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Buprenorphin-Mepha Patch transdermique
Mepha Pharma AG

Composition

Principes actifs
Buprénorphine.
Excipients
Matrice adhésive (contenant de la buprénorphine): oleyloléate, povidone K90, acide lévulinique, copolymère acide acrylique-acrylate de butyle-acrylate de (2-éthylhexyle)-acétate de vinyle (5:15:75:5), réticulée.
Matrice adhésive (sans buprénorphine): copolymère acide acrylique-acrylate de butyle-acrylate de (2-éthylhexyle)acétate de vinyle (5:15:75:5), non réticulée.
Film de séparation entre les deux matrices adhésives avec et sans buprénorphine:
film en poly(entéréphtalate d'éthylène).
Tissu de protection (verso): tissu en poly(entéréphtalate d'éthylène).
Film de protection (recto/recouvrant la matrice contenant de la buprénorphine) (à retirer avant utilisation du patch): film en poly(entéréphtalate d'éthylène), siliconé, avec revêtement aluminium sur une face.

Indications/Possibilités d’emploi

Buprenorphin-Mepha TTS est indiqué pour le traitement de douleurs prolongées modérées à intenses, en cas d'effet insuffisant des analgésiques non opioïdes ou opioïdes faibles.
En cas d'exacerbation des douleurs, Buprenorphin-Mepha TTS peut être combiné aux comprimés sublinguaux de buprénorphine, non retards.

Posologie/Mode d’emploi

En principe, la dose que contient le patch Buprenorphin-Mepha doit être adaptée à l'intensité des douleurs et à la sensibilité du patient. Comme pour d'autres analgésiques, il faut trouver la dose analgésique suffisante la plus faible.
Dose initiale
Les patients qui ne sont pas sous analgésiques, mais dont les douleurs exigent un traitement paropioïdes, doivent recevoir initialement Buprenorphin-Mepha 35 µg/h.
Afin de permettre une adaptation individuelle de la dose dans une période donnée, suffisamment d'antalgiques supplémentaires à libération immédiate doivent être disponibles pendant la titration de la dose.
Du fait que les concentrations sériques de buprénorphine augmentent lentement après application du premier patch Buprenorphin-Mepha, aussi bien chez les patients non traités que ceux traités auparavant, une entrée en action rapide est très improbable. Ce n'est qu'après 24 heures qu'il sera possible d'apprécier l'effet analgésique.
La médication antalgique antérieure (à l'exception des opioïdes transdermiques) devrait être administrée à la même dose pendant les 12 premières heures après le passage au Buprenorphin-Mepha et de la médication de secours appropriée à la demande pour les 12 heures suivantes.
Objectifs thérapeutiques et interruption du traitement
Avant de commencer le traitement par Buprenorphin-Mepha, une stratégie thérapeutique doit être convenue avec le patient, conformément aux directives de traitement de la douleur. Celle-ci inclut la durée et les objectifs du traitement. Pendant le traitement, un contact régulier entre le médecin et le patient doit être établi pour évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, envisager d'arrêter le médicament et, si nécessaire, pour ajuster la posologie. Si un patient n'a plus besoin de traitement par Buprenorphin-Mepha, il peut être conseillé de réduire progressivement la dose pour éviter les symptômes de sevrage (voir rubrique «Mises en garde et précautions»). En cas de contrôle insuffisant de la douleur, il convient d'envisager la possibilité d'une accoutumance (tolérance) et d'une progression de la maladie sous-jacente (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Titration et traitement
Le patch Buprenorphin-Mepha doit être renouvelé toutes les 96 heures maximum (4 jours). Il est avantageux de changer le patch deux fois par semaine à jours fixes (p.ex. chaque lundi matin et chaque jeudi soir). La titration de la dose est individuelle, jusqu'à l'obtention de l'effet analgésique. Si l'analgésie est insuffisante au terme de la première période d'application, la dose peut être augmentée, en appliquant plusieurs patches Buprenorphin-Mepha de la même dose ou en passant à la dose supérieure.
Avant l'application du patch Buprenorphin-Mepha de dosage supérieur, il convient de tenir compte de la quantité totale d'opioïdes administrée en complément du patch transdermique antérieur. C'est à dire que la quantité totale des opioïdes requise doit être prise en compte et que la posologie doit être adaptée en fonction de celle-ci. Les patients qui nécessitent une analgésie supplémentaire pendant le traitement d'entretien (ex: en cas de pics douloureux), peuvent prendre un à deux comprimés sublinguaux à 0,2 mg de buprénorphine toutes les 24 heures en complément du patch transdermique. Si les patients nécessitent régulièrement 0,4 mg à 0,6 mg complémentaires de buprénorphine sublinguale, le patch de dosage supérieur devra être utilisé.
Passage d'un autre antalgique fort à Buprenorphin-Mepha.
En cas de traitement antérieur par un antalgique de palier I (non-opioïde) ou de palier II (opioïde faible) selon la classification de l'OMS, il faudra également commencer par Buprenorphin-Mepha 35 µg/h. Selon les recommandations de l'OMS, le traitement par un antalgique non-opioïde peut être poursuivi en fonction de l'état médical général du patient.
Lors du passage d'un antalgique de palier III (opioïde puissant) à Buprenorphin-Mepha et lors du choix de la dose initiale du patch transdermique, il est recommandé de tenir compte de la nature, de l'administration et de la posologie quotidienne moyenne du traitement antérieur afin de minimiser une carence de traitement.
En général, il est recommandé de déterminer individuellement la dose, en commençant par le patch le plus faiblement dosé (Buprenorphin-Mepha 35 µg/h). Des expériences cliniques ont démontré que les patients antérieurement traités par des doses plus élevées d'un opioïde puissant (une dose qui correspond à environ 120 mg de morphine orale) peuvent commencer le traitement par un patch à un dosage plus élevé (Buprenorphin-Mepha 52,5 µg/h) (cf. aussi rubrique «Propriétés/Effets»).
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
L'intensité et la durée d'action de la buprénorphine peuvent être augmentées chez les patients en insuffisance hépatique. Ces patients nécessitent donc une étroite surveillance médicale durant le traitement par Buprenorphin-Mepha.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la buprénorphine n'étant pas modifiée en cas d'insuffisance rénale, le patch transdermique peut être utilisé chez les insuffisants rénaux, les patients sous dialyse inclus.
Patients âgées
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les personnes âgées.
Enfants et adolescents
Etant donné que l'emploi de Buprenorphin-Mepha n'a pas encore été examiné chez des patients de moins de 18 ans, il n'est pas recommandé de l'utiliser dans cette classe d'âge.
Mode d'application
Buprenorphin-Mepha doit être appliqué sur des surfaces cutanées non enflammées, glabres et planes, de préférence sur le tronc: sur les omoplates ou sous la clavicule. Ne pas raser les poils, s'il y en a, mais les couper au ciseau. S'il faut nettoyer la surface d'application, le faire à l'eau. N'utiliser ni savon ni autre agent de lavage. La peau doit être absolument sèche avant l'application. Buprenorphin-Mepha doit être appliqué sitôt après avoir été sorti de son emballage. Après le retrait du film de protection, appuyer fermement sur le patch avec le plat de la main pendant 30 secondes. Le patch résiste au bain, à la douche et à la natation.
Tous les patients doivent être informés qu'ils doivent absolument éviter toute exposition directe du patch à des sources de chaleur extérieures (compresses chaudes, couvertures électriques, matelas à eau chauffants, lampes infrarouges, bouillottes, sauna, bains à remous, etc.). Le patch ne doit pas être exposé aux rayons intenses du soleil.
Chaque patch Buprenorphin-Mepha doit être porté en continu pendant 96 heures. Après avoir retiré l'ancien patch, le suivant doit être placé à un autre endroit. Il convient de laisser passer au moins 2 applications avant de remettre un patch au même endroit.
Interruption de Buprenorphin-Mepha
Après le retrait du patch Buprenorphin-Mepha, la concentration sérique de buprénorphine diminue régulièrement, ce qui fait que l'effet analgésique persiste pendant encore un certain temps. Il s'agit de ne pas l'oublier lorsqu'un autre opiacé doit être administré après Buprenorphin-Mepha. De manière générale, il ne faut pas administrer d'autres opioïdes au cours des 24 premières heures. Il n'y a pour l'heure que très peu d'informations sur la dose initiale d'un opioïde après interruption de Buprenorphin-Mepha.

Contre-indications

·Hypersensibilité à la buprénorphine ou l'un des excipients;
·Limitation importante de la fonction respiratoire;
·Patients traités par un inhibiteur de la MAO au cours des 2 semaines précédentes;
·Myasthenia gravis;
·Delirium tremens;
·Grossesse.
·Buprenorphin-Mepha ne doit pas être utilisé chez des patients dépendants des opioïdes ni pour la substitution de drogues.

Mises en garde et précautions

Buprenorphin-Mepha ne doit être utilisé qu'avec une prudence particulière chez des patients épileptiques, en cas d'intoxication aiguë à l'alcool, de traumatismes crânio-cérébraux, de choc, troubles de la conscience, quelle qu'en soit la raison ou souffrant d'hypertension intracrânienne sans possibilité de ventilation artificielle.
Dépendance et risque de mésusage des médicaments
L'utilisation répétée d'opioïdes peut entraîner le développement d'une tolérance et une dépendance physique et/ou psychique. Une dépendance iatrogène peut survenir après l'utilisation d'opioïdes.
Buprenorphin-Mepha peut être utilisé à mauvais escient, comme d'autres opioïdes, et tous les patients recevant des opioïdes doivent être surveillés pour détecter tout signe de mésusage et de dépendance. Les patients présentant un risque accru de mésusage des opioïdes peuvent cependant être traités de manière satisfaisante avec des opioïdes, mais ces patients doivent également être surveillés pour détecter des signes d'abus, de mésusage ou de dépendance. L'utilisation répétée de Buprenorphin-Mepha peut entraîner un trouble de l'usage d'opioïdes. Le mésusage ou l'abus délibéré de Buprenorphin-Mepha peut entraîner un surdosage et/ou la mort. Le risque de développer un trouble de l'usage d'opioïdes est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à l'usage de substances (y compris un trouble lié à la consommation d'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients souffrant d'autres maladies psychiques (par ex. dépression majeure, troubles anxieux et troubles de la personnalité). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes de comportement addictifs (par ex. une demande trop précoce du renouvellement de la prescription). Cela comprend l'examen des opioïdes et des médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines) utilisés simultanément. Chez les patients présentant des signes et des symptômes de trouble de l'usage d'opioïdes, une consultation avec un spécialiste en médecine des addictions doit être envisagée.
Dépression respiratoire
Comme pour tous les opioïdes, il existe un risque de dépression respiratoire cliniquement significative associé à l'utilisation de Buprenorphin-Mepha. La dépression respiratoire, si elle n'est pas détectée et traitée rapidement, peut entraîner un arrêt respiratoire et la mort. Le traitement de la dépression respiratoire comprend une surveillance étroite, des mesures de soutien et l'administration d'antagonistes opioïdes, selon l'état clinique du patient. Une dépression respiratoire sévère, engageant le pronostic vital ou fatale peut survenir à tout moment du traitement, le risque le plus élevé étant observé au début du traitement ou après une augmentation de la dose.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent causer des troubles respiratoires liés au sommeil, y compris l'apnée centrale du sommeil (ACS) et l'hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes est associée à une augmentation dose-dépendante du risque d'apnée centrale du sommeil. Chez les patients présentant une apnée centrale du sommeil, une réduction de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.
Utilisation concomitante avec des substances ayant un effet dépresseur du système nerveux central
L'utilisation concomitante d'opioïdes et de benzodiazépines ou d'autres substances ayant un effet dépresseur du système nerveux central peut entraîner une forte sédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, les opioïdes et les benzodiazépines ou d'autres médicaments dépresseurs du système nerveux central ne doivent être administrés de manière concomitante qu'aux patients pour lesquels aucune autre option thérapeutique n'est disponible. S'il est décidé de prescrire Buprenorphin-Mepha avec des benzodiazépines ou d'autres médicaments dépresseurs du système nerveux central, il convient de choisir la dose efficace la plus faible et la durée minimale d'utilisation concomitante. Les patients doivent être étroitement surveillés pour détecter les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation (voir rubrique «Interactions»).
Utilisation concomitante avec des opioïdes
Chez les patients qui abusent d'opioïdes (notamment de méthadone et d'héroïne) en même temps ou dans le cadre d'un traitement de substitution, la buprénorphine peut déclencher des réactions de sevrage en raison de ses propriétés antagonistes.
Fièvre
Théoriquement, la fièvre et l'application de chaleur externe peuvent augmenter les concentrations plasmatiques de buprénorphine en raison d'une éventuelle augmentation de la perméabilité cutanée. Par conséquent, les patients fébriles portant un Buprenorphin-Mepha doivent être surveillés pour déceler une aggravation des effets secondaires des opioïdes et, si nécessaire, la dose doit être ajustée.
Exposition accidentelle
Les patients et leurs soignants doivent être informés que Buprenorphin-Mepha contient un principe actif en une quantité pouvant être fatale, en particulier chez les enfants. Les patients et leur personnel soignant doivent être informés de garder toutes les unités de dose hors de portée des enfants et d'éliminer toutes les unités de dose ouvertes ou inutilisées conformément à la règlementation.
Hyperalgésie
L'hyperalgésie induite par les opioïdes (OIH) se produit lorsqu'un analgésique opioïde provoque paradoxalement une augmentation de la douleur ou une augmentation de la sensibilité à la douleur. Cette condition diffère de la tolérance pour laquelle des doses plus élevées d'opioïdes sont nécessaires pour maintenir un certain effet. Les symptômes de l'OIH comprennent, entre autres, une augmentation de la douleur lorsque la dose d'opioïdes est augmentée, une diminution de la douleur lorsque la dose d'opioïdes est réduite, ou une douleur en cas de stimuli normalement non douloureux (allodynie).
Si un patient est suspecté de présenter une OIH, il convient d'envisager une réduction de la dose d'opioïdes ou une rotation des opioïdes.
Insuffisance surrénale
Les opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénale réversible, qui nécessite une
surveillance et un traitement substitutif par glucocorticoïdes. Les symptômes de l'insuffisance surrénale peuvent inclure, entre autres: nausées, vomissements, perte d'appétit, fatigue, faiblesse, vertiges ou tension artérielle basse.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
L'utilisation d'opioïdes à long terme peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation des taux de prolactine. Les symptômes comprennent une diminution de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.

Interactions

Interactions pharmacodynamiques
L'utilisation concomitante d'autres médicaments affectant le SNC tels que d'autres opioïdes, des sédatifs tels que les benzodiazépines ou les hypnotiques, les anesthésiques généraux, les phénothiazines, les tranquillisants, les agents relaxants des muscles squelettiques, les antihistaminiques sédatifs, les gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et l'alcool peuvent entraîner des effets dépresseurs additifs pouvant entraîner une
dépression respiratoire, une hypotension, une forte sédation ou un coma et parfois entraîner la mort (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Buprenorphin-Mepha ne doit pas être associé aux inhibiteurs de la MAO.
Interactions pharmacocinétiques
La buprénorphine est métabolisée en très faible proportion par le CYP3A4 en norbuprénorphine inactive (voir aussi «Métabolisme»).
Inducteurs enzymatiques
Théoriquement, la prise concomitante d'inducteurs enzymatiques du CYP3A4 (par ex. carbamazépine, dexaméthasone, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine) peut atténuer et/ou abréger l'effet de la buprénorphine.
Inhibiteurs enzymatiques
Théoriquement, la prise en parallèle d'inhibiteurs du CYP3A4 (par ex. amiodarone, clarithromycine, érythromycine, fluconazole, fluoxétine, fluvoxamine, jus de pamplemousse, kétoconazole, oméprazole, métronidazole, norfloxacine, ritonavir) peut accentuer et/ou prolonger l'effet de la buprénorphine.
Le syndrome sérotoninergique peut survenir lorsque des opioïdes sont administrés simultanément avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (inhibiteurs de la MAO) et des agents sérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine norépinéphrine (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure des altérations de l'état de conscience, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'emploi de Buprenorphin-Mepha chez la femme enceinte. Les expérimentations animales ont révélé une toxicité de reproduction (voir rubrique «Données précliniques»).
L'utilisation prolongée d'opioïdes pendant la grossesse peut entraîner un syndrome néonatal de sevrage aux opioïdes, qui est potentiellement mortel s'il n'est pas détecté et traité à temps. Le traitement doit être effectué selon les protocoles élaborés par des experts en néonatologie. Si l'utilisation d'opioïdes chez une femme enceinte est nécessaire pendant une période prolongée, informer la patiente du risque de syndrome de sevrage néonatal aux opioïdes et s'assurer qu'un traitement approprié est disponible si nécessaire.
C'est pourquoi l'application de Buprenorphin-Mepha à la femme einceinte est contre-indiquée (voir rubrique «Contre-indications»).
Allaitement
On a retrouvé de la buprénorphine dans le lait maternel.
Des études sur des rats ont montré que la buprénorphine peut inhiber la lactation. Buprenorphin-Mepha ne devrait pas être appliqué pendant l'allaitement.
Fertilité
L'influence de la buprénorphine sur la fertilité humaine n'est pas connue. Dans le cadre de l'expérimentation animale, la buprénorphine n'a eu aucun effet sur la fertilité (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Buprenorphin-Mepha a une influence importante sur l'aptitude à la conduite ou l'utilisation de machines.
Même lors d'une utilisation conforme aux instructions, Buprenorphin-Mepha peut altérer les réflexes au point de compromettre la conduite de véhicules et le travail sur machines.
Cela vaut particulièrement au début du traitement, à chaque changement de dosage et en association à d'autres médicaments à effet central, dont l'alcool, les tranquillisants, les sédatifs et les hypnotiques.
Les patients concernés, par exemple ceux qui souffrent de vertiges, de somnolence, de vision trouble ou double, ne devraient pas conduire ou utiliser des machines pendant le traitement par Buprenorphin-Mepha ainsi que durant les 24 heures suivant le retrait du patch Buprenorphin-Mepha.
Les patients qui sont stables avec une certaine dose et qui ne présentent pas les symptômes cités peuvent parfois ne pas faire l'expérience d'une altération de leur aptitude à la conduite et à utiliser des machines.

Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été rapportés pendant des études et dans le cadre de la surveillance du produit.
Les effets indésirables systémiques les plus fréquents sous Buprenorphin-Mepha étaient la nausée et les vomissements, qui sont apparus chez 16,7% et 9,3% des patients. Les effets locaux les plus fréquemment rapportés étaient un érythème et du prurit, survenus chez 17% et 14,7% des patients.
Affections du système immunitaire
Très rares (<0,01%): Réactions allergiques graves (des cas de symptômes tel que l'oedème angioneurotique (œdème de Quincke) allant jusqu'au choc anaphylactique).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rares (≥0,01%, <0,1%): Perte de l'appétit.
Affections psychiatriques
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Confusion, troubles du sommeil,agitation.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Effets psychotomimetiques (par ex. hallucination, anxiété, cauchemars), diminution de la libido.
Très rares (<0,01%): Dépendance, fluctuations de l'humeur.
Affections du système nerveux
Fréquents (≥1%, <10%): Vertiges, céphalées.
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Sédation, somnolence.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Troubles de la concentration, troubles du langage, sensations d'engourdissement, troubles de l'équilibre, paresthésie (par ex. fourmillements et irritations cutanées brûlantes).
Très rares (<0,01%): «Tremblements musculaires de type fasciculations», troubles du goût.
Affections oculaires
Rares (≥0,01%, <0,1%): Troubles visuels, vision flou, oedèmes des paupières.
Très rares (<0,01%): Myosis.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Très rares (<0,01%): Maux d'oreilles.
Affections cardiaques
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Surtout au début du traitement: influence sur la régulation de la circulation sanguine (tel que l'hypertonie ou rarement le collapsus de la circulation sanguine).
Rares (≥0,01%, <0,1%): Bouffées de chaleur.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents (≥1,0%, <10%): Dyspnée.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Dépression respiratoire.
Très rares (<0,01%): Hyperventilation, hoquet.
Inconnue: Syndrome d'apnée centrale du sommeil.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents (>10%): Nausées (16,7%).
Fréquents (≥1,0%, <10%): Vomissements, constipation.
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Sécheresse buccale.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Brûlures d'estomac.
Très rares (<0,01%): Envie de vomir.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquents (>10%): Erythèmes (rougeur) (17%), prurit (14,7%).
Fréquents (≥1,0%, <10%): Exanthèmes, transpiration.
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Éruption cutanée.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Réactions allergiques locales avec des signes d'inflammation (voir ci-dessous).
Très rares (<0,01%): Pustules, vésicules.
Fréquence inconnue: dermatite de contact, décoloration de la peau au site d'application.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Rétention urinaire, troubles mictionnels.
Affection des organes de reproduction et du sein
Rares (≥0,01%, <0,1%): Troubles de l'érection.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents (≥1,0%, <10%): Oedème, fatigue.
Occasionnels (≥0,1%, <1%): Faiblesse.
Rares (≥0,01%, <0,1%): Symptômes de sevrage (voir la description des effets secondaires sélectionnés).
Très rares (<0,01%): Douleur thoracique.
Sous buprénorphine, des cas de bronchospasmes ont également été observés.
Des réactions allergiques retardées avec signes évidents d'inflammation, se sont présentées dans des cas isolés. Le traitement avec Buprenorphin-Mepha doit être interrompu dans telles situations.
La buprénorphine présente un risque de dépendance minime. Les symptômes de sevrage sont improbables après l'arrêt de Buprenorphin-Mepha, car les concentrations de buprénorphine dans le sérum diminuent progressivement (généralement dans les 30 heures suivant le retrait du dernier patch). Cependant, comme pour les opiacés, après un traitement de longue durée, les symptômes de sevrage ne peuvent pas être exclus. Excitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblement et troubles gastro-intestinaux font partie des symptômes.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

La buprénorphine possède un large spectre thérapeutique. Comme la buprénorphine du Buprenorphin-Mepha ne passe qu'en très petites quantités et de manière contrôlée dans la circulation systémique, des concentrations élevées respectivement toxiques dans le sang sont très improbables. La concentration maximale de buprénorphine dans le sérum après application de Buprenorphin-Mepha 70 µg/h n'atteint que le sixième de la concentration après injection i.v. d'une dose thérapeutique de 0,3 mg de buprénorphine.
Signes et Symptômes
Les symptômes d'un surdosage de buprénorphine sont en principe les mêmes qu'avec d'autres analgésiques centraux (opioïdes): dépression respiratoire, sédation, somnolence, nausées, vomissements, collapsus circulatoire et myosis prononcé.
Une leucoencéphalopathie toxique a été observée lors d'un surdosage d'opioïdes.
Traitement
Il faut instaurer un traitement symptomatique de la dépression respiratoire et des mesures standard de soins intensifs. Il convient d'intuber le patient et d'assurer une ventilation assistée ou contrôlée. L'effet pharmacodynamique de la buprénorphine pouvant persister pendant 24 à 48 heures, le patient doit être transféré dans un centre disposant d'équipements complets de réanimation.
Bien que la buprénorphine soit un agoniste partiel des récepteurs µ/ récepteurs κ, la naloxone est un antagoniste efficace. Comme la buprénorphine a une affinité au récepteur µ 30 fois plus élevée que la morphine, de plus fortes doses de naloxone (c.-à-d. 5–10 mg i.v.) sont nécessaires. Un délai de 30 à 45 minutes peut s'écouler avant que la naloxone agisse. L'effet est cependant limité dans le temps à environ 70 minutes, en raison de la demi-vie d'élimination. Lors du traitement d'un surdosage de buprénorphine, de fortes doses de naloxone sont ainsi nécessaires ce qui pourrait provoquer des problèmes d'approvisionnement.
Comme la plupart des cas de surdosage de buprénorphine observés étaient associés à un abus simultané d'autres substances ayant un effet dépresseur sur le SNC (par ex. benzodiazépines, barbituriques, alcool, cannabis), des mesures appropriées doivent être prises pour traiter le surdosage correspondant.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02AE01
Mécanisme d'action
La buprénorphine est un opioïde puissant ayant une activité agoniste au niveau du récepteur opioïde mu et une activité antagoniste au niveau du récepteur opioïde kappa.
Pharmacodynamique
Après l'application de Buprenorphin-Mepha, la buprénorphine est absorbée par la peau. La distribution continue de la buprénorphine dans la circulation sanguine se produit par la libération contrôlée depuis le système de matrice polymère adhérent. Des concentrations constantes du principe actif sont ainsi atteintes.
La buprénorphine possède les caractéristiques comparables à celles de la morphine, mais la substance présente des particularités pharmacologiques cliniques spécifiques.
De plus, l'influence de nombreux facteurs tels que l'indication et la situation clinique, le mode d'administration et la variabilité interindividuelle sur l'efficacité analgésique doit être prise en compte lors de la comparaison de différents antalgiques.
Dans la pratique clinique journalière, les différents opioïdes sont classés selon une puissance relative, bien que ceci soit une simplification à outrance.
La puissance relative de la buprénorphine dans différentes formes d'administration et différentes situations cliniques a été décrite dans la littérature comme suit:
·Morphine p.o.: BUP i.m. sous forme de 1:67–150 (dose unique; modèle de la douleur aiguë).
·Morphine p.o.: BUP s.l. sous forme de 1:60–100 (dose unique; modèle de la douleur aiguë; dose multiple, douleur chronique, douleur tumorale).
·Morphine p.o.: BUP TTS sous forme de 1:75–115 (dose multiple, douleur chronique).
Abbréviations: p.o. = oral; i.m. = intramusculaire: s.l. = sublingual; TTS = transdermique; BUP = buprénorphine.
Efficacité clinique
Pas de données.

Pharmacocinétique

Absorption
La concentration plasmatique efficace minimale de buprénorphine, nécessaire pour atténuer des douleurs modérées à intenses, est de quelque 100 pg/ml.
Après une 1ère application de Buprenorphin-Mepha 70 µg/h ou 35 µg/h, la concentration plasmatique de buprénorphine augmente lentement et atteint la concentration efficace minimale de 100 pg/ml après 12 ou 24 h respectivement.
Une concentration maximale Cmax de 200–300 pg/ml a été déterminée pendant des études en utilisant le patch de buprénophine à 35 µg/h sur des sujets sains. Les concentrations plasmatiques continuent à augmenter jusqu'à 96 heures.
Dans un essai supplémentaire croisé le Buprenorphin-Mepha 35 µg/h et le Buprenorphin-Mepha 70 µg/h ont été testés. Cet essai a montré une proportionnalité de doses pour les deux dosages.
Après des applications multiples de Buprenorphin-Mepha 35 µg/h, 52,5 µg/h, et 70 µg/h respectivement, les valeurs Cmax s'élèvent à respectivement 320 pg/ml, 450 pg/ml, et 520 pg/ml en moyenne après un temps de latence de ½–1 jour.
Distribution
La buprénorphine est liée à 96% aux protéines plasmatiques.
La buprénorphine traverse les barrières hémato-encéphaliques et placentaires.
Il y a des preuves d'un cycle entéro-hépatique.
Métabolisme
La buprénorphine est métabolisée dans le foie en N-désalkylbuprénorphine (norbuprénorphine) par le CYP3A4, et en métabolites glucuroconjugués.
Élimination
2/3 de la substance sont éliminés dans les selles sous forme non métabolisée, et 1/3 dans les urines sous forme non métabolisée ou désalkylée.
Après le retrait du patch Buprenorphin-Mepha, les concentrations plasmatiques de buprénorphine ont diminué régulièrement, avec une demi-vie d'élimination d'environ 30 h (25–36 heures en moyenne). La résorption en continu de la buprénorphine hors de son dépôt cutané donne une élimination plus lente qu'après injection intraveineuse.
Cinétique pour certains groupes de patients
Patients présentant une insuffisance hépatique et rénale
Comme la cinétique de la buprénorphine n'est pas modifiée par l'insuffisance rénale, il est possible d'utiliser Buprenorphin-Mepha chez les insuffisants rénaux.
L'intensité et la durée de l'effet de la buprénorphine peuvent être augmentées chez les patients en insuffisance hépatique. De ce fait, de tels patients traités par Buprenorphin-Mepha doivent être soumis à un contrôle précis.

Données précliniques

Les analyses standard concernant la toxicité n'ont donné aucun indice de risque pour les humains.
Toxicité en cas d'administration répétée
Dans des essais sur le rat une réduction de la prise de poids a été observée après une prise répétée.
Mutagénicité
Des analyses in-vitro et in-vivo concernant le potentiel mutagène de la buprénorphine n'ont pas montré des effets cliniquement significatifs.
Carcinogénicité
Les résultats d'études de longue durée menées sur des rats et des souris n'ont pas révélé de potentiel carcinogène chez l'humain.
Toxicité sur la reproduction
Des études concernant la fertilité et la capacité reproductive sur des rats n'ont pas montré d'effets défavorables. Des analyses sur les rats et les lapins ont mis en évidence une fœtotoxicité et des pertes post implantation élevées, uniquement à des doses toxiques pour la mère.
Des études sur les rats ont montré une croissance intra-uterine diminuée, un ralentissement du développement de quelques fonctions neurologiques et une haute mortalité péri-postnatale du nouveau-né après le traitement de l'animal mère pendant la grossesse ou la lactation. Il existe des indices montrant que des difficultés à l'accouchement et une production diminuée de lait maternel ont contribué à ces effets. Il n'y a eu aucun signe de tératogéneceté chez les rats et les lapins.
Autres données (toxicité locale)
Les données toxicologiques disponibles n'ont pas indiqué de potentiel allergène des excipients contenus dans le patch transdermique.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25°C).
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

65809 (Swissmedic).

Présentation

Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 35 µg/h: 4 (A+)
Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 35 µg/h: 8 (A+)
Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 52,5 µg/h: 4 (A+)
Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 52,5 µg/h: 8 (A+)
Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 70 µg/h: 4 (A+)
Buprenorphin-Mepha patchs matriciels 70 µg/h: 8 (A+).

Titulaire de l’autorisation

Mepha Pharma AG, Basel.

Mise à jour de l’information

Mars 2024.
Numéro de version interne: 5.1