Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Psychopax?

La prudence est de mise si vous:
avez des problèmes respiratoires chroniques,
souffrez de faiblesse du myocarde et/ou d’hypotension,
présentez une altération de la fonction rénale ou hépatique,
êtes une personne âgée et affaiblie,
présentez un trouble de la circulation cérébrale ou une lésion cérébrale,
consommez de l’alcool ou des médicaments/drogues de manière excessive ou en avez abusé par le passé.
Prévenez votre médecin traitant.
Ce médicament peut diminuer la vigilance, l’aptitude à utiliser des outils ou des machines ou l’aptitude à la conduite!
En particulier en cas de fortes doses ou en début de traitement, une somnolence, une fatigue et une démarche hésitante due à une faiblesse musculaire peuvent survenir. Votre temps de réaction étant allongé, ne conduisez pas de véhicule et ne travaillez pas sur des machines dangereuses. En fonction de la dose et de votre sensibilité, votre capacité de réaction peut encore être altérée le lendemain d’une prise le soir. Si vous observez ces effets, parlez-en à votre médecin.
Il est conseillé de commencer le traitement par Psychopax pendant un week-end et dans l’environnement habituel.
L’effet de Psychopax est renforcé par l’ingestion concomitante de boissons alcoolisées. Evitez donc ce type de boissons pendant le traitement. Ces effets peuvent subsister un jour après la dernière prise de Psychopax. La prise simultanée de Psychopax avec des somnifères, de l’alcool et d’autres médicaments à l’action tranquillisante peut entraîner une réduction de la fonction cardio-vasculaire et respiratoire et augmenter le risque d’arrêt respiratoire.
Si vous souffrez de dépression ou d’anxiété accompagnée de dépression, votre médecin ne vous prescrira pas Psychopax comme seul traitement, car il peut aggraver la dépression.
Psychopax peut provoquer des trous de mémoire (amnésie antérograde) même à des doses normales; le risque augmente en fonction de la dose. Cet effet peut également s’accompagner d’un comportement inadapté.
Après une utilisation sur plusieurs semaines, l’effet de Psychopax peut diminuer (développement d’une tolérance).
La prise de Psychopax peut – comme c’est le cas pour toutes les préparations à base de benzodiazépine – conduire à un état d’accoutumance. Cela peut être tout particulièrement le cas lors d’une prise prolongée et continue (dans certains cas seulement déjà après quelques semaines); le patient présente des états de manque après un arrêt brutal de la prise du médicament. Cela peut avoir pour conséquence: nervosité, anxiété, insomnie, troubles de la concentration, maux de tête et sueurs. Ces symptômes disparaissent en général après deux à trois semaines.
Pour que le risque de l’apparition d’une accoutumance soit le plus petit possible, respectez les instructions suivantes:
-Ne prenez Psychopax que sur prescription médicale.
-N’augmentez en aucun cas la dose que le médecin vous a prescrite.
-Consultez votre médecin si vous voulez interrompre le traitement par Psychopax.
-Votre médecin décide si le traitement doit être prolongé, consultez-le régulièrement.
-La prise de Psychopax pendant une longue durée (généralement de plus de quatre semaines) doit s’effectuer uniquement dans le cadre d’une surveillance médicale stricte. Après un traitement prolongé, des examens de laboratoire peuvent s’avérer nécessaires.
Afin d’éviter les symptômes de sevrage, n’interrompez pas de votre propre chef la prise des gouttes de Psychopax. Parlez-en à votre médecin et suivez ses consignes concernant la posologie. Il réduira progressivement la dose.
En outre, après l’interruption du traitement, les états qui ont conduit à l’utilisation de Psychopax peuvent réapparaître temporairement sous une forme plus prononcée. Ils peuvent être accompagnés d’un changement d’humeur, d’anxiété, d’insomnie ou d’agitation. Votre médecin arrêtera progressivement le traitement par Psychopax, en particulier après une longue période de prise.
Lors du traitement par gouttes de Psychopax (comme lors du traitement avec d’autres benzodiazépines), des réactions inattendues et opposées à l’effet réel peuvent se manifester, notamment agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, surexcitation aiguë, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement anormal ou autres troubles du comportement. Si l’une de ces réactions se manifeste, interrompez le traitement médicamenteux. Elles sont plus susceptibles de survenir chez les enfants et les personnes âgées.
De plus, dans le cas de la prise de deux ou de plusieurs autres médicaments, soyez prudent car cela peut mener à une interaction entre les différents médicaments; même si leur prise ne se fait pas au même moment.
Les effets, tout comme les effets indésirables, peuvent être accentués ou amoindris.
La prise simultanée de Psychopax avec d’autres substances ayant une action tranquillisante sur le système nerveux central peut entraîner une accentuation considérable de leurs effets. Il peut s’agir de la prise d’alcool, de somnifères ou de calmants, de médicaments destinés à traiter la dépression, les troubles psychiques, les allergies ou le rhume et de certaines substances narcotiques ou analgésiques. Les effets liés à une interaction peuvent encore apparaître un jour après la dernière prise de Psychopax.
L’utilisation concomitante de Psychopax et d’opioïdes (analgésiques puissants, médicaments utilisés dans les traitements de substitution et certains antitussifs) augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire), de coma et peut mettre la vie en danger. Par conséquent, l’utilisation concomitante ne doit être envisagée qu’en l’absence d’autres possibilités. Toutefois, si votre médecin prescrit Psychopax en même temps que des opioïdes, la dose et la durée d’utilisation concomitante devront être limitées. Veuillez indiquer à votre médecin tous les opioïdes que vous utilisez et suivez à la lettre ses consignes de dosage.
Il pourrait être utile d’informer vos amis ou votre famille de prêter attention aux signes et symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si ces symptômes apparaissent.
Les médicaments suivants ne doivent pas être pris en même temps que Psychopax:
la clozapine (médicament utilisé pour traiter les maladies mentales graves), car elle peut entraîner une perturbation de la respiration potentiellement mortelle,
certains médicaments contre les mycoses comme le fluconazole, l’itraconazole, le kétoconazole,
certains médicaments utilisés pour traiter des maladies virales telles que le VIH (sida) (éfavirenz et ritonavir),
certains médicaments contre la dépression comme la fluvoxamine.
En outre, des interactions peuvent se produire avec des myorelaxants, des médicaments utilisés pour traiter les ulcères gastriques et duodénaux (cimétidine, oméprazole), des médicaments utilisés pour le sevrage alcoolique (disulfirame), des antituberculeux (rifampicine, isoniazide), des contraceptifs, des médicaments pour le traitement de la maladie de Parkinson (lévodopa), des médicaments pour le traitement des maladies cardiaques (diltiazem), certains médicaments pour le traitement du cancer (idelalisib), des psychostimulants (modafinil, armodafinil), des médicaments utilisés pour stimuler la motilité gastrique ou traiter les nausées (métoclopramide) et des antiépileptiques (phénytoïne, carbamazépine).
La théophylline (pour le traitement de l’asthme) et la nicotine (p. ex. en cas de tabagisme) peuvent atténuer l’efficacité de Psychopax.
Ce médicament contient 8,9 mg d’alcool par goutte, soit 133 mg d’alcool pour une dose de 15 gouttes (= 0,4 ml). La quantité contenue dans une dose de 15 gouttes de ce médicament correspond à un peu moins de 4 ml de bière ou 2 ml de vin.
La faible quantité d’alcool dans ce médicament n’a pas d’effet perceptible.
Ce médicament contient 16 mg de propylène glycol par goutte, soit 241 mg pour une dose de 15 gouttes (= 0,4 ml).
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien
·si vous souffrez d’autres maladies,
·si vous souffrez d’allergies ou
·si vous prenez déjà d’autres médicaments en usage interne ou externe (même en automédication!).