Information destinée aux professionnels Novothyral® Merck (Schweiz) AG CompositionPrincipes actifs
Levothyroxinum natricum anhydricum ut Levothyroxinum natricum und Liothyroninum natricum.
Excipients
Lactosum monohydricum 65.8 mg, Maydis amylum, Gelatina, Carmellosum natricum conexum, Magnesii stearas.
Un comprimé contient 309 µg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiAdultes et adolescents à partir de 12 ans:
·Goitre euthyroïdien (simple)
·Prévention des récidives après ablation d'un goitre
·Hypothyroïdie, aussi en cas de thyroïdite chronique
·Comme traitement adjuvant de l'hyperthyroïdie associé à un thyréostatique
Posologie/Mode d’emploiLa dose journalière entière est prise le matin à jeun, au moins ½ heure avant le petit-déjeuner, sans croquer, avec un peu de liquide.
Si nécessaire, les comprimés munis d'une rainure peuvent être divisés.
La dose journalière individuelle est à définir en fonction d'analyses et d'examens cliniques. A cet effet, la dose initiale et les éventuelles augmentations de la dose jusqu'à l'instauration de la dose d'entretien prendront en compte l'âge et l'état général du patient, ainsi que la gravité et la durée de l'hypothyroïdie. La posologie de Novothyral est à contrôler à intervalles réguliers tout au long du traitement en déterminant la fonction thyroïdienne (concentration sérique de TSH), ainsi que lors d'un changement de médicament à base d'hormone thyroïdienne.
Concentrations sériques normales (dépendantes de la méthode employée):
Lévothyroxine totale: 5.0 - 13.0 µg/100 ml (64 – 168 nmol/l).
Liothyronine totale: 0.06 - 0.2 µg/100 ml (0.9 - 3.1 nmol/l).
Posologie usuelle
Goitre euthyroïdien (simple):
Adultes: ½ à 2 comprimés par jour.
Un apport suffisant en iode doit être assuré.
Prévention des récidives après ablation d'un goitre:
Adultes: en général 1 comprimé par jour.
Adolescents à partir de12 ans: ½ - 1 comprimé par jour.
Hypothyroïdie:
Adultes et adolescents à partir de 12 ans: Dose initiale: ½ comprimé par jour durant 8 jours. Augmentation de la dose journalière de ½ comprimé toutes les 2 semaines ou davantage (selon la sensibilité individuelle) jusqu'à obtenir un effet substitutif suffisant.
Dose d'entretien: ½ - 2 comprimés par jour.
Traitement adjuvant de l'hyperthyroïdie, associé à un thyréostatique:
Après normalisation du métabolisme et réduction de la dose de thyréostatique, ½ - 1 comprimé par jour comme traitement adjuvant.
Durée du traitement
En cas d'hypothyroïdie: en général à vie.
En cas de goitre euthyroïdien (simple): 1 – 2 ans.
Prévention des récidives après ablation d'un goitre, selon la fonction de la glande résiduelle: de quelques mois jusqu'à vie.
En traitement adjuvant d'une thérapie thyréostatique d'une hyperthyroïdie: selon la durée de la thérapie thyréostatique.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
La pharmacocinétique de Novothyral n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. C'est la raison pour laquelle aucune recommandation posologique ne peut être faite. En ce qui concerne l'effet d'une modification de la liaison protéique, voir Pharmacocinétique, rubrique Modification de la liaison protéique.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de Novothyral n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale. C'est la raison pour laquelle aucune recommandation posologique ne peut être faite. Il convient de tenir compte d'éventuelles modifications de la liaison protéique.
Patients âgés
Chez les patients âgés, il est recommandé de commencer par une plus faible dose initiale, de l'augmenter prudemment avec des intervalles plus longs et sous contrôle fréquent de la concentration de l'hormone thyroïdienne, et d'utiliser une dose d'entretien plus faible. Il convient de signaler qu'étant donnée la physiologie des patients gériatriques, la TSH est naturellement plus élevée, et qu'une augmentation légère ne représente pas forcément une indication pour un traitement de substitution par des hormones thyroïdiennes.
Patients présentant une hypothyroïdie sévère, des maladies sous-jacentes ou concomitantes
Chez les patients présentant une hypothyroïdie de longue date ou sévère, ainsi qu'en cas d'endocrinopathie ou de maladie cardiovasculaire concomitante (résultat d'ECG anormal), il est également recommandé de commencer par une plus faible dose initiale, de l'augmenter prudemment avec des intervalles plus longs et sous contrôle fréquent de la concentration de l'hormone thyroïdienne, et d'utiliser une dose d'entretien plus faible, comme cela pourrait être nécessaire pour rétablir un taux de TSH parfaitement normal.
Enfants et adolescents
Pour enfants de moins de 12 ans, les dosages disponibles de Novothyral ne sont pas appropriés. En conséquence, Novothyral ne devrait pas être administré chez les enfants de moins de 12 ans. Si nécessaire, il y a des préparations de lévothyroxine pures à disposition.
Contre-indications·insuffisance cardiaque avec accélération du rythme
·pancardite aiguë
·myocardite aiguë
·infarctus aigu du myocarde
·angine de poitrine
·troubles fonctionnels hypophysaires non traités
·troubles fonctionnels surrénaliens non traités
·hyperthyroïdie de toute origine (exception: en traitement adjuvant d'une thérapie thyréostatique d'hyperthyroïdie)
·pendant la grossesse en traitement adjuvant d'une thérapie thyréostatique d'hyperthyroïdie (voir Grossesse, allaitement)
·hypersensibilité à la lévothyroxine, à la liothyronine, au lactose ou à un autre excipient
Mises en garde et précautionsLe traitement d'une affection de la thyroïde est déterminé au cas par cas, en prenant en compte les examens cliniques et les analyses biologiques diagnostiques ainsi que sous surveillance régulière. Un traitement excessif ou insuffisant par des hormones thyroïdiennes, associé à un déséquilibre potentiel de la concentration sérique de TSH, peut entraîner des symptômes cliniques tels que vomissements, menstruations irrégulières, fièvre, malaise, chute de cheveux, intolérance à la chaleur, hypertension intracrânienne bénigne, craniosténose (chez les jeunes enfants), fermeture épiphysaire prématurée (chez les enfants) en cas de traitement excessif, et menstruations irrégulières, chute de cheveux et œdèmes en cas de traitement insuffisant.
Avant tout traitement aux hormones thyroïdiennes, les maladies suivantes sont à exclure ou à traiter: insuffisance cardiaque, angine de poitrine, maladie vasculaire généralisée sévère, hypertension, troubles fonctionnels hypophysaires ou surrénaliens, autonomie fonctionnelle de la thyroïde et hyperthyroïdie subclinique.
La cause d'une hypothyroïdie secondaire doit être investiguée avant un traitement de substitution aux hormones thyroïdiennes.
En cas de suspicion d'une autonomie de la thyroïde, un test TRH ou un scintigramme de suppression est à effectuer avant un traitement par Novothyral.
En présence d'un trouble compensé de la fonction surrénalienne, il convient d'instituer d'abord un traitement de substitution aux glucocorticoïdes.
Chez les patients présentant un risque accru de troubles psychotiques, il est recommandé de commencer le traitement par une dose de Novothyral faible et de n'augmenter la dose que lentement. Il convient de surveiller le patient. En cas de signes de trouble psychotique, une diminution de la dose de Novothyral doit être envisagée.
Chez les patients atteints d'insuffisance coronaire, d'insuffisance cardiaque ou de tachyarythmies, les paramètres des hormones thyroïdiennes doivent être contrôlés fréquemment.
Toute insuffisance cardiaque congestive survenant sous Novothyral doit être traitée selon les directives de cardiologie en vigueur. Les inhibiteurs de l'ECA, associés le cas échéant à un diurétique, figurent ici au premier plan. Dans de tels cas, et dans la mesure du possible, un cardiologue doit être consulté.
Chez les patients diabétiques, la glycémie doit être contrôlée plus fréquemment au début du traitement par Novothyral et les besoins en médicaments hypoglycémiants doivent être vérifiés.
Les hormones thyroïdiennes ne doivent pas être utilisées dans un objectif de réduction pondérale. Novothyral ne montre aucun effet de réduction pondérale chez les patients euthyroïdiens. Des doses élevées peuvent, en particulier lorsqu'elles sont associées à des substances visant une réduction pondérale ou des médicaments aux propriétés sympathomimétiques, provoquer des effets indésirables graves (et le cas échéant engageant le pronostic vital) pouvant aller jusqu'à la crise thyréotoxique (voir également Interactions et Surdosage). L'utilisation abusive peut également entraîner une réduction de la densité osseuse, en particulier chez les femmes postménopausées. Le patient doit être informé de ces risques et du fait qu'il ne doit pas augmenter la dose de Novothyral sans l'accord du médecin.
Une administration concomitante d'orlistat et de Novothyral peut entraîner une hypothyroïdie et/ou une baisse du contrôle de l'hypothyroïdie (voir Interactions). Les patients qui prennent Novothyral doivent consulter leur médecin avant de commencer un traitement par orlistat, car la prise doit éventuellement être décalée dans le temps et, le cas échéant, la dose de Novothyral ajustée. De plus, il est recommandé de surveiller le taux des hormones thyroïdiennes.
Chez les patientes postménopausées hypothyroïdiennes, il est recommandé, en raison du risque accru d'ostéoporose, de surveiller étroitement la fonction thyroïdienne.
Des symptômes, tels que ceux survenant lors d'une hyperthyroïdie, peuvent apparaître lors d'une augmentation trop rapide de la dose au début du traitement ou d'une posologie trop élevée. Dans ce cas, il convient de diminuer la dose journalière ou d'interrompre la prise de Novothyral pendant plusieurs jours. Dès que les effets indésirables ont disparu, le traitement peut être repris en le dosant avec prudence.
Les prématurés immatures de très faible poids à la naissance présentent souvent une immaturité de l'axe hypothalamo-hypophysaire. Outre l'hypothyroïdie, il n'est donc pas rare d'observer également un trouble de la fonction corticosurrénalienne chez ces enfants. Dans un tel contexte, la littérature rapporte des cas de collapsus cardiovasculaire sous traitement par lévothyroxine. Par conséquent, il convient de surveiller les fonctions circulatoires lorsqu'un traitement par lévothyroxine est instauré chez des prématurés immatures.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Interférences avec les analyses de laboratoire:
La biotine peut avoir une influence sur les immunodosages d'évaluation de la fonction thyroïdienne qui se basent sur une interaction entre la biotine et la streptavidine et peut donc mener à des résultats faussement faibles ou faussement élevés.
Le risque d'interférence augmente plus les doses de biotine sont élevées. Lors de l'évaluation des résultats d'analyses de laboratoire, il faut tenir compte d'une interférence possible avec la biotine, notamment lorsqu'une incohérence est constatée par rapport au tableau clinique. Pour les patients qui prennent des médicaments ou des produits contenant de la biotine, il faut informer le personnel de laboratoire en conséquence lorsqu'un test de la fonction thyroïdienne est demandé. S'ils sont disponibles, il est recommandé d'utiliser des tests qui ne sont pas sujets à une interférence avec la biotine (voir Interactions).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsInteractions pharmacocinétiques
Influence d'autres médicaments sur la pharmacocinétique de lévothyroxine/liothyronine
Influence sur la résorption: la résorption des hormones thyroïdiennes peut être diminuée en cas d'administration concomitante des médicaments suivants:
·résines échangeuses d'ions (p.ex. colestyramine, colestipol): la prise de Novothyral doit avoir lieu 4 à 5 heures avant ces médicaments;
·sels d'aluminium, de fer et de calcium: la prise de Novothyral doit avoir lieu au moins 2 heures avant ces médicaments;
·sévélamer: au début ou à la fin d'un traitement concomitant, les taux d'hormones thyroïdiennes devraient être étroitement surveillés et, le cas échéant, la dose d'hormones thyroïdiennes ajustée.
·inhibiteurs de la pompe à protons (IPP): L'absorption des hormones thyroïdiennes peut être diminuée par le pH gastrique, augmenté à cause de la prise d'IPP. C'est pourquoi il convient de mener régulièrement des examens cliniques et de diagnostic de laboratoire et, le cas échéant, d'augmenter la dose d'hormone thyroïdienne. Il faut aussi être prudent lorsque le traitement par des IPP est arrêté.
De même, la prise concomitante d'orlistat peut diminuer l'absorption de sels iodés et/ou de Novothyral, ce qui peut entraîner un renforcement de l'état métabolique hypothyroïdien (voir Mises en garde et précautions).
Les produits à base de soja peuvent aussi réduire la résorption des hormones thyroïdiennes. Un ajustement posologique des hormones thyroïdiennes peut de ce fait être nécessaire au début ou à la fin d'une alimentation supplémentée en produits à base de soja.
Influence sur le métabolisme hépatique: les inducteurs d'enzymes microsomales hépatiques (p.ex. barbituriques, carbamazépine, éfavirenz, rifampicine, millepertuis) peuvent augmenter la clairance hépatique des hormones thyroïdiennes et ainsi en diminuer leur effet.
Influence sur la liaison protéique: les médicaments suivants peuvent déplacer les hormones thyroïdiennes de la liaison aux protéines plasmatiques, ce qui peut entraîner une augmentation de la fraction libre de T4 et ainsi un renforcement de l'effet des hormones thyroïdiennes: anticoagulants oraux, furosémide, salicylates.
En cas de traitement concomitant par phénytoïne ou inhibiteurs de protéases (p.ex. ritonavir, indinavir, lopinavir), il peut se produire, par déplacement de la liaison protéique, un renforcement de l'effet des hormones thyroïdiennes d'une part, et, par augmentation de la clairance hépatique des hormones thyroïdiennes, une diminution de l'effet des hormones thyroïdiennes, d'autre part. En cas d'administration concomitante, les taux d'hormones thyroïdiennes doivent par conséquent être étroitement surveillés et, le cas échéant, la dose des hormones thyroïdiennes ajustée.
Influence de lévothyroxine/liothyronine sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
Antagonistes de la vitamine K: Les hormones thyroïdiennes peuvent supplanter les dérivés de la coumarine dans la liaison aux protéines plasmatiques. Ainsi, leur effet peut être renforcé, ce qui peut accroître le risque d'hémorragie. Il est donc nécessaire de mener des contrôles réguliers des paramètres de coagulation au début du traitement et pendant un traitement concomitant. Le cas échéant, il faut adapter la dose d'anticoagulant.
Interactions pharmacodynamiques
Effet d'autres médicaments sur l'efficacité et la sécurité de la lévothyroxine/liothyronine
L'amiodarone inhibe la transformation périphérique de T4 en T3. En raison de sa teneur élevée en iode, l'amiodarone peut déclencher aussi bien une hyperthyroïdie qu'une hypothyroïdie. Une prudence particulière est de rigueur en cas de goitre nodulaire pouvant éventuellement présenter une autonomie non détectée.
En cas d'administration concomitante des médicaments mentionnés ci-dessous, le besoin en hormones thyroïdiennes peut être accru (le cas échéant, accompagné d'une augmentation correspondante de la concentration sérique de TSH). Les taux d'hormones thyroïdiennes doivent par conséquent être étroitement surveillés au début et à la fin d'un traitement concomitant et, le cas échéant, la dose des hormones thyroïdiennes ajustée.
·Bêtabloquants, glucocorticoïdes, agents de contraste iodés, propylthiouracile: par inhibition de la transformation périphérique de T4 en T3
·Chloroquine / proguanil
·Œstrogènes (contraceptifs hormonaux ou traitement postménopausique de substitution hormonale)
·Sertraline
·Inhibiteurs de la tyrosine kinase (p.ex. imatinib, sunitinib)
Les sels de lithium inhibent la libération des hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde et peuvent ainsi simuler un besoin accru en hormones thyroïdiennes en cas d'hypothyroïdie.
Effet de la lévothyroxine/liothyronine sur la sécurité et/ou l'efficacité d'autres médicaments
L'administration concomitante de Novothyral et des médicaments mentionnés ci-dessous peut renforcer leurs effets et effets indésirables. Le cas échéant, un ajustement posologique de ces médicaments est nécessaire.
·Antidépresseurs tricycliques (délai d'action plus rapide)
·Catécholamines (sensibilité accrue des récepteurs adrénergiques aux catécholamines)
·Sympathomimétiques
L'efficacité des glycosides cardiaques peut être influencée par un changement des paramètres thyroïdiens. Il est nécessaire, le cas échéant, d'adapter la dose de glycosides cardiaques.
Les hormones thyroïdiennes peuvent diminuer l'effet hypoglycémiant des antidiabétiques. Chez les patients diabétiques, la glycémie doit par conséquent être contrôlée régulièrement, surtout au début d'un traitement par des hormones thyroïdiennes et, le cas échéant, la posologie des antidiabétiques doit être ajustée.
Interférences avec les analyses de laboratoire:
La biotine peut avoir une influence sur les immunodosages d'évaluation de la fonction thyroïdienne qui se basent sur une interaction entre la biotine et la streptavidine et peut donc mener à des résultats faussement faibles ou faussement élevés (voir Mises en garde et précautions).
Grossesse, allaitementGrossesse
Le traitement de maladies thyroïdiennes pendant la grossesse nécessite une surveillance étroite des valeurs des hormones thyroïdiennes et ne doit être effectué que par des spécialistes. Dans la mesure du possible, il est préférable que ce spécialiste suit déjà la patiente avant même la survenue de la grossesse.
Pendant la grossesse et l'allaitement, il convient de continuer la prise d'hormones thyroïdiennes sans aucune interruption. Une dose plus élevée peut même s'avérer nécessaire en raison d'une augmentation de la concentration en globuline TBG fixant la thyroxine.
Après l'accouchement, la TSH baisse rapidement pour retrouver un taux correspondant à celui d'avant la grossesse. Par conséquent, la dose d'hormones thyroïdiennes devrait être réduite immédiatement après l'accouchement à la dose prise avant la grossesse. La TSH devrait être contrôlée 6 – 8 semaines après l'accouchement.
Les informations disponibles laissent supposer qu'une exposition in utero à la liothyronine s'accompagne d'un risque de troubles cognitifs du développement chez l'enfant. Les données disponibles concernant l'utilisation de la liothyronine pendant la grossesse n'étant que limitées chez l'être humain, la liothyronine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse. Si une patiente souhaite débuter une grossesse ou est enceinte, le traitement doit, dans la mesure du possible, avoir lieu par lévothyroxine en monothérapie.
De très hautes doses d'hormones thyroïdiennes en cours de grossesse peuvent avoir une influence négative sur le développement fœtal et postnatal. L'expérience clinique avec les doses thérapeutiques recommandées de lévothyroxine durant la grossesse ne fournit pas d'indices d'anomalies congénitales ou d'autres effets indésirables sur le fœtus.
Pendant la grossesse, l'utilisation des hormones thyroïdiennes est contre-indiquée en traitement adjuvant d'une thérapie thyréostatique d'une hyperthyroïdie, car une dose thyréostatique plus élevée serait alors nécessaire. Les thyréostatiques peuvent passer la barrière placentaire et provoquer une hypothyroïdie chez le nouveau-né.
Allaitement
Les hormones thyroïdiennes passent dans le lait maternel. Même en cas de forte posologie de Novothyral, les hormones thyroïdiennes ne passent cependant qu'en très faibles quantités dans le lait maternel, si bien qu'aucune hyperthyroïdie ou inhibition de la sécrétion de TSH n'est escomptée chez le nourrisson. Novothyral peut donc être utilisé pendant l'allaitement.
Le passage dans le lait maternel doit cependant être pris en compte lors de l'examen de la fonction thyroïdienne du nourrisson.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée. On ne s'attend toutefois pas à ce que Novothyral, utilisé de façon conforme aux indications, ait une influence sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines.
Effets indésirablesCi-dessous figurent, par système d'organe (MEDDRA), les effets indésirables qui ont été observés lors de l'utilisation de lévothyroxine et/ou de liothyronine. En raison de la nature des données sous-jacentes, il n'est pas possible de déterminer les fréquences.
Affections du système immunitaire
Réactions d'hypersensibilité (en particulier réactions allergiques de la peau et des voies respiratoires), angiœdème.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Perte de poids.
Affections psychiatriques
Symptômes psychotiques.
Affections du système nerveux
Tremblements, insomnie, agitation intérieure, céphalée, convulsions.
Affections cardiaques, affections vasculaires
Tachycardie, arythmies (p.ex. fibrillation auriculaire, extrasystoles), états pectangineux, manifestation d'une insuffisance cardiaque préexistante de manière latente.
Affections gastro-intestinales
Diarrhée.
Troubles généraux
Hyperhidrose.
Des symptômes, tels que ceux survenant lors d'une hyperthyroïdie, peuvent apparaître en particulier lors d'une augmentation trop rapide de la dose au début du traitement (voir Mises en garde et précautions).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLa toxicité aiguë de la lévothyroxine est très faible. Hormis en cas de maladie coronaire, des complications sérieuses ne sont pas à craindre.
Signes et symptômes
En cas de surdosage, mais aussi lorsque la dose augmente trop rapidement en début de traitement, des symptômes marqués d'élévation du métabolisme ainsi que d'une hyperthyroïdie peuvent survenir (voir Effets indésirables). Un surdosage (abusif) volontaire (dans le but de perte du poids) peut en particulier entraîner des effets indésirables menaçant le pronostic vital. Un surdosage peut aussi déclencher des symptômes d'une psychose aiguë (par ex., agitation, confusion mentale, hallucinations), notamment chez les patients présentant un risque accru de troubles psychotiques. Un taux plasmatique élevé de T3 indique notamment un surdosage.
Traitement
En cas de surdosage, il est recommandé d'interrompre la prise de comprimés pendant quelques jours et de procéder à des examens de contrôle adaptés. En cas de doses massives (tentamen), un traitement symptomatique s'impose. Le lavage gastrique et les vomissements provoqués ne sont indiqués que dans les heures qui suivent le surdosage. Un bêtabloquant peut soulager les symptômes d'une forte activation du système nerveux sympathique, tels que tachycardie, états anxieux, excitation ou hyperkinésie. Les thyréostatiques ne sont pas indiqués, car la thyroïde est déjà totalement au repos. Une plasmaphérèse peut s'avérer utile après des doses massives.
Propriétés/EffetsCode ATC
H03AA03
Mécanisme d'action
Les hormones thyroïdiennes synthétiques contenues dans Novothyral, la lévothyroxine et la liothyronine, sont identiques aux hormones endogènes. La lévothyroxine est convertie par désiodation partielle en liothyronine métaboliquement active.
Les hormones thyroïdiennes agissent par des interactions ligand-récepteur spécifiques sur les noyaux cellulaires, les mitochondries et les microsomes. Les hormones thyroïdiennes exercent un effet sur le métabolisme énergétique et la régulation thermique, le métabolisme basal, le métabolisme des protéines, des glucides, des lipides, des acides nucléiques et des vitamines, ainsi que sur d'autres hormones.
La sécrétion hypophysaire de TSH est modulée par la concentration sanguine en hormones thyroïdiennes grâce à un mécanisme de rétrocontrôle négatif. L'élévation de la concentration des hormones thyroïdiennes sous l'effet du traitement par Novothyral entraîne une diminution ou une suppression de la sécrétion de TSH. Cet effet est utilisé dans le traitement du goitre euthyroïdien pour inhiber la stimulation de la TSH, due à la carence en hormones thyroïdiennes, et la croissance de la glande thyroïde qui en résulte, ou obtenir une régression du goitre.
Pharmacodynamique
Après administration orale, la liothyronine (T3) et la lévothyroxine (T4) se distinguent l'une de l'autre aussi bien dans leur délai d'action que dans la durée de leur effet après arrêt du traitement. Le plein effet de la liothyronine est atteint 24 – 72 heures après le début du traitement oral et persiste jusqu'à 72 heures après l'administration de la dernière dose, tandis que le plein effet de la lévothyroxine n'est atteint que 1 – 3 semaines après le début du traitement oral et persiste environ pendant 1 – 3 semaines après l'administration de la dernière dose.
Efficacité clinique
Pas de données disponibles.
PharmacocinétiqueAbsorption
La lévothyroxine et la liothyronine sont bien absorbées dans le tractus gastro-intestinal sous forme de sels de sodium. Après une prise à jeun, environ 80% de la lévothyroxine sodique et 78 - 95% de la liothyronine sodique sont absorbées.
En cas de prise alimentaire simultanée, l'absorption est diminuée de jusqu'à 20%.
Distribution
La lévothyroxine est liée à raison de 99.95% aux protéines plasmatiques, pour environ deux tiers à la globuline fixant la thyroxine (TBG) et pour près d'un tiers à la préalbumine fixant la thyroxine (TBPA) et en faible proportion à l'albumine (TBA).
La liothyronine est liée à raison de 99.7% aux protéines plasmatiques, principalement à la TBG et en faible proportion à la TBPA et à la TBA.
Le volume de distribution de la lévothyroxine est d'env. 12 l, celui de la liothyronine est d'env. 46 l.
Métabolisme
La biotransformation des hormones thyroïdiennes est essentiellement une désiodation. Dans le foie, elles se conjuguent à l'acide glucuronique et au sulfate. Les processus de désamination et de décarboxylation ne revêtent qu'une importance quantitative mineure.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique de la lévothyroxine varie entre 6 et 8 jours, celle de la liothyronine entre 1 et 1.5 jour. La clairance métabolique de la lévothyroxine est d'environ 0.05 l/h, celle de la liothyronine d'environ 1 l/h. L'élimination sous forme inchangée dans les selles ne revêt qu'une importance mineure. Les conjugués subissent un passage entérohépatique.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction thyroïdienne
La demi-vie plasmatique de la lévothyroxine et de la liothyronine est prolongée en cas d'hypothyroïdie, raccourcie en cas d'hyperthyroïdie.
Grossesse / œstrogénothérapie
On a observé une augmentation de la capacité de liaison des protéines plasmatiques aux hormones thyroïdiennes pendant la grossesse et sous œstrogénothérapie.
Maladies sous-jacentes et concomitantes graves
En cas de maladie grave, il peut y avoir une diminution de la capacité de liaison des protéines plasmatiques (voir Interactions).
Troubles de la fonction hépatique
Pour ce qui est de la pharmacocinétique chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il n'existe aucune étude spécifique. Il faut toutefois signaler qu'en cas d'hypoprotéinémie marquée consécutive à une cirrhose hépatique, il peut y avoir une diminution de la capacité de liaison.
Trouble de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la lévothyroxine et de la liothyronine n'a pas été étudiée chez les patients insuffisants rénaux.
Du fait de sa liaison élevée aux protéines plasmatiques, la lévothyroxine et la liothyronine ne se retrouvent qu'en faible quantité dans le dialysat.
Patients âgés
Il n'existe aucune étude spécifique concernant la pharmacocinétique chez les patients gériatriques.
Enfants et adolescents
Il n'existe aucune étude spécifique concernant la pharmacocinétique chez les patients pédiatriques.
Données précliniquesAucun effet toxicologique n'est à craindre en cas d'utilisation appropriée.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Tenir dans l'emballage original pour le protéger de l'humidité et des rayons directs du soleil.
Conserver hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation37716 (Swissmedic)
PrésentationBoîtes de 100 comprimés sécables. [B]
Titulaire de l’autorisationMerck (Suisse) SA, Zoug
Mise à jour de l’informationFévrier 2023
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