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Corotrend® 20 Retard
Teva Pharma AG

OEMéd

Composition

Principe actif: Nifédipine.
Excipients: Color. E 110, excipiens pro capsula.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

1 capsule de Corotrend 20 Retard contient 20 mg de nifédipine.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement des troubles de l’irrigation sanguine myocardique (maladies coronariennes, en particulier insuffisance coronarienne, angor stable).
Hypertension de tout degré de sévérité.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie usuelle
Il faut ajuster le traitement cas par cas, en fonction du degré de sévérité de la maladie et de la réaction du patient. Sauf prescription médicale contraire, les posologies recommandées chez l’adulte et l’adolescent de plus de 14 ans sont les suivantes:
Corotrend 20 Retard convient pour le traitement au long cours de la maladie coronarienne et de l’hypertension artérielle. Dans cette situation, il faut toujours ajuster la posologie cas par cas, la posologie usuelle étant de 1 capsule de 20 mg deux fois par jour. On peut utiliser une dose supérieure ou inférieure, selon le degré de sévérité de la maladie et selon les données pharmacocinétiques individuelles du patient, si possible sous contrôle ergométrique. Les doses plus fortes doivent être administrées progressivement.
En général on prend les capsules aux repas ou en dehors des repas, sans les croquer, avec un peu de liquide. Quand la posologie journalière est de 1 à 2 capsules deux fois par jour, il faut prendre le médicament matin et soir; les doses journalières plus élevées doivent être fractionnées en trois prises.
Pour les capsules retard, l’intervalle recommandé entre les prises est d’environ 12 heures et ne doit pas être inférieur à 4 heures.
Posologies particulières
Posologie en cas d’insuffisance rénale ou hépatique: Utiliser le médicament prudemment, comme en l’absence d’anomalies de la fonction rénale ou hépatique (surveiller la tolérance !). Une réduction de la dose peut être nécessaire en cas de perturbation sévère de la fonction hépatique.

Contre-indications

Hypersensibilité à la nifédipine ou aux excipients (voir «Composition»).
Corotrend est contre-indiqué durant les 20 premières semaines de la grossesse ainsi que pendant toute la période d’allaitement (voir «Grossesse/Allaitement»).
Hypotension sévère avec risque de collapsus ou choc cardio-vasculaire manifeste, angor instable, infarctus du myocarde à la phase aiguë (au cours des 4 premières semaines).
Il ne faut jamais associer la nifédipine à la rifampicine étant donné que du fait de l’induction enzymatique les taux de nifédipine atteints ne sont pas suffisants.

Mises en garde et précautions

La prudence est de rigueur en cas de tension artérielle très basse (hypotension grave: pression systolique inférieure à 90 mmHg), en cas d’insuffisance cardiaque manifeste et de sténose aortique sévère.
Des cas d’angine de poitrine et une augmentation de la fréquence, de la durée et de la sévérité de crises chez les patients ayant déjà une angine de poitrine (particulièrement au début du traitement) ont été observés occasionellement.
De très rares cas d’infarctus du myocarde sous nifédipine ont été décrits. Toutefois ces cas peuvent être attribués à la maladie cardiovasculaire préexistante.
Une surveillance étroite et éventuellement une réduction de la dose sont nécessaires chez les patients avec une limitation de la fonction hépatique.
La nifédipine est métabolisée par le système du cytochrome P4503A4. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc inhiber l’absorption ou l’élimination de la nifédipine.
Lors de l’administration simultanée de nifédipine et d’inhibiteurs du système du cytochrome P4503A4, une élévation des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une accentuation de son effet ne peuvent pas être exclues. Sont concernés entre autres:
érythromycine,
inhibiteurs de la protéase comme par ex. amprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir ou saquinavir,
antifongiques du type azolé comme par ex. kétoconazole, itraconazole ou fluconazole,
les antidépresseurs fluoxétine et néfazodone,
quinupristine/dalopristine,
acide valproïque,
cimétidine,
cisapride.
Lors de l’administration simultanée de ces principes actifs et de nifédipine, la pression artérielle doit être surveillée. Une réduction de la dose de nifédipine doit être envisagée.
La prudence est recommandée chez les patients dialysés souffrant d’hypertension maligne et d’hypovolémie, car la vasodilatation peut provoquer une chute tensionnelle marquée.
Prendre en considération lors du traitement de patients diabétiques, que des cas rares d’hyperglycémie ont été observés sous traitement par nifédipine.
Dans des cas isolés de fécondation in vitro , les inhibiteurs calciques tels que la nifédipine ont été mis en relation avec des modifications biochimiques réversibles du segment céphalique des spermatozoïdes, pouvant éventuellement être à l’origine d’une insuffisance fonctionnelle des spermatozoïdes. Lorsque des tentatives répétées de fécondation in vitro sont restées à plusieurs reprises sans succès chez les hommes, et qu’aucune autre explication ne puisse être trouvée, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine peuvent être considérés comme une cause possible de l’échec.
Enfants et adolescents
L’emploi et la sécurité des comprimés retard de nifédipine chez l’enfant et l’adolescent n’ont fait l’objet d’aucune étude à ce jour.

Interactions

Substances pouvant influencer la nifédipine
La nifédipine est métabolisée par l’iso-enzyme 3A4 du système du cytochrome P450, qui est localisée dans la muqueuse de l’intestin grêle et dans le foie.
C’est pourquoi les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent (après administration orale) inhiber l’absorption ou l’élimination de la nifédipine (voir «Mises en garde et précautions»).
La rifampicine a un puissant effet inducteur du système du cytochrome P4503A4. Lors de la prise simultanée de rifampicine, la résorption de la nifédipine est nettement réduite, et son effet est ainsi atténué. En conséquence, l’administration de nifédipine en association à la rifampicine est contre-indiquée (voir «Contre-indications»).
Lors de l’administration simultanée de nifédipine et des principes actifs suivants, connus pour être des inhibiteurs du système du cytochrome P4503A4, une élévation des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une accentuation de son effet ne peuvent pas être exclues. Lors de l’administration simultanée de l’une de ces préparations et de nifédipine, il faut surveiller la pression artérielle et, le cas échéant, envisager une réduction de la dose de nifédipine (voir «Mises en garde et précautions»):
Erythromycine,
inhibiteurs de la protéase comme par ex. amprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir ou saquinavir,
antifongiques du type azolé comme par ex. kétoconazole, itraconazole ou fluconazole,
fluoxétine,
néfazodon,
quinupristine/dalfopristine,
acide valproïque,
cimétidine,
cisapride.
L’administration simultanée de phénytoïne et de nifédipine diminue la biodisponibilité de la nifédipine, et donc son efficacité. Lorsque les deux médicaments sont utilisés conjointement, surveiller la réaction clinique à la nifédipine et augmenter la dose de nifédipine le cas échéant. De même, une adaptation de la dose de nifédipine au terme d’un traitement par phénytoïne peut s’avérer nécessaire.
L’expérience acquise avec l’inhibiteur calcique nimodipine ne permet pas d’exclure une baisse des concentrations plasmatiques de la nifédipine et ainsi une diminution de son effet lors de son association à la carbamazépine ou au phénobarbital, suite à l’effet inducteur enzymatique de ces deux substances.
Le diltiazem diminue la clairance de la nifédipine. L’association de ces deux substances doit donc être administrée avec prudence et une diminution de la dose de nifédipine peut être prise en considération.
Substances que la nifédipine peut influencer
L’effet hypotenseur de la nifédipine peut être potentialisé par l’administration simultanée d’autres antihypertenseurs ainsi que d’antidépresseurs tricycliques.
Surveiller de près un patient traité par nifédipine et bêtabloquants, car une hypotension très marquée peut se produire. Occasionnellement, l’apparition ou l’aggravation d’une insuffisance cardiaque ont été signalées. Après interruption des bêtabloquants, la nifédipine a occasionnellement provoqué une aggravation de la symptomatologie d’angor due à l’interruption brusque du bêtabloquant. Il est donc déconseillé de passer trop rapidement des bêtabloquants à la nifédipine.
La nifédipine peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques de la digoxine et de la théophylline, de sorte qu’une surveillance de ces derniers est recommandée.
Lors de l’association avec la quinidine, une baisse des taux plasmatiques de quinidine a été observée de même qu’une augmentation marquée des taux de quinidine à l’arrêt de la nifédipine. En conséquence, s’il est prévu d’administrer de la nifédipine à titre complémentaire, ou d’interrompre un tel traitement, il est recommandé de contrôler le taux de quinidine et d’adapter la dose de quinidine le cas échéant.
L’administration simultanée de tacrolimus et de nifédipine peut conduire à une élévation des taux plasmatiques de tacrolimus, exigeant la réduction des doses de tacrolimus dans des cas isolés. Des dosages plasmatiques réguliers de tacrolimus sont recommandés.
La nifédipine diminue l’excrétion de la vincristine, impliquant une accentuation éventuelle des effets indésirables de la vincristine. En conséquence, une diminution posologique de la vincristine sera prise en considération.
Une élévation des taux de céphalosporines a été observée lors de l’administration simultanée de céphalosporines et de nifédipine.
Interactions avec des aliments
Le jus de pamplemousse inhibe la dégradation oxydative de la nifédipine, de sorte que des taux élevés de nifédipine peuvent apparaître après l’ingestion de jus de pamplemousse. Une accentuation de l’effet hypotenseur peut en être la conséquence. En cas de consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut perdurer jusqu’à 3 jours après la dernière prise. En conséquence, Corotrend ne doit pas être pris en même temps que du jus de pamplemousse.
Autres interactions
Les effets sur la pression sanguine et sur la fréquence cardiaque s’accentuent lors d’une association aux dérivés nitrés.
La nifédipine ne doit pas être administrée en même temps que du sulfate de magnésium par voie intraveineuse, car un blocage neuromusculaire peut survenir (v. également «Grossesse/Allaitement»).
Parce que la nifédipine peut induire une hyperplasie gingivale, l’administration de nifédipine est déconseillée chez les patients qui développent une hyperplasie gingivale sous traitement par ciclosporine.
Substances n’ayant montré aucune influence sur la nifédipine
L’association de la nifédipine aux principes actifs suivants ne modifie pas les propriétés pharmacocinétiques de la nifédipine:
bénazépril, candésartan cilexetil, débrisoquine, doxazosine, irbésartan, triamtérène/hydrochlorothiazide, talinolol;
ajmaline;
aspirine;
oméprazole, pantoprazole, ranitidine;
orlistat;
rosiglitazone.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Aucune étude contrôlée n’existe chez l’être humain pendant la grossesse. Des études chez l’animal ont montré des malformations chez le foetus. Les données cliniques disponibles ne permettent pas de déduire un risque prénatal spécifique. Une augmentation des cas d’asphyxie périnatale, d’accouchements par césarienne, de naissances prématurées ou de ralentissement de la croissance du foetus en rapport avec la nifédipine, a certes été rapportée, mais il n’est pas établi clairement si ces effets sont imputables à la maladie de base préexistante ou au traitement de celle-ci ou s’ils sont associés à la nifédipine.
Les données disponibles sont insuffisantes pour exclure un effet indésirable sur l’enfant à naître ou le nouveau-né.
Par conséquent, Corotrend Retard
– ne doit pas être utilisé pendant les 20 premières semaines de grossesse,
– peut être utilisé à partir de la 20 e semaine de grossesse en cas d’indication absolue, c’est-à-dire après évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque individuel, lorsque d’autres options thérapeutiques ne sont pas indiquées ou se sont avérées inefficaces (voir «Contre-indications»).
En cas d’administration de nifédipine pendant la grossesse, une surveillance de la pression artérielle est indispensable, car une baisse excessive de la pression artérielle pourrait avoir des conséquences indésirables sur la mère et le foetus. Ce risque est encore majoré lors de l’administration intraveineuse simultanée de sulfate de magnésium (v. également «Interactions»).
Allaitement
La nifédipine passe dans le lait maternel. On ignore jusqu’ici si un effet médicamenteux (pharmacologique) peut apparaître chez le nourrisson. C’est pourquoi Corotrend Retard ne doit pas être utilisé chez les femmes qui allaitent (voir «Contre-indications»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Des réactions individuelles variant d’une personne à l’autre peuvent diminuer les facultés de participer activement à la circulation routière ou de manoeuvrer des machines. Ceci est particulièrement valable au début du traitement, lors d’une augmentation de la posologie ou d’un changement de médicament, ainsi qu’en association avec l’alcool.

Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés après l’administration de préparations contenant de la nifédipine chez des patients inclus dans des études en double aveugle, contrôlées contre placebo (mise à jour le 22 février 2006: 2661 patients sous nifédipine et 1486 sous placebo ainsi que les patients de l’étude ACTION: 3825 sous nifédipine et 3840 sous placebo). Pour les effets indésirables «fréquents», la fréquence était toujours inférieure à 3%, à l’exception des oedèmes (9,9%) et des céphalées (3,9%).
Troubles sanguins et lymphatiques
Rare (0,01–0,1%): anémie.
Troubles du système immunitaire
Occasionnel (0,1–1%): réactions allergiques, oedèmes allergiques/oedème de Quincke (y compris oedèmes de Quincke potentiellement mortels dans la région du larynx).
Rare (0,01–0,1%): prurit, urticaire, rash.
Surveillance post-commercialisation: réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.
Troubles psychiatriques
Occasionnel (0,1–1%): états d’anxiété, troubles du sommeil.
Troubles du système nerveux
Fréquent (1–10%): céphalée.
Occasionnel (0,1–1%): nervosité, vertiges, migraine, obnubilation, tremblements.
Rare (0,01–0,1%): paresthésie, dysesthésie.
Troubles oculaires
Occasionnel (0,1–1%): troubles oculaires.
Troubles cardiaques
Occasionnel (0,1–1%): tachycardie, palpitations, crises d’angine de poitrine (augmentation de la fréquence, de la durée et de la sévérité des crises chez les patients avec une angine de poitrine préexistante spécialement au début du traitement).
Troubles vasculaires
Fréquent (1–10%): oedèmes, vasodilatation.
Occasionnel (0,1–1%): hypotension, syncope.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Occasionnel (0,1–1%): douleurs thoraciques, épistaxis, congestion nasale.
Rare (0,01–0,1%): douleurs rétrosternales.
Surveillance post-commercialisation: dyspnée.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquent (1–10%): constipation.
Occasionnel (0,1–1%): douleurs pelviennes, nausées, dyspepsie, flatulences, sécheresse buccale.
Rare (0,01–0,1%): hyperplasie gingivale.
Surveillance post-commercialisation: Nifedipine CR comprimés retard: bézoard, dysphagie, obstruction intestinale, tumeurs intestinales, vomissements.
Troubles hépato-biliaires
Occasionnel (0,1–1%): augmentation transitoire des enzymes hépatiques.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Occasionnel (0,1–1%): érythème.
Troubles musculo-squelettiques, du tissu conjonctif et des os
Occasionnel: crampes musculaires, arthralgies.
Troubles rénaux et urinaires
Occasionnel (0,1–1%): nycturie, polyurie, dysurie, aggravation temporaire de la fonction rénale.
Troubles des organes de reproduction et des seins
Occasionnel (0,1–1%): dysfonction érectile.
Troubles généraux
Fréquent (1–10%): asthénie, sensation de malaise.
Occasionnel (0,1–1%): douleurs non spécifiques, fièvre.

Surdosage

Symptômes
Le surdosage aigu peut être caractérisé par des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma, une chute de la pression artérielle, l’absence de pouls en périphérie, des troubles du rythme cardiaque de type tachycarde/bradycarde, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire.
Mesures thérapeutiques
Si ces symptômes sont reconnus à temps, la première mesure thérapeutique à envisager est un lavage gastrique au charbon, si nécessaire associé à un lavage du grêle, important surtout pour les formes à libération retardée.
Une hémodialyse n’est pas indiquée, car la nifédipine n’est pas dialysable, mais il est possible d’envisager une plasmaphérèse (forte liaison aux protéines, volume de distribution relativement faible).
Les troubles du rythme de type bradycarde peuvent être traités symptomatiquement par des sympathomimétiques bêta, ou par la mise en place transitoire d’un stimulateur cardiaque en cas de bradycardie mettant en jeu le pronostic vital.
L’hypotension résultant du choc cardiogénique et de la vasodilatation artérielle sera traitée par l’administration de calcium (1–2 g de gluconate de calcium en intraveineuse), de dopamine (jusqu’à 25 µg par kg de poids corporel et par minute), de dobutamine (jusqu’à 15 µg par kg de poids corporel et par minute), d’adrénaline ou de noradrénaline. La posologie de ces médicaments sera ajustée uniquement en fonction de l’effet obtenu. La calcémie sera maintenue à la limite supérieure de la norme ou légèrement au-dessus. L’apport additionnel de liquide ou d’un supplément volémique aura lieu avec retenue et sous contrôle des paramètres hémodynamiques en raison de la surcharge cardiaque imminente.

Propriétés/Effets

Code ATC: C08CA05
Mécanisme d’action
La nifédipine, le principe actif de Corotrend Retard, est un inhibiteur calcique de la classe des 1,4-dihydropyridines.
Les inhibiteurs calciques bloquent l’influx des ions de calcium dans la cellule par les canaux calciques lents. La nifédipine agit principalement au niveau des cellules de la musculature lisse des artères coronaires et au niveau des vaisseaux résistifs périphériques. Cet effet induit une vasodilatation. A des doses thérapeutiques, la nifédipine n’a pratiquement aucun effet direct sur le myocarde. L’effet de la nifédipine sur le coeur se résume à une dilatation des grosses artères coronaires par l’abaissement du tonus musculaire, ce qui permet une amélioration de l’irrigation sanguine.
La résistance périphérique diminue. Au début d’un traitement par un inhibiteur calcique, une augmentation réflexe de la fréquence cardiaque et du débit cardiaque est possible. Toutefois, cette élévation n’est pas suffisamment marquée pour compenser la vasodilatation. L’augmentation initiale du débit cardiaque retourne à ses valeurs premières lors d’un traitement par nifédipine au long cours. Chez l’hypertendu, une baisse particulièrement nette de la pression sanguine peut s’observer après l’administration de nifédipine.
La nifédipine a les propriétés suivantes:
– amélioration de l’apport d’oxygène au myocarde tout en diminuant ses besoins en oxygène,
– effet antiangineux après administration par voie orale,
– abaissement de la résistance périphérique par le biais d’une dilatation des vaisseaux sanguins,
– effet antihypertenseur après l’administration par voie orale.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, la nifédipine est rapidement et presque totalement absorbée. Avec Corotrend 20 Retard, la concentration plasmatique maximale est atteinte au bout de 1 à 2 heures.
Le jus de pamplemousse augmente la biodisponibilité de la nifédipine en inhibant le métabolisme de premier passage. La signification clinique de ce phénomène n’est pas bien élucidée.
Distribution
Le taux de liaison de la nifédipine aux protéines sériques dépasse 90%. Des études animales menées avec le principe actif marqué montrent que les fractions non liées aux protéines sériques diffusent rapidement dans tous les organes et tissus et que les concentrations de principe actif sont plus élevées dans le myocarde que dans les muscles squelettiques. Cependant, ni la nifédipine ni ses métabolites ne sont stockés sélectivement dans un tissu.
Métabolisme
La nifédipine est presque totalement transformée en métabolites inactifs. Elle est métabolisée par l’iso-enzyme 3A4 du système du cytochrome P450, qui se trouve dans la muqueuse de l’intestin grêle et dans le foie.
Elimination
La nifédipine et ses métabolites sont excrétés à hauteur de 70–80% par voie rénale. La demi-vie d’élimination de la nifédipine à partir du plasma sanguin est d’environ 2 heures.
Cinétique dans des populations particulières de patients
Etant donné que la nifédipine est essentiellement excrétée par voie rénale, son élimination peut être retardée en cas d’insuffisance rénale. On n’a pas observé d’effet néfaste sur la fonction hépatique ou rénale, l’hématopoïèse et la tolérance au glucose.

Données précliniques

Toxicité aiguë
La toxicité aiguë a été étudiée dans diverses espèces animales. Aucune sensibilité particulière n’a été constatée.
Toxicité chronique
Les expériences menées chez le rat et le chien n’ont pas montré d’effet toxique particulier de la nifédipine.
Mutagénicité et oncogénicité
Toutes les expériences menées in vivo et in vitro à propos de la mutagénicité ont donné des résultats négatifs, de sorte qu’un effet mutagène chez l’Homme peut être exclu.
Une étude menée chez le rat pendant une longue durée (2 ans) n’a montré aucun signe d’effets oncogènes de la nifédipine.
Toxicité sur la reproduction
Les études expérimentales portant sur trois espèces animales ont montré des signes d’effets tératogènes (fentes palatines, anomalies cardiovasculaires) dans deux des espèces étudiées.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes diagnostiques
La nifédipine peut provoquer une fausse augmentation du taux urinaire d’acide vanilmandélique déterminé par spectrophotométrie. Par contre, elle n’affecte pas le dosage par HPLC (chromatographie liquide à haute performance).
Lors d’un examen radiologique réalisé avec baryum comme produit de contraste, Corotrend peut donner des résultats faussement positifs (par exemple lacunes remplies qui peuvent être interprétés comme des polypes).
Conservation
Le médicament ne doit être utilisé que jusqu’à la date de péremption imprimée sur l’emballage avec la mention «EXP».
Précautions particulières de conservation
Conserver les capsules dans l’emballage d’origine à température ambiante (15–25 °C), afin de protéger leur contenu de la lumière et de l’humidité.
Conserver les médicaments hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

47454 (Swissmedic).

Présentations

Quantité

CHF

SM

Catégories de remb.

COROTREND retard caps ret 20 mg (hc 11/11)

30 pce (hc 11/11)

15.05

B

LS G

100 pce (hc 11/11)

36.05

B

LS G

Titulaire de l’autorisation

Teva Pharma AG, 4052 Basel.

Mise à jour de l’information

Mars 2011.