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Elizette 20
Actavis Switzerland AG

Composition

Principes actifs: Gestodenum, Ethinylestradiolum.
Excipients: Lactosum, Excipiens pro compresso.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

1 comprimé contient: Gestodenum 0,075 mg, Ethinylestradiolum 0,02 mg.

Indications/Possibilités d’emploi

Contraception hormonale.
La décision de prescrire Elizette 20 doit être prise en tenant compte des facteurs de risque actuels et individuels de la patiente, notamment ses facteurs de risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), ainsi que du risque de TEV associé à Elizette 20 en comparaison aux autres CHC (Contraceptifs Hormonaux Combinés) (voir rubriques «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).

Posologie/Mode d’emploi

Les CHC tels qu'Elizette 20 ne devraient être prescrits que par des médecins ayant l'expérience de ces traitements et qui sont en mesure, d'une part, de fournir aux patientes toutes les explications requises sur les avantages et inconvénients de toutes les méthodes contraceptives disponibles et, d'autre part, de procéder à un examen général et gynécologique.
La prescription d'un CHC doit en principe se faire conformément aux dernières recommandations de la Société Suisse de Gynécologie et d'Obstétrique (SSGO).
Prendre les comprimés avec de l'eau dans l'ordre indiqué sur la plaquette, de préférence à la même heure de la journée. Prendre un comprimé par jour pendant 21 jours consécutifs. Respecter ensuite une pause de 7 jours avant de commencer la plaquette suivante. Une hémorragie de privation apparaît normalement au cours de l'interruption du traitement, généralement 2 à 3 jours après le dernier comprimé; elle peut persister après avoir entamé la plaquette suivante.
Début du traitement
Chez les femmes qui n'ont pas utilisé de contraceptif hormonal au cours du mois précédent
Prendre le premier comprimé le premier jour des règles d'un cycle normal. Le traitement peut aussi commencer entre le 2e et le 5e jour, mais il convient alors d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive non hormonale pendant les 7 premiers jours du traitement (à l'exception de la méthode de Knaus-Ogino et de la méthode de la température).
Passage d'un contraceptif oral combiné (COC), d'un anneau vaginal ou de dispositifs transdermiques à Elizette 20
Commencer la prise d'Elizette 20 de préférence le jour suivant la prise du dernier comprimé actif du COC ou, au plus tard, le lendemain du dernier jour d'interruption du traitement ou de la période sous placebo. En cas d'utilisation jusqu'ici d'un anneau vaginal ou d'un dispositif transdermique, il convient de commencer à prendre Elizette 20 préférentiellement le jour du retrait ou au plus tard lorsque la prochaine application aurait dû être effectuée.
Passage d'un contraceptif à base de progestatif uniquement (minipilule, forme injectable, implant, SIU délivrant un progestatif)
Le passage d'une minipilule à Elizette 20 peut se faire à tout moment. Dans le cas des implants et des SIU, le traitement commencera au plus tôt le jour du retrait de l'implant ou du dispositif et, dans le cas d'un contraceptif injectable, le jour prévu pour l'injection suivante. Dans tous ces cas, il convient d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive non hormonale pendant les 7 premiers jours de traitement.
Après une interruption de grossesse au cours du 1er trimestre
La prise d'Elizette 20 peut commencer immédiatement. D'autres mesures contraceptives ne sont pas nécessaires.
Après une interruption de grossesse au cours du 2e trimestre ou après un accouchement
La décision quant à la (re)prise d'un CHC tel qu'Elizette 20 après un avortement au 2e trimestre de grossesse ou un accouchement doit tenir compte du risque accru d'accidents thromboemboliques veineux pendant la période puerpérale (jusqu'à 12 semaines après l'accouchement; cf. «Mises en garde et précautions»).
Dans tous les cas, après un accouchement ou un avortement au 2e trimestre de grossesse, la prise d'Elizette 20 doit débuter au plus tôt entre le 21e et le 28e jour. Si le traitement débute plus tard, il est recommandé d'appliquer des méthodes contraceptives supplémentaires non hormonales durant les 7 premiers jours de la prise.
Si des rapports sexuels ont eu lieu entre-temps, il convient d'exclure l'éventualité d'une grossesse ou d'attendre les premières règles avant de débuter le traitement.
Conduite à tenir en cas d'oubli d'un comprimé
Si l'oubli de la prise est reconnu dans un délai de 12 heures après l'horaire habituel, prendre le comprimé immédiatement. Prendre les comprimés suivants selon l'horaire habituel. Cette situation n'entraîne pas de réduction de l'efficacité contraceptive.
Si l'oubli de la prise est reconnu plus de 12 heures après l'horaire habituel, il existe un risque d'inefficacité de la contraception. Les deux règles suivantes sont à respecter en cas d'oubli d'une prise:
1.La prise du traitement ne doit pas être interrompue pendant plus de 7 jours.
2.Une prise régulière pendant au moins 7 jours est nécessaire pour obtenir une inhibition efficace de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.
La conduite à tenir dépend donc de la semaine d'administration du contraceptif:
1ère semaine de traitement
Prendre le comprimé oublié immédiatement après avoir reconnu l'oubli de la prise, même si cette règle entraîne la prise de deux comprimés le même jour. Prendre les comprimés suivants selon l'horaire habituel. L'utilisation parallèle d'une autre méthode contraceptive non hormonale est recommandée pendant les 7 jours suivants. L'éventualité d'une grossesse doit être envisagée si des relations sexuelles ont eu lieu au cours des 7 jours précédents. Le risque de grossesse augmente avec le nombre de comprimés oubliés et avec la proximité de la période d'interruption du traitement.
2e semaine de traitement
Prendre le comprimé oublié immédiatement après avoir reconnu l'oubli de la prise, même si cette règle entraîne la prise de deux comprimés le même jour. Prendre les comprimés suivants selon l'horaire habituel. Sous réserve d'une prise régulière du traitement au cours des 7 derniers jours avant l'oubli, il n'y a pas lieu de recourir à une autre mesure contraceptive. Dans le cas contraire ou en cas d'oubli de plus d'un comprimé, il convient d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive pendant les 7 jours suivants.
3e semaine de traitement
Le risque de grossesse est plus élevé en raison de la période d'interruption du traitement de la semaine suivante. Si l'une des deux modalités d'administration suivantes peut être appliquée, il n'y a pas lieu de recourir à d'autres mesures contraceptives sous réserve d'une prise régulière pendant les 7 derniers jours. Dans le cas contraire, il convient de prescrire le premier des deux schémas thérapeutiques suivants ainsi que d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive pendant les 7 jours suivants.
a.Prendre le comprimé oubliée immédiatement après avoir reconnu l'oubli de la prise, même si cette règle entraîne la prise de deux comprimés le même jour. Prendre les comprimés suivants selon l'horaire habituel. Le traitement sera poursuivi en omettant la semaine d'interruption, c.-à-d. en entamant dès le lendemain la plaquette suivante. La survenue d'une hémorragie de privation est peu probable avant la fin de la deuxième plaquette, mais un spotting et des métrorragies peuvent être plus fréquents.
b.Interrompre le traitement à la date d'oubli du comprimé. Après une interruption du traitement pendant 7 jours (y compris la date d'oubli de la dernière prise), entamer la plaquette suivante.
En cas d'absence d'hémorragie de privation au cours de la période suivant l'interruption du traitement, il convient d'envisager l'éventualité d'une grossesse.
Conduite à tenir en cas de troubles gastro-intestinaux
En cas de troubles gastro-intestinaux sévères – quelle que soit leur cause (c.-à-d. aussi en cas de diarrhée d'origine médicamenteuse, etc.), – l'absorption peut être incomplète et des méthodes contraceptives supplémentaires doivent être utilisées.
En cas de vomissements dans les 3 à 4 heures après la prise du comprimé, il convient de suivre les recommandations données sous «Conduite à tenir en cas d'oubli d'un comprimé». Afin de pouvoir conserver le schéma habituel de prise, le comprimé supplémentaire doit être prélevé d'une plaquette de réserve.
Modification du cycle menstruel
Retarder les règles (allongement du cycle)
Supprimer l'intervalle de 7 jours sans traitement et poursuivre celui-ci en entamant immédiatement la plaquette suivante. Les règles peuvent alors être retardées jusqu'à l'épuisement de la deuxième plaquette. Au cours de cette période, des épisodes de spotting et de métrorragies sont possibles. Ultérieurement, Elizette 20 peut être pris de façon régulière après l'interruption habituelle du traitement pendant 7 jours.
Raccourcissement du cycle
Les règles peuvent débuter à un jour quelconque de la semaine en raccourcissant la phase d'interruption du traitement. Le raccourcissement de la phase d'interruption s'accompagne d'une diminution de la probabilité d'une hémorragie de privation et d'une augmentation de la fréquence du spotting et des métrorragies au cours de l'administration de la plaquette suivante (de façon comparable au report des règles).
Conduite à tenir en cas d'irrégularités du cycle menstruel
Tous les CHC peuvent entraîner des saignements irréguliers (spotting ou métrorragies), notamment au cours des premiers mois de traitement. Il convient donc d'attendre la fin de la phase d'adaptation, qui est de 3 cycles environ, avant de procéder à un bilan diagnostique d'une irrégularité des saignements.
En cas de persistance des irrégularités ou si elles apparaissent chez une patiente qui présentait auparavant des cycles réguliers, il convient d'envisager une étiologie non hormonale. Il faut en particulier veiller à exclure une grossesse ou une pathologie maligne. Les mesures à prendre peuvent comprendre un curetage.
L'hémorragie de privation peut ne pas apparaître au cours de la phase d'interruption du traitement. Une grossesse est peu probable si le CHC a été pris conformément aux recommandations. Il convient d'exclure une éventuelle grossesse si le CHC n'a pas été pris conformément aux recommandations avant la première absence d'une hémorragie de privation ou en cas d'absence d'hémorragie de privation au cours de deux cycles consécutifs.
Groupes de patientes particuliers
Insuffisance rénale: Elizette 20 n'a pas été étudié chez les patientes souffrant d'insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique: Elizette 20 ne doit pas être utilisé chez les femmes souffrant d'insuffisance hépatique.
Adolescentes: Elizette 20 est indiquée qu'après la ménarche. L'efficacité et la sécurité du gestagène en association avec l'éthinylestradiol ont été examinées chez des femmes à partir d'un âge de 18 ans. Si indiqué, la posologie recommandée chez les adolescentes est la même que chez les adultes.

Contre-indications

·Présence ou risque de thrombo-embolie veineuse (TEV):
·thromboembolie veineuse (patiente traitée par des anticoagulants) ou antécédents de TEV (p.ex. thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire);
·facteurs de risque majeurs de thrombo-embolie veineuse tels que:
·prédisposition connue, héréditaire ou acquise, telle qu’une résistance à la protéine C activée (PCa) (y compris une mutation du facteur V de Leiden), un déficit en antithrombine III, un déficit en protéine C, un déficit en protéine S;
·présence simultanée de multiples facteurs de risque de thrombo-embolie veineuse, selon tableau sous la rubrique «Mises en garde et précautions»;
·présence ou risque de thrombo-embolie artérielle (TEA):
·thrombo-embolie artérielle, antécédents de TEA ou prodromes de TEA (p.ex. angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral);
·facteurs de risque majeurs de TEA comme:
·diabète avec complications vasculaires;
·hypertension artérielle sévère;
·dyslipoprotéinémie sévère;
·antécédents de migraine avec signes neurologiques focaux;
·prédisposition héréditaire ou acquise à la TEA, telle qu’une hyperhomocystéinémie ou la présence d’anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulant lupique);
·présence simultanée de multiples facteurs de risque de TEA, selon tableau sous la rubrique «Mises en garde et précautions»;
·antécédents ou présence d'une pancréatite en relation avec une hypertriglycéridémie sévère;
·existence ou antécédent d'une hépatopathie sévère, tant que la fonction hépatique ne s'est pas normalisée;
·existence ou antécédent d'une tumeur hépatique bénigne ou maligne;
·existence ou antécédent d'une pathologie maligne dépendante des hormones sexuelles au niveau de l'appareil génital et du sein;
·hémorragies génitales non diagnostiquées;
·suspicion de grossesse ou grossesse confirmée;
·hypersensibilité aux principes actifs d'Elizette 20.

Mises en garde et précautions

Le risque de thrombo-embolie veineuse (TEV) et de thrombo-embolie artérielle (TEA) est augmenté chez les femmes prenant un CHC par rapport à celles qui n'en prennent pas. Les mises en garde et précautions décrites ci-après doivent être prises en considération avant toute prescription (cf. «Risque de thrombo-embolie veineuse [TEV]» et «Risque de thrombo-embolie artérielle [TEA]»). Il est en outre important d'informer la patiente des risques d'accidents thrombo-emboliques veineux et artériels, des facteurs de risques vasculaires et en particulier des symptômes de TEV et de TEA ainsi que des mesures à prendre en présence de ces symptômes et de suspicion de thrombose (cf. «Les symptômes d'une TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire]» et «Les symptômes d'une TEA»).
Avant de prescrire Elizette 20, les bénéfices associés à sa prise doivent être évalués par rapport aux maladies/risques détaillés ci-dessous. Le degré de gravité de chaque facteur individuel ainsi que la présence concomitante de plusieurs facteurs de risque doivent être pris en compte et discutés avec la patiente (cf. également «Contre-indications»). La patiente est en outre invitée à lire attentivement la notice d'emballage et à suivre les conseils qui y figurent.
La patiente doit être priée, en cas d'aggravation ou d'apparition pour la première fois des maladies/risques suivant(e)s, de consulter son médecin qui décidera de la poursuite de la prise du CO.
Examen médical
Avant le début ou le renouvellement de la prise d'un CHC tel qu'Elizette 20, il est nécessaire de procéder à une anamnèse personnelle et familiale minutieuse ainsi qu'à un examen général et gynécologique approfondi en prenant en compte les contre-indications et les mises en garde/précautions afin de dépister les affections nécessitant un traitement ainsi que les états à risque, et de pouvoir exclure l'éventualité d'une grossesse. Ces examens comprennent généralement une mesure de la tension artérielle, un examen des seins, de l'abdomen et des organes pelviens avec frottis cytologique du col et examens de laboratoire appropriés.
Les examens doivent être répétés à intervalle régulier pendant la durée de la prise des CHC. La fréquence et le type d'examen doivent toutefois être déterminés individuellement et se référer aux directives de la Société suisse de gynécologie et d'obstétrique (SSGO). Les contre-indications (p.ex. accident ischémique transitoire) et les facteurs de risque (p.ex. anamnèse familiale de thrombose veineuse ou artérielle; voir «Facteurs de risque de TEV» et «Facteurs de risque de TEA») peuvent apparaître pour la première fois en cours de prise d'un CHC et doivent dès lors être recherchés lors de chaque contrôle.
La patiente doit également être informée que le CHC ne représente pas une protection contre une infection par le VIH (SIDA) et les autres maladies sexuellement transmissibles.
Motifs imposant l'arrêt immédiat de la médication
La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition de l'une des contre-indications précitées ou de l'une des situations suivantes, il lui faut consulter au plus vite un médecin, qui décidera de la poursuite ou de l'arrêt de la prise du CHC:
·maux de tête apparaissant pour la première fois en présentant un caractère de migraine ou se manifestant de façon répétée avec une intensité inhabituelle;
·troubles soudains visuels, auditifs, du langage ou autres troubles sensoriels;
·dès les premiers signes d'événements thromboemboliques (voir «Symptômes de TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire] et Symptômes de TEA)»);
·4 semaines au moins avant une intervention chirurgicale programmée et pendant une immobilisation (p.ex. à la suite d'un accident ou d'une opération);
·élévation importante de la tension artérielle (lors de mesures répétées);
·apparition d'un ictère, hépatite, prurit généralisé;
·fortes douleurs épigastriques ou hépatomégalie;
·grossesse ou suspicion de grossesse.
Risque de thrombo-embolie veineuse (TEV)
Le risque de TEV est augmenté chez les femmes prenant un CHC par rapport à celles qui n'en prennent pas. Les CHC contenant du lévonorgestrel, du norgestimate ou de la noréthistérone sont associés au risque de TEV le plus faible. Le risque de TEV associé aux autres CHC, tels qu'Elizette 20, peut être jusqu'à deux fois plus élevé.
La décision de prendre le médicament doit être prise uniquement après un entretien approfondi avec la patiente, afin de s'assurer qu'elle comprenne:
·Le risque de TEV associé à Elizette 20.
·Comment ses facteurs de risque personnels influent sur ce risque?
·Le risque plus élevé de développer une TEV pendant la première année de prise (et en particulier pendant les 3 premiers mois).
·Le risque accru de TEV aussi bien lors de la première prise d'un CHC que lors de la reprise du même ou d'un autre CHC après une interruption d'au moins 4 semaines ou plus.
·Elizette 20 est un médicament. En cas d'accident ou d'intervention chirurgicale, la patiente doit informer le médecin traitant qu'elle prend Elizette 20.
Environ 2 femmes sur 10'000 ne prenant pas de CHC et qui ne sont pas enceintes développeront une TEV au cours d'une année. Le risque peut toutefois être considérablement plus élevé, selon les facteurs de risque individuels (voir ci-dessous).
A partir des données épidémiologiques, il est possible d'estimer que 9 à 12 femmes sur 10'000 prenant un CHC contenant du gestodène développeront une TEV au cours d'une année. En comparaison, ce nombre est estimé à 5 à 7 par année pour 10'000 femmes prenant un CHC contenant du lévonorgestrel.
Dans les deux cas, le nombre de TEV par année est inférieur à celui attendu pendant la grossesse ou en période post-partum.
La TEV peut être fatale dans 1 à 2% des cas.

Très rarement, chez des utilisatrices de CHC, des cas de thrombose veineuse ont été signalés en dehors des membres (p.ex. thromboses des veines sinusales ou thromboses des veines hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes).
Facteurs de risque de TEV
Le risque de complications thrombo-emboliques veineuses chez les utilisatrices de CHC peut être considérablement accru si d'autres facteurs de risque sont présents, en particulier s'ils sont multiples (voir le tableau ci-dessous). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thrombo-embolique en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEV doit être pris en compte. Elizette 20 est contre-indiqué chez les femmes présentant simultanément de multiples facteurs de risque qui les exposent globalement à un risque élevé de thrombose veineuse.
Tableau: Facteurs de risque de TEV

Facteur de risque

Commentaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.
Il est particulièrement important d'en prendre compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, toute intervention chirurgicale sur les jambes ou le bassin, neurochirurgie ou traumatisme majeur

Dans ces situations, il est conseillé de suspendre l'utilisation du dispositif transdermique/de la pilule/de l'anneau (au moins quatre semaines à l'avance en cas de chirurgie programmée) et de ne reprendre le CHC que deux semaines au moins après la complète remobilisation. Une autre méthode de contraception doit être utilisée afin d'éviter une grossesse non désirée.
Un traitement anti-thrombotique devra être envisagé si Elizette 20 n'a pas été interrompu à l'avance.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie veineuse survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant l'utilisation d'Elizette 20.
Si une thrombophilie est détectée, l'utilisation de CHC comme Elizette 20 est contre-indiquée.

Autres affections médicales associées à un risque accru de TEV

Lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytique et urémique, maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique), drépanocytose, cancer.

Âge

En particulier au-delà de 35 ans.

Remarque: l'immobilisation temporaire, y compris les trajets aériens >4 heures, peut également constituer un facteur de risque de TEV, en particulier chez les femmes présentant d'autres facteurs de risque.
Il n'existe aucun consensus quant au rôle éventuel joué par les varices et les thrombophlébites superficielles dans l'apparition ou la progression d'une thrombose veineuse.
Le risque accru de thrombo-embolie pendant la période puerpérale doit être pris en compte. Certaines données indiquent en effet que le risque peut être encore augmenté jusqu'à 12 semaines après l'accouchement.
Symptômes de TEV (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire)
La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elle doit consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elle utilise Elizette 20.
·Les symptômes de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs peuvent inclure:
·gonflement unilatéral d’une jambe et/ou d’un pied ou le long d’une veine de la jambe;
·douleur ou sensibilité dans une jambe, pouvant n’être ressentie qu’en position debout ou lors de la marche;
·sensation de chaleur, rougeur ou changement de la coloration cutanée de la jambe affectée.
·Les symptômes de l'embolie pulmonaire peuvent inclure
·difficulté respiratoire subite et inexpliquée, respiration rapide ou détresse respiratoire, intolérance à l’effort;
·toux d’apparition soudaine, éventuellement accompagnée d’expectorations sanglantes;
·douleur aiguë et soudaine dans la poitrine pouvant s’amplifier à la respiration profonde;
·obnubilation sévère, vertiges ou sensation d’angoisse;
·tachycardie ou arythmie.
Certains de ces symptômes (p.ex. essoufflement, toux) ne sont pas spécifiques et peuvent être interprétés à tort comme des signes d'événements plus fréquents ou moins sévères (infections respiratoires, p.ex.).
Risque de thrombo-embolie artérielle (TEA)
Des études épidémiologiques ont montré une association entre l'utilisation de contraceptifs hormonaux et l'augmentation du risque de thrombo-embolie artérielle (infarctus du myocarde, accident cérébrovasculaire ou accident ischémique transitoire). Avant de décider de prescrire Elizette 20, la patiente doit être informée de ce risque et, surtout, du fait que des facteurs de risque individuels préexistants sont susceptibles d'aggraver ce risque.
De très rares cas de thromboses dans d'autres vaisseaux sanguins (tels que les artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes) ont été observés.
Facteurs de risque de TEA
Le risque de complications thrombo-emboliques artérielles ou d'accident cérébrovasculaire chez les utilisatrices de CHC augmente avec la présence de facteurs de risque (voir tableau). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thrombo-embolique en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEA doit être pris en compte. Elizette 20 est contre-indiqué chez les femmes présentant un facteur de risque sévère ou de multiples facteurs de risque de TEA qui les exposent à un risque élevé de thrombose artérielle.
Tableau: Facteurs de risque de TEA

Facteur de risque

Commentaire

Âge

En particulier au-delà de 35 ans.

Tabagisme

Il doit être conseillé aux femmes de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser un CHC comme Elizette 20. Une méthode de contraception différente doit être fortement conseillée aux femmes de plus de 35 ans qui continuent de fumer.

Hypertension artérielle

 

Diabète

L'utilisation de CHC est contre-indiquée chez les femmes diabétiques qui présentent déjà des complications vasculaires.

Dyslipoprotéinémie

 

Valvulopathie cardiaque

 

Fibrillation auriculaire

 

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.
Il est particulièrement important d'en prendre compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Antécédents familiaux (thrombo-embolie artérielle survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant l'utilisation d'Elizette 20.
Si une thrombophilie est détectée, l'utilisation de CHC comme Elizette 20 est contre-indiquée.

Migraine

L'accroissement de la fréquence ou de la sévérité des migraines lors de l'utilisation d'Elizette 20 (qui peut être le prodrome d'un événement cérébrovasculaire) peut constituer un motif d'arrêt immédiat.

Autres affections médicales associées àun risque accru de TEA

Hyperhomocystéinémie, Lupus érythémateux disséminé, drépanocytose, cancer.

Symptômes de TEA
La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elle doit consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elle utilise Elizette 20.
·Les symptômes d'un accident cérébrovasculaire peuvent inclure:
·perte soudaine de sensibilité ou de force au niveau du visage, d’un bras ou d’une jambe, touchant une moitié du corps;
·confusion soudaine;
·élocution incompréhensible ou difficulté de compréhension;
·troubles subits de la vision d’un ou des deux yeux;
·troubles subits de la marche;
·vertiges;
·troubles de l’équilibre ou de la coordination;
·céphalées soudaines et sévères, ou de durée inhabituelle, de cause inconnue;
·perte de connaissance ou évanouissement avec ou sans épisode convulsif.
·Les symptômes de l'infarctus du myocarde peuvent inclure:
·douleurs, malaise, sensation de pression, sensation de pesanteur, sensation de serrement ou de tension dans la poitrine, le bras ou derrière le sternum;
·douleurs irradiant dans le dos, la mâchoire, le cou, le bras ou l’estomac;
·sensation de réplétion, troubles gastriques ou effort de vomissement;
·sueurs, nausées, vomissements ou vertiges;
·sensation de grande faiblesse, d’angoisse ou essoufflement;
·tachycardie ou arythmies.
·L'occlusion d'un vaisseau peut engendrer d'autres symptômes
·douleur soudaine, tuméfaction ou cyanose discrète d’une extrémité;
·abdomen aigu.
Suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thrombo-emboliques
En cas de suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thrombo-emboliques, un examen de la coagulation sanguine doit être effectué par un spécialiste, qui peut le cas échéant demander une analyse de certains paramètres hémostatiques.
Maladies tumorales
Un risque augmenté de cancer du col a été rapporté lors d'une utilisation au long cours des CHC (>5 ans) dans quelques études épidémiologiques. Néanmoins, ceci est toujours en discussion de façon controversée dans la mesure où ce résultat est influencé par d'autres facteurs, comme une infection par des papillomavirus humains (HPV) (facteur de risque le plus puissant), par la fréquence de la participation au screening du col de l'utérus ou par le comportement sexuel.
Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a mis en évidence une discrète augmentation du risque relatif au diagnostic de cancer du sein chez les femmes sous CHC (risque relatif = 1,24). Ce niveau de risque diminue de façon continue à l'arrêt du CHC et s'annule 10 ans après l'arrêt du traitement. Dans la mesure où le cancer du sein est rare avant l'âge de 40 ans, l'augmentation de fréquence du cancer du sein diagnostiqué chez les femmes sous CHC ou qui ont récemment arrêté ce traitement est faible par rapport au niveau global de ce risque dans la population générale. Les résultats de ces études ne permettent pas d'établir un lien de causalité. L'augmentation du risque observée peut être liée à un dépistage plus précoce du cancer chez les femmes sous contraception orale ou aux effets biologiques de la contraction orale ou encore à la conjugaison de ces deux facteurs. Les cancers du sein ont été diagnostiqués à un stade beaucoup plus précoce chez les femmes sous CHC que chez celles n'ayant jamais bénéficié de ce traitement.
Des cas rares de tumeurs hépatiques bénignes, et encore plus rares de tumeurs hépatiques malignes, ont été observés lors de l'administration des principes actifs hormonaux contenus dans Elizette 20; ces anomalies peuvent entraîner une hémorragie intra-abdominale engageant le pronostic vital. La présence d'une tumeur hépatique doit être envisagée dans le diagnostic différentiel devant un tableau de douleurs dans la partie supérieure de l'abdomen, une hépatomégalie ou des signes d'hémorragie intra-abdominale.
Autres précautions
Les femmes utilisant un contraceptif hormonal ne doivent pas être traitées simultanément par des préparations à base de millepertuis (Hypericum), car celui-ci peut diminuer l'action contraceptive. Des saignements intermenstruels et des cas isolés de grossesses non désirées ont été rapportés (voir aussi «Interactions»).
Chez les femmes atteintes d'hypertriglycéridémie ou ayant des antécédents familiaux d'hypertriglycéridémie, l'utilisation de CHC peut augmenter le risque de pancréatite.
Bien qu'une légère augmentation de la tension artérielle pendant l'utilisation de CHC ait été assez fréquemment rapportée, des valeurs élevées cliniquement significatives sont rares. En cas d'hypertension cliniquement significative au cours d'un traitement par CHC (confirmée par des mesures répétées), il convient d'interrompre le traitement. En fonction de l'indication, la reprise du traitement par CHC peut être envisagée après normalisation de la pression artérielle sous traitement adéquat.
La prise de CHC peut entraîner une diminution de la tolérance au glucose. Les femmes diabétiques et celles ayant une tolérance au glucose réduite doivent donc toutes être attentivement surveillées, particulièrement au cours des premiers mois, lors de la prise d'un CHC. Sauf exception, il n'existe toutefois aucune raison de modifier le traitement antidiabétique.
Des troubles aigus ou chroniques de la fonction hépatique peuvent imposer un arrêt du CHC, jusqu'à ce que les valeurs hépatiques se soient normalisées.
La récidive d'un ictère cholestatique apparu pour la première fois pendant une grossesse ou lors d'une prise antérieure d'hormones stéroïdiennes sexuelles, doit faire arrêter la prise du CHC.
Les estrogènes peuvent augmenter la lithogénicité de la vésicule biliaire. Des cas de cholélithiase et d'autres affections de la vésicule biliaire (p.ex. cholécystite) ont été rapportés chez des femmes sous contraceptifs hormonaux.
Chez les femmes atteintes d'un angioœdème héréditaire et/ou acquis, des estrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver les symptômes.
Les affections suivantes peuvent survenir ou être aggravées pendant la grossesse ou l'utilisation d'un CHC, même si les données actuellement disponibles ne permettent pas d'imputer une relation de causalité claire avec l'utilisation d'un CHC:
Ictère et/ou prurit cholestatique; cholélithiase; porphyrie; lupus érythémateux disséminé; syndrome hémolytique et urémique; chorée mineure; herpes gestationis; surdité due à une otosclérose. L'utilisation de CHC a en outre été associée à des cas de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse.
Chez les femmes prédisposées, l'utilisation de CHC peut occasionnellement provoquer un chloasma, qui est encore renforcé par une exposition intense aux rayons solaires. Les femmes présentant une tendance au chloasma ne devraient donc pas s'exposer à des rayonnements UV importants.
Il est démontré que la prise régulière d'acide folique avant et pendant une grossesse contribuait à prévenir les défauts du tube neural (spina bifida, anencéphalie). C'est pourquoi, lors de l'arrêt d'une contraception hormonale, il est recommandé à toutes les femmes qui souhaitent ou pourraient être enceintes, de prendre en continu 0,4 mg d'acide folique par jour (p.ex. sous la forme d'une préparation multivitaminée) en plus d'une alimentation riche en acide folique.
Elizette 20 contient de lactose. Les patientes souffrant d'une intolérance au galactose, maladie héréditaire rare, d'un déficit en lactase de Lapp ou d'une malabsorption du glucose et du galactose, et qui suivent un régime sans lactose, doivent tenir compte de cette quantité.

Interactions

Afin de connaître les éventuelles interactions, il est recommandé de consulter également l'information professionnelle des médicaments co-administrés.
Influence d'autres substances sur la pharmacocinétique des contraceptifs hormonaux
Inducteurs enzymatiques
Des interactions peuvent survenir entre contraceptifs hormonaux et médicaments induisant les enzymes microsomales, ce qui peut conduire à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles, à une diminution de l'effet contraceptif et à des saignements intermenstruels. Ceci vaut par exemple pour les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, le felbamate, le modafinil, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate ainsi que pour les médicaments contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
L'induction enzymatique maximale est en général observée après 2 à 3 semaines et peut persister pendant au moins 4 semaines ou plus après l'arrêt de ces médicaments. Les femmes traitées sur une courte période par un de ces médicaments doivent provisoirement utiliser une méthode de contraception non hormonale en complément au CHC ou choisir une autre méthode contraceptive. Une méthode contraceptive mécanique doit être poursuivie pendant toute la prise concomitante des médicaments et encore pendant 28 jours après l'arrêt du traitement. Lorsque la prise concomitante d'un inducteur enzymatique dure au-delà de la fin de l'emballage du CHC, il faut passer immédiatement à l'emballage suivant, donc sauter l'intervalle habituel sans prise de comprimés. Dans ce cas, il ne faut pas s'attendre à des règles avant la fin du deuxième emballage. En l'absence de règles pendant l'intervalle sans prise de comprimés à la fin du deuxième emballage, il est impératif d'exclure toute grossesse avant de poursuivre avec un nouvel emballage.
En cas de traitement de longue durée avec des médicaments qui entraînent une induction enzymatique hépatique, il convient d'utiliser des méthodes contraceptives non hormonales.
On sait en outre que différents inhibiteurs de la protéase du VIH/VHC et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse peuvent entraîner une baisse ou une augmentation des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs. Ces modifications peuvent être cliniquement significatives dans certains cas.
Les inhibiteurs des protéases en particulier, tels que le ritonavir ou le nelfinavir (y compris leurs associations) sont connus comme étant des inhibiteurs puissants du CYP3A4, mais en cas de co-administration avec des hormones stéroïdiennes, ils peuvent entraîner une induction enzymatique et provoquer une baisse des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs.
Inhibiteurs enzymatiques
Les inhibiteurs forts et modérés du CYP3A comme les antifongiques azolés (p.ex. Itraconazol, Voriconazol, Fluconazol), les macrolides (Clarithromycin, Erythromycin), Diltiazem, Verapamil et le jus de pamplemousse peuvent augmenter les taux plasmatiques des estrogènes et ou des progestatifs et entraîner des effets indésirables plus nombreux.
Interactions avec la circulation entéro-hépatique
En cas de prise simultanée et sur une courte durée (jusqu'à 10 jours) d'antibiotiques qui n'interagissent pas avec le système enzymatique du CYP3A4, aucune interaction pharmacocinétique n'est à prévoir. Il est cependant nécessaire d'avertir la patiente que dans certains cas, la maladie (p.ex. maladie vénérienne) contre laquelle l'antibiotique est utilisé peut nécessiter en complément l'utilisation d'une méthode contraceptive mécanique.
En cas de co-médication de longue durée avec des antibiotiques (p.ex. en cas d'ostéomyélite ou de borréliose), les données d'interaction actuellement disponibles sont insuffisantes. Pour exclure avec certitude toute grossesse, il est dans de tels cas recommandé d'utiliser en complément une méthode contraceptive mécanique pendant la durée de l'antibiothérapie et pendant les 7 jours qui suivent la fin de ce traitement.
En cas d'apparition de diarrhées et/ou de vomissements sous traitement antibiotique, se référer aux indications dans le paragraphe «Comportement lors de troubles gastro-intestinaux» dans la rubrique «Posologie/Mode d'emploi».
Influence des contraceptifs hormonaux sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
Les contraceptifs hormonaux peuvent - par différents mécanismes d'interaction - influer également sur la pharmacocinétique de certains autres médicaments: ils peuvent inhiber les enzymes hépatiques microsomaux ou induire la conjugaison hépatique, en particulier la glucuroconjugaison. Les concentrations plasmatiques ou tissulaires d'autres médicaments peuvent par conséquent être soit augmentées (p.ex. la cyclosporine) soit diminuées (p.ex. la lamotrigine, voir ci-dessous). Par ailleurs, l'effet pharmacologique des groupes médicamenteux suivants peut également être influencé:
analgésiques, antidépresseurs, antidiabétiques, antimalariques, certaines benzodiazépines, certains béta-bloquants, corticostéroïdes, anticoagulants oraux et théophylline. Les modifications des taux plasmatiques résultant de ces interactions ne sont pas toujours cliniquement pertinentes.
Lamotrigine
Une étude sur l'interaction avec la lamotrigine, un antiépileptique, et un contraceptif oral combiné (0,03 mg d'éthinylestradiol/0,150 mg de lévonorgestrel) a montré une hausse significative de la clairance de la lamotrigine et une diminution significative des taux plasmatiques de lamotrigine lorsque ces médicaments sont administrés en même temps. Une telle diminution des concentrations plasmatiques peut s'accompagner d'une réduction du contrôle des crises. On ignore cependant dans quelle mesure ces résultats sont transposables à d'autres contraceptifs combinés contenant un autre composant progestatif et/ou une autre dose d'estrogène. Mais on peut partir du principe que ces préparations présentent un profil d'interactions comparable.
Lorsqu'un traitement par Elizette 20 est nouvellement instauré chez une patiente prenant de la lamotrigine, une adaptation de la dose de lamotrigine peut donc être nécessaire, et les concentrations de lamotrigine devraient être surveillées étroitement au début du traitement. En l'occurrence, il peut y avoir une hausse significative du taux de lamotrigine (selon les cas jusqu'à un niveau toxique) lors de l'arrêt de la prise du contraceptif hormonal (ainsi dans certains cas pendant la période de 7 jours sans prise).

Grossesse/Allaitement

La prise d'Elizette 20 est contre-indiquée pendant la grossesse. Il faut donc exclure toute grossesse avant le début du traitement. Si une grossesse survient ou est suspectée lors de la prise d'Elizette 20, la prise du médicament doit être arrêtée immédiatement et le médecin consulté.
Des études expérimentales animales suggèrent des risques pour le fœtus (voir aussi «Données précliniques»). La plupart des études épidémiologiques réalisées jusqu'ici n'ont toutefois montré aucun indice en faveur d'un effet embryotoxique ou tératogène lors de la prise accidentelle de combinaisons d'oestrogène et de progestatifs pendant la grossesse.
Le médicament ne doit pas être pris pendant l'allaitement, car il peut réduire la production de lait et modifier sa qualité; d'autre part, de faibles concentrations du principe actif peuvent être mesurées dans le lait. Des méthodes de contraception non hormonales devront si possible être utilisées jusqu'à ce que la mère ait complètement cessé d'allaiter. De faibles quantités de stéroïdes contraceptifs et/ou de leurs métabolites peuvent passer dans le lait maternel.
Concernant le risque d'événements thrombo-emboliques chez la mère pendant la période puerpérale, voir «Mises en garde et précautions».

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucun effet sur l'aptitude et l'utilisation de machines n'a été mis en évidence.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus graves en rapport avec la prise de CHC sont décrits dans la rubrique «Mises en garde et précautions» (voir la rubrique). Les effets indésirables sérieux incluent en particulier des thrombo-embolies artérielles et veineuses.
Les effets indésirables suivants peuvent apparaître au cours d'un traitement par CHC.
Affections du système immunitaire
Rare: réaction d'hypersensibilité.
Affections du métabolisme et de la nutrition
Fréquent: prise de poids.
Occasionnel: rétention d'eau.
Rare: perte de poids.
Affections psychiatriques
Fréquent: humeur dépressive, modification de l'humeur.
Occasionnel: diminution de la libido.
Rare: augmentation de la libido.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalées.
Occasionnel: migraine.
Affections oculaires
Rare: symptômes en cas de port de lentilles de contact.
Affections cardiaques et vasculaires
Rare: thrombo-embolie veineuse (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire), thrombo-embolie artérielle (p.ex. accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), augmentation de la tension.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: nausées.
Occasionnel: vomissements, diarrhées.
Affections hépatobiliaires
Rare: cholelithiase, ictère cholestatique, tumeurs hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnel: rougeurs, urticaire.
Rare: érythème noueux, érythème multiforme.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent: douleurs du bas-ventre, sensation de tension ou douleur dans les seins, saignements intermédiaires.
Occasionnel: aménorrhée, augmentation du volume mammaire.
Rare: écoulements mammaires, sécrétions vaginales et modification des sécrétions vaginales.
En outre, une candidose, une vaginite ou une cervicite peuvent apparaître (pas de données sur leur fréquence).
Chez des femmes souffrant d'angio-oedème héréditaire et/ou acquis la prise d'oestrogènes exogènes peut induire un angio-oedème ou en aggraver les symptômes.

Surdosage

Il n'existe pas de notifications concernant les conséquences sévères d'un surdosage. Les symptômes d'un surdosage sont: nausées, vomissements et saignements vaginaux légers chez la femme jeune. Un traitement symptomatique est possible.

Propriétés/Effets

Code ATC: G03AA10
Mécanisme d'action et pharmacodynamie
Comme pour tous les contraceptifs hormonaux combinés (CHC), l'action contraceptive d'Elizette 20 repose sur différents facteurs dont les plus importants sont le blocage de l'ovulation et la modification de la glaire cervicale. En outre, l'endomètre offre des conditions défavorables à une nidation en raison des altérations morphologiques et enzymatiques qu'il subit. Enfin, du fait des modifications hormonales induites par le CHC, les cycles deviennent plus réguliers et les saignements moins abondants.

Pharmacocinétique

Gestodène
Absorption
Après administration orale, le gestodène est rapidement et complètement résorbé. Les concentrations sériques maximales de 3,5 ng/ml sont atteintes environ 1 heure après administration d'une dose unique.
La biodisponibilité est d'env. 99%.
Distribution
Le gestodène se lie à l'albumine sérique et à la protéine de transport des hormones sexuelles (SHBG = sex hormone-binding globulin). 1,3% seulement de la concentration sérique totale se trouvent sous forme de stéroïde libre, 69% sont liés de manière spécifique et avec un degré d'affinité élevé à la SHBG. Induite par l'éthinylestradiol, l'augmentation de la concentration de SHBG influence la liaison aux protéines sériques, ce qui conduit à une augmentation de la fraction liée à la SHBG et à une baisse de la fraction liée à l'albumine et de la fraction libre. Le volume de distribution du gestodène est de 0,7 l/kg.
Métabolisme
Le gestodène est métabolisé dans le foie par réduction du groupe céto-3 et de la double liaison Δ4, ainsi que par un certain nombre d'hydrolyses. L'administration concomitante d'éthinylestradiol n'entraîne aucune interaction.
Elimination
Les taux sériques de gestodène diminuent selon un profil biphasique avec une demi-vie terminale de 12 à 15 heures. La clearance plasmatique totale est de 0,8 ml/min/kg. Le gestodène est complètement métabolisé. Ses métabolites sont éliminés dans les urines et dans la bile selon un rapport d'env. 6:4 et leur demi-vie est d'env. 24 heures.
Conditions à l'état d'équilibre
La pharmacocinétique du gestodène est dépendante de la concentration de SHBG, celle-ci pouvant augmenter d'un facteur deux sous l'effet de l'éthinylestradiol contenu dans Elizette 20. En administration quotidienne, la concentration sérique de gestodène augmente d'un facteur quatre, l'état d'équilibre étant atteint au cours de la deuxième moitié du cycle d'administration.
Ethinylestradiol
Absorption
Après administration orale, l'éthinylestradiol est rapidement et complètement résorbé. Les concentrations sériques maximales d'env. 65 pg/ml sont atteintes 1,7 heures après administration d'une dose unique.
En raison du métabolisme présystémique (effet de premier passage), la biodisponibilité absolue se monte à env. 45%, avec de fortes variations interindividuelles (20–65%).
Distribution
L'éthinylestradiol se caractérise par un degré de liaison très élevé, mais non spécifique, à l'albumine sérique (env. 98%) et il induit une augmentation des concentrations sériques de SHBG. Le volume de distribution est d'env. 2,8–8,6 l/kg.
Métabolisme
L'éthinylestradiol fait l'objet d'une biotransformation présystémique au niveau de la muqueuse du grêle et dans le foie. Il est conjugué dans la muqueuse intestinale, tandis qu'au niveau hépatique, il fait l'objet d'un métabolisme de phase I (principaux métabolites: 2-hydroxyéthinyl-estradiol et 2-méthoxyethinyl-estradiol) et de réactions de conjugaison. Les conjugués glucuronides et sulfates de l'éthinylestradiol et les métabolites de phase I sont soumis à un cycle entérohépatique. Le cytochrome 3A4 joue un rôle important dans le métabolisme de l'éthinylestradiol. La clairance est d'environ 2,3–7 ml/min/kg.
Elimination
La concentration sérique de l'éthinylestradiol diminue selon un profil biphasique avec un temps de demi-vie de respectivement 1 et 10 à 20 heures. L'éthinylestradiol n'est éliminé qu'une fois métabolisé. L'élimination se fait à 40% par voie rénale et à 60% par voie biliaire. La demi-vie d'élimination des métabolites est de 24 heures.
Conditions à l'état d'équilibre
En raison de la variabilité de la demi-vie terminale, l'état d'équilibre est atteint après une semaine environ pour les concentrations sériques d'éthinylestradiol.
Cinétique pour certains groupes de patientes
Il n'existe aucune donnée concernant la pharmacocinétique chez les femmes souffrant d'insuffisance hépatique ou rénale.

Données précliniques

Les études précliniques sur la toxicité après administration répétée, la génotoxicité et le potentiel carcinogène des contraceptifs oraux combinés n'ont pas permis de mettre clairement en évidence des risques particuliers pour l'être humain, même si des études épidémiologiques ont montré une augmentation des carcinomes hépatiques, principalement chez des femmes ne souffrant pas de cirrhose du foie et non infectées par le VHB et le VHC, sous administration à long terme (>6 ans).
Lors des expérimentations animales, l'éthinylestradiol a montré à faibles doses un effet embryolétal qui peut être vu comme spécifique de l'espèce; des malformations du tractus urogénital et une féminisation des foetus mâles ont été notées.
L'extrapolation à l'être humain de ces résultats obtenus lors des expérimentations animales est sujette à débats.
Les études sur la toxicologie de la reproduction chez le rat, la souris et le lapin n'ont pas permis de mettre en évidence un effet tératogène. Voir les risques chez l'être humain dans la rubrique «Grossesse/Allaitement».

Remarques particulières

Influence sur les méthodes diagnostiques
Les contraceptifs stéroïdiens peuvent influencer les résultats de certains examens de laboratoire, tels que les paramètres biochimiques du foie, de la thyroïde, de la fonction des glandes surrénales et des reins, les taux plasmatiques des protéines de transport et les fractions des lipides et des lipoprotéines, les paramètres du métabolisme des hydrates de carbone ainsi que ceux de la coagulation sanguine et de la fibrinolyse. Ces modifications se situent en général dans les limites des valeurs normales.
Conservation
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date indiquée après la mention «EXP:» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver Elizette 20 dans l'emballage original afin de protéger le contenu de la lumière. Ne pas conserver au-dessus de 30 °C et tenir hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

65535 (Swissmedic).

Présentation

Elizette 20: 1× 21 comprimés [B]
Elizette 20: 3× 21 comprimés [B]
Elizette 20: 6× 21 comprimés [B]

Titulaire de l’autorisation

Mepha Pharma AG, Basel.

Mise à jour de l’information

Septembre 2015.