaxel. Les données pharmacocinétiques ne sont pas suffisantes chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère et il n'existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale.
Insuffisance hépatique
L'effet de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de population de paclitaxel-albumine a été étudié chez des patients atteints de tumeurs solides à un stade avancé. Cette analyse incluait des patients ayant une fonction hépatique normale (n = 130) et des patients présentant une insuffisance hépatique préexistante légère (n = 8), modérée (n = 7) ou sévère (n = 5) (selon les critères du Organ Dysfunction Working Group du NCI). Les résultats montrent que l'insuffisance hépatique légère (bilirubine totale >1 et ≤1,5× LNS et aspartate aminotransférase [ASAT] ≤10× LNS) n'a pas d'effet cliniquement important sur la pharmacocinétique du paclitaxel. Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale >1,5 et ≤3× LNS et ASAT ≤10× LNS) ou sévère (bilirubine totale >3 et ≤5× LNS et ASAT ≤10× LNS), la vitesse d'élimination maximale du paclitaxel est diminuée de 22% à 26% et l'AUC moyenne augmentée d'environ 20% par rapport aux patients ayant une fonction hépatique normale. L'insuffisance hépatique n'a pas d'effet sur la Cmax moyenne du paclitaxel.
La modélisation pharmacocinétique/pharmacodynamique indique qu'il n'y a pas de corrélation entre la fonction hépatique (indiquée par le taux initial d'albumine ou de bilirubine totale) et la neutropénie après ajustement pour l'exposition à paclitaxel-albumine. Il n'existe pas de données pharmacocinétiques chez les patients ayant un taux de bilirubine totale >5× LNS ni chez les patients atteints d'un adénocarcinome du pancréas métastatique. Voir la section posologie.
Autres facteurs intrinsèques
Les analyses pharmacocinétiques de population de paclitaxel-albumine indiquent que le poids (de 40 à 143 kg), la surface du corps (de 1,3 à 2,4 m2) sexe, l'origine ethnique (Asiatiques versus Blancs) et le type de tumeur solide n'ont pas d'effet cliniquement important sur la vitesse d'élimination maximale et l'exposition systémique (AUC et Cmax) du paclitaxel.
Données précliniquesLe potentiel cancérogène du paclitaxel n'a pas été étudié. Cependant, selon les données publiées dans la littérature, le paclitaxel est un agent potentiellement cancérogène et génotoxique en raison de son mécanisme d'action pharmacodynamique. Le paclitaxel s'est révélé clastogénique in vitro (aberrations chromosomiques dans les lymphocytes humains) et in vivo (test du micronucleus chez les souris). Le paclitaxel s'est révélé génotoxique in vivo (test du micronucleus chez les souris), mais ne s'est pas révélé mutagène dans le test d'Ames ni dans celui de mutation génique directe étudié dans des cellules d'ovaire de hamster chinois/hypoxanthine guanine phosphoribosyl-transférase (CHO/HGPRT).
Le paclitaxel et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait de rates allaitantes. Après administration intraveineuse de paclitaxel radiomarqué à des rates aux jours 9 et 10 du postpartum, les concentrations de radioactivité dans le lait étaient plus élevées que dans le plasma et ont diminué parallèlement aux concentrations plasmatiques.
Chez le rat, le paclitaxel administré à des doses inférieures à la dose thérapeutique humaine est associé à une baisse de la fertilité ainsi qu'à une fœtotoxicité lorsqu'il est administré avant et pendant la période d'accouplement chez des rats mâles et femelles.
L'administration de paclitaxel pendant les jours 7 à 17 de la gestation, à des doses de 6 mg/m2 (0,07 fois l'exposition clinique humaine basée sur l'ASC) a entraîné une toxicité embryonnaire et fœtale. La toxicité maternelle aux doses ≥12 mg/m2 (0,1 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2) comprenait une augmentation dépendante de la posologie et de la durée du traitement d'observations cliniques indésirables et de lésions macroscopiques.
La dose sans effet sur la fertilité masculine s'élevait à 12 mg/m2 (0,1 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2). Des doses plus élevées ont affecté le poids de l'organe reproducteur mâle, l'accouplement, la fertilité et la spermatogenèse. Dans des études de toxicité avec dose unique, une atrophie testiculaire a été observée chez les animaux auxquels le paclitaxel avait été administré dans une formulation de nanoparticules liées à l'albumine à des doses inférieures à la dose humaine recommandée. Les doses étaient de 54 mg/m2 chez les rongeurs (0,4 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2) et 175 mg/m2 chez les chiens (1,4 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2). Une atrophie testiculaire similaire a été observée chez les singes auxquels une dose hebdomadaire de 108 mg/m2 de paclitaxel avait été administrée dans une formulation de nanoparticules liées à l'albumine pendant trois semaines (0,9 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2).
Remarques particulièresIncompatibilités
Le médicament ne doit être mélangé qu'avec les médicaments mentionnés à la rubrique «Remarques concernant la manipulation».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à une température ne dépassant pas 30 °C, à l'abri de la lumière dans l'emballage d'origine et hors de portée des enfants.
La conservation dans un réfrigérateur et la congélation du médicament ne modifient pas la stabilité.
Stabilité de la dispersion reconstituée dans le flacon:
Après la reconstitution, la dispersion doit immédiatement être injectée dans une poche de perfusion vide (voir les remarques pour la «Manipulation et l'élimination»). La stabilité chimique et physique a été démontrée à 2-8 °C dans l'emballage extérieur d'origine et à l'abri de la lumière vive pendant 24 heures.
Stabilité de la dispersion reconstituée dans la poche de perfusion:
La dispersion reconstituée dans la poche de perfusion doit été utilisée immédiatement. La stabilité chimique et physique jusqu'à l'utilisation a été démontrée à 2-8 °C à l'abri de la lumière vive pendant 24 heures.
La durée totale de conservation combinée du médicament reconstitué dans le flacon et dans la poche pour perfusion, lorsqu'il est réfrigéré et à l'abri de la lumière vive est de 24 heures. Ensuite, le médicament peut être conservé dans la poche pour perfusion pendant 4 heures à une température inférieure à 25 °C. Du point de vue microbiologique, il est conseillé d'utiliser la dispersion reconstituée immédiatement après sa préparation.
Remarques concernant la manipulation
Manipulation de cytostatiques
Lors de la manipulation de Paclitaxel-Albumine Spirig HC, la préparation de la dispersion pour perfusion et l'élimination doivent suivre les directives édictées pour les cytostatiques.
Mesures de précaution pour la préparation et l'utilisation
Le paclitaxel est un médicament anticancéreux cytotoxique et, comme avec tout composé potentiellement toxique, Paclitaxel-Albumine Spirig HC doit être manipulé avec prudence. Il est recommandé de porter des gants, des lunettes et des vêtements de protection. En cas de contact de la dispersion avec la peau, laver la peau immédiatement et abondamment avec de l'eau et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, rincer abondamment avec de l'eau. Paclitaxel-Albumine Spirig HC doit exclusivement être préparé et administré par un personnel expérimenté, formé à la manipulation d'agents cytotoxiques. Les femmes enceintes de l'équipe soignante ne doivent pas manipuler Paclitaxel-Albumine Spirig HC.
En raison du risque d'extravasation, il est conseillé de surveiller attentivement le site de perfusion afin de déceler toute infiltration éventuelle durant l'administration du médicament. Le fait de limiter la durée de la perfusion de Paclitaxel-Albumine Spirig HC à 30 minutes, conformément aux instructions, permet de réduire le risque de réactions associées à la perfusion.
Reconstitution et administration du médicament
Paclitaxel-Albumine Spirig HC est commercialisé sous forme de poudre lyophilisée stérile à reconstituer avant utilisation. Après reconstitution, chaque ml de dispersion contient 5 mg de paclitaxel dans une formulation de nanoparticules liées à l'albumine.
Pour la reconstitution de 100 mg de Paclitaxel-Albumine Spirig HC: injecter lentement à l'aide d'une seringue stérile pendant une durée d'au moins une minute dans un flacon de Paclitaxel-Albumine Spirig HC 20 ml d'une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%). La solution doit être dirigée vers la paroi interne du flacon. La solution ne doit pas être injectée directement dans la poudre en raison de la formation d'une mousse.
Une fois l'addition de la solution terminée, le flacon doit être mis au repos pendant au moins 5 minutes afin de permettre la bonne mouillabilité du solide. Ensuite, le flacon doit être tourné et/ou retourné lentement avec prudence pendant au moins 2 minutes jusqu'à la remise en dispersion complète de toute la poudre lyophilisée. Éviter toute formation de mousse. En cas de formation de mousse ou d'agrégats, la solution doit être maintenue pendant au moins quinze minutes en position verticale jusqu'à la disparition de la mousse.
La dispersion reconstituée doit avoir un aspect laiteux et homogène, sans précipités visibles. En présence de précipités ou d'agrégats, le flacon doit être à nouveau délicatement retourné afin d'assurer la remise en dispersion complète avant utilisation.
Un léger tassement de la dispersion reconstituée est possible. Avant l'utilisation, on peut assurer la remise en dispersion complète en agitant doucement le flacon.
En cas de précipités ou de particules visibles, la dispersion reconstituée doit être jetée.
Le volume de dose totale exacte nécessaire pour le patient de la dispersion de 5 mg/ml est calculé et la quantité correspondante de Paclitaxel-Albumine Spirig HC reconstitué est injectée dans une poche de perfusion vide, stérile en PVC ou non.
L'utilisation de dispositifs médicaux contenant de l'huile de silicone comme lubrifiant (c'est-à-dire, seringues et poches à perfusion) pour reconstituer et administrer Paclitaxel-Albumine Spirig HC peut entraîner la formation de filaments protéiques. Administrer Paclitaxel-Albumine Spirig HC à l'aide d'un set de perfusion muni d'un filtre intégré de 15 μm, afin d'éviter l'administration de ces filaments. L'utilisation d'un filtre de 15 µm élimine les filaments et ne modifie pas les propriétés physiques ou chimiques du produit reconstitué.
L'utilisation de filtres dont la taille des pores est inférieure à 15 μm peut provoquer une obturation de ces filtres.
L'utilisation de poches plastiques ou de systèmes de perfusion sans phtalate de di-2éthylhexyle (DEHP) n'est pas nécessaire pour préparer ou administrer la perfusion de Paclitaxel-Albumine Spirig HC.
Numéro d’autorisation69153 (Swissmedic).
PrésentationPaclitaxel-Albumine Spirig HC 100 mg: 1 flacon [A]
Titulaire de l’autorisationSpirig HealthCare SA, 4622 Egerkingen
Mise à jour de l’informationMai 2024.
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