CompositionPrincipes actifs
Lorazepamum.
Excipients
Propylenglycolum (E1520) 840 mg, macrogolum 400, alcohol benzylicus 21 mg ad solutionem pro 1 ml.
Indications/Possibilités d’emploiLes benzodiazépines ne doivent être utilisées que lorsque les troubles ressentis par le patient sont d'une importance cliniquement significative ou lorsqu'ils influencent considérablement le comportement du patient.
Les états anxieux peuvent être les symptômes de pathologies physiques ou psychiques. Par conséquent, en cas d'états anxieux, il est important de diagnostiquer toutes les maladies sous-jacentes qui peuvent en être responsables et de les traiter de façon spécifique.
Comme prémédication pour calmer le patient (sédation de base) avant et pendant les interventions chirurgicales ou les explorations diagnostiques, pour soulager les états d'anxiété et effacer les souvenirs liés aux événements associés.
Traitement symptomatique des états d'anxiété névrotiques ou psychotiques aigus et des états d'agitation; prévention du delirium tremens ou des hallucinations survenant lors d'une cure de désintoxication alcoolique.
Posologie/Mode d’emploiLa posologie doit être adaptée à la sensibilité individuelle de chaque patient.
Choisir la posologie efficace la plus faible et la durée de traitement la plus brève possible.
Le risque des symptômes de sevrage ainsi que de phénomènes de rebond est augmenté lors d'un arrêt brusque du traitement. Par conséquent, l'interruption du traitement doit avoir lieu de façon graduelle (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie usuelle
Prémédication lors de simples interventions
Pour obtenir un effet optimal, la posologie sera adaptée au poids corporel (posologie habituelle: 2-4 mg). L'administration se fait lentement par voie intraveineuse.
Administrer une dose initiale de 2 mg au total (ou 0.044 mg/kg, si la posologie adaptée au poids corporel s'avère inférieure) 15-20 minutes avant l'intervention chirurgicale. La dose de 2 mg suffira chez la plupart des adultes et celle-ci ne doit pas être dépassée chez les patients de plus de 50 ans.
Pour les patients chez lesquels l'oubli des événements relatifs à l'opération est particulièrement souhaitable, administrer 0.05 mg par kg de poids corporel jusqu'à un maximum de 4 mg au total.
Lors d'interventions chirurgicales ou d'investigations diagnostiques effectuées sous anesthésie locale et pour lesquelles la collaboration du patient est indispensable, il convient d'associer un analgésique à l'administration de Rativor.
Psychiatrie
Dans des états anxieux aigus avec ou sans excitation psychomotrice (et dépendant de leur cause, de leur gravité, ainsi que du poids corporel du patient), administrer comme dose initiale 0.05 mg par kg de poids corporel par voie i.v. ou 2-4 mg.
Après régression des symptômes aigus, le traitement peut être poursuivi en administrant Lorazepam oral. Le potentiel de dépendance doit alors être pris en compte (voir «Mises en garde et précautions, dépendance»).
Remarque: il faut toujours tenir compte du fait qu'une injection i.v. risque de provoquer un arrêt respiratoire; de même, une forte sédation peut entraîner une obstruction respiratoire partielle. Des appareils de réanimation doivent donc toujours être à portée de main.
Durée du traitement
La durée du traitement doit être aussi brève que possible. En cas de traitement de longue durée, évaluer régulièrement la nécessité de poursuivre le traitement.
Le traitement au Lorazepam ne doit pas être interrompu brutalement en raison de possibles symptômes de sevrage, mais la posologie doit plutôt être réduite progressivement.
Lorsque, après administration de Rativor, solution injectable, le traitement doit être poursuivi par Lorazepam oral, il convient de veiller également aux symptômes de sevrage.
Instructions posologiques particulières
Pour les patients âgés ou affaiblis, on recommande une diminution d'environ 50% de la dose initiale. La posologie peut ensuite être adaptée en fonction de la réponse et de la tolérance de chaque patient.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique/troubles de la fonction rénale
Les patients présentant une limitation de la fonction hépatique ou rénale doivent faire l'objet d'une surveillance médicale régulière. La posologie doit être adaptée en fonction des réactions du patient, au cas où des doses plus faibles s'avéreraient suffisantes. Les mêmes recommandations valent également pour les patients souffrant d'insuffisance respiratoire chronique.
L'administration de Rativor solution injectable aux patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale est déconseillée.
Patients âgés
Chez les patients plus âgés (plus de 50 ans), une injection i.v. peut provoquer une sédation plus marquée et plus longue. Une dose de 2 mg ne doit donc en principe pas être dépassée.
Enfants et adolescents
Pour les enfants et adolescents de moins de 18 ans voir «Contre-indications».
Mode d'emploi:
Remarques concernant la manipulation: voir «Remarques particulières».
Contre-indicationsHypersensibilité aux benzodiazépines ou à l'un des excipients selon la composition.
Myasthénie grave.
Insuffisance respiratoire sévère.
Apnée du sommeil.
Insuffisance rénale ou hépatique grave.
Choc, coma, collapsus.
Dépendance médicamenteuse ou alcoolique et toxicomanie.
Intoxication aiguë à l'alcool, aux sédatifs, aux antalgiques ou aux médicaments psychotropes.
L'utilisation de Rativor, solution injectable est déconseillée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans.
Mises en garde et précautionsLe lorazépam n'est pas destiné au traitement primaire des dépressions endogènes et des maladies psychotiques; il ne doit pas être administré en monothérapie si le patient à traiter souffre de dépressions. Le lorazépam peut cependant être utilisé temporairement comme médication complémentaire lorsque le traitement de fond avec des antidépresseurs ou des neuroleptiques ne permet pas de contrôler les états anxieux ou l'insomnie de façon satisfaisante (voir «Interactions»). La possibilité d'un suicide doit être prise en considération en cas d'états anxieux d'origine dépressive; il est alors déconseillé de prescrire de grandes quantités de lorazépam.
Les états anxieux ou tensionnels causés par le stress de la vie quotidienne ne nécessitent habituellement pas de traitement anxiolytique.
Comme toutes les préparations exerçant un effet dépresseur sur le système nerveux central, les benzodiazépines peuvent déclencher une encéphalopathie chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave.
Le lorazépam, comme toutes les benzodiazépines, peut entraîner une dépression respiratoire potentiellement mortelle. Il convient donc d'être particulièrement prudent chez les patients présentant une fonction respiratoire limitée (par ex. BPCO).
L'administration concomitante de benzodiazépines et d'opioïdes peut entraîner une forte sédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. La posologie et la durée du traitement doivent être limitées au minimum nécessaire.
Des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes graves ont été rapportées dans le cadre de l'utilisation des benzodiazépines. Des cas d'angioedème avec atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx ont été rapportés après la prise de la première dose de benzodiazépine ou des doses suivantes. Chez certains patients, d'autres symptômes sont apparus pendant la prise de benzodiazépines, comme une dyspnée, un oedème de la gorge ou des nausées et des vomissements. Certains patients ont dû être traités en urgence. En cas d'angioedème touchant la langue, la glotte ou le larynx, une obstruction des voies respiratoires peut survenir et mener au décès du patient. Les patients chez lesquels est survenu un angioedème pendant un traitement avec une benzodiazépine ne doivent pas être de nouveau exposés à ce médicament.
Des réactions paradoxales ont parfois été rapportées avec les benzodiazépines, en particulier chez les patients âgés. La prise doit être interrompue dès l'apparition de ces réactions (voir «Effets indésirables»).
Chez les patients souffrant de sclérose cérébrale et chez les malades dont l'état général est déficient, seules de faibles doses doivent être prescrites si absolument nécessaire.
Pour les patients âgés, les patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique, d'affections hépatiques ou rénales: voir le «Posologie/Mode d'emploi, Instructions posologiques particulières».
Bien qu'une hypotension n'ait été que rarement observée comme effet indésirable, Rativor, ne doit être utilisé qu'avec prudence chez les patients chez qui une chute de tension pourrait entraîner des complications cardiovasculaires ou cérébrovasculaires. Ceci vaut en particulier pour les patients âgés.
Si, pour des raisons médicales, un traitement à long terme se révèle indispensable, il est recommandé de procéder à des contrôles réguliers de la formule sanguine et de la fonction hépatique.
Les sujets toxicodépendants, tels que les alcooliques ou les toxicomanes, traités par des benzodiazépines doivent être étroitement surveillés.
Une baisse de l'attention peut persister, par exemple chez les sujets âgés, en cas de diminution de l'état général, de prise simultanée d'autres médicaments ou à la suite d'un affaiblissement postopératoire.
Les patients ayant reçu une solution injectable de Rativor doivent être maintenus sous surveillance médicale pendant les 24 heures qui suivent.
Les patients retournant chez eux le jour même de l'administration de Rativor, solution injectable doivent être accompagnés.
La prudence est de rigueur chez les patients atteints de glaucome aigu à angle étroit.
En raison du risque d'arrêt cardiaque ou respiratoire, une prudence extrême et une posologie réduite sont de rigueur lorsque Rativor doit être injecté à des patients âgés ou gravement malades, ou encore à des sujets ayant une faible réserve respiratoire.
Une obstruction partielle des voies respiratoires peut se produire chez les patients chez qui l'on a provoqué une forte sédation. Le lorazépam administré par voie intraveineuse peut entraîner une sédation importante s'il est administré à une posologie supérieure aux recommandations ou s'il est utilisé en même temps que d'autres médicaments durant une anesthésie; du matériel de réanimation doit donc toujours se trouver à portée de main.
Si l'on administre Rativor, solution injectable avant une anesthésie locale – particulièrement à des doses dépassant 0.05 mg/kg, ou encore en cas d'administration concomitante d'agonistes des opiacés ou d'agonistes partiels et de doses recommandées de lorazépam – une sédation excessive ou une somnolence peuvent apparaître et empêcher le patient de collaborer.
Des cas d'intoxication par propylène glycol (acidose lactique, hyperosmolalité, hypotension) et par polyéthylène glycol ont été rapportés lors de l'administration de Rativor, solution injectable (y compris lors de doses supérieures à celles recommandées). Les patients suivants sont particulièrement sensibles à une éventuelle accumulation de propylène glycol et à ses effets secondaires: les patients présentant des troubles du système enzymatique d'alcool déshydrogénase et d'aldéhyde déshydrogénase, y compris les enfants de moins de quatre ans, les femmes enceintes, les patients en insuffisance hépatique ou rénale importante et les patients traités de manière concomitante par du disulfiram ou du métronidazole.
Excipients revêtant un intérêt particulier
Rativor, solution injectable contient 21 mg d'alcool benzylique par ampoule, ce qui équivaut à 21 mg/ml. L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques. Des effets indésirables graves, y compris le «syndrome haletant», et des cas de décès de patients pédiatriques ont été rapportés dans un contexte d'utilisation de l'alcool benzylique. La quantité minimale toxique d'alcool benzylique ne peut être établie, car le risque de toxicité de l'alcool benzylique dépend à la fois de la capacité de détoxification hépatique et rénale et de la quantité administrée. Cependant, la toxicité chez le nouveau-né de faible poids de naissance et les prématurés est plus probable. Ces corrélations doivent être également prises en compte lors de l'administration de Rativor, solution injectable pendant la grossesse, puisque l'alcool benzylique peut traverser la barrière placentaire. Les volumes élevés doivent être utilisés avec prudence et en cas de nécessité uniquement, en particulier chez les personnes atteintes d'insuffisance hépatique ou rénale en raison du risque d'accumulation et de toxicité (acidose métabolique). Risque accru en raison de l'accumulation chez les jeunes enfants.
Rativor, solution injectable contient 840 mg de propylène glycol par ampoule, ce qui équivaut à 840 mg/ml. L'administration concomitante avec n'importe quel substrat pour l'alcool déshydrogénase comme l'éthanol peut induire des effets indésirables graves chez les nouveau-nés.
Dépendance
La prise de benzodiazépines peut mener à une dépendance psychique et physique. Ce risque augmente en cas de prise prolongée, de doses élevées ou chez les patients prédisposés, les alcooliques, les patients présentant une dépendance médicamenteuse ou des troubles de la personnalité cliniquement significatifs. Le risque de dépendance est diminué en cas d'adaptation posologique et d'une durée du traitement adéquates.
Les symptômes de sevrage surviennent surtout après une brusque interruption du traitement et comprennent des tremblements, de l'agitation, des troubles du sommeil, de la confusion mentale, des vertiges, de l'irritabilité, de la dépression, de l'anxiété, des céphalées, des contractures, des phénomènes de rebond, une dysphorie, une perte de la réalité, des troubles de la personnalité, une hyperacousie, des fourmillements et un engourdissement dans les extrémités, une hypersensibilité à la lumière et au bruit, des troubles de la sensibilité et de la perception, des mouvements involontaires, une perte de la mémoire immédiate et des troubles de la concentration, une hyperthermie. Toutefois, d'autres symptômes tels que sudation, nausées, vomissements, diarrhée, perte de l'appétit, palpitations cardiaques et tachycardie, hyperréflexie, crampes musculaires et abdominales, troubles de la perception, et dans de rares cas, délires, hallucinations, attaques de panique, crises convulsives cérébrales et convulsions, peuvent survenir. Des crises convulsives et des convulsions peuvent fréquemment apparaître chez des patients ayant déjà eu des troubles convulsifs ou chez des patients prenant simultanément des médicaments abaissant le seuil épileptogène (par ex. antidépresseurs).
Selon la durée d'action de la substance, les symptômes de sevrage apparaissent de quelques heures à une semaine ou plus après l'interruption du traitement.
Afin de diminuer au maximum le risque de dépendance, les benzodiazépines ne doivent être prescrites qu'après examen approfondi de l'indication, et être administrées sur une période aussi brève que possible (comme hypnotique par exemple, en règle générale, pas plus de 4 semaines). Une administration continue du lorazépam n'est pas recommandée. La nécessité de continuer le traitement doit être périodiquement réexaminée. Un traitement prolongé n'est indiqué que chez certains patients (par exemple lors d'états de panique), et son bénéfice, en comparaison des risques, est moins évident.
Afin d'éviter les symptômes de sevrage, un arrêt progressif, pendant lequel les doses seront réduites graduellement, est conseillé dans tous les cas. En cas d'apparition de symptômes de sevrage, une surveillance médicale très étroite et la prise en charge du patient sont indispensables.
On ne dispose d'aucune donnée clinique concernant la dépendance engendrée par Rativor, solution injectable; sur la base des expériences faites avec les benzodiazépines administrées par voie orale, on peut toutefois conclure que des doses répétées de Rativor, solution injectable administrées sur une période prolongée peuvent entraîner une dépendance physique et/ou psychique.
Des indices suggèrent le développement d'une tolérance pendant le traitement par des benzodiazépines.
Le potentiel de dépendance du lorazépam peut être accru en cas de dépendance préexistante à l'alcool ou à des drogues.
Amnésie, réactions psychiatriques et «paradoxales»: voir «Effets indésirables».
InteractionsIl est déconseillé de consommer simultanément de l'alcool. On observe une potentialisation de l'effet sédatif lorsque la préparation est prise en même temps que de l'alcool.
Potentialisation possible de l'effet dépresseur sur le système nerveux central, associé à un risque accru de dépression respiratoire, en cas de prise concomitante d'antipsychotiques (neuroleptiques tels que la clozapine), d'hypnotiques, de barbituriques, d'anxiolytiques/sédatifs, d'antidépresseurs, d'antiépileptiques, de stupéfiants tels que les opioïdes, d'anesthésiques et d'antihistaminiques avec effet sédatif (voir «Mises en garde et précautions»).
La prise simultanée de stupéfiants (opiacés notamment) peut renforcer leur effet euphorisant et conduire à une dépendance psychique accrue.
Les benzodiazépines peuvent renforcer l'effet des myorelaxants.
L'administration simultanée de clozapine et de lorazépam peut entraîner une sédation marquée, une salivation excessive et une ataxie.
Lorsque le lorazépam est administré avec le valproate, une augmentation de la concentration plasmatique et une diminution de la clairance du lorazépam peuvent survenir. Dans ce cas, la dose de lorazépam doit être réduite de 50% environ.
L'administration concomitante de lorazépam et de probénécide entraîne, par prolongement de la demi-vie et diminution de la clairance totale, un début d'action plus rapide ou une prolongation de l'action du lorazépam. Dans ce cas, la dose de lorazépam doit être réduite de 50% environ.
L'administration supplémentaire de théophylline/aminophylline peut réduire l'effet sédatif des benzodiazépines, y compris celui du lorazépam.
Le lorazépam n'exerce aucune influence sur l'activité du système du cytochrome P450. Il n'y a par conséquent aucune interaction avec les médicaments métabolisés par cet enzyme.
Rativor, solution injectable ne doit pas être associé à la scopolamine en raison d'un risque d'apparition accru de sédation, d'hallucinations et de comportement irrationnel.
Grossesse, AllaitementGrossesse
Il existe des évidences claires de risques dus aux benzodiazépines pour le foetus humain. Certaines études indiquent que l'utilisation de benzodiazépines au cours du premier trimestre de grossesse est associée à un risque accru de malformations congénitales.
Le lorazépam ne doit pas être administré pendant la grossesse.
Des prises de sang dans le cordon ombilical humain indiquent que les benzodiazépines et leurs métabolites glucuronides passent la barrière placentaire.
L'utilisation de benzodiazépines en fin de grossesse ou durant l'accouchement peut provoquer des symptômes de sevrage chez le nouveau-né. Des symptômes tels qu'une hypotension, hypothermie, dépression respiratoire, apnée, diminution de l'activité, des problèmes lors de l'allaitement ou de l'alimentation et des effets métaboliques perturbés en relation avec le froid ont été observés chez les nourrissons dont les mères avaient été traitées avec des benzodiazépines pendant la phase tardive de la grossesse ou au moment de l'accouchement.
Les femmes en âge de procréer doivent être averties de la nécessité de contacter leur médecin si elles pensent être enceintes ou souhaitent le devenir, pour que le médecin puisse envisager une interruption du traitement.
L'alcool benzylique, utilisé comme agent conservateur dans la solution injectable de Rativor, traverse la barrière placentaire (voir «Mises en garde et précautions»).
Allaitement
Les benzodiazépines et leurs métabolites étant excrétés dans le lait maternel, le lorazépam ne doit pas être utilisé en période d'allaitement. Une somnolence et une paresse lors des tétées ont été observées chez les nourrissons dont les mères avaient été traitées avec des benzodiazépines pendant l'allaitement. Les nourrissons de mères allaitant sous benzodiazépines doivent être surveillés quant aux effets pharmacologiques des benzodiazépines (tels que sédation et irritabilité).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesMême en cas d'utilisation conforme, le lorazépam peut modifier les capacités de réaction au point d'influencer la capacité à prendre part activement à la circulation ou à utiliser des machines. Cet effet est renforcé en cas d'ingestion concomitante d'alcool.
Comme pour tous les médicaments ayant une action dépressive centrale, les patients auxquels le lorazépam est prescrit doivent être prévenus de ne pas utiliser de machines dangereuses ni de véhicules avant de s'assurer que le médicament ne leur cause ni somnolence, ni vertiges.
Les patients qui ont été traités avec du lorazépam ne doivent pas conduire de véhicules à moteur, utiliser des machines dangereuses ou se livrer à des activités nécessitant une attention soutenue dans les 24 à 48 heures qui suivent. Une diminution de l'attention peut durer longtemps, par exemple chez les personnes âgées, suite à un affaiblissement dû à une opération ou à un mauvais état général.
Effets indésirablesLes événements observés en lien avec un traitement avec le lorazépam sont répertoriés ci-après par système d'organes et par fréquence. Définition des catégories de fréquence: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10), «occasionnels» (≥1/1'000 à <1/100), «rares» (≥1/10'000 à <1/1'000,), «très rares» (<1/10'000), «fréquence inconnue»: ne peut être estimée sur la base des données disponibles.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence inconnue: thrombopénie, agranulocytose, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquence inconnue: réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, angioedèmes.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence inconnue: SIADH, hyponatrémie.
Affections psychiatriques
Des réactions telles qu'inquiétude, agitation, anxiété, hostilité, colère, excitabilité, agressivité, idées délirantes, manie, cauchemars, hallucinations, psychoses, troubles du comportement et autres formes de comportement indésirable ont été décrites après l'utilisation de benzodiazépines et de substances apparentées.
Une dépression latente peut se manifester au cours d'un traitement avec des benzodiazépines.
Affections du système nerveux
Très fréquents: sédation, épuisement, envie de dormir.
Fréquents: ataxie, confusion mentale, dépression, dépression manifeste, endormissement.
Occasionnels: modification de la libido, impuissance, absence d'orgasme.
Fréquence inconnue: symptômes extrapyramidaux, tremblements, vertige, troubles visuels (vision double, vision floue), dysarthrie/articulation peu claire, céphalées, crampes/convulsions, amnésie, désinhibition, euphorie, coma, idées suicidaires/tentatives de suicide, diminution de l'attention/de la concentration, troubles de l'équilibre.
Une amnésie antérograde temporaire ou des troubles de la mémoire ont été rapportés en rapport avec les benzodiazépines. Ces symptômes apparaissent en particulier à des doses élevées et sont, dans certains cas, souhaités (voir «Indications/Possibilités d'emploi»).
Affections cardiaques
Fréquence inconnue: hypotension, chute de pression artérielle.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence inconnue: dépression respiratoire, apnée, aggravation de l'apnée du sommeil, aggravation d'une bronchopneumopathie chronique obstructive.
L'ampleur de ces symptômes est dépendante de la dose.
Affections gastro-intestinales
Occasionnels: nausées.
Fréquence inconnue: constipation.
Affections hépatobiliaires
Fréquence inconnue: bilirubine augmentée, ictère, augmentation des transaminases et de la phosphatase alcaline dans le foie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence inconnue: réaction allergique, perte des cheveux ou de poils.
Une phlébite locale, des douleurs immédiatement après l'injection et une rougeur sur le site d'injection sont survenues après administration i.v.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: faiblesse musculaire, asthénie.
Fréquence inconnue: hypothermie.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageEn cas de traitement d'un surdosage dû à l'une de ces préparations, prendre en compte que plusieurs médicaments ont pu être absorbés.
Comme pour les autres benzodiazépines, un surdosage n'engage généralement pas le pronostic vital, sauf si le lorazépam a été combiné avec d'autres préparations (y compris l'alcool) exerçant un effet dépresseur sur le système nerveux central.
Signes et symptômes
Un surdosage de benzodiazépines provoque habituellement une dépression du système nerveux central, dont les symptômes peuvent se manifester sous une forme allant de l'endormissement à des états comateux, selon le degré de gravité.
En cas de l'utilisation exclusive de lorazépam, les symptômes incluent, dans les cas bénins, un endormissement, des états confusionnels, des réactions paradoxales et une léthargie. Dans les cas graves peuvent apparaître une ataxie, une baisse du tonus musculaire, une hypotension ainsi que des dépressions cardiovasculaires et respiratoires, dans de rares cas, un coma, et, dans de très rares cas, la mort.
Traitement
Le traitement d'un surdosage est principalement un traitement de soutien jusqu'à élimination du médicament de l'organisme.
Les signes vitaux et le bilan liquidien doivent être soigneusement surveillés. Il convient de veiller à assurer la perméabilité des voies respiratoires et à appliquer le cas échéant une ventilation artificielle.
Le lorazépam est peu dialysable.
Pour inhiber les effets centraux des benzodiazépines en cas de surdosage médicamenteux, on peut utiliser en soins intensifs le flumazénil (Anexate) (afin de déclencher une respiration spontanée et de ramener le patient à la conscience, pour qu'il n'y ait pas besoin d'intuber le patient ou pour pouvoir extuber le patient).
Dans ce cadre, il convient de veiller à ce que le flumazénil agisse comme antidote et non en remplacement des benzodiazépines. C'est pourquoi, en cas d'administration de flumazénil comme antidote, il convient de prendre en compte le risque accru de crises convulsives. Ceci s'applique particulièrement aux patients prenant des benzodiazépines ou des antidépresseurs tricycliques depuis longtemps.
En cas d'hypotension et de dépression respiratoire, il convient de recourir aux méthodes de premiers secours habituelles.
Propriétés/EffetsCode ATC
N05BA06
Mécanisme d’action
Le principe actif lorazépam appartient à la famille des benzodiazépines. C'est un tranquillisant de durée d'action moyenne, thérapeutiquement actif même à faibles doses.
L'effet anxiolytique du lorazépam, et, à des posologies plus élevées, son effet anticonvulsivant, sont marqués, alors que ses effets sédatifs et plus particulièrement myorelaxants sont en comparaison relativement faibles.
Le lorazépam permet d'atténuer ou de supprimer des facteurs émotionnels propices à l'apparition de maladies psychoréactives et émotionnelles.
Administré le soir en dose unique, il exerce un effet somnifère.
L'effet pharmacologique des benzodiazépines est dû à leur grande affinité pour les récepteurs spécifiques du système de transmission GABAergique. Les benzodiazépines renforcent l'action du GABA sur l'ouverture des canaux chloriques situés dans la membrane cellulaire et augmentent ainsi l'effet inhibiteur du système de transmission GABAergique.
À des doses adéquates, administrées avant une intervention chirurgicale ou une exploration diagnostique, Rativor, solution injectable soulage les états d'anxiété, exerce un effet tranquillisant et permet d'oublier des événements associés. Un défaut de mémoire et de connaissance surviennent normalement dans les 15-20 minutes suivant l'injection i.v.
Pharmacodynamique
Aucune donnée.
Efficacité clinique
Aucune donnée.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration i.v. de 1 mg de lorazépam, on a observé des pics plasmatiques supérieurs à 30 ng/ml aussitôt après l'injection.
Les taux sériques atteints sont proportionnels aux doses administrées.
Distribution
Le lorazépam se lie aux protéines plasmatiques à raison de 90% environ.
Le volume de distribution est de près de 0.3-1.3 l/kg pour le lorazépam lié aux protéines plasmatiques. Il atteint 10.4 l/kg de poids corporel pour le lorazépam libre chez les sujets jeunes et 8.6 l/kg chez les sujets âgés.
Après administration i.v. de 0.03 mg de lorazépam par kg de poids corporel, une concentration de 1-2 ng/ml a été mesurée dans le liquide céphalorachidien.
Le lorazépam traverse la barrière placentaire et peut également être retrouvé en faibles quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
Le lorazépam est inactivé à plus de 90% par conjugaison avec l'acide glucuronique. Ces métabolites sont pharmacologiquement inactifs.
Le lorazépam n'est hydroxylé que dans une moindre mesure; il ne subit pas de Ndésalkylation par le système enzymatique du cytochrome P450.
Élimination
Le glucuronide du lorazépam est éliminé par voie urinaire à plus de 85%. Près de 1% de la dose administrée se retrouve dans l'urine sous forme inchangée.
Une faible proportion du lorazépam et du glucuronide du lorazépam est éliminée dans les fèces. La demi-vie d'élimination du lorazépam atteint en moyenne 12-16 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Des études menées auprès de sujets jeunes et âgés ont montré que la pharmacocinétique du lorazépam est indépendante de l'âge.
Troubles de la fonction hépatique
Chez les patients atteints d'affections hépatiques (hépatite, cirrhose alcoolique), aucune modification des paramètres pharmacocinétiques n'a été observée.
Troubles de la fonction rénale
En cas d'insuffisance de la fonction rénale, la clairance métabolique du lorazépam et les taux plasmatiques du lorazépam non lié aux protéines sont maintenus à des niveaux normaux.
La demi-vie d'élimination du glucuronide du lorazépam est cependant prolongée, ce qui provoque une accumulation de ce métabolite inactif.
L'élimination du lorazépam non conjugué est également affectée en cas d'administration subchronique.
Données précliniquesToxicité sur la reproduction
Les études précliniques ont montré que les anesthésiques et les sédatifs peuvent bloquer les récepteurs N-méthyl-D-aspartate (NMDA) et/ou potentialiser l'activité du GABA et contribuer ainsi à la mort cellulaire de neurones dans le cerveau. Une administration chez de jeunes animaux pendant la phase principale de développement du cerveau peut entraîner des déficits cognitifs à long terme et des troubles du comportement. Des comparaisons effectuées entre différentes espèces utilisées en phase préclinique laissent supposer que la fenêtre de vulnérabilité du cerveau à de tels effets chez l'homme est corrélée à une exposition du troisième trimestre de grossesse à la première année de vie, voire environ jusqu'à la troisième année de vie. Bien que l'on ne dispose que de peu d'informations sur le lorazépam, un effet semblable peut survenir puisque le lorazépam augmente également l'effet du GABA. La pertinence de ces résultats précliniques chez l'être humain n'est pas connue.
Le métabolite principal du lorazépam, le glucuronide de lorazépam, n'a eu aucune activité sur le SNC chez l'animal.
Génotoxicité
Au cours d'une étude du lorazépam sur Drosophila melanogaster, aucun signe de propriétés mutagéniques n'a été observé.
Carcinogénicité
Chez le rat et la souris, lors d'une étude de 18 mois avec administration orale de lorazépam, aucun signe de potentiel carcinogène n'a été détecté.
Remarques particulièresIncompatibilités
Ce médicament ne peut être mélangé qu'aux médicaments mentionnés sous «Remarques concernant la manipulation».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2–8 °C), à l'abri de la lumière et hors de portée des enfants.
Conserver le flacon dans la boite pour protéger le contenu de la lumière.
La stabilité chimique et physique de la préparation prête à l'emploi a été démontrée pendant 1 heure à 2–8 °C. D'un point de vue microbiologique, la préparation prête à l'emploi doit être utilisée immédiatement, à moins que la méthode d'ouverture et de dilution ait été effectuée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées. Si la préparation prête à l'emploi n'est pas utilisée immédiatement, l'utilisateur est responsable de la durée et des conditions de conservation.
Remarques concernant la manipulation
Rativor, solution injectable peut être utilisé simultanément avec le sulfate d'atropine, les analgésiques utilisés en anesthésie, les autres analgésiques injectables, les anesthésiques généraux courants et les myorelaxants (voir «Interactions»).
Les médicaments administrés simultanément doivent être injectés avec d'autres seringues.
Pour l'injection intraveineuse, Rativor, solution injectable doit être dilué selon un rapport de 1:1 avec une solution physiologique de NaCl ou une solution de glucose à 5% ou de l'eau pour préparations injectables. Ces solutions sont complètement compatibles pendant au moins une heure.
Après la dilution, l'injection se fait lentement dans la veine ou, le cas échéant, dans une tubulure de perfusion. La vitesse d'administration ne doit pas dépasser 2 mg de lorazépam par minute. L'injection ne doit se faire que par voie i.v.; elle doit être contrôlée par aspiration répétée.
Veiller à ce que l'injection n'ait pas lieu par voie intra-artérielle et à exclure une extravasation dans les vaisseaux voisins.
Comme d'habitude, la solution injectable doit être soumise à un contrôle visuel avant d'être utilisée (recherche d'impuretés, de précipités ou de tout changement de couleur). Ne pas utiliser les solutions ayant changé de couleur ou contenant des précipités.
Mode d'emploi concernant la dilution pour l'administration i.v.
Aspirer la quantité requise de solution injectable de l'ampoule dans une seringue; ajouter la quantité souhaitée de diluant. Tirer ensuite le piston de la seringue en agitant prudemment son contenu jusqu'à l'obtention d'un mélange homogène. Ne pas agiter trop violemment, sans quoi de petites bulles d'air pourraient se former dans la solution injectable.
Numéro d’autorisation69641 (Swissmedic).
PrésentationRativor 4 mg/ml, solution injectable: 5 ampoules [B]
Rativor 4 mg/ml, solution injectable: 10 ampoules [B]
Titulaire de l’autorisationLeman SKL SA, Lancy.
Mise à jour de l’informationNovembre 2020.
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