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Composition
Principe actif: Diclofénac sodium.
Excipients: Propylenglycolum 600 mg, Mannitolum 30 mg, Natrii hydroxidum q.s. ad pH 8,5-9,0, Antiox.: N-acétyl-L-cystéine 3 mg, Conserv.: Alcohol benzylicus 105 mg, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 3 ml.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité
I.m.: solution pour injections; i.v.: solution concentrée pour perfusion.
Ampoules (3 ml) à 75 mg.
Indications/Possibilités d’emploi
Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif:
Polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire.
Crises de goutte aiguës.
Colique néphrétique et hépatique.
États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires.
Crises de migraine sévères.
Perfusion intraveineuse
Traitement ou prévention des douleurs post-opératoire en milieu hospitalier.
Posologie/Mode d’emploi
De manière générale, il est recommandé d’adapter individuellement le dosage et d’administrer la dose minimale efficace sur une durée la plus courte possible.
Adultes
Inflamac solution pour injections ne doit pas être administré pendant plus de 2 jours; au besoin, le traitement peut être poursuivi avec les capsules ou les suppositoires Inflamac.
Injection intramusculaire
Les instructions ci-après pour l’injection i.m. doivent être respectées afin d’éviter d’endommager un nerf ou d’autres tissus au site d’injection.
La posologie est généralement de 1 ampoule à 75 mg/d à injecter profondément dans le quadrant supéro-externe de la fesse. Dans les cas graves (p.ex. lors de coliques) 2 ampoules à 75 mg/d peuvent exceptionnellement être administrées à quelques heures d’intervalle en changeant de côté. Une ampoule à 75 mg peut aussi être combinée avec d’autres formes pharmaceutiques de Inflamac (capsules, suppositoires par ex.) jusqu’à une dose quotidienne maximale de 150 mg.
Pour les crises migraineuses, l’expérience clinique se limite au traitement initial avec une ampoule à 75 mg injectés dans les meilleurs délais puis, en cas de besoin, passage aux suppositoires le même jour jusqu’à une dose de 100 mg. La posologie totale au premier jour ne doit pas excéder 175 mg.
On ne dispose d’aucune donnée concernant l’utilisation d’Inflamac dans les cas de migraine sur une durée supérieure à 24 h. S’il s’avère cependant nécessaire de poursuivre le traitement les jours suivants la première injection, la dose maximale quotidienne ne devra pas excéder 150 mg, sous forme de suppositoires et fractionnée en plusieurs prises.
Perfusion intraveineuse
Inflamac ne doit pas être injecté en bolus intraveineux.
Immédiatement avant l’administration i.v., diluer Inflamac avec l’un des solutés de perfusion suivants: NaCl 0,9% ou glucose 5%, chaque soluté devant être tamponné avec du bicarbonate de sodium (cf. «Instruction concernant l’utilisation/mode d’emploi»).
Deux alternatives posologiques sont recommandées pour Inflamac:
A titre thérapeutique , lors de douleurs post-opératoires modérées à fortes, perfuser 75 mg en continu sur une durée de 30 min à 2 h. Si nécessaire, répéter le traitement, au bout de quelques heures en ne dépassant pas une dose totale de 150 mg par 24 h.
Pour la prévention de douleurs post-opératoires: après l’intervention perfuser une dose initiale de 25–50 mg pendant 15 min à 1 h suivie d’une perfusion continue d’env. 5 mg/h jusqu’à la posologie quotidienne maximale de 150 mg.
Enfants et adolescents
En raison de leur dosage élevé, les ampoules Inflamac ne sont pas recommandées chez l’enfant et l’adolescent.
Instructions concernant l’utilisation/mode d’emploi
Inflamac ampoules peut être administré soit en injection i.m. profonde dans le quadrant supéro-externe de la fesse, soit en perfusion i.v. lente après dilution conformément aux instructions suivantes: Chaque ampoule est à usage unique. La solution doit être utilisée immédiatement après ouverture. Une éventuelle quantité résiduelle doit être éliminée.
Selon la durée prévue pour la perfusion, utiliser 100 à 500 ml de soluté isotonique (NaCl 0,9%) ou d’une solution de glucose 5%. Mélanger dans les deux cas tout d’abord avec une solution de bicarbonate de sodium pour préparations injectables (0,5 ml de solution à 8,4% ou 1 ml de solution à 4,2% ou le volume correspondant d’une solution à une concentration différente), prélevée dans un flacon fraîchement ouvert. Ajouter le contenu d’une ampoule Inflamac à la solution ainsi obtenue. Seule une solution claire doit être utilisée. Une solution contenant des cristaux ou un précipité ne doit pas être utilisée.
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition.
Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polypes de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien.
Troisième trimestre de grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»).
Ulcères gastriques et/ou duodénaux actifs ou saignements gastro-intestinaux.
Maladies intestinales inflammatoires (p.ex. maladie de Crohn, colite ulcéreuse).
Troubles sévères de la fonction hépatique (Child-Pugh classe C) (cirrhose hépatique et ascite).
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min).
Insuffisance cardiaque sévère (NYHA III–IV).
Traitement des douleurs post-opératoires après un pontage coronarien (ou après utilisation d’une machine coeur-poumons).
Enfant de moins de 14 ans.
Mises en garde et précautions
Des perforations, des ulcères et des saignements gastro-intestinaux peuvent être observés chez des patients traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sélectifs de la COX-2 ou non. Ces effets indésirables peuvent survenir à tout moment, sans signes annonciateurs ni antécédents connus. Pour réduire ce risque, il convient donc d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Chez les personnes âgées les conséquences sont généralement plus sévères. En cas d’hémorragie ou d’ulcération gastro-intestinale chez un patient sous Inflamac, le traitement doit être interrompu.
Des études contrôlées contre placebo ont mis en évidence pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 une augmentation du risque de complications cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires thrombotiques. Mais on ignore pour l’heure si ce risque est en corrélation directe avec la sélectivité COX-1/COX-2 des AINS. Etant donné qu’aucune donnée issue d’études cliniques comparables n’est actuellement disponibile pour diclofénac à la posologie maximale et dans le cadre d’un traitement à long terme, une augmentation analogue du risque ne peut être exclue. Par conséquent, jusqu’à ce que de telles données soient disponibiles, diclofénac ne doit être administré qu’après évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de cardiopathie ischémique avérée, de maladies cérébrovasculaires, d’artériopathies obstructives périphériques ou aux patients présentant d’importants facteurs de risques cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). Tenant compte de ce risque, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Les effets rénaux des AINS incluent la rétention hydrique avec oedèmes et/ou hypertension artérielle. Chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque et d’autres états qui les prédisposent à la rétention hydrique, diclofénac ne devrait donc être utilisé qu’avec prudence. Celle-ci est également de rigueur chez les patients qui prennent simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et en cas de risque élevé d’hypovolémie.
Des cas de réactions cutanées sévères parfois fatales, comme une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson ou une nécrolyse épidermique toxique ont été très rarement rapportés en relation avec l’administration d’AINS y compris Inflamac (cf. «Effets indésirables»). Le risque pour les patients semble être le plus important en début de traitement, la réaction survenant généralement au cours du premier mois de traitement. La prise d’Inflamac doit être interrompue lors des premiers signes d’éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou d’autres signes d’hypersensibilité.
Comme avec d’autres AINS, des réactions allergiques, y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent apparaître dans de rares cas, même en l’absence de tout traitement antérieur par le diclofénac.
En raison de ses propriétés pharmacodynamiques, Inflamac peut masquer une symptomatologie infectieuse, comme d’autres AINS.
Précautions
L’application conjointe d’Inflamac et d’autres AINS systémiques, comme les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2, est à éviter, vu que la synergie n’apporte aucun bénéfice mais augmente le risque d’effets indésirables additifs.
En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s’impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d’administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible.
Le métabisulfite de sodium contenu dans les ampoules peut également déclencher très occasionnellement des réactions d’hypersensibilité.
Asthme préexistant
Chez les patients avec un asthme, une rhinite allergique saisonnière, une broncho-pneumopathie chronique obstructive ou une infection chronique des voies respiratoires (en particulier si elle est en corrélation avec des symptômes similaires à ceux d’une rhinite allergique), les réactions aux AINS sous la forme d’une exacerbation de l’asthme (intolérance aux analgésiques/asthme aux analgésiques), un oedème de Quincke ou une urticaire sont plus fréquentes que chez d’autres patients. C’est pourquoi une prudence particulière est de rigueur chez ces patients (piquet d’urgence). Ceci est valable également pour les patients qui présentent une réaction allergique à d’autres substances sous la forme d’une éruption cutanée, d’un prurit ou d’une urticaire.
Une prudence particulière s’impose lors de l’emploi d’Inflamac par voie parentérale chez les patients présentant un asthme bronchique car la symptomatologie risque d’en être aggravée.
Effets gastro-intestinaux
Une surveillance médicale étroite est préconisée comme pour tous les AINS et une précaution particulière est indiquée lors de la prescription de Inflamac aux patients ayant des symptômes évoquant des affections gastro-intestinales ou des patients avec une anamnèse d’ulcères, d’hémorragies ou de perforations gastriques ou intestinales (cf. «Effets indésirables»). Le risque d’hémorragie gastro-intestinale est plus important avec une dose d’AINS plus élevée, de même que chez les patients avec une anamnèse d’ulcère, en particulier lors de complications telles qu’une hémorragie ou une perforation ou s’il s’agit d’un patient âgé.
Afin de réduire le risque de toxicité gastro-intestinale chez les patients avec une anamnèse d’ulcère, en particulier lors de complications telles qu’une hémorragie ou une perforation ou s’il s’agit d’un patient âgé, le traitement devrait être instauré et poursuivi à la dose minimale efficace.
Il faut envisager la possibilité d’un traitement combiné à des substances protectrices (inhibiteurs de la pompe à protons ou misoprostol p.ex.) chez ces patients de même que chez ceux qui nécessitent des médicaments contenant une faible dose d’acide acétylsalicylique (AAS)/aspirine ou d’autres médicaments qui augmentent potentiellement le risque gastro-intestinal.
Les patients qui ont des antécédents de toxicité gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, devraient signaler tout symptôme abdominal inhabituel (surtout une hémorragie gastro-intestinale). La prudence s’impose chez les patients qui reçoivent simultanément des médicaments pouvant accroître le risque d’une ulcération ou d’une hémorragie comme par exemple les corticoïdes systémiques, les anticoagulants, les anti-thrombotiques ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (cf. «Interactions»).
Effets hépatiques
Une surveillance médicale étroite est nécessaire en cas d’administration de Inflamac à des patients avec une insuffisance hépatique, car cela pourrait péjorer leur affection (cf. «Effets indésirables»).
Comme avec d’autres AINS, les valeurs d’une ou de plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Inflamac. Ceci a été observé très fréquemment avec le diclofénac au cours d’études cliniques (chez environ 15% des patients) mais ne s’accompagne cependant que rarement de symptômes cliniques. Dans la plupart des cas, il s’agit d’élévations limitées. Fréquemment (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (≥3–<8× la limite supérieure de la norme) alors que l’incidence des augmentations marquées (≥8× la limite supérieure de la norme) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l’augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l’augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l’arrêt du traitement.
Effets rénaux
Compte tenu de l’importance des prostaglandines dans le maintien de la perfusion rénale, un traitement prolongé d’AINS à hautes doses provoque souvent (1–10%) des oedèmes et une hypertension.
Une prudence particulière s’impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, une anamnèse d’hypertension, chez les patients âgés, les malades sous diurétiques ou sous médicaments influençant sensiblement la fonction rénale ainsi que chez les patients présentant un important déficit de liquide extracellulaire, quelle qu’en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d’interventions chirurgicales lourdes (cf. «Contre-indications»). C’est pourquoi, lorsque Inflamac est utilisé dans ces cas-là, il est recommandé de surveiller la fonction rénale par mesure de précaution. L’arrêt du traitement permet généralement de retrouver l’état antérieur au traitement.
Effets hématologiques
Si Inflamac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour les autres AINS, de contrôler la formule sanguine.
Une inhibition temporaire de l’agrégation plaquettaire est aussi possible avec Inflamac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s’impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation.
Interactions
Les interactions suivantes peuvent être observées sous Inflamac et/ou sous d’autres formes d’application du diclofénac.
Lithium
Lors d’administration concomitante, le diclofénac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium. Un contrôle des taux sériques de lithium est recommandé.
Digoxine
Lors d’administration concomitante, le diclofénac peut augmenter la concentration plasmatique de la digoxine. Un contrôle des taux sériques de digoxine est recommandé.
Diurétiques et anti-hypertenseurs
Comme avec d’autres AINS, l’administration conjointe du diclofénac avec des diurétiques ou des anti-hypertenseurs (bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion [IEC] par ex.) peut provoquer une diminution de leurs effets anti-hypertenseurs. C’est pourquoi il faut être prudent dans l’utilisation d’une association médicamenteuse de ce type et contrôler régulièrement la tension artérielle, notamment chez les patients âgés. Il faut veiller à une hydratation suffisante des patients et la fonction rénale doit être surveillée de près après instauration du traitement combiné et par la suite régulièrement, surtout avec les diurétiques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, en raison d’un risque élevé de néphrotoxicité. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d’épargne potassique peut s’accompagner d’une hyperkaliémie, d’où la nécessité de mesurer fréquemment cette valeur (cf. «Mises en garde et précautions»).
Autres AINS et corticostéroïdes
L’administration concomitante du diclofénac avec d’autres AINS par voie systémique ou des cortico-stéroïdes peut augmenter la fréquence des effets indésirables gastro-intestinaux (cf. «Mises en garde et précautions»).
Anticoagulants et anti-thrombotiques
La prudence est de rigueur, car une administration conjointe pourrait augmenter le risque d’hémorragies (cf. «Mises en garde et précautions»).
Bien que les études cliniques n’indiquent pas que le diclofénac influence l’effet des anticoagulants, des cas isolés de risque accru d’hémorragie lors d’emploi concomitant du diclofénac et d’anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas.
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
L’administration concomitante d’AINS par voie systémique et d’ISRS peut augmenter le risque d’hémorragies gastro-intestinales (cf. «Mises en garde et précautions»).
Antidiabétiques
Des essais cliniques ont montré que le diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d’effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence du diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Pour cette raison il est recommandé, par mesure de précaution, de contrôler les glycémies durant le traitement combiné.
Méthotrexate
La prudence s’impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter.
Ciclosporine
Comme d’autres AINS, le diclofénac peut accroître la néphrotoxicité de la ciclosporine par ses effets sur les prostaglandines rénales. Pour cette raison, le diclofénac doit être administré à des doses plus faibles chez les patients qui reçoivent de la ciclosporine.
Antibiotiques du groupe des quinolones
Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l’association d’AINS et de quinolones ont été rapportés.
Grossesse/Allaitement
L’inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse ainsi que sur le développement embryonnaire et foetal. Selon certaines données tirées d’études épidémiologiques, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformatinos cardiaques et de gastroschisis. L’on présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes prè- et post-implantatoires ainsi que da la létalité embryo-foetale. En outre, une incidence accure de différentes malformations, cardiovasculaires notamment, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l’organogenèse.
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, diclofénac ne devrait être administré qu’en cas de nécessité absolue. Si diclofénac est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée du traitement aussi courte que possible.
Diclofénac est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent:
exposer le foetus aux risques suivants:
– toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
– atteintes rénales allant jusqu’à l’insuffisance rénale et l’oligohydramnios.
exposer la mère et l’enfant aux risques suivants:
– allongement potentiel de la durée des saignements, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
– inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l’accouchement.
Fécondité
L’utilisation de diclofénac peut avoir un impact négatif sur la fécondité féminine et n’est dès lors pas recommandé aux femmes qui envisagent une grossesse. L’arrêt des traitements à base de diclofénac devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, diclofénac ne doit donc pas être administré aux femmes qui allaitent. Si le traitement s’avère indispensable, il convient alors de nourrir l’enfant au biberon.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
Les patients qui souffrent de troubles de la vue, d’étourdissements, de vertiges, de somnolence ou d’autres troubles nerveux centraux doivent renoncer à conduire un véhicule ou utiliser des machines.
Effets indésirables
Les effets indésirables mentionnés ci-dessous comprennent ceux qui ont été rapportés pour Inflamac Solution pour injections et/ou d’autres formes de présentation du diclofénac, en traitement de courte ou de longue durée.
Indications de fréquence
Très fréquents (>1/10), fréquents (>1/100 <1/10), occasionnels (>1/1000 <1/100), rares (>1/10’000 <1/1000), très rares (<1/10’000).
Infections
Très rares: abcès au site d’injection.
Sang et système lymphatique
Très rares: thrombopénie, leucopénie, anémie (y compris anémie hémolytique et aplasique), agranulocytose.
Système immunitaire
Rares: hypersensibilité, réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes (y compris hypotension et état de choc).
Très rares: oedème angioneurotique (y compris oedème du visage).
Troubles psychiatriques
Très rares: désorientation, dépression, insomnie, cauchemars, irritabilité, trouble psychotique.
Système nerveux
Fréquents: céphalées, étourdissements.
Rares: somnolence.
Très rares: paresthésies, troubles de la mémoire, convulsions, anxiété, tremblements, méningite aseptique, altérations du goût, accident vasculaire cérébral.
Yeux
Très rares: troubles de la vision, vision floue, diplopie.
Oreille et oreille interne
Fréquents: vertiges.
Très rares: baisse de l’acuité auditive, acouphène.
Coeur
Très rares: palpitations, douleurs thoraciques, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, hypertension artérielle.
Vaisseaux
Très rares: vasculite.
Organes respiratoires
Rares: asthme (y compris dyspnée).
Très rares: pneumonie.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquents: nausées, vomissements, diarrhées, dyspepsie, douleurs abdominales, flatulences, anorexie.
Rares: gastrite, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, diarrhées avec présence de sang, méléna, ulcère gastro-intestinal (avec ou sans hémorragie/perforation).
Très rares: colite (y compris colite hémorragique et exacerbation d’une colite ulcéreuse ou d’une maladie de Crohn), constipation, stomatite, glossite, troubles oesophagiens, sténoses intestinales de type diaphragmatique, pancréatite.
Foie et vésicule biliaire
Fréquents: augmentation des transaminases sériques.
Rares: hépatite, ictère, insuffisance hépatique.
Très rares: hépatite fulminante, nécrose hépatique, stéatose hépatique.
Troubles cutanés
Fréquents: éruptions cutanées.
Rares: urticaire.
Très rares: éruptions bulleuses, eczéma, érythème, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliative), chute de cheveux, réaction de photosensibilisation, purpura, purpura allergique, prurit.
Reins et voies urinaires
Fréquents: rétention de liquide, oedèmes, hypertension artérielle.
Très rares: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle, nécrose papillaire.
Troubles au site d’administration
Fréquents: réaction au site d’injection, douleur au site d’injection, induration au site d’injection.
Rares: oedème, nécrose au site d’injection.
Des études cliniques et des données épidémiologiques montrent que l’utilisation du diclofénac, en particulier à hautes doses (150 mg par jour) et sur une longue durée, peut être mise en corrélation avec des événements tromboemboliques artériels (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral par ex.) (cf. «Mises en garde et précautions»).
Surdosage
Il n’existe pas de tableau clinique caractéristique du surdosage du diclofénac. Un surdosage peut engendrer des symptômes tels des vomissements, une hémorragie gastro-intestinale, des diarrhées, des étourdissements, un acouphène ou des convulsions. Une intoxication sévère peut conduire à une insuffisance rénale et à des lésions hépatiques.
Mesures thérapeutiques
Le traitement de l’intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Les complications telles qu’hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique.
Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important.
Propriétés/Effets
Code ATC: M01AB05
Inflamac Solution pour injections contient du diclofénac sodique, un composé non stéroïdien doté de propriétés antirhumatismales, anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques prononcées.
Son mécanisme d’action s’appuie essentiellement sur l’inhibition, prouvée expérimentalement, de la biosynthèse des prostaglandines qui jouent un rôle majeur dans la genèse de l’inflammation, de la douleur et de la fièvre.
In vitro à des concentrations équivalentes à celles que l’on atteint chez l’homme, le diclofénac n’inhibe pas la biosynthèse des protéoglycanes dans le cartilage.
Efficacité clinique
Dans les maladies rhumatismales, les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques se traduisent sur le plan clinique par un soulagement marqué de signes et symptômes tels que douleurs au repos et en mouvement, raideur matinale, gonflement des articulations, ainsi que par une amélioration de la capacité fonctionnelle.
Dans les états inflammatoires post-traumatiques et post-opératoires, Inflamac soulage rapidement les douleurs spontanées et en mouvement et réduit l’oedème d’origine inflammatoire ainsi que l’oedème d’origine traumatique.
L’association de Inflamac à des analgésiques morphiniques dans les douleurs post-opératoires permet de diminuer significativement la demande en morphiniques.
Une action analgésique prononcée se manifestant dans les 15 à 30 minutes a aussi été mise en évidence au cours d’études cliniques dans les douleurs non rhumatismales, modérées et graves.
Une action bénéfique d’Inflamac sur les symptômes des crises migraineuses a aussi été démontrée.
Inflamac Solution pour injections convient en particulier au traitement initial des affections rhumatismales inflammatoires et dégénératives et des états inflammatoires douloureux d’origine non rhumatismale.
Pharmacocinétique
Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 2,5 µg/ml (8 µmol/l) sont atteintes environ 20 min après une injection i.m. de 75 mg de diclofénac. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à la dose. La perfusion i.v. de 75 mg de diclofénac sur 2 h permet d’obtenir des concentrations plasmatiques maximales moyennes d’environ 1,9 µg/ml (5,9 µmol/l). Les perfusions plus rapides produisent des concentrations plasmatiques maximales plus élevées tandis qu’avec des perfusions plus lentes, les concentrations atteignent en 3–4 h un plateau dont les valeurs sont proportionnelles à la vitesse de perfusion.
En revanche, une fois que le pic est atteint, les taux plasmatiques retombent rapidement après l’injection i.m. ou l’administration de dragées gastrorésistantes ou de suppositoires.
Les surfaces sous les courbes de concentration (AUC) sont à peu près deux fois plus grandes avec la voie i.m. ou i.v. par rapport à celles obtenues après l’administration orale ou rectale d’une dose identique où la moitié environ du principe actif est métabolisée dans le foie (effet de premier passage).
Le profil pharmacocinétique n’est pas modifié lors d’administrations répétées. Il n’y a pas d’accumulation lorsque les intervalles posologiques recommandés sont respectés.
Distribution
Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l’albumine (99,4%).
Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg.
Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d’élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 h.
Métabolisme
La biotransformation du diclofénac s’effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée, mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3’-hydroxy, 4’-hydroxy, 5-hydroxy, 4’,5-dihydroxy et 3’-hydroxy-4’-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glucuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac.
Élimination
La clairance plasmatique totale du diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h.
Quatre parmi les métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3’-hydroxy-4’-méthoxy diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue, mais il est pratiquement inactif.
Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile, avec les fèces.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune relation significative entre l’âge des patients et l’absorption, le métabolisme ou l’excrétion du médicament après administration orale n’a été observée. Cependant, chez les patients âgés, une perfusion i.v. de 15 min a produit des concentrations plasmatiques de 50% plus élevées par rapport à celles prévues d’après les données de sujets jeunes et en bonne santé.
Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire.
En présence d’une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact.
Données précliniques
Des résultats précliniques d’études de toxicité aiguë et de toxicité après applications répétées ainsi que de génotoxicité, mutagénicité et de carcinogenèse du diclofénac n’ont pas montré de risque particulier pour l’homme aux doses thérapeutiques prévues. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin.
Le diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes.
Remarques particulières
En général ne pas mélanger le contenu la solution pour injections d’Inflamac avec d’autres solutions injectables.
L’utilisation des solutés de perfusion de NaCl 0,9% ou de glucose 5% sans adjonction de bicarbonate de sodium peut provoquer une sursaturation et cela risque d’entraîner la formation de cristaux ou d’un précipité. Ne pas utiliser d’autres solutés de perfusion que ceux recommandés.
Stabilité
Ne pas stocker les solutions préparées destinées aux perfusions.
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de la portée des enfants.
Remarques concernant l’entreposage
Une fois la solution préparée, la perfusion intraveineuse doit être administrée immédiatement.
Numéro d’autorisation
51423 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisation
Spirig Pharma SA, 4622 Egerkingen.
Mise à jour de l’information
Octobre 2009.