OEMéd
Composition
Principe actif: Betamethasonum (ut Betamethasoni valeras).
Excipients
Crème: Conservans: Chlorocresolum, Excipiens ad unguentum.
Pommade: Excipiens ad unguentum.
Lotion: Conservans: Methylis parahydroxybenzoas (E 218), Excipiens ad emulsionem.
Scalp application: Excipiens ad solutionem.
Betnovate-C crème, pommade
Principes actifs: Betamethasonum (ut Betamethasoni valeras), Clioquinolum.
Excipients
Crème: Conservans: Chlorocresolum, Excipiens ad unguentum.
Pommade: Excipiens ad unguentum.
Betnovate-N crème, pommade
Principes actifs: Betamethasonum (ut Betamethasoni valeras), Neomycinum (ut Neomycini sulfas).
Excipients
Crème: Conservans: Chlorocresolum, Excipiens ad unguentum.
Pommade: Excipiens ad unguentum.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité
Betnovate crème, pommade, lotion: Betamethasonum 1 mg (ut Betamethasoni valeras) pro 1 g.
Betnovate scalp application: Betamethasonum 1 mg (ut Betamethasoni valeras) pro 1 g.
Betnovate-C crème, pommade: Betamethasonum 1 mg (ut Betamethasoni valeras), Clioquinolum 30 mg pro 1 g.
Betnovate-N crème, pommade: Betamethasonum 1 mg (ut Betamethasoni valeras), Neomycinum 3,6 mg (ut Neomycini sulfas) pro 1 g.
Indications/Possibilités d’emploi
Eczémas non infectés (eczémas atopique, infantile et nummulaire inclus), prurigo nodulaire, psoriasis (à l’exception de foyers psoriasiques étendus), lichen simplex, lichen plan, dermatite séborrhéique, allergie de contact et réactions aux piqûres d’insectes. Betnovate est indiqué de surcroît dans le traitement du lupus érythémateux et de l’érythrodermie généralisée; dans ce dernier cas on l’utilisera comme thérapie complémentaire aux corticoïdes administrés par voie systémique.
Betnovate scalp application
Dans les dermatoses du cuir chevelu sensibles aux corticoïdes, telles que psoriasis, alopécie pityriasique, inflammations du cuir chevelu accompagnées d’une forte production pelliculaire.
Betnovate-C
En cas d’infection secondaire (existante ou présumée) bactérienne et/ou mycosique aux germes sensibles au clioquinol, dans les dermatoses suivantes: eczémas (eczémas atopique et nummulaire inclus), prurigo nodulaire, psoriasis (à l’exception de foyers psoriasiques étendus), lichen simplex, lichen plan, dermatite séborrhéique, allergie de contact, réactions aux piqûres d’insectes, intertrigo anal et génital, otite externe.
Betnovate-N
En cas d’infection secondaire (existante ou présumée) bactérienne aux germes sensibles à la néomycine, dans les dermatoses suivantes: eczémas (eczémas atopique et nummulaire inclus), prurigo nodulaire, psoriasis (à l’exception de foyers psoriasiques étendus), lichen simplex, lichen plan, dermatite séborrhéique, allergie de contact, réactions aux piqûres d’insectes, intertrigo anal et génital, otite externe (voir «Mises en garde et précautions», «Contre-indications»).
Posologie/Mode d’emploi
Enduire 1–2 fois par jour les lésions cutanées d’une mince couche du produit jusqu’à amélioration des symptômes. On poursuivra le traitement par une seule application journalière ou même moins selon le cas.
La crème est surtout indiquée pour le traitement des dermatoses humides ou suintantes, la pommade pour les dermatoses sèches, papuleuses ou squameuses, la lotion pour une application simplifiée et économique sur des zones cutanées plus étendues.
Dans les dermatoses plus tenaces, telles que les foyers psoriasiques localisés aux coudes et aux genoux, un pansement occlusif peut, le cas échéant, augmenter l’effet du médicament. L’utilisation d’un tel pansement durant une seule nuit donne un résultat généralement satisfaisant. La guérison peut alors se poursuivre à l’aide de Betnovate sans qu’il soit nécessaire de recourir à un nouveau pansement occlusif.
L’utilisation de pansements occlusifs est déconseillée lors de l’emploi de Betnovate-C et de Betnovate-N!
Betnovate-N
La durée du traitement dépassant 7 jours nécessite une surveillance médicale.
Application chez les personnes âgées
Betnovate-N peut être utilisé chez les patients âgés. La prudence est de rigueur en présence d’une fonction rénale diminuée et/ou lors de l’apparition d’une absorption systémique significative de sulfate de néomycine (voir «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).
Posologie lors d’insuffisance rénale
La posologie sera réduite chez les patients présentant une atteinte de la fonction rénale.
Enfants
L’usage de Betnovate-C et -N est contre-indiqué chez les nourrissons et enfants en bas age de moins de 2 ans et celui de Betnovate chez les enfants de moins d’un an (voir «Contre-indications»).
Chez l’enfant de moins de 12 ans, il faut tout particulièrement veiller à utiliser la quantité minimale de Betnovate-C qui permet d’obtenir une bonne efficacité. Comme les doses excessives de clioquinol peuvent être dangereuses, il faut éviter l’application sur des surfaces étendues, l’utilisation sous pansement occlusif et l’application dans la région inguinale ou en cas d’érythème fessier du nourrisson (voir «Mises en garde et précautions»).
Contre-indications
Rosacée, acné vulgaire, dermatite périorale, ulcères cutanés, infections virales (p.ex. herpès simple, zona, varicelle), lésions primitives de la peau d’origine bactérienne (p.ex. affections cutanées tuberculeuses ou syphilitiques), mycoses cutanées (infections primaire et secondaire dues à des levures), infections secondaires engendrées par les Pseudomonas sp. ou les Proteus sp., hypersensibilité à l’un des constituants du médicament, en particulier allergie à l’iode dans le cas de Betnovate-C ou allergies aux aminosides (sensibilisation croisée) dans le cas de Betnovate-N.
Ne pas utiliser Betnovate chez l’enfant de moins d’un an pour le traitement des dermatoses, les dermatites et l’érythème dû aux langes inclus.
Betnovate-C est contre-indiqué chez l’enfant de moins de deux ans et en cas d’érythème dû aux langes.
Dans des situations susceptibles de favoriser l’apparition d’une absorption systémique significative, une application prolongée de Betnovate-N en quantité importante ou sur de grandes surfaces corporelles n’est pas recommandée, compte tenu du risque de blocages neuromusculaires, de même que du potentiel oto- et néphrotoxique connu du sulfate de néomycine.
Chez l’enfant en très bas âge, il faut s’attendre à une absorption accrue du produit; dans ce groupe d’âge, l’absorption peut se trouver augmentée en raison d’une maturation encore incomplète de la peau, la fonction rénale elle-même ne pouvant encore être entièrement développée. Par conséquent, Betnovate-N ne doit pas être utilisé chez le nourrisson et l’enfant en bas âge (jusqu’à 2 ans) pour le traitement des dermatoses, dont la dermatite et l’érythème fessier.
Etant donné l’effet potentiellement ototoxique de la néomycine, Betnovate-N ne devrait pas être utilisé dans le traitement de l’otite externe lors de perforation de tympan.
Mises en garde et précautions
L’application d’un corticoïde puissant ou très puissant à fortes doses, sur de grandes surfaces ou sous pansement occlusif ne doit se faire que sous contrôle médical régulier, vu le risque d’une suppression de la production endogène de corticoïdes. Chez l’enfant en bas âge et chez l’enfant, on évitera dans la mesure du possible tout traitement continu de longue durée aux corticoïdes topiques susceptibles de provoquer même sans occlusion une inhibition de la fonction surrénalienne.
Il est à noter que les couches ou les culottes imperméables peuvent agir en pansement occlusif.
L’utilisation à long terme de dermocorticoïdes puissants peut entraîner des atrophies de la peau, plus rapidement au niveau du visage qu’à celui d’autres zones cutanées. Il faut en tenir compte lors du traitement du psoriasis, du lupus érythémateux cutané et d’eczémas tenaces.
A proximité des yeux on n’utilisera en principe que des corticoïdes de faible puissance, afin d’éviter toute augmentation de la pression intraoculaire (risque de glaucome).
Les corticoïdes de puissance très forte, forte et moyenne ne s’appliquent au visage et dans la région génitale qu’avec prudence, et ce pendant une semaine au maximum.
Le traitement du psoriasis aux corticoïdes peut présenter certains risques: des rechutes dues à un phénomène de rebond, la survenue d’une tolérance, le déclenchement d’un psoriasis pustuleux généralisé et l’apparition d’une toxicité locale ou systémique consécutive à une fonction réduite de la barrière cutanée. De ce fait, une étroite surveillance du traitement s’impose.
La chaleur et l’humidité entretenues par un pansement occlusif favorisent les infections bactériennes; il est donc important de bien désinfecter la peau à chaque changement de pansement. Lors de lésions cutanées infectées l’utilisation de pansements occlusifs est contre-indiquée.
Les corticoïdes peuvent masquer les symptômes d’une réaction allergique cutanée à l’un des constituants du médicament. Toute réaction d’hypersensibilité nécessite l’arrêt immédiat de cette médication.
Le patient est tenu de n’utiliser ce médicament que pour sa dermatose actuelle et de ne pas le remettre à des tierces personnes.
Betnovate
Si en cours de corticothérapie une lésion cutanée inflammatoire s’infecte, un traitement antimicrobien approprié s’impose. En cas d’extension de l’infection, il faudra arrêter la corticothérapie topique.
Betnovate scalp application ne doit pas être utilisé à proximité d’une flamme.
Betnovate-C
Si au bout d’une semaine de traitement aucune amélioration de la lésion cutanée inflammatoire et/ou de l’infection secondaire n’intervient, une révision du diagnostic s’impose. Une surinfection par des germes résistants ou une hypersensibilité à l’un des constituants du médicament pourrait en être la cause. Cela nécessite l’arrêt immédiat du traitement; on effectuera un diagnostic bactériologique et on fera suivre un traitement approprié par voie systémique (p.ex. aux antibiotiques).
On évitera de prolonger au-delà d’une semaine le traitement de zones cutanées étendues ou érodées pour ne pas augmenter excessivement la fraction d’iode liée aux protéines (PBI), (voir «Surdosage»). Pour la raison précitée et compte tenu du fait qu’il existe un risque théorique de neurotoxicité sous clioquinol, Betnovate-C ne convient pas à l’application sous pansement occlusif. La prudence est de rigueur chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale.
Betnovate-C ne doit pas entrer en contact avec les yeux.
Le clioquinol, un des constituants du Betnovate-C, peut entraîner un changement de couleur de la peau, des cheveux et des tissus; pour éviter de jaunir les vêtements, on couvrira les endroits traités avec un pansement.
Il existe un risque théorique de neurotoxicité lors de l’application topique du clioquinol, notamment lorsque Betnovate-C est utilisé sous occlusion ou en traitement prolongé.
Betnovate-N
Si au bout d’une semaine de traitement aucune amélioration de la lésion cutanée inflammatoire et/ou de l’infection secondaire n’intervient, une révision du diagnostic s’impose. Une surinfection par des germes résistants ou une hypersensibilité à l’un des constituants du médicament pourrait en être la cause. Cela nécessite l’arrêt immédiat du traitement; on effectuera un diagnostic bactériologique et on fera suivre un traitement approprié par voie systémique (p.ex. aux antibiotiques).
Un effet néphro- et/ou ototoxique ne peut être exclu lorsque des patients âgés ou des patients souffrant d’une insuffisance rénale appliquent Betnovate-N sur de vastes zones cutanées.
L’utilisation étendue ou répétée du médicament peut favoriser l’apparition d’une allergie de contact. Le corticoïde peut masquer l’existence d’une hypersensibilité.
Interactions
A la suite d’une absorption systémique significative, le sulfate de néomycine risque de renforcer ou de prolonger la dépression respiratoire, induite par son effet bloquants neuromusculaires. Néanmoins, si Betnovate-N est utilisé conformément aux instructions posologiques, seule une exposition systémique minime au sulfate de néomycine est à déplorer, aucune interaction significative n’étant à craindre.
Grossesse/Allaitement
Il n’existe pas de données suffisantes concernant l’emploi chez la femme enceinte. Les expérimentations animales ont révélé la toxicité de reproduction typique pour les corticostéroïdes topiques. Le risque potentiel pour l’humain n’est pas connu. Les corticoïdes topiques ne doivent pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue. Les corticoïdes topiques ne devraient toutefois pas être appliqués sur de grandes surfaces corporelles, en grande quantité ou pendant de longues périodes.
La néomycine franchit la barrière placentaire et on ne peut pas écarter le risque théorique d’un effet néphro- ou ototoxique sur le foetus. Betnovate-N ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Il n’est pas connu si les principes actifs utilisés en application topique et/ou leurs métabolites diffusent dans le lait maternel. Les corticostéroïdes et les aminosides, administrés par voie systémique, passent dans le lait maternel.
Pour des raisons de sécurité, les mères allaitant leur enfant ne devraient pas recourir au Betnovate-C ni au Betnovate-N et n’utiliser qu’avec prudence les autres préparations Betnovate.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
Lors de l’application des préparations de Betnovate une influence sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines est peu probable.
Effets indésirables
Les effets indésirables sont répertoriés en fonction de la classe organique et de leur fréquence. Les définitions suivantes décrivent leurs fréquences: «très fréquent» (≥1/10), «fréquent» (≥1/100 et <1/10), «occasionnel» (≥1/1000 et <1/100), «rare» (≥1/10000 et <1/1000), «très rare» (<1/10000) (contient aussi les cas isolés). L’incidence des effets indésirables très fréquents, fréquents ou occasionnels, est généralement établie dans les études cliniques. Les incidences des effets indésirables dans les groupes placebo et les groupes traités par un médicament de référence n’ont pas été prises en compte dans la classification par fréquence car elles étaient généralement comparables à celles observées dans le groupe traité par le principe actif étudié. Les effets indésirables rares et très rares ont essentiellement été recensés grâce à des rapports spontanés.
Système immunitaire
Très rare: Réactions d’hypersensibilité.
S’il apparaît des réactions d’hypersensibilité, il faut immédiatement arrêter le traitement avec le médicament.
Troubles endocriniens
Très rare: Signes d’hypercorticisme.
Comme avec les autres corticoïdes locaux, l’application prolongée de quantités importantes, l’utilisation sous pansement occlusif ou le traitement de surfaces cutanées étendues peuvent occasionner une résorption systémique suffisante pour qu’apparaissent les effets secondaires systémiques suivants: inhibition de la synthèse endogène de corticoïdes, hypercorticisme avec oedèmes, vergetures, manifestation d’un diabète jusque là latent, ostéoporose et, chez l’enfant, retards de croissance. Ces effets indésirables surviennent surtout chez les enfants en bas age et enfants et en cas d’utilisation sous pansement occlusif; chez les petits enfants, les couches peuvent jouer le rôle d’un pansement occlusif.
Troubles vasculaires
Très rare: Télangiectasies.
L’utilisation prolongée de quantités importantes d’un corticoïde très puissant peut engendrer des télangiectasies, surtout en cas d’utilisation sous pansement occlusif ou dans les plis cutanés.
Troubles cutanés
Fréquent: Sensation de brûlure, prurit.
Très rare: Atrophie cutanée, vergetures, troubles de la pigmentation, hypertrichose, dermatite de type rosacée ou péri-orale, allergie de contact, exacerbations de la maladie cutanée traitée, psoriasis pustuleux.
L’utilisation prolongée de quantités importantes d’un corticoïde très puissant peut provoquer des modifications atrophiques de la peau telle que amincissement de la peau ou vergetures, surtout en cas d’utilisation sous pansement occlusif ou dans les plis cutanés. Dans de très rares cas, on a estimé que la survenue d’une forme pustuleuse de psoriasis était peut-être liée au traitement du psoriasis par des corticoïdes (ou à l’arrêt de ce traitement).
Les corticoïdes appliqués par voie topique peuvent inhiber les défenses immunitaires locales.
Betnovate-C
Il existe un risque théorique de neurotoxicité (atrophie optique, neuropathie périphérique) lors de l’utilisation topique du clioquinol. Pour réduire ce risque, il faut utiliser Betnovate-C conformément aux mode d’emploi et en respectant les posologies recommandées ainsi toutes les précautions et contre-indications.
Betnovate-N
La néomycine en application topique, en particulier sur des surfaces étendues ou des lésions cutanées graves, peut avoir des effets systémiques indésirables dus à la résorption comme cela a été décrit pour les effets ototoxiques et néphrotoxiques par exemple.
Chez 5 à 15% des patients, la néomycine provoque une allergie de contact.
Surdosage
Un surdosage aigu est très improbable; cependant, les symptômes d’hypercorticisme risquent d’apparaître en cas de surdosage chronique ou d’abus. Dans cette situation, il faut arrêter progressivement l’emploi des corticoïdes topiques, sous surveillance médicale, en raison du risque d’insuffisance surrénalienne.
Betnovate-N
Dans certaines conditions, une absorption systémique significative de sulfate de néomycine risque d’apparaître (voir «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»). Il faut, le cas échéant, immédiatement supprimer le médicament et surveiller l’état général du patient, sa capacité auditive, sa fonction rénale ainsi que ses fonctions neuromusculaires.
Il faut également déterminer le taux sanguin de sulfate de néomycine. Le taux sérique de sulfate de néomycine peut être réduit par hémodialyse.
Betnovate-C
Le traitement au clioquinol de surfaces cutanées étendues et/ou érodées peut déjà en l’espace d’une semaine entraîner une augmentation du PBI (iode lié aux protéines) et aboutir par un ensemble de symptômes rappelant la thyréotoxicose. On observe également des taux de PBI élevés lors du traitement de petites surfaces cutanées sur une durée de plus d’une semaine. Dans de tels cas, on arrêtera immédiatement l’administration du médicament.
Propriétés/Effets
Code ATC: D07AC01, D07BC01, D07CC01
Le valérate de bétaméthasone est un corticostéroïde fluoré puissant (classe III) mis au point spécifiquement à visée dermatologique. Il déploie une forte action anti-inflammatoire et antiallergique au niveau local.
Il atténue et soulage rapidement les dermatoses inflammatoires de toute origine et en fait disparaître les troubles symptomatiques tels que prurit, sensations de brûlures, rougeurs.
Le sulfate de néomycine, l’un des constituants de Betnovate-N, fait partie des antibiotiques du type aminosides. Il a un effet bactéricide sur de nombreux germes Gram-négatifs et sur quelques germes Gram-positifs. La substance n’a aucune activité antimycosique ou antivirale et s’avère inactive envers la plupart des anaérobies.
La néomycine, utilisée in vitro à des concentrations de 1–12,5 µg/ml déploie une action inhibitrice sur les espèces E. coli, Haemophilus influenzae, Moraxella lacunata, Staph. aureus, Staph. epidermidis et Serratia sp.. Les Pseudomonas présentent une résistance totale et les streptocoques presque totale à la néomycine.
L’action bactéricide de la néomycine repose sur une inhibition de la synthèse des protéines bactériennes par le biais d’une fixation irréversible à la sous-unité 30S des ribosomes.
Le clioquinol est le constituant antimicrobien du Betnovate-C. Souvent associée aux corticoïdes, cette hydroxychinoline halogénée, qui est le clioquinol, a des propriétés antibactériennes et antimycosiques et sert à traiter par voie topique la teigne et d’autres lésions cutanées provoquées par des dermatophytes.
Pharmacocinétique
Ni les formes galéniques disponibles, ni les différents principes actifs, n’ont fait l’objet d’études de résorption et de pénétration.
Absorption
Dans les conditions normales d’une peau saine, la résorption percutanée d’un corticoïde n’est que minime. Le taux de pénétration et de perméation dépend de la région cutanée traitée, de l’état de la peau, de la formule galénique, de l’âge du patient et du mode d’application. Les corticoïdes fluorés ne pénètrent la peau pas plus facilement que l’hydrocortisone.
En application topique sur la peau saine, le sulfate de néomycine n’est pas résorbé. En revanche, la substance est rapidement résorbée à la suite d’une application sur des plaies, sur une peau dont la couche cornée est érodée (blessures, brûlures, ulcérations, etc.) sur une peau enflammée ou recouverte d’un pansement occlusif. Dans ces cas-là, l’application de sulfate de néomycine en quantités importantes peut se traduire par une concentration plasmatique considérable.
En application topique, le clioquinol est résorbé et passe dans la circulation générale. Deux études effectuées avec une crème et une pommade contenant le clioquinol associé à un corticoïde ont démontré qu’en moyenne 2 à 3% de la dose de clioquinol appliquée peuvent être décelés dans le sang. Au cours d’une autre étude effectuée avec une crème contenant uniquement du clioquinol (3%), celle-ci fut appliquée en pansement occlusif pendant 12 heures. Dans ce laps de temps-là, le taux de résorption percutanée augmenta à 40% de la dose administrée.
Distribution
La liaison des corticoïdes aux protéines plasmatiques est très forte.
Métabolisme
Les corticoïdes sont métabolisés en majeure partie dans le foie et à un degré moindre dans les reins.
Elimination
L’élimination des corticoïdes se fait par voie rénale. Le sulfate de néomycine quand à lui est rapidement éliminé sous forme active par voie rénale. Sa demi-vie est de 2 à 3 heures. Lors d’une insuffisance rénale, la clairance plasmatique de la néomycine se trouve réduite (voir «Posologie lors d’insuffisance rénale»).
Données précliniques
Après l’administration de fortes doses de clioquinol on a constaté dans les expérimentations animales des neuropathies avec des symptômes rappelant la SMON (neuropathie myélo-optique subaiguë) et, dans quelques cas, des lésions hépatiques.
Mutagénicité
17-valérate de bétaméthasone: Il n’existe pas de données essentielles concernant la mutagénicité du 17-valérate de bétaméthasone.
Clioquinol: Des tests effectués in vitro sur des cellules bactériennes n’ont pas montré de mutagénicité du clioquinol. Il n’existe pas d’informations essentielles concernant la génotoxicité du clioquinol in vivo.
Sulfate de néomycine: La néomycine n’a pas de potentiel génotoxique. Cependant, dans des cultures de lymphocytes humains traitées par la néomycine, la concentration maximale testée (80 µg/ml) a augmenté le nombre d’aberrations chromosomiques. Cette dose avait aussi un effet cytotoxique
Toxicité sur la reproduction
17-valérate de bétaméthasone: Les expérimentations animales concernant la toxicité sur la reproduction indiquent que la prise de corticoïdes peut provoquer des anomalies du développement foetal, notamment fentes labiales et palatines. Après l’injection sous-cutanée de doses de ≥2 mg/kg/jour, ≥0,1 mg/kg/jour et ≥36 µg/kg/jour chez des rats, des souris et des lapins, on a constaté une augmentation dose-dépendante de la proportion de foetus présentant un retard du développement squelettique ou des fentes palatines. Chez le lapin, l’administration intramusculaire de doses de ≥30 µg/kg/jour a provoqué des anomalies foetales et les doses de 100 µg/kg/jour ont induit une diminution du nombre de petits dans la portée.
Clioquinol: Il n’existe pas de données essentielles concernant la toxicité du clioquinol sur la reproduction, après administration topique. Chez le rat, des doses orales de ≥120 mg/kg/jour ont induit une diminution significative du poids des foetus vivants. Les doses de ≥300 mg/kg/jour ont provoqué un ralentissement de l’ossification de la cinquième vertèbre thoracique, des parties proximales des pattes postérieures et antérieures et du rachis dorsal.
Sulfate de néomycine: Il n’existe pas de données essentielles concernant l’effet toxique de la néomycine sur la reproduction.
Cancérogénicité
Il n’existe pas de données essentielles à propos de la cancérogénicité du 17-valérate de bétaméthasone, du clioquinol ou de la néomycine.
Remarques particulières
L’application topique de clioquinol peut augmenter le taux de PBI (d’iode liée aux protéines) chez les patients présentant une fonction thyroïdienne normale (voir «Mises en garde et précautions») et donc interférer avec certains tests de la fonction thyroïdienne (p.ex. PBI, fixation de l’iode radioactif, extraction de l’iode par le butanol). Ces tests-là ne peuvent donc être effectués qu’un mois après la fin du traitement au clioquinol. Le clioquinol n’influence cependant pas les résultats d’autres tests de la fonction thyroïdienne, p.ex. la fixation sérique de la T3 in vitro, le taux de T4. Le test de dépistage de la phénylcétonurie au perchlorure de fer (chlorure ferrique) peut livrer un faux résultat positif dû à la présence de clioquinol dans l’urine.
Remarques concernant le stockage
Toutes les formes de présentation du médicament doivent être conservées à température ambiante (15–25 °C) et ne peuvent pas être utilisées au-delà de la date de péremption («EXP») imprimée sur l’emballage.
Remarques concernant la manipulation
Betnovate-C et Betnovate-N contiennent un principe actif antimicrobien et ne se prêtent donc pas à la dilution.
Numéro d’autorisation
30968, 30970, 30969, 33311, 32026, 32027, 30971, 30973 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisation
GlaxoSmithKline AG, 3053 Münchenbuchsee.
Mise à jour de l’information
Novembre 2007.