Mises en garde et précautionsRisque hémorragique
Comme d’autres anticoagulants, Rivaroxaban axapharm doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant un risque hémorragique majoré. Il faut procéder à une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque individuel avant le traitement en cas:
de situations avec une augmentation du risque d’hémorragies incontrôlées (hémorragies intracrâniennes, hémorragies gastro-intestinales);
d’accident cérébral hémorragique récent, hémorragies intracrâniennes ou intracérébrales sans saignement évolutif cliniquement significatif;
d’ulcères gastro-intestinaux récents/maladies gastro-intestinales ulcéreuses récentes;
de diathèse hémorragique congénitale ou acquise;
d’hypertension artérielle sévère non contrôlée;
de rétinopathie vasculaire;
d’anomalies vasculaires intrarachidiennes ou intracérébrales;
d’interventions chirurgicales cérébrales, rachidiennes ou oculaires récents;
d’antécédents de bronchectasie ou d’hémorragie pulmonaire.
Des hémorragies au cours du traitement antithrombotique peuvent être un indice de cancer non diagnostiqué, en particulier, de cancer gastro-intestinal ou urogénital. Les patients atteints d’un cancer actif peuvent présenter simultanément un risque majoré de thrombose et d’hémorragie. Le bénéfice individuel du traitement antithrombotique par le rivaroxaban doit être évalué par rapport au risque d’hémorragie chez ces patients, en fonction de la localisation de la tumeur, du traitement antinéoplasique et du stade de la maladie.
Chez les patients présentant un risque hémorragique majoré tel qu’une hypertension artérielle sévère non contrôlée, une altération de la fonction rénale sévère, un traitement systémique concomitant par des antifongiques azolés ou des inhibiteurs de la protéase du VIH et par des médicaments agissant sur la coagulation ou après passage à ces médicaments, il faut être attentif, après l’instauration du traitement, à des signes de complications hémorragiques. La coagulation plasmatique doit être contrôlée pendant le traitement, si possible. Au cours du traitement par Rivaroxaban axapharm, la possibilité d’une hémorragie doit être envisagée lors de l’évaluation de tous les patients et l’origine probable doit être recherchée lors de toute chute inexpliquée de l’hémoglobine ou de la tension artérielle.
Interactions avec d’autres médicaments (voir également rubrique «Interactions»)
La prudence est de rigueur chez les patients traités simultanément par des médicaments influençant la coagulation comme les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’acide acétylsalicylique, les inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire, d’autres anticoagulants ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine et noradrénaline (IRSN). Chez les patients présentant un risque de maladie gastro-intestinale ulcéreuse, un traitement prophylactique adapté peut être envisagé (voir rubrique «Interactions»).
Pour le contrôle des effets pharmacodynamiques du rivaroxaban, l’activité de l’anti-facteur Xa et le TP peuvent être déterminés.
Patients présentant un syndrome des antiphospholipides
Les anticoagulants oraux à action directe, dont le rivaroxaban, ne sont pas recommandés chez les patients ayant des antécédents thrombotiques auxquels on a diagnostiqué un syndrome des antiphospholipides. Comparé à un traitement par les antagonistes de la vitamine K, un traitement par des anticoagulants oraux à action directe pourrait être associé à un taux accru d’événements thrombotiques récurrents, notamment chez les patients triplement positifs (anticoagulant du lupus, anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2-glycoprotéine I).
Troubles de la fonction rénale
Rivaroxaban axapharm doit être utilisé avec prudence chez les patients adultes présentant un trouble modéré de la fonction rénale (clairance de la créatinine de 30 à 49 ml/min) et recevant simultanément d’autres médicaments qui entraînent une élévation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban (voir rubrique «Interactions»).
Agranulocytose
Après l’autorisation de mise sur le marché, des cas isolés d’agranulocytose ont été rapportés au cours du traitement par le rivaroxaban. Les patients doivent être avisés d’informer leur médecin si d’éventuels symptômes (ulcères des muqueuses, p.ex. de la muqueuse buccale, fièvre élevée et troubles de la déglutition sévères (angine)) de cet effet indésirable grave surviennent. En cas de suspicion justifiée, des investigations plus approfondies (entre autres contrôle de l’hémogramme) doivent être réalisées et des mesures adéquates (entre autres arrêt de Rivaroxaban axapharm et des autres médicaments potentiellement déclencheurs, surveillance du patient) doivent être instaurées.
Réactions dermatologiques
Après l’autorisation de mise sur le marché, des cas isolés de réactions cutanées sévères, y compris syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (NET) et syndrome DRESS, ont été rapportés lors du traitement par le rivaroxaban. Les patients doivent être avisés d’informer leur médecin si d’éventuels symptômes (p.ex. éruption cutanée s’aggravant de plus en plus et accompagnée de vésicules et d’ulcères des muqueuses, p.ex. muqueuse buccale) de cette réaction cutanée grave surviennent. En cas de suspicion justifiée, des investigations plus approfondies doivent être réalisées et des mesures adéquates (entre autres arrêt de Rivaroxaban axapharm et des autres médicaments potentiellement déclencheurs) doivent être instaurées.
Fractures de la hanche
Il n’existe pas de résultats d’études cliniques interventionnelles portant sur l’utilisation de Rivaroxaban en cas de fractures de la hanche.
Patients porteurs de valves cardiaques artificielles
Rivaroxaban axapharm ne doit pas être utilisé dans le cadre d’une thromboprophylaxie après un remplacement valvulaire aortique transcathéter (TAVI). Une étude clinique contrôlée réalisée chez des patients ayant subi un TAVI et traités par Rivaroxaban 10 mg une fois par jour, en comparaison avec un traitement antiagrégant plaquettaire, a mis en évidence une augmentation de la mortalité, un risque hémorragique majoré et un plus grand nombre de complications thromboemboliques. Il n’y a pas de données qui prouvent la sécurité et l’efficacité de Rivaroxaban chez des patients porteurs d’autres prothèses valvulaires cardiaques. L’utilisation de Rivaroxaban axapharm n’est donc en principe pas recommandée chez les patients porteurs de valves cardiaques artificielles.
Il n’existe aucune expérience pour l’utilisation de Rivaroxaban axapharm chez les patients présentant des fibrillations auriculaires avec attaque ischémique récente (<14 jours après l’attaque, <3 jours après un accident ischémique transitoire). C’est pourquoi Rivaroxaban axapharm ne doit pas être utilisé dans ces cas.
Recommandations posologiques avant et après des interventions invasives et chirurgicales
En cas d’intervention invasive ou chirurgicale, Rivaroxaban axapharm doit être arrêté au moins 24 heures avant l’intervention. En raison du lien de dépendance entre la demi-vie du rivaroxaban d’une part et l’âge ainsi que la fonction rénale d’autre part (voir rubrique «Pharmacocinétique, Métabolisme» et «Pharmacocinétique, Cinétique pour certains groupes de patients»), ce délai peut être prolongé. En cas d’urgence, il faut évaluer le risque accru d’hémorragie par rapport à la nécessité de l’intervention.
Le traitement par Rivaroxaban axapharm doit être poursuivi le plus vite possible après l’intervention invasive ou chirurgicale si la situation clinique le permet et si une hémostase appropriée est assurée (voir rubrique «Pharmacocinétique»).
Anesthésie rachidienne/péridurale
En cas d’anesthésies neuraxiales (anesthésie rachidienne/péridurale) ou de ponction lombaire/péridurale chez les patients traités par des anticoagulants, le risque d’apparition d’un hématome péridural/rachidien est majoré. Ces hématomes peuvent provoquer une paralysie prolongée ou permanente. Ce risque peut être majoré par l’utilisation postopératoire de cathéters périduraux à demeure ou par l’utilisation concomitante de médicaments adjuvants modifiant l’hémostase. Le risque peut également être augmenté en cas de ponctions répétées ou traumatisantes. Le cas échéant, les patients doivent faire l’objet d’un examen approfondi à la recherche de signes et symptômes d’atteinte neurologique (p.ex. engourdissement ou faiblesse des jambes, dysfonctionnement des intestins ou de la vessie). Si des troubles neurologiques sont constatés, des mesures diagnostiques et un traitement d’urgence sont indiqués. Avant toute intervention neuraxiale, le médecin devra évaluer les bénéfices potentiels par rapport au risque encouru chez les patients déjà sous anticoagulants ou chez les patients devant être éventuellement placés sous anticoagulants.
Afin de réduire le risque d’hémorragie potentiel lié à l’utilisation concomitante du rivaroxaban et de l’anesthésie neuraxiale (péridurale/rachidienne) ou de la ponction lombaire, le profil pharmacocinétique du rivaroxaban doit être pris en considération. La mise en place ou le retrait d’un cathéter péridural ou une ponction lombaire seront effectués de préférence au moment où l’effet anticoagulatoire du rivaroxaban est évalué comme étant faible.
En se basant sur les propriétés PK générales, le retrait d’un cathéter péridural doit avoir lieu au plus tôt deux demi-vies, c.-à-d. chez les jeunes patients au plus tôt 18 heures et chez les patients âgés au plus tôt 26 heures, après la dernière prise de rivaroxaban. La dose suivante de rivaroxaban doit être prise au plus tôt 6 heures après le retrait du cathéter.
En cas de ponction traumatisante, la prise de Rivaroxaban axapharm doit être retardée de 24 heures.
Patients atteints d’une fibrillation auriculaire non valvulaire, qui en raison d’une angioplastie coronaire avec la pose d’un stent sont traités en complément par un inhibiteur de P2Y12
Les patients atteints d’une fibrillation auriculaire non valvulaire, qui en raison d’une angioplastie coronaire avec la pose d’un stent sont traités en complément de Rivaroxaban axapharm par un antagoniste de P2Y12 présentent un risque hémorragique majoré. Afin de gérer ce risque, une réduction posologique de Rivaroxaban axapharm peut être envisagée (voir rubrique «Posologie pour des groupes de patients particuliers»). Une étude interventionnelle ayant pour objectif primaire l’évaluation du risque hémorragique a fourni des données cliniques limitées sur l’efficacité et la sécurité d’une dose réduite de Rivaroxaban 15 mg administré une fois par jour (voir rubrique «Efficacité clinique»). L’étude ne permet toutefois pas une évaluation définitive du rapport bénéfice/risque d’un tel ajustement posologique. Les risques d’hémorragie et de thromboembolie doivent être évalués individuellement.
Patients atteints d’embolie pulmonaire hémodynamiquement instable ou patients soumis à une thrombolyse ou à une embolectomie pulmonaire
L’emploi de Rivaroxaban axapharm à titre de solution de remplacement pour de l’héparine non fractionnée n’est pas recommandé chez les patients atteints d’une embolie pulmonaire hémodynamiquement instable ou chez les patients soumis à une thrombolyse ou à une embolectomie pulmonaire. La sécurité et l’efficacité de Rivaroxaban dans ces situations cliniques n’ont pas fait l’objet d’études.
Excipients
Les comprimés pelliculés de Rivaroxaban axapharm contiennent, selon le dosage, 21 à 29 mg de lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».
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