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Jeanine®
Berlis AG

Composition

Principes actifs
Dienogestum, ethinylestradiolum.
Excipients
Cellulosum microcristallinum, maydis amylum pregelificatum, maydis amylum, maltodextrinum, magnesii stearas, saccharum 22 mg, povidonum K90, povidonum K25, macrogolum 6'000, macrogolum 35'000, calcium carbonas, talcum, glucosum liquidum 1 mg, titanii dioxidum (E 171), cera carnauba pro compresso obducto.

Indications/Possibilités d’emploi

Contraception hormonale.
La décision de prescrire Jeanine doit être prise en tenant compte des facteurs de risque de la patiente, notamment ses facteurs de risque de thromboembolie veineuse (TEV), ainsi que du risque de TEV associé à Jeanine en comparaison aux autres CHC (Contraceptifs Hormonaux Combinés) (voir rubriques «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).

Posologie/Mode d’emploi

Les CHC tels que Jeanine ne devraient être prescrits que par des médecins ayant l'expérience de ces traitements et qui sont en mesure, d'une part, de fournir aux patientes toutes les explications requises sur les avantages et inconvénients de toutes les méthodes contraceptives disponibles et, d'autre part, de procéder à un examen général et gynécologique.
La prescription d'un CHC doit en principe se faire conformément aux dernières recommandations de la Société Suisse de Gynécologie et d'Obstétrique (SSGO).
Les dragées doivent être prises dans l'ordre indiqué sur l'emballage, si possible toujours à la même heure, et de préférence avec un peu de liquide. Une dragée doit être prise chaque jour durant 21 jours consécutifs. Il s'ensuit une pause de 7 jours sans prise de dragée avant de commencer la plaquette suivante. Il se produit habituellement pendant cette pause une hémorragie de privation qui apparaît normalement 2 à 3 jours après la prise de la dernière dragée (dernière rangée de la plaquette) et peut persister alors que la plaquette suivante est déjà commencée.
Début de la prise
Femmes n'ayant pas utilisé de contraceptifs hormonaux le mois précédent
Commencer la prise le 1er jour du cycle (= 1er jour des règles). Il est aussi possible de commencer du 2e au 5e jour, mais il est alors recommandé d'utiliser d'autres méthodes contraceptives non hormonales (p.ex. des préservatifs, mais pas la méthode d'abstinence périodique d'Ogino-Knaus ou la méthode des températures) pendant les 7 premiers jours de la prise lors du 1er cycle.
Remplacement d'un contraceptif hormonal combiné (CHC, y compris un anneau vaginal ou un patch transdermique)
Il est préférable de commencer Jeanine le jour suivant la prise du dernier comprimé à base d'hormones du CHC précédent, mais au plus tard le jour suivant l'intervalle habituel sans prise de comprimé ou la phase sous placebo du CHC précédent.
En cas de patch transdermique ou d'anneau vaginal, il faut commencer la prise de Jeanine le jour du retrait du dernier anneau ou du dernier patch mais au plus tard au moment où le patch ou l'anneau vaginal suivant devrait être utilisé.
Remplacement d'une préparation progestative seule (minipilule, injection, implant) ou d'un dispositif intra-utérin (DIU) diffuseur de progestatif
Le remplacement de la minipilule peut se faire n'importe quel jour; le remplacement de l'implant ou d'un DIU diffuseur de progestatif interviendra au plus tôt le jour de leur retrait; s'il s'agit d'une préparation injectable, son remplacement aura lieu au moment où était prévue l'injection suivante. Dans tous ces cas, il faudra utiliser en plus, durant les 7 premiers jours de la prise, une méthode de contraception non hormonale.
Après un avortement au 1er trimestre de la grossesse
La prise de Jeanine peut débuter immédiatement. Des mesures contraceptives supplémentaires ne sont pas nécessaires dans ce cas.
Après un avortement au 2e trimestre de grossesse ou un accouchement
La décision quant à la (re)prise d'un CHC tel que Jeanine après un avortement au 2e trimestre de grossesse ou un accouchement doit tenir compte du risque accru d'accidents thromboemboliques veineux pendant la période puerpérale (jusqu'à 12 semaines après l'accouchement ou l'avortement; cf. «Mises en garde et précautions»).
Dans tous les cas, après un accouchement ou un avortement au 2e trimestre de grossesse, la prise de Jeanine doit débuter au plus tôt entre le 21e et le 28e jour. Si le traitement débute plus tard, il est recommandé d'appliquer des méthodes contraceptives supplémentaires non hormonales durant les 7 premiers jours de la prise. Si des rapports sexuels ont eu lieu entre-temps, il convient d'exclure l'éventualité d'une grossesse ou d'attendre les premières règles avant de débuter le traitement.
Pour les femmes qui allaitent, voir la rubrique «Grossesse, Allaitement».
Conduite à tenir en cas d'oubli de dragée(s)
Si la patiente s'aperçoit dans un intervalle de 12 heures qu'elle a oublié de prendre une dragée à l'heure habituelle, elle devra prendre celle-ci immédiatement. Les dragées suivantes seront à nouveau prises à l'heure habituelle. Dans ce cas, l'efficacité du contraceptif n'est pas altérée.
Si l'heure de prise habituelle est outrepassée de plus de 12 heures, l'efficacité du contraceptif oral pourra être réduite. Les deux règles de base suivantes sont applicables dans les oublis de prise du médicament:
1.La prise ne doit jamais être interrompue plus de 7 jours.
2.Une prise régulière pendant au moins 7 jours est nécessaire pour réprimer efficacement l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.
Selon la semaine de prise, il convient de procéder comme suit:
1re semaine de prise
La patiente devra prendre la dragée oubliée sitôt qu'elle se rend compte de son oubli, même si elle doit, de ce fait, prendre 2 dragées le même jour. Elle devra continuer à prendre quotidiennement les dragées suivantes à l'heure habituelle. Pendant les 7 jours suivants, il lui faudra recourir en plus à une méthode de contraception non hormonale. Si des rapports sexuels ont eu lieu lors les 7 jours précédents, il faut tenir compte de l'éventualité d'une grossesse. Plus le nombre de dragées oubliées est important et plus ces oublis sont proches de l'intervalle sans prise de dragées, plus le risque d'une grossesse est grand.
2e semaine de prise
La patiente devra prendre la dragée oubliée sitôt qu'elle se rend compte de son oubli, même si elle doit, de ce fait, prendre 2 dragées le même jour. Elle devra continuer à prendre quotidiennement les dragées suivantes à l'heure habituelle. Aucune mesure contraceptive supplémentaire n'est nécessaire, à condition que la prise ait été régulière pendant les 7 jours précédents. Dans le cas contraire, ou si plus d'une dragée a été oubliée, il lui faudra utiliser en plus une méthode de contraception non hormonale durant les 7 jours suivants.
3e semaine de prise
Le risque de grossesse est plus élevé en raison de la proximité de l'intervalle sans prise de dragée. Si l'une des deux possibilités de prise suivantes est utilisée, une méthode de contraception supplémentaire n'est pas utile, à condition que la prise ait été régulière au cours des 7 jours précédents. Dans le cas contraire, la patiente doit suivre la première des deux possibilités et utiliser une méthode contraceptive supplémentaire non hormonale pendant les 7 jours suivants.
a.La patiente devra prendre la dragée oubliée sitôt qu'elle se rend compte de son oubli, même si elle doit, de ce fait, prendre 2 dragées le même jour. Elle devra continuer à prendre quotidiennement les dragées suivantes à l'heure habituelle. Elle devra commencer la prise des dragées de la plaquette suivante immédiatement après la fin de la dernière plaquette, c.-à-d. sans respecter l'intervalle sans prise. Il est improbable qu'une hémorragie de privation apparaisse avant la fin de la 2e plaquette, mais la survenue de légères pertes sanguinolentes ou de métrorragies est possible.
b.La patiente interrompt la prise des dragées de la plaquette actuelle. Après une pause de 7 jours au maximum (jour de l'oubli de la dragée compris), la patiente commence la plaquette suivante.
En cas d'oubli de la prise et si aucune hémorragie de privation n'est apparue pendant l'intervalle sans prise, il faudra envisager l'éventualité d'une grossesse.
Conduite à tenir en cas de troubles gastro-intestinaux
En cas de troubles gastro-intestinaux sévères – quelle que soit leur cause (c.-à-d. aussi en cas de diarrhée d'origine médicamenteuse, etc.) – l'absorption peut être incomplète et des méthodes de contraception supplémentaires doivent être utilisées.
En cas de vomissements dans les 3 à 4 heures suivant la prise, se conformer aux recommandations mentionnées au paragraphe «Conduite à tenir en cas d'oubli de la prise». Afin que le schéma habituel de prise puisse être conservé, la patiente devra prendre la dragée supplémentaire d'une plaquette de réserve.
Décalage de la menstruation
Report de la menstruation (allongement du cycle)
Pour allonger le cycle, la prise doit être poursuivie avec la plaquette suivante sans intervalle entre les deux plaquettes. La patiente peut ainsi retarder ses règles aussi longtemps qu'elle le désire (mais au maximum jusqu'à la fin de cette deuxième plaquette). Pendant cette période, de légères pertes sanguinolentes ou des métrorragies peuvent se produire. La prise régulière de Jeanine est ensuite poursuivie après la pause habituelle de 7 jours.
Avance de la menstruation
La patiente peut avancer le début de ses règles à un autre jour de la semaine en abrégeant, selon son désir, l'intervalle sans prise. Plus cette pause est courte, moins l'hémorragie de privation est probable et plus les légères pertes sanguinolentes et les métrorragies sont fréquentes au cours de la prise de la plaquette suivante (comme lors du report des règles à une date ultérieure).
Conduite à tenir en cas d'irrégularités menstruelles
Tous les CHC peuvent entraîner des saignements irréguliers (légères pertes sanguinolentes ou métrorragies), notamment au cours des premiers mois du traitement. En cas de saignements irréguliers, un bilan diagnostique n'est judicieux qu'après une phase d'adaptation d'environ 3 cycles. La prise de Jeanine doit être poursuivie.
Si ces irrégularités persistent ou si des saignements irréguliers apparaissent pour la première fois après plusieurs cycles de saignements réguliers, il faudra également envisager des causes non hormonales. Des mesures diagnostiques adéquates permettant d'exclure une grossesse ou une affection maligne sont par conséquent indiquées. Ces examens peuvent inclure un curetage.
L'hémorragie de privation peut faire défaut pendant l'intervalle sans dragées. Une grossesse est improbable si le CHC a été pris conformément aux instructions posologiques. Si toutefois le CHC n'a pas été pris conformément aux prescriptions avant l'absence de la première hémorragie de privation, ou en l'absence de deux hémorragies de privation, il convient d'exclure l'éventualité d'une grossesse avant de poursuivre la prise.
Instructions posologiques patriculières
Enfants et adolescents
L'efficacité et la sécurité de Jeanine ont surtout été évaluées chez des femmes de 18 ans et plus. Chez les adolescentes (si indiquée), la posologie recommandée est la même que chez les adultes.
Patientes âgées
Jeanine n'est pas recommandé après la ménopause.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Jeanine est contre-indiqué chez les femmes avec une insuffisance hépatique sévère.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Jeanine n'a pas été étudié chez les femmes atteintes d'insuffisance rénale. La prudence est donc de rigueur lors du traitement chez des femmes avec insuffisance rénale modérée ou sévère. Toutefois, selon les données disponibles, il ne semble pas qu'un ajustement posologique soit nécessaire.

Contre-indications

·Présence ou risque de thromboembolie veineuse (TEV)
·thromboembolie veineuse (patiente traitée par des anticoagulants) ou antécédents de TEV (p.ex. thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire);
·facteurs de risque majeurs de thromboembolie veineuse tels qu'une prédisposition connue, héréditaire ou acquise, telle qu'une résistance à la protéine C activée (PCa) (y compris une mutation du facteur V de Leiden), un déficit en antithrombine III, un déficit en protéine C, un déficit en protéine S;
·présence simultanée de multiples facteurs de risque de thromboembolie veineuse, selon la rubrique «Mises en garde et précautions».
·présence ou risque de thromboembolie artérielle (TEA)
·thromboembolie artérielle, antécédents de TEA ou prodromes de TEA (p.ex. angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral);
·facteurs de risque majeurs de TEA comme
·diabète avec complications vasculaires
·hypertension artérielle sévère
·dyslipoprotéinémie sévère
·antécédents de migraine avec signes neurologiques focaux
·prédisposition héréditaire ou acquise à la TEA, telle qu’une hyperhomocystéinémie ou la présence d’anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulant lupique)
·présence simultanée de multiples facteurs de risque de TEA, selon la rubrique «Mises en garde et précautions».
·affection hépatique sévère ou antécédent d'affection hépatique sévère, en l'absence de normalisation des tests fonctionnels hépatiques;
·utilisation concomitante avec l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir, glécaprévir/pibrentasvir et sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir (médicament pour le traitement de l'hépatite C) (voir «Mises en garde et précautions» et «Interactions»);
·tumeur hépatique (bénigne ou maligne) ou antécédent de tumeur hépatique;
·existence ou suspicion d'une pathologie maligne dépendante des hormones sexuelles au niveau de l'appareil génital et du sein;
·saignements vaginaux d'origine inconnue;
·grossesse confirmée ou suspicion de grossesse;
·hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients de Jeanine.

Mises en garde et précautions

Le risque de thromboembolie veineuse (TEV) et de thromboembolie artérielle (TEA) est augmenté chez les femmes utilisant un CHC par rapport à celles qui n'en utilisent pas. Les mises en garde et précautions décrites ci-après doivent être prises en considération avant toute prescription (cf. «Risque de thromboembolie veineuse [TEV]» et «Risque de thromboembolie artérielle [TEA]»). Il est en outre important d'informer la patiente des risques d'accidents thromboemboliques veineux et artériels, des facteurs connus de risques vasculaires et en particulier des symptômes de TEV et de TEA ainsi que des mesures à prendre en présence de ces symptômes et de suspicion de thrombose (cf. «Les symptômes d'une TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire]» et «Les symptômes d'une TEA»).
Avant de prescrire Jeanine, les bénéfices associés à son utilisation doivent être évalués par rapport aux maladies/risques détaillés ci-dessous. Le degré de gravité de chaque facteur individuel ainsi que la présence concomitante de plusieurs facteurs de risque doivent être pris en compte et discutés avec la patiente (cf. également «Contre-indications»). La patiente doit en outre être invitée à lire attentivement la notice d'emballage et à suivre les conseils qui y figurent.
Examen médical
Avant le début ou le renouvellement de l'utilisation d'un CHC tel que Jeanine, il est nécessaire de procéder à une anamnèse personnelle et familiale minutieuse ainsi qu'à un examen général et gynécologique approfondi en prenant en compte les «Contre-indications» et les «Mises en garde et précautions» afin de dépister les affections nécessitant un traitement ainsi que les états à risque, et de pouvoir exclure l'éventualité d'une grossesse. Ces examens comprennent généralement une mesure de la tension artérielle, un examen des seins, de l'abdomen et des organes pelviens (avec frottis cytologique du col) et les examens de laboratoire appropriés.
Les examens doivent être répétés à intervalle régulier pendant la durée d'utilisation des CHC. Le type et la fréquence d'examen doivent toutefois être déterminés individuellement et se référer aux directives de la Société suisse de gynécologie et d'obstétrique (SSGO). Les contre-indications (p.ex. accident ischémique transitoire) et les facteurs de risque (p.ex. anamnèse familiale de thrombose veineuse ou artérielle; voir «Facteurs de risque de TEV» et «Facteurs de risque de TEA») peuvent apparaître pour la première fois en cours d'utilisation d'un CHC et doivent dès lors être recherchés lors de chaque contrôle.
Motifs imposant l'arrêt immédiat de la prise du médicament
La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition de l'une des contre-indications précitées ou de l'une des situations suivantes, il lui faut consulter au plus vite un médecin, qui décidera de la poursuite ou de l'arrêt de l'utilisation du CHC:
·Première apparition ou exacerbation de maux de tête de type migraineux ou survenue plus fréquente de maux de tête d'une intensité inhabituelle;
·troubles visuels, auditifs ou de l'élocution ou autres troubles de la perception apparaissant soudainement;
·dès les premiers signes d'événements thromboemboliques (voir «Symptômes de TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire]» et «Symptômes de TEA»);
·4 semaines au moins avant une intervention chirurgicale programmée et pendant une immobilisation (p.ex. à la suite d'un accident ou d'une opération);
·augmentation cliniquement pertinente de la tension artérielle (lors de mesures répétées);
·apparition d'un ictère, d'une hépatite ou d'un prurit généralisé;
·fortes douleurs épigastriques ou hépatomégalie;
·états dépressifs sévères;
·grossesse existante ou présumée.
Risque de thromboembolie veineuse (TEV)
Le risque de TEV est augmenté chez les femmes utilisant un CHC par rapport à celles qui n'en utilisent pas. Les CHC contenant du lévonorgestrel, du norgestimate ou de la noréthistérone sont associés au risque de TEV le plus faible. D'autres CHC tels que Jeanine peuvent présenter un risque jusqu'à deux fois plus élevé.
La décision de prendre le médicament doit être prise uniquement après un entretien approfondi avec la patiente, afin de s'assurer qu'elle comprend:
·Le risque de TEV associé à la prise de Jeanine.
·Comment ses facteurs de risque personnels préexistants influent sur ce risque?
·Le risque plus élevé de développer une TEV pendant la première année d'utilisation (et en particulier pendant les 3 premiers mois).
·Les données disponibles indiquent que le risque de TEV est accru aussi bien lors de la première utilisation d'un CHC que lors de la réutilisation du même ou d'un autre CHC après une interruption d'au moins 4 semaines ou plus.
·Jeanine est un médicament. En cas d'accident ou d'intervention chirurgicale, la patiente doit informer les médecins traitants qu'elle prend Jeanine.
Environ 2 femmes sur 10'000 n'utilisant pas de CHC et qui ne sont pas enceintes développeront une TEV au cours d'une année. Le risque peut toutefois être considérablement plus élevé, selon les facteurs de risque individuels (voir ci-dessous).
À partir des données épidémiologiques, il est possible d'estimer que 8 à 11 femmes sur 10'000 utilisant un CHC contenant du diénogest et de l'éthinylestradiol développeront une TEV au cours d'une année; comparativement, ce nombre est estimé à 5 à 7 par année pour 10'000 femmes utilisant un CHC contenant du lévonorgestrel.
Dans les deux cas, le nombre de TEV par année est inférieur à celui attendu pendant la grossesse ou en période post-partum.
La TEV peut être fatale dans 1 à 2% des cas.

Très rarement, chez des utilisatrices de CHC, des cas de thrombose veineuse ont été signalés en dehors des membres, p.ex. thromboses des veines sinusales ou thromboses des veines hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes.
Facteurs de risque de TEV
Le risque de complications thromboemboliques veineuses chez les utilisatrices de CHC peut être considérablement accru si d'autres facteurs de risque sont présents, surtout s'ils sont multiples (voir le tableau ci-dessous). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thromboembolique veineux en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEV doit être pris en compte. Jeanine est contre-indiqué chez les femmes présentant simultanément de multiples facteurs de risque qui les exposent globalement à un risque élevé de thrombose veineuse.
Tableau: Facteurs de risque de TEV

Facteur de risque

Commentaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.
Il est particulièrement important d'en prendre compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, toute intervention chirurgicale sur les jambes ou la hanche, neurochirurgie ou traumatisme majeur

Dans ces situations, il est conseillé de suspendre la prise des dragées (au moins quatre semaines à l'avance en cas de chirurgie programmée) et de ne reprendre le CHC que deux semaines au moins après la complète remobilisation. Une autre méthode de contraception doit être utilisée afin d'éviter une grossesse non désirée.
Un traitement anti-thrombotique devra être envisagé si Jeanine n'a pas été interrompu à l'avance.

Antécédents familiaux (chaque thromboembolie veineuse survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant la prise de Jeanine.
Si l'examen révèle une thrombophilie, la prise de CHC comme Jeanine est contre-indiquée.

Autres affections médicales associées à un risque accru de TEV

Lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytique et urémique, maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique), drépanocytose, affections malignes.

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

Remarque: l'immobilisation temporaire, y compris les trajets aériens >4 heures, peut également constituer un facteur de risque de TEV, en particulier chez les femmes présentant d'autres facteurs de risque.
Il n'existe aucun consensus quant au rôle éventuel joué par les varices et les thrombophlébites superficielles dans l'apparition ou la progression d'une thrombose veineuse.
Le risque accru de thromboembolie pendant la période puerpérale doit être pris en compte. Certaines données indiquent en effet que le risque peut être encore augmenté jusqu'à 12 semaines après l'accouchement.
Symptômes de TEV (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire)
La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elle doit consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elle prend Jeanine.
·Les symptômes de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs peuvent inclure:
·gonflement unilatéral d'une jambe ou le long d'une veine de la jambe;
·sensation de tension ou douleur à une jambe, même si elle n'est ressentie qu'en position debout ou en marchant;
·sensation de chaleur, rougeur ou changement de la coloration cutanée de la jambe affectée.
·Les symptômes de l'embolie pulmonaire peuvent inclure:
·difficulté respiratoire subite et inexpliquée, respiration rapide ou détresse respiratoire, intolérance à l'effort;
·toux d'apparition soudaine, éventuellement accompagnée d'expectorations sanglantes;
·douleur aiguë et soudaine dans la poitrine pouvant s'amplifier à la respiration profonde;
·obnubilation sévère, vertiges ou sensation d'angoisse;
·tachycardie ou arythmie.
Certains de ces symptômes (p.ex. «essoufflement» ou «toux») ne sont pas spécifiques et peuvent être interprétés à tort comme des signes d'événements fréquents ou moins sévères (infections respiratoires, p. ex.).
Risque de thromboembolie artérielle (TEA)
Des études épidémiologiques ont montré une association entre l'utilisation de contraceptifs hormonaux et l'augmentation du risque de thromboembolie artérielle (infarctus du myocarde, accident cérébrovasculaire ou accident ischémique transitoire). Avant de décider de prescrire Jeanine, la patiente doit être informée de ce risque et, surtout, du fait que des facteurs de risque individuels préexistants sont susceptibles d'aggraver ce risque.
De très rares cas de thromboses dans d'autres vaisseaux sanguins (tels que les artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes) ont été observés chez les utilisatrices.
Facteurs de risque de TEA
Le risque de complications thromboemboliques artérielles ou d'accident cérébrovasculaire chez les utilisatrices de CHC augmente avec la présence de facteurs de risque (voir tableau). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thromboembolique artériel en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEA doit être pris en compte. Jeanine est contre-indiqué chez les femmes présentant un facteur de risque sévère ou de multiples facteurs de risque de TEA qui les exposent à un risque élevé de thrombose artérielle.
Tableau: Facteurs de risque de TEA

Facteur de risque

Commentaire

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

Tabagisme

Il doit être conseillé aux femmes de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser un CHC comme Jeanine. Une méthode de contraception différente doit être fortement conseillée aux femmes de plus de 35 ans qui continuent de fumer.

Hypertension artérielle

Diabète

L'utilisation de CHC est contre-indiquée chez les femmes diabétiques qui présentent déjà des complications vasculaires.

Dyslipoprotéinémie

Valvulopathie cardiaque

Fibrillation auriculaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.
Il est particulièrement important d'en tenir compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Antécédents familiaux (thromboembolie artérielle survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant la prise de Jeanine.
Si l'examen révèle une thrombophilie, la prise de CHC comme Jeanine est contre-indiquée.

Migraine

L'accroissement de la fréquence ou de la sévérité des migraines lors de la prise de Jeanine peut être le prodrome d'un événement cérébrovasculaire et constituer un motif d'arrêt immédiat de Jeanine.

Autres affections médicales associées à un risque accru de TEA

Hyperhomocystéinémie, Lupus érythémateux disséminé, drépanocytose, affections malignes.

Symptômes de TEA
Les femmes doivent être informées qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elles prennent Jeanine.
·Les symptômes d'un accident cérébrovasculaire peuvent inclure:
·perte soudaine de sensibilité ou de force au niveau du visage, d'un bras ou d'une jambe, touchant notamment une moitié du corps;
·confusion soudaine;
·élocution incompréhensible ou difficulté de compréhension;
·troubles subits de la vision d'un ou des deux yeux;
·troubles subits de la marche;
·vertiges;
·troubles de l'équilibre ou de la coordination;
·céphalées soudaines et sévères, ou de durée inhabituelle, de cause inconnue;
·perte de connaissance ou évanouissement avec ou sans épisode convulsif.
·Les symptômes de l'infarctus du myocarde peuvent inclure:
·douleurs, malaise, sensation de pression, sensation de pesanteur, sensation de serrement ou de tension dans la poitrine, le bras ou derrière le sternum;
·douleurs irradiant dans le dos, la mâchoire, le cou, le bras ou l'estomac;
·sensation de réplétion, troubles gastriques ou effort de vomissement;
·sueurs, nausées, vomissements ou vertiges;
·sensation de grande faiblesse, d'angoisse ou essoufflement;
·tachycardie ou arythmies.
·L'occlusion d'un vaisseau peut engendrer d'autres symptômes:
·douleur soudaine, tuméfaction ou cyanose discrète d'une extrémité;
·abdomen aigu.
Suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thromboemboliques
En cas de suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thromboemboliques, un examen de la coagulation sanguine doit être effectué par un spécialiste, qui peut le cas échéant demander une analyse de certains paramètres hémostatiques.
Maladies tumorales
Un risque augmenté de cancer du col de l'utérus a été rapporté lors d'une utilisation au long cours des CHC (>5 ans) dans quelques études épidémiologiques. Néanmoins, ceci est toujours en discussion de façon controversée dans la mesure où ce résultat est influencé par d'autres facteurs, comme une infection par des papillomavirus humains (HPV) (facteur de risque le plus puissant), par la fréquence de la participation au screening du col de l'utérus ou par le comportement sexuel.
Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a montré que le risque relatif (RR) de diagnostiquer un carcinome mammaire chez les femmes prenant un CHC était faiblement augmenté (RR = 1.24). Ce risque diminue progressivement durant les 10 premières années suivant l'arrêt du CHC. Le cancer du sein étant rare avant l'âge de 40 ans, le nombre supplémentaire de cancers du sein diagnostiqués chez les femmes qui utilisent ou ont utilisé jusqu'à récemment un CHC est faible par rapport au risque total de cancer du sein. Ces études ne donnent pas d'indications sur un lien de causalité. L'augmentation du risque observée peut être due aussi bien à un dépistage plus précoce chez les utilisatrices de CHC qu'aux effets biologiques des CHC ou aux deux facteurs. Les cancers du sein avaient tendance à être moins avancés au moment du diagnostic chez les femmes ayant pris un CHC que chez celles qui n'avaient jamais pris de CHC.
Dans de rares cas, on a observé, chez des femmes utilisant des principes actifs hormonaux, tels que ceux contenus dans Jeanine, des altérations hépatiques bénignes et encore plus rarement malignes, dont les complications éventuelles se traduisent par des hémorragies intra-abdominales mettant la vie en danger. Si des douleurs épigastriques intenses, une hépatomégalie ou les signes d'une hémorragie intra-abdominale apparaissent, il faudra inclure l'éventualité d'une tumeur hépatique dans le diagnostic différentiel.
Troubles dépressifs
Les dépressions ou humeurs dépressives sont des effets indésirables potentiels connus survenant lors de l'utilisation d'hormones sexuelles, y compris les contraceptifs hormonaux (voir également rubrique «Effets indésirables»). Ces troubles peuvent apparaître peu de temps après le début du traitement. Une dépression peut avoir une évolution grave et représente un facteur de risque de suicide ou de comportement suicidaire. Les utilisatrices de contraceptifs hormonaux doivent donc être informées des symptômes possibles des troubles dépressifs. Il est vivement conseillé d'aviser les utilisatrices de s'adresser immédiatement à un médecin si elles remarquent des variations d'humeur ou autres symptômes de dépression lors de l'utilisation du contraceptif.
Les patientes présentant des antécédents de dépression sévère doivent être attentivement surveillées. Si des états dépressifs sévères réapparaissent lors de l'utilisation de Jeanine, la prise du médicament doit être arrêtée.
Autres précautions
Les femmes utilisant un contraceptif hormonal ne doivent pas être traitées simultanément par des préparations à base de millepertuis (Hypericum), car celui-ci peut diminuer l'action contraceptive. Des saignements intermenstruels et des cas isolés de grossesses non désirées ont été rapportés (voir aussi «Interactions»).
Chez les femmes atteinte d'hypertriglycéridémie ou ayant des antécédents familiaux d'hypertriglycéridémie, l'utilisation de CHC peut augmenter le risque de pancréatite.
Bien qu'une légère augmentation de la tension artérielle pendant l'utilisation de CHC ait été assez fréquemment rapportée, des valeurs élevées cliniquement significative sont rares. Si l'utilisation du CHC conduit à une augmentation cliniquement significative de la tension artérielle (confirmée par des mesures répétées), l'utilisation du CHC devra être arrêtée. Dans le cas où l'indication semble justifiée, on pourra envisager la réutilisation d'un CHC, pour autant que la tension artérielle se soit normalisée (sous traitement).
L'utilisation de CHC peut entraîner une diminution de la tolérance au glucose. Les femmes diabétiques et celles ayant une tolérance au glucose réduite doivent donc toutes être attentivement surveillées, particulièrement au cours des premiers mois, lors de l'utilisation d'un CHC. Sauf exception, il n'existe toutefois aucune raison de modifier le traitement antidiabétique.
Des troubles aigus ou chroniques de la fonction hépatique peuvent imposer un arrêt du CHC, jusqu'à ce que les valeurs hépatiques se soient normalisées.
La récidive d'un ictère cholestatique apparu pour la première fois pendant une grossesse ou lors d'une utilisation antérieure d'hormones stéroïdiennes sexuelles, doit faire arrêter l'utilisation du CHC.
Chez les patientes atteintes d'hépatite C et utilisant un CHC à base d'éthinylestradiol, une augmentation significativement plus fréquente de l'ALT (y compris les cas d'une augmentation de plus du quintuple, dans des cas isolés de plus de 20 fois la limite supérieure de la normale), que chez les patientes uniquement traitées par des principes antiviraux a été observée sous l'utilisation de l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir en cas d'infection à VHC (voir «Interactions»). Des augmentations de l'ALT similaires ont également été observées sous les médicaments anti-VHC qui contenaient du glécaprévir/pibrentasvir ou du sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir. Par conséquent, Jeanine doit être arrêté avant l'instauration d'un traitement par ces associations de principes actifs. À condition que les paramètres hépatiques soient normaux, la prise de Jeanine peut être reprise au plus tôt 2 semaines, mieux encore 4 semaines, après l'arrêt des associations de principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir, glécaprévir/pibrentasvir ou sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir. Ce faisant, il faut tenir compte du fait que l'efficacité du CHC peut encore être entravée en cas d'intervalle de moins de 4 semaines en raison des propriétés inductrices des enzymes du ritonavir et, par conséquent, une méthode barrière supplémentaire doit être utilisée (voir rubrique «Interactions/Inducteurs enzymatiques»). Ceci est particulièrement pertinent lorsque l'association ombitasvir/paritaprévir/ritonavir est utilisée avec la ribavirine, principe actif potentiellement tératogène.
Les estrogènes peuvent augmenter la lithogénicité de la vésicule biliaire. Des cas de cholélithiase et d'autres affections de la vésicule biliaire (p.ex. cholécystite) ont été rapportés chez des femmes sous contraceptifs hormonaux.
Chez les femmes atteintes d'un angioœdème héréditaire et/ou acquis, des estrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver les symptômes.
Les affections suivantes peuvent survenir ou être aggravées pendant la grossesse ou pendant l'utilisation de CHC, cependant les données actuellement disponibles ne permettent pas d'imputer une relation de causalité claire à l'utilisation d'un CHC: ictère cholestatique et/ou prurit; cholélithiase; porphyrie; lupus érythémateux disséminé; syndrome hémolytique et urémique; chorée mineure; herpes gestationis; surdité provoquée par l'otosclérose. L'utilisation de CHC a en outre été associée à des cas de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse.
Chez les femmes prédisposées, l'utilisation de CHC peut occasionnellement provoquer un chloasma, qui est encore renforcé par une exposition intense aux rayons solaires. Les femmes présentant une tendance au chloasma ne devraient donc pas s'exposer à des rayonnements UV importants.
Il faut informer les patientes que le CHC n'offre aucune protection contre les infections à VIH (SIDA) et autres maladies sexuellement transmissibles.
La prise régulière d'acide folique avant et pendant une grossesse contribue à prévenir les défauts de fermeture du tube neural (Spina bifida, anencéphalie). Hormis une alimentation riche en acide folique, une supplémentation continue de 0.4 mg par jour (p.ex. par une préparation polyvitaminée) est dès lors recommandée pour toutes les femmes à l'arrêt de la contraception hormonale s'il y a souhait ou possibilité de grossesse.
Les patientes présentant une intolérance au fructose/galactose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Interactions

Afin de connaître les éventuelles interactions, il est recommandé de consulter également l'information professionnelle des médicaments co-administrés.
Influence d'autres substances sur la pharmacocinétique des contraceptifs hormonaux
Inducteurs enzymatiques
Des interactions peuvent survenir entre contraceptifs hormonaux et médicaments induisant les enzymes microsomales, ce qui peut conduire à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles, à une diminution de l'effet contraceptif et à des saignements intermenstruels. Ceci vaut par exemple pour les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, le felbamate, le modafinil, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate ainsi que pour les médicaments contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Une induction enzymatique peut déjà être observée après quelques jours. L'induction enzymatique maximale est généralement atteinte au bout de 2 à 3 semaines et peut persister jusqu'à 4 semaines après l'arrêt de ces médicaments. Les femmes traitées sur une courte période par un de ces médicaments doivent provisoirement utiliser une méthode de contraception non hormonale en complément au CHC ou choisir une autre méthode contraceptive. Une méthode de contraception mécanique doit être poursuivie pendant toute la prise concomitante des médicaments et encore pendant 28 jours après l'arrêt du traitement. Lorsque la prise concomitante d'un inducteur enzymatique dure au-delà de la fin de l'emballage du CHC, il faut passer immédiatement à l'emballage suivant, donc sauter l'intervalle habituel sans prise de dragées.
En cas de traitement de longue durée avec des médicaments qui entraînent une induction enzymatique hépatique, il convient d'utiliser des méthodes contraceptives non hormonales fiables.
On sait en outre que différents inhibiteurs de la protéase du VIH/VHC et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse peuvent entraîner une baisse ou une augmentation des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs. Ces modifications peuvent être cliniquement significatives dans certains cas. Ceci vaut particulièrement pour l'utilisation du cobicistat, inhibiteur du CYP3A, en tant que booster.
Les inhibiteurs des protéases en particulier, tels que le ritonavir ou le nelfinavir (y compris leurs associations) sont connus comme étant des inhibiteurs puissants du CYP3A4, mais en cas de co-administration avec des hormones stéroïdiennes, ils peuvent entraîner une induction enzymatique et provoquer une baisse des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs.
Inhibiteurs enzymatiques
Inhibiteurs forts et modérés du CYP3A comme les antifongiques azolés (p.ex. itraconazole, voriconazole, fluconazole), les macrolides (clarithromycine, érythromycine), diltiazem, vérapamil et le jus de pamplemousse peuvent augmenter les taux plasmatiques des estrogènes et/ou des progestatifs et entraîner des effets indésirables plus nombreux.
Lorsqu'elles étaient administrées en même temps qu'un contraceptif hormonal combiné contenant 0.035 mg d'éthinylestradiol, des doses d'étoricoxibe comprises entre 60 et 120 mg/jour ont entraîné une multiplication des concentrations plasmatiques d'éthinylestradiol par un facteur situé entre 1.4 et 1.6. La pertinence clinique de ces modifications n'est pas connue.
Les inhibiteurs de l'HMG-CoA-réductase atorvastatine et rosuvastatine sont eux aussi susceptibles d'augmenter les concentrations plasmatiques des hormones sexuelles (augmentation d'environ 20 à 30% de l'AUC des composantes œstrogénique et progestative) et, dans certaines circonstances, d'accroître ainsi la survenue des effets indésirables.
Interférence avec le métabolisme entéro-hépatique
En cas de prise simultanée et sur une courte durée (jusqu'à 10 jours) d'antibiotiques qui n'interagissent pas avec le système enzymatique du CYP3A4, aucune interaction pharmacocinétique n'est à prévoir. Il est cependant nécessaire d'avertir la patiente que dans certains cas, la maladie (p.ex. maladie vénérienne) contre laquelle l'antibiotique est utilisé peut nécessiter en complément l'utilisation d'une méthode contraceptive mécanique.
En cas de co-médication de longue durée avec des antibiotiques (p.ex. en cas d'ostéomyélite ou de borréliose), les données d'interaction actuellement disponibles sont insuffisantes. Pour exclure avec certitude toute grossesse, il est dans de tels cas recommandé d'utiliser en complément une méthode contraceptive mécanique pendant la durée de l'antibiothérapie et pendant les 7 jours qui suivent la fin de ce traitement.
En cas d'apparition de diarrhées et/ou de vomissements sous traitement antibiotique, se référer aux indications dans le paragraphe «Comportement lors de troubles gastro-intestinaux» dans la rubrique «Posologie/Mode d'emploi».
Influence des contraceptifs hormonaux sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
Les contraceptifs hormonaux peuvent, par différents mécanismes d'interaction, influer également sur la pharmacocinétique de certains autres médicaments: ils peuvent inhiber les enzymes hépatiques microsomaux ou induire la conjugaison hépatique, en particulier la glucuroconjugaison. Les concentrations plasmatiques ou tissulaires d'autres médicaments peuvent par conséquent être soit augmentées (p.ex. la cyclosporine) ou diminuées (p.ex. la lamotrigine, voir ci-dessous). Par ailleurs, l'effet pharmacologique des groupes médicamenteux suivants peut également être influencé: analgésiques, antidépresseurs, antidiabétiques, antimalariques, certaines benzodiazépines, certains béta-bloquants, corticostéroïdes et anticoagulants oraux. Les modifications des taux plasmatiques résultant de ces interactions ne sont pas toujours cliniquement pertinentes.
In vitro, l'éthinylestradiol a révélé une inhibition des CYP1A1, CYP1A2, CYP2C19, CYP3A4/5 et CYP2C8. Dans des études cliniques, l'utilisation d'un contraceptif contenant de l'éthinylestradiol a entraîné une augmentation modérée (p.ex. mélatonine et tizanidine) ou légère (p.ex. théophylline) des concentrations plasmatiques de substrats du CYP1A2, ainsi qu'une augmentation uniquement minime ou absente des concentrations plasmatiques de substrats du CYP3A4 (p.ex. midazolam).
Lamotrigine
Une étude sur l'interaction avec la lamotrigine, un antiépileptique, et un contraceptif oral combiné (0.03 mg d'éthinylestradiol/0.15 mg de lévonorgestrel) a montré une hausse significative de la clairance de la lamotrigine et une diminution significative des taux plasmatiques de lamotrigine lorsque ces médicaments sont administrés en même temps. Une telle diminution des concentrations plasmatiques peut s'accompagner d'une réduction du contrôle des crises. On ignore cependant dans quelle mesure ces résultats sont transposables à d'autres contraceptifs combinés contenant un autre composant progestatif et/ou une autre dose d'estrogène. Mais on peut partir du principe que ces préparations présentent un profil d'interactions comparable.
Lors du commencement de la prise de Jeanine, chez une patiente prenant de la lamotrigine, une adaptation de la dose de lamotrigine peut donc être nécessaire, et les concentrations de lamotrigine devraient être surveillées étroitement au début du traitement. En l'occurrence, il peut y avoir une hausse significative du taux de lamotrigine (selon les cas jusqu'à un niveau toxique) lors de l'arrêt de la prise du contraceptif hormonal (ainsi dans certains cas pendant la période de 7 jours sans utilisation).
Interactions au mécanisme inconnu
Dans des études cliniques, une augmentation de l'ALT significativement plus fréquente (y compris les cas d'une augmentation de plus du quintuple, dans des cas isolés de plus de 20 fois la limite supérieure de la normale [LSN]), que chez les patientes uniquement traitées par des principes antiviraux a été observée sous l'utilisation concomitante d'un CHC contenant de l'éthinylestradiol et de l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir. Des augmentations de l'ALT similaires ont également été observées sous les médicaments anti-VHC qui contenaient du glécaprévir/pibrentasvir ou du sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir. Par conséquent, Jeanine doit être arrêté avant l'instauration d'un traitement par une telle association antivirale (voir également «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).

Grossesse, allaitement

Grossesse
La prise de Jeanine est contre-indiquée pendant la grossesse. Il faut donc exclure toute grossesse avant le début de la prise. Si une grossesse survient ou est suspectée lors de la prise de Jeanine, la prise du médicament doit être arrêtée immédiatement et le médecin doit être consulté.
Des études expérimentales animales suggèrent des risques pour le fœtus (voir aussi «Données précliniques»).
La plupart des études épidémiologiques réalisées jusqu'ici n'ont toutefois montré aucun indice en faveur d'un effet embryotoxique ou tératogène lors de l'utilisation accidentelle de CHC pendant la grossesse.
Allaitement
On ignore si le diénogest et/ou l'éthinylestradiol sont excrétés dans le lait maternel chez l'être humain. Pour l'éthinylestradiol, des concentrations faibles atteignant au maximum 0.051% ont été détectées dans le lait de rats femelles. Les concentrations enregistrées pour le diénogest se situaient au niveau des taux plasmatiques maternels.
Le médicament ne devrait pas être pris pendant l'allaitement, car il peut réduire la production de lait et modifier sa qualité; d'autre part, de faibles concentrations du principe actif peuvent être mesurées dans le lait. Des méthodes de contraception non hormonales devront si possible être utilisées jusqu'à ce que la mère ait complètement cessé d'allaiter.
Concernant le risque d'événements thromboemboliques chez la mère pendant la période puerpérale, voir la rubrique «Mises en garde et précautions».

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude n'a été effectuée pour évaluer les effets de Jeanine sur l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines. Aucune influence sur l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines n'a été observée jusqu'ici chez les utilisatrices de CHC.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus graves en rapport avec l'utilisation de CHC sont décrits sous la rubrique «Mises en garde et précautions». Les effets indésirables sérieux incluent en particulier des thromboembolies artérielles et veineuses.
Les fréquences des effets indésirables rapportés dans des études cliniques avec Jeanine (N= 4942) sont indiqués ci-dessous par systèmes d'organes et par fréquence.
Les fréquences sont définies comme suit: fréquents (≥1/100 à <1/10); occasionnels (≥1/1000 à <1/100); rares (≥1/10 000 à <1/1000); fréquence indéterminée (la fréquence exacte ne peut pas être estimée essentiellement sur la base des rapports spontanés issus de la surveillance postcommercialisation).
Infections et infestations
Occasionnels: vaginite/vulvovaginite, candidose vaginale ou autre mycose vulvovaginale, infections des voies urinaires.
Rares: salpingo-oophorite, cervicite, mastite, herpès oral.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)
Rares: léiomyomes utérins, adénofibromes du sein.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: anémie.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: hypersensibilité.
Affections endocriniennes
Rares: virilisme.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnels: prise de poids, augmentation de l'appétit, anorexie.
Rares: perte de poids ou fluctuations de poids, hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie.
Affections psychiatriques
Occasionnels: humeur dépressive.
Rares: irritabilité, dépression, diminution de la libido, agressivité, labilité psychique.
Fréquence indéterminée: modifications de l'humeur.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Occasionnels: obnubilation, migraine, vertiges.
Rares: insomnie et autres troubles du sommeil, dystonie.
Affections oculaires
Rares: sécheresse oculaire, irritation oculaire, oscillopsie, baisse de l'acuité visuelle.
Frequence indéterminée: intolérance aux lentilles de contact.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Rares: acouphènes, diminution de l'acuité auditive, perte soudaine de l'ouïe.
Affections cardiaques/Affections vasculaires
Occasionnels: tachycardie, hypertension, hypotension.
Rares: palpitations, troubles cardiovasculaires, varices, douleurs veineuses, thrombophlébite, thromboembolie veineuse (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire), thromboembolie artérielle (p.ex. accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), bouffées de chaleur, dysrégulation orthostatique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rares: asthme, hyperventilation.
Affections gastro-intestinales
Occasionnels: nausées, douleurs abdominales, vomissements, sensation de tension dans l'abdomen, diarrhée.
Rares: dyspepsie, gastrite, entérite.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: acné, alopécie, exanthème (y c. exanthème maculeux), prurit (y c. prurit généralisé), dermatite allergique.
Rares: eczéma, troubles de la pigmentation, dermatite atopique, chloasma, hirsutisme, urticaire, hyperhidrose, sécheresse cutanée, séborrhée, pellicules, psoriasis, angiome stellaire.
Frequence indéterminée: érythème noueux, érythème multiforme.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: dorsalgies, myalgies.
Rares: douleurs dans les extrémités, troubles musculo-squelettiques.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: douleurs dans les seins (y c. sensibilité des seins).
Occasionnels: dysménorrhée, hémorragies de privation anormales (tels que ménorragie, hypoménorrhée, oligoménorrhée et aménorrhée), saignements intermenstruels, kystes ovariens, augmentation du volume du sein, pertes vaginales, douleurs pelviennes, œdèmes mammaires, prurit vulvovaginal.
Rares: dysplasie cervicale, modifications fibrokystiques des seins, galactorrhée, kystes mammaires, dyspareunie.
Troubles généraux
Occasionnels: fatigue (y compris faiblesse et malaise), œdèmes périphériques.
Rares: douleurs thoraciques, fièvre, affection grippale.
Par ailleurs, chez les patientes utilisant des CHC, les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont détaillés dans la rubrique «Mises en garde et précautions»: modifications de la tolérance au glucose, agitation, épilepsie, otosclérose, constipation, maladie de Crohn, colite ulcéreuse, troubles de la fonction hépatique, cholélithiase, ictère cholestatique et/ou prurit, tumeurs hépatiques (bénignes et malignes), porphyrie, syndrome hémolytique et urémique, herpès gestationis, crampes musculaires, augmentation du volume de myomes utérins, carcinome du col de l'utérus, lupus érythémateux disséminé, chorée de Sydenham. Un rapport causal avec l'utilisation de contraceptifs hormonaux n'est pas établi dans tous ces cas.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

On ne dispose pas de rapports mentionnant des conséquences sévères suite à un surdosage. Les symptômes d'un surdosage de dragées sont: nausées, vomissements et saignements vaginaux. Ces derniers peuvent également survenir chez les jeunes filles avant la ménarche suite à la prise accidentelle du médicament.
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Un traitement symptomatique est éventuellement requis.

Propriétés/Effets

Code ATC
G03AA16
Mécanisme d'action
Comme composante progestative, Jeanine contient le diénogest, un dérivé de la noréthistérone avec une activité partielle anti-androgénique. Le diénogest se fixe au récepteur des progestatifs dans l'utérus humain avec une affinité relative à celle de la progestérone de 10% uniquement. Malgré sa faible affinité pour le récepteur à la progestérone, le diénogest possède un puissant effet progestatif in vivo. Le diénogest ne possède pas de propriétés androgéniques, glucocorticoïdes ou minéralocorticoïdes significatives in vivo.
Comme pour tous les CHC, l'action contraceptive de Jeanine repose sur différents facteurs dont les plus importants sont le blocage de l'ovulation et la modification de la glaire cervicale. En outre, l'endomètre offre des conditions défavorables à une nidation en raison des altérations morphologiques et enzymatiques qu'il subit. Enfin, du fait des modifications hormonales induites par le CHC, les cycles deviennent plus réguliers et les saignements moins abondants.
Pharmacodynamique
Voir rubrique «Mécanisme d'action».
Efficacité clinique
L'efficacité contraceptive de Jeanine a été analysée dans 5 études cliniques en Europe, sur un total de n=3890 femmes en âge de procréer. Sur la base des données regroupées de ces études, les indices de Pearl (IP) suivants ont été calculés:
Pour l'ensemble de la population de l'étude (soit des femmes âgées de 18 à 50 ans):
IP non ajusté (soit erreur d'utilisation et échec de la méthode): 0.430 (limite supérieure de l'intervalle de confiance (IC) à 95%: 0.670)
IP ajusté (soit échec de la méthode uniquement): 0.160 (limite supérieure de l'IC à 95%: 0.330)
Pour la sous-population des femmes âgées de 18 à 35 ans:
IP non ajusté: 0.460 (limite supérieure 95% IC: 0.720)
IP ajusté: 0.170 (limite supérieure de l'IC à 95%: 0.350)

Pharmacocinétique

Diénogest
Absorption
Le diénogest administré par voie orale est absorbé rapidement et presque entièrement. Des concentrations sériques maximales de 51 ng/ml sont atteintes dans un délai d'environ 2.5 heures après administration orale d'une dose unique. La biodisponibilité en association avec l'éthinylestradiol est d'environ 96%.
Distribution
10% du diénogest circulant sont présents sous forme libre et environ 90% sont liés de manière non spécifique à l'albumine. Le diénogest ne se lie pas aux protéines de transport spécifiques SHBG et CBG. Le volume de distribution apparent du diénogest se situe entre 37 et 45 l.
Métabolisme
Le diénogest est presque entièrement métabolisé par les voies métaboliques connues pour les stéroïdes (hydroxylation principalement par le CYP3A4 et conjugaison), avec la formation de métabolites n'ayant généralement pas d'activité endocrine. Les métabolites sont éliminés très rapidement, de telle sorte que la fraction plasmatique principale est composée de diénogest inchangé.
Élimination
Les concentrations sériques du diénogest diminuent en fonction d'une demi-vie située entre 8.5 et 10.8 heures. Seul près de 1% du principe actif est éliminé par voie rénale sous forme inchangée. Les métabolites sont éliminés dans un rapport urine:selles d'environ 3:1. La clairance apparente après une dose unique (Cl/F) se monte à 3.6 l/h. La demi-vie d'élimination des métabolites est d'environ 14.4 heures.
Conditions à l'état d'équilibre
La pharmacocinétique du diénogest n'est pas influencée par les taux de SHBG. Lors d'une prise quotidienne, les taux sériques augmentent d'un facteur 1.5 et un état d'équilibre est atteint après environ 4 jours d'administration.
Éthinylestradiol
Absorption
L'estradiol est absorbé rapidement et complètement après administration orale. Des concentrations sériques maximales de 67 pg/ml sont atteintes après 1.5-4 heures. La biodisponibilité absolue est d'environ 44% en raison d'un effet de premier passage marqué dans la paroi intestinale et le foie.
Distribution
L'éthinylestradiol est lié très fortement, mais de manière non spécifique, à l'albumine sérique (env. 98.5%) et induit une augmentation de la concentration sérique de la SHBG. Le volume de distribution apparent est d'environ 2.8-8.6 l/kg.
Métabolisme
L'éthinylestradiol subit un métabolisme présystémique aussi bien dans la muqueuse de l'intestin grêle que dans le foie. L'éthinylestradiol est conjugué dans la muqueuse intestinale grêle, puis il est dégradé dans le foie par un métabolisme de phase I (métabolites principaux: 2-hydroxyéthinylestradiol et 2-méthoxyéthinylestradiol) et une conjugaison. Le CYP3A4 participe au métabolisme. L'éthinylestradiol et ses métabolites oxydatifs sont essentiellement métabolisés en dérivés glucuronoconjugués et sulfoconjugués.
Élimination
Les taux sériques d'éthinylestradiol diminuent de manière biphasique, avec une demi-vie terminale d'environ une heure respectivement de 10–20 heures. L'éthinylestradiol est entièrement métabolisé, ses métabolites sont éliminés dans un rapport urine: selles d'environ 4:6. La clairance totale est d'environ 2.3-7 ml/min/kg. La demi-vie d'élimination des métabolites est d'environ 1 jour. Les dérivés conjugués subissent une circulation entéro-hépatique.
Conditions à l'état d'équilibre
L'état d'équilibre est atteint dans la deuxième moitié du cycle de traitement, les concentrations sériques d'éthinylestradiol augmentant d'un facteur 2 par rapport à une dose unique.
Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de Jeanine n'a pas été étudiée chez des patientes avec une insuffisance rénale ou hépatique.

Données précliniques

Le profil de toxicité de l'éthinylestradiol est bien connu. En raison des différences importantes entre les espèces, la valeur prédictive des résultats enregistrés avec les œstrogènes dans le cadre de l'expérimentation animale est limitée pour l'être humain. Chez l'animal, l'éthinylestradiol a montré, déjà à des doses relativement faibles, un effet létal pour les embryons. Des malformations du tractus urogénital et une féminisation des fœtus mâles ont été notées, toutes espèces confondues. Des études de toxicologie reproductive menées avec le diénogest ont révélé des effets progestatifs typiques, tels qu'une augmentation des pertes pré- et postimplantatoires, un prolongement de la gestation et une mortalité néonatale accrue. De hautes doses de diénogest pendant la dernière phase de la gestation ou de la lactation ont porté atteinte à la fertilité de la descendance. Les données recueillies dans le cadre d'études précliniques effectuées sur la toxicité, la génotoxicité et le potentiel carcinogène après administration répétée de diénogest n'ont révélé aucun risque pour l'être humain qui ne soit pas déjà mentionné dans d'autres rubriques de cette information professionnelle (p.ex. influence sur la croissance de certains tissus et tumeurs hormono-dépendants dans les rubriques «Contre-indications», «Mises en garde et précautions» ou «Effets indésirables») et valables pour la prise des CHC en général. Éventuellement tumeurs spécifiques des rongeurs, y c. lymphomes malins. Adénomes/carcinomes de l'hypophyse. Des adénomes de la surrénale ou phéochromocytomes, des adénomes folliculaires de la thyroïde et des adénomes utérins ont été observés après l'administration à long terme de diénogest et/ou d'éthinylestradiol. L'administration à très long terme d'éthinylestradiol (au-delà de 10 ans) a conduit chez des singes femelles à une augmentation significative du poids de l'hypophyse et de l'utérus, à une diminution du poids des ovaires ainsi qu'à des anomalies de la macula. L'incidence et la sévérité de ces dernières anomalies étaient plus importantes chez les animaux traités par éthinylestradiol et elles ressemblaient aux glandes observées chez les personnes âgées.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Les stéroïdes contraceptifs peuvent perturber les résultats de certains tests de laboratoire, tels que les paramètres biochimiques du foie, de la thyroïde, de la fonction surrénalienne et rénale, les taux plasmatiques des protéines transporteuses, la protéine de transport des corticostéroïdes et les fractions lipidiques ou lipoprotéiniques par exemple, les paramètres du métabolisme glucidique, de la coagulation sanguine et de la fibrinolyse. Ces modifications se situent généralement dans les limites de la normale.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

67183 (Swissmedic).

Présentation

Dragées: 1× 21 (B)
Dragées: 3× 21 (B)
Dragées: 6× 21 (B)

Titulaire de l’autorisation

Berlis AG, 8045 Zurich.

Mise à jour de l’information

Août 2021.