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Tacrocutan®
Dermapharm AG

Composition

Principes actifs
Tacrolimus (sous forme de tacrolimus monohydraté).
Excipients
Vaseline blanche, huile de paraffine épaisse, carbonate de propylène, cire blanche, paraffine solide, all-rac-α-tocopherol (E 307).

Indications/Possibilités d’emploi

Tacrocutan est indiqué pour le traitement d'exacerbations aiguës de la dermatite atopique modérée à sévère, pour le traitement de seconde intention au cas ou le traitement conventionnel ne serait pas suffisamment efficace ou s'il survenait des effets indésirables.

Posologie/Mode d’emploi

Un traitement par Tacrocutan ne doit être instauré que par des médecins ayant de l'expérience dans le diagnostic et le traitement de la dermatite atopique.
Posologie usuelle
Adultes
Appliquer 2 fois par jour une mince couche de Tacrocutan 0,1% sur les lésions cutanées. Le médecin traitant décide de la concentration appropriée/formulation en fonction du degré de sévérité de l'affection. L'efficacité du tacrolimus lorsqu'il est appliqué sur la peau est démontrée à une concentration de 0,1% de tacrolimus et également à une concentration de 0,03% de tacrolimus pour une autre formulation de pommade approuvée en Suisse. Certaines études ont montré une plus grande efficacité à la concentration de 0,1%, tandis que les effets indésirables locaux sont moindres à la concentration la plus faible.
Durée du traitement
Le traitement ne sera poursuivi que jusqu'à régression des symptômes. Limité aux seules lésions cutanées, il sera poursuivi jusqu'à une semaine après l'amélioration des lésions ou remplacé par une crème ou pommade grasse. Une utilisation continue à long terme de Tacrocutan devrait être évitée (voir «Mises en garde et précautions»).
Si aucune amélioration n’est constatée après deux semaines de traitement, il faut envisager d’autres mesures thérapeutiques. Une application sous pansement occlusif est à proscrire, car elle peut renforcer l'exposition systémique (voir ≪Mises en garde et précautions≫).
Tacrocutan peut être appliqué sur toutes les parties du corps, y compris le visage, le cou et les plis, à l'exception des muqueuses.
Concernant la protection solaire, voir ≪Mises en garde et précautions≫.
Instructions posologiques particulières
Patients âgés
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez le sujet âgé. L'expérience clinique dans cette population n'a toutefois pas montré la nécessité d'un ajustement posologique.
Enfants et adolescents
Tacrocutan 0,1% ne doit pas être utilisé dans cette tranche d'âge. Cependant, les enfants à partir de 2 ans peuvent être traités par voie topique avec du tacrolimus à 0,03%, avec la formulation de pommade homologuée à cet effet en Suisse.

Contre-indications

Hypersensibilité aux macrolides en général, au principe actif tacrolimus ou a l'un des excipients de la pommade.

Mises en garde et précautions

Tacrocutan contient comme principe actif le tacrolimus, un inhibiteur de la calcineurine. Chez les patients transplantés, une exposition systémique prolongée visant à augmenter l'immunodépression après l'administration systémique d'inhibiteurs de la calcineurine a été associée à un risque accru de développer des lymphomes et des affections cutanées malignes. Les patients atteints de dermatite atopique traités par Tacrocutan n'ont pas présenté de taux systémiques importants de tacrolimus. Le rôle de l'immunodépression locale est inconnu. D'après les résultats d'études à long terme et l'expérience acquise, aucun lien entre le traitement par Tacrocutan et le développement d'affections malignes n'a été confirmé; cependant, il est impossible de formuler des conclusions définitives. Il est recommandé d'utiliser Tacrocutan à la concentration et à la fréquence la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire selon l'évaluation par le médecin de l'état clinique du patient (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Tacrocutan ne doit pas être utilisé chez des patients présentant des déficits immunitaires congénitaux ou acquis, ou chez des patients recevant des médicaments immunosuppresseurs systémiques.
Le traitement continu à long terme par des inhibiteurs de la calcineurine doit être évité et l'application doit être limitée exclusivement aux zones affectées de la peau.
L'utilisation de Tacrocutan n'a pas été évaluée chez les enfants et les adolescents. Tacrocutan ne devrait donc pas être utilisé dans ce groupe de patients.
Après l'application topique de Tacrocutan chez les patients atteints de dermatite atopique, l'exposition systémique est basse ou nulle (voir «Pharmacocinétique»).
Cependant, l'utilisation de Protopic n'est pas recommandée chez les patients atteints d'anomalies génétique de la barrière cutanée, par exemple le syndrome de Netherton, l'ichtyose lamellaire, l'érythrodermie généralisée ou la réaction cutanée du greffon contre l'hôte. La tolérabilité de Tacrocutan n'a pas été établie chez les patients atteints d'une érythrodermie généralisée.
L'utilisation orale du tacrolimus n'est pas plus recommandée pour le traitement de ces affections dermatologiques. Des cas post-marketing d'augmentation du taux sanguin de tacrolimus ont été rapportés lors de ces atteintes.
L'effet du traitement par Tacrocutan sur le système immunitaire en développement de l'enfant, en particulier du jeune enfant, n'a pas encore été établi.
Limitations relatives à l'application
Pendant toute la durée du traitement, l'exposition excessive de la zone traitée aux rayons ultraviolets (UV, UVA ou UVB), par ex. soleil et solarium, doit être évitée (cf. «Données précliniques»). Des méthodes de protection solaire appropriées doivent être recommandées par le médecin traitant, telles que l'exposition minimale au soleil, l'utilisation d'écrans solaires et la protection de la peau par un habillement approprié.
Tacrocutan ne doit pas être appliqué sur des lésions considérées comme étant potentiellement malignes ou précancéreuses.
Des préparations émollientes peuvent être utilisées simultanément à Tacrocutan, en respectant un délai de 2 heures entre les applications des deux produits sur la même zone. L'usage concomitant d'autres produits topiques n'a pas été évalué. Il n'existe pas de données sur l'utilisation simultanée par voie systémique de stéroïdes ou de produits immunosuppresseurs. Leur administration durant un traitement avec Tacrocutan n'est par conséquent pas recommandée.
L'efficacité et la tolérance de Tacrocutan n'ont pas été évaluées au cours du traitement d'une dermatite atopique présentant des signes cliniques d'infection. Tout signe clinique d'infection au niveau des zones à traiter nécessite un traitement préalable avant l'utilisation de Tacrocutan. Les patients souffrant de dermatite atopique sont susceptibles de développer des infections cutanées superficielles. Le traitement par Tacrocutan peut être associé à un risque accru de folliculite et d'infections au virus de l'herpès (dermite à herpès simplex [eczema herpeticatum], herpès simplex [herpes labialis], éruption varicelliforme de Kaposi).
En présence de ces infections, le rapport risuqe/bénéfice du traitement par Tacrocutan doit être évalué.
Tacrocutan ne doit pas être appliqué sur des zones qui présentent des infections aiguës. Des cas occasionnels de néoplasmes bénins ou malins incluant des troubles prolifératifs associés au virus d'Epstein-Barr ont été rapportés lors de traitements systémiques au tacrolimus.
De rares cas de lymphadénopathie ont été observés (0,8%) au cours des essais cliniques. La majorité de ces cas étaient liés à des infections (peau, appareil respiratoire, dents) et ont disparu avec un traitement antibiotique approprié.
Les patients transplantés recevant des traitements immunosuppresseurs (par ex. le tacrolimus par voie systémique) présentent un risque accru de développer des lymphomes. Les patients traités par Tacrocutan et qui développeraient une lymphadénopathie doivent par conséquent être surveillés jusqu'à disparition complète de la lymphadénopathie. L'étiologie de toute lymphadénopathie persistante devra être recherchée. L'arrêt de Tacrocutan devra être envisagé en l'absence d'étiologie claire, ou en cas d'une mononucléose infectieuse aiguë.
Éviter tout contact avec les yeux et les muqueuses. En cas de contact accidentel, essuyer et/ou rincer soigneusement la zone à l'eau.
Une application sous pansement occlusif est à proscrire, l'exposition systémique pouvant ainsi être renforcée.
Comme pour toute autre médication topique, les patients doivent se laver les mains après l'application de la pommade, à moins que les mains ne fassent l'objet du traitement.
L'apparition de toute nouvelle modification, différente de l'eczéma initial au niveau de la zone traitée, doit être revue par le médecin.
Vaccinations
Voir «Interactions».

Interactions

Aucune étude formelle d'interactions avec d'autres médicaments topiques n'a été réalisée avec Tacrocutan.
Le tacrolimus n'étant pas métabolisé par la peau, il n'y a pas de risque d'interaction percutanée qui pourrait affecter le métabolisme du tacrolimus.
Le tacrolimus circulant est métabolisé par le cytochrome P450 3A4 (CYP 3A4) au niveau hépatique et est un inhibiteur fort de CYP 3A4.
Après application cutanée de tacrolimus, l'absorption systémique est faible (voir «Pharmacocinétique»). Toutefois, d'éventuelles interactions médicamenteuses ne peuvent être écartées, et l'administration systémique concomitante d'inhibiteurs connus du CYP 3A4 (par ex. érythromycine, itraconazole, kétoconazole et diltiazem) chez des patients présentant une maladie généralisée et/ou érythrodermique devra être prudente. Il n'existe pas de données sur l'utilisation simultanée par voie systémique de stéroïdes ou de produits immunosuppresseurs.
Une étude d'interactions sur un vaccin conjugué protéique contre Neisseria meningitidis sérogroupe C a été réalisée chez des enfants âgés de 2 à 11 ans. Aucun effet cliniquement significatif sur la réponse immédiate au vaccin, sur la génération d'une mémoire immunitaire, ni sur l'immunité humorale ou cellulaire n'a été observé. Bien que ces données ne puissent être généralisées, il est peu probable que Tacrocutan provoque un trouble cliniquement significatif au niveau de la réponse immune humorale au vaccin administré à des enfants immunocompétents.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation de Tacrocutan pommade chez la femme enceinte. Le risque potentiel pour l'homme n'est pas connu.
Tacrocutan ne doit être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Les informations disponibles d'examens chez l'humain montrent que suite à l'administration systémique, le tacrolimus est excrété dans le lait maternel. Bien que les données cliniques indiquent. que l'exposition systémique résultant de l'utilisation de la pommade au tacrolimus est faible, l'allaitement est déconseillé pendant le traitement par Tacrocutan (voir «Données précliniques»), et la patiente doit être instruite de ne pas utiliser Tacrocutan sur les seins pendant l'allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Tacrocutan est administré par voie topique et des effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines sont peu probables.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
Lors d’études cliniques sur des pommades au tacrolimus, environ 50% des patients ont présenté des effets indésirables de type irritations cutanées au site d'application. Sensation de brûlure et prurit ont été très fréquents, habituellement de sévérité légère à modérée et régressant dans la semaine suivant le début du traitement. Une irritation cutanée de type érythémateux a fréquemment été observée. Sensation de chaleur, douleur, paresthésie et éruption au site d’application ont également été fréquemment observées.
Des intolérances à l'alcool (rougeur du visage ou irritation de la peau après consommation de boisson alcoolisée) ont été rapportées fréquemment.
Les patients traités peuvent présenter un risque accru de folliculite, d'acné et d'infections au virus de l’herpès.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables susceptibles d'avoir un lien causal avec l'utilisation de la pommade de tacrolimus sont rangés par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
«très fréquents» (≥1/10),
«fréquents» (≥1/100 à <1/10),
«occasionnels» (≥1/1'000 à <1/100),
«rares» (≥1/10'000 à <1/1'000),
«très rares» (<1/10'000).
«fréquence inconnue» (rapportés après la mise sur le marché, ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Infections et infestations
Fréquents: infections cutanées locales toutes étiologies confondues, y compris les infections suivantes, mais non limitées à celles-ci: Eczema herpeticatum, folliculite, herpès simplex, infections au virus de l'herpès, éruption varicelliforme de Kaposi*
*Cet effet indésirable a été rapporté après la mise sur le marché.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents: intolérance à l'alcool (rougeur du visage ou irritation de la peau après consommation de boissons alcoolisées).
Affections du système nerveux
Fréquents: paresthésies et dysesthésies (hyperesthésie, sensation de brûlure).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: prurit.
Peu fréquents: acné.
Fréquence inconnue: rosacée.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents: au site d'application, sensation de brûlure (31,3%), prurit (20,4%).
Fréquents: au site d'application, sensation de chaleur, rougeur de la peau, douleur, irritation, paresthésie, éruption.
Fréquence inconnue: œdème au site d'application.
Investigations
Fréquence inconnue: élévation du taux sanguin de tacrolimus.
Effets indésirables identifiés après la mise sur le marché
Des cas de lymphomes cutanés à cellules T, d'autres formes de lymphomes et de tumeurs cutanées ont été rapportés chez les patients utilisant la pommade au tacrolimus. Cependant, l'expérience globale des essais cliniques, les données provenant de vastes études de sécurité après l'autorisation et la surveillance après la mise sur le marché n'ont pas démontré de relation de cause à effet entre l'utilisation du tacrolimus topique et les affections malignes, mais ce lien ne peut être exclu en toute confiance.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Un surdosage après application topique est peu probable.
Des mesures de soutien pourraient être nécessaires. Cela inclut la surveillance des signes vitaux et de l'état clinique si le médicament devait être pris accidentellement.
Du fait de la nature de la base de pommade, il n'est pas recommandé de provoquer des vomissements ou de faire un lavage gastrique.

Propriétés/Effets

Code ATC
D11AH01
Mécanisme d'action
Par sa liaison à une immunophiline cytoplasmique spécifique (FKBP12), le tacrolimus inhibe les signaux de transduction calcium-dépendants des cellules T, inhibant ainsi la transcription et la synthèse des IL-2, IL-3, IL-4, IL-5 et d'autres cytokines telles que GM-CSF, TNF-α et IFN-γ.
Pharmacodynamique
In vitro, le tacrolimus inhibe l'expression des cytokines spécifiques des cellules TH2 (principalement IL-4 et IL-5) et TH1 (principalement IL-2 et IFN-γ). L'augmentation de l'activation des cellules T jouerait un rôle important dans la pathogénie de la dermatite atopique et semble être déclenchée par les cellules de Langerhans épidermiques exprimant des récepteurs Fc des IgE. Les études in vitro et ex vivo ont montré que le tacrolimus diminue l'expression des récepteurs Fc des cellules de Langerhans ainsi que l'activité stimulatrice envers des cellules T. Il a été également démontré que le tacrolimus inhibe la libération des médiateurs inflammatoires des mastocytes, basophiles et éosinophiles présents dans la peau, ce qui pourrait jouer un rôle dans la dermatite atopique.
In vivo, dans des modèles expérimentaux et spontanés de dermatites comparables aux dermatites atopiques de l'homme, la pommade de tacrolimus supprime les réactions inflammatoires et a été active dans des modèles animaux d'hypersensibilité retardée.
La pommade de tacrolimus ne modifie pas la synthèse du collagène chez l'homme. Dans des modèles animaux, il n'a pas été observé de réduction de l'épaisseur de la peau ni d'atrophie cutanée.
Efficacité clinique
Une pommade au tacrolimus, dont la composition était légèrement différente du tacrocutan en termes d'additifs, a été testée dans cinq études de phase III contrôlées en double aveugle. Ces études ont été réalisées sur un collectif de 2'113 patients au total, dont 1'414 sous Tacrolimus. Trois d'entre elles ont été réalisées sur un collectif de 1'202 adultes au total, dont 804 sous Tacrolimus. Les deux autres études ont été réalisées sur un collectif de 911 enfants au total, dont 610 sous Tacrolimus.
Sur les trois études portant sur des adultes, deux ont été réalisées aux États-Unis, et la troisième en Europe. Sur les deux études portant sur des enfants, l'une a été réalisée aux États-Unis, l'autre en Europe. Les trois études américaines ont été réalisées en 12 semaines de traitement avec un groupe de contrôle. Le critère primaire était l'évaluation globale de l'investigateur. En Europe, l'étude portant sur les adultes a été réalisée avec un groupe de contrôle positif sous butyrate d'hydrocortisone (corticoïde non halogène de classe III), tandis que l'étude portant sur les enfants a été réalisée sur un groupe de contrôle actif sous acétate d'hydrocortisone. La durée de traitement a été de 3 semaines dans les deux cas. Le critère primaire des deux études européennes était un score des signes et symptômes cumulé en fonction de la superficie cutanée atteinte (Eczema Area and Severity Index Score; EASI). Ce score a été modifié par la prise en compte de l'intensité des démangeaisons (sur une échelle Visual Analog Scale de 0-10 cm). Dans les études américaines, l'effet a été très significatif par rapport au groupe de contrôle pour tous les paramètres primaires et secondaires étudiés.
Dans une étude en double aveugle, contrôlée, à trois bras portant sur un total de 650 patients randomisés atteints de dermatite atopique et traités jusqu'à 6 semaines, le tacrocutan a montré un effet équivalent (score EASI) par rapport à la pommade au tacrolimus décrite ci-dessus et une supériorité significative sur placebo.

Pharmacocinétique

Absorption
Les études menées chez des patients sains et des patients atteints de dermatite atopique montrent que les taux sanguins après une ou plusieurs applications topiques de Tacrocutan étaient faibles à indéterminables.
La plus faible concentration de tacrolimus dans le sang à laquelle des effets systémiques peuvent être observés n'est pas connue.
Résultats d'études chez l'animal:
Les études de pénétration et de distribution du tacrolimus sont résumées sous la rubrique «Données précliniques». D'une manière générale, on constate des concentrations plus élevées dans les ganglions lymphatiques que dans le sang.
Distribution
Compte tenu de la faible exposition systémique après application de la pommade de tacrolimus, il n'est pas considéré que la forte fixation du tacrolimus aux protéines plasmatiques (> 98,8%) et aux érythrocytes ait une conséquence clinique.
Après application topique de tacrolimus pommade, le tacrolimus est sélectivement distribué dans la peau avec un passage minimum dans la circulation générale.
La concentration tissulaire dans les ganglions lymphatiques primaires drainants n'est pas connue.
Métabolisme
Le métabolisme du tacrolimus par la peau n'est pas détectable.
Après administration systémique, le tacrolimus est essentiellement métabolisé par le cytochrome P450 3A4 (CYP 3A4) au niveau hépatique, c'est un inhibiteur puissant du CYP 3A4.
Des études in vitro, avec des hépatocytes humains et animaux ont mis en évidence 8 métabolites. Seul un métabolite, le 31-O-déméthyltacrolimus, a une activité similaire à celle du tacrolimus.
Élimination
Après administration intraveineuse, la clairance moyenne totale du tacrolimus est faible, environ 2,25 l/h et la demi-vie d'élimination basée sur le sang complet est entre 23 et 40 heures. Les métabolites sont éliminés principalement par la bile.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Après administration systémique de tacrolimus, les patients atteints d'insuffisance hépatique tendent à présenter une demi-vie d'élimination plus longue ainsi qu'une clairance plus faible que celle des patients présentant une fonction hépatique normale.
Troubles de la fonction rénale
Le tacrolimus, étant fortement liposoluble avec un poids moléculaire de 822 et presque totalement métabolisé, ne peut faire l'objet d'une dialyse. Après administration intraveineuse, moins de 1% du tacrolimus inchangé est excrété dans les urines. C'est pourquoi la pharmacocinétique du tacrolimus n'est probablement pas affectée par une fonction rénale altérée.
Patients âgés
Aucune donnée n'est disponible sur la pharmacocinétique du tacrolimus suite à l'administration topique chez les patients âgés.

Données précliniques

Toxicité en cas d'administration répétée
L'application cutanée répétée de tacrolimus, en pommade ou de l'excipient, chez le rat, le lapin et le cochon nain a entraîné de faibles réactions cutanées telles que érythème, œdème et papules.
Chez le rat, le traitement à long terme avec tacrolimus en pommade a conduit à une toxicité systémique avec des effets délétères sur les reins, le pancréas, les yeux et le système nerveux.
Chez les rongeurs une forte exposition systémique liée à une importante absorption transdermique du tacrolimus a été mise en cause dans les effets observés. Chez le cochon nain, le seul effet systémique observé a été une faible diminution du gain de poids chez les femelles après application de fortes concentrations de tacrolimus pommade (3%).
Le lapin s'est montré une espèce particulièrement sensible à l'administration intraveineuse de tacrolimus, des effets cardiotoxiques réversibles ayant été observés.
Génotoxicité
Aucun potentiel génotoxique n'a été constaté suite aux études in vitro et in vivo réalisées avec le tacrolimus.
Carcinogénicité
Des études de carcinogénicité systémique avec le tacrolimus chez la souris (18 mois) et chez le rat (24 mois) n'ont révélé aucun signe de potentialité carcinogène.
Au cours d'une étude de carcinogénicité par voie topique de 24 mois réalisée chez des souris avec une pommade à 0,1%, aucune tumeur cutanée n'a été observée. Dans cette étude, une augmentation de la fréquence des lymphomes, liée à une forte exposition systémique, a été notée.
Lors d’une étude de photo-carcinogénicité, des souris albinos glabres ont reçu un traitement chronique par pommade au tacrolimus et rayons UV. Chez les sujets traités par pommade au tacrolimus, on a observé une diminution statistiquement significative du délai avant apparition de tumeurs de la peau (carcinome épidermoïde) et un nombre accru de tumeurs. Cet effet survenait aux concentrations plus élevées de 0,3% et 1%. La pertinence vis-à-vis de l’humain est à l’heure actuelle inconnue. On ignore si cet effet du tacrolimus découle d’une immunosuppression systémique ou d’un effet local. Un risque pour l’humain ne peut être totalement exclu, car l’impact de l’immunosuppression locale est inconnu en cas d’utilisation à long terme d’une pommade au tacrolimus.
Une étude avec une application unique de Tacrolimus sur la peau de souris a montré que la concentration de tacrolimus dans les ganglions lymphatiques drainants peut être sensiblement plus élevée (55 ng/g) que celle dans le sang (1,5 ng/ml). Des résultats d'étude pharmacocinétique lors d'applications répétées ne sont pas disponibles.
Chez le miniporc Yucatan mâle, l'exposition systémique suivant l'application topique 2 fois par jour pendant 14 jours, était nettement plus élevée dans les tissus lymphoïdes examinés que dans le sang complet.
Le rapport de concentrations le plus élevé (augmentation de 20 fois) a été observé dans les ganglions lymphatiques primaires (ganglions lymphatiques sub-iliaque et pré-scapulaires).
Les ratios les plus bas ont été mesurés dans les ganglions lymphatiques secondaires (ganglions lymphatiques poplité et mésentérique) et dans d'autres tissus lymphatiques (ratio dans le thymus: 1.81). À la fin du traitement de 14 jours, le tacrolimus était progressivement éliminé de tous les tissus en environ 14 jours.
D'une manière générale, on constate des concentrations plus élevées dans les ganglions lymphatiques que dans le sang.
Toxicité sur la reproduction
Des expérimentations animales ont uniquement démontré un effet toxique du tacrolimus sur les fonctions de reproduction après administration systémique de doses clairement toxiques.
Une toxicité embryonnaire/fœtale a été observée chez le rat et le lapin, mais seulement à des posologies entraînant une toxicité maternelle significative. Une altération fonctionnelle des spermatozoïdes a été observée chez les rats mâles à de fortes doses sous-cutanées de tacrolimus.

Remarques particulières

Incompatibilités
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Délai d'utilisation après ouverture
Se conserve 90 jours après ouverture.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

67746 (Swissmedic)

Présentation

Pommade Tacrocutan 0,1%: 10 g, 30 g und 60 g; B

Titulaire de l’autorisation

Dermapharm AG, Hünenberg

Mise à jour de l’information

Juillet 2023