Information destinée aux professionnels Nisulid® 100 Pierre Fabre Pharma SA CompositionPrincipes actifs
Nimesulidum.
Excipients
Comprimés:
Docusate sodique, hydroxypropylcellulose, lactose monohydraté 153.7 mg, carboxyméthylamidon sodique (type A), cellulose microcristalline, huile végétale solidifiée, stéarate de magnésium.
Contient 0.15 – 0.19 mg de sodium.
Sachets de granulés:
Saccharose 1.8 g, amidon de maïs, nébulisat de glucose liquide 8.75 mg, éther cétostéarylique de macrogol, acide citrique, arôme d'orange.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement symptomatique des douleurs aiguës et des dysménorrhées primaires.
Le nimésulide ne devrait être prescrit qu'en traitement de deuxième intention.
La décision de prescrire Nisulid doit être fondée sur l'évaluation individuelle des risques présentés par le patient.
Posologie/Mode d’emploiLa dose minimale efficace doit être utilisée pour la période la plus courte possible, afin de réduire les effets indésirables.
La durée maximale d'un épisode de traitement par Nisulid est de 15 jours.
Adultes: un comprimé ou un sachet de granulés deux fois par jour, de préférence après le repas.
Granulés: dissoudre le contenu du sachet dans un demi-verre d'eau, bien mélanger et boire immédiatement.
Patients âgés: il n'y a pas lieu de réduire la dose quotidienne chez le sujet âgé (voir rubrique «Pharmacocinétique»).
Enfants (moins de 12 ans): Nisulid est contre-indiqué chez ces patients (voir également rubrique «Contre-indications»).
Adolescents (12 à 18 ans): sur la base du profil pharmacocinétique du nimésulide chez l'adulte et de ses propriétés pharmacodynamiques, aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez ces patients.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Sur la base des propriétés pharmacocinétiques du nimésulide, aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine: 30–80 ml/min). Par contre, Nisulid est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min) (voir aussi rubriques «Contre-indications» et «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique:
Nisulid est contre-indiqué chez les insuffisants hépatiques (voir rubrique «Pharmacocinétique»).
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Anamnèse de bronchospasme, d'urticaire ou de symptômes semblables à une manifestation allergique après la prise d'acide acétylsalicylique ou d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Antécédents de réactions hépatotoxiques au nimésulide.
Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose hépatique et ascite).
Exposition concomitante à d'autres substances potentiellement hépatotoxiques.
Alcoolisme, toxicomanie.
Ulcère gastro-duodénal évolutif, antécédents d'ulcère récurrent ou d'hémorragies gastro-intestinales, de saignements vasculaires cérébraux ou d'autres saignements aiguës ou de troubles hémorragiques.
Maladies intestinales inflammatoires (p.ex. colite ulcéreuse et maladie de Crohn).
Troubles sévères de la coagulation.
Insuffisance cardiaque sévère (NYHA III–IV).
Traitement de douleurs post-opératoires après un pontage coronarien (ou après utilisation d'une machine cœur-poumon).
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min).
Etats fébriles et/ou symptomatologie grippale.
Enfants de moins de 12 ans.
3e trimestre de la grossesse et allaitement (voir rubriques «Grossesse/Allaitement» et «Données précliniques»).
Mises en garde et précautionsMise en garde générale pour l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens systémiques
Des perforations, des ulcères et des saignements gastro-intestinaux peuvent être observés chez des patients traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sélectifs de la COX-2 ou non. Ces effets indésirables peuvent survenir à tout moment, sans signes annonciateurs ni antécédents connus. En cas de survenue d'hémorragies gastro-intestinales ou d'ulcère, il faut interrompre immédiatement l'administration de nimésulide.
Pour réduire ce risque, il convient donc d'administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Les sujets âgés sont particulièrement sensibles aux effets indésirables des AINS, en particulier hémorragies et perforations gastro-intestinales, insuffisance rénale, cardiaque et hépatique. Une surveillance clinique appropriée s'impose donc chez ce type de patients.
Des études contrôlées contre placebo ont mis en évidence pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 une augmentation du risque de complications cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires thrombotiques. Mais on ignore pour l'heure si ce risque est en corrélation directe avec la sélectivité COX-1/COX-2 des AINS. Etant donné qu'aucune donnée issue d'études cliniques comparables n'est actuellement disponible pour le nimésulide à la posologie maximale et dans le cadre d'un traitement à long terme, une augmentation analogue du risque ne peut être exclue. Par conséquent, jusqu'à ce que de telles données soient disponibles, le nimésulide ne doit être administré qu'après évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de cardiopathie ischémique avérée, de maladies cérébrovasculaires, d'artériopathies obstructives périphériques ou aux patients présentant d'importants facteurs de risques cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). Tenant compte de ce risque, il convient d'administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Les effets rénaux des AINS incluent la rétention hydrique avec œdèmes et/ou hypertension artérielle. Chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque et d'autres états qui les prédisposent à la rétention hydrique, le nimésulide ne devrait donc être utilisé qu'avec prudence. Celle-ci est également de rigueur chez les patients qui prennent simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et en cas de risque élevé d'hypovolémie.
En l'absence de bénéfice apparent, le traitement par Nisulid doit être interrompu.
Dans de rares cas, le nimésulide a été associé à des réactions hépatiques graves, incluant de très rares cas dont l'issue a été fatale (voir également rubrique «Effets indésirables»). Chez les patients recevant Nisulid et présentant des symptômes compatibles avec une atteinte hépatique (anorexie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, fatigue, coloration foncée des urines) ou des anomalies du bilan biologique hépatique, le traitement doit être interrompu.
Pour ces patients, l'administration de nimésulide sera à proscrire. Des lésions hépatiques, réversibles dans la plupart des cas, ont été rapportées à la suite d'une courte exposition au produit.
Lors d'un traitement par Nisulid, il doit être conseillé aux patients d'éviter la prise d'autres analgésiques. L'utilisation concomitante d'autres AINS est déconseillée.
En cas d'apparition de fièvre ou d'une symptomatologie grippale, le traitement doit être interrompu (voir rubrique «Contre-indications»).
En cas d'insuffisance rénale ou cardiaque, la prudence est de rigueur car l'utilisation de Nisulid peut entraîner une détérioration de la fonction rénale. Dans ce cas, le traitement doit être interrompu (voir également rubrique «Interactions»).
Le nimésulide étant susceptible d'interférer avec les fonctions plaquettaires, il doit être prescrit avec précaution chez les patients atteints de diathèse hémorragique (voir également rubrique «Contre-indications»). Néanmoins, Nisulid n'est pas un substitut de l'acide acétylsalicylique dans la prévention cardiovasculaire.
L'utilisation de Nisulid peut altérer la fertilité féminine et n'est donc pas recommandée chez la femme souhaitant concevoir. Chez les femmes qui présentent des difficultés pour concevoir ou chez lesquelles des investigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt du traitement par le nimésulide doit être envisagé (voir rubrique «Grossesse/Allaitement»).
Réactions cutanées
De très rares cas de réactions cutanées graves, dont certaines d'issue fatale, incluant une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) et un exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), ont été rapportés sous traitement par AINS (voir rubrique «Effets indésirables »). Le risque de survenue de réactions de ce type semble être maximal au début du traitement, la majorité de ces réactions se produisant au cours du premier mois de traitement. Dès les premiers signes d'éruption cutanée, d'altérations des muqueuses ou d'autres réactions d'hypersensibilité, le traitement par Nisulid doit être arrêté.
Des cas d'érythème pigmenté fixe ont été rapportés avec le nimésulide. Le traitement par le nimésulide ne doit pas être réintroduit chez les patients ayant des antécédents d'érythème pigmenté fixe lié au nimésulide (voir rubrique « Effets indésirables »).
Syndrome de Kounis
Des cas de syndrome de Kounis ont été rapportés chez les patients traités par AINS. Le syndrome de Kounis comprend des symptômes cardiovasculaires à la suite d'une réaction allergique ou d'une réaction d'hypersensibilité avec un rétrécissement des artères coronaires et peut potentiellement mener à un infarctus du myocarde.
Les comprimés de Nisulid contiennent du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre ce médicament.
Le médicament Nisulid comprimés contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
Nisulid granulés contient du saccharose et du glucose. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
InteractionsInteractions pharmacodynamiques
Chez les patients sous anticoagulants (phenprocoumone, acénocoumarol) ou sous acide acétylsalicylique, le traitement par Nisulid peut majorer le risque de complications hémorragiques. Cette association n'est donc pas recommandée (voir également rubrique «Mises en garde et précautions») et est contre-indiquée chez les patients présentant des troubles sévères de la coagulation (voir également rubrique «Contre-indications»). Si cette association ne peut être évitée, l'activité anticoagulante devra être étroitement surveillée.
Interactions pharmacodynamiques/pharmacocinétiques avec les diurétiques
Chez les sujets sains, le nimésulide diminue transitoirement les effets du furosémide sur l'excrétion sodique et, dans une moindre mesure, l'excrétion potassique.
L'administration concomitante de nimésulide et de furosémide entraîne une diminution (d'environ 20%) de la surface sous la courbe et de l'excrétion cumulée du furosémide, sans toutefois affecter sa clairance rénale.
La co-administration de furosémide et de Nisulid doit se faire avec prudence chez les insuffisants rénaux ou cardiaques, comme indiqué à la rubrique «Mises en garde et précautions».
Interactions pharmacocinétiques avec d'autres médicaments
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens réduisent la clairance du lithium, entraînant une élévation de la lithémie et une majoration des effets toxiques du lithium. Chez un patient traité par le lithium, l'administration de Nisulid impose une surveillance étroite de la lithémie.
Des interactions pharmacocinétiques potentielles avec le glibenclamide, la théophylline, la warfarine, la digoxine, la cimétidine et une spécialité à visée anti-acide (p.ex. association d'hydroxydes d'aluminium et de magnésium) ont également fait l'objet d'études in vivo. Aucune interaction cliniquement significative n'a été enregistrée.
Le nimésulide inhibe l'isoenzyme CYP2C9 du cytochrome P450. L'administration concomitante de Nisulid et de substrats de cette enzyme peut majorer les concentrations plasmatiques de ces derniers.
Une attention particulière est requise en cas d'administration de nimésulide 24 heures avant ou après un traitement par le méthotrexate, la concentration plasmatique de ce dernier pouvant en effet augmenter, avec pour conséquence une majoration de la toxicité de ce médicament.
En raison de leur effet sur les prostaglandines rénales, les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine, tels que le nimésulide, peuvent augmenter la néphrotoxicité des ciclosporines.
Effets d'autres médicaments sur le nimésulide
Des études in vitro ont révélé un déplacement du nimésulide de ses sites de liaison sous l'action du tolbutamide, de l'acide salicylique et de l'acide valproïque. Néanmoins, en dépit d'un éventuel effet sur les concentrations plasmatiques, ces interactions ne sont pas cliniquement significatives.
Grossesse, allaitementGrossesse
L'inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse et/ou sur le développement embryonnaire et foetal. Selon certaines données tirées d'études épidémiologiques, l'administration d'inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformations cardiaques et de gastroschisis. L'on présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l'administration d'inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires ainsi que de la létalité embryo-fœtale. En outre, une incidence accrue de différentes malformations, cardiovasculaires notamment, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l'organogenèse.
Des études menées chez le lapin ont montré une toxicité atypique sur la reproduction (voir rubrique «Données précliniques») et aucune donnée appropriée n'est disponible sur l'utilisation de Nisulid chez la femme enceinte. Le risque potentiel chez le sujet humain est donc inconnu et la prescription de ce médicament au cours des deux premiers trimestres de la grossesse n'est pas recommandée.
Pendant le premier et deuxième trimestre de la grossesse, Nisulid ne devrait être administré qu'en cas de nécessité absolue. Si Nisulid est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée de traitement aussi courte que possible.
Oligohydramnios / insuffisance rénale néonatale / rétrécissement du canal artériel
La prise d'AINS à partir de la 20e semaine de grossesse peut entraîner, chez le fœtus, des troubles de la fonction rénale susceptibles de provoquer un oligohydramnios et, dans certains cas, une insuffisance rénale néonatale. Ces effets indésirables apparaissent en général au bout de quelques jours ou quelques semaines après l'instauration du traitement, mais de rares cas d'oligohydramnios ont été rapportés dès 48 heures après le début du traitement par AINS. Bien que souvent réversible, un oligohydramnios ne l'est pas toujours à I'arrêt du traitement. Lorsqu'il se prolonge, un oligohydramnios peut entraîner des complications comme des contractures des membres et une maturation pulmonaire retardée. Quelques cas d'insuffisance rénale néonatale rapportés après la mise sur le marché ont nécessité des procédures invasives telles qu'une transfusion d'échange ou une dialyse.
Un rétrécissement du canal artériel après traitement au cours du 2e trimestre de grossesse a également été rapporté. La plupart des cas se sont résorbés après I'arrêt du traitement.
II faut envisager une surveillance échographique du liquide amniotique et du cœur du fœtus si le traitement par Nisulid se prolonge au-delà de 48 heures. Arrêtez le traitement par Nisulid en cas d'apparition d'un oligohydramnios ou d'un rétrécissement du canal artériel et procédez à un nouvel examen selon la pratique clinique.
Nisulid est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse (voir rubrique «Contre-indications»).
Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent exposer le fœtus aux risques suivants:
·toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
·atteintes rénales allant jusqu'à l'insuffisance rénale et l'oligohydramniose; des rapports isolés ont fait état d'insuffisance rénale chez des nouveau-nés dont les mères avaient pris du nimésulide lors des dernières étapes de leur grossesse.
Tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer la mère et l'enfant aux risques suivants:
·allongement potentiel de la durée des saignements, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
·inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l'accouchement;
·oligurie.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, le nimésulide ne doit donc pas être administré aux femmes qui allaitent. Si le traitement s'avère indispensable, il convient alors de nourrir l'enfant au biberon.
Fertilité
L'utilisation du nimésulide peut avoir un impact négatif sur la fécondité féminine et n'est dès lors pas recommandé aux femmes qui envisagent une grossesse. L'arrêt des traitements à base de nimésulide devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesL'effet de Nisulid sur l'aptitude à la conduite des véhicules ou à l'utilisation de machines n'a pas été évalué.
Toutefois, les patients ressentant des sensations d'ébriété, de vertiges ou de somnolence après avoir la prise de Nisulid devront s'abstenir de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines.
Effets indésirablesLa liste d'effets indésirables ci-dessous a été établie sur la base des rapports des études cliniques contrôlées* (environ 7800 patients) et des études de pharmacovigilance post-commercialisation. Les effets sont classés comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 et <1/10), occasionnels (≥1/1000 et <1/100), rares (≥1/10'000 et <1/1000), très rares (<1/10'000) , fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: Anémie*, éosinophilie*, purpura.
Très rares: Thrombocytopénie, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Rares: Hypersensibilité*.
Très rares: Anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: Hyperkaliémie*.
Affections psychiatriques
Rares: Anxiété*, nervosité*, cauchemars*.
Affections du système nerveux
Occasionnels: Etourdissements*.
Très rares: Céphalées, fatigue, encéphalopathie (syndrome de Reye).
Affections oculaires
Rares: Troubles de la vision*.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Très rares: Vertige.
Affections vasculaires
Occasionnels: Hypertension artérielle*.
Rares: Hémorragies*, instabilité tensionnelle*, bouffées de chaleur*, tachycardie*.
Fréquence inconnue: Syndrome de Kounis.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnels: Dyspnée*.
Rares: Asthme, bronchospasme.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Diarrhées*, nausées*, vomissements*.
Occasionnels: Constipation*, flatulences*, gastrite*, hémorragies gastro-intestinales, ulcère duodénal et perforation duodénale, ulcère et perforation gastriques.
Très rares: Douleurs abdominales, dyspepsie, stomatite, melæna (ou méléna).
Affections hépatobiliaires (voir «Mises en garde et précautions»)
Fréquents: Elévation des enzymes hépatiques*.
Très rares: Hépatite aiguë, hépatite fulminante (y compris cas à issue fatale), ictère, cholestase.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: Prurit*, éruption cutanée*, hypersudation*.
Rares: Erythème*, dermatite*.
Très rares: Urticaire, œdème angioneurotique, œdème du visage, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell (nécrose épidermique toxique).
Fréquence inconnue: Erythème pigmenté fixe, exanthème avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS).
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: Dysurie*, hématurie*, rétention urinaire*, insuffisance rénale.
Très rares: Oligurie, néphrite interstitielle.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Occasionnels: Œdèmes*.
Rares: Malaise*, asthénie*.
Très rares: Hypothermie.
* Fréquence basée sur les études cliniques.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageA la suite d'un surdosage aigu en AINS, les symptômes se limitent généralement aux phénomènes suivants: léthargie, somnolence, nausées, vomissements et douleurs épigastriques, qui disparaissent usuellement avec un traitement symptomatique. Une hémorragie digestive peut survenir. De rares cas d'hypertension, d'insuffisance rénale aiguë, de dépression respiratoire et de coma ont été signalés. Des réactions anaphylactiques ont été décrites après la prise de doses thérapeutiques d'AINS et peuvent également survenir à la suite d'un surdosage.
A la suite d'un surdosage aigu en AINS, les patients doivent recevoir un traitement symptomatique adapté. Il n'existe aucun antidote spécifique. Aucune information n'est disponible quant à l'élimination du nimésulide par hémodialyse, mais il est peu probable que cette méthode soit utile en cas de surdosage en raison d'une forte fixation du nimésulide aux protéines plasmatiques (jusqu'à 97,5%). Les mesures suivantes peuvent être prises: des vomissements provoqués et/ou du charbon actif (60 à 100 g chez l'adulte) et/ou un laxatif osmotique peuvent être indiqués si le patient présentant des symptômes est vu dans les quatre heures suivant l'ingestion ou en cas de surdosage massif. La diurèse forcée, l'alcalinisation des urines, l'hémodialyse et l'hémoperfusion ne sont pas plus utiles en raison de la forte fixation aux protéines plasmatiques. Les fonctions rénales et hépatiques doivent être surveillées.
Propriétés/EffetsCode ATC
M01AX17
Mécanisme d'action
Le mécanisme consiste en une inhibition de la cyclo-oxygénase, enzyme intervenant dans la synthèse des prostaglandines.
Pharmacodynamique
Efficacité clinique
Le nimésulide est un anti-inflammatoire non stéroïdien doté de propriétés analgésiques et antipyrétiques.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le nimésulide est bien absorbé après une administration orale. Après une dose unique de 100 mg de nimésulide la concentration plasmatique maximale (Cmax) chez l'adulte atteint une valeur de 3–4 mg/l après deux à trois heures et la surface sous la courbe (AUC) est de 20–35 mg h/l. Aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre ces valeurs et celles déterminées après l'administration de 100 mg deux fois par jour pendant 7 jours.
Distribution
Le pourcentage de liaison aux protéines plasmatiques peut s'élever à 97,5%.
Métabolisme
Le nimésulide subit un métabolisme hépatique intensif par de nombreuses voies, dont celle des isoenzymes CYP2C9 du système du cytochrome P450. De ce fait, des interactions potentielles avec des médicaments également métabolisés par les CYP2C9 ne peuvent être exclues (voir rubrique «Interactions»). Le métabolite principal du nimésulide est le dérivé para-hydroxy, qui est également pharmacologiquement actif. Le délai d'apparition de ce métabolite dans la circulation est court (environ 0,8 heure), mais sa constante de formation n'est pas élevée et est considérablement plus basse que la constante d'absorption du nimésulide.
Élimination
L'hydroxynimésulide est le seul métabolite détecté dans le plasma et est presque totalement conjugué. La demi-vie du nimésulide est de 3,2 à 6 heures.
Le nimésulide est principalement excrété par voie urinaire (environ 50% de la dose administrée).
L'excrétion du composé inchangé n'est que de 1 à 3%. L'hydroxynimésulide, le principal métabolite, est uniquement détecté sous forme de glucuronate. Environ 29% de la dose métabolisée sont excrétés par voie fécale.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Le nimésulide est contre-indiqué chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique (voir rubrique «Contre-indications»).
Troubles de la fonction rénale
Lors d'une étude ayant comparé des patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine 30–80 ml/min) à des sujets sains, les concentrations plasmatiques maximales du nimésulide et de son métabolite n'ont pas différé entre les deux groupes. La surface sous la courbe (AUC) et la demi-vie ont été plus élevées de 50% chez les insuffisants rénaux, mais sont demeurées dans les limites des valeurs cinétiques observées chez les volontaires sains. Des administrations réitérées n'ont pas induit d'accumulation.
Patients âgés
Chez les personnes âgées, aucune modification des paramètres pharmacocinétiques n'a été observée après une administration unique ou répétée du médicament.
Données précliniquesLes données précliniques (études pharmacologiques conventionnelles de sécurité, toxicité par administration répétée, génotoxicité, potentiel cancérogène) n'ont pas mis en évidence de danger particulier pour l'humain.
Dans les études par administration répétée, le nimésulide a montré une toxicité gastro-intestinale, rénale et hépatique.
Dans les études de toxicité sur la reproduction et pour des doses non materno-toxiques, des effets embryotoxiques et tératogènes (malformations du squelette, dilatation des ventricules cérébraux) ont été observés chez le lapin mais pas chez le rat. Chez le rat, une augmentation de la mortalité dans la descendance a été observée au début de la période post-natale et le nimésulide a montré des effets indésirables sur la fertilité.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C).
Tenir hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation52001, 52002 (Swissmedic).
PrésentationNisulid cpr 100 mg 15. (B)
Nisulid cpr 100 mg 30. (B)
Nisulid gran 100 mg sach 15. (B)
Nisulid gran 100 mg sach 30. (B)
Titulaire de l’autorisationPierre Fabre Pharma AG, Allschwil.
Mise à jour de l’informationSeptembre 2024.
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