Ausdruck von http://www.oddb.org
Femoston®
Labatec Pharma SA

Composition

Principes actifs
Femoston 1/10
Femoston 1 (comprimés blancs):
17β-estradiolum ut estradiolum hemihydricum.
Femoston 1/10 (comprimés gris):
17β-estradiolum ut estradiolum hemihydricum et dydrogesteronum.
Femoston 2/10
Femoston 2 (comprimés rouge brique):
17β-estradiolum ut estradiolum hemihydricum.
Femoston 2/10 (comprimés jaunes):
17β-estradiolum ut estradiolum hemihydricum et dydrogesteronum.
Excipients
Femoston 1/10
Femoston 1 (comprimés blancs):
Lactosum monohydricum (119,1 mg), hypromellosum, maydis amylum, silica colloidalis anhydrica, magnesii stearas.
Opadry Y-1-7000 white: hypromellosum, E171, macrogolum 400.
Femoston 1/10 (comprimés gris):
Lactosum monohydricum (110,2 mg), hypromellosum, maydis amylum, silica colloidalis anhydrica, magnesii stearas.
Opadry II Grey 85F27664: poly(alcohol vinylicus), E171, macrogolum 3350, talcum, E172.
Femoston 2/10
Femoston 2 (comprimés rouges brique):
Lactosum monohydricum (118,2 mg), hypromellosum, maydis amylum, silica colloidalis anhydrica, magnesii stearas.
Opadry OY-6957 pink: hypromellosum, talcum, E171, macrogolum 400, E172.
Femoston 2/10 (comprimés jaunes):
Lactosum monohydricum (109,4 mg), hypromellosum, maydis amylum, silica colloidalis anhydrica, magnesii stearas.
Opadry OY-02B22764 yellow: hypromellosum, talcum, E171, macrogolum 400, E172.

Indications/Possibilités d’emploi

·Traitement hormonal substitutif pour la correction des symptômes de la carence estrogénique (p.ex. bouffées de chaleur, accès de transpiration, insomnie, céphalées, tachycardie et symptômes urogénitaux) due à la ménopause naturelle ou chirurgicale. Il convient de réaliser une estrogénothérapie topique et de renoncer à un TSH systémique chez les patientes souffrant uniquement de troubles urogénitaux sans autre signe de carence estrogénique nécessitant un traitement.
·Prévention ou retardement d'une ostéoporose induite par une carence estrogénique chez la femme postménopausée ayant un risque élevé de fractures osseuses, pour qui un traitement par d'autres médicaments admis pour la prévention de l'ostéoporose n'entre pas en ligne de compte, ou chez la femme qui souffre simultanément de troubles dus à une carence estrogénique nécessitant un traitement.

Posologie/Mode d’emploi

Femoston est un produit combiné pour la substitution hormonale chez les femmes non hystérectomisées.
Dans toutes les indications, la dose minimale efficace doit toujours être utilisée pendant la durée la plus courte possible. La substitution hormonale ne doit être poursuivie que tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru par la patiente.
De manière générale, le traitement doit être instauré par Femoston 1/10 mg. En fonction de la réponse clinique, la posologie pourra être adaptée ultérieurement aux besoins individuels. Si les troubles liés à la carence estrogénique ne s'améliorent pas, la posologie peut être augmentée en passant à Femoston 2/10 mg.
La patiente doit prendre 1 comprimé pelliculé par jour, dans l'ordre indiqué sur la plaquette. La médication doit être poursuivie sans interruption; c.-à-d. que lorsque le premier emballage de Femoston est terminé, il faut commencer dès le lendemain un nouvel emballage.
Femoston peut être pris au cours ou en dehors des repas.
Femoston 1/10
Prendre 1 comprimé blanc chaque jour pendant les 14 premiers jours du cycle, puis 1 comprimé gris chaque jour pendant les 14 jours restants.
Femoston 2/10
Prendre 1 comprimé rouge brique chaque jour pendant les 14 premiers jours du cycle, puis 1 comprimé jaune chaque jour pendant les 14 jours restants.
Instauration du traitement
Femmes n'ayant pas utilisé de THS lors du mois précédent
Si la patiente a encore des menstruations, il convient de débuter le traitement entre le premier et le cinquième jour du cycle.
Chez les patientes dont la dernière menstruation remonte à plus de 12 mois, le traitement peut être débuté à tout moment.
Passage d'un THS continu séquentiel ou cyclique à Femoston
Les patientes qui ont pris auparavant un autre médicament continu séquentiel ou cyclique doivent terminer le cycle de 28 jours, puis passer à Femoston.
Passage d'un THS continu combiné à Femoston
Les patientes qui ont pris auparavant un médicament combiné continu peuvent débuter le traitement à tout moment.
Oubli de la prise
En cas d'oubli de la prise d'un comprimé pelliculé, la patiente doit prendre celui-ci dès que possible. Si plus de 12 heures se sont écoulées depuis l'oubli, la patiente ne doit pas prendre le comprimé pelliculé oublié, mais doit poursuivre le traitement en prenant le comprimé suivant à l'heure habituelle. La probabilité de métrorragies ou de spottings peut être plus élevée dans ces cas.
Recommandations posologiques particulières
Enfants et adolescents
Il n'existe aucune indication de Femoston dans ce groupe d'âge.
Patients âgés
L'expérience du traitement de femmes de plus de 65 ans est limitée. Un ajustement posologique en fonction de l'âge n'est vraisemblablement pas nécessaire.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucune étude n'a été réalisée chez des patientes insuffisantes rénales. Aucune recommandation posologique ne peut donc être formulée.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucune étude n'a été réalisée chez des patientes insuffisantes hépatiques. Comme toutes les hormones sexuelles, Femoston est contre-indiqué en cas d'affections hépatiques sévères.

Contre-indications

·Carcinome mammaire connu, antérieur ou suspecté.
·Tumeurs malignes hormono-dépendantes, connues ou supposées (p.ex. carcinome de l'endomètre).
·Hyperplasie de l'endomètre non traitée.
·Hémorragie génitale d'origine inconnue.
·Tumeurs hépatiques (aussi dans les antécédents).
·Maladie hépatique sévère ou insuffisance hépatique sévère (p.ex. porphyrie hépatique aigüe, syndrome de Dubin-Johnson ou syndrome de Rotor, cholestase).
·Antécédents ou existence d'événements thromboemboliques artériels ou veineux (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).
·Existence de facteurs de risque de développement de thromboembolies artérielles ou veineuses telles que thrombophilies connues (p.ex. déficits en protéine C, en protéine S ou en antithrombine) (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
·Hypertriglycéridémie sévère.
·Méningiome ou antécédents de méningiome.
·Hypersensibilité connue à l'un des excipients.

Mises en garde et précautions

Examen médical
Tout traitement hormonal substitutif doit être précédé d'un examen clinique général et d'un examen gynécologique approfondi, qui seront répétés au moins une fois par an. Il convient également de prendre en compte l'anamnèse personnelle et familiale. Le rapport bénéfice/risque doit être soigneusement évalué avant chaque traitement et pour chaque patiente. On privilégiera toujours la dose minimale efficace et la durée de traitement la plus courte possible.
Les préparations de THS ne peuvent être utilisées pour la prévention de l'ostéoporose que si aucun autre traitement n'entre en ligne de compte ou si la patiente souffre simultanément de symptômes (post)ménopausiques nécessitant un traitement.
Dans tous les cas, le rapport bénéfice/risque doit être évalué avant chaque traitement et régulièrement au cours du traitement.
Motifs imposant l'arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être immédiatement arrêté en cas de survenue de l'une des contre-indications susmentionnées au cours du traitement par Femoston, ainsi qu'en cas d'apparition de l'une des situations suivantes:
·Symptômes ou suspicion d'une maladie thromboembolique veineuse ou artérielle; en font partie notamment:
·première manifestation de céphalées de type migraineux ou épisodes plus fréquents de céphalées inhabituellement intenses;
·perte de vision soudaine, partielle ou complète;
·troubles auditifs soudains;
·augmentation cliniquement significative de la pression artérielle;
·ictère ou détérioration de la fonction hépatique;
·grossesse.
Situations nécessitant une surveillance particulière
Une surveillance étroite de la patiente est nécessaire si l'une des situations ou maladies suivantes existe, a existé par le passé, ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un traitement hormonal antérieur. Cela s'applique aussi au cas où l'une des situations ou maladies ci-dessous surviendrait ou s'aggraverait durant le traitement hormonal substitutif actuel par Femoston:
·facteurs de risque de tumeurs hormono-dépendantes, p.ex. survenue de carcinome mammaire chez des parentes du 1er degré;
·antécédents d'hyperplasie de l'endomètre;
·léiomyome utérin ou endométriose;
·facteurs de risque de maladies thromboemboliques (voir ci-dessous);
·migraine ou maux de tête (sévères);
·hypertension artérielle;
·diabète sucré avec ou sans atteinte vasculaire;
·maladies du foie (p.ex. adénome hépatique) ou de la vésicule biliaire;
·lupus érythémateux disséminé (LED);
·épilepsie;
·asthme;
·otosclérose;
·méningiome.
Maladies tumorales
Méningiome
Des cas de survenue de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés lors de l'utilisation de dydrogestérone/estradiol. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes et symptômes de méningiomes conformément à la pratique clinique. En cas de diagnostic de méningiome chez un patient, tout traitement à base de dydrogestérone/estradiol doit être arrêté (voir rubrique «Contre-indications»). Une diminution du volume tumoral a été observée après l'arrêt du traitement.
Hyperplasie et cancer de l'endomètre
Le risque d'hyperplasie et de carcinome de l'endomètre chez les femmes non-hystérectomisées dont l'utérus est intact est plus élevé lors d'une monothérapie estrogénique que chez les femmes non traitées et semble dépendre de la durée du traitement et de la dose d'estrogènes. Le risque maximal semble correspondre à une utilisation de longue durée. Après l'arrêt du traitement, le risque pourrait rester accru au moins pendant 10 ans. La preuve a été faite que l'adjonction d'un progestatif à un traitement estrogénique pendant au moins 12 jours par cycle permet de diminuer le risque d'hyperplasie de l'endomètre, laquelle est considérée comme un stade précurseur du cancer de l'endomètre.
Aucune donnée sur la sécurité endométriale n'est disponible pour des doses orales d'estradiol > 2 mg, même en cas d'adjonction de progestatifs.
La surveillance médicale de toutes les femmes utilisant un traitement hormonal substitutif est importante. Des méthodes diagnostiques appropriées, y compris une biopsie de tissu endométrial, doivent être utilisées pour exclure une tumeur maligne lors de saignements anormaux persistants ou récidivants.
Cancer du sein
Des études randomisées et contrôlées ainsi que des études épidémiologiques ont établi l'existence d'un risque accru de cancer du sein chez les femmes ayant reçu un traitement hormonal substitutif pendant plusieurs années. Le risque est en particulier majoré après une durée de traitement supérieure à 5 ans. Dans une méta-analyse d'études épidémiologiques, le risque relatif était de 1,35 (IC à 95%: 1,21-1,49) chez les femmes qui avaient suivi un THS pendant 5 ans ou plus. Toutefois, dans certaines études, on a déjà observé une majoration du risque avec des durées de traitement inférieures (1 à 4 ans). L'augmentation du risque était en général plus forte sous traitement combiné estro-progestatif que sous estrogènes en monothérapie.
C'est pourquoi toutes les femmes doivent se soumettre à un examen médical des seins avant de commencer un THS ainsi qu'une fois par an, et procéder à un auto-examen mensuel de leurs seins. En fonction de l'âge de la patiente et de ses facteurs de risque, une mammographie doit également être pratiquée. Les patientes doivent être instruites des modifications des seins qu'elles doivent signaler au médecin.
Deux grandes méta-analyses d'études épidémiologiques ont montré que le risque de cancer du sein augmente avec la durée du THS et diminue après l'arrêt du THS. Le temps nécessaire pour revenir au risque de base correspondant à l'âge dépend de la durée du THS suivi auparavant. Si la durée du traitement a été supérieure à 5 ans, le risque peut rester majoré pendant 10 ans ou plus après l'arrêt du traitement.
L'étude «Women's Health Initiative» (WHI), une grande étude prospective randomisée, contrôlée contre placebo, menée chez des femmes sous THS combiné par estrogènes conjugués (ECE) et acétate de médroxyprogestérone (MPA), a montré par rapport au groupe placebo une augmentation de la fréquence des carcinomes mammaires invasifs après une durée de traitement moyenne de 5,6 ans dans le groupe recevant la combinaison estrogène/progestatif. Le risque relatif (RR) a été de 1,24 (IC à 95%: 1,02–1,50). En revanche, le risque n'était pas augmenté avec la monothérapie (RR: 0,77 [IC à 95%: 0,59-1,01]).
La «Million Women Study», une étude de cohorte non randomisée, a inclus 1'084'110 femmes âgées en moyenne de 55,9 ans au moment de leur entrée dans l'étude. Avant et/ou au moment de l'inclusion dans l'étude, la moitié de ces femmes recevaient un THS, les autres femmes n'avaient jamais reçu de THS. 9 364 cas de cancer du sein invasif et 637 décès par cancer du sein ont été enregistrés après une période d'observation moyenne respectivement de 2,6 et de 4,1 ans. Les femmes qui suivaient un THS lors de leur inclusion dans l'étude ont présenté un risque plus élevé de morbidité (1,66 [IC à 95%: 1,58–1,75]) et vraisemblablement, dans une moindre ampleur, de mortalité par cancer du sein (1,22 [IC à 95%: 1,00–1,48]) par rapport aux femmes qui n'avaient jamais reçu un tel traitement. Le risque maximal a été observé sous traitement combiné estrogène-progestatif (2,00 [IC à 95%: 1,88–2,12]). Le risque relatif associé à la monothérapie estrogénique a été de 1,30 [IC à 95%: 1,21–1,40].
Les résultats ont été similaires pour les différents estrogènes et progestatifs, les différentes doses et voies d'administration ainsi que pour le traitement continu et séquentiel. Pour tous les types de THS, le risque a augmenté avec la durée de l'utilisation.
Le THS augmente la densité des clichés mammographiques, ce qui peut compromettre la détection radiologique de carcinomes mammaires dans certains cas.
Carcinome ovarien
Plusieurs études épidémiologiques suggèrent qu'un THS pourrait être associé à un risque accru de cancer épithélial de l'ovaire. Une augmentation du risque sous THS a été constatée aussi bien lors de l'utilisation d'un estrogène seul que lors de l'utilisation combinée d'un estrogène et d'un progestatif. Tandis que la plupart des études ne révèlent une augmentation du risque qu'à partir d'un traitement prolongé (traitement d'au moins 5 ans), une méta-analyse publiée en 2015 (avec prise en compte de 17 études prospectives et de 35 études rétrospectives) n'a pas constaté un tel rapport avec la durée du traitement.
Au cours de l''étude WHI, une augmentation du risque n'atteignant pas le seuil de signification statistique a été notée (HR 1,41; IC à 95 % 0,75 à 2,66).
Les carcinomes de l'ovaire étant beaucoup plus rares que le cancer du sein, l'augmentation du risque absolu est faible chez les femmes actuellement ou récemment sous THS.
Tumeurs hépatiques
On a observé dans de rares cas la survenue de modifications hépatiques bénignes, et plus rarement encore de transformations malignes, après l'utilisation d'hormones sexuelles. Dans des cas isolés, ces modifications ont causé des hémorragies intra-abdominales mettant la vie en danger. En cas de survenue de douleurs épigastriques intenses, d'une hépatomégalie ou de signes d'hémorragie intra-abdominale, il faut inclure l'éventualité d'une tumeur hépatique dans le diagnostic différentiel et instaurer un traitement approprié.
Maladies thromboemboliques
Cardiopathie coronarienne
Le traitement hormonal substitutif n'est pas destiné à la prévention des maladies cardiovasculaires.
De vastes études cliniques menées aux USA n'ont montré aucun effet bénéfique dans la prévention primaire (étude WHI) ou secondaire (étude HERS II) des maladies cardiovasculaires.
L'étude WHI a inclus plus de 8000 femmes postménopausées âgées (âge à l'inclusion de 50 à 79 ans, moyenne d'âge de 63 ans). Les 2/3 de ces femmes avaient une surcharge pondérale moyenne à sévère (1/3 avaient un BMI entre 25 et 29 et 1/3 un BMI supérieur à 30 kg/m²). Plus de 35% des femmes étaient traitées en même temps pour une hypertension artérielle. Seules 10% des femmes incluses dans l'étude souffraient encore de troubles de la ménopause au moment de leur entrée dans l'étude.
Les femmes ayant reçu un traitement hormonal substitutif oral par estrogènes conjugués (ECE) et acétate de médroxyprogestérone (MPA) pendant une durée moyenne de 5,2 ans ont présenté un risque accru d'événements cardiovasculaires par rapport au placebo (RR 1,24 [IC à 95%: 1,00–1,54], hausse du risque absolu: 6 cas pour 10 000 années-femmes), ce qui correspond à une incidence de 0,37%.
Le risque a été maximal durant la première année après le début du THS, RR de 1,81 (IC à 95%: 1,09–3,01). Le risque a augmenté avec le temps écoulé depuis la ménopause (ménopause remontant à <10 ans, RR de 0,89; ménopause remontant à 10 à 19 années, RR de 1,22; ménopause remontant à ≥20 années, RR de 1,71).
Dans le bras traité par la monothérapie estrogénique, aucun effet significatif sur le risque cardiovasculaire n'a été décelable (RR 0,91 [IC à 95%: 0,75-1,12]).
L'Heart and Estrogen/Progestin Replacement Study (HERS et HERS II), une étude prospective, contrôlée contre placebo et randomisée, a inclus plus de 1300 femmes postménopausées, porteuses d'une coronaropathie préexistante (moyenne d'âge à l'inclusion: 67 ans, SD: 7 ans), ayant reçu un traitement hormonal substitutif oral à base d'estrogènes conjugués (ECE) et d'acétate de médroxyprogestérone (MPA) pendant une durée moyenne de 4,1 ans (HERS) respectivement 2,7 ans (HERS II). L'étude n'a pas révélé de réduction du risque cardiovasculaire chez ces patientes. Le risque relatif a été de 0,99 (IC à 95%: 0,84–1,17). Le risque maximal a été observé dans la première année après le début du THS (RR 1,52 [IC à 95%: 1,01–2,29]).
Les données concernant le THS commencé à un âge relativement jeune (par exemple avant 55 ans) sont limitées. Elles suggèrent que l'augmentation du risque cardio-vasculaire sous THS pourrait être plus faible chez les patientes relativement jeunes proches de la ménopause que dans la population (en tendance plus âgée) examinée dans les études mentionnées ci-dessus.
Accident vasculaire cérébral
Dans un sous-groupe de l'étude WHI, 10'739 femmes hystérectomisées, âgées de 50 à 79 ans, ont reçu soit des estrogènes conjugués d'origine équine (0,625 mg/jour) en monothérapie, soit un placebo. La durée moyenne d'observation était de 6,8 ans. La monothérapie estrogénique était associée à un risque accru d'accidents vasculaires cérébraux (RR 1,33 [IC à 95% 1,05–1,68]). Ce risque était également augmenté sous traitement estroprogestatif combiné (RR 1,31 [95% CI 1,03–1,68]). L'augmentation du risque était détectable après la première année et a persisté pendant toute la période de traitement.
Le risque relatif de subir un accident vasculaire cérébral est indépendant de l'âge et du temps écoulé depuis la ménopause. Vu que le risque de base de subir un accident vasculaire cérébral dépend toutefois fortement de l'âge, le risque total des femmes sous THS augmente avec l'âge. Il faut ainsi compter avec 0 à 3 cas supplémentaires pour 1000 femmes dans la tranche d'âge de 50 à 59 ans et avec 1 à 9 cas supplémentaires dans celle de 60 à 69 ans.
Bien que l'on ignore à ce jour dans quelle mesure les résultats de ces deux études peuvent être extrapolés à une population plus jeune ou à des préparations de THS contenant d'autres principes actifs et/ou à d'autres voies d'administration, le médecin doit en tenir compte avant de prescrire un THS.
En présence de facteurs de risque cérébrovasculaires et cardiovasculaires, le rapport bénéfice/risque doit être soigneusement évalué et d'autres possibilités thérapeutiques doivent le cas échéant être envisagées.
Maladies thromboemboliques veineuses
Un THS est associé à un risque accru de thromboembolies veineuses (TEV), par ex. de thrombose veineuse ou d'embolie pulmonaire. Deux études randomisées et contrôlées (WHI et HERS) ainsi que plusieurs études épidémiologiques ont établi que le risque des femmes ayant utilisé un THS est augmenté d'un facteur 2 à 3 par rapport aux femmes qui n'ont jamais suivi un tel traitement.
Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas de TEV sur une période de 5 ans est estimé à 3 pour 1000 femmes dans le groupe d'âge des 50–59 ans et à 8 pour 1000 femmes dans le groupe des 60–69 ans. Chez les femmes en bonne santé qui suivent un traitement hormonal substitutif pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires de TEV se situe entre 2 et 6 pour 1000 femmes dans le groupe des 50–59 ans et entre 5 et 15 pour 1000 femmes dans le groupe des 60–69 ans.
L'étude WHI a révélé une incidence accrue d'embolies pulmonaires. Le risque absolu supplémentaire encouru par les femmes suivant un traitement hormonal substitutif combiné s'est élevé à 8 cas pour 10 000 années-femmes (15 versus 7) et le risque relatif à 2,13 (IC à 95%: 1,39–3,25). L'élévation du risque n'a été observée que chez les femmes sous traitement hormonal substitutif et ne concernait pas celles qui avaient suivi un THS par le passé. Le risque semble maximal durant les premières années de traitement.
Dans le bras de l'étude WHI ayant reçu la monothérapie estrogénique, le risque de thromboembolie veineuse a aussi eu tendance à être augmenté. Le risque relatif de thrombose veineuse profonde s'est élevé à 1,47 [IC à 95%: 0,87-2,47] et celui d'embolie pulmonaire à 1,34 [IC à 95% 0,87–2,06].
Il convient d'arrêter immédiatement la préparation en cas de survenue de symptômes correspondants ou de suspicion de maladie thromboembolique. Les patientes présentant des facteurs de risque d'événements thromboemboliques doivent faire l'objet d'une surveillance étroite. D'autres traitements doivent être envisagés dans la mesure du possible. Les facteurs de risque de thromboembolies veineuses comprennent les antécédents personnels ou familiaux de maladies thromboemboliques, le tabagisme, l'obésité (Body Mass Index supérieur à 30 kg/m²), le lupus érythémateux disséminé et les affections malignes. Le risque de thromboembolies veineuses augmente aussi avec l'âge. Il n'existe aucun consensus sur le rôle potentiel des varices dans le développement de thromboembolies veineuses.
En présence d'antécédents d'avortements spontanés répétés, il convient d'en rechercher les causes pour exclure une prédisposition à la thrombophilie. L'utilisation du traitement hormonal substitutif est contre-indiqué chez les femmes porteuses de ce diagnostic.
Chez les femmes présentant plusieurs facteurs de risque ou un facteur de risque de haute sévérité, il faut songer que le risque peut être accru de façon plus qu'additive. Il peut éventuellement en découler une contre-indication du traitement hormonal substitutif.
Le risque de thromboembolies veineuses peut augmenter transitoirement en cas d'immobilisation prolongée, d'intervention chirurgicale majeure ou après un traumatisme grave. Chez les femmes sous substitution hormonale, la plus grande attention doit être portée aux mesures de prévention afin d'éviter des thromboembolies veineuses après une intervention chirurgicale. Selon le type d'intervention prévu et la durée de l'immobilisation, une interruption passagère du traitement hormonal substitutif doit être envisagée, si possible commençant quelques semaines avant l'intervention. Le traitement ne devra être repris que lorsque la femme aura entièrement retrouvé sa mobilité.
Démence
L'étude Women's Health Initiative Memory Study (WHIMS), une sous-étude de l'étude WHI, randomisée et contrôlée contre placebo, a inclus plus de 2000 femmes âgées de plus de 65 ans (moyenne d'âge de 71 ans) qui ont été traitées par des estrogènes conjugués équins (ECE) et de l'acétate de médroxyprogestérone (MPA) et suivies pendant une durée moyenne de 4 ans. De plus, 1464 femmes hystérectomisées âgées de 65-79 ans, traitées par des estrogènes conjugués équins oraux seuls, ont été suivies sur une durée moyenne de 5,2 ans. Ni le traitement par estrogènes conjugués (ECE) et acétate de médroxyprogestérone (MPA), ni la monothérapie estrogénique n'ont montré d'effet bénéfique sur les fonctions cognitives. Le risque d'apparition d'une démence probable a même été augmenté sous THS combiné (RR 2,05 [IC à 95%: 1,21–3,48]), ce qui correspond en chiffres absolus à 23 cas supplémentaires par an pour 10 000 femmes traitées.
Bien que l'on ignore dans quelle mesure ces résultats peuvent être extrapolés à une population plus jeune ou à des préparations de THS contenant d'autres principes actifs et/ou à d'autres voies d'administration, le médecin doit en tenir compte dans son évaluation du rapport bénéfice/risque d'un THS.
Autres précautions
Les estrogènes pouvant provoquer une rétention liquidienne, les patientes présentant des troubles cardiaques ou rénaux doivent être soigneusement surveillées. Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées, car une augmentation des taux plasmatiques des principes actifs circulants de Femoston est prévisible.
Il n'existe à ce jour aucune relation avérée entre l'utilisation d'un THS et l'apparition d'une hypertension clinique. Bien qu'une légère augmentation de la pression artérielle ait été observée chez les femmes sous THS, il est rare que cette augmentation soit cliniquement significative. L'arrêt du THS doit être envisagé en cas de survenue de valeurs durablement élevées de la pression artérielle au cours du THS.
Des études cliniques ont montré que le THS avait une influence sur la résistance périphérique à l'insuline et la tolérance au glucose. Toutefois, aucun ajustement du traitement antidiabétique n'est généralement nécessaire. La glycémie doit cependant être étroitement surveillée chez les femmes diabétiques recevant un THS.
Les femmes présentant une hypertriglycéridémie préexistante (en particulier familiale) doivent faire l'objet d'une surveillance étroite durant un traitement hormonal substitutif, car de rares cas d'élévation importante du taux plasmatique des triglycérides ayant entraîné une pancréatite ont été rapportés dans le cadre d'une estrogénothérapie.
Après la guérison d'une hépatite virale, il faut attendre la normalisation des paramètres hépatiques (env. 6 mois) avant d'utiliser des préparations telles que Femoston.
Dans des études cliniques, lors de l'administration concomitante de contraceptifs hormonaux contenant de l'éthinylestradiol avec certaines associations de principes actifs utilisées dans le traitement des infections par le VHC (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir; glécaprévir/pibrentasvir; sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir), une augmentation cliniquement pertinente des ALAT (y compris des cas d'augmentation de plus de cinq fois la limite supérieure de la normale) a été observée de manière significativement plus fréquente chez les patientes exclusivement traitées par des principes actifs antiviraux. Lors de l'utilisation d'autres estrogènes (en particulier l'estradiol et le valérate d'estradiol), l'incidence d'une augmentation des transaminases n'était, par contre, pas plus élevée que chez les patientes non traitées par des estrogènes. Cependant, en raison du nombre limité de femmes qui avaient pris ces autres médicaments contenant des estrogènes, la prudence s'impose lors de l'administration concomitante d'estrogènes avec l'une des associations de principes actifs citées.
Les estrogènes peuvent augmenter la lithogénicité de la bile. Plusieurs études épidémiologiques ont montré une augmentation faible mais statistiquement significative du risque de maladies de la vésicule biliaire (principalement de lithiase biliaire) ou une augmentation de l'incidence de cholécystectomies sous THS. Il convient d'en tenir compte, en particulier chez les patientes qui présentent en outre d'autres facteurs de risque de lithiase biliaire (tels qu'obésité, hyperlipidémie).
Les patientes présentant un prolactinome préexistant doivent être soumises à une surveillance médicale étroite (comprenant un dosage régulier du taux de prolactine), car des cas isolés d'augmentation de volume de prolactinomes ont été rapportés au cours d'une estrogénothérapie.
Le traitement par Femoston entraîne une hémorragie de privation régulière.
Des métrorragies et des spottings peuvent apparaître pendant les premiers mois du traitement. En cas d'apparition ultérieure de telles hémorragies au cours du traitement ou de leur persistance à la fin du traitement, il convient d'en rechercher la cause et éventuellement de pratiquer une biopsie de l'endomètre pour exclure une dégénérescence maligne de l'endomètre.
Des myomes utérins peuvent augmenter de volume au cours d'une estrogénothérapie. Si cela est observé, le traitement doit être arrêté.
Il est recommandé d'arrêter le traitement en cas de réactivation d'une endométriose au cours d'un THS.
Les estrogènes exogènes peuvent déclencher ou aggraver les symptômes d'un angio-œdème héréditaire ou acquis.
L'apport exogène d'estrogènes entraîne une augmentation des concentrations sériques de la globuline liant la thyroxine (TBG). Cela n'a pas de signification clinique chez les femmes présentant une fonction thyroïdienne normale. Des études suggèrent que chez les patientes recevant un traitement substitutif par des hormones thyroïdiennes, l'administration supplémentaire d'une préparation estrogénique (comme Femoston) pourrait augmenter les besoins en thyroxine. Chez les patientes recevant un traitement substitutif par des hormones thyroïdiennes, la fonction thyroïdienne doit donc être surveillée régulièrement (par un dosage de la TSH), en particulier durant les premiers mois du THS.
Un chloasma peut apparaître occasionnellement, surtout chez les femmes ayant des antécédents de chloasma gravidique. Les femmes présentant une tendance aux chloasmas ne devraient pas s'exposer au soleil ou à d'autres rayons ultraviolets durant un THS.
Les risques susmentionnés du THS ont essentiellement été décrits lors du traitement de femmes de ≥50 ans. Il n'existe aucune information sur la possibilité de transposer ces données à des patientes ayant une ménopause précoce (c.-à-d. arrêt de la fonction ovarienne avant 40 ans révolus suite à des maladies endocriniennes / génétiques, une ovariectomie, un traitement anticancéreux, etc.) jusqu'à l'atteinte de l'âge normal de la ménopause. Dans ce groupe d'âge, une évaluation particulière du rapport bénéfice/risque doit être réalisée, en tenant compte également de l'étiologie de la ménopause précoce (chirurgicale versus autres causes).
Chez les patientes présentant une ménopause précoce, le diagnostic et l'instauration du traitement devraient être réalisés dans la mesure du possible dans un centre spécialisé, expérimenté dans le traitement de ce tableau clinique.
Femoston n'a pas d'effet contraceptif. Les patientes en périménopause doivent donc utiliser des contraceptifs non hormonaux.
Les patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre Femoston.

Interactions

Aucune étude d'interactions n'a été effectuée avec Femoston.
Interactions pharmacocinétiques
Influence d'autres médicaments sur la pharmacocinétique des hormones sexuelles
Le métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut être augmenté lors de l'administration concomitante de substances induisant les enzymes métabolisant les médicaments (notamment les enzymes 3A4, 3A5, 3A7 et 2B6 du cytochrome P450). Ces substances sont notamment: barbituriques, carbamazépine, éfavirenz, felbamate, névirapine, oxcarbazépine, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine et topiramate ainsi que les préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Bien que le ritonavir et le nelfinavir soient en fait des inhibiteurs enzymatiques puissants, ils ont des propriétés d'inducteurs d'enzymes lorsqu'ils sont administrés avec des hormones stéroïdiennes.
Sur le plan clinique, une augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'efficacité et à une modification du profil des hémorragies utérines.
Les inhibiteurs enzymatiques (p.ex. antimycotiques azolés ou macrolides) peuvent renforcer les effets souhaités et indésirables de l'estradiol.
Influence des hormones sexuelles sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
Inversement, les hormones sexuelles peuvent aussi influencer le métabolisme d'autres médicaments. Leurs concentrations plasmatiques peuvent ainsi être augmentées (p.ex. benzodiazépines, ciclosporine, imipramine, métoprolol) ou diminuées (p.ex. lamotrigine, voir ci-dessous).
Les estrogènes peuvent inhiber les enzymes du CYP450 métabolisant les médicaments, par inhibition compétitive. Ceci doit être pris en considération, particulièrement lors de l'administration concomitante de substances ayant une marge thérapeutique étroite comme la ciclosporine A, le tacrolimus, le fentanyl ou la théophylline. Sur le plan clinique, ceci peut entraîner une augmentation du taux plasmatique de ces substances, voire des concentrations toxiques. Un contrôle étroit des substances pharmaceutiques peut s'avérer nécessaire et une réduction de la dose de la substance correspondante doit être envisagée.
Inversement, les hormones sexuelles peuvent également diminuer les concentrations plasmatiques d'autres substances actives. Lors de l'administration concomitante de lamotrigine et de contraceptifs hormonaux combinés, une augmentation cliniquement significative de la clairance de la lamotrigine avec une diminution significative correspondante des concentrations plasmatiques de lamotrigine a ainsi été observée suite à une induction de la glucuronidation. Une telle diminution des concentrations plasmatiques peut s'accompagner d'une réduction du contrôle des crises. On s'attend à ce que les préparations de THS présentent un risque d'interaction comparable. Lors de l'instauration d'un traitement par Femoston, une surveillance appropriée et, le cas échéant, une adaptation de la dose de lamotrigine sont donc nécessaires. Après l'arrêt de la préparation hormonale, les concentrations de lamotrigine augmentent à nouveau, de sorte que la patiente doit également être surveillée pendant cette phase et que la dose de lamotrigine doit être réduite, le cas échéant.
Les estrogènes oraux peuvent également diminuer l'action des anticoagulants et des antidiabétiques.
Interactions au mécanisme inconnu
Dans des études cliniques, l'administration concomitante de contraceptifs combinés contenant de l'éthinylestradiol et de certaines associations de principes actifs utilisées dans le traitement des infections à VHC (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir, avec ou sans dasabuvir; glécaprévir/pibrentasvir; sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir) a entraîné une élévation cliniquement significative des ALAT par rapport aux patientes traitées uniquement avec les agents antiviraux (y compris les cas d'élévation dépassant de cinq fois la limite supérieure de la normale). Par contre, lors de l'administration d'autres estrogènes (notamment l'estradiol et le valérate d'estradiol), l'incidence d'une augmentation des transaminases n'était pas supérieure à celle observée chez des patientes non traitées par estrogénothérapie. En raison du nombre limité de femmes ayant pris ces autres médicaments contenant des estrogènes, une prudence de principe est donc de mise lors de l'administration concomitante d'estrogènes et de l'une des associations de principes actifs citées.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Femoston n'est pas indiqué pendant la grossesse. Une grossesse doit être exclue avant le début de la prise du médicament. Il convient d'interrompre immédiatement le médicament et de consulter un médecin si une grossesse débute ou est suspectée durant l'utilisation.
Il existe des indices de risques fœtaux provenant d'expérimentations animales. Cependant, la plupart des études épidémiologiques réalisées jusqu'à ce jour n'ont pas clairement démontré l'existence d'effets embryotoxiques ou tératogènes lorsque des estrogènes ou des associations d'estrogènes et de progestatifs étaient utilisés par erreur durant la grossesse.
Allaitement
Le médicament ne doit pas être utilisé durant l'allaitement, car il peut diminuer la production de lait et en altérer la qualité. En outre, de faibles concentrations des principes actifs peuvent être décelées dans le lait.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude spécifique n'a été effectuée. Aucun effet de Femoston sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines n'est attendu. Par contre, les effets indésirables doivent être pris en considération.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus sévères observés en rapport avec l'utilisation d'un THS sont également décrits au paragraphe «Mises en garde et précautions» (voir ce paragraphe).
Les effets indésirables ci-dessous, susceptibles de survenir au cours d'un THS combiné, sont indiqués par système d'organes et par fréquence.
Très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), occasionnels (≥1/1000, <1/100), rares (≥1/10'000, <1/1000), très rares (<1/10'000), fréquence inconnue (comme il s'agit essentiellement de rapports spontanés issus de la surveillance post-commercialisation, la fréquence exacte ne peut pas être estimée).
Infections et infestations
Fréquents: candidose vaginale.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence inconnue: anémie hémolytique.
Affections du système immunitaire
Fréquents: réactions cutanées allergiques.
Occasionnels: réactions d'hypersensibilité (telles que rhinite, dyspnée, angioœdème, choc anaphylactique).
Fréquence inconnue: lupus érythémateux disséminé.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents: prise de poids.
Occasionnels: perte de poids.
Fréquence inconnue: hypertriglycéridémie, aggravation d'une porphyrie.
Affections psychiatriques
Fréquents: nervosité, dépression.
Occasionnels: modifications de la libido.
Affections du système nerveux
Très fréquents: céphalées (24,4%).
Fréquents: migraine, vertiges.
Fréquence inconnue: chorée, aggravation d'une épilepsie.
Affections oculaires
Fréquence inconnue: intolérance aux lentilles de contact, accentuation de la courbure cornéenne.
Affections cardiaques et vasculaires
Occasionnels: thromboembolie veineuse.
Rares: infarctus du myocarde.
Fréquence inconnue: hypertension, thromboembolies artérielles (p.ex. accident vasculaire cérébral).
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: douleurs abdominales (18%).
Fréquents: ballonnements, nausées, vomissements.
Fréquence inconnue: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: modifications de la fonction hépatique, ictère, maladie de la vésicule biliaire.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: éruption cutanée, prurit, urticaire.
Rares: purpura vasculaire.
Fréquence inconnue: chloasma ou mélasma (pouvant persister après la fin de la prise du médicament), érythème multiforme, érythème noueux.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Très fréquents: douleurs dorsales (10,3%).
Fréquence inconnue: crampes dans les jambes.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence inconnue: incontinence urinaire.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très fréquents: douleurs / sensibilité des seins (14,8%).
Fréquents: pertes vaginales, douleurs pelviennes, troubles menstruels (tels que ménorragie, métrorragie, oligoménorrhée et aménorrhée, règles irrégulières et spottings de la postménopause).
Occasionnels: dysménorrhée, augmentation de volume de léiomyomes, augmentation de la taille des seins, symptômes ressemblant à un SPM.
Fréquence inconnue: modifications cervicales, modifications fibrokystiques des seins.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: asthénie.
Occasionnels: œdèmes périphériques.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Aucun cas de surdosage n'est connu à ce jour avec Femoston. L'estradiol et la dydrogestérone sont des substances de faible toxicité. En théorie, des symptômes comme nausées, vomissements, somnolence et vertiges peuvent apparaître lors d'un surdosage. La nécessité d'un traitement spécifique est peu probable. Il en est de même lors d'un surdosage chez l'enfant.

Propriétés/Effets

Code ATC
G03FB08
Femoston allie l'administration continue de 17β-estradiol à un apport séquentiel de dydrogestérone.
Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action est décrit dans le chapitre «Pharmacodynamique».
Pharmacodynamique
Estradiol
Le principe actif, 17β-estradiol, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. L'estradiol est l'estrogène le plus important et le plus actif parmi les hormones ovariennes. Les estrogènes endogènes sont impliqués dans certaines fonctions de l'utérus et des organes annexes, notamment dans la prolifération de l'endomètre et les modifications cycliques du col de l'utérus et du vagin.
Les estrogènes jouent un rôle essentiel dans le développement et le maintien du système urogénital féminin et des caractères sexuels secondaires. Ils sont aussi importants pour le maintien du tonus et de l'élasticité des structures urogénitales.
Femoston permet de contrôler les états de carence estrogénique qui apparaissent au cours de la période périménopausique et postménopausique et qui se manifestent par les troubles climatériques typiques tels que des symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, accès de transpiration nocturnes), des troubles neurovégétatifs et psychiques (sautes d'humeur, états dépressifs) et des modifications atrophiques (par ex. vaginite atrophique). Chez les patientes ne présentant pas de symptômes vasomoteurs, les préparations estrogéniques ne font cependant disparaître ni les sautes d'humeur ni les états dépressifs.
L'estradiol joue un rôle important dans le maintien de la masse osseuse et prévient l'ostéoporose ainsi que les fractures osseuses qui en découlent.
Dydrogestérone
La dydrogestérone est un progestatif actif par voie orale dont l'activité est comparable à celle de la progestérone administrée par voie parentérale.
Dans le cadre du traitement hormonal substitutif, la dydrogestérone inhibe l'effet prolifératif de l'estrogène sur l'endomètre. Elle offre ainsi une protection contre le risque accru d'hyperplasie ou de cancer de l'endomètre induit par les estrogènes.
L'apport séquentiel de dydrogestérone provoque des hémorragies de privation cycliques régulières.
Ni la dydrogestérone ni ses métabolites n'ont d'effets androgéniques, anabolisants, estrogéniques ou corticoïdiens.
La dydrogestérone n'a aucune influence sur les paramètres hépatiques, le métabolisme des lipides ou la coagulation sanguine.
Efficacité clinique
Traitement des symptômes de la carence estrogénique
Après 6 mois de traitement, Femoston a entraîné une réduction statistiquement significative des symptômes climatériques par rapport au placebo. Une amélioration est déjà apparue dans les premières semaines.
Des saignements irréguliers ou des spottings sont survenus chez 23% (Femoston 1/10) et 22% (Femoston 2/10) des femmes pendant les trois premiers mois du traitement et chez 15% (Femoston 1/10) et 19% (Femoston 2/10) des femmes pendant les mois 10 à 12 du traitement.
Prévention de l'ostéoporose postménopausique
Femoston est utilisé pour prévenir ou retarder une ostéoporose induite par une carence estrogénique chez la femme postménopausée ayant un risque élevé de fractures osseuses, pour qui un traitement par d'autres médicaments admis pour la prévention de l'ostéoporose n'entre pas en ligne de compte, ou chez la femme qui souffre simultanément de troubles dus à une carence estrogénique nécessitant un traitement.
Chez les femmes âgées de 50 à 60 ans, chez qui le risque de fractures osseuses est encore plus faible, l'efficacité du THS a été observée uniquement dans les tassements vertébraux.
Dans l'étude WHI, une baisse du risque de fractures de la hanche a été observée sous estrogènes (ECE) et acétate de médroxyprogestérone (MPA) pendant une durée moyenne de 5,2 ans (RR 0,66 [IC à 95%: 0,45–0,95]); ce qui correspond à 5 fractures de la hanche en moins pour 10 000 années-femmes.
Dans le bras de l'étude WHI ayant reçu la monothérapie estrogénique, la baisse du risque de fractures de la hanche a été confirmée sous estrogènes conjugués (ECE) pendant une moyenne de 6,8 ans (HR 0,61 [IC à 95%: 0,41–0,91]); ce qui correspond à 6 fractures de la hanche en moins pour 10'000 années-femmes.

Pharmacocinétique

Estradiol
Absorption
L'estradiol micronisé est rapidement absorbé à partir du tractus gastro-intestinal et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en l'espace de 2 à 4 heures. La biodisponibilité absolue de Femoston n'a pas été étudiée. On sait cependant que la biodisponibilité de l'estradiol n'est que d'environ 3% en raison d'un effet de premier passage marqué.
Distribution
L'estradiol se lie à 97-99% aux protéines plasmatiques (albumine sérique et globuline liant les hormones sexuelles [SHBG]). Seuls 1-2% de l'estradiol circulant sont sous forme libre.
L'estradiol traverse le placenta et passe en très faibles quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
Après administration orale, l'estradiol est métabolisé rapidement, essentiellement dans le foie, et les principaux métabolites non conjugués et conjugués sont l'estrone et le sulfate d'estrone. Ces métabolites peuvent contribuer à l'effet estrogénique.
Élimination
L'estradiol est éliminé à 90 - 95% par l'urine sous forme conjuguée et à 5 - 10% dans les fèces sous forme non conjuguée. Les principaux métabolites présents dans l'urine sont les glucuronides biologiquement inactifs d'estrone et d'estradiol ainsi que des sulfoconjugués. La demi-vie d'élimination de l'estradiol et de ses métabolites principaux est comprise entre 10 et 16 heures.
État d'équilibre
Lors d'une prise orale quotidienne, les concentrations d'estradiol ont atteint l'état d'équilibre après environ 5 jours.
Dydrogestérone
Absorption
Après administration orale, la dydrogestérone est rapidement absorbée et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 0,5 à 2,5 heures. La biodisponibilité absolue est de 28%.
La dydrogestérone présente une cinétique d'absorption linéaire.
Distribution
Après administration intraveineuse de dydrogestérone, le volume de distribution à l'état d'équilibre est d'environ 1400 l. La dydrogestérone et son principal métabolite, la 20α-dihydrodydrogestérone (DHD), se lient à plus de 90% aux protéines plasmatiques.
La dydrogestérone passe en très faibles quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
La dydrogestérone est rapidement métabolisée en son principal métabolite, la DHD, qui est pharmacologiquement actif. Les concentrations de DHD atteignent leur pic 1,5 h après la prise de dydrogestérone.
Après administration orale de dydrogestérone, les concentrations plasmatiques de DHD sont nettement plus élevées que celles de la substance mère. Les rapports DHD/dydrogestérone pour la Cmax et l'AUC sont respectivement de l'ordre de 40 et 25.
Élimination
La dydrogestérone est essentiellement éliminée par l'urine. La clairance plasmatique totale est de 6,4 l/min. La DHD est présente dans l'urine principalement sous forme glucuroconjuguée.
Les demi-vies terminales moyennes de la dydrogestérone et de la DHD varient respectivement entre 5 et 7 heures et entre 14 et 17 heures.
État d'équilibre
Il n'y a pas d'accumulation après une administration répétée. L'état d'équilibre a été atteint après 3 jours de traitement.
Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de l'estradiol et de la dydrogestérone n'a pas été étudiée chez des patientes atteintes d'insuffisance hépatique ou rénale. On sait néanmoins que le métabolisme d'autres hormones sexuelles est ralenti en cas d'insuffisance hépatique.

Données précliniques

Les études précliniques visant à évaluer la toxicité après administration répétée, la génotoxicité et le potentiel carcinogène de l'estradiol et des associations d'estradiol et de progestatifs n'ont pas révélé d'indices nets de risques particuliers pour l'être humain, bien que des études épidémiologiques et des expérimentations animales aient montré une augmentation du risque cancérogène avec l'estradiol.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les hormones sexuelles peuvent influencer les résultats de certains examens de laboratoire, p.ex. paramètres biochimiques du foie, de la thyroïde, des fonctions surrénalienne et rénale, taux plasmatiques des protéines de liaison et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, paramètres du métabolisme des glucides, de la coagulation et de la fibrinolyse.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Conserver hors de portée des enfants.
Ce médicament peut présenter un risque pour l'environnement aquatique. Les médicaments qui ne sont plus utilisés ne doivent pas être jetés à l'égout ni avec les déchets ménagers.

Numéro d’autorisation

53128 (Swissmedic).

Présentation

Femoston 1/10
Emballage de 28 comprimés: 14 comprimés à 1 mg de 17β-estradiol (blancs) et 14 comprimés à 1 mg de 17β-estradiol et 10 mg de dydrogestérone (gris). (B)
Femoston 2/10
Emballage de 28 comprimés: 14 comprimés à 2 mg de 17β-estradiol (rouge brique) et 14 comprimés à 2 mg de 17β-estradiol et 10 mg de dydrogestérone (jaunes). (B)

Titulaire de l’autorisation

Labatec Pharma S.A., 1217 Meyrin (Genève)

Mise à jour de l’information

Novembre 2024.