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Apligraf
Organogenesis Switzerland GmbH

Composition

Principes actifs
Apligraf se compose d’une couche épidermique et d’une couche dermique. La couche épidermique se compose de kératinocytes humains néonataux allogènes vivants qui ont formé une couche cornée. La couche dermique sous-jacente se compose de fibrilles de collagène bovin (6,6 % w/w) et de fibroblastes humains néonataux allogènes vivants. La couche épidermique représente environ 33 % et la couche dermique environ 67 % de l’unité Apligraf totale.
Excipients
Collagène bovin ;
Milieu de transport: agarose de type IV, L-arginine, L-cystine, glycine, L-histidine, L-isoleucine, L-leucine, L-lysine, L-méthionine, L-phénylalanine, L-sérine, L-thréonine, L-tryptophane, L-tyrosine, L-valine, nitrate de fer (III), chlorure de potassium, sulfate de magnésium, chlorure de sodium, phosphate de monosodium, pantothénate de calcium, chlorure de choline, acide folique, i-inositol, nicotinamide, pyridoxine, riboflavine, thiamine, dextrose, rouge de phénol, pyruvate de sodium, bicarbonate de sodium, L-alanine, L-asparagine, acide L-aspartique, L-cystine, L-cystéine, acide L-glutamique, L-proline, sulfate de cuivre (II), sulfate de fer (II), chlorure de magnésium, sulfate de zinc, d-biotine, thymidine, vitamine B12, acide lipoïque, acides linoléiques, hypoxanthine, putrescine, hydrogénocarbonate de sodium, L-glutamine, chlorure de calcium, adénine, o-phosphoryléthanolamine, éthanolamine, analogue recombinant de l’insuline humaine, hydrocortisone, acide sélénique, bicarbonate de sodium et eau pour injection.
Emballage secondaire: atmosphère CO2 (10%).

Indications / Possibilités d’emploi

Apligraf est indiqué chez les patients adultes pour le traitement des ulcères de pied diabétique d’étiologie neuropathique présentant une surface entre 1 cm2 et 16 cm2 après le débridement et ne présentant pas d’amélioration après au moins trois semaines de traitement standard. Les ulcères doivent se situer sur la partie médiale, latérale ou plantaire du pied (sauf les talons). Les ulcères peuvent toucher le derme et le tissu sous-cutané. Les tendons, les muscles, la capsule articulaire ou les os ne doivent pas être touchés. L’utilisation concomitante d’un pansement adéquat et le port de chaussures confortables sont indispensables.
Apligraf est indiqué chez les patients adultes pour le traitement des ulcères de jambe veineux chroniques (plus de 6 mois) et non infectés (stade IAET II ou III), causés par une insuffisance veineuse. Une compression thérapeutique standard est indispensable. Les facteurs contributifs éventuels doivent être corrigés.

Posologie / Mode d’emploi

Des informations détaillées sur la méthode d’application d’Apligraf sont disponibles dans la rubrique «Remarques particulières».
Apligraf doit être appliqué sur une plaie préparée par un personnel suffisamment qualifié et en utilisant des techniques aseptiques. Dans la plupart des cas, l’utilisation d’une unité Apligraf suffit pour recouvrir complètement la plaie. Pour les plaies importantes, plusieurs unités Apligraf peuvent être nécessaires pour recouvrir totalement la zone concernée.
Il est recommandé de contrôler les progrès de la cicatrisation chaque semaine. Des applications supplémentaires peuvent être indispensables si le produit n’adhère pas totalement à la plaie (en examinant avec précautions), si la plaie ne cicatrise pas ou si cette dernière n’est pas totalement recouverte par Apligraf (pour plus d’informations sur les applications répétées, voir la rubrique «Remarques particulières» ; paragraphe «Remarques concernant la manipulation et l’élimination»). La sécurité et l’efficacité d’Apligraf n’ont pas été examinées dans des études cliniques pour plus de 5 utilisations consécutives.
Chaque unité Apligraf est destinée à une utilisation chez un seul patient.
Utilisation chez les patients âgés
La sécurité et l’efficacité d’Apligraf sont comparables dans tous les groupes d’âge, y compris les patients âgés.
Utilisation chez les enfants
On ne dispose pas jusqu’ici d’expérience concernant l’utilisation chez les enfants.

Contre-indications

Hypersensibilité à l’un des principes actifs ou à l’un des excipients (Apligraf contient du collagène bovin).
Plaies cliniquement infectées et patients avec syndrome du pied diabétique (ABI <0,65).
Patients avec un pied de Charcot.
Apligraf ne doit pas être appliqué directement sur des os, des muscles, des tendons ou des capsules articulaires.

Mises en garde et précautions

Apligraf doit être utilisé après une préparation soigneuse de la plaie et un débridement indispensable. Apligraf n’exerce aucune influence sur la maladie de base (p. ex. diabète sucré ou insuffisance veineuse). Cette maladie doit donc être médicalement traitée de manière adéquate.
Les œdèmes incontrôlés (p. ex. en cas d’ulcère veineux de jambe) peuvent conduire au développement d’une croûte importante sur Apligraf et à une mauvaise cicatrisation.
Une éventuelle dermatite sévère et incontrôlée doit être traitée avant l’application d’Apligraf.
Après son hydratation avec les fluides de la plaie, Apligraf peut prendre un aspect blanchâtre/jaunâtre similaire à de la gélatine rappelant un exsudat purulent. Les signes cliniques d’une infection locale (p. ex. douleur, œdèmes, érythème, chaleur, odeur ou fièvre inexpliquée) doivent être recherchés. En cas de suspicion d’une infection, des examens supplémentaires adéquats doivent être effectués.
Stérilité du produit
Apligraf se compose de cellules vivantes et ne doit donc pas être stérilisé. Apligraf est produit en conditions aseptiques. La manipulation d’Apligraf doit être effectuée en conditions stériles. Le milieu de transport doit présenter un pH entre 6,8 et 7,7. Il montre alors une coloration rose à rouge-orangée. Si le pH ne se situe pas dans l’intervalle acceptable indiqué sur la carte colorée collée (c’est-à-dire lorsque le milieu de transport prend une couleur jaune ou rouge) ou lorsque d’autres défauts de qualité sont suspectés, l’emballage ne doit pas être ouvert et Apligraf ne doit pas être appliqué. Organogenesis Switzerland GmbH doit être informé dans les 24 heures de ce cet éventuel défaut de qualité.
En cas de suspicion d’une contamination d’Apligraf ou d’un endommagement du produit lors de la manipulation, il ne faut pas l’utiliser.
Réactions allergiques
Des réactions allergiques sont possibles en raison du collagène bovin contenu dans Apligraf (excipient) ou des autres excipients du milieu de transport pouvant être présents à de faibles concentrations dans Apligraf (voir également contre-indications).
Cellules Apligraf
La plupart des antiseptiques topiques (solution de Dakin, acétate de mafénide, pansement au rouge écarlate (scarlet red), Tincoban, sulfate de zinc, solution de povidone iodée ou chlorhexidine) sont cytotoxiques et peuvent détruire les composantes cellulaires d’Apligraf ou influencer négativement la vitalité cellulaire du produit.
L’utilisation du gluconate de ceftazidime et d’acide fusidique (valeurs indiquées pour les pics de concentration plasmatique) ainsi que d’Augmentin (amoxicilline + clavulanate de potassium) n’a pas montré d’effet toxique sur Apligraf en culture cellulaire in vitro pendant 24 heures.
La multiplication de Pseudomonas aeruginosa, de Streptococcus spp bêta-hémolytique ou de Staphylococcus aureus peut endommager Apligraf.
Apligraf contient des cellules vivantes et passe donc des vérifications de contrôle très strictes. Sont exclus: antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg), anticorps contre l’antigène central («core») de l’hépatite (anti-HBcAg), anticorps contre le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 et 2 (VIH-1 & 2), virus de l’hépatite A (VHA), virus de l’hépatite C (VHC), virus de l’hépatite B (VHB), virus du Nil occidental, virus T-lymphotropique humain de type 1 et 2 (HTLV-1 & 2), cytomégalovirus (CMV), syphilis et virus Epstein-Barr (VEB). En outre, la concentration de l’ALAT (alanine aminotransférase) ne doit pas être augmentée et le test RPR (Rapid Plasma Reagin) doit être négatif. La présence de l’antigène HIV P24 est testée dans le sang de la mère 6 semaines après l’accouchement.
Une transmission de la BSE à l’être humain ne peut pas être totalement exclue car un extrait d’hypophyse bovine est utilisé lors de la fabrication d’Apligraf.

Interactions

La plupart des antiseptiques topiques sont cytotoxiques et peuvent détruire les composantes cellulaires d’Apligraf (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Les agents protéolytiques utilisés pour le débridement peuvent endommager Apligraf.

Grossesse / Allaitement

On ne dispose pas de données cliniques sur l’application d’Apligraf chez les femmes enceintes ou allaitant leur enfant.
La prudence est recommandée en cas d’utilisation d’Apligraf pendant la grossesse ou l’allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Une limitation de la capacité à la conduite ou à l’utilisation de machines par Apligraf n’est pas à craindre. Il faut toutefois prendre en compte la limitation des mouvements à cause du pansement appliqué sur la plaie.

Effets indésirables

Dans les tableaux suivants, tous les effets indésirables notés au cours des études cliniques sont listés en fonction de leur fréquence. Tous les effets indésirables, y compris ceux n’ayant pas pu être mis en relation avec le traitement, y figurent.
Chez les patients avec des plaies chroniques et traités par Apligraf, les effets indésirables les plus souvent rapportés ont été les infections de la plaie, la cellulite, les plaies neuropathiques (pas sur le membre où Apligraf a été testé) et des modifications cutanées.
Études avec syndrome du pied diabétique
Très fréquent (>10%) Apligraf (n=112) / Témoin (n=96)

Plaie neuropathique (pas au niveau de la plaie traitée)

19 (17,0%)

9 (9,45%)

Suspicion d’une infection de plaie (pas au niveau de la plaie traitée)

15 (13,4%)

7 (7,3%)

Modification cutanée non neuropathique (pas au niveau de la plaie traitée)

13 (11,6%)

11 (11,5%)

Fréquent (<10% - >1%)

Cellulite (pas au niveau de la plaie traitée)

11 (9,8%)

4 (4,2%)

Cellulite (au niveau de la plaie traitée)

10 (8,9%)

8 (8,3%)

Infection osseuse (pas au niveau de la plaie traitée)

10 (8,9%)

3 (3,1%)

Formation de vésicules (pas au niveau de la plaie traitée)

9 (8,0%)

5 (5,2%)

Douleurs (non spécifiques)

8 (7,1%)

4 (4,2%)

Infection fongique (pas au niveau de la plaie traitée)

7 (6,3%)

9 (9,4%)

Hypoglycémie

7 (6,3%)

3 (3,1%)

Infection (non spécifique)

6 (5,4%)

4 (4,2%)

Hématome (pas au niveau de la plaie traitée)

6 (5,4%)

2 (2,1%)

Aggravation de la plaie (au niveau de la plaie traitée)

5 (4,5%)

6 (6,3%)

Rougeur (pas au niveau de la plaie traitée)

5 (4,5%)

4 (4,2%)

Modification cutanée non neuropathique

5 (4,5%)

2 (2,1%)

Douleurs (pas au niveau de la plaie traitée)

5 (4,5%)

1 (1,0%)

Luxation osseuse (pas au niveau de la plaie traitée)

5 (4,5%)

1 (1,0%)

Œdème périphérique

4 (3,6%)

11 (11,5%)

Blessure accidentelle (appareil locomoteur)

4 (3,6%)

8 (8,3%)

Blessure accidentelle (pas au niveau de la plaie traitée)

4 (3,6%)

5 (5,2%)

Fièvre (tout le corps)

4 (3,6%)

5 (5,2%)

Hyperglycémie

4 (3,6%)

4 (4,2%)

Sécheresse cutanée (pas au niveau de la plaie traitée)

4 (3,6%)

2 (2,1%)

Douleurs thoraciques

4 (3,6%)

1 (1,0%)

Bronchite

4 (3,6%)

0 (0,0%)

Infection osseuse (au niveau de la plaie traitée)

3 (2,7%)

10 (10,4%)

Nausées

3 (2,7%)

6 (6,3%)

Pharyngite

3 (2,7%)

6 (6,3%)

Anémie

3 (2,7%)

5 (5,2%)

Insuffisance cardiaque droite

3 (2,7%)

3 (3,1%)

Abcès (au niveau de la plaie traitée)

3 (2,7%)

3 (3,1%)

Infection urinaire

3 (2,7%)

2 (2,1%)

Dégradation de l’état de la plaie (pas au niveau de la plaie traitée)

3 (2,7%)

2 (2,1%)

Gastroentérite

3 (2,7%)

2 (2,1%)

Cataracte

3 (2,7%)

2 (2,1%)

Abcès (toutes localisations confondues)

3 (2,7%)

0 (0,0%)

Gastrite

3 (2,7%)

0 (0,0%)

Fracture osseuse spontanée

3 (2,7%)

0 (0,0%)

Diarhée

2 (1,8%)

8 (8,3%)

Résultats positifs à l’analyse bactériologique de la plaie (au niveau de la plaie traitée)

2 (1,8%)

3 (3,1%)

Arthrose (du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

3 (3,1%)

Sensation de malaise

2 (1,8%)

2 (2,1%)

Rougeur (au niveau de la plaie traitée)

2 (1,8%)

2 (2,1%)

Hématome (du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

2 (2,1%)

Gangrène (pas du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

2 (2,1%)

Troubles digestifs

2 (1,8%)

1 (1,0%)

Blessure accidentelle (du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

1 (1,0%)

Infection (pas au niveau de la plaie traitée)

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Gangrène (du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Fracture osseuse spontanée (pas du côté de la plaie traitée)

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Infection virale

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Dorsalgie

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Angine de poitrine

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Artériosclérose

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Cardiomégalie

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Carcinome gastro-intestinal

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Colite

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Rhinite

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Arthrite

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Confusion mentale

2 (1,8%)

0 (0,0%)

Étude avec ulcères de jambe veineux
Très fréquent (>10%) Apligraf (n=161) / Control (n=136)

Suspicion d’une infection de plaie (au niveau de la plaie traitée)

47 (29,2%)

19 (14,0%)

Fréquent (<10% - >1%)

Suspicion d’une infection de plaie (pas au niveau de la plaie traitée)

16 (9,9%)

15 (11,0%)

Cellulite (au niveau de la plaie traitée)

13 (8,1%)

11 (8,1%)

Cellulite (pas au niveau de la plaie traitée)

12 (7,5%)

7 (5,1%)

Dermatite (pas au niveau de la plaie traitée)

10 (6,2%)

10 (7,4%)

Exsudat (plaie)

9 (5,6%)

0 (0,0%)

Œdème périphérique

8 (5,0%)

7 (5,1%)

Douleurs (au niveau de la plaie traitée)

7 (4,3%)

7 (5,1%)

Décès

6 (3,7%)

6 (4,4%)

Ulcère cutané (pas au niveau de la plaie traitée)

6 (3,7%)

5 (3,7%)

Douleurs (pas au niveau de la plaie traitée)

5 (3,1%)

4 (2,9%)

Prurit (pas au niveau de la plaie traitée)

5 (3,1%)

2 (1,5%)

Ulcère cutané (au niveau de la plaie traitée)

5 (3,1%)

3 (2,2%)

Infection (pas au niveau de la plaie traitée)

4 (2,5%)

1 (0,7%)

Résultats positifs à l’analyse bactériologique de la plaie (au niveau de la plaie traitée)

4 (2,5%)

3 (2,2%)

Rhinite

4 (2,5%)

1 (0,7%)

Dermatite (au niveau de la plaie traitée)

4 (2,5%)

2 (1,5%)

Douleurs (toutes localisations confondues)

3 (1,8%)

2 (1,5%)

Insuffisance cardiaque

3 (1,8%)

0 (0,0%)

Blessure accidentelle (appareil locomoteur)

3 (1,8%)

0 (0,0%)

Dyspnée

3 (1,8%)

1 (0,7%)

Pharyngite

3 (1,8%)

0 (0,0%)

Rougeur (au niveau de la plaie traitée)

3 (1,8%)

2 (1,5%)

Blessure accidentelle (corps)

2 (1,3%)

1 (0,7%)

Fatigue

2 (1,3%)

0 (0,0%)

Trouble du rythme cardiaque

2 (1,3%)

0 (0,0%)

Abcès (pas au niveau de la plaie traitée)

2 (1,3%)

0 (0,0%)

Douleurs articulaires

2 (1,3%)

2 (1,5%)

Augmentation de la toux

2 (1,3%)

0 (0,0%)

Rougeur (pas au niveau de la plaie traitée)

2 (1,3%)

5 (3,7%)

Erythème (au niveau de la plaie traitée)

2 (1,3%)

1 (0,7%)

Défaillance rénale

2 (1,3%)

0 (0,0%)

Infection urinaire

2 (1,3%)

5 (3,7%)

Au cours d’une étude clinique (ulcère de jambe veineux), le nombre d’infections cliniquement diagnostiquées a été plus élevé chez les patients traités par Apligraf que chez les patients traités seulement par compression. Les infections n’ont cependant été diagnostiquées que par examen clinique, sans confirmation par des analyses microbiologiques. Au cours d’une étude d’observation consécutive sur la tolérance, il est apparu que la fréquence des infections (8,1 % 10 jours après l’application et 11,8 % 30 jours après l’application) n’était pas plus élevée chez les patients traités par Apligraf. En outre, les organismes identifiés en culture correspondaient à ceux normalement observés dans les plaies chroniques.
Annonces d’effets indésirables après la mise sur le marché, en relation ou éventuellement en relation avec Apligraf :
·Contamination bactérienne du produit Apligraf
·Infection de la plaie traitée par Apligraf
·Phlegmon issu du site d’application
·Infection osseuse aux environs ou à distance de la plaie traitée par Apligraf (en cas d’ulcère de pied diabétique); septicémie
·Douleurs au site d’application, exsudat de plaie, odeur, inflammation cutanée, érythème,
formation de vésicules, érosion, ulcération, croûte (tissu nécrotique noir) au site d’application
·Éruption cutanée, prurit, réactions d’hypersensibilité
·Application incorrecte
·Augmentation de la taille de l’ulcère
Il n’existe pas d’indication suggérant une réaction cellulaire ou humorale chez les patients traités par Apligraf. Aucune réaction immunitaire cliniquement manifeste n’a été notée chez les patients traités par Apligraf.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Ne s’applique pas.

Propriétés / effets

Pharmacodynamique
Code ATC: pas de code ATC
Le mécanisme d’action d’Apligraf est basé sur une similarité structurale et physiologique avec la peau humaine. Apligraf améliore la durée et la qualité de la cicatrisation grâce à une cicatrisation secondaire.
Apligraf ne traite pas la cause de la plaie. Apligraf a été testé au cours d’études cliniques prospectives sur des plaies chroniques, par exemple pour traiter l’ulcère de pied diabétique neuropathique plantaire ou l’ulcère de jambe veineux.
La couche épidermique stratifiée d’Apligraf peut, avec sa couche cornée, favoriser la cicatrisation en servant de barrière naturelle contre les lésions mécaniques, les infections externes et le dessèchement de la plaie. La disposition des cellules dans la couche épidermique et dermique d’Apligraf participe, avec la structure morphologique et physique ainsi que les signaux physiologiques, au remodelage et à la cicatrisation de la plaie. Les études in vitro ont montré qu’Apligraf libère des signaux physiologiques et des protéines antimicrobiennes habituellement présents dans la peau en voie de cicatrisation. Les structures cutanées secondaires, comme par exemple les vaisseaux sanguins et les follicules pileux, ne sont pas présents dans Apligraf.
Indication: ulcère de pied diabétique
Une étude ouverte contrôlée, prospective, randomisée et multicentrique a comparé Apligraf avec un pansement standard humide (les deux groupes ont été traités avec une mise en décharge).
Les patients ont reçu pendant les 4 premières semaines jusqu’à 5 unités Apligraf à une semaine d’intervalle. L’analyse des plaies a été réalisée chaque semaine jusqu’à la semaine 12, puis après 4, 5 et 6 mois.
Parmi les 208 patients, 112 ont reçu Apligraf et 96 patients faisaient partie du groupe témoin.
La distribution démographique des groupes était comparable. La majorité des patients étaient des hommes blancs avec un âge médian de 55 ans. Les patients recrutés dans cette étude présentaient depuis au moins 3 semaines une plaie de 0,4 cm2 à 16,3 cm2 sur la plante, la partie médiane ou latérale du pied.
Chez 56% des patients traités par Apligraf, une cicatrisation complète de la plaie a été observée après 12 semaines contre 39% dans le groupe témoin de contrôle (p=0,0026). Une analyse de Kaplan-Meier a permis de calculer une durée médiane de cicatrisation de 65 jours avec Apligraf contre 90 jours dans le groupe témoin de contrôle (p=0,0026). Le hazard ratio a été de 1,359 avec un IC à 95% de 1,107 à 1,670. Une analyse par régression de Cox (modèle à risque proportionnel) a montré un rapport de risque «cicatrisation à un moment donné» de 1,587 (p=0,0001) pour les patients (IC à 95%: 1,261 à 1,996). Le taux de récidive entre la 12e et la 24e semaine a été comparable entre les groupes. Une deuxième analyse de la cicatrisation complète après 12 semaines au cours de 2 visites de contrôle consécutives a donné des taux de cicatrisation similaires à ceux de la première analyse (53% dans le groupe sous Apligraf contre 36% dans le groupe témoin).
Indication: ulcère de jambe veineux
Au cours d’une étude ouverte, prospective, contrôlée, randomisée et multidisciplinaire menée auprès de 297 patients présentant un ulcère de jambe veineux ouvert pendant plus de 4 semaines qui ne répondait pas de manière adéquate au traitement standard, la sécurité et l’efficacité d’Apligraf avec traitement compressif ont été comparées avec celles d’un pansement actif au zinc plus traitement compressif.
Dans le groupe sous Apligraf, jusqu’à 5 utilisations d’Apligraf étaient autorisées pendant les trois premières semaines de l’étude.
Les plaies multiples au niveau des jambes ne constituaient pas un critère d’exclusion mais une seule plaie par jambe a été prise en compte. Le traitement a été décomposé en deux phases pour le groupe sous Apligraf (Apligraf plus traitement compressif) et le groupe témoin (pansement au zinc plus traitement compressif):
1) Phase active (semaine 0 – 8): tous les patients ont reçu un pansement non adhésif et non occlusif ainsi qu’une compression thérapeutique le jour 0, au milieu de la première semaine de traitement (jours 3 à 5), puis sur une base hebdomadaire de la semaine 1 à 8. Le groupe témoin a reçu en plus un pansement au zinc à chaque contrôle. Les patients dans le groupe avec Apligraf ont reçu le premier Apligraf le jour 0. Ensuite, un nouvel Apligraf a été appliqué chez les patients pour lesquels la surface d’Apligraf était inférieure à 50% les jours 3–5 et lors des contrôles à la semaine 1, 2 et 3. L’utilisation de plus de 5 unités Apligraf n’était pas autorisée.
2) Phase de soins (semaine 8 – 52): les plaies cicatrisées ont été traitées avec des bas élastiques. Le pansement des plaies ouvertes a été remplacé régulièrement.
Le critère d’évaluation primaire a été la cicatrisation à 100% des plaies après 6 mois et la vitesse de cicatrisation jusqu’à 6 mois. Parmi les 240 patients analysés, 72 patients sur les 130 du groupe Apligraf (55%) ont bénéficié d’une cicatrisation complète contre 54 patients sur les 110 du groupe témoin (49%), (p=0,365; résultat non statistiquement significatif). La durée moyenne pour une cicatrisation à 100% a été de 140 jours dans le groupe sous Apligraf contre 181 jours dans le groupe témoin, (p=0,3916, résultat non statistiquement significatif). Une analyse par régression de Cox ajustée a néanmoins pu montrer que le traitement par Apligraf des ulcères plus anciens que 6 mois était supérieur à celui dans le groupe témoin. Une relation entre le traitement et la durée de l’ulcère pourrait expliquer cette différence. L’avantage d’Apligraf est cependant maximal avec les ulcères persistant depuis au moins un an.

Pharmacocinétique

Persistance
Des biopsies de 61 patients présentant différentes plaies (ulcère de jambe veineux, brûlures, prélèvements cutanés, muqueuses ou épidermolyse bulleuse) ont été analysées. Chez la plupart des patients, les cellules d’Apligraf étaient indétectables après 4 semaines déjà. Dans 4 cas, une persistance des cellules jusqu’à 6 semaines a été notée. Chez 2 de ces 4 patients, les résultats ont été différents en fonction des méthodes d’analyse. Lorsque les cellules d’Apligraf étaient détectables plus longtemps que 4 semaines, une comorbidité sous-jacente ou un affaiblissement du système immunitaire a été diagnostiqué. La progression clinique de la cicatrisation a été indépendante de la détection des cellules d’Apligraf.

Données précliniques

Études toxicologiques
Résumé d’une étude in vivo sur un modèle de plaie
Une étude avec analyse de la toxicité après une utilisation d’Apligraf a été menée sur des souris SCID présentant une plaie. Au total, 22 mâles et 22 femelles (tous les animaux étaient immunodéprimés) ont été répartis en deux groupes. Le groupe témoin (plaie seulement) comprenait 7 animaux par sexe et le groupe «actif» (avec Apligraf) comprenait 15 animaux. Les soins de plaie standard ont été également prodigués aux deux groupes. Une plaie chirurgicale, induite chez toutes les souris du test, a été traitée soit par Apligraf plus soins standard, soit par soins standard seuls. Pendant l’étude, les paramètres suivants ont été examinés: mortalité/morbidité, observations cliniques, prise de nourriture, poids, hématologie et réactions chimiques. Après 28 jours, des échantillons tissulaires ont été prélevés, pesés et analysés.
Le résultat de l’étude n’a pas mis en évidence de différence significative entre les deux groupes. Aucune différence cliniquement significative n’a été notée entre les groupes en termes de poids ou de poids absolu ou relatif des organes.
Une tendance ayant atteint le seuil de significativité pour les deux sexes a été notée dans le groupe actif en faveur d’une réduction des globules rouges et de l’hématocrite. Une tendance en faveur d’une augmentation de la TGMH et de la CCMH a été observée dans le groupe actif. Cette différence a atteint le seuil de significativité statistique chez les souris femelles. Ces résultats sont comparables avec l’hémolyse, également concernant l’absence d’anomalies de la moelle osseuse. Des augmentations statistiquement significatives de la numération relative des neutrophiles chez les souris mâles et des lymphocytes chez les souris femelles ont également été notées, mais le nombre absolu des cellules en question et des globules blancs n’a pas augmenté. Ces résultats isolés ne sont pas biologiquement pertinents.
Au niveau des échantillons tissulaires (histopathologie), des différences attendues ont été observées dans le groupe actif. Ces différences ne sont pas inhabituelles en réaction à une xénogreffe. Aucune étude spécifique sur la carcinogénicité n’a été réalisée avec Apligraf. Au cours des études mentionnées plus haut, aucune néoplasie n’a été notée au niveau des plaies ou des organes des animaux examinés. De petites différences tissulaires ont été notées, mais ces dernières ne sont pas inhabituelles chez ces animaux de laboratoire. Leur incidence et leur sévérité ne montraient aucune corrélation avec les animaux utilisés.
Études immunologiques
Les études précliniques ont montré que les composantes cellulaires d’Apligraf ne causaient pas de réaction immunitaire avec les lymphocytes T allogènes. De plus, des souris présentant un déficit immunitaire combiné sévère (SCID) et recevant des lymphocytes périphériques humains, n’ont pas montré de réaction de rejet aigu envers Apligraf. En revanche, les mêmes souris ont rejeté les greffes de peau mince humaine allogène.
Sécurité microbiologique
Une transmission de germes infectieux est très improbable mais ne peut pas être totalement exclue.
Une transmission de la BSE à l’être humain ne peut pas être totalement exclue car un extrait d’hypophyse bovine est utilisé lors de la fabrication d’Apligraf.
Les banques de cellules mères (Master Cell Banks, MCBs) fournissant les HDF et les HEP sont soumises à des examens microbiologiques stricts. Les paramètres suivants en font partie: stérilité, mycoplasmes, contaminations in vitro et in vivo par des virus, microscopie électronique en transmission des particules de type viral («viruslike particles»), activité rétrotranscriptase, VIH-1 et 2, HTLV-I et II, VHA, HBsAg, VHC, CMV, VEB, papillomavirus humain, virus de l’herpès humain de type 6 (HHV-6) et de type 7 (HHV-7). Pour la fabrication des MCBs, du sérum d’hypophyse bovine (d’un pays de catégorie B) est actuellement utilisé. Seules les MCBs satisfaisant à toutes les exigences de sécurité sont utilisées pour générer les banques de cellules de travail (working cell banks = WCB). Les WCBs pour les HDF et les HEP sont soumises à un programme d’analyse réduit concernant la stérilité, les mycoplasmes et contamination virologique in vitro et in vivo.
Le collagène de type I, une composante structurelle d’Apligraf, est issu de tendons de veau. Ces derniers proviennent des États-Unis. Les analyses microbiologiques, dont dépend l’autorisation d’utilisation du collagène bovin purifié, comprennent les paramètres suivants: stérilité (bactéries/champignons), endotoxines, mycoplasmes, polyomavirus bovin, papillomavirus bovin et test intensif des virus bovins avec des cellules indicatrices sensibles au virus de la diarrhée bovine (BDV), au virus de l’herpès bovin (BHV-1), au virus para-influenza de type 3 (PI3), à l’adénovirus bovin (BAV), au parvovirus bovin (BPV), au réovirus et au rotavirus bovin (BRV). Tout le matériel d’origine animale utilisé dans la production de matières premières et la fabrication du produit final est analysé à la recherche de contaminations potentielles par des agents infectieux sauf ceux de l’encéphalopathie spongiforme transmissible. Les tests sont réalisés par le fournisseur et/ou le fabricant d’Apligraf et doivent donner des résultats négatifs pour permettre l’utilisation du matériel pour la fabrication d’Apligraf.

Remarques particulières

Incompatibilités
Apligraf n’est pas compatible avec les antiseptiques topiques (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Stabilité
La durée de conservation d’Apligraf est de 15 jours à partir de la date d’emballage. Apligraf doit être appliqué sur la plaie dans les 15 minutes après l’ouverture de l’emballage. Apligraf ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant sur l’emballage après la mention EXP.
Remarques concernant le stockage
Conserver à une température entre 20 et 23 °C dans l’emballage d’origine. L’emballage externe ne doit pas être endommagé pendant la conservation et le transport.
Conserver hors de la portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation et l’élimination
Avant d’appliquer Apligraf sur la plaie, l’aspect du produit doit être vérifié (voir la rubrique «Mises en garde et précautions, stérilité du produit»). La couche dermique est la couche inférieure, la plus proche du milieu, située directement sur la membrane. La couche épidermique est la couche supérieure, la plus proche du couvercle. La couche dermique présente une surface brillante et la couche épidermique présente un aspect mat ou terne.
Lorsque l’emballage est ouvert, il faut veiller à prévenir le dessèchement d’Apligraf. Apligraf doit être appliqué sur la plaie dans les 15 minutes après l’ouverture de l’emballage. Les unités d’Apligraf non utilisées doivent être éliminées conformément aux instructions locales pour l’élimination des tissus humains.
Préparation de la plaie avant l’application d’Apligraf
Infection de la plaie:
Bien que les plaies chroniques soient colonisées par des micro-organismes commensaux, ces derniers n’induisent normalement pas d’infections nécessitant un traitement. Cependant, Apligraf ne doit pas être appliqué sur des plaies cliniquement infectées avant le traitement de l’infection. Au besoin, des produits antimicrobiens peuvent être utilisés une semaine avant l’application d’Apligraf (voir les rubriques «Interactions» et «Mises en garde et précautions»).
Préparation de la plaie :
Apligraf doit être appliqué sur la plaie préparée. Si possible, la plaie doit être dépourvue de croûte, de fragments de peau et de débris cutanés fibrotiques et nécrotiques (débridement) et nettoyée avec une solution stérile et non cytotoxique. Pour contrôler les saignements importants, il est recommandé d’exercer une pression directe sur la plaie.
Contrôle des exsudats de plaie importants:
Si les fluides au niveau de la plaie sont importants, Apligraf peut se déplacer et son adhérence peut être réduite. C’est pourquoi l’exsudation doit être minimisée avec un traitement adapté. Si cette dernière persiste, Apligraf peut être rendu perméable avec des perforations ou des entailles avant l’application (voir rubrique «Technique recommandée pour appliquer Apligraf sur la plaie»).
Traitement par Apligraf
Mesures de préparation pour sortir Apligraf de son emballage:
Laissez Apligraf à une température de 20-23 °C dans son sachet scellé jusqu’à ce que vous soyez prêt pour le traitement. Assurez-vous que le sachet en polyéthylène n’est pas endommagé. Vérifiez avec la carte de pH collée sur l’emballage secondaire que le pH du milieu de transport se situe dans l’intervalle autorisé (pH 6,8-7,7).
Appliquez Apligraf sur la plaie dans les 15 minutes après l’ouverture du sachet scellé.
Soulevez doucement le bord d’Apligraf avec un coton-tige stérile et humide ou un instrument arrondi stérile. Veillez à ne pas soulever également la membrane de polycarbonate située sous l’Apligraf et à ne pas percer le milieu en dessous.
Sortez Apligraf du récipient avec des instruments stériles et atraumatiques (pincettes). Maintenez Apligraf au bord avec deux pincettes afin de prévenir la formation d’un pli. Vous pouvez également appliquer sur Apligraf un morceau de gaze humidifié avec une solution saline. Il est ensuite possible de sortir Apligraf en retournant lae récipient; Apligraf se trouve ensuite directement sur la gaze (avec la couche dermique au-dessus).
Assurez-vous qu’Apligraf ne touche pas les bords du récipient, ne se plie pas et ne se vrille pas. Assurez-vous également que la membrane en polycarbonate poreuse reste dans l’emballage primaire (récipientboîte).
Si un pli important venait tout de même à se former, il est possible de déplier Apligraf en le plongeant brièvement dans une solution saline stérile ou en le lissant avec un coton-tige stérile humide.
Technique recommandée pour appliquer Apligraf sur la plaie:
Avant l’application d’Apligraf, il est possible de le perforer ou d’effectuer des entailles, p. ex. avec un scalpel tranchant ou des ciseaux adaptés afin de prévenir l’accumulation de fluides. Il est recommandé pour ce faire de procéder à une petite coupure par cm2 d’Apligraf en contact avec la plaie. Cette mesure permettra d’assurer un contact étroit entre Apligraf et la plaie.
Vous ne devez pas perforer Apligraf lorsqu’il se trouve encore dans son récipient de transport afin d’éviter l’adhésion d’Apligraf à la membrane de polycarbonate ainsi que les souillures importantes d’Apligraf par le milieu de transport à base d’agarose. Ce dernier est utilisé dans ce produit exclusivement pour garantir l’intégrité et la vitalité d’Apligraf. Il ne doit pas être appliqué sur la plaie.
Apligraf doit être coupé avec des ciseaux stériles de manière à recouvrir totalement la plaie. Un chevauchement d’environ 0,5-2 cm de l’épiderme sous-jacent du patient au bord de l’ulcère est autorisé.
Appliquez Apligraf de manière à ce que la couche dermique (face brillante du côté du milieu nutritif) soit en contact direct avec la surface de la plaie. Apligraf doit être appliqué directement sur le lit de la plaie. Éliminez les plis et les bulles d’air en lissant la surface d’Apligraf avec un coton-tige humide et stérile.
Après l’application, il faut impérativement éviter le déplacement d’Apligraf sur la plaie. Il faut s’assurer que le produit adhère à la plaie. Apligraf peut être fixé de la manière suivante sur la plaie:
-Si cela est cliniquement nécessaire, un pansement stérile, une suture stérile ou des agrafes stériles peuvent être utilisées.
-Appliquez sur Apligraf un pansement primaire non adhésif (p. ex. interface siliconée)
-Placez un rembourrage sur le pansement primaire non adhésif et fixez-le avec une bande élastique.
Mesures à prendre une fois qu’Apligraf est en place sur la plaie:
Toutes les mesures adéquates doivent être prises pour assurer un contact continu entre Apligraf et la plaie, comme un bandage compressif (avec rembourrage) et des fenêtres sur l’Apligraf.
Au moment du premier changement de pansement, Apligraf peut présenter une surface translucide. Plus tard, Apligraf peut développer un aspect jaunâtre similaire à de la gélatine rappelant un exsudat purulent. Cet aspect peut conduire à un diagnostic erroné d’infection locale. Si un tel aspect apparaît sur Apligraf, le médecin doit vérifier tous les signes cliniques d’une infection. Si la suspicion d’infection persiste, le médecin doit procéder aux examens microbiologiques adéquats.
Traitement de l’ulcère de pied diabétique:
Apligraf ne traite pas la maladie à l’origine de l’ulcère de pied diabétique. Le diabète du patient doit être traité conformément aux standards médicaux et relève de la responsabilité du médecin traitant. Une mise en décharge stricte de l’ulcère de pied diabétique est recommandée.
Apligraf est destiné au traitement de la partie plantaire, médiale ou latérale du pied.
Il convient d’inspecter la plaie une fois par semaine et de changer le pansement humidifié par une solution saline disposé sur Apligraf. Un changement plus fréquent peut être nécessaire si la plaie est très mouillée. Le pansement externe peut être changé plus souvent (quotidiennement).
Des applications supplémentaires d’Apligraf peuvent s’avérer nécessaires. Avant une nouvelle application, les fragments non adhérents d’Apligraf doivent être éliminés avec précautions. Une nouvelle préparation de la plaie peut être nécessaire pour éliminer les tissus nécrotiques. Le tissu cicatriciel et l’unité Apligraf adhérente ne doivent pas être endommagés. La plaie doit être nettoyée avant la nouvelle application d’Apligraf avec une solution non cytotoxique. Cette application supplémentaire ne doit pas être réalisée sur la partie de la plaie déjà recouverte par la première unité Apligraf.
Après la cicatrisation, les patients doivent poursuivre le port de chaussures de mise en décharge et prendre d’autres mesures visant à prévenir l’apparition d’ulcères de pied diabétique.
Traitement de l’ulcère de jambe veineux :
Avant, pendant et après l’application d’Apligraf, un traitement adapté doit être suivi pour traiter la maladie à l’origine de l’ulcère. Une prudence particulière est nécessaire concernant l’utilisation de la compression car cette dernière peut être néfaste pour le patient (p. ex. en cas de présence simultanée d’une maladie artérielle).
Fréquence du changement du bandage compressif et des applications d’Apligraf:
Immédiatement après l’application d’Apligraf, il faut examiner la plaie une fois par semaine et changer le bandage compressif. En fonction des exigences cliniques, le bandage peut être changé plus souvent. Une prudence particulière est recommandée lors du retrait du bandage afin de ne pas endommager Apligraf.
Des applications supplémentaires sont possibles lorsque l’Apligraf n’adhère pas totalement à la plaie ou si la surface de la plaie ne se referme pas ou ne semble pas cicatriser. Les fragments non adhérents d’Apligraf doivent être éliminés soigneusement avant la nouvelle application. Le tissu cicatriciel et l’unité Apligraf adhérente ne doivent pas être endommagés. La plaie doit être nettoyée avec une solution non cytotoxique avant la nouvelle application d’Apligraf. Les applications supplémentaires ne doivent pas être effectuées sur l’unité Apligraf déjà en place sur la plaie.
Examens de suivi après la cicatrisation complète de la plaie:
Les patients doivent être informés qu’Apligraf est utilisé en association avec des soins adéquats de la plaie. Une fois l’ulcère cicatrisé, les mesures de prévention des ulcères doivent être poursuivies, y compris des visites régulières chez un prestataire de soins adapté.
En cas d’ulcère neuropathique de pied diabétique:
Il convient de mettre l’ulcère de pied en décharge et d’assurer un contrôle optimal du métabolisme ainsi que de l’alimentation.
En cas d’ulcère de jambe veineux:
Il convient d’utiliser régulièrement des bas de compression. La plaie récemment cicatrisée étant encore fragile, il faut prendre des précautions lors de la mise et du retrait des bas de compression.
Les patients doivent être encouragés à effectuer des exercices au niveau des pompes musculaires veineuses, à porter régulièrement leurs bas de compression, à rester en mouvement, à faire du sport et à perdre du poids, si nécessaire.

Numéro d’autorisation

58943 (Swissmedic)

Présentation

Type et contenu de l’emballage
Apligraf est emballé individuellement dans une boîte et repose sur une membrane poreuse (emballage primaire) aux dimensions de la boîte. Cette dernière est disposée sur trois ailettes qui dépassent sur les côtés du récipient de transport. Elle se trouve aussi sur le milieu de transport qui assure l’apport de nutriments au tissu à travers la membrane poreuse. Ce récipient de transport est hermétiquement emballé dans un sachet en polyéthylène scellé à chaud (emballage secondaire) contenant 10 % de CO2.
Catégorie de remise: A

Titulaire de l’autorisation

Organogenesis Switzerland GmbH, 4153 Reinach

Mise à jour de l’information

Juin 2015