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Octreotid-Teva®
Teva Pharma AG

Composition

Principe actif: Octreotidum (ut Octreotidi acetas).
Excipients
Octreotid-Teva 0,05 mg/ml, 0,1 mg/ml, 0,5 mg/ml: Acidum aceticum glaciale, Natrii acetas trihydricus, Mannitolum, Aqua ad iniectabiliaq.s. ad sol. pro 1 ml.
Octreotid-Teva 0,2 mg/ml: Acidum aceticum glaciale, Natrii acetas trihydricus, Mannitolum, Conserv.: Phenolum 5 mg, Aqua ad iniectabilia q.s. ad sol. pro 1 ml.
Octreotid-Teva contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Octreotid-Teva 0,05 mg/ml, 0,1 mg/ml, 0,5 mg/ml: un flacon-ampoule de 1 ml contient respectivement 0,05 mg/ml, 0,1 mg/ml et 0,5 mg/ml d’octréotide.
Octreotid-Teva 0,2 mg/ml: un flacon-ampoule de 5 ml contient 0,2 mg/ml d’octréotide.

Indications/Possibilités d’emploi

Acromégalie
Traitement symptomatique de l’acromégalie et abaissement des taux plasmatiques de GH (Growth Hormone = hormone de croissance) et de IGF-1 (IGF: Insulin Growth Factor) en cas d’échec de l’intervention chirurgicale ou de la radiothérapie. Octreotid-Teva est également indiquée chez les patients acromégaliques qui ne sont pas prêts ou ne sont pas en situation de subir une intervention chirurgicale ou pendant la période de latence pour faire la transition en attendant que la radiothérapie produise son plein effet.
Traitement des symptômes lors de tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques fonctionnelles
L’efficacité est suffisamment documentée dans les indications suivantes:
·tumeurs carcinoïdes caractéristiques d’un syndrome carcinoïde;
·VIPomes (VIP: Vasoactive Intestinal Peptide);
·glucagonomes.
Dans les indications suivantes, l’octréotide s’est révélé efficace dans environ 50% des cas, mais les études n’ont porté que sur un nombre restreint de malades:
·gastrinomes/syndrome de Zollinger-Ellison, généralement en association avec un inhibiteur de la pompe à protons ou antagonistes H2;
·insulinomes (pour le contrôle préopératoire de l’hypoglycémie et pour le traitement d’entretien);
·GRFomes (GRF: Growth Hormone Releasing Factor).
Pour ces pathologies, Octreotid-Teva entraîne souvent une amélioration de la symptomatologie, mais elle ne constitue pas un traitement curatif.
·Prévention des complications après une opération chirurgicale du pancréas.
·Traitement d’urgence des hémorragies de varices gastro-oesophagiennes chez les patients cirrhotiques, en association avec une thérapie spécifique comme la sclérothérapie endoscopique.

Posologie/Mode d’emploi

Acromégalie
La dose initiale est de 0,05–0,1 mg s.c. toutes les 8 h. Cette dose devrait être adaptée en fonction de l’effet-évalué mensuellement-sur les taux de GH et de IGF-1 circulants (but: GH <2,5 ng/ml; IGF-1: à l’intérieur des valeurs normales) et les symptômes cliniques ainsi qu’en fonction de la tolérance. Dans la plupart des cas, la dose journalière optimale est de 0,2–0,3 mg. Chez les patients qui reçoivent de manière inchangée la même dose, qui sont stabilisés avec une dose, la détermination des valeurs de GH devrait être établie tous les 6 mois.
Une dose journalière de 1,5 mg est considérée comme maximale et ne devrait pas être dépassée.
Après plusieurs mois de traitement, une diminution des doses peut être envisagée sous contrôle de la concentration plasmatique du GH.
Si après 1 mois de traitement par Octreotid-Teva on ne constate aucune diminution notable du taux de GH et des symptômes cliniques, il y a lieu d’envisager l’arrêt de la médication.
Tumeurs du système endocrinien gastroentéropancréatique
Commencer par 0,05 mg s.c. 1–2×/d. Il est possible d’augmenter progressivement la posologie jusqu’à 0,2 mg 3×/d en fonction de la tolérance et de la réponse clinique (régression de la symptomatologie et baisse des taux excessifs de produits tumoraux circulants). Des doses plus élevées peuvent se révéler nécessaires dans des cas exceptionnels. La dose d’entretien est à ajuster de cas en cas.
En cas d’échec thérapeutique, le traitement devrait être interrompu après une semaine.
Complications après une opération chirurgicale du pancréas
0,1 mg s.c. 3×/d pendant 7 jours consécutifs; commencer le traitement le jour de l’intervention, au moins 1 h avant la laparotomie.
Hémorragies des varices gastrooesophagiennes
0,025 mg/h pendant au maximum 5 jours, sous forme de perfusion i.v. continue. Octreotid-Teva peut être dilué dans une solution physiologique de NaCl 0,9% (cf. «Remarques pour la perfusion intraveineuse» dans la rubrique «Remarques particulières»).
Posologie pour certains groupes de patients
Patients âgés: Une petite étude de dose unique chez des volontaires âgés a montré qu’il n’est pas nécessaire d’administrer une posologie spéciale chez les patients âgés au début d’un traitement par Octreotid-Teva.
Enfants: pour ce groupe de patients, l’expérience avec Octreotid-Teva est encore limitée.
Insuffisance hépatique: chez les patients présentant une cirrhose, la demi-vie d’élimination du produit peut être augmentée et nécessiter une adaptation de la posologie d’entretien. Les patients cirrhotiques présentant des varices oesophagiennes hémorragiques et ayant reçu de l’octréotide sous forme de perfusion i.v. continuelle à raison de 0,050 mg/h pendant 5 jours l’ont bien toléré.
Insuffisance rénale: l’insuffisance rénale n’a pas influencé l’exposition totale (AUC) de l’octréotide administré par voie s.c. C’est pourquoi aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
Mode d’emploi: (voir aussi les indications détaillées concernant le mode d’emploi sous «Remarques particulières»).
Remarque: les patients qui doivent procéder eux-mêmes à l’injection s.c. du médicament recevront des instructions précises de la part de l’infirmière ou du médecin.
Pour réduire à un minimum la douleur au site d’injection, il est recommandé d’attendre que la solution ait atteint la température ambiante avant de procéder à l’administration. Éviter d’injecter plusieurs fois de suite au même endroit.
Octreotid-Teva 0,2 mg/ml: Ne pas piquer le bouchon du flacon multidoses plus de 10× afin d’éviter la contamination.

Contre-indications

Hypersensibilité connue à l’octréotide ou à l’un des excipients.

Mises en garde et précautions

Généralités
Étant donné que les tumeurs hypophysaires GH-sécrétantes sont parfois expansives et qu’elles peuvent de ce fait causer des complications graves (p.ex. rétrécissement du champ visuel), il est impératif de surveiller le patient de près. Dès les premiers signes d’expansion tumorale, il convient d’envisager l’application d’autres méthodes thérapeutiques.
Le bénéfice thérapeutique d’une baisse du taux de GH («Growth hormone») et la normalisation de la concentration de l’IGF-1 («Insulin-like growth factor») peuvent éventuellement rétablir la fertilité chez les patientes atteintes d’acromégalie. En cas d’indication, il faut recommander aux patientes en âge de procréer d’utiliser des méthodes contraceptives appropriées pendant un traitement par l’octréotide (voir «Grossesse/Allaitement»).
La fonction thyroïdienne devra être surveillée chez les patients traités à long terme par l’octréotide.
Evénements touchant le système cardio-vasculaire
Des cas de bradycardie ont occasionnellement été observés. Un ajustement de la dose de médicaments tels que bêtabloquants, antagonistes du calcium ou autres médicaments destinés au contrôle du bilan hydro-électrolytique peut s’avérer nécessaire.
Vésicule biliaire et évènements touchant la vésicule biliaire
L’incidence de la formation d’une lithiase biliaire lors d’un traitement par Octreotid-Teva est estimée à 15–30%. Dans la population générale, cette valeur est de 5–20%. C’est pourquoi il est recommandé de procéder à une échographie vésiculaire avant l’instauration du traitement ainsi que tous les 6–12 mois environ durant le traitement par Octreotid-Teva. La survenue d’une lithiase biliaire chez les patients sous Octreotid-Teva est dans la plupart des cas asymptomatique; les lithiases symptomatiques devraient être éliminées au moyen d’une litholyse avec acides biliaires ou chirurgicalement.
Tumeurs endocrines GEP
Pendant le traitement de tumeurs endocrines gastroentéropancréatiques (GEP), on a observé, dans de rares cas, une disparition soudaine de l’amélioration des symptômes obtenue avec Octreotid-Teva et la réapparition de symptômes sévères.
Métabolisme du glucose
Du fait qu’il inhibe plus fortement et de manière plus prolongée la sécrétion de GH et de glucagon que celle de l’insuline, l’octréotide peut renforcer et prolonger les états hypoglycémiques chez les patients atteints d’un insulinome. Ces patients nécessitent une surveillance particulièrement attentive au début du traitement par Octreotid-Teva et lors de chaque modification du traitement.
Il est parfois possible de réduire de fortes fluctuations de la glycémie en administrant Octreotid-Teva plus fréquemment et à de plus faibles doses unitaires.
Le traitement par Octreotid-Teva peut diminuer les besoins en insuline chez les patients atteints d’un diabète insulinodépendant de type I. Chez les patients non diabétiques ou ceux présentant un diabète de type II avec des réserves d’insuline partiellement intactes, Octreotid-Teva peut conduire à une augmentation postprandiale de la glycémie. C’est pourquoi il est recommandé de surveiller la tolérance au glucose ainsi que la thérapie antidiabétique.
Varices oesophagiennes
Après des épisodes hémorragiques en présence de varices oesophagiennes, il existe un risque accru de développement d’un diabète de type I ou de modification des besoins en insuline chez les patients ayant un diabète de type I préexistant. C’est pourquoi une surveillance adéquate de la glycémie s’impose chez ces patients.
Alimentation
L’octréotide peut modifier l’absorption des graisses alimentaires chez certains patients.
Des taux sanguins de vitamine B12 plus faibles et des taux anormaux lors du test de Schilling ont été observés chez certains patients traités par l’octéotride. Il est recommandé pendant le traitement par l’octréotide de surveiller les taux sanguins de vitamine B12 chez les patients présentant des antécédents de carence en vitamine B12.

Interactions

L’administration concomitante d’octréotide et de bromocriptine augmente la biodisponibilité de la bromocriptine.
Un nombre limité de cas publiés font penser que les analogues de la somatostatine pourraient diminuer la clairance métabolique de substances métabolisées par les enzymes du cytochrome CYP3A4. Ceci est attribué à la suppression de l’hormone de croissance. Étant donné qu’on ne peut exclure un effet semblable avec l’octréotide, d’autres substances également métabolisées principalement par le système P450 et ayant une marge thérapeutique réduite (telle que quinidine, terfénadine) doivent être administrées avec une grande prudence.
On a constaté que l’octréotode diminue l’absorption intestinale de la ciclosporine et qu’elle retarde celle de la cimétidine.

Grossesse/Allaitement

Grossesse
Mis à part un certain retard passager du développement physiologique, les expérimentations animales n’ont révélé aucune toxicité directe ou indirecte ayant une incidence sur la grossesse, le développement embryonnaire, le développement foetal, l’accouchement et/ou le développement post-natal (voir «Données précliniques»).
Il n’existe pas d’études adéquates et bien contrôlées chez la femme enceinte. Depuis la mise sur le marché, un nombre limité de patientes acromégaliques qui ont été enceintes lors d’un traitement par l’octréotide, a été rapporté; toutefois, l’issue de la grossesse est inconnue dans la moitié de ces cas. La plupart des patientes ont reçu l’octréotide pendant le premier trimestre de la grossesse, à une dose comprise entre 100 et 300 µg/jour d’octréotide par voie s.c. ou à une dose comprise entre 20 et 30 mg/mois d’une préparation retard d’octréotide. Dans environ les deux tiers des cas où l’issue de la grossesse est connue, les femmes ont choisi de poursuivre le traitement par l’octréotide pendant leur grossesse. Dans la plupart des cas où l’issue est connue, les rapports font état de nouveau-nés normaux, mais aussi de quelques avortements spontanés pendant le premier trimestre et de rares avortements provoqués.
Aucun cas d’anomalies ou de malformations congénitales secondaires à l’utilisation de l’octréotide n’a été observé parmi les grossesses dont l’issue est connue.
Octreotid-Teva ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu’en cas d’indication impérative (voir «Mises en garde et précautions»).
Allaitement
On ignore si l’octréotide est excrété dans le lait maternel humain. Des études chez l’animal ont montré une excrétion de l’octréotide dans le lait maternel. Les patientes ne devraient pas allaiter pendant un traitement par Octreotid-Teva.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Il n’existe pas de données.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés pendant un traitement par l’octréotide ont été des troubles gastrointestinaux, nerveux, hépatobiliaires ainsi que des troubles du métabolisme et de la nutrition.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les études cliniques après l’administration de l’octréotide ont été: diarrhée, douleurs abdominales, nausées, ballonnements, céphalées, cholélithiase, hyperglycémie et constipation.
Les autres effets indésirables fréquemment rapportés ont été: vertiges, douleurs localisées, sable biliaire, trouble de la fonction thyroïdienne (p.ex. diminution de la TSH, diminution de la T4 totale et diminution de la T4 libre), selles involontaires, diminution de la tolérance au glucose, vomissements, asthénie et hypoglycémie.
Dans de rares cas, les effets secondaires gastrointestinaux peuvent prendre l’apparence d’une occlusion intestinale aiguë, avec ballonnement abdominal croissant, douleur épigastrique intense et défense abdominale douloureuse.
On peut enregistrer une augmentation de l’excrétion de graisses dans les selles, mais rien n’indique à ce jour que le traitement par l’octréotide, même à long terme, entraîne une carence nutritionnelle due à une malabsorption.
Les effets indésirables gastrointestinaux peuvent être réduits en pratiquant les injections dans la mesure du possible à distance des repas, c.-à-d. entre les repas ou le soir avant le coucher.
Dans de très rares cas, une pancréatite aiguë a été rapportée dans les premières heures ou jours d’un traitement par l’octréotide et a régressé à l’arrêt du médicament. En outre, une pancréatite induite par une cholélithiase a été rapportée chez des patients sous traitement de longue durée avec l’octréotide.
Réactions au point d’application
Les réactions locales avec Octreotid-Teva comprennent: douleur ou sensation de fourmillement, de picotement ou de brûlure s’accompagnant d’une rougeur et d’une tuméfaction au point d’injection s.c. Il est rare que ces réactions durent plus de 15 min. Il est possible de diminuer la gêne locale en attendant que la solution soit à température ambiante avant de procéder à l’injection ou d’injecter un plus faible volume sous la forme d’une solution plus concentrée.
Chez les patients atteints d’acromégalie et de tumeurs carcinoïdes, des modifications de l’ECG telles qu’un allongement de QT, une déviation de l’axe, une repolarisation précoce, un faible voltage, une transition R/S, une propagation précoce de l’onde R et des modifications non spécifiques des ondes ST-T, ont été observées. Le lien entre ces événements et l’octréotide n’a pas été clairement démontré, car beaucoup de ces patients souffraient d’une cardiopathie sous-jacente (cf. «Mises en garde et précautions»).
Les effets indésirables énumérés ci-dessous ont été rapportés dans les études cliniques réalisées avec l’octréotide:
Indications de fréquence (par ordre décroissant de fréquence): très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100, <1/10); occasionnels (≥1/1’000, <1/100); rares (≥1/10’000, <1/1’000) très rares (<1/10’000), y compris cas isolés. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont énumérés par ordre de sévérité décroissante.
Troubles endocriniens
Fréquents: Hypothyroïdie, trouble de la fonction thyroïdienne (p.ex. diminution de la TSH, diminution de la T4 totale et diminution de la T4 libre).
Métabolisme et nutrition
Très fréquents: Hyperglycémie.
Fréquents: Hypoglycémie, diminution de la tolérance au glucose, anorexie.
Occasionnels: Déshydratation.
Système nerveux
Très fréquents: Céphalées.
Fréquents: Vertiges.
Coeur
Fréquents: Bradycardie.
Occasionnels: Tachycardie.
Organes respiratoires
Fréquents: Dyspnée.
Troubles gastrointestinaux
Très fréquents: Diarrhée, douleurs abdominales, nausées, constipation, ballonnements.
Fréquents: Dyspepsie, vomissements, ballonnement abdominal, stéatorrhée, selles involontaires, coloration des selles.
Troubles hépatobiliaires
Très fréquents: Cholélithiase.
Fréquents: Cholécystite, sable biliaire, hyperbilirubinémie.
Peau
Fréquents: Prurit, éruption cutanée, chute de cheveux.
Troubles généraux
Très fréquents: Douleur localisée au site d’injection.
Investigations
Fréquents: Augmentation du taux de transaminases.
Annonces d’effets indésirables depuis la mise sur le marché
Les rapports spontanés d’effets indésirables (voir plus bas) sont déclarés sur une base volontaire et il n’est pas toujours possible d’en établir avec fiabilité la fréquence et le lien de causalité.
Système immunitaire: Anaphylaxie, allergie/réactions d’hypersensibilité.
Peau: Urticaire.
Troubles hépatobiliaires: Pancréatite aiguë, hépatite aiguë sans cholestase, hépatite cholestatique, cholestase, ictère, ictère cholestatique.
Coeur: Arythmies.
Investigations: Augmentation du taux de phosphatase alcaline, augmentation du taux de gamma-glutamyltransférase.

Surdosage

Un nombre limité de cas de surdosages accidentels avec l’octréotide chez l’adulte et l’enfant a été rapporté. Chez l’adulte, les doses allaient de 2’400 à 6’000 µg/jour, administrés en perfusion continue (100–250 µg/h) ou par voie sous-cutanée (1’500 µg/3×j). Les symptômes annoncés ont été: arythmie, hypotension, arrêt cardiaque, hypoxie cérébrale, pancréatite, stéatose hépatique, diarrhée, faiblesse, léthargie, amaigrissement, hépatomégalie, acidose lactique.
Chez l’enfant, les doses allaient de 50 à 3’000 µg/jour, administrés en perfusion continue (2,1–500 µg/h) ou par voie sous-cutanée (50–100 µg). Le seul effet indésirable déclaré a été une hyperglycémie légère.
Aucun effet indésirable inattendu n’a été déclaré chez les patients cancéreux qui avaient reçu de l’octréotide à des doses de 3’000–30’000 µg/j par voie sous-cutanée, administrés en doses partielles.
Traitement
Le traitement du surdosage de Octreotid-Teva est symptomatique.

Propriétés/Effets

Code ATC: H01CB02
Mécanisme d’action/Pharmacodynamie
Octreotid-Teva est un octapeptide de synthèse dont les effets pharmacologiques sont comparables à ceux de la somatostatine naturelle mais dont la durée d’action est nettement prolongée. Elle inhibe la sécrétion pathologiquement augmentée de peptides du système endocrinien gastroentéro-pancréatique et de l’hormone somatotrope (GH).
Chez l’animal, l’octréotide inhibe la sécrétion de GH, de glucagon et d’insuline de façon plus marquée que la somatostatine et avec une plus grande sélectivité pour la GH et le glucagon.
Chez le sujet sain, les effets suivants ont été observés sous traitement par l’octréotide
·inhibition de la libération de GH stimulée par différents facteurs (arginine, exercice ou hypoglycémie provoquée par l’insuline);
·inhibition de la libération postprandiale d’insuline, de glucagon, de gastrine et d’autres peptides du système gastroentéropancréatique ainsi que la libération d’insuline et de glucagon provoquée par l’arginine;
·inhibition de la libération d’hormone thyréotrope (TSH) provoquée par la protiréline (TRH).
Contrairement à la Somatostatine, l’octréotide inhibe la sécrétion de GH prioritairement par l’insuline et son administration ne provoque pas d’hypersécrétion hormonale de rebond (p.ex. de GH chez les patients acromégales).
Chez les patients acromégaliques, l’octöotide diminue les taux plasmatiques de GH et de IGF-1. Une diminution d’au moins 50% des taux sériques, et dans la moitié des cas une réduction jusqu’à <5 ng/ml des taux sériques de GH, ont été observés chez jusqu’à 90% des patients.
Dans la plupart des cas, l’octréotide améliore notablement les symptômes tels que céphalées, tuméfaction de la peau ou des parties molles, hyperhydrose, arthralgies et paresthésies. Chez les patients porteurs d’un gros adénome hypophysaire, le traitement par Octreotid-Teva peut entraîner une certaine diminution de la masse tumorale.
En raison de ses divers effets endocriniens, l’octréotide modifie plusieurs paramètres cliniques chez les patients porteurs de tumeurs fonctionnelles du système endocrinien gastroentéropancréatique. Une amélioration considérable a été observée chez les patients présentant des symptômes graves dus à leurs tumeurs, et ce en dépit de traitements antérieurs (chirurgie, embolisation de l’artère hépatique et diverses chimiothérapies telles que la streptozocine et le fluoro-uracile).
Effets de Octreotid-Teva sur les différents types de tumeurs
Carcinoïdes
Octreotid-Teva peut entraîner une amélioration des symptômes, notamment du flush et de la diarrhée, accompagnée dans certains cas d’une baisse du taux plasmatique de sérotonine et d’une réduction de l’excrétion urinaire d’acide 5-hydroxy-indolacétique.
Si ce traitement reste inefficace, il est recommandé de ne pas le poursuivre au-delà d’une semaine.
VIPomes
Du point de vue biochimique, ces tumeurs se caractérisent par une surproduction de peptide intestinal vasoactif (VIP).
Le traitement par Octreotid-Teva permet, dans la plupart des cas, de diminuer les diarrhées d’hypersécrétion qui en sont la manifestation typique, ce qui se traduit par une amélioration de la qualité de vie. Cet effet s’accompagne d’une diminution des troubles hydro-électrolytiques liés à la diarrhée (p.ex. de l’hypokaliémie), ce qui permet d’arrêter l’apport hydro-électrolytique par voie entérale et parentérale. Chez certains patients, l’examen par scanner suggère que l’évolution tumorale a été ralentie ou stoppée, et l’on a même observé une réduction de la masse tumorale, notamment de métastases hépatiques. L’amélioration clinique s’accompagne généralement d’une réduction du taux plasmatique de VIP, qui peut même se normaliser.
Glucagonomes
L’administration d’Octreotid-Teva entraîne dans la plupart des cas une amélioration notable de l’érythème nécrolytique migrateur qui caractérise ces tumeurs. Octreotid-Teva n’influence guère le léger état de diabète souvent observé chez les patients atteints de glucagonomes et ne réduit pas, en règle générale, les besoins en insuline ou en antidiabétiques oraux. Octreotid-teva entraîne une amélioration des diarrhées chez les patients qui en souffrent et, par voie de conséquence, une augmentation pondérale. Bien qu’elle provoque souvent une baisse immédiate du taux plasmatique de glucagon, cette baisse ne se maintient généralement pas pendant une période d’administration prolongée, malgré l’amélioration persistante des symptômes.
Gastrinomes/syndrome de Zollinger-Ellison
Le traitement par les inhibiteurs de la pompe à protons ou les inhibiteurs des récepteurs H2 ne permet pas toujours de prévenir la maladie ulcéreuse récurrente due à l’hypersécrétion chronique d’acide gastrique stimulée par la gastrine; de plus, il reste sans effet sur la diarrhée, qui est parfois très prononcée. Dans ces cas-là, Octreotid-Teva peut, seul ou en association avec un inhibiteur de la pompe à protons ou d’inhibiteurs des récepteurs H2, réduire l’hypersécrétion d’acide gastrique et améliorer les symptômes, y compris la diarrhée, chez 50% des patients. Elle peut aussi améliorer d’autres symptômes éventuellement liés à la production peptidique par la tumeur, tel le flush.
Chez certains patients, Octreotid-Teva réduit le taux plasmatique de gastrine.
Insulinomes
Octreotid-Teva provoque une baisse de l’insuline immunoréactive circulante, mais cette baisse est en général de brève durée (2 h env.). Chez les patients porteurs de tumeurs opérables, Octreotid-Teva peut contribuer à rétablir et à maintenir la normoglycémie avant l’intervention. Chez les patients porteurs de tumeurs bénignes ou malignes inopérables, le contrôle de la glycémie peut être amélioré dans un nombre limité de cas sans que l’on observe simultanément une baisse durable des taux d’insuline circulante.
GRFomes
Ces tumeurs, qui sont rares, produisent du GRF (Growth Hormone Releasing Factor, somatolibérine) seul ou associé à d’autres peptides actifs. L’octréotide a provoqué, dans un des deux cas étudiés, une amélioration des symptômes de l’acromégalie, affection qui en résulte. Cet effet s’explique probablement par une inhibition du GRF et de la sécrétion de GH, ce qui peut entraîner une régression de l’hypertrophie hypophysaire.
Complications faisant suite à une opération chirurgicale du pancréas
Chez les patients devant subir une opération chirurgicale du pancréas, l’administration péri- et post-opératoire d’octréotide réduit l’incidence des complications typiques post-opératoires (comme p.ex. fistule pancréatique, abcès et infection subséquente, pancréatite aiguë).
Hémorragies des varices gastro-oesophagiennes
Chez des patients présentant des hémorragies de varices oesophagiennes dues à une cirrhose, une étude clinique a montré que l’utilisation concomitante d’octréotide avec la sclérothérapie permettait de mieux contrôler les hémorragies et les récidives précoces, de diminuer les besoins en transfusions et d’améliorer le taux de survie à 5 jours. Le mécanisme d’action exact dans cette indication n’est pas connu; cependant, on suppose que l’octréotid inhibe la circulation sanguine splanchnique par l’inhibition d’hormones vaso-actives (p.ex. VIP, glucagon).

Pharmacocinétique

Absorption
L’octréotide est complètement et rapidement absorbé suite à une injection s.c. La Cmax est atteinte après 30 min.
Distribution
Le volume de distribution est de 0,27 l/kg et la clairance totale de 160 ml/min. La fixation aux protéines plasmatiques s’élève à 65%. L’octréotide ne se lie que dans une faible proportion aux cellules sanguines.
Élimination
Après administration sous-cutanée, la demi-vie d’élimination est de 100 min. Après injection intraveineuse, l’élimination est biphasique, avec une demi-vie de 10 et 90 min respectivement. La majeure partie du peptide est éliminée par les fèces et env. 32% sous forme inchangée dans l’urine.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale: une fonction rénale diminuée n’a pas eu d’influence sur l’exposition totale (AUC) de l’octréotide administré par voie s.c.
Insuffisance hépatique: une cirrhose hépatique, mais pas la stéatose hépatique, entraîne une diminution de l’élimination de l’octréotide (30%).

Données précliniques

Mutagénicité: l’octréotide et ses métabolites n’ont montré aucun potentiel mutagène in-vitro.
In-vivo, les recherches n’ont montré aucune activité clastogène sur la moelle osseuse de souris qui ont été traitées avec l’octréotide par voie i.v. (Test micronucleus) ni d’évidence de génotoxicité chez les souris mâles (Test ADN).
Carcinognicité/toxicité chronique: des tumeurs (spécifiques à l’espèce) locales ont été observées au lieu d’injection chez le rat. Leur apparition a été attribuée à une dysfonction de la fibroplasie provoquée par l’effet irritant constant au point d’injection, renforcé par les constituants.
Dans une étude de carcinogénicité chez les rates, des adénocarcinomes utérins de l’endomètre ont été observés. Les données disponibles montrent que les tumeurs observées sont endocrino-dépendantes et spécifiques à l’espèce et sans relevance pour l’utilisation du médicament chez l’homme.
Reproduction: des études de fertilité, comme des études de la pré-, peri- et post-natalité, sur des rates auxquelles des doses journalières s.c. de 1 mg/kg de poids corporel ont été administrées, n’ont pas montré d’effets indésirables sur la fécondité et le développement des descendants. Un certain retard de la croissance physiologique, constaté chez les petits, était de nature passagère et a pu être attribué à une inhibition de la GH, due à un effet pharmacodynamique supérieur à la norme.

Remarques particulières

Remarque
Les médicaments doivent être tenus hors de la portée des enfants.
Remarques sur la conservation
Le médicament ne peut être utilisé au-delà de la date imprimée sur l’emballage avec la mention «EXP».
Remarques concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2–8 °C), ne pas congeler, à protéger de la lumière.
Pour l’utilisation quotidienne, les flacons peuvent être gardés à une température ne dépassant pas. 25 °C pendant 2 semaines.
Remarques sur la manipulation
Administration sous-cutanée: Les patients qui doivent procéder eux-mêmes à l’injection s.c. du médicament recevront des instructions précises de la part de l’infirmière ou du médecin.
Pour réduire à un minimum la douleur au site d’injection, il est recommandé d’attendre que la solution ait atteint la température ambiante avant de procéder à l’administration. Éviter d’injecter plusieurs fois de suite au même endroit.
Octreotid-Teva 0,05 mg/ml, 0,1 mg/ml, 0,5 mg/ml: Les flacons ne sont indiqués que pour une utilisation unique. Les restes de solution non utilisés doivent être jetés.
Octreotid-Teva 0,2 mg/ml: Afin d’éviter une contamination, il est recommandé de ne pas piquer le bouchon du flacon-ampoule plus de 10×.
Perfusion intraveineuse: avant d’être administrées, les préparations parentérales doivent être contrôlées visuellement au niveau de la coloration et des particules
Octreotid-Teva (acetate d’octréotide) dilué dans une solution physiologique stérile de NaCl 0,9% ou de glucose 5% glucose est physiquement et chimiquement stable pendant 24 h. Comme l’octréotid peut influencer l’homéostasie du glucose, il est préférable d’utiliser une solution de NaCl 0,9% plutôt qu’une solution de glucose. Les solutions diluées sont physiquement et chimiquement stables pendant 24 h à une température au-dessous de 25 °C, cependant, pour des raisons de pureté microbienne, il est recommandé de les utiliser immédiatement. Au cas où la solution ne serait pas utilisée immédiatement, l’utilisateur est tenu de la conserver à 2–8 °C. Avant l’administration il faut à nouveau amener la solution à température ambiante. La durée entre la reconstitution, dilution avec solution de perfusion, entreposage au réfrigérateur et finalisation de l’administration ne doit pas dépasser 24 h.
Généralement, lors d’administration intraveineuse d’Octreotid-Teva, le contenu d’un flacon à 0,5 mg est dilué dans 60 ml de solution physiologique de NaCl 0,9% et la solution ainsi obtenue est perfusée au moyen d’une pompe. Cette procédure est maintenue pendant toute la durée de traitement prescrite. L’octréotide a aussi été perfusé à des concentrations inférieures.

Numéro d’autorisation

61726, 62599 (Swissmedic).

Présentation

Octreotid-Teva 0.2 mg/ml: Emballage à 1 Flacon. (A)
Octreotid-Teva 0.05 mg/ml, 0.1 mg/ml, 0.5 mg/ml: Emballages à 1 et 5 Flacon(s). (A)

Titulaire de l’autorisation

Teva Pharma AG, Basel.

Mise à jour de l’information

December 2008.