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Ben-u-ron® Sirop/Suppositoires
Medius AG

Composition

Principe actif: Paracetamolum
Excipients:
Sirop: Saccharosum 2,5 g (hydrates de carbone assimilables), Conserv.: E 216, E 218, Color: E 110, Aromatica, Vanillinum, Excip. ad solut. pro 5 ml
Suppositoires: Excip. pro supp.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

5 ml de sirop contiennent 200 mg de paracétamol.
1 suppositoire à 75 mg pour nourrissons (3 – 7 kg) contient 75 mg de paracétamol.
1 suppositoire à 125 mg pour nourrissons (7 – 10 kg) contient 125 mg de paracétamol.
1 suppositoire à 250 mg pour enfants en bas âge contient 250 mg de paracétamol.
1 suppositoire à 500 mg pour écoliers contient 500 mg de paracétamol.
1 suppositoire à 1000 mg pour adolescents dès 40 kg et adultes contient 1000 mg de paracétamol.

Indications/Possibilités d’emploi

Sirop (indications reconnues):
Traitement des douleurs d'intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs pendant la menstruation, douleurs après blessures, douleurs lors de refroidissements). Traitement symptomatique de la fièvre.
Suppositoires (possibilités d'emploi):
Traitement des douleurs d'intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs pendant la menstruation, douleurs après blessures, douleurs lors de refroidissements).
Traitement symptomatique de la fièvre.

Posologie/Mode d’emploi

La dose quotidienne maximale de 4000 mg de paracétamol ne doit pas être dépassée. La dose quotidienne maximale pour les enfants âgés de 9 à 12 ans est de 2000 mg. Les enfants âgés de moins de 9 ans reçoivent des doses plus faibles (voir tableau), qui doivent être respectées scrupuleusement. Afin d'éviter tout risque de surdosage, il faut s'assurer que les médicaments pris simultanément ne contiennent pas de paracétamol. La durée maximale d'utilisation continue pour les enfants jusqu'à 12 ans sans consultation médicale est de 3 jours.
Intervalle usuel entre deux administrations: 4 – 8 heures.
Le poids minimum des patients >12 ans doit être respecté.
Enfants et adolescents
Chez les enfants (<12 ans), la posologie doit être déterminée en fonction du poids corporel.
Sirop: 1 seringue doseuse = 200 mg de paracétamol = 5 ml de sirop

Poids corporel (âge)

Dose journalière max.

Dose recommandée par jour

jusqu'à 7 kg (6 mois)

350 mg

jusqu'à 3 x 2,5 ml

7 – 10 kg (6 – 12 mois)

500 mg

jusqu'à 4 x 2,5 ml

10 – 15 kg (1 – 3 ans)

750 mg

jusqu'à 3 x 5 ml

15 – 22 kg (3 – 6 ans)

1 g

jusqu'à 3 x 5-7,5 ml

22 – 30 kg (6 – 9 ans)

1,5 g

jusqu'à 3 x 7,5-12,5 ml

30 – 40 kg (9 – 12 ans)

2 g

jusqu'à 3 x 10-15 ml

>40 kg (>12 ans et adultes)

4 g

jusqu'à 4 x 12,5-25 ml

Secouez énergiquement le flacon avant l'utilisation. Pour le dosage, une seringue est comprise dans la boîte. Sa graduation en ml permet d'adapter la dose individuellement en fonction du poids de l'enfant.
Veuillez utiliser la seringue doseuse comme indiqué ci-après:
1.Ouvrez le flacon doté d'un bouchon de sécurité enfant. Pour cela, vous devez pousser le bouchon vers le bas et, tout en le maintenant enfoncé, le tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme indiqué par la flèche.

2.Introduisez la seringue propre et sèche jusqu'à la butée dans le goulot du flacon de telle sorte qu'elle soit fermement positionnée dans l'adaptateur.

3.Pour ne pas avoir de bulles d'air dans le seringue, renversez avec précaution le flacon, goulot vers le bas. Tenez bien la seringue et tirez doucement le piston vers le bas jusqu'à la dose souhaitée en millilitres (ml). Le trait bleu de graduation doit se trouver juste au-dessous de l'extrémité du cylindre. S'il y a des bulles dans le seringue ou si vous êtes allé au-delà de la dose souhaitée, vous pouvez réinjecter tout le sirop ou une partie de celui-ci dans le flacon en appuyant sur le piston, puis procéder de nouveau au dosage. Si la dose prescrite dépasse 5 ml par prise, la seringue doit être remplie autant de fois que nécessaire pour atteindre la dose totale.

4.Remettez le flacon à l'endroit sans enlever la seringue, puis tournez la seringue tout en la tirant avec précaution pour l'extraire du flacon.

Le contenu de la seringue doit être versé dans une cuillère pour le donner à l'enfant.
Après la prise, nettoyez la seringue à l'eau chaude en la remplissant et vidant plusieurs fois.
La seringue ne doit être utilisée que pour le dosage du sirop ben-u-ron.
Suppositoires: 75 mg, 125 mg, 250 mg, 500 mg, 1 g de paracétamol

Poids corporel (âge)

Dose journalière max.

Dose recommandée par jour

3 – 5 kg (0 – 3 mois)

225 mg

jusqu'à 3 x 1 suppo. à 75 mg

5 – 7 kg (3 – 6 mois)

350 mg

jusqu'à 4 x 1 suppo. à 75 mg

7 – 10 kg (6 – 12 mois)

500 mg

jusqu'à 4 x 1 suppo. à 125 mg

10 – 15 kg (1 – 3 ans)

750 mg

jusqu'à 3 x 1 suppo. à 250 mg

15 – 22 kg (3 – 6 ans)

1 g

jusqu'à 4 x1 suppo. à 250 mg

Instructions spéciales de dosage
Troubles hépatiques:
Chez les patients ayant une maladie hépatique chronique ou compensée active, en particulier une insuffisance hépatocellulaire, alcoolisme chronique, déficit d'alimentation chronique (faibles réserves de glutathion hépatique) ou déshydratation, la dose quotidienne pour les adultes ne doit pas dépasser 3 g (cf. aussi «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).
Troubles de la fonction rénale:
Chez les patients atteints de troubles graves de la fonction rénale, l'intervalle minimal entre les prises doit être adapté conformément au tableau suivant.

Clairance de la créatinine

Intervalle posologique

cl ≥50 ml/min

4 heures

cl 10 – 50 ml/min

6 heures

cl <10 ml/min

8 heures

Contre-indications

Hypersensibilité au paracétamol et aux substances apparentées (p.ex. propacétamol) ou à l'un des excipients selon la composition.
Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose hépatique et ascite) / hépatite aiguë ou maladie hépatique décompensée active.
Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Gilbert).

Mises en garde et précautions

Dans les cas suivants, il est recommandé de consulter un médecin avant de commencer le traitement:
-insuffisance rénale (clairance de la créatinine <50 ml/min)
-insuffisance hépatique
-déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase (peut entraîner une anémie hémolytique)
-prise concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d'inducteurs d'enzymes hépatiques
Les dosages dépassant la posologie recommandée présentent le risque d'endommager très gravement le foie.
Les symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement 1 à 2 jours après le surdosage de paracétamol. Une lésion hépatique maximale s'observe généralement après 3 à 4 jours. Le traitement avec un antidote doit débuter dès que possible (cf. «Surdosage»).
Le paracétamol peut entraîner des réactions cutanées graves comme une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), un syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et une nécrolyse épidermique toxique (NET), qui peuvent entraîner le décès. Les patients doivent être informés des symptômes des réactions cutanées graves, et l'utilisation du médicament doit être interrompue dès la première apparition de réactions cutanées ou d'autres signes d'hypersensibilité.
La prudence est de rigueur en cas de consommation excessive d'alcool. Celui-ci peut potentialiser l'hépatotoxicité du paracétamol, en particulier en cas de carence alimentaire concomitante. Dans ces cas, une dose thérapeutique de paracétamol peut déjà provoquer une lésion hépatique.
Il faut attirer l'attention du patient ou des parents d'enfants sur le fait que l'on ne doit pas prendre régulièrement des analgésiques de manière prolongée sans prescription médicale et que si l'enfant présente une forte fièvre ou une détérioration de son état de santé, il est nécessaire de consulter rapidement son médecin traitant. Des douleurs persistantes nécessitent une mise au point médicale.
Il faut également signaler au patient que la prise chronique d'analgésiques peut induire l'apparition de maux de tête, qui peuvent entraîner à leur tour une nouvelle prise et contribuer ainsi à l'entretien des maux de tête (céphalées dues aux analgésiques).
La prise prolongée d'analgésiques, en particulier en cas d'association de plusieurs principes actifs analgésiques, peut provoquer des lésions rénales durables impliquant un risque de défaillance rénale (néphropathie due aux analgésiques).
Chez les patients présentant un statut de déplétion en glutathion, p.ex. en cas de septicémie, l'administration du paracétamol peut renforcer le risque d'une acidose métabolique.

Interactions

-Les médicaments inducteurs d'enzymes comme le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine, l'hydrazide de l'acide isonicotinique (isoniazide, INH) et la rifampicine aggravent l'hépatotoxicité du paracétamol.
-Alcool (voir sous «Mises en garde et précautions»)
-Les préparations qui ralentissent la vidange gastrique (p.ex. propanthéline) diminuent la vitesse de résorption.
-Les préparations qui accélèrent la vidange (p.ex. métoclopramide) augmentent la vitesse de résorption.
-Chloramphénicol: la demi-vie d'élimination du chloramphénicol est allongée de 5 fois par le paracétamol.
-Salicylamide: le salicylamide allonge la demi-vie d'élimination du paracétamol et accroît la formation de métabolites hépatotoxiques.
-Chlorzoxazone: l'administration concomitante de paracétamol et de chlorzoxazone majore l'hépatotoxicité des deux substances.
-Zidovudine: le risque d'une neutropénie se trouve renforcé par l'administration simultanée de la zidovudine et du paracétamol.
-Le probénécide inhibe la conjugaison du paracétamol à l'acide glucuronique, d'où une clairance réduite du paracétamol. En cas d'administration concomitante de ces deux produits, la dose de paracétamol doit être diminuée.
-La cholestyramine réduit l'absorption du paracétamol.
-L'effet anticoagulant de la warfarine et des autres coumarines peut être renforcé en cas d'utilisation quotidienne prolongée de paracétamol et ainsi augmenter le risque de saignements. Des prises occasionnelles n'ont pas d'effet significatif. Il n'existe pas de données concernant l'interaction entre le paracétamol et les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran, rivaroxaban, apixaban).

Grossesse, allaitement

La prudence est de mise en cas d'utilisation de ben-u-ron durant la grossesse et l'allaitement.
Grossesse
Sur la base des expériences épidémiologiques dont on dispose à ce jour, on peut considérer que la prise de paracétamol correctement dosé pendant la grossesse est relativement peu nocive par rapport aux risques de lésions fonctionnelles et organiques, de malformations et de troubles de l'adaptation.
Allaitement
Le paracétamol passe dans le lait maternel. La concentration dans le lait maternel est à peu près équivalente à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Des cas de rashs cutanés chez les nourrissons allaités ont été rapportés. Cependant, il n'y a pas d'indices suggérant des effets négatifs durables pour le nourrisson.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En usage depuis de longues années, le principe actif n'a encore jamais donné lieu à des effets négatifs sur la capacité de réaction s'il est pris à la dose recommandée.

Effets indésirables

Très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), occasionnel (≥1/1000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1000), très rare (<1/10 000).
Affections hématologiques et du système lymphatique:
Rare: thrombopénie de nature allergique (parfois avec formation d'épanchements sanguins et d'hémorragies), leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie, anémie hémolytique.
Affections du système immunitaire:
Rare: anaphylaxie, réactions allergiques comme œdème de Quincke (angioedème), détresse respiratoire, bronchospasme, transpiration soudaine, nausées, chute de tension jusqu'au choc.
Quelques patients (5% à 10%) sujets à l'asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou à d'autres manifestations dites d'intolérance à l'acide acétylsalicylique peuvent faire une réaction analogue au paracétamol (asthme dû aux analgésiques).
En raison de sa teneur en colorant azoïque (E 110) et en parahydroxybenzoates (E 216, E 218) le sirop peut provoquer des réactions d'hypersensibilité au niveau de la peau et des organes respiratoires, notamment chez les patients atteints d'asthme, d'urticaire ou présentant une hypersensibilité à l'acide acétylsalicylique et aux inhibiteurs des prostaglandines.
Affections hépatobiliaires:
Voir sous «Mises en garde et précautions» et «Surdosage».
Rare: augmentation des transaminases hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Occasionnel: réactions cutanées érythémateuses et urticariennes et rougeurs cutanées.
Très rare: pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), nécrolyse épidermique toxique (NET, syndrome de Lyell), syndrome de Stevens Johnson (SJS).

Surdosage

En cas de surdosage, une prise en charge médicale immédiate est nécessaire, même en l'absence de symptômes. Après la prise orale de 7,5 g à 10 g de paracétamol chez l'adulte et de 140 mg à 200 mg/kg de poids coporel chez l'enfant (et déjà à des doses plus faibles chez les patients prédisposés comme ceux avec une consommation excessive d'alcool ou une réserve de glutathion déficitaire en cas de carence alimentaire), apparaissent des signes d'intoxication aiguë au niveau des cellules hépatiques et du tubule rénal sous forme de nécroses cellulaires menançant le pronostic vital.
Des concentrations plasmatiques >200 µg/ml après 4 h, >100 µg/ml après 8 h, >50 µg/ml après 12 h et >30 µg/ml après 15 h provoquent des lésions hépatiques à issue fatale par coma hépatique. L'hépatotoxicité est directement dépendante de la concentration plasmatique. Les premiers signes de symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement après 1 à 2 jours, atteignant leur maximum en 3 à 4 jours.
Symptômes
1re phase (= 1er jour): nausées, vomissements, douleurs abdominales, manque d'appétit, sentiment général de malaise, pâleur, transpiration.
2e phase (= 2e jour): amélioration subjective, hypertrophie du foie, transaminases (AST, ALAT) élevées, augmentation du taux de bilirubine, temps de thromboplastine prolongé, augmentation de la lactate déshydrogénase.
3e phase (= 3e jour): transaminases (AST, ALAT) fortement élevées, ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Traitement
La simple suspicion d'intoxication au paracétamol justifie un traitement efficace qui englobera les mesures suivantes:
-lavage gastrique (utile seulement dans les 1 à 2 heures suivant l'intoxication), puis administration de charbon actif.
-administration orale de N-acétylcystéine ou de méthionine. Lorsque l'administration orale de l'antidote s'avère difficile ou impossible (p.ex. en cas de vomissements violents, troubles de la conscience), celui-ci peut être administré par voie intraveineuse, si possible en l'espace de 8 heures. La N-acétylcystéine peut encore apporter une certaine protection après 16 heures.
-Mesurer la concentration plasmatique du paracétamol (au plus tôt 4 h après la prise).
Les tests hépatiques doivent être réalisés au début du traitement et répétés toutes les 24 h.
Pour de plus amples informations sur le traitement, vous pouvez contacter Tox Info Suisse.

Propriétés/Effets

Code ATC: N02BE01
Mécanisme d'action
Le paracétamol est un analgésique et un antipyrétique agissant aux niveaux central et périphérique. Le mécanisme d'action n'est pas entièrement élucidé.
Le mécanisme d'action analgésique repose sur l'inhibition de la synthèse des prostaglandines qui se déroule essentiellement au niveau central et, dans une moindre mesure, au niveau périphérique.
L'effet antipyrétique repose sur une inhibition de l'effet de pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur dans l'hypothalamus.
Le paracétamol n'a pas d'effet antiphlogistique marqué et n'a d'influence ni sur l'hémostase, ni sur la muqueuse gastrique.

Pharmacocinétique

Absorption:
L'absorption du paracétamol par voie orale est rapide et presque totale. L'absorption est retardée après administration par voie rectale.
Pour ben-u-ron suppositoires, une concentration plasmatique maximale de 2 µg/ml (Cmax) est atteinte en 1,8 h (tmax) après l'administration par voie rectale d'une dose unitaire de 250 mg, et une Cmax de 6 µg/ml est atteinte en 2,7 h (tmax) après l'administration rectale d'une dose unitaire de 1 g.
Distribution:
Le paracétamol est distribué de façon pratiquement uniforme dans la majorité des fluides corporels. Le volume de distribution est d'environ 1,3 l/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est faible aux dosages thérapeutiques (<20%) et s'élève à 50% lors d'un surdosage.
Métabolisme:
Le paracétamol est métabolisé par le foie et est principalement soumis à deux voies de biotransformation: il est excrété sous forme glucuronidée (60% – 80%) ou sulfatée (20% – 40%) dans l'urine. Une faible quantité (<4%) est oxydée par le cytochrome P450 et est probablement transformée en un métabolite hépatotoxique. Normalement, ce dernier est détoxiqué par conjugaison avec le glutathion. Cette capacité de conjugaison n'est pas diminuée chez les personnes âgées.
Élimination:
La demi-vie d'élimination du paracétamol après administration orale varie entre 2 et 2½ h. En l'espace de 24 h, 85% – 100% sont éliminés.
Le paracétamol est excrété par voie rénale. Il ne passe pas dans la bile et seulement dans une faible mesure dans le lait maternel.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance hépatique:
La demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique légère. Elle est toutefois nettement prolongée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave.
Des études cliniques avec le paracétamol oral, en raison de concentrations plasmatiques accrues de paracétamol et d'une demi-vie d'élimination prolongée chez les patients atteints de maladies hépatiques chroniques, notamment cirrhoses hépatiques d'origine alcoolique, ont mis en évidence un métabolisme modérément altéré du paracétamol. Toutefois, aucune accumulation significative de paracétamol n'a été observée. La demi-vie plasmatique accrue du paracétamol a été liée à une réduction de la capacité métabolique hépatique. Pour cette raison, le paracétamol doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladie hépatique, la dose quotidienne maximale étant limitée à 3 g. Le paracétamol est contre-indiqué en cas de maladie hépatique active décompensée, notamment d'hépatite due à l'abus d'alcool (à cause de l'induction de CYP2E1, qui augmente la formation des métabolites hépatotoxiques du paracétamol).
Insuffisance rénale:
En cas d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine de 10 à 30 ml/min), l'élimination du paracétamol est peu ralentie, la demi-vie d'élimination se situant entre 2 et 5,3 heures. La vitesse d'élimination des glucuronides et des conjugués sulfates est 3 fois plus faible chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave que chez les sujets sains. Cependant, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie dans cette population, les glucuronides et conjugués sulfates n'étant pas toxiques. Il est toutefois recommandé de prolonger l'intervalle minimal entre les administrations conformément aux recommandations de dosage si le paracétamol est utilisé chez des patients atteints d'insuffisance rénale modérée à grave (clairance de la créatinine ≤50 ml/min) (cf. «Posologie/Mode d'emploi»).
Pour les patients sous hémodialyse, la demi-vie peut diminuer de 40% – 50% après la prise de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées:
La durée de demi-vie peut être prolongée chez les personnes âgées et s'accompagner d'une diminution de la clairance du médicament. Normalement aucune adaptation de posologie n'est nécessaire pour ce groupe.
Nouveau-nés, nourrissons et enfants:
Les paramètres pharmacocinétiques observés chez les nourrissons et les enfants sont très similaires à ceux des adultes, hormis la demi-vie plasmatique qui est légèrement raccourcie (env. 2 heures) par rapport à celle des adultes. La demi-vie plasmatique du médicament chez les nouveau-nés est plus longue que celle chez les nourrissons (env. 3,5 heures). Les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants jusqu'à 10 ans éliminent significativement moins de glucuronides et plus de conjugués sulfates que les adultes. La sécrétion totale de paracétamol et de ses métabolites reste inchangée à tout âge.

Données précliniques

Les doses aiguës très élevées de paracétamol sont hépatotoxiques.
Au cours des différentes études sur la génotoxicité, un potentiel mutagène a été constaté. Ce potentiel doit toutefois être relativisé car il est dose-dépendant. En raison des mécanismes qui sont supposés provoquer ces effets, il n'y a cependant pas lieu de craindre l'apparition d'effets génotoxiques à des doses inférieures à certaines valeurs limites, mais les valeurs seuil peuvent être plus basses en cas de réserve de glutathion réduite.
Les valeurs seuil à partir desquelles un effet génotoxique a été démontré en expérimentation animale se situent toutefois clairement dans la zone posologique toxique qui provoque des lésions au niveau du foie et de la moelle osseuse. De plus, les doses non hépatotoxiques (jusqu'à 300 mg/kg chez le rat et 1000 mg/kg chez la souris) ne sont pas carcinogènes. En conséquence, un effet génotoxique ou carcinogène est pratiquement exclu aux doses thérapeutiques.
Les études toxicologiques n'ont montré aucun effet sur la reproduction ni aucun effet tératogène sur les animaux traités par le paracétamol.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Le paracétamol peut induire des perturbations dans la mesure de la glycémie par la méthode dite à la glucose-oxydase. Il peut également être responsable d'une élévation apparente de l'uricémie lorsqu'elle est dosée par la méthode de réduction du phosphotungstate.
Remarques concernant le stockage
Conserver le sirop et les suppositoires à température ambiante (15 °C – 25 °C) et hors de la portée des enfants. Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Sirop: Stabilité après l'ouverture du flacon: comme pour toutes les formes pharmaceutiques liquides, la stabilité de ben-u-ron sirop est limitée après l'ouverture du flacon. C'est pourquoi le flacon doit être refermé immédiatement après une prise faite dans de bonnes conditions d'hygiène et doit être conservé au réfrigérateur. Une fois entamé, le sirop reste stable pendant 6 mois (à condition que la date de péremption ne soit pas dépassée).

Numéro d’autorisation

Sirop: 41717 (Swissmedic)
Suppositoires: 29152 (Swissmedic)

Présentation

En pharmacie et en droguerie, sans ordonnance médicale
Sirop à 200 mg/5 ml: 100 ml*, D
Suppositoires à 75 mg: 10, D
Suppositoires à 125 mg: 10*, D
Suppositoires à 250 mg: 10*, D
Suppositoires à 500 mg: 10*, D
En pharmacie, sur ordonnance médicale
Suppositoires à 1 g: 10*, B

Titulaire de l’autorisation

Medius AG, 4132 Muttenz

Mise à jour de l’information

Février 2019