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Indocid®
Globopharm AG

OEMéd

Composition

Principe actif: indométacine.
Excipients: la capsule à 75 mg contient de l’indigotine (E 132) comme colorant.
Les suppositoires à 50 mg et 100 mg contiennent du butylhydroxyanisol (E 320) et du butylhydroxytoluène E 321 comme antioxydants.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Indocid est disponible sous les formes galéniques suivantes:
Capsules à 25 mg, 50 mg (Forte), 75 mg (Retard).
Suppositoires à 50 mg et 100 mg.

Indications/Possibilités d’emploi

polyarthrite rhumatoïde;
arthrose;
coxarthrose;
spondylarthrite ankylosante (Morbus Bechterew);
crise de goutte.

Il est également indiqué en cas de:
affections aiguës de l’appareil locomoteur, telles que bursite, tendinite, synovite, ténosynovite, capsulite de l’épaule;
distorsions et déchirures ligamentaires;
lombalgies (lumbago);
inflammation, douleur, trismus et oedème survenant à la suite d’interventions odontologiques;
inflammation, douleur et oedème survenant à la suite d’opérations orthopédiques et en cas de mesures non-opératoires telles que la réduction et l’immobilisation de fractures ou luxations;
douleurs et symptômes de la dysménorrhée.

Posologie/Mode d’emploi

La posologie recommandée d’indométacine est de 50 à 200 mg/jour chez l’adulte, en doses fractionnées. Elle doit être ajustée selon la réponse individuelle du malade et sa tolérance au traitement. La dose efficace la plus faible devrait être administrée durant une période aussi courte que possible.
Avec Indocid un traitement d’attaque à hautes doses n’est pas nécessaire. Un traitement commençant par de faibles doses, augmentées peu à peu selon les besoins, et maintenu suffisamment longtemps dans le cas d’affections rhumatismales chroniques (on recommande une médication d’un mois au moins), permet d’obtenir un effet thérapeutique maximum avec un minimum d’effets secondaires indésirables.
En cas de douleur nocturne persistante et/ou de raideur matinale, on peut avoir intérêt à prescrire une dose allant jusqu’à 100 mg au coucher, pour garantir un soulagement. Il est rarement nécessaire de dépasser 200 mg/jour.
Pour le traitement de la crise de goutte aiguë, la posologie quotidienne recommandée est de 150 à 200 mg en doses fractionnées jusqu’à disparition de tous les signes et symptômes. Les capsules d’Indocid retard ne sont pas recommandées pour le traitement de la crise de goutte aiguë.
Dans les dysménorrhées primaires, la posologie recommandée est de 75 mg/jour, en une ou plusieurs doses, en commençant lors de l’apparition des douleurs ou de l’hémorragie et en continuant pendant la durée habituelle des symptômes.

Instructions spéciales pour le dosage
Patients déficients rénaux: Etant donné qu’Indocid est éliminé primairement par les reins, les patients présentant des troubles significatifs de la fonction rénale doivent être l’objet d’une surveillance étroite. Afin d’éviter une accumulation, il est recommandé d’utiliser une dose journalière moins élevée.

Pédiatrie
L’efficacité et la sécurité n’ont pas été étudiées chez les enfants et les adolescents. L’emploi en pédiatrie n’est par conséquent pas recommandé.

Contre-indications

Indocid est contre-indiqué:
Lors d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition.
Lors d’antécédents de bronchospasme, d’urticaire ou de symptômes de type allergique après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’autres anti-rhumatismaux non stéroïdiens.
Durant le troisième trimestre de la grossesse et en période d’allaitement (voir sous «Grossesse/Allaitement»).
Lors d’ulcère gastrique et/ou duodénal actif ou d’hémorragies gastro-intestinales.
Lors d’affections intestinales inflammatoires (telles que la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse).
Lors de troubles hépatiques sévères (cirrhose hépatique et ascites).
Lors d’insuffisance rénale sévère (clearance de la créatinine <30 ml/min).
Lors d’insuffisance cardiaque sévère (III–IV).
Pour le traitement de douleurs postopératoires après une intervention de pontage coronarien (ou l’utilisation d’une assistance cardio-pulmonaire).
Suppositoires lors de proctite connue dans les antécédents ou d’hémorragies rectales.

Mises en garde et précautions

Des ulcérations gastro-intestinales, des hémorragies ou des perforations peuvent apparaître durant le traitement avec des antirhumatismaux non stéroïdiens (AINS), COX-2 sélectifs ou non, à tout moment, également en l’absence de symptôme annonciateur ou d’indices dans les antécédents. Afin de diminuer ce risque, la dose efficace la plus faible devrait être administrée durant une période aussi courte que possible.
Une augmentation des risques de complications thrombotiques cardiaques et cérébrovasculaires a été démontrée pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 lors d’études contrôlées. On ignore si ce risque est corrélé directement à la sélectivité pour les récepteurs COX-1 et COX-2 de chacun des AINS. Etant donné que l’on ne dispose actuellement d’aucune donnée clinique comparable sous la dose maximale et le traitement à long terme, un risque élevé similaire ne peut pas être exclu. Jusqu’à l’obtention de données à ce sujet, l’indométhacine ne devrait être utilisé qu’après évaluation prudente du rapport bénéfices-risques lors de cardiopathie coronaire démontrée, d’affections vasculaires cérébrales, d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs ou chez les patients présentant des facteurs de risque importants (p.ex. hypertension artérielle, hyperlipidémie, diabète sucré, fumée). En raison de ce risque aussi, la dose efficace la plus faible devrait être administrée durant une période aussi courte que possible.
Les effets rénaux des AINS comprennent une rétention liquidienne avec oedèmes et/ou une hypertension artérielle. C’est pourquoi l’indométhacine ne devrait être utilisé qu’avec prudence chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et d’autres états favorisant la rétention liquidienne. La prudence est également de mise chez les patients prenants en même temps des diurétiques ou des inhibiteurs de l’ECA ainsi que lors de risque élevé d’hypovolémie.
Les éventuels bénéfices et risques associés à Indocid et d’autres possibilités thérapeutiques devraient être évalués avant la décision d’utiliser Indocid. La dose efficace la plus faible devrait être administrée durant une période aussi courte que possible.
Comme le risque d’effets indésirables paraît augmenter au fil du vieillissement, de même que de nombreux autres médicaments, Indocid ne doit être employé qu’avec prudence chez les sujets âgés.

Effets cardiovasculaires
Les AINS peuvent augmenter le risque d’événements thrombotiques cardiovasculaires sévères, d’infarctus du myocarde et d’accident cérébral vasculaire, qui peuvent être mortels. Tous les AINS, aussi bien ceux qui sont sélectifs pour le récepteur COX-2 que les AINS non sélectifs peuvent entraîner un risque similaire. Ce risque peut augmenter avec la durée du traitement. Les patients atteints de maladies cardiovasculaires ou qui présentent des facteurs de risque cardiovasculaire peuvent être exposés à un risque plus élevé. Afin de diminuer le risque potentiel d’événement indésirable cardiovasculaire chez les patients sous AINS, il convient d’utiliser la plus faible dose efficace pour la période la plus courte possible.

Hypertension artérielle
Les AINS, y compris Indocid, peuvent provoquer une réapparition d’une hypertension artérielle ou une aggravation d’une hypertension artérielle préexistante, ce qui peut contribuer à augmenter la fréquence des événements cardiovasculaires. Les patients prenant des thiazides ou des diurétiques de l’anse peuvent présenter une réponse plus faible à ces traitements lors de la prise simultanée d’AINS. L’emploi des AINS, y compris Indocid, requiert une prudence particulière chez les patients atteints d’hypertension artérielle. L’hypertension artérielle doit être suivie de près au début et durant le traitement aux AINS.

Insuffisance cardiaque, accumulation de liquide, oedèmes
Une insuffisance cardiaque, une accumulation de liquide et des oedèmes périphériques ont été observés chez quelques patients prenant Indocid. C’est pourquoi Indocid, comme d’autres médicaments anti-inflammatoires, ne devrait être utilisé qu’avec prudence chez les patients présentant des troubles fonctionnels cardiaques, une hypertension artérielle ou d’autres facteurs prédisposant à une accumulation de liquide.

Effets gastro-intestinaux
Compte tenu de l’incidence et de la sévérité potentielle des effets gastro-intestinaux, il faut, en présence de tels symptômes, mettre soigneusement en balance les risques encourus du fait de la poursuite du traitement et les bénéfices possibles pour le malade considéré.
Des ulcérations isolées ou répétées, y compris des perforations et des hémorragies de l’oesophage, de l’estomac, du duodénum, du gros intestin ou de l’intestin grêle, ont été rapportées sous le traitement à Indocid. Ces événements peuvent apparaître à tout moment durant le traitement, sans symptôme annonciateur. Des cas de décès ont été rapportés. Dans de rares cas, des ulcérations ont été mises en relation avec des sténoses et des obstructions.
Des hémorragies gastro-intestinales, qui n’étaient pas accompagnées d’un ulcère manifeste et des perforations de lésions sigmoïdes pré-existantes (diverticule, cancer, etc.) sont apparues. Dans de rares cas, des aggravations de douleurs abdominales ont été rapportées chez des patients souffrant d’une colite ulcéreuse, ainsi que l’apparition d’une colite ulcéreuse et d’une iléite régionale.
On peut souvent atténuer les effets gastro-intestinaux en prescrivant les formes orales du médicament juste après les repas ou avec des aliments, du lait ou des anti-acides.

Fonction rénale
Comme pour d’autres anti-rhumatismaux non stéroïdiens, des cas de néphrite interstitielle aiguë accompagné d’hématurie, de protéinurie et occasionnellement d’un syndrome néphrotique ont été rapportés chez des patients sous traitement prolongé avec Indocid.
Sous le traitement à long terme aux AINS, des nécroses papillaires et d’autres atteintes rénales ont été observées.
Etant donné que les prostaglandines rénales jouent un rôle déterminant dans le maintien de la perfusion rénale, l’administration d’un anti-inflammatoire non stéroïdien risque de favoriser une insuffisance rénale chez les malades dont le flux sanguin rénal est diminué. Ce risque est maximal en cas d’insuffisance rénale ou hépatique, de diabète sucré, d’âge avancé, de diminution du volume extra-cellulaire, d’insuffisance cardiaque, de septicémie ou de traitement concomitant par un médicament néphrotoxique. Chez les patients présentant une déshydratation significative, la prudence est de mise au début du traitement à Indocid. Avant le début du traitement, les patients devraient d’abord être rehydratés. La prudence est également de mise chez les patients atteints d’une affection rénale préexistante. Dans tous les cas où la réserve rénale est susceptible d’être diminuée, l’utilisation d’un anti-inflammatoire non stéroïdien doit être prudente, et exige une surveillance de la fonction rénale. Après l’arrêt du traitement anti-inflammatoire, on constate habituellement un retour à la situation initiale (observer les instructions spéciales pour le dosage.)
Des élévations de la concentration sérique de potassium, y compris une hyperkaliémie, ont été rapportées, chez quelques patients même sans insuffisance rénale. Chez les patients présentant une fonction rénale normale, ces effets ont été attribués à un syndrome hyporénine-hypoaldostérone (voir sous «Interactions»). Etant donné que Indocid est éliminé principalement par voie rénale, les patients présentant une insuffisance rénale significative devraient faire l’objet d’une surveillance étroite. Afin de prévenir une accumulation, une dose plus faible devra être utilisée.
C’est pourquoi le traitement à Indocid n’est pas recommandé chez les patients atteints d’une affection rénale à un stade avancé. Lorsqu’un traitement à Indocid s’impose, la fonction rénale du patient devrait être contrôlée étroitement.

Réactions cutanées
Les AINS, y compris Indocid, peuvent provoquer des réactions cutanées sévères, tels qu’une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyse épidermique toxique, potentiellement mortelles. Ces événements sévères peuvent apparaître sans signe annonciateur. C’est pourquoi les patients devraient être informés des signes et des symptômes de réactions cutanées sévères. Le médicament devrait être arrêté lors de la première apparition d’une éruption cutanée ou de n’importe quel autre signe d’une réaction d’hypersensibilité.

Effets ophtalmologiques
Dans des cas isolés, lors de traitements au long cours par l’Indocid, on a constaté des dépôts cornéens, de même que des altérations rétiniennes ou de la macula. Lors de la survenue d’altérations de ce genre, il convient d’interrompre le traitement.
Une vision troublée peut constituer un symptôme d’appel; il commande un examen ophtalmologique approfondi. En raison du fait que ces altérations peuvent également survenir de manière asymptomatique, chez les patients soumis à un traitement au long cours il convient de procéder à des examens ophtalmologiques à intervalles réguliers.

Système nerveux central
Au cours d’une thérapeutique par Indocid, en particulier dans la phase initiale, il peut se produire des céphalées et quelquefois des vertiges. Ces symptômes n’exigent que rarement la suppression du traitement, toutefois, si les céphalées persistent malgré la réduction des doses il convient de cesser la médication avec Indocid. Il importe de prévenir les patients, que des vertiges peuvent se produire et en ce cas, le malade s’abstiendra de conduire une voiture ou d’avoir des activités exigeant une attention particulière.
Chez les patients atteints de troubles psychiques, d’épilepsie ou de la maladie de Parkinson, Indocid peut entraîner une aggravation dans certains cas et, partant, doit être employé avec précaution.

Infections
De même que d’autres médicaments antiphlogistiques, antalgiques et antipyrétiques, l’Indocid peut masquer les symptômes de maladies infectieuses. Le médecin doit donc être sur ses gardes en prévision de cette éventualité, afin d’éviter tout retard dans l’instauration d’un traitement approprié de l’infection. L’Indocid doit être employée avec précaution chez les patients souffrant d’infections, mais sous thérapeutique adéquate.

Fonction hépatique
Chez les patients présentant des signes et/ou des symptômes évocateurs de perturbations hépatiques ou des valeurs hépatiques élevées, il faut surveiller attentivement l’apparition d’une altération sévère de la fonction hépatique.
Le traitement doit être arrêté si les anomalies des tests hépatiques persistent ou s’aggravent, si des signes et symptômes cliniques évocateurs d’une maladie hépatique apparaissent ou si des manifestations systémiques (par exemple éosinophilie, rash, etc.) surviennent.

Agrégation plaquettaire
L’Indocid, comme d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, inhibe l’agrégation plaquettaire. Cet effet est de plus courte durée que celui de l’acide acétylsalicylique, et disparaît habituellement dans les 24 heures suivant l’arrêt du traitement par Indocid.
On a montré que, chez des sujets sains, Indocid allongeait le temps de saignement (celui-ci reste toutefois compris dans les limites de la normale). Compte tenu du fait qu’une anomalie préexistante de l’hémostase risque d’accentuer cet effet de Indocid, ce dernier doit être utilisé avec prudence en cas d’anomalie de la coagulation.

Examens de laboratoire
Des résultats faussement positifs ont été rapportés dans le test de suppression par la dexaméthasone (DST) chez les patients traités à Indocid.

Pédiatrie
La sécurité et l’efficacité chez les enfants et les adolescents n’ont pas été examinées. L’emploi en pédiatrie n’est donc pas recommandé.

Suppositoires
Un ténesme et une irritation de la muqueuse rectale ont été observés occasionnellement lors de l’utilisation de suppositoires Indocid.

Interactions

Indocid peut renforcer ou diminuer l’action de certains médicaments. Il convient, par conséquent, de surveiller attentivement les patients soumis à l’administration concomitante de ces substances.
Les taux sanguins de digoxine peuvent être augmentés lors d’administration concomitante d’Indocid.
Lors d’administration simultanée de pénicilline, l’élimination de pénicilline peut s’en trouver ralentie.
L’administration conjointe d’Indocid et d’acide acétylsalicylique ou d’autres salicylés n’est pas recommandée, en raison du fait que ces derniers peuvent abaisser le taux sanguin d’indométacine.

Autres AINS
En raison de l’éventuelle hausse de la toxicité gastro-intestinale et au vu de l’absence d’augmentation ou de la faible hausse de l’effet, il n’est pas recommandé d’administrer l’indocide en même temps que d’autres AINS.

Anticoagulants
Indocid n’influe pas sur l’hypoprothrombinémie résultant de l’administration d’anticoagulants à des patients et à des volontaires sains. Néanmoins, chez tous les patients recevant un traitement médicamenteux, y compris Indocid, associé à une thérapeutique anticoagulante, il faut surveiller attentivement le temps de prothrombine quant à des changements éventuels. Des rapports reçus après l’introduction sur le marché ont fait état de saignements chez des patients ayant pris des anticoagulants en même temps qu’Indocid. C’est pourquoi la prudence est de mise lorsqu’Indocid est administré en même temps que des anticoagulants.

Probénécide
Lorsqu’on administre Indocid à des patients recevant de la probénécide, les taux plasmatiques de l’indométacine tendent à s’élever.

Méthotrexate
Il convient d’être prudent lors d’administration concomitante d’Indocid et de méthotrexate. On a rapporté qu’Indocid diminuait la sécrétion tubulaire du méthotrexate et en potentialisait, de ce fait, la toxicité.

Cyclosporine
L’administration concomitante d’antirhumatismaux et de cyclosporine peut conduire à une augmentation de la toxicité induite par la cyclosporine, probablement due à une diminution de la synthèse de prostacycline au niveau du rein. Les antirhumatismaux non stéroïdiens doivent être utilisés avec précaution chez les patients sous cyclosporine et leur fonction rénale doit être attentivement surveillée.

Lithium
L’administration d’indométacine produit une élévation significative de la lithémie, ainsi qu’une réduction significative de la clearance rénale au lithium. Cet effet a été attribué à l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. Lorsque l’indométacine et du lithium sont administrés simultanément, il faudrait procéder à un contrôle plus fréquent de la lithémie.

Diurétiques
Chez certains malades, l’Indocid peut réduire l’effet diurétique, natriurétique et antihypertenseur des diurétiques de l’anse, des diurétiques d’épargne potassique et des thiazidiques.
L’Indocid diminue l’activité rénine plasmatique (ARP) basale ainsi que les augmentations de l’ARP induites par le furosémide ou une déplétion sodée ou volumique. Ce fait doit être pris en considération quand on interprète le résultat de la mesure de l’ARP chez les hypertendus.
L’Indocid et les diurétiques d’épargne potassique peuvent, chacun de leur côté, provoquer une élévation de la kaliémie. Quand on associe ces médicaments, on doit donc tenir compte de leurs effets potentiels sur la cinétique du potassium et la fonction rénale.
Il ne faut pas utiliser en même temps l’Indocid et le triamtérène.

Digoxine
Une élévation de la concentration sérique de digoxine, ainsi qu’un allongement de sa demi-vie, ont été rapportés après utilisation simultanée d’Indocid et de digoxine.
En cas d’administration simultanée de ces deux substances, il conviendra donc de surveiller attentivement le taux de digoxine.

Antihypertenseurs
L’administration simultanée d’Indocid et de certains antihypertenseurs a conduit à une chute drastique de l’effet hypotenseur de ces derniers, ce qui est imputable, au moins en partie, à une diminution, induite par l’Indocid, de la synthèse des prostaglandines. Aussi l’Indocid devrait-il être prescrit avec circonspection aux patients traités par les antihypertenseurs suivants: alpha-bloquants, inhibiteurs de l’ECA, bêta-bloquants, diurétiques (voir plus haut), hydralazine ou losartan (un antagoniste de l’angiotensine II). Chez quelques patients souffrant d’insuffisance rénale, l’administration simultanée d’un AINS et d’un inhibiteur de l’ECA ou d’un antagoniste de l’A-II peut aggraver l’insuffisance rénale, et même provoquer une défaillance rénale aiguë. Ces problèmes sont toutefois normalement réversibles.

Phénylpropanolamine (anorexigène)
Des crises d’hypertension ont été rapportées suite à des prises perorales de phénylpropanolamine. On a rarement observé aussi ces effets indésirables lors de prises concomitantes d’Indocid, ce qui est peut-être attribuable à une diminution de la synthèse des prostaglandines. Aussi l’administration simultanée d’Indocid et de phénylpropanolamine ne devrait-elle être envisagée qu’avec prudence.

Grossesse/Allaitement

Il n’y a pas des données suffisantes chez la femme enceinte. Des études d’expérimentation animale ont démontré une toxicité de reproduction (décès foetal ou retard de croissance à des doses toxiques pour la mère). Le risque potentiel d’une inhibition de la synthèse des prostaglandines lors d’une grossesse n’est pas connu.
Le médicament ne doit pas être administré au cours du premier et du deuxième trimestre de la grossesse, à moins que ce ne soit absolument nécessaire.

3e trimestre
Employée au cours du troisième trimestre, l’indométacine exerce, en raison de son mécanisme d’action, des effets pharmacologiques nocifs sur la grossesse et/ou le foetus ou le nouveau-né. Les effets ci-après de cette classe de médicaments sur le foetus ont été identifiés: oblitération du canal artériel de Botal, dysfonction thrombocytaire avec hémorragies, dysfonction ou défaillance rénales avec oligohydramnie, hémorragie ou perforation gastro-intestinales et modifications dégénératives du myocarde.
Le médicament ne doit pas être administré au cours du troisième trimestre de la grossesse, à moins qu’il ne soit pas possible d’employer une alternative sûre et que son administration soit absolument nécessaire.

Période d’allaitement
L’administration d’Indocid à des mères allaitant leur enfant n’est pas recommandée. L’indométacine passe dans le lait maternel.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En raison d’effets secondaires possibles (p.ex. vertiges, somnolence ou d’autres troubles du système nerveux central, tinnitus), les patients traités à Indocid doivent renoncer à conduire des véhicules, à utiliser des machines ou à exercer d’autres activités dangereuses nécessitant une attention particulière.

Effets indésirables

Les effets indésirables énumérés ci-dessous par système organique ont été observés lors des essais cliniques contrôlés ou depuis la commercialisation du médicament:
Les effets indésirables les plus fréquents étaient des céphalées, une obnubilation et des nausées. D’autres effets indésirables peuvent apparaître fréquemment (>1/100, <1/10), occasionnellement (>1/1000, <1/100), rarement (>1/10’000, <1/1’000) ou très rarement (<1/10’000).

Sang
Occasionnels: leucopénie, pétéchies ou ecchymoses, purpura, anémie aplastique et hémolytique ainsi que thrombocytopénie et coagulation intravasculaire disséminée.
Rares: agranulocytose et hypoplasie médullaire, mais il n’a pas été établi un rapport certain de cause à effet avec l’indométacine. Certains patients peuvent accuser une anémie secondaire à des hémorragies gastro-intestinales évidentes ou occultes.
Par conséquent, il est préconisé de procéder à des examens hématologiques.

Système immunitaire
Très rares: réactions d’hypersensibilité telles que prurit, urticaire, angéite, érythème noueux, éruptions cutanées, dermatite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, syndrome de Lyell, alopécie, détresse respiratoire aiguë, diminution brutale de la pression artérielle évoquant un état de choc, anaphylaxie aiguë, oedème de Quincke, dyspnée soudaine, asthme et oedème pulmonaire.

Système nerveux
Très fréquents: céphalées (environ 12%), obnubilation (environ 10%).
Fréquents: vertiges, somnolence, dépression et fatigue (y compris malaise et apathie).
Occasionnels: confusion mentale, agitation, troubles passagers de la conscience, somnolence, convulsions, coma, neuropathie périphérique, faiblesse musculaire, mouvements musculaires involontaires, insomnie, troubles psychiques tels qu’une dépersonnalisation, épisodes psychotiques et, très rarement, paresthésies, dysarthrie, aggravation d’une épilepsie préexistante et syndrome parkinsonnien.

Yeux
Rares: vision floue, diplopie et douleurs orbitaires et péri-orbitaires.
Très rares: dépôts dans la cornée et des troubles rétiniens, y compris maculaires, ont été constatés chez certains patients soumis à une thérapeutique prolongée à l’indométacine pour une polyarthrite chronique. Des altérations oculaires analogues ont cependant été observées chez des patients atteints de cette maladie mais non traités par indométacine.

Oreille
Fréquents: tinnitus.
Occasionnels: troubles auditifs.
Rares: surdité.

Appareil cardiovasculaire
Occasionnels: oedèmes, élévation de la pression artérielle, tachycardie, douleur thoracique, arythmie, palpitations, hypotension, insuffisance cardiaque.

Troubles gastro-intestinaux
Très fréquents: nausées avec ou sans vomissements (environ 10%)
Fréquents: douleurs gastro-intestinales (y compris malaises épigastriques, anorexie), diarrhée, constipation.
Occasionnels: anorexie, flatulence, ballonnements. Ulcères isolés ou multiples de l’oesophage, de l’estomac, du duodénum, de l’intestin grêle ou du gros intestin, y compris des perforations et des hémorragies dont quelques-unes ont eu une issue fatale. Hémorragies gastro-intestinales sans ulcérations décelables, ainsi que aggravation de douleurs abdominales chez les patients atteints de colite ulcéreuse avérée. Ulcération intestinale suivie de sténoses et d’obstructions. Stomatite ulcéreuse, gastrite, hémorragies sigmoïdes, occultes ou provenant d’un diverticule, perforation de lésions sigmoïdes, préexistantes (diverticule, carcinome).
Lien causal incertain: colite ulcéreuse et iléite régionale.

Foie
Occasionnels: ictère et hépatite, dont certains à issue fatale.

Reins et voies rénales
Rares: protéinurie, syndrome néphrotique, néphropathie interstitielle et insuffisance rénale, y compris défaillance rénale, des élévations du taux sérique d’urée, hématurie.

Divers
Rares: hémorragies vaginales, hyperglycémie et glucosurie, hyperkaliémie, flush et sueurs profuses, épistaxis, stomatite ulcéreuse, anomalies mammaires, avec notamment tuméfaction mammaire, tension mammaire ou gynécomastie.

Indocid suppositoires
Occasionnels: ténesme, proctite, hémorragies rectales, sensation de brûlure, douleurs, sensations désagréables, prurit rectal.

Surdosage

Les symptômes suivants peuvent être observés lors d’un surdosage:
nausées, vomissements, céphalées intenses, vertiges, obnubilation, désorientation ou léthargie. Il a également été observé des paresthésies, une sensation d’engourdissement et des convulsions.
Il faut introduire un traitement de soutien symptomatique.
Au cas où l’absorption est récente, il faut immédiatement vider l’estomac. En l’absence d’émèse spontanée, il faut provoquer les vomissements au moyen de sirop d’ipéca. Si le patient n’est pas capable de vomir, il faut alors procéder à un lavage gastrique. Une fois l’estomac vide, administrer 25 ou 50 mg de charbon actif. Selon l’état du patient, une surveillance médicale et des soins intensifs peuvent être nécessaires. Le patient devrait être surveillé pendant plusieurs jours, des effets indésirables de l’indométacine sous forme d’ulcérations et d’hémorragies pouvant survenir. L’administration d’antiacides peut être utile.

Propriétés/Effets

Code ATC: M01AB01
Indocid (indométacine) est un antiphlogistique non stéroïdien très efficace, doué de remarquables propriétés analgésiques et anti-pyrétiques.
L’indométacine est un puissant inhibiteur de la synthèse des prostaglandines in vitro. Il a été démontré que les concentrations obtenues au cours d’un traitement possèdent également un effet in vivo.
Indocid atténue les symptômes; mais il n’influe pas sur la maladie fondamentale.

Pharmacocinétique

L’indométacine est rapidement absorbée après administration par voie orale. Un pic de concentration plasmatique de l’ordre de 1 resp. 2 µg/ml est atteint après la prise d’une dose unique orale de 25, respectivement 50 mg. La biodisponibilité de l’indométacine administrée par voie orale s’élève à 100% environ, avec une absorption de 90% de la dose en 4 heures, administrée par voie rectale (suppositoires) à au moins 80%. La demi-vie plasmatique moyenne est estimée à 4,5 heures environ. Avec une posologie thérapeutique classique de 25 à 50 mg 3×/jour, les concentrations plasmatiques de l’indométacine à l’état stationnaire sont en moyenne de 1,4 fois supérieures à celles obtenues après la première dose.

Distribution
Aux concentrations plasmatiques thérapeutiques, l’indométacine est liée aux protéines plasmatiques à raison de 90% environ.

Métabolisme
L’indométacine est retrouvée dans le plasma sous sa forme inchangée, ainsi que sous la forme de métabolites déméthylés, débenzoylés, ainsi que déméthyl-débenzoylés, tous sous forme non-conjuguée.

Elimination
L’indométacine est éliminée par les reins, en partie métabolisée, et par la vésicule biliaire. L’indométacine subit d’une manière considérable les effets du cycle entéro-hépatique. 60% environ de la dose orale sont retrouvés dans l’urine sous forme de substance inchangée et de ses métabolites (26% sous forme d’indométacine et de ses glucuronides) et 33% sont retrouvés dans les fèces (1,5% sous la forme inchangée de l’indométacine).

Données précliniques

Des études in-vitro et in-vivo sur les propriétés mutagènes n’ont pas fourni d’indice d’un effet mutagène de l’indométacine.

Propriétés cancérigènes
Des études à long terme sur des rats et des souris n’ont pas fourni d’indice d’un potentiel tumorigène de l’indométacine.

Toxicité de reproduction
Le potentiel embryotoxique de l’indométacine a été étudié chez le rat et la souris: des doses situées dans la fourchette des doses toxiques pour la mère ont provoqué des décès du foetus ou des retards de croissance. L’indométacine a prolongé la gestation et la durée de l’accouchement. Aucun effet défavorable sur la fertilité n’a été noté.

Remarques particulières

Chez des patients traités par Indocid, on a pu observer des résultats faux-négatifs lors du test d’inhibition par la déxaméthasone. Par conséquent, chez ces patients, les résultats de ces tests doivent être interprétés avec prudence.

Examens de laboratoire
Dans les essais cliniques contrôlés, on a constaté des élévations significatives (au triple de la limite supérieure de la normale) du taux de SGPT (ALAT) ou de SGOT (ASAT) chez moins de 1% des malades traités par des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Conservation
Conserver à température ambiante (15 à 25 °C).

Numéro d’autorisation

30483, 31748, 40454 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Future Health Pharma GmbH, 8620 Wetzikon ZH.

Mise à jour de l’information

Octobre 2006.