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Sertraline Sandoz® 50
Sandoz Pharmaceuticals AG

OEMéd

Composition

Principe actif: Sertralinum ut Sertralini hydrochloridum.
Excipients: Lactosum monohydricum, Cellulosum microcristallinum, Povidonum, Carmellosum natricum conexum, Magnesii stearas, Hypromellosum, Talcum, Propylenglycolum, Color.: Titanii Dioxidum (E171).

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Comprimés pelliculés sécables à 50 mg sertralinum ut sertralini hydrochloridum.

Indications/Possibilités d’emploi

La sertraline est indiquée pour le traitement ambulatoire des symptômes de la dépression légère à modérée, de même que pour la prévention d’une rechute de l’épisode dépressif initial ou de l’apparition de nouveaux épisodes (prévention des récidives) chez des patients ambulatoires.
On ne dispose pas de données suffisantes concernant l’effet de la sertraline chez les patients hospitalisés présentant une dépression grave et un risque élevé de suicide.
La sertraline est indiquée pour le traitement et la prévention (secondaire) des troubles obsessionnels compulsifs. En présence de troubles obsessionnels compulsifs ayant initialement répondu au traitement, on a constaté une efficacité, sécurité et tolérance durables au cours d’un traitement par sertraline d’une durée allant jusqu’à deux ans.
La sertraline est indiquée pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs chez l’enfant à partir de 6 ans.
La sertraline est indiquée pour le traitement des attaques de panique, avec ou sans agoraphobie.

Posologie/Mode d’emploi

Au début du traitement, de même que pour le traitement d’entretien de dépressions, il est recommandé d’administrer 50 mg de sertraline une fois par jour. Dans le cadre d’études cliniques, des doses quotidiennes allant jusqu’à 200 mg ont été administrées. L’effet d’une dose quotidienne de 50 mg était cependant similaire à celui de doses journalières plus élevées.
Pour le traitement de troubles obsessionnels compulsifs et d’attaques de panique, la dose efficace minimale recommandée est de 50 mg de sertraline/jour.
Chez les patients souffrant d’attaques de panique le traitement doit cependant débuter par une dose de 25 mg/jour qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine.
Pour toutes les indications, lorsque la réponse à de faibles doses est insuffisante et si le médicament est bien toléré, la dose journalière peut être augmentée par palier de 50 mg/jour pour atteindre, en l’espace de quelques semaines, un maximum de 200 mg/jour. Il convient de procéder à l’ajustement de la dose quotidienne sur plusieurs semaines et par étapes de 50 mg.
Compte tenu de la demi-vie d’élimination d’environ 24 heures de la sertraline, le dosage ne doit pas être modifié plus souvent qu’une fois par semaine.
Dès qu’une réponse thérapeutique optimale est atteinte, le traitement doit être poursuivi à la dose efficace la plus faible.
L’action de la sertraline peut se faire sentir dans les 7 jours qui suivent le début du traitement, mais il faut généralement 2 à 4 semaines pour que son activité antidépressive se manifeste pleinement (un peu plus longtemps pour les troubles obsessionnels compulsifs).
Lors d’une administration de longue durée, la dose d’entretien sera maintenue à son niveau efficace minimum. Elle sera adaptée au cours du temps en fonction de la réponse thérapeutique.

Enfants/Adolescents (6 à 17 ans)
Chez les adolescents de 13 à 17 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 50 mg de sertraline/jour. Chez les enfants de 6 à 12 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 25 mg de sertraline/jour qui sera augmentée à 50 mg de sertraline/jour après une semaine. Lorsque la réponse à une dose de 50 mg de sertraline/jour est trop faible, la dose peut être augmentée par palier de 50 mg pour atteindre 200 mg de sertraline par jour. Lorsque la dose est augmentée à plus de 50 mg de sertraline/jour, il convient cependant de tenir compte du poids corporel de l’enfant qui est plus bas que celui de l’adulte et ce, afin d’éviter un dosage trop élevé. Compte tenu de la demi-vie d’élimination qui est d’environ 24 heures, l’intervalle entre les augmentations de la dose ne doit pas être inférieur à une semaine.

Recommandations posologiques particulières
La posologie sera la même que celle recommandée pour l’adulte.

Insuffisance rénale, troubles hépatiques
Chez les insuffisants rénaux ou hépatiques, la sertraline devra être administrée avec prudence (voir «Mises en garde et précautions»).
Chez les patients atteints de troubles hépatiques légers à modérés (Child Pugh Class A+B), il convient de réduire le dosage de moitié au moins.

Mode d’emploi correct
Les comprimés pelliculés de Sertraline Sandoz peuvent être pris avec ou sans nourriture.
Sertraline Sandoz doit être pris une fois par jour, le matin ou le soir.

Contre-indications

Sertraline Sandoz est contre-indiquée chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la sertraline ou à l’un des composants contenus dans Sertraline Sandoz.
La prise concomitante de sertraline et d’inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) est contre-indiquée (voir «Mises en garde et précautions»).
La sertraline est contre-indiquée chez les patients souffrant d’épilepsie instable ou d’insuffisance hépatique très importante (Child Pugh Class C).
L’administration de sertraline à des patients qui prennent du pimozide est contre-indiquée (voir «Interactions»).

Mises en garde et précautions

La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l’excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d’élimination négligeable.
La prudence s’impose toutefois chez les insuffisants rénaux (voir également «Cinétique pour certains groupes de patients/Insuffisance rénale»).

Insuffisance hépatique
La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que, lors d’administration de doses répétées de sertraline à des insuffisants hépatiques des classes Child Pugh Class A et B, la demi-vie d’élimination était prolongée, et l’AUC ainsi que la Cmultipliées par trois environ comparativement aux valeurs observées chez les sujets sains. On n’a pas observé de différence significative entre les deux groupes, quant à la liaison aux protéines plasmatiques. La sertraline doit être administrée avec prudence aux patients atteints de troubles de la fonction hépatique. Chez des patients souffrant de troubles légers à modérés de la fonction hépatique (Child Pugh Class A ou B), la dose devra être réduite au moins de moitié (voir «Posologie/Instructions spéciales pour le dosage»).

IMAO
Des réactions graves, parfois fatales, ont été observées chez des patients recevant simultanément de la sertraline et des IMAO, y compris la sélégiline, IMAO-B sélectif, et le moclobémide, IMAO-A réversible. Dans quelques cas sont apparus des signes de syndrome sérotoninergique dont les symptômes peuvent être: hyperthermie, rigidité, crampe musculaire, labilité végétative avec d’éventuelles variations rapides des signes vitaux, modifications de l’état psychique, y compris confusions, irritabilité et agitation extrême susceptible de progresser vers le délire et le coma.
En conséquence, il ne faut pas administrer la sertraline en même temps qu’un IMAO ou dans les 14 jours qui suivent l’arrêt d’un traitement avec un IMAO. De même, on respectera un délai d’au moins 14 jours entre l’arrêt d’un traitement par sertraline et le début du traitement par l’IMAO (voir «Contre-indications»).

Autres médicaments sérotoninergiques
En raison d’une éventuelle interaction pharmacodynamique, la prudence s’impose lors de l’administration concomitante de sertraline et d’autres médicaments qui renforcent l’effet de la transmission neuronale sérotoninergique, comme d’autres ISRS, le tryptophane, la fenfluramine, la sibutramine ou des agonistes de la 5-HT (triptans) et il convient de renoncer à une telle association, chaque fois que c’est possible (voir «Interactions»).

Passage d’autres médicaments à la sertraline pour le traitement de dépressions, attaques de panique ou troubles obsessionnels compulsifs
Concernant le moment optimal pour passer d’un autre antidépresseur à la sertraline, on ne dispose que d’une expérience limitée, issue d’études cliniques contrôlées. Un jugement médical précis s’impose, en particulier lors du passage d’un traitement par antidépresseur à action prolongée à un traitement par sertraline.
La durée éventuellement nécessaire de la période intermédiaire sans traitement lors du passage d’un traitement par un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine à un autre n’a pas été établie (voir «Mises en garde et précautions/IMAO»).

Activation d’une manie/hypomanie
Au cours des études cliniques, des états maniaques ou hypomaniaques se sont manifestés chez environ 0,4% des patients traités avec la sertraline.

Électrothérapie
Il n’existe aucune étude clinique établissant les bénéfices ou les risques liés à l’administration de sertraline associée à des électrochocs.

Crises d’épilepsie
Pendant le déroulement des études, une crise d’épilepsie a été rapportée chez 3 patients sur environ 4000 patients dépressifs (environ 0,08%). Aucune crise d’épilepsie n’a été rapportée chez les patients sous sertraline inclus dans le programme de développement clinique pour le traitement du trouble panique. Dans le cadre du programme de développement clinique pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs, 4 patients sur environ 1800 exposés à la sertraline (environ 0,2%) ont présenté des crises d’épilepsie.
Trois de ces patients étaient des adolescents, dont deux ont subi des crises d’épilepsie, chez un patient il y a eu des crises d’épilepsie dans la famille, aucun des patients n’était traité par des antiépileptiques.
Les patients dont l’épilepsie est contrôlée doivent être surveillés régulièrement. Le traitement par sertraline doit en tout cas être arrêté dès l’apparition d’une crise épileptique.

Suicide
Le risque de suicide, toujours possible au cours d’une dépression et même jusqu’à sa rémission totale, impose une surveillance étroite des patients en début de traitement.
Pour réduire le risque de surdosage, il faut prescrire la plus petite quantité possible de médicament.
Compte tenu de la comorbidité prouvée entre la dépression et les troubles suivants: troubles obsessionnels compulsifs, attaque de panique, il est recommandé, lors du traitement de patients présentant ces troubles, d’appliquer les mêmes mesures de précaution que lors du traitement de patients atteints de dépression.

Dépendance
Dans une étude contrôlée contre placebo, en double aveugle, randomisée, destinée à comparer le risque de pharmacodépendance de Sertralin, de l’alprazolam et de la D-amphétamine chez l’humain, contrairement aux deux autres substances, Sertralin n’a pas induit d’effets positifs-subjectifs comme par ex. l’euphorie ou une préférence pour un médicament, laissant supposer un risque d’abus. Avant la mise sur le marché de Sertralin, l’expérience clinique n’a montré aucune tendance en faveur d’un syndrome de sevrage ou d’un besoin du médicament. Dans des études réalisées chez l’animal, Sertralin n’a pas montré de risque d’abus semblable à celui des stimulants ou des barbituriques (sédatifs).
Tout comme pour les autres médicaments agissant sur le SNC, le médecin devrait soigneusement étudier les antécédents du patient concernant un abus de médicaments et surveiller de tels patients, afin de détecter des signes d’abus de Sertraline Sandoz (par ex. augmentation de la tolérance, augmentation de la dose, besoin du médicament).
Un arrêt brutal de la sertraline peut entraîner les symptômes suivants: vertiges, paresthésies, agitation, peur, confusion, tremblements, nausées et sueurs.
Pour éviter ces symptômes, il convient d’arrêter progressivement le traitement, sur une période d’une à deux semaines. Il s’agit probablement d’un effet de classe qui repose sur la réduction de la sensibilité (downregulation) des récepteurs de la sérotonine induite par les ISRS. Les symptômes qui ont été décrits ne sont pas des signes de dépendance.

Réactions anaphylactiques
On a rapporté de réactions allergiques aiguës (p.ex. bronchospasme, oedème de Quincke, urticaire) avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.

Emploi chez l’enfant
Plus de 250 enfants souffrant de troubles obsessionnels compulsifs ont été traités par sertraline dans le cadre d’études, achevées ou encore en cours. Le profil de sécurité de la sertraline observé dans ces études et dans celles réalisées avec des patients adultes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs est comparable. À ce jour, l’efficacité de la sertraline chez l’enfant souffrant de dépression et d’attaques de panique n’a pas été étudiée dans le cadre d’études contrôlées.
La sécurité et l’efficacité de la sertraline n’ont pas été étudiées chez l’enfant de moins de 6 ans.

Emploi chez les personnes âgées
Plus de 500 patients (âgés de plus de 65 ans) ont été traités dans le cadre d’études cliniques, au cours desquelles l’efficacité de la sertraline sur ce groupe de patients a pu être démontrée.
Le type et la fréquence des effets indésirables sont comparables à ceux observés chez les patients plus jeunes.

Interactions

(voir «Contre-indications, «Mises en garde et précautions»).

Pimozide
Une augmentation des taux de pimozide est apparue lors d’une étude portant sur l’administration concomitante de sertraline et d’une faible monodose de pimozide (2 mg). Cette augmentation n’a pas été associée à une modification du tracé électrocardiographique. Bien que le mécanisme de cette interaction soit inconnu, l’administration concomitante de sertraline et de pimozide est contre-indiquée en raison de l’étroitesse de la fenêtre thérapeutique du pimozide.

Médicaments liés aux protéines
La sertraline étant liée aux protéines plasmatiques, il faut prendre en considération une éventuelle interaction avec d’autres médicaments qui se lient aux protéines plasmatiques (diazépam, tolbutamide et warfarine, voir ci-dessous).

Diazépam, tolbutamide
Des études d’interactions pharmacocinétiques ont été réalisées avec les substances suivantes:
L’administration concomitante de diazépam (substrat du CYP 2C19) et de 200 mg de sertraline par jour a montré une baisse significativement plus importante de la clairance du diazépam dans le groupe sertraline (32%) que dans le groupe placebo (19%). L’administration concomitante de tolbutamide (substrat des CYP 2C9 et 3A4) et de 200 mg de sertraline par jour a entraîné une baisse statistiquement significative de la clairance du tolbutamide (16%). On ignore la signification clinique de ces modifications.

Cimétidine
Lors de l’administration concomitante de cimétidine et de sertraline, l’AUC de la sertraline a augmenté de 50%, le Cmax de 24% et le Tde 26% en moyenne. La signification clinique de cette interaction pharmacocinétique n’est pas connue. Il est cependant recommandé de doser la sertraline avec une extrême prudence chez les patients traités par cimétidine.

Aténolol
La sertraline n’exerce aucune influence sur l’activité bêtabloquante adrénergique de l’aténolol.

Glibenclamide, digoxine
Aucune interaction n’a été observée dans les études cliniques lors de l’administration concomitante de glibenclamide ou de digoxine et de 200 mg de sertraline par jour.

Warfarine
L’administration concomitante de 200 mg de sertraline par jour et de warfarine a entraîné une élévation légère mais statistiquement significative du temps de prothrombine (environ 7,9%), dont on ignore la signification clinique. Le temps de prothrombine doit donc être scrupuleusement contrôlé en début ou en fin de traitement.

Sédatifs SNC et alcool
L’administration concomitante de 200 mg de sertraline par jour n’a pas potentialisé les effets de l’alcool, la carbamazépine, l’halopéridol ou la phénytoïne sur les fonctions cognitives et psychomotrices de sujets sains. Néanmoins, l’absorption simultanée d’alcool et de sertraline n’est pas recommandée.

Interactions avec le cytochrome P450 2D6
De nombreux antidépresseurs comme par ex. les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (sertraline comprise) et la plupart des antidépresseurs tricycliques inhibent l’activité biochimique de l’isoenzyme cytochrome P450 2D6 métabolisant les médicaments (débrisoquine-hydroxylase). Ceci peut entraîner une élévation des concentrations sériques de médicaments administrés de façon concomitante et qui sont métabolisés essentiellement par le CYP 2D6. L’inhibition de l’isoenzyme CYP 2D6 est d’importance variable pour les antidépresseurs. Sa signification clinique dépend du degré d’inhibition et de l’index thérapeutique du médicament co-administré. Dans le cas des antidépresseurs tricycliques tels que la clomipramine et la désipramine comme dans celui des antiarythmiques de classe 1C tels que le propafénone et le flécaïnide, on a affaire à des subtrats du CYP 2D6 dont l’index thérapeutique est étroit.
Dans des études d’interaction, on n’a observé qu’une faible élévation des concentrations sériques de désipramine à l’état d’équilibre (un marqueur de l’activité de l’isoenzyme CYP 2D6) chez des sujets ayant reçu 50 mg/jour de sertraline pendant une longue période. Lors de l’administration concomitante de sertralin, l’AUCmoyenne de la désipramine à l’état d’équilibre a augmenté de 23 à 37%.

Médicaments métabolisés par d’autres enzymes P450 (CYP 3A3/4, CYP 2C9, CYP 2C19, CYP 1A2)
CYP 3A3/4: des études d’interaction in vivo ont montré que l’administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n’inhibe pas le métabolisme de la carbamazépine ou de la terfénadine (restes de médicament dans la pharmacie familiale).
L’administration chronique de 50 mg de sertraline par jour n’inhibe pas non plus le métabolisme de l’alprazolam soumis à l’action du CYP 3A3/4. Les résultats de ces études font apparaître que la sertraline n’inhibe pas de manière cliniquement significative le CYP 3A3/4.
La sertraline est un faible inhibiteur de la sous-famille des enzymes du CYP 2C.
CYP 2C9: l’administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n’a aucun effet cliniquement significatif sur la concentration plasmatique de la phénytoïne chez les sujets d’expérience.
CYP 2C19: voir le paragraphe «Diazépam, tolbutamide».
CYP 1A2: des études in vitro indiquent que le potentiel d’inhibition du CYP 1A2 de la sertraline est faible, voire inexistant.

Lithium
Dans une étude contrôlée contre placebo réalisée chez des sujets sains, l’administration concomitante de sertraline et de lithium n’a pas modifié de façon significative les paramètres pharmacocinétiques de ce dernier. Comparativement au groupe placebo, on a en revanche observé une augmentation des tremblements dans le groupe sertraline, ce qui laisse supposer une éventuelle interaction pharmacodynamique. La prudence est de rigueur comme pour les autres inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et lors de l’administration concomitante de sertraline et de médicaments susceptibles d’agir par des mécanismes sérotoninergiques, comme par ex. le lithium, il convient de surveiller les patients en conséquence.
Depuis la commercialisation de Sertraline Sandoz, des cas isolés d’élévation du taux de lithium ont été constatés sous traitement par sertraline, sans que l’on puisse néanmoins en expliquer le mécanisme.

Phénytoïne (voir aussi «CYP 2C9»)
Une étude contrôlée par placebo réalisée avec des sujets sains fait apparaître que l’administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n’entraîne pas d’inhibition cliniquement significative du métabolisme de la phénytoïne. Néanmoins, il est recommandé de vérifier les concentrations plasmatiques de phénytoïne après l’instauration d’un traitement par la sertraline, de façon à ajuster la dose de phénytoïne de manière appropriée.

Sumatriptan
Dans le cadre de la pharmacovigilance post-marketing, de rares cas d’asthénie, d’hyperréflexie, d’une baisse des capacités de coordination, de confusion, d’anxiété et d’agitation ont été notifiés après la prise de sertraline et de sumatriptan. Cette symptomatique est révélatrice d’un syndrome sérotoninergique. Si l’utilisation concomitante de sertraline et de sumatriptan se justifie sur le plan clinique, il est recommandé de surveiller le patient en bonne et due forme (voir «Mises en garde et précautions», «Autres médicaments sérotoninergiques»).

Médicaments sérotoninergiques
Dans l’attente d’autres données, les médicaments sérotoninergiques, comme par exemple le tryptophane ou la fenfluramine, ne doivent pas être administrés avec la sertraline (voir «Mises en garde et précautions», «IMAO» et «Passage d’autres médicaments à la sertraline pour le traitement de dépressions, attaques de panique ou troubles obsessionnels compulsifs»).

Expérience post-marketing
Depuis la mise sur le marché, on a rapporté spontanément des effets indésirables isolés, susceptibles d’être liés à des interactions médicamenteuses. On ne sait toutefois pas si ces effets indésirables sont imputables au traitement par sertraline, à une interaction médicamenteuse entre la sertraline et une des substances mentionnées ci-dessous ou à d’autres causes: naproxène, hydroxychloroquine, ibuprofène, acétaminophène, propranolol, clonazépam, protoxyde d’azote, digoxine, amiodarone, paroxétine, bupropione, phénytoïne, phénobarbital, métoclopramide, dihydroergotamine, zolpidem, méthylphénidate.
Les études cliniques n’ont cependant pas montré d’effets cliniquement significatifs de l’administration chronique de 200 mg de sertraline par jour sur les concentrations plasmatiques de phénytoïne et ont mis en évidence l’absence d’interaction entre l’administration de 200 mg de sertraline par jour et la digoxine (voir «Interactions: Glibenclamide, digoxine» et «Interactions: Médicaments métabolisés par d’autres enzymes P450»).

Grossesse/Allaitement

Des études de reproduction chez le rat et le lapin ont été réalisées avec des doses de sertraline respectivement environ 20 et 10 fois supérieures à la dose maximale (mg/kg) recommandée chez l’humain. Aucun effet tératogène n’a été mis en évidence.
À des doses (mg/kg) environ 2,5 à 10 fois supérieures à la dose quotidienne maximale recommandée chez l’humain, la sertraline a été associée à un retard dans l’ossification chez le foetus, probablement consécutif à un effet produit chez la mère.
Une diminution de la survie néonatale a été observée suite à l’administration péri- ou postnatale maternelle de sertraline à de faibles doses (mg/kg environ 5 fois supérieures à la dose maximale recommandée chez l’humain). Un effet similaire sur la survie néonatale a été décrit pour d’autres antidépresseurs. La signification clinique de cet effet n’est pas connue.
Les données concernant l’effet de Sertraline Sandoz sur la grossesse sont insuffisantes, c’est pourquoi la sertraline ne doit être administrée aux femmes en âge de procréer qu’en cas d’extrême nécessité et accompagnée d’un moyen contraceptif approprié.
Une publication récemment parue fait état d’une augmentation des naissances prématurées et autres complications périnatales observées au cours du dernier trimestre lors d’un traitement avec un autre inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, c’est pourquoi il faut tenir compte de cette éventualité avec Sertraline Sandoz.

Allaitement
Comme la sertraline est excrétée dans le lait maternel, Sertraline Sandoz ne devrait pas être administré aux femmes qui allaitent, sauf si le médecin estime que le bénéfice potentiel est supérieur aux risques encourus.
Dans des cas où la sertraline a été utilisée pendant la grossesse ou l’allaitement, certains nouveaux-nés ont présenté des symptômes de sevrage.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Des études pharmacodynamiques ont montrés, qu’en règle générale, la sertraline n’altère pas le comportement psychomoteur. Comme c’est le cas pour d’autres médicaments de ce groupe d’indications, un traitement par Sertraline Sandoz peut provoquer somnolence et vertiges.
La prudence est donc de mise lors de la conduite d’un véhicule ou de l’utilisation d’une machine. On attirera l’attention des patients sur ce danger.
Chez les patients qui conduisent un véhicule à moteur ou utilisent des machines, la sertraline ne doit pas être administrée conjointement à des benzodiazépines ou à d’autres sédatifs.

Effets indésirables

Dans les études cliniques, les effets indésirables présentés ci-dessous ont été plus fréquemment observés suite à la prise répétée de sertraline qu’à celle d’un placebo.

Effets indésirables          % Patients             
                             Sertraline   Placebo   
                             (n= 1199)    (n= 1207) 
-----------------------------------------------------
Psychisme                                           
Dysfonctionnement sexuel                            
 chez l’homme                12,8          1        
Somnolence                   12,4          5,3      
Insomnie                     13,5          7,8      
Nervosité                     3,6          1,7      
Agitation                     4,7          3        
Anorexie                      2,9          1,4      
Dysfonctionnement sexuel                            
 chez la femme                1,5          0,4      
Bâillements                   1,3          0,2      
-----------------------------------------------------
Système nerveux                                     
Tremblements                  9,3          2,1      
Vertiges                     10,4          6,1      
Céphalées                    18,8         17,1      
Mouvements convulsifs         1,3         <0,1      
Hypoesthésie                  1,3          0,5      
Importantes sudations         8,2          2,5      
Sécheresse buccale           14,4          8,8      
-----------------------------------------------------
Affections oculaires                                
Troubles de la vision         3,3          2        
-----------------------------------------------------
Système cardiovasculaire                            
Palpitations                  3,2          1,6      
-----------------------------------------------------
Système gastro-intestinal                           
Nausées                      23,9         10,6      
Diarrhées, selles molles     16,4          8,6      
Vomissements                  4,1          1,4      
Dyspepsie                     5,4          2,8      
-----------------------------------------------------
Peau et phanères                                    
Eruptions                     1,8          1,2      
Purpura                       0,5          0,2      
-----------------------------------------------------
Voies urinaires                                     
Troubles de la miction        1,2          0,4      
Nycturie                      0,7         <0,1      
-----------------------------------------------------
Effets d’ordre général                              
Fatigue                       9,1          7,0      
Bouffées de chaleur           1,9          0,4      
Asthénie                      1            0,2
Des cas isolés d’acathisie ont été rapportés.
Le profil d’effets indésirables observé de manière générale chez les patients souffrant de TOC et de trouble panique ou inclus dans les études réalisées en double aveugle et contrôlées par placebo était similaire à celui observé chez les patients dépressifs inclus dans les études cliniques.

Expérience post-marketing
Depuis la mise sur le marché, d’autres événements indésirables corrélés dans le temps à la prise de sertralin, mais éventuellement sans rapport de causalité avec sertralin, ont été spontanément rapportés. Il s’agit des suivants:

Système hématopoïétique
Altération de la fonction plaquettaire, saignements anormaux (tels épistaxis, hémorragie gastro-intestinale ou hématurie), anémie, leucopénie, thrombopénie.

Troubles du système immunitaire
Réaction allergique, allergie, réaction anaphylactique (voir «Mises en garde et précautions»).

Système endocrinien
Galactorrhée, gynécomastie, hyperprolactinémie, hypothyroïdie.

Métabolisme/alimentation
Hyponatrémie (parfois associée à des symptômes d’un oedème cérébral dans le SIADH), hausse du cholestérol sérique, hausse des triglycérides, baisse de l’acide urique sérique, prise ou perte de poids.

Psychisme
Réactions agressives, anxiété, symptômes dépressifs, euphorie, hallucinations, paronirie, psychose.

Système nerveux
Mydriase, coma, parfois associé à une hyponatrémie et un SIADH, convulsions, migraine, troubles moteurs (y compris symptômes extrapyramidaux tels que hyperkinésie, hypertonie musculaire, friction des dents (bruxisme) ou troubles de la marche), confusion, paresthésie. Des symptômes en corrélation avec un syndrome sérotoninergique ont également été rapportés; dans certains cas, ils étaient liés à la prise concomitante de médicaments sérotoninergiques: agitation, confusion, diaphorèse, diarrhée, fièvre, hypertension, rigidité et tachycardie.

Audition/équilibre
Acouphènes.

Système cardiovasculaire
Douleur pectorales (dans des cas isolés, avec modifications de l’ECG), oedèmes périphériques, hypertension artérielle, oedèmes périorbitaux, syncope, tachycardie.

Système respiratoire
Bronchospasme, angio-oedèmes avec gêne respiratoire.

Système gastro-intestinal
Douleurs abdominales, augmentation de l’appétit, constipation, pancréatite.

Foie/Système biliaire
Troubles hépatiques sévères (dont hépatite, jaunisse et défaillance hépatique), élévation asymptomatique des transaminases sériques (SGOT et SGPT).

Peau
Alopécie, angio-oedème, oedème facial, réactions de photosensibilité cutanée, prurit, éruption cutanée (y compris de rares cas de syndrome de Stevens-Johnson, d’érythème multiforme et de nécrolyse épidermique), urticaire.

Système musculo-squelettique
Arthralgies.

Tractus urogénital
Rétention urinaire, incontinence urinaire, priapisme, troubles de l’éjaculation, anorgasmie, troubles de l’érection, diminution de la libido.

Reproduction
Troubles du cycle menstruel.

Atteintes d’ordre général
Fièvre, malaise.

Valeurs de laboratoire
Résultats d’analyses cliniques anormaux.

Symtômes de sevrage
Les symptômes suivants, qui ne peuvent pas toujours être distingués de ceux de la maladie traitée, ont été rapportés après arrêt de la sertraline: agitation, anxiété, vertiges, céphalées, nausées, paresthésies.

Surdosage

Compte tenu des données disponibles, la sertraline offre une marge de sécurité relativement importante en cas de surdosage. On dispose de rapports faisant état de surdosage pouvant atteindre 13,5 g, sans effets indésirables graves. Des décès impliquant une dose massive de sertraline ont été rapportés surtout en association avec d’autres médicaments et/ou de l’alcool. Tout surdosage devrait donc être traité énergiquement. Les symptômes d’un surdosage comprennent les effets indésirables déclenchés par la sérotonine, tels somnolence, troubles gastro-intestinaux (comme la nausée et les vomissements), tachycardie, tremblements, agitation et vertige, mydriase, hallucinations, hypotension ou hypertension et modifications de l’ECG. Les rapports de coma ont été moins fréquents.
Il n’existe pas d’antidote spécifique à la sertraline.
Dégager les voies aériennes, assurer une oxygénation suffisante et, si nécessaire, pratiquer une ventilation. Le charbon actif – qui peut être associé à un catharticum – est au moins aussi efficace ou plus efficace que les vomissements et le lavage d’estomac et son emploi devrait être pris en considération pour traiter un surdosage. Il n’est pas recommandé de déclencher un vomissement.
Il est recommandé de surveiller la fonction cardiaque et les signes vitaux et d’appliquer toutes les mesures générales symptomatiques et de soutien.
En raison du grand volume de distribution de la sertraline, il est peu probable qu’une diurèse forcée, une dialyse, une hémoperfusion ou une exsanguinotransfusion soient bénéfiques.

Propriétés/Effets

ATC-Code: N06AB06
La sertraline inhibe in vitro la recapture neuronale de la sérotonine (5-HT). Aux doses utilisées en clinique, la sertraline inhibe la recapture de la sérotonine dans les thrombocytes humains. Aucun effet stimulant, sédatif, anticholinergique ou cardiotoxique n’a été démontré chez l’animal.
Des études contrôlées ont montré que la sertraline n’entraîne pas de sédation et n’influence pas le comportement psychomoteur. En vertu de son action inhibitrice sélective sur la recapture de la sérotonine, la sertraline ne provoque aucun accroissement de l’activité catécholaminergique. In vitro, la sertraline ne présente aucune affinité pour les récepteurs cholinergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques, adrénergiques, histaminergiques, GABA-ergiques ou benzodiazépinergiques.
L’expérimentation animale a démontré que l’administration au long cours de sertraline induit une réduction («down regulation») de la sensibilité des récepteurs cérébraux noradrénergiques, ce qui a également été observé avec d’autres antidépresseurs efficaces et utilisés pour le traitement de dépressions, de troubles obsessionnels compulsifs et d’attaques de panique.

Pharmacocinétique

Pour des doses comprises entre 50 et 200 mg, les paramètres pharmacocinétiques varient proportionnellement à la dose administrée.

Absorption
Après 14 jours d’administration orale de sertraline à raison d’une dose quotidienne unique de 50 à 200 mg, les pics de concentration plasmatique (C) surviennent 4,5 à 8,4 heures après la prise de sertraline. Après une prise unique de 50 mg de sertraline, le pic plasmatique était en moyenne de 12 ng/ml.
Chez les jeunes et les personnes âgées (hommes et femmes), la demi-vie d’élimination terminale moyenne de la sertraline varie de 22 à 36 heures.
En concordance avec cette demi-vie d’élimination terminale, il se produit une accumulation, équivalente environ au double, jusqu’à l’état d’équilibre qui apparaît après environ une semaine, lorsque la sertraline est administrée une fois par jour.
La nourriture n’a pas d’influence notable sur la biodisponibilité des comprimés filmés et du concentré oral de sertraline.

Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 98%.
Il ressort de l’expérimentation animale que le volume de distribution de la sertraline est important.

Métabolisme/Élimination
La sertraline est métabolisée par les isoenzymes P450 CYP2D6 et CYP3A4. La sertraline inhibe faiblement les CYP2D6 et CYP3A4.
La sertraline est fortement métabolisée par le foie et subit un important effet de «premier passage». La N-desméthylsertraline, le métabolite plasmatique le plus important de la sertraline, est environ 20 fois moins active in vitro que la sertraline.
Dans des études pharmacologiques in vivo relatives à la dépression, il s’est avéré que la N-desméthylsertraline est considérablement moins efficace que la sertraline.
La demi-vie d’élimination plasmatique terminale de la N-desméthylsertraline se situe entre 62 et 104 heures. La sertraline et la N-desméthylsertraline sont fortement métabolisées par désamination oxydative puis réduction, hydroxylation et glucuroconjugaison. Les métabolites qui en résultent sont excrétés en quantités égales dans les selles et les urines. Seule une fraction négligeable (<0,2%) de sertraline inchangée est excrétée par le rein.

Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de la sertraline n’est pas modifiée par l’âge. Cependant, la clairance plasmatique peut être diminuée chez les patients âgés.

Enfants
Le profil pharmacocinétique de la sertraline chez l’enfant souffrant de troubles obsessionnels compulsifs est le même que celui de l’adulte (bien que les enfants métabolisent la sertraline un peu plus rapidement). Pour des doses sans adaptation pondérale, on a observé une augmentation significative du Cmax chez l’enfant de moins de 12 ans. C’est pourquoi, en raison d’un poids corporel plus bas, il est conseillé d’administrer des doses moins élevées aux enfants (particulièrement chez les enfants de 6 à 12 ans) pour éviter des taux plasmatiques trop élevés (voir «Posologie/Mode d’emploi»).

Adolescents
Dans des études cliniques, le profil pharmacocinétique de la sertraline chez des patients âgés de 13 à 17 ans souffrant de dépression et de troubles obsessionnels compulsifs était identique à celui des adultes.

Insuffisance hépatique
La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que des doses répétées de sertraline administrées à des patients atteints d’une cirrhose stable de nature légère, prolongeaient la demi-vie d’élimination et augmentaient l’AUC, comparativement aux valeurs observées chez les sujets sains (voir «Mises en garde et précautions»).

Insuffisance rénale
La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l’excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d’élimination négligeable.
Dans une étude contrôlée réalisée sur un échantillon de 42 patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine 30–60 ml/min) ou modérée à grave (clairance de la créatinine 10–29 ml/min), les paramètres pharmacocinétiques (AUCet C) observés après administrations répétées n’étaient pas significativement augmentés en comparaison avec les sujets sains, et les demi-vies d’élimination étaient semblables. Mais chez les patients dialysés, on a observé une diminution de ces paramètres ainsi que du T. Comparativement au groupe témoin, on n’a pas observé de différences quant à la liaison aux protéines plasmatiques dans les différents groupes.

Données précliniques

Des études complètes portant sur la sécurité à long terme de la sertraline chez l’animal montrent qu’elle est généralement bien tolérée à des doses correspondant à plusieurs fois la dose cliniquement efficace. Elles ont également montré que la Sertraline ne possède pas d’effets mutagènes.

Remarques particulières

Sertraline Sandoz 50 comprimés pelliculé ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarque concernant le stockage
Conserver à température ambiante (de15 à 25 °C).
Sertralin Sandoz 50 doit être conservée hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

57533 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Sandoz Pharmaceuticals AG, 5012 Schönenwerd.

Mise à jour de l’information

Juillet 2005.