Information destinée aux professionnels Intrarosa® Labatec Pharma SA CompositionPrincipes actifs
Prastérone.
Excipient
Graisse dure (adeps solidus).
Indications/Possibilités d’emploiTraitement local de l'atrophie vulvo-vaginale chez les femmes post-ménopausées.
Posologie/Mode d’emploiLa dose recommandée est de 6,5 mg d'Intrarosa (un ovule) administrée une fois par jour, au coucher.
Conduite à tenir en cas d'oubli d'une dose
Si la patiente a oublié de prendre une dose, celle-ci doit être prise dès que possible. Cependant, si la dose suivante doit être administrée moins de 8 heures plus tard, la patiente devra sauter l'ovule oublié. Ne pas prendre deux ovules au même moment pour compenser une dose oubliée.
Instructions spéciales pour la posologie
Patientes âgées
Aucun ajustement posologique n'est considéré nécessaire chez les femmes âgées.
Enfants et adolescents
Il n'existe pas d'utilisation justifiée d'Intrarosa chez les enfants ou les adolescents.
Patientes présentant des troubles de la fonction hépatique et/ou rénale une insuffisance rénale et/ou hépatique
Intrarosa n'a pas été étudié chez les patientes présentant une insuffisance rénale ou hépatique ou toute autre anomalie ou maladie systémique. Étant donné que le produit agit localement au niveau du vagin, il est probable qu'aucun ajustement posologique ne soit nécessaire.
Contre-indications·cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein;
·tumeurs malignes œstrogèno-dépendantes connues ou suspectées (par exemple, cancer de l'endomètre);
·hyperplasie endométriale non traitée;
·saignements génitaux inexpliqués;
·antécédents ou présence d'accident thromboembolique veineux (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire);
·accident thromboembolique artériel récent ou en évolution (par exemple, angor, infarctus du myocarde);
·troubles thrombophiliques connus (par exemple, déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine, voir « Mises en gardes et précautions »);
·affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique tant que les résultats des tests hépatiques ne sont pas normalisés;
·porphyrie;
·grossesse, voir « Grossesse/Allaitement »;
·hypersensibilité au principe actif ou à l'excipient.
Mises en garde et précautionsDans le traitement des symptômes de la ménopause, Intrarosa ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Au début comme lors de la suite du traitement des symptômes post-ménopausiques, il y a lieu d'utiliser la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte possible. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois tous les six mois. Le traitement par Intrarosa peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru. Avant l'instauration d'un traitement par Intrarosa, les antécédents médicaux personnels et familiaux doivent être examinés en détail. L'examen physique (y compris pelvien et mammaire) doit se baser sur ces antécédents et sur les contre-indications ainsi que sur les mises en garde spéciales et précautions d'emploi selon la décision du médecin. Durant le traitement, la nature et la fréquence des contrôles périodiques doivent être adaptés à chaque femme concernée. Des examens comprenant des frottis cervicaux (Pap) et des mesures de la tension artérielle doivent être effectués conformément aux pratiques de dépistage communément acceptées, et modifiés en fonction des besoins cliniques de chaque patiente.
Les femmes présentant une infection vaginale doivent recevoir un traitement antimicrobien approprié avant de commencer à prendre Intrarosa.
Motifs d'arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être interrompu en cas de découverte d'une contre-indication ou dans l'une des situations suivantes:
·céphalée de type migraine inhabituelle
·augmentation significative de la tension artérielle
·ictère ou détérioration de la fonction hépatique
·grossesse.
Situations nécessitant une surveillance accrue
Si l'une des situations suivantes se présente, est survenue précédemment et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un traitement hormonal précédent, la patiente devra être étroitement surveillée. Les situations suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours d'un traitement par Intrarosa, en particulier:
·facteurs de risque de tumeurs œstrogèno-dépendantes, par exemple, 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein
·antécédents d'hyperplasie endométriale (voir ci-après)
·fibromes utérins ou endométriose
·facteurs de risque thromboembolique (voir ci-après)
·migraine ou céphalée (sévère)
·hypertension
·diabète sucré avec ou sans complications vasculaires
·troubles hépatiques (par exemple, adénome hépatique)
·lithiase biliaire
·lupus érythémateux disséminé
·asthme
·épilepsie
·otospongiose
La métabolisation de la prastérone entraîne la formation notamment d'oestrogènes.. Les risques ci-après ont été associés à un traitement hormonal de substitution (THS) systémique et s'appliquent dans une moindre mesure à Intrarosa dont l'exposition systémique aux œstrogènes reste dans les valeurs normales post-ménopausiques. Cependant, ces risques doivent être pris en compte en cas d'utilisation prolongée ou répétée du produit.
Hyperplasie endométriale et cancer de l'endomètre
·L'œstrogène est un métabolite de la prastérone. Chez les femmes non hystérectomisées, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente lorsque des œstrogènes exogènes sont administrés sur des périodes prolongées. L'on ne sait pas dans quelle mesure cette observation concerne également Intrarosa considérant qu'avec Intrarosa, les concentrations sériques en DHEA, en œstradiol et en testostérone demeurent dans la fourchette des valeurs physiologiques pour les femmes post-ménopausées.
·La sécurité endométriale de la prastérone administrée localement par voie vaginale à long terme n'a pas été étudiée sur une période supérieure à un an. Par conséquent, si le traitement est prolongé au-delà de cette durée, il convient de réévaluer la sécurité endométriale régulièrement en accord avec les recommandations médicales.
·Si des saignements ou du «spotting» surviennent pendant le traitement, la cause doit être investiguée. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'exclure une pathologie maligne de l'endomètre.
·Dans le contexte de produits à base d'œstrogènes pour application vaginale dont l'exposition systémique aux œstrogènes reste dans les valeurs normales post-ménopausiques, il n'est pas recommandé d'ajouter un progestatif. Tel est également le cas pour Intrarosa.
·L'administration intravaginale de prastérone n'a pas été étudiée chez les femmes ayant une endométriose. Une stimulation par des œstrogènes seuls peut entraîner une transformation prémaligne ou maligne des foyers résiduels d'endométriose. En conséquence, il est conseillé de prendre des précautions en cas d'utilisation de ce produit chez des femmes hystérectomisées suite à une endométriose, surtout si elles ont une endométriose résiduelle.
Cancer du sein
Des études randomisées contrôlées et des études épidémiologiques ont montré une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes qui ont suivi un THS pendant plusieurs années. Dans la plupart des cas, le risque relatif sous traitement œstrogène-gestagène était plus élevé qu'avec une monothérapie à base d'œstrogène. Ceci était valable en cas de thérapie en continu comme en cas de thérapie séquentielle.
Une méta-analyse de 51 études épidémiologiques a montré que le risque de développement d'un cancer du sein augmente avec la durée du THS et diminue après l'arrêt de ce dernier. Le risque relatif de développer un cancer du sein était de 1,35 (IC à 95%: 1,21 – 1,49) pour les femmes suivant un THS pendant 5 ans ou plus.
L'étude «Women's Health Initiative» (WHI), une vaste étude prospective, randomisée, et contrôlée par placebo, a montré une augmentation de la fréquence des cancers du sein invasifs chez les femmes recevant un THS combiné à base d'œstrogènes conjugués et d'acétate de médroxyprogestérone, en comparaison avec le groupe placebo, après une durée moyenne de traitement de 5,6 ans (risque relatif: 1,24 [IC à 95%: 1,02 – 1,50]). Par contre, chez celles recevant une monothérapie, le risque n'augmentait pas (risque relatif: 0,77 [IC à 95%: 0,59 – 1,01]).
L'étude Million Women Study, une étude de cohorte non randomisée, a également montré que le risque le plus élevé correspond aux thérapies combinées œstrogènes-gestagènes (risque relatif de 2,00 [IC à 95%: 1,88 – 2,12]), alors que pour les œstrogènes en monothérapie, le risque relatif était de 1,30 (IC à 95%:1,21 – 1,40). Le risque augmentait en fonction de la durée d'utilisation avec tous les types de THS, et diminuait après arrêt du traitement.
L'on ne sait pas si ce risque concerne aussi l'administration vaginale de prastérone.
Un examen mammaire doit être réalisé par le médecin chez toutes les femmes avant le début d'un THS, puis régulièrement en accord avec les recommandations médicales. Les patientes doivent effectuer des auto-examens mensuels des seins tel que recommandé en général pour les femmes de cette tranche d'âge. Les patientes doivent être informées sur le type de modifications de seins qu'elles doivent communiquer à leur médecin. En fonction de l'âge et des facteurs de risque présents, il faut en outre pratiquer une mammographie.
Intrarosa n'a pas été étudié chez les femmes atteintes d'un cancer du sein ou ayant des antécédents de cancer du sein.
Cancer de l'ovaire
Plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence un lien potentiel entre les THS et un risque accru de développement d'un cancer épithélial de l'ovaire. Cette augmentation du risque a été constatée à la fois avec des monothérapies à base d'œstrogènes et avec des THS combinés. Alors que la plupart des études concluent que le risque n'augmente qu'en cas de traitement de longue durée (à savoir cinq ans minimum), une méta-analyse publiée en 2015 (qui portait sur un total de 17 études prospectives et de 35 études rétrospectives) n'a identifié aucune corrélation de ce type avec la durée du traitement.
L'essai WHI (une étude prospective, randomisée et contrôlée contre placebo) a montré une augmentation du risque non significatif sur le plan statistique (RR 1,41; IC à 95%: 0,75 – 2,66).
Dans la mesure où les cancers de l'ovaire sont nettement moins fréquents que les cancers du sein, l'augmentation absolue du risque chez les femmes qui ont recours à une THS ou qui y ont eu recours jusqu'à récemment est faible.
Frottis cervical (Pap) anormal
Des cas de frottis cervicaux (Pap) anormaux correspondant à un ASCUS ou à une lésion malpighienne intraépithéliale de bas grade (LSIL) ont été rapportés chez des femmes recevant Intrarosa.
Maladie coronarienne (MC)
Un THS ne peut pas être initié afin de prévenir des maladies cardiovasculaires. S'agissant de ces maladies, des essais cliniques à grande échelle ont démontré l'absence d'intérêt clinique des THS tant dans la prévention primaire (essai WHI) que dans la prévention secondaire (essai HERS II). Une légère augmentation du risque de cardiopathie coronarienne a été constatée dans le cadre de l'essai WHI chez les femmes âgées de plus de 60 ans qui suivaient un THS combiné à base d'œstrogènes et de gestagènes.
En revanche, aucun impact significatif sur le risque cardiovasculaire n'a été observé chez les femmes hystérectomisées qui suivaient une monothérapie à base d'œstrogènes.
Accident vasculaire cérébral ischémique
Dans un sous-groupe de l'essai WHI, 10 739 femmes hystérectomisées qui étaient âgées de 50 à 79 ans ont reçu soit une monothérapie à base d'œstrogènes équins conjugués (0,625 mg / jour), soit un placebo. La durée d'observation moyenne était de 6,8 ans. Un risque accru d'AVC a été identifié sous THS (risque relatif: 1,39; IC à 95%: 1,10 - 1,77). Ce risque accru est apparu après la première année de traitement et s'est également maintenu pendant la suite du traitement.
Le risque relatif n'évolue pas avec l'âge ou le temps écoulé depuis la ménopause. Cependant, sachant que le risque de base d'AVC est fortement lié à l'âge, le risque absolu d'AVC chez les femmes qui suivent un THS augmentera avec l'âge.
Thromboembolie veineuse
Les THS systémiques sont associés à un risque accru de développer une thromboembolie veineuse (TEV), c'est-à-dire une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire. La survenue d'un tel événement est plus probable au cours de la première année de THS que par la suite.
Dans l'étude WHI, le risque de TEV était plus élevé chez les femmes qui recevaient quotidiennement un traitement d'œstrogènes équins conjugués par rapport aux femmes dans le bras placebo. La tendance allait également dans ce sens pour les groupes de traitement qui recevaient une monothérapie à base d'œstrogènes.
En occurrence, le risque relatif de thrombose veineuse profonde était de 1.47 (IC à 95%: 0,87-2,47), et celui d'embolie pulmonaire de 1,34 (IC à 95%: 0,70-2,55). Chez les femmes qui ont reçu une monothérapie à base d'œstrogènes, la prévalence s'élevait à 30 TEV par 10000 années femmes contre 22 cas chez les femmes non-traitées.
Pour les non-utilisatrices, le nombre de cas de TEV sur une période de 5 ans est estimé à 3 cas pour 1000 femmes dans la tranche d'âge allant de 50 à 59 ans et à 8 cas pour 1000 femmes dans la tranche d'âge de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé qui ont reçu un traitement hormonal substitutif pendant 5 ans, on a constaté, pour 1000 femmes, entre 2 et 6 cas supplémentaires de TEV dans la tranche d'âge allant de 50 à 59 ans, et entre 5 et 15 cas supplémentaires dans la tranche d'âge allant de 60 à 69 ans.
Le traitement doit être arrêté si des symptômes évocateurs apparaissent ou en cas de suspicion de maladies thromboemboliques. Les patientes doivent être invitées à contacter immédiatement leur médecin si elles constatent l'apparition d'un symptôme évoquant la thromboembolie (par exemple, gonflement douloureux d'une jambe, douleur soudaine dans la poitrine, dyspnée). Les patientes présentant des facteurs de risque d'événements thromboemboliques doivent être étroitement surveillées. Si possible, d'autres thérapies doivent être considérées.
Chez les femmes sous traitement anticoagulant chronique, le rapport bénéfice/risque de l'utilisation du THS doit être soigneusement évalué.
Les facteurs de risque reconnus pour la TEV incluent des antécédents personnels ou familiaux, la prise d'œstrogènes, l'obésité (IMC >30 kg/m²), le tabagisme, des affections malignes, ainsi qu'un lupus érythémateux disséminé (LED). Le risque de thromboembolie veineuse augmente également avec l'âge. Il n'existe pas de consensus sur le lien possible entre varices et TEV.
Le risque de TEV augmente temporairement en cas d'immobilisation prolongée ainsi qu'après un traumatisme grave ou une intervention chirurgicale lourde. Comme chez tous les patients ayant subi une opération, des mesures prophylactiques doivent être prises afin d'éviter le développement d'une TEV à la suite de cette dernière. Si une immobilisation prolongée doit suivre une intervention chirurgicale programmée, une interruption temporaire du THS 4 à 6 semaines avant l'intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
En présence d'une anamnèse d'avortements spontanés répétés, on entreprendra d'en rechercher les causes pour exclure une prédisposition à la thrombophilie, ce diagnostic constituant une contre-indication au THS chez la femme.
Autres précautions à observer
·Les œstrogènes peuvent causer une rétention hydrique. De ce fait, les patientes présentant une insuffisance cardiaque ou rénale doivent être surveillées étroitement.
·Les femmes présentant une hypertriglycéridémie préexistante (ou des antécédents familiaux de cette pathologie) doivent être suivies de près lors du traitement substitutif par œstrogène car de rares cas d'augmentation des triglycérides plasmatiques menant à une pancréatite ont été observés sous œstrogénothérapie.
·Des cas peu fréquents d'hypertension ont été rapportés dans des essais cliniques à des taux d'incidence similaires dans les deux groupes (6,5 mg de prastérone et placebo).
L'utilisation d'Intrarosa doit être évitée avec un préservatif, un diaphragme ou une cape cervicale en latex, car le matériau peut être endommagé par la préparation.
En raison de la fonte de la base de graisse solide ainsi que de l'augmentation prévisible des sécrétions vaginales due au traitement, des pertes vaginales peuvent apparaître, mais ne nécessitent pas l'arrêt du traitement (voir rubrique «Effets indésirables»).
L'utilisation concomitante avec un traitement hormonal de substitution systémique (œstrogènes seuls ou œstroprogestatif), avec un traitement à base d'androgènes ou avec des œstrogènes par voie vaginale n'a pas été étudiée. Par conséquent, il est déconseillé de prendre Intrarosa en même temps que ce type de traitement.
InteractionsÉtant donné qu'Intrarosa est administré localement et à faible dose, des interactions cliniquement pertinentes sont improbables.
Cependant, le métabolisme des œstrogènes peut être augmenté lors de l'administration concomitante de substances qui ont un effet inducteur sur les enzymes métabolisant les médicaments, en particulier le cytochrome P450 (CYP450).Il s'agit notamment de certains anti-convulsifs (par exemple barbiturates, carbamazépine, phénytoïne) et de certains anti-infectieux (par exemple, rifabutine, rifampizine, éfavirenz, névirapine).
Quoique le ritanovir et le nelfinavir sont connus en tant qu'inhibiteurs puissants du CYP450, ils ont des propriétés inductrices quand ils sont administrés en même temps que des hormones stéroïdes. Les phytomédicaments qui contiennent du millepertuis (Hypericum perforatum) peuvent également induire le métabolisme des œstrogènes.
Grossesse, allaitementGrossesse
Intrarosa n'est pas indiqué chez la femme fertile et est contre-indiqué chez la femme enceinte.
Il n'existe pas de données sur l'utilisation d'Intrarosa chez les femmes enceintes. Aucune étude n'a été réalisée chez l'animal en matière de reprotoxicité (voir rubrique «Données précliniques»). En cas de survenue d'une grossesse au cours du traitement par Intrarosa, le traitement doit être interrompu immédiatement et la patiente doit consulter un médecin.
Allaitement
Intrarosa n'est pas indiqué durant l'allaitement. Il n'existe aucune information sur la présence de prastérone dans le lait humain, les effets sur le nourrisson allaité ou les effets sur la production de lait. Il n'existe pas de données au sujet d'un éventuel passage de la prastérone dans le lait maternel, toutefois on sait qu'après l'administration d'œstrogène de faibles quantités peuvent s'y retrouver. Intrarosa ne devrait dès lors pas être utilisé pendant l'allaitement car la production de lait diminuerait et la qualité du lait pourrait changer.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée. Cependant, compte tenu du mode d'administration de la préparation, aucun effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'est à attendre.
Effets indésirablesLes pertes vaginales constituent l'effet indésirable le plus couramment observé. Ceci s'explique par la fonte de la graisse solide utilisée comme excipient, qui s'ajoute à une augmentation prévisible des sécrétions vaginales en raison du traitement.
Les effets indésirables observés chez 1196 femmes lors de 6 études cliniques avec des ovules de 6,5 mg de prastérone sont présentés ci-dessous.
Les fréquences sont définies comme suit: fréquent (≥1/100, <1/10); peu fréquent (≥1/1000, <1/100).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent: fluctuation du poids
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent: pertes vaginales, frottis cervical anormal (principalement ASCUS ou LGSIL)
Peu fréquent:, polypes cervicaux/utérins, masse au sein (bénigne)
D'autres effets indésirables ont été rapportés lors de l'administration d'un traitement œstroprogestatif: modifications de la libido, démence probable (en cas de THS chez des femmes de plus de 65 ans; voir sous «Mises en garde et précautions»), thrombo-embolies veineuses, infarctus du myocarde, apoplexie, aggravation de l'asthme, maladies de la vésicule biliaire, chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire, augmentation de taille des myomes utérins. L'on ne sait pas dans quelle mesure ces effets indésirables concerne également Intrarosa.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageIntrarosa est conçu pour une utilisation intravaginale. C'est pourquoi un surdosage est peu probable. Si cela se produit quand même, un traitement symptomatique est réalisé.
Propriétés/EffetsCode ATC
G03XX01
Mécanisme d'action
Intrarosa contient le principe actif prastérone, soit la déhydroépiandrostérone (DHEA), qui est identique sur les plans biochimique et biologique à la DHEA humaine endogène, un précurseur de stéroïde inactif en soi et qui est converti de manière intracellulaire en œstrogènes et en androgènes.
Les effets bénéfiques d'Intrarosa sur les symptômes et les signes de l'atrophie vulvo-vaginale sont exercés à travers l'activation des récepteurs vaginaux œstrogéniques et androgéniques. On observe une augmentation, liée aux œstrogènes, du nombre de cellules superficielles et intermédiaires et une réduction du nombre de cellules parabasales dans la muqueuse vaginale. De plus, le pH vaginal diminue et se rapproche de la normale, ce qui facilite le développement de la flore bactérienne normale.
Sécurité pharmacodynamique
Chez 2,1% des femmes traitées par Intrarosa pendant 52 semaines, des frottis cervicaux anormaux correspondant soit à des cellules malpighiennes atypiques de signification non précisée (ASCUS; 10 cas), soit à une lésion malpighienne intraépithéliale de bas grade (LSIL; 1 cas) ont été rapportés (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
La sécurité endométriale de la préparation au terme de 52 semaines de traitement par Intrarosa a été étudiée dans un essai à long terme (voir «Efficacité clinique»). Sur les 389 biopsies de l'endomètre évaluables en fin de cette étude, aucune anomalie histologique n'a été rapportée.
Efficacité clinique
L'efficacité d'Intrarosa a été examinée dans deux essais pivots de phase III, multicentriques, randomisés, en double insu et contrôlés contre placebo chez des femmes ménopausées de 40 à 80 ans présentant une atrophie vulvo-vaginale (AVV). Ont été incluses dans ces essais des patientes qui ont mentionné la dyspareunie comme symptôme le plus gênant. Ces essais comportaient quatre critères d'évaluation co-primaires, à savoir l'évolution par rapport aux valeurs de référence du pH vaginal, du pourcentage de cellules parabasales, du pourcentage de cellules superficielles et du score (sévérité) de dyspareunie. Après 12 semaines de traitement quotidien avec un ovule de 6,5 mg de prastérone (n=81 dans l'essai 1 et n=325 dans l'essai 2), en comparaison avec un traitement placebo (n=77 dans l'essai 1 et n=157 dans l'essai 2), les deux essais ont mis en évidence une supériorité significative d'Intrarosa par rapport au placebo pour les quatre critères d'évaluation co-primaires ainsi que pour le symptôme de « sécheresse vaginale » (critère secondaire).
En outre, lors d'un essai ouvert à long terme conduit sur 52 semaines auprès de 530 patientes, l'efficacité d'Intrarosa a pu être maintenue pendant toute la période de traitement.
PharmacocinétiqueAbsorption
La prastérone administrée dans le vagin est un précurseur inactif qui pénètre dans les cellules vaginales et est converti de manière intracellulaire en petites quantités d'œstrogènes et d'androgènes spécifiques aux cellules, en fonction du niveau d'enzymes exprimées dans chaque type de cellule.
Après application par voie intravaginale, la prastérone agit essentiellement au niveau local, mais un certain niveau d'augmentation de l'exposition systémique est observé en particulier pour les métabolites. Les concentrations sériques en DHEA, en œstradiol et en testostérone sont cependant restées dans la fourchette des valeurs physiologiques pour les femmes post-ménopausées. Après administration d'une dose de 6,5 mg / jour pendant sept jours, les valeurs de la Cmax et de l'ASC étaient les suivantes: DHEA: 4,42 (+/- 1,49) ng/ml et 56,17 (+/- 28,27) ng*h/ml; œstradiol: 5,04 (+/- 2,68) pg/ml et 96,93 (+/- 52,06) pg*h/ml; testostérone: 0,15 (+/- 0,05) ng/ml et 2,79 (+/- 0,94) ng*h/ml.
Distribution
Seule 4% de la concentration totale en DHEA se présente sous forme de stéroïde libre, tandis que 90% de cette concentration sont liés à l'albumine, le reste étant lié à la SHBG avec une affinité moindre. Le volume de distribution est de 17 à 34 litres.
L'on ne sait pas si la prastérone passe la barrière placentaire ou se retrouve dans le lait maternel.
Métabolisme
La prastérone exogène est métabolisée de la même manière que la DHEA endogène.
Élimination
La DHEA est essentiellement éliminée dans l'urine sous la forme de métabolites et de conjugués.
Cinétique pour certains groupes de patientes
La pharmacocinétique de la prastérone n'a été étudiée spécifiquement ni chez des patientes en pédiatrie et en gériatrie ni chez des patientes présentant une atteinte de la fonction hépatique ou rénale. L'on sait cependant qu'en cas d'atteinte de la fonction hépatique, le métabolisme des oestrogènes et des androgènes est ralenti.
Données précliniquesPharmacologie de sécurité
Les études précliniques de sécurité pharmacologique et les études de toxicité générale après administration répétée n'ont pas fait apparaître de manifestations d'intolérance systémique ou d'effets cliniquement pertinents, à l'exception des effets liés à l'action pharmacologique du principe actif, la prastérone et deux de ses métabolites, la testostérone et l'œstradiol, qui sont cancérogènes chez l'animal.
Mutagénicité
La prastérone n'a pas présenté d'effets mutagènes ou clastogènes dans une batterie standard d'essais in vitro et in vivo.
Carcinogénicité/Toxicité sur la reproduction
Aucune étude de carcinogenèse et de toxicité sur la reproduction et le développement n'a été réalisée.
Remarques particulièresInfluence sur les méthodes de diagnostic
Les hormones sexuelles peuvent influencer les résultats de certains tests de laboratoire, p.ex. les paramètres biochimiques du foie, de la glande thyroïde, des fonctions rénales et des glandes surrénales, le taux plasmatique des protéines de liaison et de la fraction lipides/lipoprotéines, ainsi que les paramètres du métabolisme des hydrates de carbone, de la coagulation et de la fibrinolyse. L'on ne sait pas dans quelle mesure ceci concerne également Intrarosa considérant qu'avec Intrarosa, les concentrations sériques en DHEA, en œstradiol et en testostérone demeurent dans la fourchette des valeurs physiologiques pour les femmes post-ménopausées
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver hors de portée des enfants.
Conserver dans l'emballage original à l'abri de la lumière et à une température ne dépassant pas 30 °C. Ne pas congeler.
Remarques concernant la manipulation
L'ovule de prastérone doit être introduit dans le vagin à l'aide d'un applicateur ou avec le doigt.
L'ovule doit être introduit dans le vagin aussi loin que possible tout en étant confortable, sans forcer.
S'il est inséré avec un applicateur, il convient de suivre les étapes suivantes:
1.Avant utilisation, l'applicateur doit être activé (en tirant le piston vers l'arrière).
2.L'extrémité plate de l'ovule doit être placée dans l'extrémité ouverte de l'applicateur activé.
3.L'applicateur doit être inséré dans le vagin aussi loin que possible tout en étant confortable, sans forcer.
4.Le piston de l'applicateur doit être poussé afin de libérer l'ovule.
5.Il convient ensuite de retirer et démonter l'applicateur, de rincer les deux pièces de l'applicateur pendant 30 secondes sous l'eau courante, puis de les sécher à l'aide d'une lingette en papier avant de les réassembler. L'applicateur doit être conservé dans un endroit propre jusqu'à la prochaine utilisation.
6.Chaque applicateur (composé de LDPE et de 1% de colorant (dioxyde de titane)) doit être jeté après une semaine d'utilisation (deux applicateurs supplémentaires par mois de traitement sont fournis).
Numéro d’autorisation67323 (Swissmedic).
PrésentationIntrarosa: emballage contenant 28 ovules et 6 applicateurs [B].
Intrarosa: emballage contenant 84 ovules et 18 applicateurs [B].
Titulaire de l’autorisationLabatec Pharma SA, 1217 Meyrin (GE).
Mise à jour de l’informationMai 2020.
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