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Information professionnelle sur MELLOZZAN:Salmon Pharma GmbH
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Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Melatoninum
Excipients
Amylum pregelificatum, cellulosum microcristallinum, silica colloidalis anhydrica, magnesii stearas.

Indications/Possibilités d’emploi

Mellozzan est utilisé pour
le traitement à court terme des troubles du rythme circadien veille-sommeil de type décalage horaire chez les adultes
l’insomnie chez les enfants et les adolescents âgés de 6 à 17 ans présentant un trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), lorsque les mesures d’hygiène du sommeil ont été insuffisantes.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie
Adultes présentant des troubles du rythme circadien veille-sommeil de type décalage horaire
La posologie recommandée est de 0,5 à 5 mg pendant 5 jours au maximum.
En cas de voyage traversant 5 fuseaux horaires ou plus, en particulier en direction de l’est, la dose doit être prise à l’heure correspondant à l’heure du coucher sur le lieu de destination.
Comme la prise de la mélatonine à une heure incorrecte peut n’avoir aucun effet ou causer des effets indésirables lors de la resynchronisation après un décalage horaire, Mellozzan ne doit pas être pris avant 20 h ou après 4 h, heure locale du lieu de destination.
L’alcool peut affecter le sommeil et éventuellement aggraver certains symptômes du décalage horaire (p. ex. céphalées, fatigue matinale, difficultés de concentration). Il est donc recommandé de ne pas consommer d’alcool pendant la prise de Mellozzan (voir rubrique Interactions).
Le nombre maximal de cycles de traitement est de 16 par an.
Insomnie chez les enfants et les adolescents atteints de TDAH
Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans le TDAH et/ou la médecine du sommeil chez les enfants.
La dose initiale recommandée pour les comprimés de Mellozzan est de 0,5 à 2 mg 30 à 60 minutes avant le coucher.
La dose de mélatonine peut être augmentée de 1 mg par semaine jusqu’à l’apparition d’un effet, sans dépasser 5 mg par jour, quel que soit l’âge. Il convient de choisir la dose efficace la plus faible.
On ne dispose que de données limitées pour un traitement d’une durée allant jusqu’à 3 ans. Après au moins 3 mois de traitement, le médecin doit évaluer l’effet du traitement et envisager l’arrêt de celui-ci si aucun effet cliniquement pertinent n’apparaît. Le patient doit être surveillé régulièrement (au moins tous les 6 mois) afin de vérifier que Mellozzan est toujours le traitement le plus approprié. Pendant le traitement en cours, surtout si l’effet du traitement est incertain, des tentatives d’arrêt doivent être effectuées régulièrement (p. ex. une fois par an).
Si les troubles du sommeil ont commencé pendant le traitement médicamenteux du TDAH, un ajustement de la dose ou le passage à une autre préparation doit être envisagé.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Des données limitées indiquent que la clairance plasmatique de la mélatonine est nettement réduite chez les patients atteints de cirrhose hépatique. Mellozzan n’est pas recommandé pour les patients présentant des troubles de la fonction hépatique (voir rubrique Pharmacocinétique).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
L’effet d’une altération de la fonction rénale, quelle que soit son degré, sur les propriétés pharmacocinétiques de la mélatonine n’a pas été étudié. La prudence est donc de mise lorsque la mélatonine est utilisée chez des patients présentant des troubles de la fonction rénale.
Patients âgés
La pharmacocinétique de la mélatonine (à libération immédiate) étant généralement comparable chez les adultes jeunes et chez les personnes âgées, il n’existe pas de recommandations posologiques spécifiques pour les personnes âgées (voir rubriques Mises en garde et précautions, Pharmacocinétique).
Enfants de moins de 6 ans
Mellozzan n’est pas autorisé pour les enfants de moins de 6 ans.
Mode d’administration
Administration orale.
Les comprimés peuvent être écrasés et mélangés à de l’eau juste avant la prise.
La nourriture peut accroître l’augmentation de la concentration plasmatique de mélatonine (voir rubrique Pharmacocinétique). La prise de mélatonine avec des repas riches en hydrates de carbone peut affecter le contrôle de la glycémie pendant plusieurs heures (voir rubrique Mises en garde et précautions). Il est recommandé de ne consommer aucun aliment 2 heures avant et 2 heures après la prise des comprimés de Mellozzan.

Contre-indications

Hypersensibilité à la mélatonine ou à l’un des autres composants mentionnés à la rubrique Composition.

Mises en garde et précautions

La mélatonine peut entraîner une somnolence. Les comprimés de mélatonine doivent être utilisés avec prudence lorsque les effets de la somnolence sont susceptibles d’être associés à un risque pour la sécurité des patients.
Personnes âgées
L’exposition à la mélatonine après une prise orale est comparable chez les sujets jeunes et chez les personnes moyennement âgées. On ignore si les personnes nettement plus âgées sont particulièrement sensibles à la mélatonine exogène. La prudence est donc de mise lors du traitement de ce groupe d’âge. Une posologie individuelle est recommandée.
Affections du système immunitaire
Des cas isolés d’aggravation de maladies auto-immunes ont été rapportés chez des patients prenant de la mélatonine. Aucune donnée n’est disponible quant à l’utilisation de la mélatonine chez les patients présentant une maladie auto-immune. Les comprimés de mélatonine ne sont pas recommandés chez les patients atteints de maladies auto-immunes.
Épilepsie
Il a été rapporté que la mélatonine augmente, diminue ou n’affecte pas la fréquence des crises. En raison de l’incertitude quant à l’effet de la mélatonine sur les crises d’épilepsie, la mélatonine doit être utilisée avec prudence chez les personnes épileptiques.
Diabète
Des données limitées indiquent que la mélatonine, lorsqu’elle est prise dans un laps de temps proche de repas riches en hydrates de carbone, peut affecter le contrôle de la glycémie pendant plusieurs heures. Les comprimés de mélatonine doivent être pris au moins 2 heures avant et au moins 2 heures après un repas, et idéalement au moins 3 heures après un repas chez les personnes présentant une tolérance au glucose sensiblement réduite ou un diabète.

Interactions

Interactions pharmacocinétiques
La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes du CYP1A. Par conséquent, des interactions entre la mélatonine et d’autres principes actifs agissant sur les enzymes du CYP1A sont possibles.
Inhibiteurs du CYP1A2
Les inhibiteurs du CYP1A2 peuvent augmenter considérablement la concentration plasmatique de mélatonine. Un traitement concomitant par la mélatonine et la fluvoxamine, un inhibiteur du CYP1A2 (également un inhibiteur du CYP2C19), doit être évité. La prudence est de mise en cas d’utilisation concomitante avec les inhibiteurs du CYP1A2 que sont la ciprofloxacine, la norfloxacine et le vérapamil.
Contraception hormonale combinée: les contraceptifs contenant de l’éthinylestradiol et un progestatif peuvent inhiber le CYP1A2 et augmenter la concentration de mélatonine d’un facteur 4 à 5. Une réduction de la dose de mélatonine peut s’avérer nécessaire.
Traitement hormonal substitutif: il a été rapporté qu’un traitement hormonal substitutif chez les femmes ménopausées retarde le Tmax de la mélatonine, sans autre effet sur la concentration ou le rythme de la mélatonine.
En cas d’interaction avec des inhibiteurs modérés du CYP1A2, il faut s’attendre à une augmentation de la concentration plasmatique de mélatonine. La prudence est donc de mise chez les patients qui prennent du 5- ou 8-méthoxypsoralène (5- ou 8-MOP), de la cimétidine ou de la caféine.
Inducteurs du CYP1A2
Les inducteurs du CYP1A2 peuvent réduire la concentration plasmatique de mélatonine.
Un ajustement de la dose de mélatonine peut être nécessaire en cas d’utilisation concomitante des inducteurs CYP1A2 suivants: carbamazépine, phénytoïne, rifampicine et oméprazole, ainsi que tabagisme (exposition réduite de moitié par rapport à la situation après une abstinence tabagique de 7 jours).
Interactions pharmacodynamiques
Les agonistes/antagonistes adrénergiques, les agonistes/antagonistes opioïdes, les antidépresseurs, les inhibiteurs de prostaglandines, le tryptophane et l’alcool influencent la sécrétion endogène de mélatonine dans l’épiphyse, mais n’affectent pas le métabolisme de la mélatonine. La pertinence clinique de ces interactions est inconnue.
Alcool
La consommation d’alcool doit être proscrite pendant le traitement par la mélatonine, car l’alcool diminue l’efficacité de la mélatonine sur le sommeil.
Nifédipine
La mélatonine peut réduire l’effet hypotenseur de la nifédipine. La prudence est de mise en cas d’utilisation concomitante de mélatonine et un ajustement de la dose de nifédipine peut s’avérer nécessaire. Comme on ignore s’il s’agit d’un effet de classe, la prudence est de mise en cas d’association de mélatonine et d’antagonistes du calcium.
Warfarine
Des rapports de cas ont signalé que l’utilisation concomitante de mélatonine et d’antagonistes de la vitamine K tels que la warfarine peut soit augmenter soit diminuer les taux de prothrombine. Une étude a montré une diminution des taux de facteur VIII:C et de fibrinogène. L’utilisation combinée de warfarine ou d’autres antagonistes de la vitamine K avec la mélatonine peut nécessiter un ajustement de la dose de l’anticoagulant et doit être évitée.
Hypnotiques de type benzodiazépines
La mélatonine peut renforcer les propriétés sédatives des hypnotiques de type benzodiazépines (p. ex. zolpidem). Un traitement concomitant par la mélatonine doit être évité.
AINS
Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS), p. ex. l’acide acétylsalicylique et l’ibuprofène, peuvent diminuer le taux de mélatonine endogène s’ils sont pris le soir. Si possible, l’administration d’AINS doit être évitée le soir.
Bêtabloquants
Les bêtabloquants peuvent supprimer la sécrétion endogène de mélatonine et doivent donc être administrés le matin.

Grossesse, Allaitement

Grossesse
Il n’existe aucune donnée concernant l’emploi de la mélatonine chez les femmes enceintes. Les données issues de l’expérimentation animale sont incomplètes en ce qui concerne les effets sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l’accouchement et le développement postnatal (voir rubrique Données précliniques). La mélatonine exogène traverse facilement le placenta humain. Compte tenu du manque de données cliniques, le traitement par Mellozzan n’est pas recommandé pendant la grossesse ou chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraceptifs sûrs.
Allaitement
Les données issues des études chez l’animal indiquent que la mélatonine est transmise au fœtus par le placenta et passe dans le lait maternel (voir rubrique Données précliniques). La mélatonine endogène a également été détectée dans le lait de femmes qui allaitent. Il est donc fort probable que la mélatonine exogène soit également excrétée dans le lait maternel. La mélatonine n’est donc pas recommandée pour les femmes qui allaitent.
Fertilité
Les données concernant les effets de la mélatonine sur la fertilité humaine sont insuffisantes. Les données issues de l’expérimentation animale sont incomplètes en ce qui concerne les effets sur la fertilité (voir rubrique Données précliniques). Des doses élevées de mélatonine et une prise sur une période plus longue que celle prévue peuvent affecter la fertilité chez l’être humain.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

La mélatonine a une influence modérée sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines. La mélatonine peut provoquer une somnolence et doit donc être utilisée avec prudence lorsque les effets de la somnolence sont susceptibles d’être associés à un risque pour la sécurité.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
La mélatonine provoque peu d’effets indésirables et n’induit aucun effet indésirable grave lorsqu’elle est utilisée à court terme, pendant une période n’excédant pas trois mois. Les effets à long terme n’ont guère été étudiés. Les effets indésirables signalés de la mélatonine sont principalement des céphalées, des nausées et une fatigue, tant chez les adultes que chez les enfants. Cependant, ces effets indésirables sont également souvent apparus chez des patients ayant reçu des placebos dans le cadre d’études cliniques, et il n’y a généralement pas de différence significative entre les patients ayant reçu de la mélatonine et ceux ayant reçu un placebo dans ces études.
Des effets indésirables très fréquents n’ont pas été signalés.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables observés chez l’adulte sont rangés par classes de systèmes d’organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
«très fréquent» (≥1/10)
«fréquent» (≥1/100 à <1/10)
«occasionnel» (≥1/1000 à <1/100)
«rare» (≥1/10 000 à <1/1000)
«très rare» (<1/10 000)
«fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Classes de systèmes d’organes

Fréquent

Occasionnel

Rare

Fréquence inconnue

Infections et infestations

Zona

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucopénie, thrombocytopénie

Affections du système immunitaire

Réactions d’hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hypertriglycéridémie, hypocalcémie, hyponatrémie

Hyperglycémie

Affections psychiatriques

Irritabilité, nervosité, impatiences, insomnie, rêves anormaux, cauchemars, anxiété

Humeur modifiée, agressivité, agitation, pleurs, symptômes du stress, désorientation, éveil anticipé, augmentation de la libido, humeur dépressive, dépression

Affections du système nerveux

Céphalées, somnolence

Migraine, léthargie, hyperactivité psychomotrice, sensation de vertiges

Syncope, atteinte de la mémoire, troubles de l’attention, rêverie, syndrome des jambes sans repos, sommeil de mauvaise qualité, paresthésies

Affections oculaires

Acuité visuelle diminuée,
vision floue, augmentation de la
sécrétion lacrymale

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige positionnel, vertige

Affections cardiaques

Angine de poitrine, palpitations

Affections vasculaires

Hypertension artérielle

Bouffées de chaleur

Affections gastro-intestinales

Douleurs gastriques, douleurs abdominales hautes, dyspepsie, ulcération buccale, sécheresse buccale, nausées

Reflux gastro-œsophagien, affection gastro-intestinale, vésicules buccales, ulcération linguale, embarras gastro-intestinal, vomissements, bruits intestinaux anormaux, flatulence, hypersalivation, halitose, malaise abdominal, affection gastrique, gastrite

Affections hépatobiliaires

Hyperbilirubinémie

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Dermatite, sueurs nocturnes, prurit, éruption, prurit généralisé, sécheresse cutanée

Eczéma, érythème, dermatite des mains, psoriasis, éruption généralisée, éruption prurigineuse, trouble unguéal

Angio-œdème, œdème lingual

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Extrémités douloureuses

Arthrite, spasmes musculaires, cervicalgies, crampes nocturnes

Affections du rein et des voies urinaires

Glucosurie, protéinurie

Polyurie, hématurie, nycturie

Affections des organes de reproduction et du sein

Symptômes de la ménopause

Priapisme, prostatite

Galactorrhée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Asthénie, douleurs thoraciques

Fatigue, douleur, soif

Investigations

Test hépatique anormal, poids augmenté

Élévation des enzymes hépatiques, électrolytes sanguins anormaux, test de laboratoire anormal

Population pédiatrique
Une faible fréquence d’effets indésirables généralement légers a été rapportée dans la population pédiatrique. Le nombre d’effets indésirables n’était pas significativement différent entre les enfants recevant un placebo et ceux recevant de la mélatonine. Les effets indésirables les plus fréquents étaient des céphalées, une hyperactivité, des vertiges et des douleurs abdominales. Aucun effet indésirable grave n’a été constaté.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Somnolence, céphalées, vertiges et nausées sont les signes et symptômes les plus fréquemment signalés lors d’un surdosage de mélatonine administrée par voie orale.
La littérature fait état de l’administration de doses quotidiennes de 20 à 50 mg ainsi que de doses allant jusqu’à 300 mg de mélatonine, qui n’ont pas provoqué d’effets indésirables cliniquement significatifs.
Avec une posologie de 250 mg quatre fois par jour pendant 25 à 30 jours, seule une somnolence a été signalée. Dans plusieurs cas de surdosage signalés, une somnolence légère à modérée a été l’effet indésirable le plus fréquemment signalé.
Après des doses de 3,0 à 6,6 g sur une période de 15 à 36 jours, 6 patients sur 11 ont signalé une somnolence diurne et 4 patients sur 11 ont signalé des crampes de l’estomac, une diarrhée et des céphalées migraineuses.
La clairance du principe actif est attendue dans les 12 heures suivant la prise. Le médecin doit évaluer si des mesures conventionnelles doivent être prises en cas de surdosage. Un traitement particulier n’est pas nécessaire.

Propriétés/Effets

Code ATC
N05CH01. Hypnotiques et sédatifs, agonistes des récepteurs de la mélatonine
Mécanisme d’action
On présume que l’activité de la mélatonine sur les récepteurs MT1, MT2 et MT3 contribue à ses propriétés de facilitation du sommeil, puisque ces récepteurs (principalement MT1 et MT2) sont impliqués dans la régulation du rythme circadien et du sommeil.
Pharmacodynamique
La mélatonine est une hormone produite par la glande pinéale, dont la structure est apparentée à celle de la sérotonine. La sécrétion de mélatonine augmente peu après la tombée de la nuit, atteint son maximum entre 2 h et 4 h du matin et diminue à nouveau au cours de la deuxième moitié de la nuit. La mélatonine est impliquée dans le contrôle du rythme circadien et l’adaptation au cycle lumière-obscurité. Elle est également associée à un effet sédatif et à une augmentation de la tendance au sommeil.
Effets pharmacodynamiques
La mélatonine a un effet hypnotique/sédatif et augmente la tendance au sommeil. La mélatonine, lorsqu’elle est administrée avant ou après le pic nocturne de sécrétion de mélatonine, peut accélérer ou retarder le rythme circadien de la sécrétion de mélatonine. L’administration de mélatonine au moment du coucher (entre 22 h et 24 h) sur le lieu de destination après des voyages transméridiens rapides (voyages en avion) accélère la resynchronisation du rythme circadien de «l’heure du lieu de départ» sur «l’heure du lieu de d’arrivée» et atténue globalement les symptômes connus sous le terme de décalage horaire qui apparaissent à la suite de cette désynchronisation.
Efficacité clinique
Les symptômes typiques du décalage horaire sont des troubles du sommeil, une fatigue et un épuisement pendant la journée, mais de légers troubles cognitifs, une irritabilité et des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir.
Le décalage horaire est d’autant plus sévère que le nombre de fuseaux horaires traversés est élevé, et il est généralement pire lorsque l’on voyage vers l’est. Huit des dix études cliniques réalisées ont montré que la mélatonine prise juste avant l’heure du coucher cible sur le lieu de destination (22 h-0 h) réduisait le décalage horaire après des voyages en avion traversant au moins cinq fuseaux horaires. Le bénéfice est probablement d’autant plus grand que le nombre de fuseaux horaires traversés est élevé, et d’autant plus faible que le voyage se fait vers l’ouest. Des doses quotidiennes de mélatonine comprises entre 0,5 et 5 mg sont tout aussi efficaces, si ce n’est que l’on s’endort plus rapidement et que l’on dort mieux après 5 mg qu’après 0,5 mg.
Des études cliniques ont montré que la mélatonine réduit globalement de ~44% les symptômes du décalage horaire ressentis par les patients et raccourcit la durée du décalage horaire. Dans 2 études sur des voyages en avion traversant 12 fuseaux horaires, la mélatonine a efficacement réduit la durée du décalage horaire de ~33%.
Comme la prise de mélatonine à une heure incorrecte pourrait n’avoir aucun effet ou causer des effets indésirables lors de la resynchronisation du rythme circadien/du décalage horaire, Mellozzan ne doit pas être pris avant 20 h ou après 4 h, heure locale sur le lieu de destination.
Pédiatrie
Le traitement par la mélatonine a été évalué dans le cadre d’une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, d’une durée de 4 semaines et menée auprès de 105 enfants âgés de 6 à 12 ans souffrant de TDAH et de troubles chroniques de l’endormissement. Les participants ont reçu de la mélatonine (3 mg pour un poids corporel < 40 kg [n = 44] ou 6 mg pour un poids corporel > 40 kg [n = 9]) en comprimés à libération immédiate ou un placebo.
L’heure moyenne du début du sommeil, estimée par actigraphie, a été avancée de 26,9 ± 47,8 minutes sous mélatonine, alors qu’un retard de 10,5 ± 37,4 minutes a été observé sous placebo (p < 0,0001). 48,8% des enfants traités par la mélatonine ont présenté un avancement du début du sommeil de > 30 minutes, contre 12,8% sous placebo (p = 0,001). On a constaté un allongement de la durée totale moyenne du sommeil de 19,8 ± 61,9 minutes sous mélatonine et une diminution de 13,6 ± 50,6 minutes sous placebo (p < 0,001). Par rapport au groupe placebo, le groupe mélatonine a montré une réduction de la latence d’endormissement (p = 0,001) et une augmentation de l’efficacité du sommeil (p = 0,01). Le score moyen de difficulté d’endormissement, enregistré dans le protocole de sommeil, a diminué de 1,2 ± 1,3 point (35,3% par rapport à la valeur initiale) avec la mélatonine et de 0,1 ± 0,8 point (4,3% par rapport à la valeur initiale) avec le placebo (p < 0,0001).

Pharmacocinétique

Absorption
La biodisponibilité absolue de la mélatonine a été évaluée dans deux études et représente en moyenne 13% de la dose administrée sous forme de solution et 14 à 16% de la dose administrée sous forme de comprimé. La concentration maximale de la mélatonine administrée par voie orale est atteinte après 15 à 90 minutes (Tmax médian = 52 min).
La concentration maximale et l’exposition à la mélatonine après la prise orale de comprimés augmentent proportionnellement à la dose entre 0,25 et 10 mg.
Les données sur les effets de la prise de nourriture au moment ou proche du moment de la prise de mélatonine sur la pharmacocinétique de cette dernière sont limitées, mais indiquent que la prise simultanée de nourriture peut presque doubler l’absorption. Les aliments semblent avoir un effet limité sur le Tmax de la mélatonine à libération immédiate. Cela ne devrait pas affecter l’efficacité ou la sécurité de Mellozzan. Il est toutefois recommandé de ne consommer aucun aliment environ 2 heures avant et 2 heures après la prise de mélatonine (voir rubrique Posologie/Mode d’emploi).
Distribution
Le taux de liaison de la mélatonine aux protéines plasmatiques in vitro est d’environ 60%. Le volume de distribution pendant la phase d’élimination terminale est proportionnel au poids corporel et est en moyenne légèrement supérieur à 1 l/kg.
Métabolisme
La mélatonine est principalement éliminée par hydroxylation en 6-hydroxymélatonine dans le foie, un processus principalement médié par le CYP1A2 (et dans une moindre mesure par le CYP1A1). En outre, il se produit une O-déméthylation quantitativement moins importante en N-acétyl-5-hydroxytryptamine, médiée par le CYP2C19. Les métabolites de la mélatonine sont principalement éliminés par l’urine, ~90 % sous forme de conjugués de sulfate et de glucuronide de 6-hydroxymélatonine. Moins de ~1% d’une dose de mélatonine est excrétée sous forme inchangée dans l’urine.
Élimination
La demi-vie plasmatique (T½) est de ~45 minutes (intervalle normal ~30-60 minutes) chez les adultes en bonne santé. La demi-vie chez les enfants est en moyenne comparable ou légèrement plus courte que chez les adultes. L’administration une fois par jour, combinée à la demi-vie courte, entraîne une accumulation minimale de mélatonine lors d’un traitement habituel.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Des données limitées indiquent que la concentration endogène de mélatonine dans le sang est nettement plus élevée pendant la journée chez les patients atteints de cirrhose hépatique, probablement en raison d’une diminution de la clairance (métabolisme) de la mélatonine. Dans une petite étude, la demi-vie sérique (t½) de la mélatonine exogène était deux fois plus élevée chez les patients cirrhotiques que chez les témoins. Le foie étant le site primaire du métabolisme de la mélatonine, il faut s’attendre à une exposition accrue à la mélatonine exogène en cas d’altération de la fonction hépatique.
Troubles de la fonction rénale
L’effet d’une altération de la fonction rénale, quel que soit son degré, sur les propriétés pharmacocinétiques de la mélatonine n’a pas été étudié (voir rubrique Posologie/Mode d’emploi).
Patients âgés
Dans une étude comparative sur la concentration sérique de mélatonine avec et sans supplémentation exogène, des concentrations plus faibles ont été observées chez des adultes moyennement âgés non traités, tandis qu’une tendance à des concentrations plus élevées a été observée chez des adultes jeunes en bonne santé après le traitement. La différence pendant le traitement n’était pas statistiquement significative; la même posologie peut être recommandée pour les adultes moyennement âgés et pour les adultes jeunes.

Données précliniques

Les données non cliniques n’indiquent pas de risque particulier pour l’être humain sur la base des études de toxicité en cas d’administration répétée ou de génotoxicité.
Les données sur la toxicité pour la reproduction sont limitées. Une étude menée sur des rates gravides n’a pas montré d’effets nocifs directs ou indirects en ce qui concerne la gestation ou la survie et le développement du fœtus.
Des données issues d’études chez l’animal indiquent que la mélatonine est transmise au fœtus par le placenta et passe dans le lait maternel.
Aucune étude de sécurité n’a été menée sur de jeunes animaux.

Remarques particulières

Incompatibilités
Non pertinent.
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à 15-30°C et dans l’emballage d’origine pour protéger le contenu de la lumière.
Conserver hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

69463 (Swissmedic)

Présentation

Mellozzan 0,5 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).
Mellozzan 1 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).
Mellozzan 2 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).
Mellozzan 3 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).
Mellozzan 4 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).
Mellozzan 5 mg comprimés: 1 flacon de 30 ou 100 comprimés (B).

Titulaire de l’autorisation

Salmon Pharma GmbH, Bâle

Mise à jour de l’information

Mars 2024

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