Information destinée aux professionnels Puregon® Organon GmbH CompositionPrincipes actifs
Follitropine bêta recombinante (follitropine bêta recombinante humaine obtenue à partir de cellules ovariennes de hamster chinois).
Excipients
Saccharose, citrate de sodium, polysorbate 20, L-méthionine, conservateur (alcool benzylique 10mg/ml), eau pour préparations injectables.
Indications/Possibilités d’emploiChez la femme
·Stérilité par anovulation [y compris syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)]
·Hyperstimulation ovarienne contrôlée pour induire le développement de follicules multiples dans le cadre de programmes de procréation médicalement assistée [par exemple fécondation in vitro avec transfert d'embryon, (FIVETE), transfert de gamètes dans les trompes (GIFT) et injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI)].
Chez l'homme
·Déficience de la spermatogenèse due à un hypogonadisme hypogonadotrope.
Posologie/Mode d’emploiLe traitement par Puregon ne doit être entrepris que par un / une médecin connaissant bien le traitement des troubles de la fertilité et disposant de tout l'équipement nécessaire pour une surveillance clinique et endocrinienne appropriée du traitement. La première injection de Puregon doit être faite sous surveillance médicale directe.
Mode d'administration
Les cartouches de Puregon sont destinées à être utilisées par voie sous-cutanée, dans le stylo (= Pen) Puregon. Quand on utilise le Pen, il faut strictement respecter son mode d'emploi.
Il faut changer de site d'injection sous-cutanée lors de chaque injection, afin d'éviter une lipoatrophie et aussi en raison du risque de réaction locale à l'alcool benzylique.
Les patients ou leurs partenaires peuvent aussi réaliser eux-mêmes les injections sous-cutanées de Puregon à l'aide du Pen après avoir appris avec le / la médecin comment utiliser le stylo. Toutefois, seuls les patients motivés, correctement entraînés et ayant la possibilité de recourir aux conseils d'une personne compétente peuvent s'administrer eux-mêmes le médicament.
Posologie chez la femme
La réponse ovarienne aux gonadotrophines exogènes est très variable d'une patiente à l'autre et chez une même patiente. Il n'est donc pas possible de définir un schéma posologique universel et la posologie doit être ajustée au cas par cas en fonction de la réponse ovarienne. Cela nécessite un suivi du développement des follicules par échographie; un dosage de l'estradiol sérique peut également être utile.
Des études cliniques comparatives ont montré que Puregon est plus efficace que la FSH urinaire. Il s'est avéré qu'avec Puregon, des conditions préovulatoires étaient obtenues avec une dose totale plus faible et après une durée de traitement plus brève.
Il est donc recommandé d'utiliser Puregon à une dose plus faible que celle employée avec la FSH urinaire. Pour l'instant, il n'est pas établi que cela diminue aussi le risque d'hyperstimulation ovarienne indésirable.
Après une désensibilisation hypophysaire par un agoniste de la LH-RH, il peut être nécessaire d'utiliser une dose plus élevée de Puregon pour obtenir une réponse folliculaire suffisante.
L'expérience clinique acquise avec Puregon est fondée sur trois cycles de traitement au maximum dans les deux indications. L'expérience globale acquise en matière d'IVF montre que le taux de succès reste généralement stable pendant les quatre premières tentatives, après quoi il diminue peu à peu.
Anovulation
Chez les femmes qui ont des règles, il faut entreprendre le traitement pendant les 7 premiers jours du cycle menstruel.
On recommande généralement un schéma de traitement séquentiel. On commence par l'administration quotidienne de 50 U.I. de FSH. Cette dose initiale est maintenue pendant au moins 7 jours. En l'absence de réponse ovarienne, il faut augmenter progressivement la dose quotidienne jusqu'à obtention de la croissance folliculaire et/ou jusqu'à ce que les concentrations plasmatiques d'estradiol montrent une réponse pharmacodynamique suffisante. Si une patiente ne présente pas de réponse au bout de 4 semaines de traitement, il faut arrêter ce cycle de traitement. Une augmentation quotidienne du taux d'estradiol de 40-100% est considérée comme optimale. On maintient ensuite la dose quotidienne jusqu'à l'obtention de conditions préovulatoires. Ces dernières sont obtenues quand l'échographie montre la présence d'un follicule dominant d'au moins 18 mm de diamètre et de préférence quand des concentrations sériques d'estradiol de 300-900 pg/ml (1000-3000 pmol/l) ont été mesurées. En général, il suffit de 7-14 jours de traitement pour obtenir ce résultat. L'administration de Puregon est alors arrêtée et l'ovulation peut être induite par l'administration de 5000 à 10000 U.I. de gonadotrophine chorionique humaine (hCG).
Si le nombre de follicules qui répondent est trop élevé ou si les taux d'estradiol augmentent trop rapidement (par exemple plus d'un doublement par jour pendant 2 ou 3 jours consécutifs), il faut diminuer la dose quotidienne.
Comme les follicules de plus de 14 mm peuvent conduire à une grossesse, la présence de plusieurs follicules préovulatoires de ≥14 mm fait courir le risque d'une grossesse multiple. Dans ce cas, il ne faut pas administrer d'hCG et éviter les rapports sexuels afin d'éviter la survenue d'une grossesse multiple.
Hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le cadre de programmes de procréation médicalement assistée
Divers protocoles de stimulation sont utilisés. Comme dose initiale, on recommande une dose quotidienne de 100-225 U.I. pendant les 4 premiers jours au moins. Ensuite, il faut ajuster la dose au cas par cas en fonction de la réponse ovarienne. Dans des études cliniques, des doses d'entretien comprises entre 75 et 375 U.I., administrées pendant 6 à 12 jours, étaient généralement suffisantes; néanmoins, une durée de traitement plus longue est parfois nécessaire.
Puregon peut être administré seul ou – pour prévenir une lutéinisation prématurée – en association avec un agoniste ou un antagoniste de la LH-RH. En cas d'utilisation d'un agoniste de la LH-RH, il peut être nécessaire d'utiliser une dose totale plus élevée pour obtenir une réaction folliculaire suffisante.
La réponse ovarienne doit être surveillée par des échographies. Un dosage de l'estradiol sérique peut également être utile. Le traitement est poursuivi jusqu'à ce qu'un développement folliculaire suffisant soit atteint, c'est-à-dire quand l'échographie indique la présence d'au moins trois follicules de 16-20 mm. Le taux d'estradiol doit alors être d'env. 300-400 pg/ml (1000-1300 pmol/l) par follicule de plus de 18 mm. Pour induire la phase finale de la maturation folliculaire et l'ovulation, une dose d'hCG de 5000-10 000 U.I. doit être administrée 24-48 heures après la dernière injection de Puregon. Le prélèvement des ovocytes est effectué 34-35 heures plus tard.
Posologie chez l'homme
Déficience de la spermatogenèse
Pour obtenir des taux de testostérone normaux, il faut préalablement administrer de l'hCG. Après un traitement par l'hCG en monothérapie à une dose suffisamment forte pour obtenir une virilisation et normaliser le taux de testostérone (>9 mmol/l), il faut administrer Puregon (en association avec de l'hCG) à raison de 450 U.I. par semaine, en fractionnant si possible la dose hebdomadaire en trois doses de 150 U.I. chacune. Un rétablissement de la spermatogenèse ne peut pas être observé avant une durée de traitement de 3-4 mois par Puregon en association avec de l'hCG. Si le patient n'a pas encore répondu au traitement d'association au bout de 3-4 mois, le traitement peut être poursuivi. L'expérience clinique montre qu'une durée de traitement allant jusqu'à 18 mois peut être nécessaire pour l'obtention d'une spermatogenèse.
Instructions posologiques particulières
Enfants et adolescents
La follitropine bêta n'a pas été étudiée chez l'enfant et l'adolescent. Puregon n'est pas indiqué dans ce groupe d'âge.
Patients âgés
Puregon n'est pas indiqué chez les femmes ménopausées.
Si Puregon doit être utilisé chez les hommes > 65 ans, aucun ajustement posologique n'est recommandé.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
L'utilisation de Puregon chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique n'a pas été étudiée. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour ces patients.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
L'utilisation de Puregon chez les patients souffrant d'insuffisance rénale n'a pas été étudiée. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour ces patients.
Contre-indications·Insuffisance testiculaire primitive.
·Tumeurs de l'ovaire, du sein, de l'utérus, du testicule, de l'hypophyse ou de l'hypothalamus.
·Hémorragies vaginales d'étiologie indéterminée.
·Insuffisance ovarienne primitive.
·Kystes ovariens ou hypertrophie ovarienne sans relation avec un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
·Grossesse et allaitement.
·Malformations des organes de reproduction incompatibles avec une grossesse.
·Myomes utérins incompatibles avec une grossesse
·Hypersensibilité connue aux gonadotrophines humaines ou à un autre composant de Puregon.
Mises en garde et précautions·Avant d'entreprendre un traitement, il faut précisément élucider les causes de l'infertilité du couple et exclure d'éventuelles contre-indications à une grossesse. Il convient en particulier d'exclure les tumeurs hypophysaires ou hypothalamiques, ainsi que les affections endocrinologiques, telles que l'hyperprolactinémie, l'hyperthyroïdie ou l'insuffisance cortico-surrénalienne.
·Avant le début du traitement, il faut pratiquer un examen pour exclure la présence d'anomalies anatomiques des organes génitaux.
·Il faut exclure l'éventualité d'une insuffisance gonadique primitive en pratiquant des dosages des gonadotrophines.
·Aucune formation d'anticorps contre la follitropine ou contre d'autres protéines de l'hôte cellulaire n'a été observée à ce jour sous Puregon.
·Puregon peut contenir des traces de streptomycine et/ou de néomycine. Ces antibiotiques peuvent déclencher des réactions d'hypersensibilité chez les personnes sensibilisées à ces substances.
·L'alcool benzylique (agent conservateur) contenu dans Puregon peut déclencher des réactions allergiques dans de rares cas.
Chez la femme
Syndrome d'hyperstimulation ovarienne (HSO)
Un certain degré d'hypertrophie ovarienne est un effet attendu de la stimulation ovarienne contrôlée. Un syndrome d'HSO, qui se développe chez 5-6% des patientes sous stimulation ovarienne contrôlée représente cependant un événement médical qui se distingue d'une hypertrophie non compliquée des ovaires. En raison de hautes concentrations en stéroïdes sexuels, un syndrome d'HSO entraîne une perméabilité vasculaire accrue pouvant provoquer un épanchement dans les régions péritonéales, pleurales et, plus rarement, péricardiques.
Tout établissement pratiquant des traitements par stimulation ovarienne doit disposer d'un traitement standard du syndrome d'HSO et l'appliquer lorsque cela est nécessaire.
Un syndrome d'HSO peut survenir à trois degrés de gravité:
·Les signes cliniques d'un syndrome d'HSO léger (degré I) sont des douleurs abdominales et une faible hypertrophie ovarienne (jusqu'à 5-7 cm). Les cas légers de syndrome d'HSO disparaissent le plus souvent d'eux-mêmes. Les patientes doivent être soigneusement suivies, mais un traitement n'est généralement pas nécessaire.
·Le syndrome d'HSO de gravité moyenne (degré II) s'accompagne en plus de douleurs abdominales, nausées et diarrhée ainsi que d'une hypertrophie marquée des ovaires (jusqu'à 8-10 cm) et éventuellement de kystes ovariens. Une ascite peut également être observée. Dans ces cas, une surveillance clinique est indiquée, ainsi que, au besoin, un apport liquidien intraveineux (en cas d'hémoconcentration importante).
·Les signes cliniques d'un syndrome d'HSO sévère (degré III) sont une hypertrophie ovarienne >12 cm, de gros kystes ovariens, des douleurs abdominales aiguës, une distension abdominale, une ascite, un épanchement pleural, un hydrothorax, une dyspnée, une rétention sodée, une oligurie, une hémoconcentration, des variations hématologiques et une prise de poids. Dans de rares cas, des thromboembolies veineuses et artérielles peuvent également survenir en lien avec un syndrome d'HSO. Des anomalies passagères des valeurs hépatiques indiquant une dysfonction hépatique (avec ou sans modifications morphologiques lors d'une biopsie hépatique) ont également été rapportées dans le cadre d'un syndrome d'HSO. La torsion ovarienne et l'hémopéritoine sont d'autres complications très rares d'un syndrome d'HSO.
Un syndrome d'HSO sévère peut engager le pronostic vital. Des mesures appropriées pour maintenir les fonctions vitales et rétablir l'équilibre électrolytique doivent être mises en place.
Un syndrome d'HSO ne survient le plus souvent qu'après l'administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG) ou lorsqu'une grossesse a débuté. Un syndrome d'HSO peut se développer rapidement (en l'espace de 24 heures à quelques jours) et devenir une urgence médicale grave. Un syndrome d'HSO précoce survient généralement dans un délai de 10 jours après administration de hCG et peut être lié à une réponse excessive des ovaires à la stimulation par la gonadotrophine. Un syndrome d'HSO tardif survient plus de 10 jours après l'administration de hCG, suite aux changements hormonaux induits par une grossesse. En raison du risque de développement d'un syndrome d'HSO, les patientes doivent être surveillées pendant au moins deux semaines après l'administration de hCG.
Les femmes présentant des facteurs de risque connus de réaction ovarienne importante peuvent être particulièrement sensibles au développement d'un syndrome d'HSO pendant ou après le traitement par Puregon. Chez les femmes se trouvant au premier cycle d'une stimulation ovarienne, et dont les facteurs de risque ne sont que partiellement connus, il est recommandé d'instaurer une surveillance étroite (tous les 1-2 jours) à la recherche de symptômes précoces éventuels d'un syndrome d'HSO.
À cet égard, les recommandations thérapeutiques actuelles correspondantes doivent être prises en compte. Pour limiter le risque de syndrome d'HSO, la dose recommandée de follitropine bêta et le schéma thérapeutique devraient impérativement être respectés et la réponse ovarienne étroitement surveillée. Pour ce faire, l'évolution folliculaire devrait être contrôlée par échographie avant le traitement puis à intervalles réguliers pendant le traitement. Un dosage de l'estradiol sérique peut également être indiqué. La PMA s'accompagne d'un risque accru de syndrome d'HSO à partir de 18 follicules ou plus d'un diamètre ≥11 mm.
Les patientes souffrant d'un syndrome des ovaires polykystiques présentent un risque accru de syndrome d'HSO.
Un HSO peut également survenir lors d'une simple stimulation ovarienne, le risque est ici cependant plus faible. Dans ce cas, le risque de syndrome d'HSO peut être réduit si l'on respecte la posologie recommandée et les intervalles de surveillance. Si nécessaire, il ne faudra pas administrer de hCG et on conseillera à la patiente de pratiquer l'abstinence sexuelle pendant au moins 4 jours ou d'utiliser une méthode de contraception non hormonale appropriée.
Il faut informer la patiente et son partenaire sur le risque de syndrome d'HSO et les symptômes correspondants avant le début du traitement par Puregon.
Grossesses multiples
Après induction de l'ovulation au moyen d'hormones gonadotropes, la probabilité d'une grossesse multiple est plus élevée que dans le cadre d'une conception spontanée. La plupart des grossesses multiples sont des grossesses gémellaires.
Les grossesses multiples (en particulier de rang supérieur) s'accompagnent d'un risque accru de complications chez la mère et les enfants (complication pendant la grossesse et à la naissance, ainsi que plus faible poids à la naissance).
Chez les femmes anovulatoires qui ont recours à une induction de l'ovulation, il est recommandé de surveiller soigneusement la réaction ovarienne par échographie transvaginale et, le cas échéant, d'adapter la dose de gonadotrophine pour réduire le risque d'une grossesse multiple. Un dosage sérique de l'estradiol peut également être indiqué.
Chez les femmes qui ont recours à une PMA, le risque de grossesse multiple dépend principalement du nombre d'embryons transférés. La fréquence des grossesses multiples s'élève à environ 20% dans de tels programmes.
La patiente et son partenaire doivent être instruits avant le début du traitement au sujet des risques potentiels associés à une grossesse multiple.
Grossesses ectopiques
Les femmes stériles qui ont recours à une PMA présentent une incidence plus élevée de grossesses ectopiques. Il est donc important de confirmer précocement la présence d'une grossesse intra-utérine par échographie, en particulier chez les patientes présentant une anomalie connue des trompes.
Avortements
Lors des grossesses obtenues dans le cadre de programmes de procréation médicalement assistée, le taux d'avortements est plus élevé que dans la population générale, mais reste comparable au taux d'avortements chez l'ensemble des femmes présentant des troubles de la fertilité.
Malformations congénitales
Après l'emploi de techniques de procréation médicalement assistée (PMA), la fréquence des malformations peut être un peu plus élevée qu'en cas de conception normale. Cela peut être lié à diverses caractéristiques des parents (par exemple âge de la mère, qualité des spermatozoïdes) et à l'incidence accrue de grossesses multiples après un traitement de PMA. Toutefois, rien n'indique que l'utilisation de gonadotrophines pendant un traitement de PMA s'accompagne, en elle-même, d'une augmentation du risque de malformations.
Torsion ovarienne
Il existe des rapports de torsions ovariennes après un traitement par des gonadotrophines, y compris Puregon. La torsion ovarienne est éventuellement en rapport avec d'autres facteurs de risque tels qu'un syndrome d'HSO, une grossesse, un antécédent de chirurgie abdominale, un antécédent de torsion ovarienne et un antécédent ou une présence de kystes ovariens / d'ovaires polykystiques. Le risque de lésions ovariennes dues à une diminution de l'irrigation sanguine peut être réduit par un diagnostic précoce et une détorsion immédiate.
Événements thromboemboliques
Des événements thromboemboliques ont été rapportés pendant ou après le traitement par des préparations à base de gonadotrophine, telles que Puregon (en particulier en lien avec un syndrome d'HSO, mais également en l'absence d'une hyperstimulation). Chez les femmes présentant des facteurs de risque connus pour des événements thromboemboliques, tels que des antécédents personnels ou familiaux, une obésité [index de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2] ou une thrombophilie, il y a une augmentation du risque de survenue de thromboembolies veineuses et/ou artérielles pendant ou après le traitement par des gonadotrophines. Chez ces femmes, il faut mettre en balance les bénéfices et les risques d'une administration de gonadotrophines. On relèvera que la grossesse elle-même augmente également le risque d'événements thromboemboliques.
Néoplasies ovariennes et autres néoplasies de l'appareil de reproduction
On a signalé des néoplasmes des ovaires et autres néoplasies bénignes ou malignes de l'appareil de reproduction chez des femmes traitées sur plusieurs cycles pour une infertilité. On ne sait pas exactement si le traitement par les gonadotrophines augmente le risque de survenue de telles tumeurs chez les femmes infertiles.
Chez l'homme
Pour évaluer le succès thérapeutique chez l'homme, il est recommandé d'analyser le sperme 4 à 6 mois après le début du traitement.
Chez l'homme, l'augmentation des taux sériques de FSH endogène traduit une perturbation primitive de la fonction testiculaire. Chez ces patients, Puregon n'est pas efficace.
InteractionsL'utilisation concomitante de Puregon et de citrate de clomifène (ou d'autres substances utilisées pour la stimulation ovarienne) peut renforcer la réaction folliculaire.
Après une désensibilisation hypophysaire induite par un agoniste de la LH-RH, il faut parfois une dose de Puregon plus élevée pour obtenir une réponse folliculaire satisfaisante.
Grossesse, allaitementGrossesse
L'usage de Puregon est contre-indiqué pendant la grossesse.
En cas d'exposition accidentelle à Puregon pendant la grossesse, il est impossible d'exclure un effet tératogène de la FSH recombinante, car il n'y a pas de données cliniques.
Allaitement
La follitropine bêta peut influencer la production de lait. Puregon est donc contre-indiqué pendant la période d'allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude portant sur l'influence de Puregon sur l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines n'a été réalisée. En l'état actuel des connaissances, ce médicament n'a cependant pas d'influence sur l'attention et la capacité de concentration.
Effets indésirablesLes effets indésirables les plus graves en rapport avec l'utilisation de FSH sont décrits sous «Mises en garde et précautions».
Les effets indésirables observés sous Puregon dans les études cliniques et/ou après la commercialisation sont listés par classe de système d'organes selon la classification MedDRA et par fréquence en respectant la convention suivante: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à < 1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à < 1/100), «rares» (≥1/10 000 à < 1/1000), «très rares» (< 1/10 000), fréquence inconnue (comme il s'agit essentiellement de rapports spontanés issus de la surveillance post-commercialisation, la fréquence exacte ne peut pas être estimée).
De façon générale:
Affections du système immunitaire
Occasionnels: réaction d'hypersensibilité généralisée (par exemple rougeur cutanée, exanthème, prurit, urticaire; dans des cas isolés, on a rapporté également une dyspnée et/ou les symptômes d'un angio-œdème).
Fréquence inconnue: réactions anaphylactiques
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: réactions au site d'injection (par exemple rougeur, tuméfaction, prurit, douleurs, hématome, induration).
Chez la femme:
Affections vasculaires
Rares: thromboembolies veineuses ou artérielles (même en l'absence d'un syndrome d'HSO)
Affections gastro-intestinales
Fréquents: ballonnements, douleurs abdominales
Occasionnels: nausées, diarrhée, vomissements, constipation.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: douleurs du bas-ventre, syndrome d'hyperstimulation ovarienne.
Occasionnels: augmentation du volume ovarien, saignements vaginaux, symptômes au niveau des seins (par exemple tensions, douleurs et gonflement mammaires, mamelons douloureux), kystes ovariens, métrorragie, hypertrophie de l'utérus, pertes vaginales, dysménorrhée, torsion ovarienne.
Chez l'homme:
Les données concernant l'homme reposent sur une étude unique (auprès de n = 30 patients). En conséquence, chaque effet indésirable observé dans le cadre de cette étude présente une incidence de >1% et doit être considéré comme fréquent.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: exanthème, acné
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: gynécomastie, kyste épididymaire.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageIl est bien établi que la toxicité aiguë des préparations de gonadotrophines est très faible. Toutefois, l'administration d'une dose trop élevée pendant plus d'un jour peut conduire à une hyperstimulation ovarienne (voir «Mises en garde et précautions»).
Propriétés/EffetsCode ATC
G03GA06
Mécanisme d'action / Pharmacodynamique
Puregon contient de la follitropine (FSH) humaine recombinante obtenue à partir de cellules ovariennes de hamster chinois. La FSH est indispensable pour la croissance et la maturation des gamètes féminins et masculins et pour la production gonadique de stéroïdes.
Chez la femme, la quantité de FSH a une influence essentielle sur le déclenchement et la durée du développement folliculaire et donc sur la chronologie de la croissance folliculaire et sur le nombre de follicules parvenant à maturité.
Efficacité clinique
Chez la femme
Chez la femme, on utilise Puregon pour stimuler le développement folliculaire et la production d'hormones stéroïdiennes dans certains troubles du fonctionnement des gonades.
On peut aussi utiliser Puregon pour favoriser le développement de follicules multiples dans les programmes de procréation médicalement assistée [fécondation in vitro et transfert d'embryon (FIVETE), transfert de gamètes dans les trompes (GIFT) et injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI)].
Après un traitement par Puregon, on administre généralement de l'hCG pour induire la phase finale de la maturation folliculaire, la reprise de la méiose et la rupture du follicule.
Chez l'homme
Une étude clinique multicentrique ouverte a permis d'évaluer l'efficacité et la sécurité de Puregon sur un effectif global de 30 hommes souffrant d'hypogonadisme hypogonadotrope. Les patients ont reçu une dose hebdomadaire de 450 U.I. de Puregon, fractionnée en 2-3 injections. La durée moyenne de traitement a été de 323 jours. Pour évaluer l'efficacité du traitement, on a pratiqué une analyse du sperme et déterminé la concentration des hormones dans le sérum toutes les 6 semaines. Le traitement a été considéré comme efficace chez 43% des hommes étudiés. Après une durée médiane de traitement de 165 jours, ces patients présentaient plus d'un million de spermatozoïdes par ml.
PharmacocinétiqueLa distribution, le métabolisme et l'excrétion de la FSH recombinante (rFSH) n'ont pas été spécifiquement étudiés. Du point de vue biochimique, la rFSH est toutefois similaire à la FSH humaine d'origine urinaire, de sorte qu'on peut s'attendre à des propriétés pharmacocinétiques semblables.
Absorption
Après administration de Puregon par voie sous-cutanée, les concentrations sériques maximales de FSH sont atteintes en l'espace d'environ 13 heures.
La biodisponibilité absolue de la rFSH après administration sous-cutanée est d'env. 77,8%.
Après administration répétée une fois par jour pendant 4 jours, les concentrations de FSH à l'état stationnaire sont environ 1,5 à 2,5 fois plus élevées qu'après administration d'une dose unique, ce qui est important pour atteindre les concentrations thérapeutiques de FSH.
Distribution
On s'attend à ce que la rFSH soit distribuée de la même manière que la FSH native.
Métabolisme
On s'attend à ce que la rFSH soit métabolisée de la même manière que la FSH humaine.
Élimination
On s'attend à ce que la rFSH soit éliminée de la même manière que la FSH humaine. La demi-vie d'élimination de la rFSH est d'environ 40 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de la follitropine bêta après administration de Puregon n'a pas été étudiée chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale.
Données précliniquesAprès une administration unique de Puregon à des rats, on n'a constaté aucun effet toxique. Même après l'administration répétée d'une dose représentant jusqu'à 100 fois la dose utilisée en clinique, on n'a pas observé d'effets toxiques pertinents chez des rats (traités pendant 2 semaines) et des chiens (traités pendant 13 semaines). Ni le test d'Ames, ni la recherche d'aberrations chromosomiques dans des lymphocytes humains in vitro n'ont montré d'effets mutagènes de Puregon.
Remarques particulièresIncompatibilités
Comme il n'existe pas d'études concernant les incompatibilités, il ne faut pas mélanger ce médicament à d'autres médicaments.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Aucune influence connue à ce jour.
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Chez le grossiste et à la pharmacie:
Conserver au réfrigérateur (2-8 °C). Ne pas congeler.
Chez le patient:
Deux possibilités sont envisageables:
1.Conserver au réfrigérateur (2-8 °C). Ne pas congeler.
2.Puregon peut être conservé à une température allant jusqu'à 25 °C pendant une durée de 3 mois maximum.
Conserver dans l'emballage d'origine. Conserver les cartouches dans leur carton pour les protéger de la lumière et de l'humidité.
Une fois que le bouchon de caoutchouc de la cartouche a été percé, la solution injectable peut encore être utilisée pendant 28 jours au maximum.
Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Il ne faut utiliser que des solutions limpides, ne contenant pas de particules.
Les cartouches de Puregon sont destinées à être utilisées avec le Pen Puregon. Il faut scrupuleusement respecter les directives pour l'utilisation du stylo.
Avant l'injection, il faut évacuer les bulles d'air de la cartouche (voir mode d'emploi du stylo).
Les cartouches vides ne doivent pas être à nouveau remplies. Les cartouches de Puregon ne sont pas conçues pour permettre de mélanger leur contenu à d'autres médicaments dans les cartouches (cf. «Incompatibilités»).
Il faut jeter les aiguilles utilisées immédiatement après l'injection.
Jeter également les cartouches utilisées (y compris leur contenu résiduel) après la dernière injection du cycle de traitement.
Numéro d’autorisation55453 (Swissmedic).
PrésentationPuregon 300 U.I.
1 cartouche à 300 U.I. (contenu net) avec 6 aiguilles (2 emballages à 3 aiguilles), à utiliser avec le stylo injecteur Puregon Pen (A)
Puregon 600 U.I.
1 cartouche à 600 U.I. (contenu net) avec 6 aiguilles (2 emballages à 3 aiguilles), à utiliser avec le stylo injecteur Puregon Pen (A)
Puregon 900 U.I.
1 cartouche à 900 U.I. (contenu net) avec 9 aiguilles (3 emballages à 3 aiguilles), à utiliser avec le stylo injecteur Puregon Pen (A).
Titulaire de l’autorisationOrganon GmbH, Lucerne
Mise à jour de l’informationMars 2024.
S-CCDS-OG8328-SOi-082023/RCN-100003210-CH
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