Information destinée aux professionnels Pioglit-Mepha 15/30/45 Mepha Pharma AG CompositionPrincipe actif:Pioglitazonum ut Pioglitazoni hydrochloridum.
Excipients:Excipiens pro compresso.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 compriméPioglit-Mepha 15 contient:16.534 mg de chlorhydrate de pioglitazone équivalant à 15 mg de pioglitazone.
1 compriméPioglit-Mepha 15 contient:33.069mg de chlorhydrate de pioglitazone équivalant à 15 mg de pioglitazone.
1 compriméPioglit-Mepha 15 contient:49.604mg de chlorhydrate de pioglitazone équivalant à 15 mg de pioglitazone.
Indications/Possibilités d’emploiPioglit-Mephaest indiqué dans le traitement du 2 e intention du diabète sucré de type 2 (diabète non insulinodépendant) chez des patients dont la glycémie n’est qu’insuffisamment équilibrée par un régime alimentaire et de l’exercice physique.
En monothérapie,Pioglit-Mephane doit être pris que lorsque la metformine est contre-indiquée ou non tolérée.
En bithérapie,Pioglit-Mephadoit être pris en association avec:
– la metformine, uniquement chez les patients chez qui une dose maximale tolérée d’une monothérapie par metformine ne permet pas d’obtenir un contrôle glycémique suffisant;
– une sulfonylurée, uniquement chez les patients intolérants à la metformine ou pour lesquels la metformine est contre-indiquée, lorsqu’une dose maximale tolérée d’une monothérapie par sulfonylurée ne permet pas d’obtenir un contrôle glycémique suffisant.
Pioglit-Mephapeut être utilisé en triple association avec la metformine et une sulfonylurée chez les patients chez lesquels les associations en bithérapie orale ne permettent pas d’obtenir un contrôle glycémique suffisant.
La pioglitazone est également indiquée en association avec l’insuline chez patients dont la glycémie est insuffisamment contrôlée par l’insuline et chez qui la metformine est contre-indiquée ou mal tolérée.
Les patients doivent être réexaminés trois à six mois après le début du traitement avec la pioglitazone, afin d’évaluer l’adéquation de la réponse au traitement (par ex. réduction de l’HbA1c). Chez les patients qui ne montrent pas de réponse adéquate, le traitement avec la pioglitazone doit être arrêté. Au vu des risques potentiels d’un traitement prolongé, les prescripteurs doivent confirmer le maintien des bienfaits du traitement lors des visites de routine ultérieures (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
La durée du traitement doit être limitée à deux ans au maximum, à moins qu’une réévaluation faite après cette période ne montre qu’une durée plus longue présente des bénéfices supérieurs par rapport au risque de cancer de la vessie.
Posologie/Mode d’emploiLa posologie recommandée dePioglit-Mephaest de 15 mg ou 30 mg une fois par jour, pendant ou en dehors des repas. Si l’effet thérapeutique est insuffisant, la posologie peut être augmentée progressivement à 45 mg une fois par jour.
Instructions spéciales pour le dosage
Patients souffrant d’une insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale (clearance de la créatinine >4 ml/min). Aucune information concernant les patients dialysés n’est disponible.
Patients souffrant d’une insuffisance hépatique
La clearance de la pioglitazone peut être réduite chez les patients souffrant d’une affection hépatique. En cas d’insuffisance hépatique légère, la posologie initiale sera de 15 mg une fois par jour et pourra être augmentée prudemment par la suite.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, la pioglitazone ne doit pas être utilisée en raison du profil pharmacocinétique modifié (cf. «Contre-indications»).
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients âgés.
Si la pioglitazone est utilisée chez les sujets âgés, les médecins doivent débuter le traitement avec la plus petite dose disponible et l’augmenter progressivement, en particulier en cas d’association avec l’insuline (voir la rubrique «Mises en garde et précautions», sous «Rétention hydrique et insuffisance cardiaque»).
Enfants et adolescents
Il n’existe pas de données sur l’efficacité et la sécurité d’emploi de la pioglitazone chez l’enfant et l’adolescent.
Contre-indicationsHypersensibilité à la pioglitazone, à d’autres thiazolidinediones ou à l’un des excipients.
Diabète sucré de type I.
Patients présentant une insuffisance cardiaque classée NYHA III ou IV, en raison du risque de rétention hydrique.
Insuffisance hépatique modérée à sévère.
Acidocétose diabétique.
Grossesse et allaitement.
Cancer de la vessie existant ou antécédents de cancer de la vessie.
Hématurie inexpliquée.
Mises en garde et précautionsHypoglycémie
Pioglitazonepeut renforcer les effets des sulfonylurées et de l’insuline. Par conséquent, lors de l’association avecPioglit-Mepha, une réduction de la dose de ces médicaments pourrait s’avérer nécessaire.
Rétention hydrique et insuffisance cardiaque
La pioglitazone peut provoquer une rétention hydrique susceptible de provoquer ou de détériorer une insuffisance cardiaque. Il conviendra de rechercher les symptômes d’une insuffisance cardiaque, d’oedèmes et de prise de poids, en particulier chez les patients ayant une réserve cardiaque réduite. Des cas d’insuffisance cardiaque ont été observés après commercialisation, en particulier lorsque l’insuline était associée à la pioglitazone ou chez des patients ayant des antécédents d’insuffisance cardiaque. Dans une étude (outcome) menée sur des patients atteints de diabète sucré de type 2 et d’affection macrovasculaire préexistante, une augmentation de l’insuffisance cardiaque a été observée sous pioglitazone. Ce phénomène n’a cependant pas entraîné une mortalité accrue.
Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque des classes I et II de la NYHA (New York Heart Association) ou chez les patients âgés, il conviendra de considérer soigneusement l’avantage potentiel d’un traitement par la pioglitazone par rapport au risque possible. Chez ces patients, le traitement sera instauré en administrant la plus faible dose possible. En cas de détérioration de la fonction cardiaque, le traitement par la pioglitazone sera arrêté.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la pioglitazone étant associés à une rétention hydrique, leur administration concomitante peut augmenter le risque de développer des oedèmes, une prise de poids ou une insuffisance cardiaque.
Patients âgés
L’association de la pioglitazone avec l’insuline doit être considérée avec prudence chez les sujets âgés en raison du risque accru d’insuffisance cardiaque sévère.
Au vu des risques liés à l’âge (en particulier cancer de la vessie, fractures et insuffisance cardiaque), le rapport bénéfices/risques doit être soigneusement examiné avant et pendant le traitement chez les sujets âgés.
Cancer de la vessie
Dans une méta-analyse d’essais cliniques contrôlés, des cas de cancer de la vessie ont été rapportés plus fréquemment avec la pioglitazone (19 cas pour 12’506 patients, 0,15%) que dans les groupes témoins (7 cas pour 10’212 patients, 0,07%) Risque Relatif (RR) = 2,64 (IC 95%, 1,11–6,31, p= 0,029). Après exclusion des patients chez lesquels l’exposition au médicament étudié a été inférieure à 1 an lors du diagnostic de cancer de la vessie, il restait 7 cas (0,06%) pour le groupe pioglitazone et 2 cas (0,02%) pour le groupe témoin. Les données épidémiologiques disponibles suggèrent également un risque légèrement accru de cancer de la vessie chez les patients diabétiques traités par la pioglitazone, en particulier chez les patients traités pour les plus longues durées et avec les doses cumulées les plus élevées. Un risque possible après un traitement à court terme ne peut être exclu.
Les facteurs de risque de cancer de la vessie doivent être évalués avant de commencer le traitement avec la pioglitazone (les risques comprennent des antécédents de tabagisme, certaines exposition professionnelles à des substances chimiothérapeutiques, par ex. le cyclophosphamide, ou des antécédents de radiothérapie dans la région pelvienne). Toute hématurie doit faire l’objet d’une investigation avant de débuter un traitement avec la pioglitazone.
Si, pendant le traitement, des symptômes d’hématurie ou d’autres symptômes tels que dysurie ou augmentation de la miction apparaissent, les patients doivent consulter leur médecin immédiatement.
Fonction hépatique
Les enzymes hépatiques devront être contrôlées chez tous les patients avant l’instauration du traitement par la pioglitazone. Un traitement par la pioglitazone n’est pas indiqué si le taux avant le traitement est élevé (ALAT >2,5× la limite supérieure de la normale) ou chez des patients présentant des signes cliniques de troubles actifs de la fonction hépatique.
Après l’instauration du traitement par la pioglitazone, il est recommandé de contrôler les enzymes hépatiques à intervalles réguliers. Chez les patients traités par la pioglitazone, un nouveau contrôle des enzymes hépatiques devra être réalisé le plus tôt possible si l’ALAT dépasse plus de trois fois la limite supérieure de la normale. Si le taux d’ALAT reste supérieur à plus de trois fois la limite supérieure de la normale, le traitement doit être arrêté.
Les enzymes hépatiques devront être contrôlées si le patient développe des symptômes indiquant un dysfonctionnement hépatique, comme des nausées d’origine inexpliquée, vomissements, douleurs abdominales, fatigue, anorexie et/ou urines foncées. Jusqu’à l’obtention des résultats des examens de laboratoire, la décision de poursuivre ou non le traitement par la pioglitazone reposera sur l’interprétation clinique. Le traitement doit être arrêté en cas de jaunisse.
Prise de poids
Lors d’essais cliniques contrôlés avec la pioglitazone administrée en monothérapie, la prise de poids moyenne était de 2 à 3 kg après un an. Ceci est comparable à ce qui a été observé avec le groupe de comparaison sous sulfonylurée. Dans le cadre d’essais sur des associations, lors desquels la pioglitazone a été associée à la metformine, la prise de poids moyenne après un an était de 1,5 kg et, dans le cas de l’association avec des sulfonylurées, de 2,8 kg. Dans les groupes de comparaison, l’adjonction de sulfonylurée à la metformine aboutissait à une prise de poids moyenne de 1,3 kg et l’adjonction de metformine en plus d’une sulfonylurée à une perte de poids moyenne de 1,0 kg.
Le poids doit être surveillé attentivement lors d’un traitement par la pioglitazone. Le traitement du diabète comprenant également un contrôle diététique, les patients devront suivre scrupuleusement leur régime alimentaire.
Hématologie
Une faible diminution du taux d’hémoglobine moyen (réduction relative de 4,0%) et de l’hématocrite (réduction relative de 4,1%) est apparue suite à une hémodilution sous le traitement par la pioglitazone. Lors d’essais cliniques contrôlés avec la pioglitazone, des changements similaires ont été observés avec la metformine (diminution relative de l’hémoglobine de 3 à 4% et de l’hématocrite de 3,6 à 4,1%) et, dans une moindre mesure, sous sulfonylurées (diminution relative de l’hémoglobine de 1 à 2% et de l’hématocrite de 1 à 3,2%).
Troubles oculaires
L’apparition ou l’aggravation d’un oedème maculaire diabétique accompagnée d’une baisse de l’acuité visuelle a été rapportée chez des patients traités par des thiazolidinediones, y compris par la pioglitazone. Une apparition concomitante d’oedèmes périphériques a en outre été observée chez un grand nombre de ces patients. On ignore s’il existe ou non un rapport direct entre la pioglitazone et l’oedème maculaire diabétique. Chez les patients présentant des troubles de la vision, il conviendra de prendre en considération Ia survenue éventuelle d’un oedème maculaire et de les soumettre, le cas échéant, à un examen ophtalmologique approprié.
Os
L’analyse des rapports d’événements indésirables d’études randomisées, contrôlées, en double aveugle avec la pioglitazone (8100 patients sous pioglitazone et 7400 patients sous traitement de comparaison avec une durée de traitement allant jusqu’à 3,5 ans) a montré une incidence accrue de fractures osseuses chez les femmes.
On a constaté des fractures chez 2,6% des femmes sous pioglitazone par rapport à 1,7% chez les femmes sous traitement de comparaison. Cela correspond à 1,9 fractures pour 100 années-patient sous pioglitazone et 1,1 fractures pour 100 années-patient sous traitement de comparaison. Chez les hommes, on n’observe aucune augmentation du taux de fracture sous pioglitazone par rapport au traitement de comparaison. La plupart des fractures observées chez les femmes sous pioglitazone concernaient l’avant-bras, la main et le poignet et/ou le pied, la cheville, le péroné et le tibia. Il faudrait tenir compte du risque de facture chez les femmes lors d’un traitement de longue durée par la pioglitazone.
Autres
Le traitement par la pioglitazone améliorant l’action de l’insuline, il peut provoquer la reprise de l’ovulation chez les patientes souffrant d’un syndrome de l’ovaire polykystique. Ces patientes seront donc exposées au risque d’une grossesse. Elles doivent en être informées. Si une patiente désire une grossesse ou si une grossesse survient, le traitement devra être arrêté (cf. «Grossesse/Allaitement»).
InteractionsLes études réalisées chez l’homme n’ont fourni aucun indice laissant supposer qu’il existe une induction du CYP1A, 2C8/9 et 3A4 par la pioglitazone.
Des études in vitro n’ont montré aucune inhibition d’un sous-type du CYP par la pioglitazone. De ce fait, des interactions avec des substances métabolisées par ces enzymes ne sont pas attendues.
Pioglitazonen’exerce aucun effet important sur la pharmacocinétique ou la pharmacodynamique de la digoxine, de la warfarine, de la phenprocoumone.
L’administration concomitante depioglitazoneet de sulfonylurées ou de metformine n’a pas d’influence sur la cinétique des sulfonylurées et de la metformine.
L’administration simultanée d’antiacides contenants des sels d’aluminium et de magnésium n’influence pas la biodisponibilité de la pioglitazone.
Etant donné que les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la pioglitazone sont associés à une rétention hydrique, leur administration concomitante peut augmenter le risque de souffrir d’oedème et d’insuffisance cardiaque.
Lors de l’administration simultanée de pioglitazone et de gemfibrozil (un inhibiteur du CYP2C8), une augmentation de l’ASC de la pioglitazone de 3 fois a été rapportée. Le cas échéant, il peut être nécessaire de réduire la dose de pioglitazone lors d’une administration simultanée de gemfibrozil ou d’un autre inhibiteur du CYP2C8 (p.ex. du triméthoprime). Une surveillance très étroite de la glycémie doit être envisagée.
Lors de l’administration simultanée de pioglitazone et de rifampicine (un inducteur du CYP2C8), une réduction de l’ASC de la pioglitazone d’environ 54% a été rapportée. Le cas échéant, la dose de pioglitazone doit être augmentée lors d’administration simultanée de rifampicine. Une surveillance très étroite de la glycémie doit être envisagée.
Grossesse/AllaitementDes études chez l’animal ont montré des effets indésirables pour le foetus (retard de croissance), mais il n’existe aucune étude humaine contrôlée. Le retard de croissance du foetus s’explique par le fait que la pioglitazone a réduit l’hyperinsulinémie de la mère et diminué l’insulinorésistance qui se développe durant la grossesse, restreignant ainsi la disponibilité des substrats métaboliques pour la croissance du foetus. La signification de ce mécanisme d’action pour les femmes souffrant d’un diabète non insulinodépendant n’a pas encore été déterminée. La pioglitazone ne doit pas être prise pendant la grossesse (cf. «Contre-indications»).
La pioglitazone a été détectée dans le lait de rates allaitantes. On ignore si la pioglitazone passe dans le lait maternel. Lorsque le traitement parPioglit-Mephaest considéré comme indispensable, la patiente devra sevrer son enfant.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLa potentialisation possible des effets hypoglycémiants des sulfonylurées et de l’insuline lors d’un traitement combiné parPioglit-Mephapeut altérer l’aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser une machine.
Effets indésirablesLors de l’administration depioglitazoneen monothérapie ou en association avec des sulfonylurées, de la metformine ou de l’insuline, des événements indésirables ont été constatés chez 50 à 70% des patients. Ces effets étaient pour la plupart peu sévères. Il s’agissait en premier lieu d’infections des voies respiratoires supérieures, de céphalées, d’arthralgies, d’oedèmes périphériques et de prises de poids.
Au cours d’études cliniques ayant impliqué l’administration de pioglitazone sous forme de monothérapie, des réactions hypoglycémiques sont apparues chez 1% des patients. Dans le cadre de thérapies associées à des sulfonylurées, la metformine ou l’insuline, des réactions hypoglycémiques sont apparues chez 1,9%, 0,6% et 11,6% des patients. Ces réactions ont généralement présenté une évolution bénigne et peuvent être traitées par la prise d’hydrates de carbone. Dans les cas sévères, une perfusion de glucose est nécessaire.
Infections
Fréquents:infections des voies respiratoires supérieures, sinusite, pharyngite.
Néoplasmes
Occasionnels:cancer de la vessie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquents:hypoglycémie en association avec de l’insuline (11,6%).
Fréquents:prise de poids, hypoglycémie en monothérapie ou en association avec des sulfonylurées.
Occasionnels:augmentation de l’appétit, hypoglycémie en association avec la metformine.
Système nerveux
Fréquents:céphalées, paresthésie, hypoesthésie, fatigue, insomnie.
Troubles oculaires
Fréquents:troubles visuels.
Des troubles visuels ont été rapportés particulièrement en début de traitement. Ils sont liés au changement de la glycémie, qui entraîne une altération temporaire de la turgescence et de l’indice de réfraction du cristallin, comme cela a été observé avec d’autres hypoglycémiants.
Troubles cardiaques et vasculaires
Fréquents:oedèmes, oedèmes périphériques.
Rares:insuffisance cardiaque.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquents:gastro-entérite, dyspepsie, troubles dentaires.
Troubles hépato-biliaires
Très rares:augmentation des transaminases (cf. «Mises en garde et précautions»).
Troubles musculo-squelettiques
Fréquents:arthralgies, myalgies, mal de dos.
Organes respiratoires
Fréquents:dyspnée.
Troubles rénaux et urinaires
Fréquents:hématurie.
Investigations
Fréquents:augmentation de la LDH, augmentation de la créatine phosphokinase.
Surveillance post-marketing
Depuis la commercialisation, de rares cas d’insuffisance cardiaque, d’élévation des enzymes hépatiques et de dysfonctionnement hépatocellulaire ont été rapportés, et ce en particulier chez des patients âgés ayant des antécédents de troubles cardiaques et des patients présentant d’autres facteurs de risque. Dans de très rares cas, une évolution fatale a été observé chez des patients avec des modifications des valeurs hépatiques. Aucune relation de cause à effet n’a toutefois pu être déterminée.
L’apparition d’un oedème maculaire a été rapportée. Les données disponibles ne permettent toutefois pas de déterminer la fréquence de ce type d’oedème (cf. «Mises en garde et précautions»).
Des analyses rétrospectives d’études cliniques ont montré un risque accru de fractures chez les femmes (cf. «Mises en garde et précautions»).
SurdosageLa dose maximale étudiée est de 60 mg. Il n’a pas été établi de dose maximale tolérée.
En cas de surdosage, on prendra les mesures de traitement des symptômes et de soutien général qui s’imposent.
Propriétés/EffetsCode ATC: A10BG03
Mécanisme d’action/pharmacodynamie
La pioglitazone fait partie du groupe des thiazolidinediones et semble agir par une activation des récepteurs nucléaires spécifiques (récepteurs activateurs de la prolifération des peroxysomesγ, PPARγ), ce qui entraîne une hausse de la sensibilité à l’insuline des cellules hépatiques, des cellules adipeuses et des cellules des muscles squelettiques. Il a pu être montré que la pioglitazone rétablit la capacité de l’insuline à réprimer la production de glucose par le foie et à augmenter l’utilisation périphérique du glucose en cas d’insulinorésistance.
Le contrôle de la glycémie à jeun et de la glycémie post-prandiale est amélioré chez les patients présentant un diabète sucré de type 2. Cette amélioration s’accompagne d’une réduction des concentrations de l’insuline plasmatique à jeun et post-prandiales.
Efficacité clinique
Au cours d’études cliniques d’une durée de 2 ans, dans le cadre desquelles la pioglitazone a été examinée soit en monothérapie, soit en traitement adjuvant à la metformine ou à une sulfonylurée, par comparaison avec la metformine ou une sulfonylurée, la pioglitazone a permis une amélioration du contrôle glycémique.
La pioglitazone diminue les triglycérides plasmatiques totaux et les acides gras libres et augmente les taux de cholestérol HDL. Les taux de cholestérol LDL restent inchangés.
La pioglitazone entraîne une prise de poids. Il s’agit principalement d’une augmentation du tissu adipeux périphérique et sous-cutané. Les modifications de la répartition du tissu sous-cutané sous la pioglitazone se sont accompagnées d’une amélioration de la sensibilité à l’insuline.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration orale, la pioglitazone est rapidement absorbée et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ deux heures après la prise. Des augmentations proportionnelles des concentrations plasmatiques ont été observées avec des doses situées entre 2 et 60 mg. L’état d’équilibre est atteint 4 à 7 jours après l’instauration du traitement.
L’administration répétée n’entraîne pas d’accumulation du principe actif et de ses métabolites. L’absorption n’est pas influencée par la prise de nourriture. La biodisponibilité absolue est supérieure à 80%.
Distribution
Le volume de distribution estimé est de 0,25 l/kg.
La pioglitazone est liée aux protéines plasmatiques (albumine) à plus de 99%. La pioglitazone n’est pratiquement pas absorbée par les érythrocytes.
Métabolisme
La pioglitazone est métabolisée dans le foie par hydroxylation des groupes méthylène aliphatiques, réaction dans laquelle interviennent les CYP2A1, 3A4, 2C8 et 2C9. Trois des six métabolites identifiés sont actifs. Les deux principaux métabolites actifs M-IV et M-III ont une demi-vie trois fois plus longue et leurs taux plasmatiques thérapeutiques dépassent ceux de la substance mère après 8 heures. La liaison aux protéines plasmatiques des métabolites M-II, M-III et M-IV est comparable à celle de la substance mère.
Elimination
Après administration par voie orale de pioglitazone radiomarquée chez l’homme, la fraction marquée a été retrouvée essentiellement dans les fèces (55%) et à un moindre degré dans les urines (45%). M-III n’est pas éliminé par les reins.
La demi-vie d’élimination plasmatique moyenne de la substance mère varie entre 5 et 6 heures, celle des métabolites actifs se situe entre 16 et 23 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Patients âgés
La pharmacocinétique à l’état d’équilibre chez les patients âgés est comparable à celle des sujets jeunes.
Pédiatrie
On ne dispose d’aucune donnée sur la pharmacocinétique en pédiatrie.
Patients souffrant d’une insuffisance rénale
Les concentrations plasmatiques de la pioglitazone et de ses métabolites sont plus faibles chez les patients insuffisants rénaux que chez les sujets sains, mais la clairance de la substance mère est similaire. La concentration de la pioglitazone libre reste donc inchangée.
Patients souffrant d’une insuffisance hépatique
La clairance de la pioglitazone est diminuée chez les insuffisants hépatiques. La concentration plasmatique totale de la pioglitazone est inchangée, mais le volume de distribution et la fraction de pioglitazone non liée augmentent.
Données précliniquesLes études de toxicité après administration répétée chez les souris, les rats, les chiens et les singes ont toutes montré une augmentation du volume plasmatique avec hémodilution, une anémie et une hypertrophie cardiaque excentrique réversible. De plus, une augmentation des dépôts graisseux et des infiltrations a été observée. Ces résultats ont été notés chez toutes les espèces pour des concentrations plasmatiques inférieures ou égales à 4 fois celles utilisées en clinique.
Une diminution de la croissance foetale a été observée dans les études animales avec la pioglitazone. Cette diminution est attribuée à l’action de la pioglitazone, qui diminue l’hyperinsulinémie apparue durant la grossesse, et à une augmentation de l’insulinorésistance maternelle, ce qui réduit ainsi la disponibilité des substrats métaboliques pour la croissance foetale.
Aucun potentiel génotoxique n’a été observé dans une longue série d’essais de génotoxicité in vivo et in vitro. Une incidence accrue d’hyperplasies (chez le mâle et la femelle rat) et de tumeurs (chez le rat mâle) de l’épithélium de la vessie a été observée chez les rats traités par la pioglitazone (durant 2 ans au maximum). La formation ou la présence de calculs urinaires entraînant une irritation et une hyperplasie est considérée comme le mécanisme de base de la carcinogénicité observée chez le rat mâle. Une étude de mécanisme de 24 mois chez le rat mâle a montré que l’administration de pioglitazone entraînait une augmentation de l’incidence des modifications hyperplasiques de la vessie. Une acidification de l’urine par l’adjonction de NH 4 Cl à la pioglitazone dans le cadre d’un régime a réduit significativement l’incidence des tumeurs, sans toutefois la supprimer. La présence de microcristaux a exacerbé la réaction hyperplasique, bien qu’elle n’ait pas été considérée comme étant la cause principale des modifications hyperplasiques. Une importance des résultats carcinogènes observés chez le rat mâle ne peut pas être exclue pour l’homme. Aucune réponse tumorigène n’a été observée chez les souris des deux sexes. L’hyperplasie de la vessie n’a pas été observée chez les chiens ou les singes traités pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois.
Dans un modèle animal de polypose adénomateuse familiale (PAF), un traitement par deux autres thiazolidinediones a augmenté le nombre des tumeurs du côlon. La signification de cette découverte est inconnue.
Remarques particulièresConservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la dateindiquéesur l’emballageavec lamention«EXP».
Remarques concernant le stockage
Conserverdansl’emballaged’origineà température ambiante (15-25 °C) ethors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation62113 (Swissmedic).
PrésentationPioglit-Mepha 15 mg,comprimés: OP 30 und 98 (B).
Pioglit-Mepha 30 mg,comprimés: OP 30 und 98 (B).
Pioglit-Mepha 45 mg,comprimés: OP 30 und 98 (B).
Titulaire de l’autorisationMepha Pharma SA, Aesch/BL.
Mise à jour de l’informationAvril2012.
|