Information destinée aux professionnels Olfen duo release, Capsules Mepha Pharma AG CompositionPrincipes actifs
Diclofénac sodique.
Excipients
Contenu de la capsule: hydroxyde de sodium, cellulose microcristalline, povidone, dioxyde de silicium hautement dispersé, copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1), propylène glycol, talc, copolymère d'ammoniométhacrylate (type A), copolymère d'ammoniométhacrylate (type B), citrate de triéthyle.
Enveloppe de la capsule: gélatine, indigotine, dioxyde de titane, laurylsulfate de sodium.
Encre: gomme-laque, dioxyde de titane, propylène glycol.
Quantité totale de sodium: 5.5 mg par capsule.
Indications/Possibilités d’emploiArthrites aiguës (y compris les crises de goutte).
Arthrites chroniques, notamment les arthrites rhumatoïdes (polyarthrite chronique).
Spondylite ankylosante (maladie de Bechterew) et autres pathologies inflammatoires et rhumatismales de la colonne vertébrale.
Irritations associées à des pathologies dégénératives des articulations ou de la colonne vertébrale (arthroses et spondylarthroses).
Rhumatisme des tissus mous.
Tuméfactions douloureuses ou inflammations à la suite de blessures ou d'opérations (exception voir «Contre-indications»).
Conformément aux principes médicaux généraux, traiter l'affection sous-jacente avec les mesures thérapeutiques requis appropriées. La fièvre seule ne constitue pas une indication.
Posologie/Mode d’emploiDe manière générale, il est recommandé d'adapter individuellement la posologie. Administrer la dose minimale efficace sur une durée la plus courte possible pour contrôler les symptômes permet de réduire les effets indésirables (cf. «Mises en garde et précautions»).
Posologie usuelle
Adultes
Une capsule d'Olfen duo release par jour peut suffire aux patients qui ont des troubles légers, tandis qu'on peut commencer par une dose unique de 2 capsules d'Olfen duo release chez les patients qui ont des troubles plus accentués. Dès amélioration des symptômes, la dose peut être réduite à une capsule d'Olfen duo release par jour.
Les capsules d'Olfen duo release doivent être avalées entières avec une quantité de liquide suffisante et ne doivent être ni fractionnées ni croquées. Afin de permettre une installation rapide de l'effet, il est conseillé de prendre Olfen duo release avant le repas. L'on recommande aux patients présentant des troubles gastro-intestinaux de prendre Olfen duo release pendant un repas.
C'est au médecin de décider de la durée du traitement. Dans les cas de maladies rhumatismales, la prise d'Olfen duo release peut s'avérer nécessaire sur une période prolongée. Lors de traitement à long terme, la prise d'une capsule d'Olfen duo release par jour est en général suffisante.
La dose journalière maximale de 150 mg ne doit pas être dépassée.
Instructions posologiques particulières
Maladie cardiovasculaire préexistante ou facteurs de risque cardiovasculaires importants
En général, un traitement par Olfen duo release n'est pas recommandé pour les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire ou d'hypertension non contrôlée. Si nécessaire, les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire, d'hypertension non contrôlée ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaires importants ne doivent être traités par Olfen duo release qu'après une évaluation méticuleuse et, en cas d'administration sur plus de 4 semaines, seulement par des doses quotidiennes maximales de 100 mg (cf. «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Olfen duo release est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (cf. «Contre-indications»).
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez des patients avec une fonction hépatique limitée; il n'est donc pas possible de donner des recommandations spécifiques concernant un ajustement de la dose. Il convient de faire preuve de prudence lors de l'administration d'Olfen duo release aux patients avec des troubles légers à modérés de la fonction hépatique (cf. «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Olfen duo release est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance rénale (DFG <15 ml/min/1,73 m²) (cf. «Contre-indications»).
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez des patients avec une fonction rénale limitée; il n'est donc pas possible de donner des recommandations spécifiques concernant un ajustement de la dose. Il convient de faire preuve de prudence lors de l'administration d'Olfen duo release aux patients avec des troubles de la fonction rénale (cf. «Mises en garde et précautions»).
Patients âgés
Aucun ajustement de la dose initiale n'est en principe nécessaire chez les patients âgés. Pour des raisons médicales de principe, la prudence est cependant recommandée chez les patients âgés, surtout chez les patients âgés fragiles ou de faible poids corporel (cf. «Mises en garde et précautions»).
Enfants et adolescents
Olfen duo release n'est pas destiné aux enfants et aux adolescents de moins de 14 ans.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Antécédent de bronchospasme, angioedème, urticaire, rhinite aiguë, polypes de la muqueuse nasale ou symptômes de type allergique après la prise d'acide acétylsalicylique ou d'un autre anti-inflammatoire non stéroïdien.
Troisième trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»).
Ulcères gastriques et/ou duodénaux actifs ou hémorragies gastro-intestinales ou perforation.
Maladies intestinales inflammatoires (comme la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse).
Insuffisance hépatique (Child-Pugh classe C) (cirrhose hépatique et ascite)
Insuffisance rénale (DFG <15 ml/m/1.73 m²).
Insuffisance cardiaque grave (NYHA Ill-IV).
Traitement de douleurs postopératoires après une opération de pontage coronarien (ou après utilisation d'une machine coeur-poumons).
Enfants et adolescents en dessous de 14 ans.
Mises en garde et précautionsPrécautions générales d'emploi des anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie systémique
Des ulcères gastro-intestinaux, hémorragies ou perforations peuvent apparaître sous traitement par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), COX-2 sélectifs ou non, à tout moment et sans signes avant-coureurs ou indication anamnestique. Afin de diminuer ce risque, il faut utiliser la dose minimale efficace sur la période de traitement la plus courte possible.
Pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2, des études contrôlées par placebo ont révélé un risque plus élevé de complications thrombotiques cardio- ou cérébrovasculaires. On ne sait pas encore si ce risque est en corrélation directe avec la sélectivité COX-1/COX-2 des AINS concernés. Comme il n'existe pas actuellement de données cliniques comparables lors de traitement sous diclofénac au long cours à des doses maximales, un risque similaire ne peut être exclu. Jusqu'à l'obtention de telles données, il ne faut utiliser le diclofénac qu'après avoir soigneusement évalué le rapport risques/bénéfices en cas de maladies coronaires cliniquement avérées, d'affections vasculaires cérébrales, d'artériopathies oblitérantes périphériques ou chez les patients avec des facteurs de risque importants (par ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète, tabagisme). Pour ces mêmes raisons, il faut administrer la dose minimale efficace pour une durée de traitement la plus courte possible.
La rétention liquidienne avec œdèmes et/ou l'hypertension artérielle sont les effets rénaux des AINS. Chez les patients ayant une fonction cardiaque compromise, et dans les autres situations prédisposant à la rétention liquidienne, le diclofénac doit être utilisé avec prudence. Celle-ci est aussi recommandée chez les patients prenant simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l'ECA, ainsi qu'en cas de risque élevé d'hypovolémie.
Chez les personnes âgées, les conséquences sont généralement plus sévères. En cas d'hémorragie ou d'ulcération gastro-intestinale chez un patient sous Olfen, le traitement doit être interrompu.
Réactions cutanées
Des cas de réactions cutanées sévères parfois fatales, comme une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) ainsi qu'un exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) ont été très rarement rapportés en relation avec l'administration d'AINS y compris diclofénac (cf. «Effets indésirables»). Le risque pour les patients semble être le plus important en début de traitement, la réaction survenant généralement au cours du premier mois de traitement. La prise de Olfen duo release doit être interrompue lors des premiers signes d'éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou d'autres signes d'hypersensibilité.
Réactions allergiques
Comme avec d'autres AINS, sous diclofénac, des réactions allergiques, y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de toute exposition antérieure à ce médicament.
Chez les patients traités par AINS, des cas de syndrome de Kounis ont été signalés. Le syndrome de Kounis comprend des symptômes cardiovasculaires conséquents à une réaction allergique ou réaction d'hypersensibilité, avec un rétrécissement des artères coronaires pouvant entrainer un infarctus du myocarde.
Masquage des signes d'une infection
En raison de ses propriétés pharmacodynamiques, le diclofénac peut masquer une symptomatologie infectieuse, comme d'autres AINS.
Précautions
Généralités
L'administration conjointe d'Olfen duo release et d'autres AINS systémiques, comme les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2, est à éviter, vu qu'il existe un risque d'effets indésirables additifs (cf. «Interactions»).
En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible.
Effets respiratoires (asthme préexistant)
Chez les patients avec un asthme, une rhinite allergique saisonnière, une enflure de la muqueuse nasale (c'est à dire des polypes nasaux), une broncho-pneumopathie chronique obstructive ou une infection chronique des voies respiratoires (en particulier si elle est en corrélation avec des symptômes similaires à ceux d'une rhinite allergique), les réactions aux AINS sous la forme d'une exacerbation de l'asthme (dite intolérance aux analgésiques/asthme aux analgésiques), un œdème de Quincke ou une urticaire sont plus fréquentes que chez d'autres patients. C'est pourquoi une prudence particulière est de rigueur chez ces patients (mesures d'urgence). Ceci est valable également pour les patients qui présentent une réaction allergique à d'autres substances sous la forme d'une éruption cutanée, d'un prurit ou d'une urticaire.
Effets gastro-intestinaux
Une surveillance médicale étroite est préconisée comme pour tous les AINS y compris le diclofénac, et une précaution particulière est indiquée lors de la prescription d'Olfen duo release aux patients ayant des symptômes évoquant des affections gastro-intestinales ou des patients avec une anamnèse d'ulcères, d'hémorragies ou de perforations gastriques ou intestinales (cf. «Effets indésirables»). Le risque d'hémorragie gastro-intestinale est plus important avec une dose d'AINS plus élevée, de même que chez les patients avec une anamnèse d'ulcère, en particulier lors de complications telles qu'hémorragie ou une perforation ou s'il s'agit d'un patient âgé.
Afin de réduire le risque de toxicité gastro-intestinale chez les patients avec une anamnèse d'ulcère, en particulier lors de complications telles qu'une hémorragie ou une perforation ou s'il s'agit d'un patient âgé, le traitement devrait être instauré et poursuivi à la dose minimale efficace.
Il faut envisager la possibilité d'un traitement combiné à des substances protectrices (inhibiteurs de la pompe à protons ou misoprostol p.ex.) chez ces patients de même que chez ceux qui nécessitent une faible dose d'acide acétylsalicylique (AAS) ou d'autres médicaments qui augmentent potentiellement le risque gastro-intestinal.
Les patients qui ont des antécédents de toxicité gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, devraient signaler tout symptôme abdominal inhabituel (surtout une hémorragie gastro-intestinale). La prudence s'impose chez les patients qui reçoivent simultanément des médicaments pouvant accroître le risque d'une ulcération ou d'une hémorragie comme par exemple les corticoïdes systémiques, les anticoagulants, les anti-thrombotiques ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (cf. «Interactions»).
Les AINS, y compris le diclofénac, peuvent être liés à un risque accru de fuites d'anastomose gastro-intestinale. La prudence s'impose en cas d'utilisation d'Olfen duo release après une opération gastro-intestinale et une surveillance médicale étroite est recommandée.
Effets hépatiques
Une surveillance médicale étroite est nécessaire en cas d'administration d'Olfen duo release à des patients avec une insuffisance hépatique, car cela pourrait péjorer leur affection (cf. «Effets indésirables»).
Comme avec tous les AINS y compris le diclofénac, les valeurs d'une ou de plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Olfen duo release. Ceci a été observé très fréquemment avec le diclofénac au cours d'études cliniques (chez environ 15% des patients) mais ne s'accompagne cependant que rarement de symptômes cliniques. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitées. Fréquemment, (dans 2.5% des cas), il s'agissait d'une augmentation modérée des enzymes hépatiques (≥3 - <8× la limite supérieure de la norme) alors que l'incidence des augmentations marquées (≥8× la limite supérieure de la norme) n'était que d'env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0.5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement.
Comme avec les autres AINS la fonction hépatique doit aussi être contrôlée étroitement en cas de traitement prolongé par Olfen duo release.
Le traitement par Olfen duo release doit être interrompu lorsque les anomalies des valeurs hépatiques persistent ou s'aggravent ainsi que lorsqu'apparaissent des signes ou symptômes cliniques faisant suspecter le développement d'une hépatopathie ou d'autres manifestations (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.).
Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, de rares cas de réactions hépatiques graves, y compris d'ictère, d'hépatite fulminante, de nécrose hépatique et de défaillance hépatique, qui dans des cas isolés, ont entraîné la mort, ont été rapportés.
Une hépatite peut se produire sans symptômes avant-coureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Olfen duo release pourrait déclencher une crise.
Effets rénaux
Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de la perfusion rénale, un traitement prolongé d'AINS à hautes doses, y compris de diclofénac provoque souvent (1-10%) des œdèmes et une hypertension.
Une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, une anamnèse d'hypertension, chez les patients âgés, les patients sous diurétiques ou sous médicaments influençant sensiblement la fonction rénale ainsi que chez les patients présentant un important déficit de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes (cf. «Contre-indications»). C'est pourquoi, lorsqu'Olfen duo release est utilisé dans ces cas-là, il est recommandé de surveiller la fonction rénale par mesure de précaution. L'arrêt du traitement permet généralement de retrouver l'état antérieur au traitement.
Effets cardiovasculaires
Un traitement par un AINS, y compris par le diclofénac, peut être associé à un risque légèrement accru d'événements thrombotiques cardiovasculaires sévères (y compris infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral), notamment à fortes doses et en cas d'utilisation à long terme.
Généralement, le traitement par Olfen duo release n'est pas recommandé chez les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, cardiopathie ischémique préexistante, artériopathie oblitérante des membres inférieurs) ou d'hypertension non contrôlée. Si nécessaire, les patients avec une cardiopathie préexistante, une hypertension non contrôlée ou des facteurs de risque cardiovasculaires importants (par ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète, tabagisme) doivent être traités par Olfen duo release qu'après une évaluation méticuleuse et, en cas d'administration sur plus de 4 semaines, seulement par des doses quotidiennes maximales de 100 mg/jour.
Les risques cardiovasculaires du diclofénac pouvant augmenter avec la dose et la durée de l'utilisation, il faut utiliser la dose quotidienne minimale efficace pendant la durée la plus courte possible. La nécessité du soulagement des symptômes pour le patient et la réponse au traitement doivent faire l'objet de réévaluations périodiques, en particulier si le traitement est administré pendant plus de 4 semaines.
Les patients doivent faire attention aux signes et symptômes d'événements artériels thromboemboliques sévères (par ex. douleurs thoraciques, souffle court, faiblesse, troubles de l'élocution), qui peuvent survenir sans signes annonciateurs. Il faut enjoindre aux patients de consulter immédiatement un médecin en cas de survenue d'un tel événement.
Effets hématologiques
Un contrôle de la formule sanguine est recommandé lors de traitement prolongé avec Olfen duo release ou d'autres AINS.
Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec le diclofénac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation.
Mise en garde supplémentaire pour Olfen duo release:
Dans les cas suivants, Olfen duo release ne doit être employé qu'après évaluation médicale stricte du rapport bénéfice/risque:
En cas de lupus érythémateux disséminé (LED), collagénoses mixtes (mixed connective tissue disease).
Excipients:
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par capsule, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsLes interactions suivantes peuvent être observées sous Olfen duo release et/ou sous d'autres formes pharmaceutiques du diclofénac.
Interactions observées devant être prises en considération
Inducteurs enzymatiques
Inducteurs du CYP2C9
La prudence est de rigueur en cas d'utilisation concomitante de diclofénac et d'inducteurs du CYP2C9 (p.ex. rifampicine). Ceux-ci peuvent être à l'origine d'une diminution significative de la concentration plasmatique et de l'exposition par diclofénac.
Inhibiteurs enzymatiques
Inhibiteurs du CYP2C9
La prudence est de rigueur lorsque le diclofénac est utilisé en même temps que des inhibiteurs du CYP2C9 (par ex. voriconazole). Ceux-ci peuvent être à l'origine d'une augmentation significative du pic de concentration plasmatique de diclofénac et, globalement, d'une exposition accrue au diclofénac.
Effet d'Olfen duo release sur d'autres médicaments
Interactions observées devant être prises en considération
Lithium
Lors d'administration concomitante, le diclofénac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium. Un contrôle des taux sériques de lithium est recommandé.
Digoxine
Lors d'administration concomitante, le diclofénac peut augmenter la concentration plasmatique de la digoxine. Un contrôle des taux sériques de digoxine est recommandé.
Diurétiques et anti-hypertenseurs
Comme avec d'autres AINS, l'administration conjointe du diclofénac avec des diurétiques ou des anti-hypertenseurs (bêtabloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) par ex.) peut provoquer une diminution de leurs effets anti-hypertenseurs. C'est pourquoi il faut être prudent dans l'utilisation d'une association médicamenteuse de ce type et contrôler régulièrement la tension artérielle, notamment chez les patients âgés. Il faut veiller à une hydratation suffisante des patients et la fonction rénale doit être surveillée de près après instauration du traitement combiné et par la suite régulièrement, surtout avec les diurétiques et les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, en raison d'un risque élevé de néphrotoxicité (cf. «Mises en garde et précautions»).
Ciclosporine et tacrolimus
Comme d'autres AINS, le diclofénac peut accroître la néphrotoxicité de la ciclosporine et du tacrolimus par ses effets sur les prostaglandines rénales. Pour cette raison, le diclofénac doit être administré à des doses plus faibles chez les patients qui reçoivent de la ciclosporine ou du tacrolimus par rapport à ceux qui n'en reçoivent pas.
Médicaments connus pour provoquer une hyperkaliémie
Le traitement concomitant par des diurétiques d'épargne potassique, de la ciclosporine, du tacrolimus ou du triméthoprime peut être associé à une augmentation des concentrations plasmatiques de potassium qu'il convient donc de contrôler fréquemment (cf. «Mises en garde et précautions»).
Antibiotiques du groupe des quinolones
Des cas isolés de convulsions qui auraient pu être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés.
Interactions prévisibles devant être prises en considération
Autres AINS et corticostéroïdes
L'administration concomitante du diclofénac avec d'autres AINS ou des corticostéroïdes par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables gastro-intestinaux (cf. «Mises en garde et précautions»).
Anticoagulants et anti-thrombotiques
La prudence est de rigueur, car une administration conjointe pourrait augmenter le risque d'hémorragies (cf. «Mises en garde et précautions»).
Bien que les études cliniques n'indiquent pas que le diclofénac influence l'effet des anticoagulants, des cas de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant du diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c'est pourquoi une surveillance étroite est recommandée dans de tels cas.
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
L'administration concomitante d'AINS, y compris de diclofénac, par voie systémique et d'ISRS peut augmenter le risque d'hémorragies gastro-intestinales (cf. «Mises en garde et précautions»).
Antidiabétiques
Des essais cliniques ont montré que le diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants après administration de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Pour cette raison il est recommandé, par mesure de précaution, de contrôler les glycémies durant le traitement combiné.
Des cas isolés d'acidose métabolique lors de l'administration concomitante de diclofénac et de metformine ont été rapportés, surtout chez les patients présentant déjà une altération de la fonction rénale.
Méthotrexate
La prudence s'impose lorsque des AINS, y compris le diclofénac, sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter.
Phénytoïne
Lorsque la phénytoïne est utilisée en même temps que le diclofénac, une surveillance de la concentration plasmatique de la phénytoïne est recommandée car il faut s'attendre à une augmentation de l'exposition à la phénytoïne.
Grossesse, allaitementGrossesse
Une inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir une incidence négative sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire et fœtal. Selon certaines données tirées d'études épidémiologiques, l'administration d'inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines au début de la grossesse accroît le risque de fausses couches, de malformations cardiaques et de gastroschisis. On présume que ce risque augmente avec la dose et la durée du traitement.
Il a été démontré chez l'animal que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré et post-implantatoires et une létalité embryo-fœtale. En outre, une incidence accrue de différentes malformations, y compris des malformations cardiovasculaires, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines durant la phase de l'organogenèse (cf. «Données précliniques»).
Premier / deuxième trimestres
Durant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, le diclofénac ne devrait être administré qu'en cas de nécessité absolue. Si le diclofénac est utilisé par une femme qui désire une grossesse ou pendant le premier ou le deuxième trimestre de la grossesse, la dose devrait être aussi faible que possible et la durée du traitement aussi courte que possible.
Oligohydramnios/insuffisance rénale néonatale / rétrécissement du canal artériel
La prise d'AINS à la 20e semaine de grossesse ou plus tard peut entraîner des troubles de la fonction rénale du fœtus, qui peuvent provoquer un oligohydramnios et, dans certains cas, une insuffisance rénale néonatale. Ces effets indésirables surviennent en moyenne après quelques jours ou quelques semaines de traitement, bien que dans de rares cas un oligohydramnios a déjà été rapporté 48 heures après le début du traitement par des AINS. L'oligohydramnios est souvent, mais pas toujours, réversible lorsque le traitement est arrêté. Parmi les complications que peut entraîner un oligohydramnios prolongé, on compte par exemple des contractures des membres et une maturation des poumons retardée. Après la commercialisation, certains cas d'insuffisance rénale néonatale ont nécessité des procédures invasives comme un échange transfusionnel ou une dialyse.
En outre, un rétrécissement du canal artériel a été rapporté après le traitement au cours du deuxième trimestre, qui s'est résolu dans la plupart des cas après l'arrêt du traitement.
Envisagez une surveillance échographique du liquide amniotique et du cœur du fœtus le traitement par Olfen duo release dure plus de 48 heures. Arrêtez de prendre Olfen duo release lorsqu'un oligohydramnios ou un rétrécissement du canal artériel survient et effectuez un contrôle de suivi conformément à la pratique clinique.
Troisième trimestre
·Le diclofénac est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent:
·exposer le fœtus aux risques suivants:
·toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire, cf. aussi «Données précliniques»),
·trouble de la fonction rénale pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios.
·exposer la mère et l'enfant aux risques suivants:
prolongation éventuelle du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant également survenir à très faibles doses,
·inhibition des contractions utérines retardant ou prolongeant le travail.
Allaitement
Comme d'autres AINS, le diclofénac passe en faibles quantités dans le lait maternel. Pour cette raison et par mesure de précaution, le diclofénac ne doit pas être utilisé par les femmes qui allaitent. Si le traitement est indispensable, le nourrisson doit être alimenté au biberon.
Fertilité
L'utilisation de diclofénac peut entraver la fertilité féminine et n'est par conséquent pas recommandée chez les femmes désirant concevoir un enfant. Chez les femmes ayant des difficultés de conception ou qui sont en cours d'investigation pour une stérilité, il faut prendre en considération un arrêt éventuel de la prise de diclofénac.
Chez l'animal, une diminution de la fertilité masculine ne peut pas être exclue vu l'existence de données correspondantes (cf. «Données précliniques»). La pertinence de ces observations pour l'être humain n'est pas connue.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLes patients qui suite à la prise de Olfen duo release, souffrent de troubles de la vue, d'étourdissements, de vertiges, de somnolence ou d'autres troubles nerveux centraux doivent renoncer à conduire un véhicule ou utiliser des machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables mentionnés ci-dessous comprennent ceux qui ont été rapportés pour Olfen duo release et/ou d'autres formes de présentation du diclofénac, en traitement de courte ou de longue durée.
Indications de fréquence
«Très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à < 1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à < 1/100), «rares» (≥1/10 000 à < 1/1000), «très rares» (< 1/10 000), «fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rares: thrombopénie, leucopénie, anémie (y compris anémie hémolytique et aplasique), agranulocytose.
Affections du système immunitaire
Rares: hypersensibilité, réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes (y compris hypotension et état de choc).
Très rares: angioœdème (y compris œdème du visage).
Affections psychiatriques
Très rares: désorientation, dépression, insomnie, cauchemars, irritabilité, trouble psychotique.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées, étourdissements.
Rares: somnolence.
Très rares: paresthésies, troubles de la mémoire, convulsions, anxiété, tremblements, méningite aseptique, dysgueusie, accident vasculaire cérébral.
Affections oculaires
Très rares: troubles de la vision, faiblesse de la vue, diplopie.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquents: vertiges.
Très rares: acouphène, baisse de l'acuité auditive.
Affections cardiaques
Occasionnels*: infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, palpitations, douleurs thoraciques.
Fréquence inconnue: syndrome de Kounis.
Affections vasculaires
Fréquents: hypertension.
Très rares: vasculite.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rares: asthme (y compris dyspnée).
Très rares: pneumonie.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: nausées, vomissements, diarrhées, dyspepsie, douleurs abdominales, flatulences, diminution de l'appétit.
Rares: gastrite, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, diarrhées avec présence de sang, méléna, ulcère gastro-intestinal (avec ou sans hémorragie, sténose ou perforation gastro-intestinale pouvant provoquer une péritonite).
Très rares: colite (y compris colite hémorragique, colite ischémique et exacerbation d'une colite ulcéreuse ou d'une maladie de Crohn), constipation, stomatite, glossite, troubles œsophagiens, affection diaphragmatique intestinale, pancréatite.
Le diclofénac peut provoquer des états inflammatoires chroniques avec pseudomembranes et strictures dans la région distale de l'intestin (intestin grêle et colon).
Affections hépatobiliaires
Fréquents: augmentation des transaminases.
Rares: hépatite, ictère, insuffisance hépatique.
Très rares: hépatite fulminante, nécrose hépatique, défaillance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: éruptions cutanées.
Rares: urticaire.
Très rares: dermatite bulleuse, eczéma, érythème, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), dermatite exfoliative, alopécie, réaction de photosensibilisation, purpura, purpura de Henoch-Schönlein, prurit.
Fréquence inconnue: exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS).
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquents: rétention de liquide, œdèmes.
Très rares: atteinte rénale aiguë (défaillance rénale aiguë), hématurie, protéinurie, néphrite tubulo-interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Rares: œdèmes.
* La fréquence reflète les données sous traitement de longue durée à dose élevée (150 mg/jour).
Les méta-analyses d'études cliniques contrôlées et des données pharmaco-épidémiologiques montrent que l'utilisation du diclofénac, en particulier à hautes doses (150 mg par jour) et sur une longue durée, peut être mise en corrélation avec une augmentation du risque d'événements thromboemboliques artériels (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral par ex.) (cf. «Mises en garde et précautions»).
Description de certains effets indésirables
Effets sur l'acuité visuelle
Les troubles visuels tels que baisse de la vue, vision floue et diplopie semblent être un effet de classe des AINS et sont normalement réversibles à l'arrêt du traitement. Un mécanisme probable des troubles visuels est l'inhibition de la synthèse des prostaglandines et d'autres substances similaires, ce qui peut modifier la régulation de la tension artérielle rétinienne et provoquer d'éventuelles altérations de l'acuité visuelle. En cas de survenue de tels symptômes au cours du traitement par le diclofénac, un examen ophtalmologique doit être envisagé pour exclure d'autres causes.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSignes et symptômes
Il n'existe pas de tableau clinique caractéristique du surdosage du diclofénac. Un surdosage peut engendrer des symptômes tels des vomissements, une hémorragie gastro-intestinale, des diarrhées, des étourdissements, un acouphène ou des convulsions. Une intoxication sévère peut conduire à une insuffisance rénale et à des lésions hépatiques.
Traitement
Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINS, y compris par le diclofénac, consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique.
Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS, y compris le diclofénac, en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important.
Le charbon actif peut être éventuellement administré en cas de surdosage potentiellement toxique. Une décontamination gastrique (vomissements forcés, lavage gastrique par ex.) peut être réalisée en cas de surdosage potentiellement létal.
Propriétés/EffetsCode ATC M01AB05
Mécanisme d'action
Olfen duo release contient du diclofénac sodique, un composé non stéroïdien doté de propriétés antirhumatismales, anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques prononcées.
Son mécanisme d'action s'appuie essentiellement sur l'inhibition, prouvée expérimentalement, de la biosynthèse des prostaglandines qui jouent un rôle majeur dans la genèse de l'inflammation, de la douleur et de la fièvre. In vitro, à des concentrations équivalentes à celles que l'on atteint chez l'homme, Olfen duo release n'inhibe pas la biosynthèse des protéoglycanes dans le cartilage.
Pharmacodynamique
Cf. «Mécanisme d'action».
Efficacité clinique
Dans les maladies rhumatismales, les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques se traduisent sur le plan clinique par un soulagement marqué de signes et symptômes tels que douleurs au repos et en mouvement, raideur matinale, gonflement des articulations, ainsi que par une amélioration de la capacité fonctionnelle. Dans les états inflammatoires post-traumatiques et post-opératoires, Olfen duo release soulage rapidement les douleurs spontanées et en mouvement et réduit l'œdème d'origine inflammatoire ainsi que l'œdème d'origine traumatique.
Des études cliniques ont mis en évidence une action analgésique prononcée également dans les douleurs non rhumatismales, modérées et graves. Le médicament peut atténuer les douleurs et diminuer l'intensité de l'hémorragie dans la dysménorrhée primaire.
PharmacocinétiqueAbsorption
Olfen duo release est composé de microgranulés à libération rapide et de microgranulés à libération prolongée. Le médicament est absorbé rapidement et, en même temps, la libération prolongée permet un allongement de la demi-vie apparente.
Après la prise d'une capsule retard d'Olfen duo release à jeun, les premiers taux plasmatiques peuvent être mesurés au bout de 0.05 h en moyenne. Les taux plasmatiques maximaux de 670 ng/ml sont atteints au bout de 0,89 h.
Le diclofénac appliqué par voie orale est soumis à un effet prononcé de premier passage: seulement 35 à 70% de la substance active absorbée atteignent la circulation post-hépatique, sous forme inchangée.
Distribution
Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%).
Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3-6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h.
De faibles concentrations de diclofénac ont été décelées dans le lait d'une femme allaitante (100 ng/ml). La quantité estimée, absorbée par un nourrisson allaité, correspond à une dose de 0,03 mg/kg/jour.
Métabolisme
La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuronidation de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxydiclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glucuronoconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac.
Élimination
La clairance plasmatique systémique du diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1-2 h. Quatre parmi les métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1-3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxydiclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif.
Environ 60% de la dose administrée sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile, avec les fèces.
Linéarité/non-linéarité
La quantité absorbée est proportionnelle à la dose administrée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n'a été observée.
Troubles de la fonction hépatique
En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact.
Troubles de la fonction rénale
Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l'état d'équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire.
Données précliniquesDes résultats précliniques d'études de pharmacologie de sécurité, de toxicité aiguë et de toxicité après administrations répétées ainsi que de génotoxicité, mutagénicité et de carcinogenèse du diclofénac n'ont pas montré de risque particulier pour l'homme aux doses thérapeutiques prévues.
L'incidence accrue de lymphomes (thymus) chez la souris et l'incidence accrue de fibromes sous-cutanés, de fibroadénomes (glande mammaire) ou d'adénomes à cellules C (thyroïde) chez le rat ont été dans les limites de contrôle historiques du laboratoire pour la souche animale utilisée et ont été considérées comme fortuites.
Dans toutes les études de toxicité réalisées chez le rat, une hypertrophie des ganglions lymphatiques mésentériques ou une lymphadénite avec hyperplasie réactive ont été observées. Ces modifications se sont accompagnées d'une neutrophilie, laquelle a également été observée dans les études chez le singe. On suppose qu'il s'agit de réactions secondaires aux ulcères gastro-intestinaux observés. Dans une étude sur 2 ans, une augmentation dose-dépendante des occlusions thrombotiques des vaisseaux cardiaques a été observée chez des rats traités par le diclofénac.
Toxicité sur la reproduction
Des études supplémentaires indiquent que le diclofénac administré à des doses orales répétées chez le rat (>1 mg/kg de poids corporel) a des effets sur la fertilité (diminution du taux de testostérone, ainsi que réduction du poids des épididymes et des testicules, associées à des modifications histopathologiques). Des effets similaires ont également été observés dans la génération F1 après des doses ≥1,25 mg/kg dans une étude sur 2 générations. Chez le chien, l'administration sous-cutanée quotidienne de 2 mg/kg de diclofénac sodique a augmenté le nombre des spermatides. D'autres études décrivent une diminution du pourcentage de rates s'accouplant après administration répétée de doses de diclofénac ≥0,5 mg/kg. Un effet sur la fertilité aussi bien masculine que féminine ne peut donc pas être exclu.
Le diclofénac passe la barrière placentaire chez les rongeurs. L'administration d'AINS (y compris le diclofénac) a inhibé l'ovulation chez le lapin ainsi que l'implantation et le développement du placenta chez le rat, et a entraîné une fermeture prématurée du canal artériel chez la rate gravide. Chez le rat, des doses de diclofénac toxiques pour la mère ont été associées à une dystocie, un allongement de la gestation, une diminution de la survie fœtale et un retard de croissance intra-utérin. Les faibles effets du diclofénac sur les paramètres de la reproduction et de la mise bas ainsi que sur la fermeture du canal artériel in utero sont des effets pharmacologiques de cette classe d'inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (cf. «Contre-indications» et «Grossesse/Allaitement»).
Dans une étude chez la souris, une tératogénicité (fente palatine) a été observée à la dose de 4 mg/kg, toxique pour les mères. Chez le rat et le lapin, le traitement à des doses allant jusqu'à la dose toxique pour les mères n'a pas entraîné d'effets tératogènes. Un retard d'ossification et une réduction du poids fœtal dans une étude chez le lapin ont été les seules modifications observées dans ces études.
Aux doses toxiques pour les mères, le développement périnatal et postnatal de la progéniture a été compromis (fertilité, voir ci-dessus, ainsi que poids corporel à la naissance et retard de croissance postnatal).
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage d'origine, au sec et à l'abri de la lumière. Ne pas conserver au-dessus de 25°C. Conserver hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation55164 (Swissmedic).
PrésentationOlfen duo release capsules: EO 10, 30, 100 [B].
Titulaire de l’autorisationMepha Pharma AG, Basel.
Mise à jour de l’informationSeptembre 2024.
Numéro de version interne: 11.2
|