InteractionsUtilisation concomitante d’ARA, d’ARE et d’inhibiteurs de la rénine
L’utilisation concomitante du sparsentan avec des ARE, comme le bosentan, l’ambrisentan, le macitentan, le sitaxentan, avec des ARA, comme l’irbésartan, le losartan, le valsartan, le candésartan, le telmisartan, ou avec des inhibiteurs de la rénine, comme l’aliskirène, est contre-indiquée (voir « Contre-indications »).
Utilisation concomitante d’IEC et d’inhibiteurs du récepteur des minéralocorticoïdes (aldostérone)
L’utilisation concomitante du sparsentan avec des inhibiteurs du récepteur des minéralocorticoïdes (aldostérone), comme la spironolactone et la finérénone, peut être associée à un risque accru d’hyperkaliémie.
Il n’existe aucune donnée concernant l’association du sparsentan avec des IEC comme l’énalapril ou le lisinopril. Les études cliniques ont montré que la double inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par l’utilisation combinée d’IEC, d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskirène est associée à des événements indésirables plus fréquents tels que l’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale (y compris l’insuffisance rénale aiguë) par rapport à l’utilisation d’un seul agent agissant sur le SRAA (voir « Pharmacocinétique »).
L’utilisation du sparsentan en association avec des IEC, comme l’énalapril ou le lisinopril, doit se faire avec prudence et sous la surveillance de la pression artérielle, de la kaliémie et de la fonction rénale (voir « Mises en garde et précautions »).
Utilisation concomitante de préparations de potassium et de diurétiques épargneurs de potassium
Une hyperkaliémie pouvant apparaître chez les patients traités par des médicaments antagonistes du récepteur de type 1 de l’angiotensine II (AT1R) (voir « Effets indésirables »), l’utilisation concomitante de préparations de potassium, de diurétiques épargneurs de potassium, comme la spironolactone, l’éplérénone, le triamtérène ou l’amiloride, ou de substituts de sel contenant du potassium peut majorer le risque d’hyperkaliémie et n’est donc pas recommandée.
Effets d’autres médicaments sur le sparsentan
Le sparsentan est principalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP)3A.
Inhibiteurs puissants et modérés du CYP3A
L’administration concomitante de sparsentan et d’itraconazole (inhibiteur puissant du CYP3A) a multiplié par 1,3 la Cmax du sparsentan et par 2,7 son ASC0-inf. L’administration concomitante d’un inhibiteur puissant du CYP3A, comme le bocéprévir, le télaprévir, la clarithromycine, l’indinavir, le lopinavir/ritonavir, l’itraconazole, la néfazodone ou le ritonavir, ou la consommation concomitante de pamplemousse ou de jus de pamplemousse n’est pas recommandée.
L’administration concomitante de sparsentan et de ciclosporine (inhibiteur modéré du CYP3A) a multiplié par 1,4 la Cmax du sparsentan et par 1,7 son ASC0-inf. L’administration concomitante d’un inhibiteur modéré du CYP3A, comme le conivaptan, le fluconazole ou le nelfinavir, doit se faire avec prudence.
Inducteurs du CYP3A
Le sparsentan est un substrat du CYP3A. L’administration concomitante d’un inducteur modéré ou puissant du CYP3A, comme la rifampicine, l’éfavirenz, la dexaméthasone, la carbamazépine, la phénytoïne ou le phénobarbital, diminue l’exposition au sparsentan, ce qui pourrait altérer son efficacité. Par conséquent, l’administration concomitante d’un inducteur modéré ou puissant du CYP3A n’est pas recommandée.
Médicaments réduisant l’acidité gastrique
D’après une analyse pharmacocinétique (PK) de population, l’administration concomitante d’un médicament réduisant l’acidité gastrique pendant le traitement par le sparsentan n’aurait aucun impact significatif sur la variabilité de la PK du sparsentan. Les médicaments qui modifient le pH gastrique, comme les antiacides, les inhibiteurs de la pompe à protons et les agonistes des récepteurs de l’histamine de type 2, peuvent être utilisés en association avec le sparsentan.
Effet du sparsentan sur d’autres médicaments
In vitro, le sparsentan a inhibé et induit le CYP3A et a induit le CYP2B6, le CYP2C9 ainsi que le CYP2C19.
L’administration concomitante de sparsentan à l’état d’équilibre et de midazolam, un substrat du CYP3A4, n’a eu aucun effet sur l’exposition systémique au midazolam. L’administration concomitante de sparsentan à l’état d’équilibre et de bupropion, un substrat du CYP2B6, a divisé par 1,5 à la fois la Cmax et l’ASC0-inf du bupropion.
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire lors de l’utilisation concomitante de sparsentan à l’état d’équilibre et d’un substrat du CYP3A4 ou du CYP2B6.
Aucune étude clinique n’a évalué l’importance de l’induction du CYP2C9 et du CYP2C19 par le sparsentan. Il convient de faire preuve de prudence lors de l’administration concomitante de sparsentan et d’un substrat du CYP2C9, comme la warfarine S, la phénytoïne et l’ibuprofène, ou d’un substrat du CYP2C19, comme l’oméprazole et la phénytoïne.
Aucune étude clinique n’a évalué l’importance de l’induction du CYP3A4 après une dose unique de sparsentan. Le sparsentan étant un inhibiteur du CYP3A4, il peut, lors de son instauration, avoir un effet sur la PK des médicaments qui sont des substrats du CYP3A4. Ainsi, il convient de faire preuve de prudence lors de l’instauration d’un traitement concomitant par sparsentan avec un substrat du CYP3A4, comme l’alfentanil, le conivaptan, l’indinavir, la ciclosporine et le tacrolimus.
In vitro, le sparsentan est un inhibiteur de la P-gp, de la BCRP, de l’OATP1B3 et de l’OAT3 à des concentrations pertinentes.
Aucune étude clinique n’a évalué l’importance de l’inhibition de la P-gp par le sparsentan.
Il convient de faire preuve de prudence lors de l’administration concomitante de sparsentan et de substrats inhibant la P-gp, s’il est établi que l’inhibition de la P-gp a un effet significatif sur l’absorption.
L’administration concomitante de sparsentan et de pitavastatine (un substrat de l’OATP1B1, de l’OATP1B3 et de la BCRP) a divisé par 1,2 la Cmax de la pitavastatine et par 1,4 son ASC0-inf. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire lors de l’utilisation concomitante de sparsentan et d’un substrat de l’OATP1B1, de l’OATP1B3 ou de la BCRP.
Aucune étude clinique n’a été menée pour étudier l’effet du sparsentan sur un substrat sensible de l’OAT3. Cependant, à une dose de 800 mg, le sparsentan ne semble pas affecter le biomarqueur 6βhydroxycortisol (substrat de l’OAT3), ce qui semble indiquer que l’effet clinique est très probablement limité.
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