CompositionPrincipes actifs
Pantoprazolum ut Pantoprazolum natricum sesquihydricum.
Excipients
Trinatrii phosphas anydricus (E339), Isomaltum (E953) (29.25 mg par comprimé gastro-résistant), Carmellosum natricum conexum (E468), Crospovidonum (E1202), Natrii stearylis fumaras.
Enrobage: Hypromellosum (E464), Povidonum K25 (E1201), Propylenglycolum (E1520), Titanii dioxidum (E171), Ferri oxidum flavum (E172), Acidum methacrylicum et ethylis acrylas polymerisatum (1:1), Triethylis citras (E1505), Dimeticonum (E900), Sorbitani stearas (E491), Polysorbatum 60 (E435), Silicium dioxydatum colloidale (E551), Xanthani gummi (E415), Acidum benzoicum (E210) (0.65 µg par comprimé gastro-résistant), Acidum sorbicum (E200), Kalii hydroxidum, Acidum hydrochloridum.
Un comprimé gastro-résistant contient au maximum 3.58 mg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement à court terme des symptômes du reflux gastro-œsophagien (p.ex. brûlures d’estomac, renvois acides) chez l’adulte.
Posologie/Mode d’emploiAdultes
La dose quotidienne recommandée est d’un comprimé gastro-résistant de SUN STORE Pantoprazol.
Pour améliorer les symptômes, il peut s’avérer nécessaire de prendre des comprimés pendant 2 à 3 jours successifs. Le traitement doit être arrêté dès que le soulagement des symptômes est complet.
Le traitement ne doit pas dépasser 4 semaines sans consultation médicale.
Si les symptômes ne s’améliorent pas en l’espace de 2 semaines de traitement continu, une consultation médicale s’impose.
Instructions posologiques particulières
Aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients âgés ainsi que chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques.
Enfants et adolescents
SUN STORE Pantoprazol n’est pas recommandé pour les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, car on ne dispose que de données limitées pour ce groupe d’âge.
Mode d’administration
Les comprimés gastro-résistants de SUN STORE Pantoprazol ne doivent pas être mâchés ni divisés, mais avalés entiers avec un peu d’eau une heure avant le repas.
Contre-indicationsNe pas utiliser SUN STORE Pantoprazol en cas d’hypersensibilité connue au principe actif, aux benzimidazoles substitués ou à l’un des composants de SUN STORE Pantoprazol.
Mises en garde et précautionsUne consultation médicale s’impose en cas de:
·perte de poids inexpliquée, anémie, hémorragies gastro-intestinales, dysphagie, vomissements ou hématémèses répétés, antécédents d’ulcères gastriques ou interventions chirurgicales gastro-intestinales, car le traitement par SUN STORE Pantoprazol peut masquer les symptômes d’une maladie sérieuse, retardant ainsi la pose du diagnostic. Il est essentiel d’exclure toute affection maligne.
·prise ininterrompue de médicaments contre des troubles digestifs ou des renvois acides pendant plus de 4 semaines, car les symptômes devraient alors être sous contrôle;
·ictère ou troubles de la fonction hépatique;
·présence simultanée d’une autre maladie sérieuse;
·patients âgés de plus de 55 ans et présentant des symptômes récents ou récemment modifiés.
Les patients souffrant de troubles digestifs ou brûlures gastriques répétés pendant une période prolongée doivent consulter régulièrement leur médecin. Notamment les patients de plus de 55 ans qui prennent tous les jours des médicaments non soumis à ordonnance contre les troubles digestifs ou les brûlures gastriques doivent en informer leur médecin.
Avant de prendre SUN STORE Pantoprazol, les patients doivent consulter leur médecin si une endoscopie ou un test respiratoire à l’urée C13 doit être prochainement effectué.
Les patients ne doivent pas prendre simultanément d’autres inhibiteurs de la pompe à protons ou antagonistes H2.
Les patients doivent être informés que les comprimés ne sont pas prévus pour procurer un soulagement immédiat.
Les patients peuvent ressentir un premier soulagement des symptômes après environ un jour de traitement par le pantoprazole, mais une prise pendant 7 jours peut s’avérer nécessaire pour obtenir le contrôle complet des brûlures d’estomac. Les patients ne doivent pas prendre le pantoprazole à titre préventif.
Infections gastro-intestinales bactériennes
Une diminution de l’acidité gastrique provoquée par différents facteurs – y compris suite à la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons – augmente le nombre de bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Un traitement par des médicaments réduisant l’acidité augmente légèrement le risque d’infections gastro-intestinales, par exemple à salmonelles, Camphylobacter ou Clostridium difficile.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémie sévère ont été rapportés chez des patients traités avec des IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) comme le pantoprazole pendant au moins 3 mois et dans la plupart des cas pendant un an. Des formes sévères d’hypomagnésémie telles que fatigue, tétanie, délire, crampes, vertiges et arythmie ventriculaire peuvent survenir. Elles peuvent se déclarer de manière insidieuse et ne pas être remarquées. Chez la plupart des patients concernés, l’hypomagnésémie s’est améliorée après un apport en magnésium et l’arrêt du traitement avec un IPP. Chez les patients probablement traités sur une longue période ou qui prennent des IPP avec de la digoxine ou des médicaments pouvant causer l’hypomagnésémie (p.ex. diurétiques), la mesure du taux de magnésium doit être prise en considération avant le traitement par IPP et pendant celui-ci à intervalles réguliers.
Influence sur l’absorption de la vitamine B12
Le traitement quotidien prolongé (pendant plusieurs années) par des médicaments qui bloquent la sécrétion acide peut provoquer une malabsorption de la cyanocobalamine (vitamine B12) par hypochlohydrie ou achlorhydrie. Une carence en cyanocobalamine doit être envisagée chez les patients atteints d’états hypersécrétoires pathologiques nécessitant un traitement prolongé, chez les personnes présentant une baisse des réserves de l’organisme ou des facteurs de risque de réduction de l’absorption de la vitamine B12 (telles que les personnes âgées) pendant un traitement au long cours ou en présence de symptômes cliniques importants.
Fractures osseuses
Les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent, en particulier lorsqu’ils sont utilisés à fortes doses et sur une longue période (> 1 an), légèrement augmenter le risque de fractures de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale, surtout chez les personnes âgées ou celles qui présentent d’autres facteurs de risque. Des études d’observation indiquent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque de fractures de 10 à 40%. Une partie de cette hausse peut être le fait d’autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être traités selon les directives cliniques actuelles et recevoir suffisamment d’apports en calcium et vitamine D.
Influence des tests de laboratoire
Au cours du traitement par des médicaments antiacides, la gastrine sérique augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide. De la même manière, la chromogranine A (CgA) augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide. Cette augmentation du taux de CgA peut interférer avec les analyses réalisées lors de tumeurs neuroendocriniennes. Des données de la littérature mentionnent que tout traitement par un IPP doit être interrompu 5 à 14 jours avant un dosage de la CgA réalisé dans le cadre du bilan ou du contrôle de l’évolution de tumeurs neuroendocriniennes, car les taux de CgA accrus suite au traitement se normalisent en l’espace de 5 à 14 jours – ou plus dans de rares cas. Le dosage doit être répété si les taux de CgA sont encore trop élevés après ce délai.
Réactions médicamenteuses cutanées sévères (SCAR)
Des réactions médicamenteuses cutanées sévères (SCAR), telles que l’érythème polymorphe, le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET), l’exanthème médicamenteux avec éosinophilie et manifestations systémiques (DRESS) et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) et ont été rapportées chez les patients traités par pantoprazole et d’autres IPP’s (voir «Effets indésirables»). Le pantoprazole doit être arrêté dès les premiers signes ou symptômes de réactions médicamenteuses cutanées sévères ou d’autres signes d’hypersensibilité et des examens complémentaires doivent être considérés.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à de très rares cas de lupus érythémateux cutané subaigu (LECS). Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s’accompagnent d’arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager l’arrêt de SUN STORE Pantoprazol. La survenue d’un LECS après un traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS lors de la prise d’autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Excipients pharmaceutiques revêtant un intérêt particulier
Ce médicament contient max. 0.65 µg d’acide benzoïque par comprimé gastro-résistant. L’augmentation de la bilirubinémie suite à son déplacement grâce à l’albumine peut accroître le risque d’ictère néonatal pouvant se transformer en ictère nucléaire (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé gastro-résistant, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament.
InteractionsInteractions pharmacocinétiques
En raison de l’inhibition profonde et prolongée de la sécrétion d’acide gastrique, le pantoprazole peut réduire l’absorption des médicaments dont la biodisponibilité dépend du pH, par exemple les antifongiques azolés tels que le kétoconazole, l’itraconazole, le posaconazole, ainsi que d’autres médicaments tels que l’erlotinib.
Interactions pharmacodynamiques
Le pantoprazole est essentiellement métabolisé au niveau hépatique par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19; les autres voies métaboliques incluent l’oxydation par le CYP3A4.
Aucun signe d’interaction cliniquement significative n’a toutefois été décelé dans le cadre des études d’interactions qui ont été menées avec des médicaments métabolisés par le même système enzymatique, notamment la carbamazépine, le diazépam, le glibenclamide, la nifédipine et un contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et de l’éthinylestradiol.
Données in vivo
Les résultats des études d’interactions ont montré que le pantoprazole n’a aucune influence sur la métabolisation des principes actifs par les cytochromes CYP1A2 (caféine, théophylline), CYP2C9 (piroxicam, diclofénac, naproxène), CYP2D6 (métoprolol) et CYP2E1 (éthanol), et qu’il n’interfère pas avec la glycoprotéine P impliquée dans l’absorption de la digoxine.
De même, l’administration concomitante d’antiacides ne donne lieu à aucune interaction.
Effet du pantoprazole sur d’autres médicaments
Anticoagulants de type coumarinique
Bien qu’aucune interaction n’ait été observée avec la phenprocoumone et la warfarine lors d’études pharmacocinétiques menées chez l’être humain, des cas isolés de modifications de l’INR ont été rapportés après la commercialisation (phase post-marketing). En conséquence, un contrôle du temps de prothrombine/INR est recommandé chez les patients traités par des anticoagulants de type coumarinique après l’instauration d’un traitement par pantoprazole, après son arrêt ainsi que lors d’une utilisation irrégulière de pantoprazole.
Inhibiteurs des protéases du VIH
La prise concomitante de pantoprazole et d’inhibiteurs de protéases du VIH dont l’absorption est dépendante d’un faible pH gastrique (tels que l’atazanavir et le nelfinavir) n’est pas recommandée, car ceci diminue nettement leur biodisponibilité.
L’administration concomitante de pantoprazole et de clarithromycine, de métronidazol et/ou d’amoxicilline dans le cadre d’études d’interaction n’a révélé aucune interaction cliniquement significative.
Méthotrexate
La prise concomitante de méthotrexate à fortes doses peut augmenter et prolonger la concentration sérique de méthotrexate et/ou de son métabolite et ainsi provoquer éventuellement une toxicité du méthotrexate.
Grossesse, AllaitementGrossesse
Les données disponibles sur l’administration de pantoprazole chez la femme enceinte ne sont pas suffisantes.
Les expérimentations animales ont révélé une toxicité de reproduction (voir «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l’être humain n’est pas connu.
Sauf en cas de nécessité évidente, SUN STORE Pantoprazol ne doit pas être administré pendant la grossesse.
Allaitement
Le passage du pantoprazole dans le lait maternel a été constaté lors d’expérimentations animales (voir également «Pharmacocinétique»). Il a été rapporté que le pantoprazole peut être excrété dans le lait maternel humain. SUN STORE Pantoprazol ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’y a aucune signe d’altération de la fertilité ou d’effet tératogène.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes effets indésirables tels que vertiges et troubles visuels peuvent survenir. (voir «Effets indésirables»). Les patients concernés ne doivent pas conduire de véhicules ni utiliser de machines.
Effets indésirablesEnviron 5% des patients présentent des effets indésirables. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les diarrhées et les céphalées avec une prévalence d’environ 1%.
Les effets indésirables sont listés par classe de fréquence en utilisant les catégories suivantes. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1’000 à <1/100), rares (≥1/10’000 à <1/1’000), très rares (<1/10’000), inconnus (impossible à évaluer sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables ayant été rapportés après la mise sur le marché ne pouvant pas être listés par classe de fréquence, ils entrent dans la catégorie «inconnus».
A l’intérieur de chaque classe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissant.
Effets indésirables après commercialisation
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: agranulocytose.
Très rares: thrombopénie, leucopénie, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Rares: hypersensibilité (dont réactions anaphylactiques et choc anaphylactique).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: hyperlipidémie, augmentation des taux de lipides (triglycérides, cholestérol), modifications du poids.
Inconnus: hyponatrémie, hypomagnésémie (voir «Mises en garde et précautions»). Une hypomagnésémie sévère peut être accompagnée d’une hypocalcémie et/ou d’une hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Occasionnels: troubles du sommeil.
Rares: dépressions, aggravation des dépressions existantes.
Très rares: désorientation, aggravation de symptômes de désorientation préexistants.
Inconnus: hallucinations et confusion mentale, notamment chez les patients prédisposés, et aggravation de ces symptômes si préexistants.
Affections du système nerveux
Occasionnels: céphalées, vertiges.
Rares: dysgueusie.
Affections oculaires
Rares: troubles visuels, vision floue.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: polypes bénins sur les glandes du fundus.
Occasionnels: diarrhée, nausées/vomissements, ballonnements et lourdeurs d’estomac, constipation, sécheresse buccale, douleurs et symptômes épigastriques.
Inconnus: colite microscopique.
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, γ-GT).
Rares: augmentation de la bilirubinémie.
Inconnus: lésions des cellules hépatiques, ictère, insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: éruptions cutanées/exanthèmes/prurits.
Rares: urticaire, angiœdème.
Très rares: lupus érythémateux cutané subaigu (voir «Mises en garde et précautions»).
Inconnus: syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET), syndrome de Lyell, érythème polymorphe, réactions de photosensibilité, exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG).
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: fractures de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale.
Rares: arthralgies, myalgies.
Affections du rein et des voies urinaires
Inconnus: néphrite tubulo-interstitielle (pouvant entraîner une insuffisance rénale).
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares: gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Occasionnels: asthénie, fatigue et malaise.
Rares: augmentation de la température corporelle, œdèmes périphériques.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLes symptômes d’un surdosage ne sont pas connus chez l’être humain. Dans certains cas isolés, des doses de 240 mg ont été administrées par voie IV sur 2 minutes et ont été bien tolérées. Hormis l’instauration d’un traitement symptomatique d’appoint, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée en cas de surdosage avec signes cliniques d’intoxication.
Le pantoprazole étant fortement lié aux protéines, la dialyse ne semble pas être une mesure efficace.
Propriétés/EffetsCode ATC
A02BC02
Mécanisme d’action
Le pantoprazole appartient à la classe des inhibiteurs de la pompe à protons. Il conduit d’une manière spécifique et dépendant de la dose à une inhibition de l’enzyme H+/K+-ATPase des cellules pariétales, responsable de la sécrétion de l’acide gastrique.
Pharmacodynamique
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué. Après sa résorption, il s’accumule dans le compartiment acide des cellules pariétales, où il est transformé en sa forme active, un sulfénamide cyclique. Ce dernier se fixe ensuite à l’enzyme H+/K+-ATPase et inhibe ainsi la pompe à protons. On obtient ainsi une inhibition durable de la sécrétion basale et de la sécrétion stimulée de l’acide gastrique. Comme l’action du pantoprazole est distale au niveau des récepteurs (sur la pompe à protons), il diminue la sécrétion acide indépendamment de l’origine du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine).
Efficacité clinique
Après administration orale ou intraveineuse, le pantoprazole inhibe de manière dose-dépendante la sécrétion d’acide gastrique stimulée par la pentagastrine. Chez des volontaires, une dose orale de 40 mg a permis d’atteindre une inhibition de 51% le jour 1 et de 85% le jour 7. Toujours sous l’effet de 40 mg par voie orale, l’acidité basale sur 24 heures a baissé de 37% le jour 1 et de 98% le jour 7.
La sélectivité du pantoprazole repose sur sa capacité à ne déployer la totalité de ses effets que dans le milieu fortement acide (pH <3) des cellules pariétales, alors qu’il reste largement inactif à pH plus élevé. En conséquence, le pantoprazole ne peut développer un effet pharmacologique complet, et donc un effet thérapeutique, que dans les cellules pariétales de l’estomac possédant une activité acide.
Dans le cadre d’un processus de rétroaction, cet effet diminue de nouveau dans la même mesure que l’inhibition globale de la sécrétion acide. Dans les traitements au long cours par le pantoprazole, les taux de gastrine à jeun s’inscrivent à la hausse pour atteindre environ le double des valeurs normales. Mais dans la plupart des cas, les concentrations de gastrine n’augmentent pas de manière excessive. Après un traitement par voie orale, les valeurs médianes de la gastrine retombent nettement. La suppression de la sécrétion acide peut provoquer une multiplication de cellules endocrines particulières (les cellules ECL ou entérochromaffines) par l’intermédiaire d’une augmentation de la sécrétion de gastrine (hyperplasie simple à adénomateuse). Cependant, l’apparition de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de tumeurs carcinoïdes gastriques telle qu’elle a été décrite chez l’animal (voir «Données précliniques») n’a pas été observée chez l’homme.
Au vu des résultats des expériences menées sur l’animal, il n’est pas totalement exclu que les traitements à long terme de plus d’un an par le pantoprazole aient un impact sur les paramètres endocriniens de la thyroïde.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le pantoprazole est entièrement résorbé après administration par voie orale. Le taux maximal de principe actif est déjà atteint après une prise orale unique de 20 mg de pantoprazole. Les concentrations sériques maximales, d’environ 1-1.5 μg/ml, sont atteintes en moyenne environ 2.5 heures après l’administration et demeurent à ce niveau, même après une administration multiple.
Les caractéristiques pharmacocinétiques restent les mêmes après une administration unique ou une administration multiple. A l’intervalle posologique étudié de 10 à 80 mg, le pantoprazole présente une cinétique presque linéaire. La biodisponibilité absolue des comprimés est de 77%. La prise concomitante de nourriture n’affecte pas l’AUC ni la concentration sérique maximale, ni donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d’absorption est augmentée par la prise simultanée de nourriture.
Distribution
Le volume de distribution est d’environ 0.15 l/kg. La liaison du pantoprazole aux protéines sériques est de 98%. Le passage transplacentaire du pantoprazole a été étudié sur des rates gravides. Le passage augmente avec l’avancement de la gestation. En conséquence, et indépendamment du mode d’administration, la concentration dans le fœtus est accrue peu avant la mise bas.
Au plus, 0.02% de la dose administrée sont excrétés chez le rat dans le lait maternel. Aucune donnée n’est actuellement disponible sur l’excrétion du produit dans le lait chez la femme.
Métabolisme
Le pantoprazole est dégradé presque exclusivement par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19 avec sulfatation consécutive; les autres voies métaboliques incluent l’oxydation par le CYP3A4. Dans le sérum, tout comme dans l’urine, le métabolite principal est le desméthyl-pantoprazole conjugué au sulfate. La demi-vie du métabolite principal (environ 1.5 heure) n’est que marginalement supérieure à celle du pantoprazole. Le métabolite principal ne contribue pas à l’inhibition de l’acidité (expérimentation animale).
Élimination
La demi-vie terminale d’élimination a été déterminée à environ 1 heure et la clairance est d’environ 0.1 l/h/kg. Dans quelques cas, un ralentissement de l’élimination a été observé chez des volontaires. En raison de l’activation spécifique dans les cellules pariétales, la demi-vie d’élimination ne présente aucune corrélation avec la durée d’action, qui est beaucoup plus longue (inhibition de la sécrétion acide). La majeure partie des métabolites (environ 80%) est excrétée par voie rénale, et le reste par les selles.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Chez les patients présentant une cirrhose du foie (Child A, Child B), la demi-vie passe à des valeurs comprises entre 3 et 6 heures (pantoprazole 20 mg), et entre 7 et 9 heures (pantoprazole 40 mg), et l’AUC est multipliée par un facteur de 3 à 5 (pantoprazole 20 mg) et 5 à 7 (pantoprazole 40 mg). Toutefois, le taux sérique maximal n’augmente que peu par rapport aux volontaires sains, d’un facteur de 1.3 (pantoprazole 20 mg) et de 1.5 (pantoprazole 40 mg).
Troubles de la fonction rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale (y compris les patients sous dialyse), aucune réduction posologique n’est nécessaire. Comme chez les volontaires sains, la demi-vie du pantoprazole est courte. Le pantoprazole n’est dialysé que dans une très faible mesure. Bien que le métabolite principal présente une demi-vie (2 - 3 heures) modérément supérieure à celle de la substance mère, aucune accumulation ne peut se produire, l’excrétion étant malgré tout rapide.
Patients âgés / Enfants et adolescents
Une légère augmentation de l’AUC et de la Cmax chez les volontaires âgés, par rapport aux volontaires jeunes, n’a aucune pertinence clinique.
Polymorphismes génétiques - «Métaboliseurs lents»
Environ 3% de la population européenne présente une déficience fonctionnelle en enzyme CYP2C19 (poor metabolizers = métaboliseurs lents). Chez ces individus, le métabolisme du pantoprazole est probablement catalysé par le CYP3A4. Après une administration unique de 40 mg de pantoprazole, l’AUC moyenne était environ six fois plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets chez lesquels l’enzyme CYP2C19 a une activité normale (extensive metabolizers). Le pic plasmatique moyen était augmenté d’environ 60%. Ces observations n’ont aucune incidence sur la posologie du pantoprazole.
Données précliniquesLes données précliniques issues d’essais conventionnels sur la pharmacologie de sécurité, la toxicité après administration réitérée et la génotoxicité ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l’être humain.
Mutagénicité et carcinogénicité
Les études de mutagénicité, les tests de mutation cellulaire et une étude de fixation sur l’ADN permettent de conclure que le pantoprazole ne présente aucun potentiel génotoxique.
Au cours d’une étude de carcinogénicité sur 2 ans menée chez le rat (correspondant à un traitement à vie chez le rat), des tumeurs neuroendocrines ont été retrouvées. De plus, des papillomes des cellules squameuses sont apparus dans l’estomac antérieur du rat. Le mécanisme entraînant la formation de tumeurs carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et permet de conclure qu’il s’agit d’une réaction indirecte à l’élévation massive du taux de gastrine sérique chez le rat lors de l’administration chronique de la substance.
Durant les études menées sur 2 ans chez le rat et la souris femelle, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée et est interprétée comme une conséquence de l’important métabolisme hépatique du pantoprazole.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a par ailleurs été observée dans le groupe de rats ayant reçu la plus forte dose. L’apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat.
La dose thérapeutique chez l’être humain étant faible, aucun effet sur la glande thyroïde n’est attendu.
Toxicité sur la reproduction
Une étude de reproduction chez le rat avec administration par voie orale a permis de mettre en évidence des signes de fœtotoxicité (ossification incomplète du crâne) au-delà d’un dosage de 3 mg/kg.
Les essais n’ont montré aucune influence sur la fertilité ni aucun effet tératogène. Le passage transplacentaire du pantoprazole a été étudié chez le rat et augmente avec l’avancement de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est accrue peu avant la mise bas.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15-25 °C), dans l’emballage d’origine et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation69762 (Swissmedic).
PrésentationSUN STORE Pantoprazol: 14 comprimés gastro-résistants. [D]
Titulaire de l’autorisationSun Store Health Care SA, 4704 Niederbipp.
Mise à jour de l’informationDécembre 2022.
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