Information destinée aux professionnels Antramups® comprimés CPS Cito Pharma Services GmbH CompositionPrincipes actifs
Omeprazolum ut omeprazolum magnesicum
Excipients
Antramups 10, 20, 40, comprimés:
Monostéarate de glycérol, hydroxypropylcellulose, hypromellose, stéarate de magnésium, copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1), cellulose microcristalline, paraffine dure, macrogolum 6000, polysorbate 80, crospovidone, hydroxyde de sodium, stéarylfumarate de sodium, sphères de sucre (correspond à 20,24 mg de saccharose max. par comprimé (Antramups 10, 20) et 41,4 mg de saccharose par comprimé (Antramups 40)), talc, dioxyde de titane (E171), citrate de triéthyle, oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer jaune (seulement Antramups 10), pro compresso obducto
Antramups 10 contient 0,02 mg de sodium.
Antramups 20 contient 0,04 mg de sodium.
Antramups 40 contient 0,08 mg de sodium.
Indications/possibilités d’emploiAntramups 20 et Antramups 40
Ulcère duodénal, ulcère gastrique, œsophagite de reflux et syndrome de Zollinger-Ellison. Le diagnostic sera si possible confirmé par endoscopie.
Traitement au long cours et prophylaxie de l’œsophagite de reflux, prophylaxie des récidives de l’ulcère duodénal en cas d’Helicobacter pylori résistant au traitement.
Antramups 20 et Antramups 40 peuvent aussi être utilisés pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère gastrique.
Eradication de l’Helicobacter pylori en association à deux antibiotiques dans l’ulcère peptique.
Ulcères peptiques ou érosions gastro-duodénales causés par des AINS.
Reflux gastro-œsophagien symptomatique (dyspepsie, brûlures d’estomac, renvois acides).
Antramups 10
Prophylaxie des récidives de l’œsophagite de reflux guérie.
Dyspepsie fonctionnelle acido-dépendante.
Enfants jusqu’à 12 ans
Œsophagite de reflux
Posologie/mode d’emploiEn règle générale, on prescrira les posologies suivantes:
Enfants jusqu’à 12 ans
Œsophagite de reflux
Enfants de 5 mois ou moins: On n’a acquis que peu d’expérience dans cette tranche d’âge. Il faut donc poser l’indication de façon stricte. La dose initiale est de 0,5 mg/kg/jour. Si l’efficacité clinique est insuffisante, on peut augmenter la dose à 1 mg/kg/jour.
Enfants de plus de 5 mois, pesant moins de 20 kg: 1 mg/kg/jour. Si l’efficacité est insuffisante, on peut augmenter la dose à 1,4 mg/kg/jour.
Enfants pesant 20 kilos ou plus: 20 mg une fois par jour. Si l’efficacité clinique est insuffisante, on peut augmenter la dose à 40 mg une fois par jour.
La durée de traitement est comprise entre 4 semaines et 8 semaines au maximum.
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Antramups 20 et Antramups 40, comprimés
Ulcère duodénal
Normalement 20 mg Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit normalement en 2 semaines. Si un traitement de 2 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 2 semaines permet en général d’obtenir la guérison. Les patients avec un ulcère duodénal qui ont insuffisamment réagi à d’autres traitements devraient être traités par Antramups 40 mg une fois par jour. A cette posologie, la guérison est atteinte normalement en 4 semaines.
Pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère duodénal, la dose recommandée est de 20-40 mg d’Antramups une fois par jour.
Ulcère gastrique, œsophagite de reflux
Normalement 20 mg d’Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit en quatre semaines chez la plupart des patients. Si un traitement de 4 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 4 semaines permet en général d’obtenir la guérison. Les patients avec un ulcère gastrique ou une œsophagite de reflux qui ont insuffisamment réagi à d’autres traitements devraient être traités par Antramups 40 mg une fois par jour. A cette posologie, la guérison est atteinte normalement en 8 semaines.
Pour la prophylaxie des récidives de l’ulcère gastrique, la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour. La dose peut être élevée à 40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Dans des études cliniques sur des traitements de courte durée visant à l’éradication de l’Helicobacter pylori dans l’ulcère peptique, les schémas thérapeutiques suivants ont été testés
Deux fois par jour: 20 mg d’Antramups en association à l’amoxicilline 1 g et à la clarithromycine 500 mg;
Durée du traitement: 1 semaine
ou
Deux fois par jour: 20 mg d’Antramups en association à la clarithromycine 250 mg et au métronidazole 500 mg (ou au tinidazole 500 mg);
Durée du traitement: 1 semaine
ou
40 mg d’Antramups une fois par jour, en association à l’amoxicilline 500 mg et au métronidazole 500 mg à raison de trois fois par jour chacun;
Durée du traitement: 1 semaine
Au cas où le patient est toujours Helicobacter pylori-positif à l’issue d’un traitement rapide de 1 semaine, le traitement pourra être répété.
Afin d’assurer la guérison d’ulcères peptiques actifs, on est prié d’observer également les posologies recommandées dans l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique.
Ulcères ou érosions gastro-duodénales causés par des AINS
La dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour chez les patients traités simultanément ou non par des AINS. Les symptômes disparaissent rapidement et l’ulcère guérit normalement en quatre semaines. Si un traitement de 4 semaines est insuffisant, un traitement supplémentaire de 4 semaines permet en général d’obtenir la guérison. La dose peut être élevée à 40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Pour la prophylaxie des récidives d’ulcères peptiques, d’érosions gastro-duodénales et de symptômes dyspeptiques causés par des AINS, la dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour.
Reflux gastro-œsophagien symptomatique
La dose recommandée est de 20 mg d’Antramups une fois par jour. Les symptômes disparaissent rapidement. Si un traitement de 4 semaines par 20 mg d’Antramups est insuffisant, on procédera à des examens complémentaires.
Syndrome de Zollinger-Ellison
La posologie doit être adaptée individuellement. La dose initiale recommandée est de 60 mg d’Antramups par jour en une prise. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu’il y a une indication clinique. Plus de 90% des patients atteints d’une forme très sévère de cette affection qui ont présenté une réponse insuffisante à d’autres traitements ont pu être maintenus avec une posologie journalière de 20-120 mg. Si plus de 80 mg par jour sont nécessaires, la dose journalière sera fractionnée en deux prises.
Antramups 10, comprimés
Pour la prophylaxie des récidives de l’œsophagite de reflux guérie, la dose recommandée est de 10 mg d’Antramups une fois par jour. Les études cliniques ont cependant montré qu’à la dose de 10 mg d’Antramups une fois par jour, le taux de récidives est plus élevé qu’à la dose standard. La dose pourra être élevée à 20-40 mg d’Antramups une fois par jour si nécessaire.
Dyspepsie fonctionnelle acido-dépendante
La dose d’Antramups recommandée pour le traitement symptomatique des douleurs/troubles épigastriques avec ou sans brûlures gastriques est de 10 mg une fois par jour. Si les symptômes ne diminuent pas après quatre semaines, il convient de procéder à des examens plus approfondis.
Mode et durée de l’administration
On prendra les comprimés Antramups avec un demi-verre d’eau, sans les mâcher, de préférence le matin.
Pour les patients ayant des problèmes de déglutition, ainsi que pour les enfants capables de boire ou d’avaler des aliments semi-solides, une mise en suspension des comprimés dans de l’eau ou dans des boissons légèrement acides (par ex. jus, yoghourt ou lait caillé) avant la déglutition est possible. Préparé ainsi, le médicament doit être pris immédiatement (dans les 30 minutes). Remplir le verre à moitié avec de l’eau, le rincer et boire. Ne pas utiliser du lait ou de l’eau gazéifiée. Les comprimés resp. les micropellets ne doivent être ni mâchés, ni broyés.
Posologies particulières
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Une adaptation de la posologie n’est pas nécessaire chez les patients souffrant de dysfonction rénale.
La biodisponibilité et le temps de demi-vie plasmatique de l’oméprazole sont augmentés chez les patients présentant des troubles de la fonction hépatique.
Patients âgés
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients âgés.
Contre-indicationsHypersensibilité connue à l’oméprazole, à l’oméprazole magnésique, aux benzimidazoles substitués ou à un autre constituant du comprimé.
Mises en garde et précautionsEn présence de signes inquiétants, comme une perte de poids involontaire significative, des vomissements persistants, une dysphagie, une hématémèse ou un melaena, et si on suspecte un ulcère gastrique, il convient d’en exclure le caractère malin avant l’instauration du traitement. Sans clarification de la malignité, des symptômes peuvent être masqués par le traitement, et le diagnostic peut être retardé.
Au cours du traitement par des médicaments inhibiteurs de l'acidité, la gastrine sérique augmente en réaction à la réduction de la sécrétion acide. La chromogranine A (CgA) augmente également en réaction à la réduction de la sécrétion acide. Le taux accru de CgA peut interférer avec les investigations lors de tumeurs neuro-endocrines. Il est mentionné dans la littérature que tout traitement avec un IPP doit être interrompu 5 à 14 jours avant le dosage de la CgA réalisé dans le cadre du diagnostic ou du contrôle de l'évolution de tumeurs neuroendocrines, étant donné que les taux de CgA accrus par le traitement se normalisent en l'espace de 5 à 14 jours (ou d'une période plus longue dans de rares cas). Ce dosage doit être répété si les taux de CgA sont encore trop élevés après cet intervalle.
La diminution de l’acidité dans l’estomac peut, de manière générale, augmenter le nombre de bactéries dans l’estomac. Un traitement par des substances qui inhibent l’acidité peut entraîner une légère augmentation du risque d’infections gastro-intestinales, notamment par des salmonelles ou par Campylobacter, ou éventuellement par Clostridium difficile chez des patients hospitalisés.
L’administration concomitante d’oméprazole et de médicaments tels que l’atazanavir ou le nelfinavir n’est pas recommandée (voir «Interactions»).
L'administration concomitante d'oméprazole et de clopidogrel est déconseillée (voir «Interactions»).
Fractures osseuses
Les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent, surtout lors d'une utilisation prolongée (>1 an) à dose élevée, accroître modérément le risque de fractures de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale, en particulier chez les patients âgés ou présentant d'autres facteurs de risque connus. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque de fractures de 10 à 40%. Ce risque accru pourrait aussi être dû partiellement à d'autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d'ostéoporose doivent être traités conformément aux directives cliniques applicables et recevoir un apport suffisant en vitamine D et en calcium.
Hypomagnésémie
Une hypomagnésémie sévère a été rapportée chez des patients traités pendant au moins trois mois, mais dans la majorité des cas pendant un an, par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l'oméprazole. Des manifestations sérieuses d'hypomagnésémie telles qu'états d'épuisement, tétanie, délire, convulsions, vertiges et arythmies ventriculaires peuvent survenir, mais elles peuvent aussi se développer de façon insidieuse et passer ainsi inaperçues. Après l'administration de magnésium et l'arrêt de la prise de l'IPP, l'hypomagnésémie s'est améliorée chez la plupart des patients affectés. Chez les patients devant recevoir un traitement prolongé ou prenant un IPP en association avec de la digoxine ou d'autres médicaments susceptibles de causer une hypomagnésémie (p.ex. diurétiques), le médecin doit envisager des contrôles périodiques des taux de magnésium au cours du traitement par l'IPP.
Lupus érythémateux cutané subaigu
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très peu fréquents de Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS). Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d'arrêter Antramups. La survenue d'un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».
Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Troubles de la fonction rénale
Une néphrite tubulo-interstitielle (NTI) aiguë a été observée chez des patients traités par Antramups et peut survenir à tout moment durant le traitement par Antramups (voir «Effets indésirables»). La néphrite tubulo-interstitielle aiguë peut évoluer vers une insuffisance rénale. En cas de suspicion de NTI, il faut arrêter Antramups et initier rapidement un traitement approprié.
InteractionsEffets de l’oméprazole sur la pharmacocinétique d’autres substances
Absorption: L’inhibition de l’acidité gastrique sous oméprazole ou sous un autre IPP peut provoquer une augmentation ou une réduction de l’absorption de médicaments dont l’absorption est influencée par le pH intragastrique. Comme en cas d'utilisation d'autres inhibiteurs de l'acidité intragastrique, l'absorption de médicaments tels que le kétoconazole, l'itraconazole ou l’erlotinib peut être réduite et l’absorption de médicaments tels que la digoxine peut être accrue au cours d'un traitement par l'oméprazole. La prise concomitante d’oméprazole diminue significativement (d’environ 60%) l’AUC et la concentration plasmatique maximale de l’itraconazole. Chez des sujets sains, l’administration concomitante d’oméprazole (20 mg par jour) et de digoxine a conduit à une augmentation de 10% de la biodisponibilité de la digoxine (chez 2 sujets, l’augmentation a atteint jusqu’à 30%).
On n’a observé aucune interaction avec des antiacides administrés simultanément. De même, aucune interaction avec des aliments n’a été observée.
Métabolisme: L'oméprazole étant métabolisé dans le foie par voie du cytochrome P450 2C19, mais étant aussi un inhibiteur compétitif du CYP3A4 et du CYP2C19, l’élimination de médicaments tels que le diazépam, le cilostazol, la phénytoïne, la warfarine (R-warfarine) et d’autres antagonistes de la vitamine K qui sont en partie métabolisés par le CYP2C19 peut être ralentie. Il est recommandé de surveiller les taux plasmatiques chez les patients traités à la phénytoïne et d'ajuster la posologie au besoin. Une administration concomitante de 20 mg d'oméprazole par jour n'a cependant pas influencé le taux plasmatique de phénytoïne chez les patients sous traitement continu à la phénytoïne. Chez les patients traités à la warfarine ou aux antagonistes de la vitamine K, une surveillance de l'INR est recommandée et une réduction de la dose de warfarine (ou de l'antagoniste de la vitamine K) peut devenir nécessaire bien qu'une administration concomitante de 20 mg d'oméprazole par jour n'influence pas le temps de coagulation chez les patients sous traitement continu à la warfarine. Dans une étude croisée, l'administration de 40 mg d'oméprazole chez des volontaires a augmenté la Cmax et de l'AUC du cilostazol de 18 et de 26% respectivement, et celles d’un métabolite actif du cilostazol de 29 et de 69% respectivement.
L’oméprazole est un substrat du CYP3A4, mais il n’inhibe pas ou n’induit pas cette isoenzyme. Le métabolisme de substrats du CYP3A4 tels que la lidocaïne, la quinine, l’œstradiol, l’érythromycine et le budésonide n’est donc pas influencé par l’oméprazole.
Tacrolimus: Une augmentation du taux sérique de tacrolimus a été rapportée en cas d’utilisation concomitante d’oméprazole. La concentration de tacrolimus et la fonction rénale (clairance de la créatinine) doivent être contrôlées de façon accrue et la dose de tacrolimus doit être ajustée au besoin.
Les résultats de différentes études d’interaction ont montré que l’oméprazole à des doses de 20 à 40 mg n’a aucune influence sur d’autres isoformes du cytochrome P450 jouant un rôle dans la métabolisation. L’oméprazole n’a pas présenté d’interactions avec les substrats du CYP1A2 (caféine, phénacétine, théophylline), du CYP2C9 (S-warfarine, piroxicam, diclofénac, naproxène), du CYP2D6 (métoprolol, propranolol) ou du CYP2E1 (éthanol).
Chez certains patients, on a observé un taux accru de méthotrexate lors d’un traitement concomitant avec un inhibiteur de la pompe à protons. Chez les patients recevant du méthotrexate fortement dosé, il est recommandé de suspendre l’administration d’oméprazole.
Des interactions entre l’oméprazole et des agents antirétroviraux ont été rapportées. La signification clinique et les mécanismes de ces interactions rapportées ne sont pas toujours connus. Un pH intragastrique accru pendant un traitement à l’oméprazole peut éventuellement modifier l’absorption du médicament antirétroviral. D’autres mécanismes d’interaction possibles dépendent du CYP2C19. Pour certains agents antirétroviraux tels que l’atazanavir et le nelfinavir, on a rapporté des taux sériques réduits lors d’une administration concomitante d’oméprazole. Par conséquent, une telle association n’est pas recommandée. L’administration d’oméprazole (40 mg, 1× par jour) chez des sujets sains recevant en même temps de l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg a entraîné une réduction considérable de l’exposition à l’atazanavir (réduction de l’AUC, de la Cmax et de la Cmin d’environ 75%). L’augmentation de la dose d’atazanavir à 400 mg n’a pas compensé l’influence de l’oméprazole sur l’exposition à l’atazanavir. Des taux sériques accrus ont été rapportés pour d’autres agents antirétroviraux, par exemple pour le saquinavir. Il existe aussi certains agents antirétroviraux dont le taux sérique reste inchangé lors d’une administration concomitante d’oméprazole.
Une étude auprès de volontaires sains a révélé une interaction pharmacocinétique/pharmacodynamique entre le clopidogrel et l'oméprazole. Dans cette étude, le clopidogrel a été administré à une dose initiale de 300 mg, puis à une dose d'entretien de 75 mg par jour en association avec 80 mg d'oméprazole par jour. Les concentrations plasmatiques du métabolite actif du clopidogrel ont baissé en moyenne de 46% d'après les tests effectués les jours 5, 14 et 29 de l'étude. L'inhibition maximale de l'agrégation plaquettaire après stimulation par ADP a baissé de 16% en moyenne. L'interaction ne peut pas être évitée par un écart temporel entre l'administration du clopidogrel et l'administration de l'oméprazole. Des données contradictoires concernant la pertinence clinique de cette interaction PC/PD en termes de complications cardio-vasculaires sévères ont été rapportées par des études observationnelles et des études cliniques. Dans ces conditions, il est recommandé d'éviter une administration concomitante de clopidogrel et d'oméprazole.
Effets d’autres substances sur la pharmacocinétique de l’oméprazole
Métabolisme: L’oméprazole étant métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4, les médicaments inhibant le CYP2C19, le CYP3A4 ou les deux (par exemple la clarithromycine ou le voriconazole) peuvent provoquer une augmentation du taux sérique d’oméprazole en inhibant la dégradation de l’oméprazole. L’administration concomitante d’omeprazole et voriconazole provoquait plus que le doublement de la Cmax et de l’AUC d’omeprazole. Un ajustement de la dose d’oméprazole n’est généralement pas nécessaire aux doses usuelles. Les concentrations plasmatiques de l’oméprazole et de la clarithromycine sont accrues dans le cas d’une utilisation concomitante. Les médicaments inducteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4 (par exemple rifampicine ou millepertuis [Hypericum perforatum]) peuvent réduire le taux sérique d’oméprazole en augmentant le métabolisme de l’oméprazole.
Aucune interaction n’a été constatée avec le métronidazole ou l’amoxicilline. Ces agents antimicrobiens sont utilisés en association avec l’oméprazole pour l’éradication de H. pylori.
Grossesse, AllaitementGrossesse
Les études menées chez l’animal pour évaluer la toxicité sur la reproduction n’ont pas montré de risques pour les embryons ou fœtus. Comme il n’existe pas d’études contrôlées menées chez des femmes enceintes, il faut être prudent lors de l’utilisation de ces médicaments pendant la grossesse.
Allaitement
L’oméprazole passe en faible quantité dans le lait maternel, mais il est inactivé par l’acide contenu dans l’estomac du nouveau-né. Il est donc peu probable que la prise d’Antramups pendant l’allaitement ait des effets sur le nourrisson.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesEn raison de possibles effets secondaires (céphalées, vertige) Antramups a une influence importante sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants ont été observés ou suspectés au cours des études cliniques portant sur l’oméprazole et/ou depuis sa mise sur le marché. Aucun d'entre eux n’était dépendant de la dose.
Les effets indésirables sont listés selon les catégories de systèmes d'organes et de fréquence selon MedDRA. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (de ≥1/100 à <1/10); occasionnels (de ≥1/1000 à <1/100); rares (de ≥1/10'000 à <1/1000); très rares (<1/10'000); inconnus (ne pouvant être estimés d'après les données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: Thrombopénie, leucopénie, agranulocytose et pancytopénie
Affections du système immunitaire
Rares: Réactions d’hypersensibilité, par exemple œdème angioneurotique, hausse de température et réaction anaphylactique/choc
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: Hyponatrémie
Très rares: Hypomagnésémie (voir «Mises en garde et précautions»); une hypomagnésémie sérieuse peut entraîner une hypocalcémie. Une hypomagnésémie peut entraîner une hypokaliémie
Affections psychiatriques
Occasionnels: Troubles du sommeil
Rares: Agitation, agressivité, dépression, hallucination, états confusionnels réversibles
Affections du système nerveux
Fréquents: Céphalées
Occasionnels: Vertige, obnubilation, paresthésie, somnolence
Rares: Altérations du sens gustatif
Affections oculaires
Rares: Vision floue
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rares: Constriction des voies respiratoires
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Diarrhée, constipation, douleurs abdominales, nausées, vomissements et ballonnement, polypes des glandes fundiques (bénins)
Rares: Sécheresse de la bouche, stomatite, candidose gastro-intestinale, colite microscopique
En relation avec la durée du traitement, des dilatations polypeuses de la muqueuse gastrique, dont l’histologie correspond le plus souvent à celle de kystes glandulaires, peuvent apparaître sous oméprazole ou oméprazole magnésique. Celles-ci sont bénignes et en partie réversibles. Leur signification n’est pas claire actuellement.
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: Taux accrus d’enzymes hépatiques
Rares: Hépatite avec ou sans ictère, insuffisance hépatique et encéphalopathie chez des patients souffrant de graves hépatopathies préexistantes
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: Eruption cutanée (rash/urticaire), dermatite et/ou prurit
Rares: Photosensibilité, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), alopécie, pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP), exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS)
Très rares: Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: Fracture de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale
Rares: Douleurs musculaires et articulaires et/ou myasthénie
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: Néphrite tubulointerstitielle (avec évolution possible vers une insuffisance rénale)
Affections des organes de reproduction et du sein
Rares: Gynécomastie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Occasionnels: Malaise
Rares: Transpiration exagérée, œdème périphérique
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageDes cas de surdosage en oméprazole n’ont été que rarement signalés. Dans la littérature, on décrit des surdosages consistant en des prises unitaires allant jusqu’à 560 mg. On a rapporté des cas où les patients avaient pris en une fois jusqu’à 2400 mg d’oméprazole, ce qui représente 120 fois la dose normale recommandée. Dans les cas de surdosage en oméprazole, on a décrit des nausées, des vomissements, des vertiges, des douleurs abdominales, une diarrhée et des céphalées. Dans des cas isolés, on a aussi signalé une apathie, une dépression et une confusion mentale. Tous les symptômes liés à un surdosage en oméprazole ont été transitoires. Ces surdosages n’ont jamais eu de conséquences graves. La vitesse d’élimination est restée inchangée après la prise de doses fortes (cinétique de premier ordre) et aucun traitement particulier n’a été nécessaire.
Propriétés/EffetsCode ATC
A02BC01
Site et mécanisme d’action
L’oméprazole est une base faible; il est concentré dans le milieu fortement acide des canalicules intracellulaires de la cellule pariétale, où il est converti en sa forme active qui inhibe l’enzyme H+/K+-ATPase - la pompe à protons.
Cet effet qui s’exerce sur l’étape finale de la sécrétion acide est dosedépendant; il inhibe très efficacement la sécrétion acide basale comme la sécrétion stimulée, quelle que soit la nature du stimulus.
Tous les effets pharmacodynamiques observés peuvent être expliqués par l’action de l’oméprazole sur la sécrétion acide gastrique.
Pharmacodynamie
L’oméprazole est un inhibiteur de la pompe à protons spécifique des cellules pariétales. Administré en dose journalière unique, il entraîne une inhibition réversible de la sécrétion acide de l’estomac. L’oméprazole, un mélange racémique de deux énantiomères actifs, diminue la sécrétion acide gastrique par un mécanisme d’action ciblé.
Efficacité clinique
Effet sur la sécrétion gastrique
Une dose d’Antramups par jour, administrée per os, entraîne une inhibition rapide et efficace de la sécrétion acide, de jour comme de nuit. L’effet maximal est obtenu dans les quatre premiers jours de traitement.
Chez des patients atteints d’un ulcère duodénal, on peut obtenir en 24 heures une diminution moyenne de 80% de la sécrétion acide gastrique. 24 heures après l’administration d’Antramups, la baisse moyenne du pic de production d’acide après stimulation par la pentagastrine est d’environ 70%.
Des doses per os de 20 mg d’Antramups permettent d’obtenir un pH intragastrique ≥3, en moyenne, chez les patients avec un ulcère duodénal, pendant 17 heures sur 24.
En diminuant la sécrétion acide, et par conséquent l’acidité gastrique, l’oméprazole réduit et normalise de manière dose-dépendante la durée d’exposition de l’œsophage à l’acide chez les patients souffrant de reflux gastro-œsophagien.
L’inhibition de la sécrétion acide est en étroite corrélation avec l’AUC de l’oméprazole et non avec la concentration plasmatique effective de ce dernier au moment considéré.
On n’observe pas de tachyphylaxie pendant le traitement avec l’oméprazole ou l’oméprazole magnésique.
Efficacité contre Helicobacter pylori
L’Helicobacter pylori provoque, chez ces patients, une gastrite et/ou un ulcère. Helicobacter pylori est associé aux ulcères peptiques, y compris l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique. Il joue un rôle important dans le développement d’une gastrite et/ou d’un ulcère. Des données permettent en outre de conclure à une relation de cause à effet entre Helicobacter pylori et le cancer de l’estomac.
L’éradication d’Helicobacter pylori par l’oméprazole administré par voie orale et associé à des antibiotiques conduit à une disparition rapide des symptômes, un taux de guérison élevé de toutes les lésions de la muqueuse, et une rémission à long terme des ulcères peptiques. On diminue ainsi les complications telles que les hémorragies gastro-intestinales. Un traitement antisécrétoire de longue durée n’est pas nécessaire.
Autres effets en relation avec l'inhibition de l'acidité
On a constaté aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte, pendant un traitement prolongé par l'oméprazole, une augmentation du nombre de cellules ECL (cellules entérochromaffine-like), ce qui peut éventuellement s'expliquer par l'augmentation du taux sérique de gastrine.
La diminution de l’acidité dans l’estomac peut, de manière générale, augmenter le nombre de bactéries dans l’estomac. Un traitement par des substances qui inhibent l’acidité peut entraîner une légère augmentation du risque d’infections gastro-intestinales, notamment par des salmonelles ou par Campylobacter, ou éventuellement par Clostridium difficile chez des patients hospitalisés.
PharmacocinétiqueAbsorption
L’oméprazole magnésique est instable en milieu acide; on l’administre donc per os sous forme de comprimés Antramups contenant des micropellets résistants à l’acide. L’oméprazole magnésique est transformé dans le duodénum en oméprazole. Dans l’intestin grêle, l’oméprazole est d’ordinaire absorbé en 3-6 heures. La biodisponibilité systémique d’une dose unique per os est d’environ 40%; elle s’élève à 60% après administration quotidienne répétée. La Cmax et l’AUC augmentent de façon linéaire après l’administration d’une dose unique de 10 à 40 mg.
La prise concomitante d’aliments est sans influence sur la biodisponibilité.
Distribution
Le taux de liaison de l’oméprazole aux protéines plasmatiques est d’environ 95%. Le volume de distribution est d’environ 0,3 l/kg chez les volontaires sains. Des valeurs semblables ont été mesurées chez les patients insuffisants rénaux. Chez les patients âgés ou souffrant de dysfonctionnement hépatique, le volume de distribution est légèrement diminué.
Métabolisme
L’oméprazole est métabolisé essentiellement au niveau du foie, où il est entièrement transformé par la voie enzymatique du cytochrome P450. La majeure partie est métabolisée par des isoformes spécifiques et polymorphes du CYP2C19 (Sméphénytoïne hydroxylase). Celles-ci sont responsables de la formation de l’hydroxy-oméprazole, métabolite principal dans le plasma. Le reste du métabolisme dépend de l’isoenzyme spécifique CYP3A4, responsable de la formation de sulfone d’oméprazole.
Etant donné que l’oméprazole provoque une inhibition compétitive du CYP2C19, il existe un risque d’interaction métabolique entre l’oméprazole et les autres substances qui sont métabolisées par le CYP2C19 (voir aussi le paragraphe «Interactions»). Ce risque est accru chez les «métaboliseurs lents» CYP2C19 («polymorphisme de la méphénytoïne», 3-5% des sujets de race blanche). L’oméprazole n’a pas le potentiel d’inhiber le métabolisme des autres substrats du CYP3A4 en raison de sa faible affinité pour le CYP3A4.
Les paramètres mentionnés ci-dessous reflètent essentiellement la pharmacocinétique chez des personnes dont l’enzyme CYP2C19 est fonctionnelle (métaboliseurs rapides).
Aucun des métabolites de l’oméprazole n’exerce un effet sur la sécrétion acide.
Elimination
La clairance plasmatique totale après l’administration d’une dose unique est de 30 à 40 l/h. La demi-vie d’élimination plasmatique de l’oméprazole est généralement inférieure à une heure aussi bien après une dose unique qu’après des doses quotidiennes répétées. L’aire sous la courbe de la concentration plasmatique (AUC) augmente après des administrations répétées d’oméprazole. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une relation dose - aire sous la courbe (AUC) non linéaire après administrations répétées. Cette dépendance du temps et de la dose est due à une diminution du métabolisme de premier passage et de la clairance systémique probablement causée par inhibition de l'enzyme CYP2C19 par l'oméprazole et/ou ses métabolites sulfonés. L’oméprazole est entièrement éliminé du plasma, sans entraîner d’accumulation dans le cadre d’une utilisation normale.
80% d’une dose administrée par voie orale sont éliminés sous forme de métabolite par les urines, le reste l’étant par la voie biliaire et les fèces.
Cinétique pour certains groupes de patients
Environ 3% de la population caucasienne et environ 15 à 20% de la population asiatique ne possèdent pas d’enzyme CYP2C19 fonctionnelle et sont appelés des métaboliseurs lents. Chez ces individus, le métabolisme de l’oméprazole est catalysé essentiellement par le CYP3A4. Après l’administration quotidienne répétée de 20 mg d’oméprazole, l’AUC moyenne chez les métaboliseurs lents était 5 à 10 fois supérieure à celle observée chez les métaboliseurs rapides. Les concentrations plasmatiques maximales étaient en moyenne 3 à 5 fois supérieures. L’importance clinique de cette exposition accrue est inconnue, mais il existe des indices suggérant que les métaboliseurs lents sont exposés à un risque accru d’effets indésirables en raison de leur exposition à l’oméprazole plus élevée.
Enfants
D’après les données disponibles, dans la fourchette des doses recommandées la pharmacocinétique chez l’enfant (à partir de 12 mois) est comparable à celle observée chez l’adulte.
Patients âgés
Le métabolisme de l'oméprazole est légèrement réduit chez les personnes âgées.
Perturbation de la fonction rénale
La biodisponibilité systémique n’est pas modifiée chez les patients avec une fonction rénale réduite.
Perturbation de la fonction hépatique
Chez les patients insuffisants hépatiques, l’AUC est augmentée, mais cela n’entraîne pas d’accumulation de l’oméprazole lorsqu’il est donné en dose journalière unique.
Données précliniquesDes études menées chez des rats traités par l’oméprazole pendant toute la durée de la vie ont montré une hyperplasie des cellules ECL gastriques ainsi que des carcinoïdes. Diverses études permettent de conclure qu’il s’agit d’une réaction secondaire à l’augmentation massive du taux sérique de gastrine chez le rat. Des carcinoïdes à cellules ECL n’ont été observés ni chez la souris ni chez le chien. Les études de mutagénicité n’ont pas montré le moindre signe d’effet mutagène et on n’a pas non plus observé d’effets sur la fertilité et le développement de la descendance.
Remarques particulièresStabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Le flacon (dont le bouchon renferme un dessicant) doit être toujours bien refermé, afin de protéger le contenu de l’humidité. Conserver à température ambiante (15-25 °C) et tenir hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation54380 (Swissmedic)
PrésentationAntramups 10: récipient en plastique de 14, 28, 56 et 100 comprimés (B)
Antramups 20: récipient en plastique de 14, 28, 56 et 100 comprimés (B)
Antramups 40: récipient en plastique de 28 comprimés (B)
Titulaire de l’autorisationCPS Cito Pharma Services GbmH, 8610 Uster
Mise à jour de l’informationSeptembre 2023
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