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Itrazol, capsules
Bailleul (Suisse) SA

Composition

Principes actifs
Itraconazolum
Excipients
Excipients dans la capsule: sphères de sucre 195 mg, hypromellose, stéarate de sorbitan, silice colloïdale hydratée par capsule.
Enveloppe de la capsule: gélatine, oxyde de fer (III) (E 172), dioxyde de titane (E 171).

Indications/Possibilités d’emploi

Itrazol Capsules
Dermatomycoses (Tinea corporis, T. manus, T. cruris, T. pedis)
Onychomycose
Candidoses oro-pharyngées
Pityriasis versicolor lorsquun traitement topique nest pas envisageable ou na pas été suffisamment efficace
Candidose vulvovaginale
Mycoses invasives:
Il nexiste que des données limitées sur lefficacité et la sécurité de litraconazole lors des mycoses invasives répertoriées ci-dessous. Cependant, une sensibilité in vitro à litraconazole a toutefois pu être mise en évidence pour les agents pathogènes correspondants (voir «Propriétés/Effets»).
·Blastomycose
·Chromomycose
·Histoplasmose extra-méningée
·Paracoccidioïdomycose
·Aspergillose, en cas d’intolérance au traitement standard ou d’inefficacité de ce traitement
·Sporotrichose lympho-cutanée et cutanée
·Les données relatives à l’utilisation de l’itraconazole en cas de sporotrichose extra-cutanée ou disséminée sont extrêmement limitées. Dans le cas dune utilisation pour cette indication, il convient de se référer aux directives respectives en vigueur des sociétés scientifiques dinfectiologie.
Il convient de suivre les recommandations officielles concernant lutilisation appropriée des anti-infectieux et notamment les recommandations dutilisation destinées à prévenir laugmentation de résistances.

Posologie/Mode d’emploi

Pour obtenir une résorption maximale du principe actif, les capsules d’Itrazol doivent être prises immédiatement après un repas complet.
Les capsules doivent être avalées entières.
La durée du traitement dépend de la sévérité de la maladie sous-jacente et de la réponse clinique et mycologique.
Itrazol Capsules
Posologie usuelle
Dermatomycoses
Tinea corporis, Tinea cruris: 1 capsule 1× par jour. Durée du traitement: 2 semaines.
Tinea pedis, Tinea manus: 1 capsule 1× par jour. Durée du traitement: 4 semaines.
Onychomycose: thérapie intermittente ou thérapie continue.
Thérapie intermittente: 2 capsules 2× par jour pendant 1 semaine, suivies par 3 semaines sans traitement. Pour des infections fongiques des ongles de la main, il est recommandé de prescrire 2 traitements intermittents et pour les infections fongiques des ongles des orteils, 3 traitements intermittents.
Thérapie continue: atteinte des ongles des orteils avec ou sans atteinte des ongles de la main: 2 capsules 1× par jour; durée du traitement: 3 mois.
Litraconazole est éliminé plus lentement de la peau et de longle que du plasma. Cest pourquoi le résultat clinique et mycologique peut encore saméliorer après la fin du traitement, et ce, jusquà 2 à 4 semaines après la fin du traitement dans les dermatomycoses et jusquà 6 à 9 mois après la fin du traitement dans les onychomycoses.
Candidoses oropharyngées: 1 capsule 1× par jour. Durée du traitement: 2 semaines.
Pityriasis versicolor: 2 capsules 1× par jour. Durée du traitement: 5 à 7 jours.
Candidose vulvovaginale:
Posologie usuelle
Le jour de la consultation: 2 capsules après le prochain repas.
Le jour suivant: 2 capsules après le premier repas.
Mycoses invasives
Lors du traitement de mycoses invasives, les concentrations plasmatiques ditraconazole doivent être ≥ 0,5µg/ml.
Blastomycose: de 1 capsule 1× par jour à 2 capsules 2× par jour (matin et soir). Durée du traitement: 6 mois.
Chromomycose: 2 capsules 1× par jour; en cas datteinte étendue ou de réponse insuffisante, il est possible daugmenter la posologie à 2 capsules 2x par jour. Durée du traitement: au moins 6 mois.
Histoplasmose (extra-méningée): de 2 capsules 1× par jour à 2 capsules 2× par jour (matin et soir). Durée du traitement: 8 mois.
Paracoccidioïdomycose: 1 capsule 1× par jour. Durée du traitement: 6 mois. Il nexiste pas de données sur lefficacité de cette posologie pour la paracoccidioïdomycose chez les patients atteints du SIDA.
Aspergillose: 2 capsules 1× par jour. En cas de maladie invasive ou disséminée, augmenter la posologie à 2 capsules 2× par jour (matin et soir). Durée du traitement: 2 à 5 mois.
Sporotrichose cutanée et lymphocutanée: 1 à 2 capsules 1× par jour; en cas de réponse insuffisante, il est possible daugmenter la posologie à 2 capsules 2x par jour. Durée du traitement: jusquà 2 à 4 semaines après la guérison des lésions, généralement de 3 à 6 mois.
Les données relatives au traitement de la sporotrichose extra-cutanée ou disséminée ne sont pas suffisantes pour permettre de formuler des recommandations posologiques concrètes. Il convient de se référer aux directives respectives en vigueur des sociétés scientifiques dinfectiologie.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
On ne dispose que de peu de données concernant la prise d’itraconazole par voie orale chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique. Dans ce groupe de patients, le médicament doit être administré avec prudence (voir «Pharmacocinétique», rubrique «Cinétique pour certains groupes de patients»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
On ne dispose que de peu de données concernant la prise d’itraconazole par voie orale chez les patients souffrant d’insuffisance rénale. Chez certains patients souffrant d’insuffisance rénale, l’exposition à l’itraconazole peut être réduite. Dans ce groupe de patients, le médicament doit être administré avec prudence et un ajustement posologique peut être envisagé si nécessaire ( voi «Pharmacocinétique», rubrique «Cinétique pour certains groupes de patients»).
Patients âgés
Comme il existe peu de données cliniques sur l’utilisation de litraconazole chez les patients âgés, il est recommandé de n’utiliser Itrazol chez ces patients que si le bénéfice attendu du traitement dépasse les risques possibles (voir «Mises en garde et précautions»).
Enfants et adolescents
Les données cliniques relatives à lemploi de litraconazole chez les enfants et les adolescents sont limitées. Itrazol Capsules ne convient pas à une utilisation chez lenfant. Chez les adolescents, Itrazol ne peut être utilisé que si le bénéfice attendu du traitement dépasse les risques possibles.
Acidité gastrique réduite (p. ex. en cas de prise concomitante d’antiacides)
Labsorption de litraconazole présent dans Itrazol est modifiée lorsque la production dacidité gastrique est réduite (voir «Mises en garde et précautions», «Interactions» et «Pharmacocinétique» rubrique «Absorption»).
Cela sapplique aussi bien aux patients atteints dachlorhydrie quà ladministration concomitante de médicaments diminuant la sécrétion dacide gastrique (tels que les antiacides, les antagonistes H2 ou les inhibiteurs de la pompe à protons).
Dans de tels cas, il est conseillé dadministrer litraconazole avec une boisson ayant un pH < 3,0 (p. ex. une boisson à base de cola non light). Il faut tenir compte du fait que le pH des produits light à base de cola est plus élevé (c.-à-d. comparable à celui dautres limonades) et que ces produits conviennent par conséquent moins bien. Toute administration de médicaments neutralisant lacidité gastrique (p. ex. hydroxyde daluminium) doit se faire au moins une heure avant ou au plus tôt 2 heures après la prise dItrazol.

Contre-indications

Itrazol Capsules ne doit pas être utilisé chez les patients montrant des signes de trouble fonctionnel ventriculaire comme la présence ou des antécédents dinsuffisance cardiaque décompensée, sauf lorsque lon doit traiter des infections engageant le pronostic vital ou dautres infections graves, lorsque lon ne peut pas utiliser dalternatives en même temps (voir «Mises en garde et précautions»).
La co-médication dItrazol est contre-indiquée avec de nombreux substrats de lenzyme CYP3A4 ainsi quavec les transporteurs P-gp et BCRP (voir «Interactions»). Ladministration concomitante ditraconazole peut provoquer une élévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments, ce qui peut entraîner un risque accru deffets indésirables graves (y compris létaux), tels que torsades de pointe (voir aussi «Mises en garde et précautions») ou rhabdomyolyse. Cela sapplique notamment pour:
certains antiarythmiques comme la quinidine, la dronédarone, livabradine et la ranolazine,
certains psychotropes comme la quétiapine, le sertindole, le triazolam ou le midazolam oral,
certains inhibiteurs des canaux calciques comme la lercanidipine ou la félodipine,
le sildénafil et le vardénafil en cas dhypertension artérielle pulmonaire,
certains inhibiteurs de la HMG-CoA réductase comme la simvastatine,
les alcaloïdes de lergot de seigle,
certains inhibiteurs de lagrégation plaquettaire comme le ticagrélor,
la méthadone.
Ces mentions ne prétendent pas à lexhaustivité.
Grossesse (sauf dans des situations mettant la vie de la patiente en danger) (voir «Grossesse, Allaitement» et «Mises en garde et précautions»).
Hypersensibilité connue à litraconazole ou à lun des excipients.

Mises en garde et précautions

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de l'itraconazole. Une tératogénicité ou une embryotoxicité humaines ne peuvent pas non plus être exclues (voir «Grossesse/Allaitement» et «Données précliniques»). Chez les femmes en âge de procréer, l’itraconazole ne doit par conséquent être utilisé dans des situations n'engageant pas le pronostic vital qui ne nécessitent pas de débuter immédiatement le traitement, qu'après instauration d'une contraception fiable (c.-à-d. en utilisant au moins une méthode indépendante de l'utilisateur/utilisatrice ou une combinaison de deux méthodes dépendantes de l'utilisateur/utilisatrice). Les mesures contraceptives doivent être utilisées pendant toute la durée du traitement ainsi que jusqu'à 2 mois après la fin du traitement.
Si l'instauration immédiate d'un traitement antifongique systémique est nécessaire et que la patiente n'a pas suivi de contraception fiable auparavant, il convient, dans la mesure du possible, d'accorder la préférence à des principes actifs ayant un faible potentiel tératogène.
Effets cardiaques
Dans des études chez des sujets sains, après administration intraveineuse ditraconazole on a constaté une réduction temporaire asymptomatique de la fraction déjection ventriculaire gauche, se normalisant avant la prochaine perfusion. La signification clinique de ce phénomène pour les formulations orales est inconnue.
Litraconazole déploie un effet inotrope négatif et a été associé à des cas dinsuffisance cardiaque.
Parmi les déclarations spontanées, linsuffisance cardiaque sest manifestée plus souvent à une posologie de 400 mg ditraconazole par jour quà des posologies journalières plus basses. Ceci laisse supposer que le risque dinsuffisance cardiaque pourrait croître avec laugmentation de la dose journalière ditraconazole.
Itrazol ne doit pas être employé chez des patients atteints ou ayant des antécédents dinsuffisance cardiaque, sauf si les avantages compensent largement le risque.
Afin de peser les avantages et les risques dans chaque cas individuel, il faut tenir compte de facteurs tels que le degré de sévérité de la maladie contre laquelle Itrazol doit être utilisé, le schéma posologique (p. ex. dose journalière) et les facteurs de risque individuels dinsuffisance cardiaque. Ces facteurs de risque incluent les pathologies cardiaques (telles que les maladies coronariennes et valvulaires), les pathologies pulmonaires significatives telles que la broncho-pneumopathie chronique obstructive, et linsuffisance rénale ainsi que dautres pathologies pouvant entraîner la formation dœdèmes. Les patients présentant des facteurs de risque de ce type doivent être informés des symptômes éventuels dune insuffisance cardiaque. Leur traitement doit être effectué avec prudence. Ils nécessitent une surveillance propre à déceler les signes dune insuffisance cardiaque pendant le traitement. Si de tels symptômes apparaissent pendant le traitement, il faut arrêter ladministration d’Itrazol.
Les inhibiteurs des canaux calciques peuvent avoir un effet inotrope négatif susceptible de renforcer celui de litraconazole. De plus, litraconazole peut altérer le métabolisme des inhibiteurs des canaux calciques. Cest pourquoi la prudence est de mise lors de ladministration simultanée ditraconazole et dinhibiteurs des canaux calciques à cause du risque accru dinsuffisance cardiaque.
Durée du QT
Ladministration concomitante ditraconazole et de médicaments métabolisés par le CYP3A4 connus pour allonger lintervalle QT, peut entraîner des tachyarythmies ventriculaires potentiellement fatales, y compris des torsades de pointe, une arythmie potentiellement mortelle. Une telle co-médication est par conséquent contre-indiquée.
Effets hépatiques
De très rares cas de toxicité hépatique grave liés à lutilisation ditraconazole ont été notifiés, y compris des cas isolés dinsuffisance hépatique aiguë mortelle. La plupart concernait des patients porteurs dune affection hépatique préexistante, traités en raison de lindication dun traitement systémique, souffrant dautres affections graves, et/ou recevant dautres médicaments hépatotoxiques. Quelques patients navaient pas de facteurs de risque manifestes daffection hépatique. Quelques-uns de ces cas ont été observés au cours du premier mois de traitement et quelques autres au cours de la première semaine. Une surveillance de la fonction hépatique doit être envisagée chez les patients recevant Itrazol. Les patients doivent être informés de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de tous les symptômes qui indiquent une hépatite comme p. ex. une anorexie, des nausées, des vomissements, une fatigue, des douleurs abdominales ou des urines foncées. Chez ces patients, on arrêtera immédiatement le traitement et un bilan des fonctions hépatiques sera réalisé.
Insuffisance hépatique
On ne dispose que de peu de données relatives à la prise ditraconazole par voie orale chez les patients souffrant dinsuffisance hépatique (voir chapitre «Pharmacocinétique», rubrique «Cinétique pour certains groupes de patients»). Chez les patients qui présentent des valeurs élevées des enzymes hépatiques ou des troubles en faveur dune affection hépatique active ou chez les patients ayant présenté une réaction hépatotoxique consécutive à la prise dautres médicaments, le traitement par Itrazol est fortement déconseillé, sauf en cas de situation grave ou mettant en danger la vie du patient, dans laquelle le bénéfice attendu est nettement supérieur au risque. Dans de tels cas, une surveillance particulièrement étroite de la fonction hépatique simpose.
Chez les patients avec des antécédents dautres troubles de la fonction hépatique, le médicament ne doit être administré que sous étroite surveillance.
Insuffisance rénale
On ne dispose que de peu de données relatives à la prise ditraconazole par voie orale chez les patients souffrant dinsuffisance rénale. Chez certains patients souffrant dinsuffisance rénale, lexposition à litraconazole peut être réduite. Dans ce groupe de patients, le médicament doit être administré avec prudence.
Patients immunodéprimés
Chez les patients immunodéprimés (p. ex. en cas de neutropénie, de SIDA ou après une transplantation dorgane), la biodisponibilité orale de litraconazole peut être diminuée. La réponse doit par conséquent être étroitement surveillée chez ces patients et un ajustement posologique peut être indiqué.
Patients atteints du SIDA
Chez les patients sidéens qui ont été traités pour une mycose systémique comme sporotrichose, blastomycose, histoplasmose ou cryptococcose et présentent un risque de récidive, la nécessité dun traitement dentretien doit être envisagée.
Patients atteints de mycoses systémiques mettant leur vie en danger immédiat
En raison des propriétés pharmacocinétiques de litraconazole oral, celui-ci nest pas recommandé pour débuter un traitement chez les patients atteints de mycoses systémiques mettant leur vie en danger immédiat.
Neuropathie
En cas dapparition dune neuropathie imputable à Itrazol, le traitement doit être interrompu.
Perte auditive
Des cas de perte auditive passagère ou permanente ont été rapportés sous itraconazole. Plusieurs de ces patients ont reçu un traitement concomitant par la quinidine, dont lassociation à litraconazole est contre-indiquée. La perte auditive disparaît en général à larrêt du traitement, mais peut toutefois persister chez certains patients.
Mucoviscidose
Chez les patients atteints de mucoviscidose, la variabilité de lexposition à litraconazole est augmentée après administration orale et les taux thérapeutiques de principe actif ne sont pas atteints dans tous les cas. Cela est surtout vrai pour les enfants et les adolescents. Itrazol Capsules nest donc pas approprié pour le traitement des adolescents atteints de mucoviscidose âgés de moins de 16 ans. Chez ladulte, le passage à un autre traitement antimycosique doit être envisagé si le patient ne répond pas à Itrazol Capsules.
Diminution de la production d’acide gastrique
Labsorption de litraconazole contenu dans Itrazol est diminuée en cas de réduction de la production dacide gastrique (achlorhydrie) (voir «Pharmacocinétique»).
Labsorption de litraconazole est également diminuée par des médicaments qui réduisent la production dacide gastrique, tels quantiacides, antagonistes H2 ou inhibiteurs de la pompe à protons (voir «Interactions»). La prudence est par conséquent de rigueur lors de la prise concomitante de tels médicaments et de capsules ditraconazole. De plus, en cas dachlorhydrie ou de co-médication avec des médicaments diminuant lacidité gastrique, Itrazol Capsules doit être pris avec une boisson acide (si possible ayant un pH < 3,0).
Chez les patients présentant une achlorhydrie ainsi que pendant ce type de co-médication, lévolution doit faire lobjet dune surveillance particulièrement étroite et en cas de signes en faveur dun manque defficacité, il convient de choisir un autre traitement antifongique.
Interactions potentielles (voir «Interactions»)
Ladministration simultanée ditraconazole et de certains médicaments peut modifier lefficacité de litraconazole et/ou du médicament co-administré et/ou entraîner des effets indésirables potentiellement mortels, voire des morts subites. Les médicaments qui sont contre-indiqués en association avec litraconazole ou dont lutilisation nest pas recommandée ou doit être réalisée avec prudence sont énumérés dans les rubriques «Contre-indications» et «Interactions».
Association avec des corticoïdes inhalés
Lassociation ditraconazole et de stéroïdes inhalés, comme la fluticasone ou le budésonide, peut conduire à une suppression de la corticosurrénale ou à lapparition dun syndrome de Cushing, principalement lorsque des stéroïdes oraux comme la prednisone sont administrés en même temps. Une surveillance clinique des patients simpose en conséquence et un ajustement posologique des stéroïdes peut le cas échéant savérer nécessaire.
Réactions croisées
On ne dispose que dinformations limitées relatives à déventuelles réactions croisées entre litraconazole et dautres antifongiques azolés. Par conséquent, la prescription dItrazol à des patients présentant une hypersensibilité vis-à-vis dautres dérivés azolés requiert une prudence particulière.
Résistances croisées
En cas de candidose systémique, si lon suspecte la présence de souches de Candida résistantes au fluconazole, il ne peut être présumé que celles-ci sont sensibles à litraconazole, doù la nécessité de tester leur sensibilité avant le début du traitement par litraconazole.
Population pédiatrique
Étant donné que lon ne dispose que de peu de données cliniques relatives à lemploi dItrazol chez les enfants et les adolescents, lemploi dItrazol nest pas recommandé dans ce groupe dâge, sauf si le bénéfice attendu du traitement dépasse les risques possibles.
Patients âgés
Étant donné que lon ne dispose que de peu de données cliniques relatives à lemploi dItrazol chez les personnes âgées, lemploi dItrazol Capsules chez ces patients nest recommandé que si le bénéfice attendu du traitement dépasse les risques possibles. Lors de la décision thérapeutique et du choix de la posologie, il faut tenir compte de léventualité dune insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque augmentant avec lâge et tenir compte déventuelles co-médications.
Interchangeabilité
Il est déconseillé dinterchanger Itrazol et une solution buvable ditraconazole, car pour la même dose, lexposition au médicament est plus importante après administration de la solution buvable quaprès administration des capsules.
Les patients présentant des troubles héréditaires rares tels qu'une intolérance au fructose/galactose, une malabsorption du glucose-galactose ou une insuffisance en sucraseisomaltase ne doivent pas utiliser ce médicament.

Interactions

Interactions pharmacocinétiques
L’itraconazole est un puissant inhibiteur de l’enzyme hépatique CYP3A4 et un inhibiteur de la glycoprotéine P (P-gp) et de la BCRP (Breast Cancer Resistance Protein), qui sont des transporteurs de médicament. L’itraconazole est par ailleurs un substrat du CYP3A4. En raison de ces propriétés, la substance active présente un potentiel d’interaction considérable et il n’est pas possible de nommer ici tous les partenaires d’interaction potentiels. Lors de l’administration concomitante d’autres médicaments, il est recommandé également de s’informer au sujet de leurs voies métaboliques et leurs interactions potentielles, ainsi que des risques éventuels qui en résultent et des éventuels ajustements posologiques nécessaires (ou autres mesures) dans les informations professionnelles correspondantes.
Ceci sapplique en particulier aux patients utilisant de multiples co-médications ainsi quà ceux présentant simultanément une altération de la fonction hépatique ou rénale.
Influence de l’itraconazole sur la pharmacocinétique d’autres médicaments
Substrats du CYP3A4, de la glycoprotéine P (P-gp) et/ou de la BCRP (Breast Cancer Resistance Protein)
L’itraconazole et son métabolite principal, l’hydroxyitraconazole, sont de puissants inhibiteurs du CYP3A4. L’itraconazole est par ailleurs un inhibiteur des transporteurs de médicaments que sont la P-gp et la BCRP. Le métabolisme de médicaments métabolisés sous l’implication du CYP3A4 peut donc être considérablement retardé lors de l’administration concomitante avec l’itraconazole. Ainsi, les concentrations plasmatiques de ces substances actives peuvent être augmentées et leurs effets souhaités et indésirables peuvent être renforcés ou prolongés. Les conséquences qui en résultent dépendent de la substance active concernée et de sa marge thérapeutique. L’inhibition des transporteurs susmentionnés peut également entraîner une augmentation correspondante des concentrations plasmatiques.
En particulier, lorsqu’ils sont utilisés en association avec l’itraconazole, les substrats du CYP3A4 ou de la P-gp et/ou de la BCRP, qui ont le potentiel de prolonger la durée de l’intervalle QT, présentent le risque de tachyarythmies ventriculaires, y compris de torsades de pointe. L’utilisation concomitante d’itraconazole avec de tels médicaments peut donc être contre-indiquée (voir aussi «Contre-indications»).
Il convient également de noter que dans le cas de médicaments pour lesquels la substance active, présente sous forme de promédicament, est activée au moyen d’une implication déterminante du CYP3A4, l’administration concomitante d’un inhibiteur enzymatique comme l’itraconazole peut entraîner une diminution cliniquement significative des concentrations plasmatiques de la substance active et par conséquent une efficacité réduite. (Ceci s’applique p. ex. à la carbamazépine.)
Après la fin du traitement, en fonction de la dose et de la durée du traitement, les concentrations plasmatiques d’itraconazole baissent en 7 à 14 jours à un niveau proche de la limite décelable. Par la suite, les concentrations plasmatiques des substrats du CYP3A4 co-administrés diminuent progressivement. Lors de l’administration concomitante de substances avec une fenêtre thérapeutique étroite (telles que la ciclosporine), il convient par conséquent de surveiller leurs concentrations plasmatiques, également après l’arrêt de l’itraconazole, et, si nécessaire, d’ajuster la dose.
Chez des patients atteints de cirrhose hépatique ou chez des patients recevant en plus d’autres inhibiteurs du CYP3A4, la baisse des concentrations plasmatiques peut être encore plus lente. C’est un point dont il faut tenir compte lors de l’instauration d’un traitement par des médicaments dont le métabolisme est influencé par l’itraconazole.
Le tableau figurant ci-dessous présente des exemples de médicaments dont le métabolisme peut être influencé par l’itraconazole. Les recommandations sont définies comme suit (sauf indication contraire explicite):
«contre-indiqué»: substrats du CYP3A4, de la P-gp et/ou de la BCRP ayant des effets indésirables potentiellement graves et éventuellement irréversibles (tels que torsades de pointe, rhabdomyolyse, etc.). Le médicament ne doit en aucun cas être administré en association avec l’itraconazole (voir «Contre-indications»).
«non recommandé»: substrats du CYP3A4, de la P-gp et/ou de la BCRP pour lesquels des concentrations plasmatiques augmentées ou diminuées sont associées à un risque significativement accru d’effets indésirables cliniquement significatifs ou pour lesquels une efficacité réduite représente un risque significatif pour le patient. L’utilisation du médicament pendant le traitement par l’itraconazole ou durant les deux premières semaines suivant son arrêt doit être évitée à moins que les avantages ne l’emportent sur les risques potentiellement augmentés. Si l’administration concomitante est inévitable en raison de l’absence d’alternatives ou d’une intolérance aux substances actives alternatives, le patient doit faire l’objet d’une surveillance particulièrement étroite et, si nécessaire, la posologie du médicament administré simultanément doit être ajustée. Pour les substances actives pour lesquelles des concentrations cibles sont définies, il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques.
«à utiliser avec prudence»: substrats du CYP3A4, de la P-gp et/ou de la BCRP pour lesquels des concentrations plasmatiques augmentées ou diminuées peuvent présenter un risque cliniquement significatif. Si le médicament est utilisé en co-médication avec l’itraconazole, une surveillance étroite est recommandée. Pour les substances actives pour lesquelles des concentrations cibles sont définies, il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques. Si nécessaire, la posologie du médicament administré simultanément doit être ajustée.
La liste n’étant pas exhaustive, il convient, en cas d’administration concomitante d’autres médicaments, de consulter également les informations professionnelles de ces médicaments administrés simultanément.
Il faut s’attendre à des changements comparables de l’exposition pour d’autres substances actives non mentionnées qui sont également métabolisées avec une participation significative du CYP3A4 ou dont la pharmacocinétique implique les transporteurs P-gp et/ou BCRP.

Contre-indiqué

Quinidine, dronédarone, alcaloïdes de l’ergot de seigle (tels que dihydroergotamine et méthylergométrine), félodipine, ivabradine, lercanidipine, méthadone, midazolam oral, quétiapine, ranolazine, sertindole, simvastatine, ticagrélor, triazolam, ainsi que sildénafil et vardénafil durant le traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)

Non recommandé

De nombreux agents antinéoplasiques (tels que dasatinib, docétaxel, ibrutinib, nilotinib, trabectédine, trastuzumab, vinca-alcaloïdes), certains immunosuppresseurs (évérolimus, sirolimus), apixaban, coumarines, fentanyl, riociguat, rivaroxaban, salmétérol, siméprévir, ainsi que tadalafil durant le traitement de l’HTAP et vardénafil durant le traitement de la dysfonction érectile

À utiliser avec prudence

Divers immunosuppresseurs (p. ex. ciclosporine, tacrolimus), certains glucocorticoïdes tels que méthylprednisolone, stéroïdes inhalés tels que budésonide ou fluticasone, de nombreux agents antiviraux, certains agents antinéoplasiques (p. ex. inhibiteurs de la tyrosine kinase, tels que géfitinib, imatinib ou ponatinib), alfentanil, aprépitant, aripiprazole, atorvastatine, dabigatran, digoxine, galantamine, halopéridol, lopéramide, répaglinide, venlafaxine, zopiclone

Lorsque des combinaisons antivirales (VIH ou VHC) sont utilisées simultanément, il faut noter que l’effet net de l’interaction attendue dépend fortement des propriétés pharmacocinétiques des substances actives contenues (substrats, inducteurs et inhibiteurs enzymatiques).
Dans le cas particulier des médicaments urologiques (p. ex. fésotérodine, solifénacine), le type de recommandation dépend de la présence simultanée éventuelle d’une insuffisance hépatique ou rénale. Pour ces médicaments, il est donc impératif de consulter leurs informations professionnelles.
Pour les médicaments pour lesquels des études d’interaction spécifiques avec l’itraconazole sont disponibles, les résultats sont présentés en détail ci-dessous.
Sauf indication contraire, il s’agit à chaque fois des rapports de la moyenne géométrique ou arithmétique avec un intervalle de confiance à 90 % (IC; dans certains cas, IC à 95 %). Lorsqu’une seule valeur est donnée au lieu d’un IC complet, il s’agit de l’écart-type ou de la limite supérieure de l’IC. Lorsqu’aucun intervalle de confiance n’est disponible pour le rapport, l’intervalle de valeurs observées est indiqué dans la mesure du possible.
Lorsque les rapports de la moyenne géométrique ne sont pas disponibles, les flèches pour les changements prévus sont basées sur les autres informations disponibles. Le rapport a été classé comme suit:
↑: rapport < 2; ↑↑: 2≤ rapport < 5; ↑↑↑: rapport ≥5; ↓: rapport > 0,6; ↓↓: 0,2 < rapport ≤0,6; ↓↓↓: rapport ≤0,2; ↔: pas de modification importante

Médicament administré simultanément

Schéma de traitement

Paramètre Rapport
Test/Référence

(IC à 90 % ou à 95 %)

Recommandation

Aliskirène

Itraconazole p.o. 100 mg 2×/jour ou placebo (jours 1-5)
+
aliskirène p.o. dose unique de 150 mg
(
jour 3)

Aliskirène
C
max: ↑↑↑ 5,81
(3,09–10,
92)b
AUC:
↑↑↑ 6,54
(4,36–9,81)

Non recommandé

Alprazolam

Itraconazole p.o.
200 mg 1×/jour
ou
placebo
(jours 1-6)
+ alprazolam
p.o. dose unique de 0,8 mg
(
jour 4)

Alprazolam
C
max: ↔ 1,29
AUC:
↑↑ 2,80
(1,60–4,50)

À utiliser avec prudence

Aripiprazole

Aripiprazole p.o. dose unique de 3 mg;

itraconazole
p.o.
100 mg 1×/jour (durant 21 jours) +
aripiprazole p.o. dose unique de 3 mg (7 jours après le début de l’administration d’itraconazole)

Aripiprazole
C
max: ↑ 1,19 (0,19)a
AUC:
↑ 1,48 (0,27)a

À utiliser avec prudence

Atorvastatine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + atorvastatine p.o. dose unique de 40 mg (jour 4)

Acide atorvastatinique
C
max: ↔ 1,20
AUC:
↑↑ 3,3

À utiliser avec prudence

Budésonide

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-5) + budésonide p.i. dose unique de 1 mg (jour 5)

Budésonide
C
max: ↑ 1,65 (0,71–3,00)b
AUC:
↑↑ 4,21 (1,75–9,80)b

À utiliser avec prudence

Quinidine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + quinidine p.o. dose unique de 100 mg (jour 4)

Quinidine
C
max: ↑ 1,59
AUC:
↑↑ 2,42

Contre-indiqué

Quinine

Quinine p.o. dose unique de 300 mg;
itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-4) + quinine p.o. dose unique de 300 mg (jour 4)

Quinine
C
max: ↔ 1,17
AUC:
↑ 1,96

À utiliser avec prudence

Ciprofloxacine

Ciprofloxacine p.o. 500 mg 2×/jour durant 7 jours;
itraconazole
p.o. 200 mg 2×/jour durant 7 jours;
ciprofloxacine
p.o. 500 mg 2×/jour + itraconazole p.o. 200 mg 2×/jour durant 7 jours

Ciprofloxacine
C
max: ↔ 0,94
AUC:
↔ 1,08
Itraconazole
C
max: ↑ 1,53
AUC:
↑ 1,82

À utiliser avec prudence

Clarithromycine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-14);
clarithromycine
p.o. 500 mg 2×/jour (jours 24-57) + itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour (jours 35-48)

Itraconazole
C
max: ↑ 1,90
AUC:
↑ 1,92

À utiliser avec prudence

Cobimétinib

Cobimétinib p.o. 10 mg dose unique seule et avec itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour durant 14 jours

Cobimétinib
C
max: ↑↑ 3,17 (2,68–3,74)
AUC:
↑↑↑ 6,72 (5,64–8,02)

Non recommandé

Digoxine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-5) + digoxine p.o. dose unique de 0,5 mg (jour 3)

Digoxine
C
max: ↑ 1,34
AUC:
↑ 1,68

À utiliser avec prudence

Dexaméthasone

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + dexaméthasone p.o. dose unique de 4,5 mg (jour 4)

Itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + dexaméthasone i.v. dose unique de 5 mg (jour 4)

Dexaméthasone
C
max: ↑ 1,69 (1,15–2,35)b
AUC:
↑↑ 3,73 (2,88–4,97)b
Dexaméthasone
C
max: ↔ 1,07 (0,80–1,33)b
AUC:
↑↑ 3,28 (2,56–4,39)b

À utiliser avec prudence

Dompéridone

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-5) + dompéridone p.o. dose unique de 20 mg (jour 5)

Dompéridone
C
max: ↑↑ 2,70 (2,28–3,22)
AUC:
↑↑ 3,17 (2,55–3,94)

Contre-indiqué

Éfavirenz

Éfavirenz p.o. 600 mg 1×/jour durant 14 jours (jour 14);
éfavirenz
p.o. 600 mg 1×/jour + itraconazole p.o. 200 mg 2×/jour durant 14 jours (jour 28)

Éfavirenz
C
max: ↔ 0,940 (0,885–0,999)
AUC:
↔ 0,979 (0,940–1,019)

Non recommandé

Itraconazole p.o. 200 mg 2×/jour durant 14 jours (jour 14); itraconazole 200 mg 2×/jour + éfavirenz p.o. 600 mg 1×/jour durant 14 jours (jour 28)

Itraconazole
C
max: ↓ 0,627 (0,491–0,801)
AUC:
↓ 0,611 (0,473–0,790)

Hydroxyitraconazole
C
max: ↓ 0,646 (0,476–0,876)
AUC:
↓ 0,626 (0,455–0,860)

Félodipine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + félodipine p.o. dose unique de 5 mg (jour 4)

Félodipine
C
max: ↑↑↑ 7,75
AUC:
↑↑↑ 6,34

Contre-indiqué

Fluticasone

Fluticasone p.i. 1 mg 2×/jour durant 14 jours seule (groupe A) ou avec itraconazole (groupe B); au début de l’étude, les patients du groupe B avaient déjà reçu des capsules d’itraconazole de 100 mg 2×/jour à des doses adaptées aux niveaux cibles de taux résiduel de 1000 ng/ml d’hydroxyitraconazole.

Fluticasone
C
résiduelle: ↑↑ 2,57

À utiliser avec prudence

Géfitinib

Géfitinib p.o. dose unique de 250 mg; itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-12) + géfitinib p.o. dose unique de 250 mg (jour 4)

Géfitinib
C
max: ↑ 1,51
AUC:
↑ 1,78 (1,97)c

À utiliser avec prudence

Géfitinib p.o. dose unique de 500 mg;
itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-12) + géfitinib p.o. dose unique de 500 mg (jour 4)

Géfitinib
C
max: ↑ 1,32
AUC:
↑ 1,61 (1,83)c

Lumacaftor/
Ivacaftor

Lumacaftor/ivacaftor p.o. 200/250 mg 2×/jour durant 15 jours; lumacaftor/ivacaftor p.o. 200/250 mg 2×/jour + itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour durant 7 jours

Lumacaftor
C
max: ↔ 0,9856 (0,9222–1,053)
AUC:
↔ 0,9645 (0,9090–1,023)

Ivacaftor
C
max: ↑↑ 3,643 (3,185–4,166)
AUC:
↑↑ 4,295 (3,784–4,875)

Non recommandé

Midazolam

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-6) + midazolam p.o. dose unique de 7,5 mg (jour 1 et jour 6)

Midazolam
C
max: ↑↑ 2,50
AUC:
↑↑↑ 6,60

Midazolam oral:
contre-indiqué


Midazolam
i.v.: à utiliser avec prudence

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + midazolam p.o. dose unique de 7,5 mg (jour 4)

Midazolam
C
max: ↑↑ 3,40
AUC:
↑↑↑ 10,80

Méthylprednisolone

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + méthylprednisolone dose unique de 16 mg (jour 4)

Méthylprednisolone
C
max: ↑ 1,92 (1,61–2,24)
AUC:
↑↑ 3,90 (3,19–4,61)

À utiliser avec prudence

Névirapine

Névirapine p.o. 200 mg 1×/jour durant 7 jours;

itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour durant 7 jours;

névirapine
p.o. 200 mg 1×/jour + itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour durant 7 jours

Itraconazole
C
max: ↓ 0,62
AUC:
↓↓ 0,38

Névirapine
C
max: ↔ 1,05 (1,04–1,06)
AUC:
↔ 1,05 (1,03–1,07)

Non recommandé

Olaparib

Olaparib p.o. dose unique de 100 mg (jour 1);
itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour (jours 5-11) + olaparib p.o. dose unique de 100 mg (jour 9)

Olaparib
C
max: ↑ 1,40 (1,30–2,10)
AUC:
↑↑ 2,70 (2,40–2,90)

Non recommandé

Oxybutynine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + oxybutynine p.o. dose unique de 5 mg (jour 4)

Oxybutynine
C
max: ↑ 1,89
AUC:
↑ 1,85
Nd
éséthyloxybutynine
C
max: ↔ 1,04
AUC:
↔ 1,09

À utiliser avec prudence

Oxycodone

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-5) + oxycodone p.o. dose unique de 10 mg/kg (jour 4)
Itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-5) + oxycodone i.v. dose unique de 0,1 mg/kg (jour 4)

Oxycodone
C
max: ↑ 1,45 (1,17–1,85)b
AUC:
↑↑ 2,44 (1,51–3,38)b
Oxycodone

AUC:
↑ 1,51 (1,16–1,82)b

À utiliser avec prudence

Phénytoïne

Itraconazole p.o. dose unique de 200 mg (jour 1);

Phénytoïne
p.o. 300 mg 1×/jour (jours 8-25) + itraconazole p.o. dose unique de 200 mg (jour 22)

Itraconazole
C
max: ↓↓↓ 0,172
AUC:
↓↓↓ 0,0699

Hydroxyitraconazole
C
max: ↓↓↓ 0,155
AUC:
↓↓↓ 0,0506

Non recommandé

Phénytoïne p.o. dose unique de 300 mg (jour 1);

Itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour (jours 8-25) + phénytoïne p.o. dose unique de 300 mg (jour 22)

Phénytoïne
C
max: ↔ 1,00
AUC:
↔ 1,10

Répaglinide

Itraconazole p.o. 100 mg 2×/jour ou placebo (jours 1-3) + répaglinide p.o. dose unique de 0,25 mg

Répaglinide
C
max: ↑ 1,47 (0,96–3,53)b
AUC:
↑ 1,41 (1,05–1,93)b

À utiliser avec prudence

Rifabutine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour durant 14 jours;
rifabutine
p.o. 300 mg 1×/jour durant 10 jours puis itraconazole et rifabutine durant 14 jours

Itraconazole
C
max: ↓↓ 0,29
AUC:
↓↓ 0,26

Non recommandé

Rifampicine

Itraconazole p.o. dose unique de 200 mg (jour 1);
rifampicine 600 mg 1×/jour (jours 2-15) +
itraconazole p.o. dose unique de 200 mg (jour 15)

Itraconazole
Concentration:
↓↓↓ typiquement inférieure à la limite de détection durant le traitement combiné
AUC:
↓↓↓ 0,12

Non recommandé

Rispéridone

Rispéridone p.o. 2 à 8 mg/jour seule (prétraitement pendant > 2 mois) et avec itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour durant 7 jours

Rispéridone
C
min à dose normalisée: ↑ 1,82
9-hydroxy-rispéridone
C
min à dose normalisée: ↑ 1,79

À utiliser avec prudence

Simvastatine

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + simvastatine dose unique de 40 mg (jour 4)

Simvastatine
C
max: ↑↑↑ 17
AUC:
↑↑↑ 19

Contre-indiqué

Triazolam

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + triazolam p.o. dose unique de 0,25 mg (jour 4)

Triazolam
C
max: ↑↑ 3
AUC:
↑↑↑ 27

Contre-indiqué

Vandétanib

Vandétanib p.o. dose unique de 300 mg (jour 1);
itraconazole
p.o. 200 mg 1×/jour (jours 1-28) + vandétanib p.o. dose unique de 300 mg (jour 4)

Vandétanib
C
max: ↔ 0,96 (0,83–1,11)
AUC:
↑ 1,09 (1,01–1,18)

À utiliser avec prudence

Zopiclone

Itraconazole p.o. 200 mg 1×/jour ou placebo (jours 1-4) + zopiclone p.o. dose unique de 7,5 mg (jour 4)

Zopiclone
C
max: ↑ 1,3
AUC:
↑ 1,7

À utiliser avec prudence

a Écart-type à la place de l’intervalle de confiance
b Étendue à la place de l’intervalle de confiance
c Valeur limite supérieure de l’intervalle de confiance
Interactions au niveau de la liaison aux protéines plasmatiques
In vitro, l’itraconazole n’a pas influencé la liaison aux protéines plasmatiques des principes actifs suivants : cimétidine, diazépam, imipramine, indométacine, propranolol, sulfaméthazine, tolbutamide.
Influence d’autres médicaments sur la pharmacocinétique de l’itraconazole
Le métabolisme de litraconazole peut être influencé par la co-administration dinducteurs ou dinhibiteurs du CYP3A4, ainsi que de médicaments également métabolisés par le CYP3A4. Par conséquent, lefficacité peut être réduite ou le risque deffets indésirables augmenté.
Il faut tenir compte du fait que dans le cas de certains médicaments susceptibles dinfluencer la pharmacocinétique de litraconazole, leur pharmacocinétique peut elle aussi être influencée par ladministration concomitante ditraconazole. Par conséquent, voir aussi «Influence de litraconazole sur la pharmacocinétique dautres médicaments».
Inducteurs du CYP3A4
Mécanisme d’interaction: accélération du métabolisme de litraconazole. Une induction enzymatique peut se poursuivre jusquà 4 semaines après larrêt de linducteur.
Effets cliniques: dans des études cliniques dinteraction, ladministration concomitante ditraconazole et de puissants inducteurs du CYP3A4 a entraîné une réduction pouvant atteindre 90 % de la biodisponibilité de litraconazole et de son métabolite actif, lhydroxyitraconazole, de sorte que lefficacité peut être fortement réduite.
Mesures nécessaires: ladministration concomitante dinducteurs du CYP3A4 et de litraconazole à partir de 2 semaines avant et pendant le traitement par litraconazole nest pas recommandée. Si une administration concomitante est inévitable, lévolution clinique doit faire lobjet dune surveillance particulièrement étroite pendant la co-médication et il convient de choisir un autre traitement antifongique en cas de signes indiquant un manque defficacité. Si un inducteur potentiel du CYP3A4 a été administré au cours des 2 dernières semaines, il est recommandé dutiliser un autre antifongique qui nest pas métabolisé par le CYP3A4.
·Exemples de telles substances dont l’administration concomitante avec l’itraconazole n’est pas recommandée: carbamazépine, éfavirenz, isoniazide, lumacaftor / ivacaftor, névirapine, phénobarbital (et aussi éventuellement dautres barbituriques), phénytoïne, rifabutine et rifampicine, ainsi que des préparations à base de millepertuis (Hypericum perforatum).
Inhibiteurs modérés ou puissants du CYP3A4
Mécanisme d’interaction: inhibition du métabolisme de litraconazole.
Effets cliniques: la biodisponibilité de litraconazole et de son principal métabolite actif peut être augmentée.
Mesures nécessaires: la prudence est de rigueur lors de ladministration concomitante dinhibiteurs puissants ou modérés du CYP3A4. Les patients chez lesquels Itrazol est utilisé en association avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 doivent être étroitement surveillés à la recherche de symptômes indiquant des effets pharmacologiques renforcés ou prolongés de litraconazole; le cas échéant, il convient de réduire la dose ditraconazole. Il faut éventuellement aussi déterminer les concentrations plasmatiques ditraconazole.
·Exemples de telles substances actives qui ne doivent être utilisées qu’avec prudence en co-médication avec l’itraconazole:
inhibiteurs puissants du CYP3A4: clarithromycine, cobicistat, ritonavir, darunavir (potentialisé), elvitégravir, idélalisib
inhibiteurs modérés du CYP3A4: érythromycine, ciprofloxacine, diltiazem, vérapamil
Influence sur l’absorption de l’itraconazole
Mécanisme d’interaction: réduction de labsorption de litraconazole en cas de réduction de lacidité gastrique (voir «Pharmacocinétique»).
Effets cliniques: labsorption de litraconazole peut être réduite par des médicaments diminuant lacidité gastrique, comme les médicaments neutralisant lacidité gastrique ou les inhibiteurs de la sécrétion dacide.
Mesures nécessaires: les médicaments diminuant lacidité gastrique doivent être utilisés avec prudence en co-médication avec Itrazol Capsules. Si nécessaire, elles doivent être prises avec une boisson acide (voir «Posologie/Mode demploi» et «Mises en garde et précautions»).
Exemples: hydroxyde daluminium et autres antiacides, ranitidine et autres antagonistes H2, inhibiteurs de la pompe à protons.
Interactions pharmacodynamiques
La prudence est recommandée en cas dadministration concomitante ditraconazole et dinhibiteurs des canaux calciques à cause du risque accru dinsuffisance cardiaque. En plus des interactions pharmacocinétiques possibles dans lesquelles lenzyme métabolisante CYP3A4 est impliquée, les inhibiteurs des canaux calciques peuvent présenter un effet inotrope négatif pouvant renforcer celui de litraconazole.

Grossesse, Allaitement

Femmes en âge de procréer
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de l'itraconazole. Une tératogénicité ou une embryotoxicité humaines ne peuvent pas non plus être exclues (voir «Données précliniques»). Chez les femmes en âge de procréer, l’itraconazole ne doit par conséquent être utilisé dans des situations n'engageant pas le pronostic vital qui ne nécessitent pas de débuter immédiatement le traitement, qu'après instauration d'une contraception fiable. Cela correspond à l'utilisation d'au moins une méthode contraceptive indépendante de l'utilisateur/utilisatrice ou d'une combinaison de deux méthodes dépendantes de l'utilisateur/utilisatrice. Les mesures contraceptives doivent être utilisées pendant toute la durée du traitement ainsi que jusqu'à 2 mois après la fin du traitement.
Si l'instauration immédiate d'un traitement antifongique systémique est nécessaire et que la patiente n'a pas suivi de contraception fiable auparavant, il convient, dans la mesure du possible, d'accorder la préférence à des principes actifs ayant un faible potentiel tératogène.
Grossesse
Itrazol ne doit pas être pris pendant la grossesse sauf en cas de menace vitale, et de nécessité absolue.
Lors des études sur les animaux, litraconazole a traversé le placenta et a été tératogène et embryotoxique (voir «Données précliniques»).
Les données recueillies chez lhumain concernant la prise dItrazol pendant la grossesse sont limitées. Des cas danomalies congénitales ont été rapportés lors de la surveillance post-marketing. Ces cas incluaient des malformations squelettiques, uro-génitales, cardiovasculaires et ophtalmologiques, tout comme des anomalies chromosomiques et des malformations multiples.
Allaitement
Litraconazole passe en très petites quantités dans le lait maternel. Le bénéfice attendu dun traitement par Itrazol doit par conséquent être évalué par rapport aux risques éventuels de lallaitement. Dans le doute, il ne faut pas allaiter lors de la prise dItrazol.
Fertilité
Il n’existe pas d’indice en faveur de l’influence primaire de la prise d’itraconazole sur la fertilité (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude relative à laptitude à la conduite et à lutilisation de machines na été effectuée. Des effets indésirables, comme des vertiges, des troubles visuels et auditifs, ont été rapportés pendant le traitement par litraconazole. Ces effets indésirables peuvent altérer laptitude à la conduite et à lutilisation de machines (voir «Effets indésirables»).

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sous itraconazole dans le cadre détudes cliniques et de la surveillance post-commercialisation étaient les suivants: céphalées, douleurs abdominales et nausées. Les effets indésirables les plus graves étaient: réactions allergiques graves, défaillance cardiaque/insuffisance cardiaque/œdème pulmonaire, pancréatite, toxicité hépatique grave (y compris des cas isolés de défaillance hépatique aiguë mortelle) et réactions cutanées graves.
Les effets indésirables observés dans les études cliniques et dans le cadre de la surveillance post-commercialisation sous traitement par itraconazole sont répertoriés ci-dessous par classes de systèmes dorganes et par fréquence. Le profil de sécurité, mais en particulier la fréquence des différents effets indésirables, ont en partie varié en fonction de la forme galénique (c.-à-d. également en fonction de lindication). Cest pourquoi après les effets indésirables observés lors de la prise des capsules figurent également les effets rapportés (seulement) avec dautres formes galéniques.
Définition des catégories de fréquence: très fréquents ≥1/10 ; fréquents ≥1/100, < 1/10 ; occasionnels ≥1/1000, < 1/100; rares ≥1/10 000, < 1/1000 ; très rares < 1/10 000.
Infections et infestations
Occasionnels: infections de voies respiratoires supérieures.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: leucopénie.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: réactions dhypersensibilité.
Rares: réactions anaphylactiques, œdème angioneurotique, maladie sérique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares: hypertriglycéridémie.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Occasionnels: vertiges.
Rares: paresthésie, dysgueusie, hypoesthésie, tremblements.
Affections oculaires
Rares: troubles visuels (y compris diplopie et vision floue).
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Rares: acouphènes, perte auditive passagère ou permanente.
Affections cardiaques
Rares: insuffisance cardiaque, allant jusquà une défaillance cardiaque dans des cas isolés.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rares: dyspnée.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: nausées, douleurs abdominales.
Occasionnels: dyspepsie, diarrhée, constipation, flatulences, vomissements.
Rares: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Occasionnels: anomalies de la fonction hépatique.
Rares: hyperbilirubinémie, toxicité hépatique grave (y compris défaillance hépatique aiguë mortelle).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: prurit, exanthème, urticaire.
Rares: alopécie, photosensibilité, dermatite exfoliative, érythème multiforme, nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, pustulose exanthémateuse généralisée aiguë, vascularite à complexes immuns.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Rares: augmentation du taux sanguin de créatine phosphokinase.
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: pollakiurie.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnels: troubles menstruels.
Rares: troubles de la fonction érectile.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rares: œdèmes.
Les effets indésirables supplémentaires rapportés dans les études cliniques menées avec dautres formes galéniques de litraconazole sont présentés ci-dessous.
Affections hématologiques et du système lymphatique: granulocytopénie, thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire: réactions anaphylactoïdes.
Troubles du métabolisme et de la nutrition: hypokaliémie, hyperkaliémie, hypomagnésémie, hyperglycémie.
Affections psychiatriques: états confusionnels.
Affections du système nerveux: somnolence, neuropathie périphérique.
Affections cardiaques/Affections vasculaires: tachycardie, hypertension, hypotension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: dysphonie, toux, œdème pulmonaire.
Affections hépatobiliaires: ictère, hépatite.
Affections de la peau et du tissu souscutané: hyperhidrose.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif: myalgie, arthralgie.
Affections du rein et des voies urinaires: altération de la fonction rénale, incontinence urinaire.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration: épuisement, douleurs (p. ex. dans la région thoracique), pyrexie, frissons.
Enfants/Adolescents
Les données relatives à la sécurité de litraconazole chez lenfant sont limitées. En principe, le profil de sécurité correspond à celui de ladulte, lincidence des effets indésirables (en particulier les céphalées, les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements et la diarrhée) ayant eu tendance à être un peu plus élevée chez les patients pédiatriques que chez les adultes.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

En règle générale, les événements indésirables rapportés en cas de surdosage correspondaient aux événements décrits dans la rubrique des «Effets indésirables» (sy rapporter).
Il nexiste pas dantidote spécifique et litraconazole nest pas dialysable. En cas de surdosage, des mesures de soutien doivent être prises.

Propriétés/Effets

Code ATC
J02AC02
Mécanisme d’action
Litraconazole est un antifongique de synthèse du groupe des triazoles. Il est efficace contre les dermatophytes, les levures, Aspergillus spp. et différentes autres espèces de champignons pathogènes.
Litraconazole nagit pas sur les zygomycètes (p. ex. Rhizopus spp., Rhizomucor spp., Mucor spp. et Absidia spp.), ni sur Fusarium spp., Scedosporium spp. et Scopulariopsis spp.
Leffet antifongique dItrazol est dû à linhibition sélective de la biosynthèse de lergostérol dans la membrane cellulaire du champignon, ce qui modifie la perméabilité membranaire et entraîne la mort de la cellule fongique.
Activité in vitro de l’itraconazole contre des champignons
La concentration minimale inhibitrice (CMI) a été déterminée par la méthode de dilution. Un substrat nutritif Dixon a été utilisé comme milieu de culture pour Pityrosporum ovale et un bouillon dinfusion cœur/cerveau pour les autres champignons. Les cultures ont été incubées à 25 °C (champignons) et 37 °C (levures) pendant 2 semaines. La CMI (CMI90) correspond à la concentration à laquelle la croissance de ≥90 % des souches testées a été inhibée significativement.
(Limpact de lactivité in vitro quant au succès thérapeutique escompté est très limité)
Sensibilité
Très sensible: CMI90 1 µg/ml: ++.
Modérément sensible: CMI90 >1 µg/ml ≤ 10 µg/ml: +.
Résistant: CMI90 > 10 µg/ml: o.

Genre

Nombre de souches

CMI90
µg/ml

Sensibilité

Epidermophyton floccosum

10

0,01

++

Microsporum spp.

50

0,1

++

Trichophyton mentagrophytes

48

1

++

Trichophyton rubrum

127

0,1

++

Autres Trichophyton spp.

36

0,1

++

Candida albicans

1076

1

++

Candida glabrata

159

0,1

++

Candida krusei

43

1

++

Candida tropicalis

68

0,1

++

Candida parapsilosis

65

1

++

Autres Candida spp.

62

1

++

Autres Candida spp. (17 espèces)

1592

1

++

Malassezia furfur

22

0,1

++

Blastomyces dermatitidis

3

0,1

++

Histoplasma capsulatum

1

0,01

++

Paracoccidioides brasiliensis

5

0,01

++

Sporothrix schenckii

12

0,1

++

Chromoblastomycoses (1)

16

0,1

++

Aspergillus fumigatus

66

1

++

Aspergillus niger

5

100

o

Autres Aspergillus spp.

16

1

++

Dematiaceae (2)

14

0,1

++

Hendersonula toruloidea

3

100

o

Absidia corymbifera

3

1

++

Pseudo allescheria boydii

4

1

++

Scopulariopsis brevicaulis

14

>100

o

Trichosporon beigelii

7

1

++

(1) Cladosporium carrionii, Fonsecaea spp., Phialophora verrucosa
(2) Exophiala jeanselmei, Cladosporium spp., Phaeoannellomyces werneckii, Piedraia hortae, Bipolaris hawaiiensis
Développement de résistances
On a observé des souches dAspergillus fumigatus résistantes à litraconazole.
La connaissance des mécanismes et de la formation de résistances aux azolés ainsi que de la propagation des micro-organismes résistants comporte encore de nombreuses lacunes. Une résistance aux azolés semble se développer lentement et résulte souvent de plusieurs mutations génétiques. Des mécanismes tels quune surexpression du gène ERG11 codant pour lenzyme cible 14αdéméthylase ont été décrits. Des mutations ponctuelles du gène ERG11 induisant une diminution de laffinité de lenzyme cible et/ou une surexpression du gène transporteur, entraînent un efflux élevé. Une résistance croisée entre les azolés a été observée pour lespèce Candida spp. Une résistance à un fongicide de la classe des azolés nimplique cependant pas obligatoirement une résistance aux autres fongicides azolés. On a observé des souches dAspergillus fumigatus résistantes à litraconazole.
Pharmacodynamique
Voir « Mécanisme d’action »
Efficacité clinique
Voir « Mécanisme d’action »

Pharmacocinétique

Absorption
Litraconazole est résorbé rapidement après la prise dItrazol Capsules. La concentration plasmatique maximale est atteinte 2 à 5 heures après la prise. La pharmacocinétique de litraconazole nest pas linéaire.
La biodisponibilité absolue de litraconazole est denviron 55 %. La biodisponibilité orale en cas de prise des capsules est la plus grande immédiatement après un repas complet. La biodisponibilité absolue diminue de moitié en cas de prise à jeun.
Il se produit une accumulation dans le plasma après une prise multiple. Les concentrations à létat déquilibre sont atteintes en 15 jours, avec une Cmax (concentration plasmatique maximale) respectivement de 0,5 µg/ml, 1,1 µg/ml et 2,0 µg/ml après prise orale de 100 mg une fois par jour, 200 mg une fois par jour et 200 mg deux fois par jour.
Labsorption des capsules ditraconazole est diminuée chez les patients dont lacidité gastrique est réduite, p. ex. les patients traités par des médicaments qui inhibent la sécrétion dacide gastrique (p. ex. antagonistes H2, inhibiteurs de la pompe à protons) ou les patients souffrant dachlorhydrie suite à certaines maladies. Chez ces patients, labsorption de litraconazole est améliorée à jeun, quand Itrazol Capsules est pris avec une boisson au pH < 3,0 (p. ex. une boisson à base de cola non light).
Itrazol et les solutions buvables ditraconazole buvable ne sont pas bioéquivalents.
Lexposition à litraconazole est plus faible après administration des capsules quaprès administration de la même dose sous forme de solution buvable.
Distribution
Dans le plasma, litraconazole nest présent sous forme libre quà 0,2 %, le reste étant lié aux protéines (essentiellement à lalbumine). Lhydroxyitraconazole, son métabolite principal, est lui aussi lié à 99,6 % aux protéines.
Le volume de distribution moyen de litraconazole est de > 700 l, ce qui montre sa distribution abondante dans les tissus.
Litraconazole a également une affinité marquée pour les lipides. Les concentrations dans les poumons, les reins, le foie, les os, lestomac, la rate et les muscles étaient deux à trois fois plus élevées que dans le plasma, et la concentration dans les tissus cornés, en particulier la peau, était jusquà quatre fois plus élevée que dans le plasma.
Les concentrations dans le LCR sont nettement plus faibles (≤2 ng/ml) que dans le plasma.
Litraconazole passe en petites quantités dans le lait maternel.
Métabolisme
Litraconazole est fortement métabolisé par le foie et transformé en un grand nombre de métabolites. Des études in vitro ont montré que le CYP3A4 est lenzyme la plus importante impliquée dans le métabolisme de litraconazole.
Le métabolite principal est lhydroxyitraconazole, dont lactivité antimycosique in vitro est comparable à celle de litraconazole. Le taux plasmatique de lhydroxy-métabolite est environ deux fois plus élevé que celui de litraconazole.
Élimination
Litraconazole est éliminé en une semaine sous forme de métabolites inactifs à raison denviron 35 % dans lurine et à peu près 54 % dans les selles. Lélimination rénale de litraconazole et de son métabolite actif hydroxyitraconazole représente moins de 1 % dune dose intraveineuse. 3 à 18 % de la substance mère sont éliminés dans les fèces sous forme inchangée.
La clairance totale de litraconazole après une administration intraveineuse est de 278 ml/min. La clairance de litraconazole diminue avec un dosage plus élevé parce que sa métabolisation de litraconazole dans le foie est limitée par saturation.
La demi-vie terminale de litraconazole varie généralement de 16 à 28 heures après une dose unique et augmente à 34 à 42 heures lors de doses répétées.
Après la fin du traitement, en fonction de la dose et de la durée du traitement, le taux plasmatique ditraconazole baisse en 7 à 14 jours à un niveau proche de la limite décelable.
Une redistribution de litraconazole à partir des tissus cornés est manifestement négligeable, son élimination hors de ces tissus se fait dans le cadre de la régénération épidermique. La concentration dans la peau subsiste pendant 2 à 4 semaines après larrêt dun traitement de quatre semaines. Dans la kératine des ongles de la main et des orteils, dans laquelle litraconazole peut être décelé déjà 1 semaine après le début du traitement, la concentration subsiste au moins six mois après la fin dun traitement de trois mois.
On peut encore déceler des concentrations ayant une efficacité thérapeutique dans le tissu vaginal pendant 3 jours après larrêt dun traitement de 24 heures par 2× 200 mg dItrazol.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
On ne dispose daucune donnée après administration répétée ditraconazole chez des patients atteints de cirrhose hépatique ou lors dune administration à long terme dans une telle population.
Une dose unique orale (capsule de 100 mg) a été administrée à 12 patients atteints de cirrhose hépatique et 6 sujets sains. Chez les patients cirrhotiques, la Cmax moyenne de litraconazole a été significativement réduite (de 47 %). Chez les patients atteints de cirrhose hépatique, la demi-vie délimination terminale moyenne a été plus longue que chez les patients sains (37 heures contre 16). De façon générale, lexposition (AUC) à litraconazole a été comparable chez les patients cirrhotiques et chez les patients sains.
Troubles de la fonction rénale
On ne dispose que de peu de données relatives à la prise ditraconazole par voie orale chez les patients souffrant dinsuffisance rénale.
Après ladministration dune dose intraveineuse unique, les valeurs de la demi-vie délimination terminale des patients souffrant dinsuffisance rénale légère (ClCr de 50 à 79 ml/min), moyenne (ClCr de 20 à 49 ml/min), et sévère (ClCr < 20 ml/min) ont été comparables aux valeurs trouvées chez les patients en bonne santé (48 heures versus une moyenne de 42 à 49 heures). Lexposition globale (AUC) à litraconazole a été diminuée de 30 % à 40 % chez les patients souffrant dinsuffisance rénale moyenne à sévère par rapport aux patients ayant une fonction rénale normale.
On ne dispose daucune donnée relative à une utilisation à long terme de litraconazole chez des patients souffrant dune insuffisance rénale.
Litraconazole nest pas dialysable.
Une étude menée chez au total n=19 patients souffrant dinsuffisance rénale grave na montré aucune influence significative de lhémodialyse ou de la dialyse péritonéale continue ambulatoire sur la Cmax et lAUC de litraconazole. Globalement, la pharmacocinétique de litraconazole montre une grande variabilité interindividuelle chez ces patients.
Enfants et adolescents
La pharmacocinétique de litraconazole après administration dune dose intraveineuse unique de 2,5 mg/kg a été examinée dans le cadre dune étude pharmacocinétique menée chez n=33 patients pédiatriques âgés de 6 mois à 16 ans. Aucun rapport de dépendance entre lâge et lAUC ou la clairance totale de litraconazole na été observé, mais un faible lien entre lâge et le volume de distribution, la Cmax et la demi-vie terminale a été mis en évidence. La clairance apparente et le volume de distribution apparent semblaient être en rapport avec le poids corporel.
Les données relatives à lutilisation ditraconazole par voie orale chez lenfant et ladolescent sont limitées.

Données précliniques

Il nexiste aucun indice de potentiel mutagène de litraconazole.
Bien que chez les rats et les souris litraconazole ne soit pas un produit cancérigène primaire, chez les rats mâles lincidence de sarcome des parties molles a été augmentée lors de ladministration au long cours de 25 mg/kg/jour (le triple de la dose maximale recommandée chez lhumain, DMRH). Ceci sexplique avec laccroissement des réactions inflammatoires chroniques non néoplasiques du tissu conjonctif dues à une augmentation du taux de cholestérol et à un dépôt de cholestérol dans le tissu conjonctif.
Il nexiste pas dindice en faveur de linfluence primaire de la prise ditraconazole sur la fertilité de rats mâles ou femelles à une dose allant jusquà 40 mg/kg/jour (5 fois la DMRH). Des doses plus élevées (5 à 20 fois la DMRH) ditraconazole ont entraîné des effets embryotoxiques et tératogènes tant chez la souris que chez le rat. Chez les rats, la tératogénicité a consisté en dimportantes malformations du squelette et chez les souris en des encéphalocèles et des macroglossies.
Chez des souris, ladministration orale répétée de doses (embryotoxiques) ditraconazole ≥40 mg/kg/jour a entraîné une suppression prononcée de la réponse immunitaire humorale ainsi que de la réponse immunitaire à médiation cellulaire.
Chez de jeunes chiens, une diminution de la minéralisation des os sur lensemble du squelette a été observée après une administration prolongée ditraconazole. Lors de trois études de toxicité sur des rats, litraconazole (2,5 fois la DMRH) a induit des défauts osseux avec une réduction dactivité des os plats, raréfaction de la substance compacte des os longs et augmentation de leur fragilité.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver les capsules au-dessus de 25°C. Conserver dans l’emballage d’origine et le protéger de l’humidité.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

59210 (Swissmedic)

Présentation

Capsules de 100 mg: 4, 15 et 30 (B)

Titulaire de l’autorisation

Bailleul (Suisse) SA, 1203 Genève

Mise à jour de l’information

Janvier 2021