90 Changements de l'information professionelle Haldol Decanoas 50 mg/mL |
-Haldol decanoas est indiqué dans le traitement au long cours de la schizophrénie chronique et d'autres psychoses chez des patients requérant un traitement antipsychotique parentéral de longue durée.
- +Haldol decanoas est indiqué dans le traitement au long cours de la schizophrénie chronique et du trouble schizo-affectif chez des adultes requérant un traitement antipsychotique parentéral de longue durée.
-Haldol decanoas est exclusivement réservé aux adultes. Les injections de Haldol decanoas sont destinées aux patients psychotiques chroniques nécessitant un traitement antipsychotique parentéral de longue durée. Ces patients devraient avoir été ��quilibrés par un antipsychotique, avant que ne soit envisagé leur passage à Haldol decanoas. Une injection i.m. dans le muscle fessier agit chez la plupart des patients pendant un mois. Ne pas appliquer Haldol decanoas par voie i.v. Les volumes d'injection supérieurs à 3 ml sont désagréables pour les patients et ne sont donc pas recommandés.
-L'effet des antipsychotiques étant variable, la posologie de chaque patient devrait être établie au cas par cas, et, idéalement sous contrôle clinique étroit. La posologie initiale sera calculée en fonction de la sévérité des symptômes et à partir de la dose orale journalière d'halopéridol, qui a permis d'équilibrer préalablement le malade avant de passer à la forme dépôt. La quantité de Haldol decanoas, exprimée en halopéridol, à administrer au début sera de l'ordre de 10 à 15 fois la dose orale journalière reçue auparavant. Ce qui représente, dans la plupart des cas, une dose initiale de 25 à 75 mg de Haldol decanoas. La dose initiale ne devra pas dépasser 100 mg. En fonction de la réponse du patient, la dose pourra être graduellement augmentée par paliers de 50 mg jusqu'à obtention de l'effet thérapeutique optimal. La dose mensuelle de Haldol decanoas la plus courante correspond à 20 fois environ la dose orale journalière de Haldol. Au cours de la phase d'ajustement posologique, ou encore en cas d'aggravation des symptômes psychotiques, on pourra compléter le traitement par Haldol decanoas avec Haldol classique.
-L'intervalle entre deux injections est généralement de quatre semaines. La variabilité de l'effet peut cependant nécessiter l'ajustement de cet intervalle.
-Posologies spéciales
-Haldol decanoas étant essentiellement métabolisé par le foie, il convient d'être prudent en cas d'insuffisance hépatique. Réduire éventuellement la posologie des patients traités à long terme et souffrant d'une insuffisance hépatique.
-Patients âgés et affaiblis: Il est recommandé de débuter le traitement par des doses faibles, par ex. 12,5 à 25 mg toutes les 4 semaines, et d'augmenter ensuite la dose selon l'effet désiré.
- +Les patients doivent déjà être traités de façon stable par l'halopéridol oral avant la substitution par Haldol decanoas.
- +L'instauration du traitement et la titration de la posologie doivent être réalisées sous étroite surveillance clinique.
- +La posologie individuelle dépend de la sévérité des symptômes et de la posologie d'halopéridol oral actuellement utilisée. Les patients doivent toujours recevoir la dose minimale efficace.
- +Haldol decanoas est destiné �� être administré par voie intramusculaire et ne doit pas être injecté par voie i.v.
- +Haldol decanoas est administré en injection intramusculaire profonde dans la région glutéale. Il est recommandé d'effectuer les injections en alternance dans l'un et l'autre des deux muscles fessiers. Étant donné que l'administration de volumes supérieurs à 3 ml est désagréable pour le patient, de tels volumes d'injection sont déconseillés.
- +Adultes (à partir de 18 ans):
- +Passage de l'halopéridol oral à Haldol decanoas
- +·Il est recommandé d'utiliser une dose de décanoate d'halopéridol correspondant à 10 à 15 fois la dose quotidienne précédente d'halopéridol oral.
- +·Chez la plupart des patients, cela correspond à une dose de 25 à 150 mg de décanoate d'halopéridol.
- +·La dose initiale maximale recommandée est de 100 mg de décanoate d'halopéridol.
- +Poursuite du traitement
- +·La dose de décanoate d'halopéridol (en fonction de la réponse individuelle du patient) doit être ajustée toutes les 4 semaines par paliers de 50 mg au maximum, jusqu'à l'obtention d'un effet thérapeutique optimal.
- +·Il est attendu que la dose la plus efficace se situe entre 50 et 200 mg.
- +·Il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfice/risque individuel lorsque des doses supérieures à 200 mg toutes les 4 semaines sont envisagées.
- +·La posologie maximale est de 300 mg toutes les 4 semaines.
- +Fréquence d'administration
- +·L'intervalle entre les injections est habituellement de 4 semaines.
- +·La fréquence d'administration doit être ajustée si nécessaire (en fonction de la réponse individuelle du patient).
- +Traitement complémentaire par l'halopéridol non-décanoate
- +·Une administration complémentaire d'halopéridol non-décanoate peut être envisagée pendant le passage à Haldol decanoas, pendant l'ajustement de la dose ou lors d'épisodes d'exacerbation des symptômes psychotiques (en fonction de la réponse individuelle du patient).
- +·Globalement, la dose totale d'halopéridol provenant des deux formulations ne doit pas dépasser la dose maximale correspondante d'halopéridol oral de 20 mg/jour.
- +Instructions posologiques particulières
- +Pédiatrie:
- +La sécurité et l'efficacité d'Haldol decanoas n'ont pas été évaluées chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Aucune donnée n'est disponible.
- +Patients âgés:
- +Passage de l'halopéridol oral à Haldol decanoas
- +·Une faible dose de décanoate d'halopéridol, comprise entre 12,5 et 25 mg, est recommandée.
- +Poursuite du traitement
- +·La dose de décanoate d'halopéridol doit être ajustée (en fonction de la réponse individuelle du patient) toutes les 4 semaines par paliers de 25 mg au maximum jusqu'à l'obtention d'un effet thérapeutique optimal.
- +·La dose la plus efficace est en règle générale comprise entre 25 et 75 mg.
- +Fréquence d'administration
- +·L'intervalle entre les injections est habituellement de 4 semaines.
- +·La fréquence d'administration doit être ajustée si nécessaire (en fonction de la réponse individuelle du patient).
- +Traitement complémentaire par l'halopéridol non-décanoate
- +·Une administration complémentaire d'halopéridol non-décanoate peut être envisagée pendant le passage à Haldol decanoas, pendant l'ajustement de la dose ou lors d'épisodes d'exacerbation des symptômes psychotiques (en fonction de la réponse individuelle du patient).
- +·Globalement, la dose totale d'halopéridol provenant des deux formulations ne doit pas dépasser la dose maximale correspondante d'halopéridol oral de 5 mg/jour ou la dose précédente d'halopéridol oral (chez les patients qui ont été traités au long cours par l'halopéridol oral).
- +Insuffisance rénale
- +L'influence de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Aucun ajustement de la dose n'est recommandé, néanmoins il est conseillé de procéder avec prudence lors de l'utilisation du traitement chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Cependant, en cas d'insuffisance rénale sévère, il peut être nécessaire d'utiliser une dose initiale plus faible et d'ajuster ensuite la dose par paliers plus petits et plus espacés que chez les patients ne présentant pas d'insuffisance rénale (voir Pharmacocinétique – Cinétique pour certains groupes de patients: Insuffisance rénale).
- +Insuffisance hépatique
- +L'influence de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. L'halopéridol étant essentiellement métabolisé dans le foie, il est recommandé de réduire la dose initiale de moitié et d'ajuster la dose par paliers plus petits et plus espacés que chez les patients ne présentant pas d'insuffisance hépatique (voir Mises en garde et précautions – Troubles hépatobiliaires et Pharmacocinétique – Cinétique pour certains groupes de patients: Insuffisance hépatique).
-Etats comateux, grave dépression toxique du système nerveux central due à l'alcool ou à des dépresseurs centraux, syndrome parkinsonien, lésion des noyaux gris centraux ou hypersensibilité connue à l'un des composants de Haldol decanoas.
- +·Hypersensibilité connue à l'un des composants de Haldol decanoas
- +·Etats comateux
- +·Grave dépression toxique du système nerveux central due à l'alcool ou à des dépresseurs centraux
- +·Syndrome parkinsonien
- +·Démence à corps de Lewy
- +·Parésie supranucléaire progressive
- +·Allongement connu de l'intervalle QTc ou syndrome du QT long congénital
- +·Infarctus du myocarde aigu récent
- +·Insuffisance cardiaque décompensée
- +·Antécédents connus d'arythmies ventriculaires ou de torsades de pointes
- +·Hypokaliémie non corrigée
- +·Traitement concomitant par des médicaments allongeant l'intervalle QT (voir Interactions)
-De rares cas de mort subite ont été rapportés chez des patients psychiatriques traités par l'halopéridol.
-Chez le patient âgé présentant une psychose associée à une démence et qui est traité par des antipsychotiques, le risque de décès est élevé. Une analyse de 17 études contrôlées contre placebo (durée modale de 10 semaines), menée principalement auprès de patients sous antipsychotiques atypiques, a montré que le risque de décès chez les patients traités par le médicament étudié était de 1,6 à 1,7 fois plus élevé que chez les patients sous placebo. Au cours d'une étude contrôlée typique d'une durée de 10 semaines, la mortalité était d'environ 4,5% chez les patients traités par le médicament étudié, tandis qu'elle était d'environ 2,6% dans le groupe sous placebo. Bien que les décès aient eu des causes diverses, la plupart des cas de décès semblaient être dus à des causes cardio-vasculaires (par exemple défaillance cardiaque, mort subite) ou à des infections (par exemple pneumonie). Des études observationnelles indiquent que le traitement par des antipsychotiques classiques peut accroître le nombre de décès de la même manière qu'un traitement par des antipsychotiques atypiques. Il n'est guère possible de déterminer si la mortalité accrue constatée dans les études observationnelles s'explique par la prise de l'antipsychotique ou par certaines caractéristiques du patient.
- +De rares cas de mort subite ont été rapportés chez des patients psychiatriques traités par l'halopéridol (voir Effets indésirables).
- +Chez le patient âgé présentant une psychose associée à une démence et qui est traité par des antipsychotiques, le risque de décès est élevé. Une analyse de 17 études contrôlées contre placebo (durée modale de 10 semaines), menée principalement auprès de patients sous antipsychotiques atypiques, a montré que le risque de décès chez les patients traités par le médicament étudié était de 1,6 à 1,7 fois plus élevé que chez les patients sous placebo. Au cours d'une étude contrôlée typique d'une durée de 10 semaines, la mortalité était d'environ 4,5% chez les patients traités par le médicament étudié, tandis qu'elle était d'environ 2,6% dans le groupe sous placebo. Bien que les décès aient eu des causes diverses, la plupart des cas de décès semblaient être dus à des causes cardio-vasculaires (par exemple défaillance cardiaque, mort subite) ou à des infections (par exemple pneumonie). Des études observationnelles indiquent que le traitement par des antipsychotiques classiques peut accroître le nombre de décès de la même manière qu'un traitement par des antipsychotiques atypiques. Il n'a pas encore été élucidé si la mortalité accrue constatée dans les études observationnelles s'explique par la prise de l'antipsychotique ou par certaines caractéristiques du patient.
-En dehors des cas rares de mort subite, il n'a été fait état que très rarement d'un allongement de l'intervalle QT et/ou d'une arythmie ventriculaire sous halopéridol. Ces événements devraient survenir plus fréquemment à fortes doses et chez des patients prédisposés.
-Etant donné que des allongements de l'intervalle QT ont été observés pendant le traitement par halopéridol, la prudence est de mise chez des patients présentant une prédisposition à l'allongement de l'intervalle QT (syndrome du QT long, hypokaliémie, hypomagnésémie, déséquilibre des électrolytes, médicaments connus pour allonger l'intervalle QT [voir «Interactions»], affections cardio-vasculaires, hypothyroïdie, antécédents familiaux d'allongement de l'intervalle QT), en particulier lors d'administration parentérale d'halopéridol.
-Le risque d'un allongement de l'intervalle QT et/ou d'arythmies ventriculaires peut être accru avec des posologies élevées d'halopéridol ou, en particulier, en cas d'administration parentérale d'halopéridol par voie intraveineuse. Haldol decanoas ne doit pas être administré par voie intraveineuse.
-Tachycardie et hypotension artérielle ont également été observées occasionnellement.
-Pour exclure tout risque de réaction d'hypersensibilité, il est recommandé de prescrire d'abord une forme orale de Haldol avant de passer à Haldol decanoas.
-Haldol decanoas étant métabolisé par le foie, il convient d'être prudent avec les patients atteints d'insuffisance hépatique.
- +Outre les cas de mort subite, des allongements de l'intervalle QTc et/ou des arythmies ventriculaires ont été signalés avec l'halopéridol (voir Contre-indications et Effets indésirables). Le risque de survenue de ces événements semble être plus élevé à forte dose, à forte concentration plasmatique, chez les patients prédisposés ou en cas d'administration par voie parentérale (en particulier intraveineuse).
- +Haldol decanoas ne doit pas être administré par voie intraveineuse.
- +La prudence est conseillée chez les patients présentant une bradycardie, une maladie cardiaque, des antécédents familiaux d'allongement du QTc ou des antécédents de consommation importante d'alcool. La prudence est également requise chez les patients susceptibles de présenter des concentrations plasmatiques élevées (voir Mises en garde et précautions, métaboliseurs lents du CYP2D6).
- +Il est recommandé de réaliser un ECG initial avant l'instauration du traitement. La nécessité d'effectuer des ECG de contrôle pendant le traitement pour détecter un allongement de l'intervalle QTc et des arythmies ventriculaires doit être évaluée chez tous les patients. Une réduction de la posologie est recommandée en cas d'allongement de l'intervalle QTc durant le traitement. L'administration d'halopéridol doit être arrêtée si l'intervalle QTc dépasse 500 ms.
- +Les déséquilibres électrolytiques tels que l'hypokaliémie et l'hypomagnésémie augmentent le risque d'arythmies ventriculaires et doivent donc être corrigés avant de commencer le traitement par l'halopéridol. Par conséquent, un bilan initial des électrolytes, suivi de contrôles réguliers est recommandé.
- +Des cas de tachycardie et d'hypotension (notamment d'hypotension orthostatique) ont également été signalés (voir Effets indésirables). La prudence est recommandée lors de l'administration d'halopéridol chez des patients présentant une hypotension ou une hypotension orthostatique cliniquement manifeste.
-Dans des études cliniques randomisées, contrôlées contre placebo menées chez des patients atteints de démence, le risque d'événements vasculaires cérébraux au cours de l'utilisation de certains antipsychotiques atypiques était multiplié par 3 environ. Des études observationnelles menées dans le but de comparer le risque de survenue d'un accident vasculaire cérébral chez des patients de plus de 65 ans ont montré que le risque d'accident vasculaire cérébral pour ces patients traités par des antipsychotiques était multiplié par environ 1,6 à 1,8 par rapport aux patients qui n'avaient reçu aucun traitement par de tels médicaments. Le risque accru peut être plus prononcé chez des patients ayant été traités par des antipsychotiques typiques (tels que des butyrophénones, y compris l'halopéridol).
- +Dans des études cliniques randomisées, contrôlées contre placebo menées chez des patients atteints de démence, le risque d'événements vasculaires cérébraux au cours de l'utilisation de certains antipsychotiques atypiques était multiplié par 3 environ. Des études observationnelles menées dans le but de comparer le risque de survenue d'un accident vasculaire cérébral chez des patients de plus de 65 ans ont montré que le risque d'accident vasculaire cérébral pour ces patients traités par des antipsychotiques était accru par rapport aux patients qui n'avaient reçu aucun traitement par de tels médicaments. Le risque accru peut être plus prononcé chez des patients ayant été traités par des antipsychotiques typiques (tels que des butyrophénones, y compris l'halopéridol).
-Tout comme d'autres antipsychotiques, Haldol decanoas a été associé au «syndrome malin des neuroleptiques», une pathologie pouvant engager le pronostic vital: une réaction idiosyncrasique rare qui se manifeste par de l'hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, des troubles dysautonomiques et des fluctuations de la conscience. L'hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Il est impératif de suspendre immédiatement le traitement antipsychotique et de mettre en route un traitement de soutien approprié doublé d'une surveillance attentive du patient.
- +Tout comme d'autres antipsychotiques, Haldol decanoas a été associé au «syndrome malin des neuroleptiques», une pathologie pouvant engager le pronostic vital: une réaction idiosyncrasique rare qui se manifeste par de l'hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, des troubles dysautonomiques, des fluctuations de la conscience et une augmentation des concentrations sériques de créatine phosphokinase. L'hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Il est impératif de suspendre immédiatement le traitement antipsychotique et de mettre en route un traitement de soutien approprié doublé d'une surveillance attentive du patient.
-Les antiparkinsoniens anticholinergiques ne devraient être prescrits qu'en cas de besoin. Ils ne sauraient l'être à titre préventif de manière routinière. Si un traitement antiparkinsonien concomitant est nécessaire, celui-ci devra être poursuivi le cas échéant après arrêt de la prise de Haldol decanoas si son excrétion est plus rapide que celle de l'halopéridol, afin d'exclure l'apparition ou l'aggravation de symptômes extrapyramidaux. Le médecin envisagera une possible augmentation de la pression intra-oculaire en cas d'administration concomitante de Haldol decanoas et d'anticholinergiques, antiparkinsoniens compris.
- +Les antiparkinsoniens anticholinergiques ne devraient être prescrits qu'en cas de besoin. Ils ne sauraient l'être à titre préventif de manière routinière. Si un traitement antiparkinsonien concomitant est nécessaire, celui-ci devra être poursuivi le cas échéant après arrêt de la prise de Haldol decanoas si son excrétion est plus rapide que celle de l'halopéridol, afin d'exclure l'apparition ou l'aggravation de symptômes extrapyramidaux. Le risque d'augmentation de la pression intra-oculaire doit être pris en compte en cas d'administration concomitante de Haldol decanoas et d'anticholinergiques, antiparkinsoniens compris.
-L'halopéridol étant métabolisé dans le foie, la prudence est de mise chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Des cas isolés d'altération des fonctions hépatiques ou d'hépatite, le plus souvent cholestatiques, ont été rapportés.
- +L'halopéridol étant essentiellement métabolisé dans le foie, la prudence est de mise chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir Posologie/Mode d'emploi – Instructions posologiques particulières: insuffisance hépatique et Pharmacocinétique – Cinétique pour certains groupes de patients Insuffisance hépatique). Des cas isolés d'altération des fonctions hépatiques ou d'hépatite, le plus souvent cholestatiques, ont été rapportés (voir Effets indésirables).
-La thyroxine peut favoriser la toxicité de d'halopéridol. Un traitement antipsychotique ne sera donc prescrit qu'avec la plus grande prudence chez les patients présentant une hyperthyroïdie et devra être associé à un traitement thyréostatique concomitant.
-De très rares cas d'hypoglycémie et de syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique ont été rapportés.
- +La thyroxine peut favoriser la toxicité de d'halopéridol. Un traitement antipsychotique ne sera donc prescrit qu'avec prudence chez les patients présentant une hyperthyroïdie et devra être associé à un traitement thyréostatique concomitant.
- +Parmi les effets hormonaux pouvant être provoqués par les antipsychotiques, on compte l'hyperprolactinémie, pouvant entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligoménorrhée ou une aménorrhée. De très rares cas d'hypoglycémie et de syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique ont été rapportés (voir Effets indésirables).
-Parmi les effets hormonaux pouvant être provoqués par les antipsychotiques neuroleptiques, on compte l'hyperprolactinémie, pouvant elle-même entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligoménorrhée ou une aménorrhée. Des études non cliniques suggèrent que, chez l'être humain, la croissance cellulaire dans les tumeurs mammaires peut être stimulée par la prolactine. Une association claire avec l'administration d'antipsychotiques n'a cependant pas encore été établie à ce jour par des études cliniques et épidémiologiques. La prudence s'impose donc chez des patients ayant des antécédents dans ce domaine. Haldol decanoas devrait être utilisé avec prudence chez des patients présentant des antécédents d'hyperprolactinémie et chez ceux atteints d'une tumeur susceptible d'être prolactino-dépendante.
- +Des études non cliniques suggèrent que, chez l'être humain, la croissance cellulaire dans les tumeurs mammaires peut être stimulée par la prolactine. Une association claire avec l'administration d'antipsychotiques n'a cependant pas encore été établie à ce jour par des études cliniques et épidémiologiques. La prudence s'impose donc chez des patients ayant des antécédents dans ce domaine. Haldol decanoas devrait être utilisé avec prudence chez des patients présentant des antécédents d'hyperprolactinémie et chez ceux atteints d'une tumeur susceptible d'être prolactino-dépendante.
- +Instauration du traitement
- +Les patients chez lesquels un traitement par Haldol decanoas est envisagé doivent tout d'abord être traités par l'halopéridol oral pour exclure tout risque d'hypersensibilité indésirable inattendue à l'halopéridol.
- +
-En cas d'état dépressif prédominant, ne pas administrer Haldol decanoas ou un autre antipsychotique en monothérapie, mais y adjoindre des antidépresseurs (voir «Interactions»).
- +En cas d'état dépressif prédominant, ne pas administrer Haldol decanoas ou un autre antipsychotique en monothérapie, mais y adjoindre des antidépresseurs (voir Interactions).
-La prudence s'impose lors de la prescription d'halopéridol avec des médicaments dont on sait qu'ils provoquent un allongement de l'intervalle QT.
-L'halopéridol est métabolisé par plusieurs voies dont la glucuronoconjugaison et le système du cytochrome P450 (particulièrement par les isoenzymes CYP 3A4 ou CYP 2D6). L'inhibition de ces voies de métabolisation par d'autres médicaments ou une activité réduite de l'isoenzyme CYP 2D6 (chez les «métaboliseurs lents») peut provoquer l'augmentation de la concentration en halopéridol et l'élévation du risque de survenue d'effets indésirables, y compris l'allongement de l'intervalle QT.
-Dans des études de pharmacocinétique, des concentrations faibles ou légèrement plus élevées d'halopéridol ont été observées lorsque celui-ci était administré avec d'autres médicaments connus comme substrats ou inhibiteurs des isoenzymes CYP 3A4 ou CYP 2D6, comme par exemple l'itraconazole, la néfazodone, la buspirone, la venlafaxine, l'alprazolam, la fluvoxamine, la quinidine, la fluoxétine, la sertraline, la chlorpromazine et la prométhazine. Une activité réduite de l'isoenzyme CYP 2D6 peut entraîner la formation de concentrations élevées d'halopéridol. Des élévations du QTc ont été observées lorsque l'halopéridol était administré avec les substances inhibitrices du métabolisme comme le kétoconazole (400 mg par jour) et la paroxétine (20 mg par jour). Il peut être nécessaire de réduire la dose d'halopéridol.
-La prudence est recommandée en cas d'association à des médicaments provoquant un déséquilibre des électrolytes.
- +Effets cardiovasculaires
- +Haldol decanoas est contre-indiqué en association avec les médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc (voir Contre-indications), comme par exemple:
- +·les antiarythmiques de classe IA (p.ex. disopyramide*, quinidine*).
- +·les antiarythmiques de classe III (p.ex. amiodarone, dofétilide*, dronédarone, ibutilide, sotalol).
- +·certains antidépresseurs (p.ex. citalopram, escitalopram).
- +·certains antibiotiques (p.ex. azithromycine, clarithromycine, érythromycine, lévofloxacine, moxifloxacine, télithromycine*).
- +·d'autres antipsychotiques (p.ex. dérivés de la phénothiazine, sertindole, pimozide*, ziprasidone*).
- +·certains antifongiques (p.ex. pentamidine).
- +·certains antipaludéens (p.ex. halofantrine*).
- +·certains médicaments gastro-intestinaux (p.ex. dolasétron*).
- +·certains anticancéreux (p.ex. torémifène*, vandétanib).
- +·certains autres médicaments (p.ex. bépridil*, méthadone).
- +* non autorisé en Suisse.
- +Cette liste n'est pas exhaustive.
- +Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante d'autres antipsychotiques.
- +La prudence est conseillée lorsque Haldol decanoas est utilisé en association avec des médicaments connus pour provoquer un déséquilibre électrolytique (voir Mises en garde et précautions – Effets cardiovasculaires).
- +Médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques de l'halopéridol
- +La prudence s'impose lors de la prescription d'halopéridol et de médicaments dont on sait qu'ils provoquent un allongement de l'intervalle QTc.
- +L'halopéridol est métabolisé par plusieurs voies (voir Pharmacocinétique – Métabolisme.) Les principales voies sont la glucuronoconjugaison et la réduction cétonique. Le système enzymatique du cytochrome P450 est également impliqué, en particulier le CYP3A4 et, dans une moindre mesure le CYP2D6. L'inhibition de ces voies de métabolisation par d'autres médicaments ou une activité réduite de l'isoenzyme CYP2D6 (chez les «métaboliseurs lents») peut provoquer l'augmentation de la concentration d'halopéridol. Les effets de l'inhibition du CYP3A4 et de la réduction de l'activité enzymatique du CYP2D6 peuvent être cumulatifs (voir Pharmacocinétique – Métabolisme).
- +D'après les données limitées et parfois contradictoires qui sont disponibles, l'augmentation moyenne des concentrations plasmatiques de l'halopéridol, lors de l'administration concomitante d'un inhibiteur du CYP3A4 et/ou du CYP2D6, peut être comprise entre 20 et 40% bien que, dans certains cas, des augmentations allant jusqu'à 100% aient été rapportées.
- +Principes actifs susceptibles de provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques de l'halopéridol (d'après l'expérience clinique ou le mécanisme respectif d'interaction médicamenteuse), par exemple:
- +·les inhibiteurs du CYP3A4 – alprazolam, itraconazole, kétoconazole et certains autres azolés, néfazodone*, certains virostatiques.
- +·les inhibiteurs du CYP2D6 – chlorpromazine*, prométhazine*, quinidine*, paroxétine, sertraline, venlafaxine* et certains autres antidépresseurs.
- +·les inhibiteurs combinés du CYP3A4 et du CYP2D6 – fluoxétine, fluvoxamine ritonavir.
- +·des médicaments dont le mécanisme est incertain – buspirone*
- +* non autorisé en Suisse.
- +Cette liste n'est pas exhaustive.
- +L'augmentation des concentrations plasmatiques de l'halopéridol peut entraîner une majoration du risque d'effets indésirables, notamment d'allongement de l'intervalle QTc (voir Mises en garde et précautions – Effets cardiovasculaires).
- +Des élévations du QTc ont été observées lorsque l'halopéridol était administré avec les substances inhibitrices du métabolisme comme le kétoconazole (400 mg par jour) et la paroxétine (20 mg par jour).
- +Chez les patients prenant de l'halopéridol en concomitance avec des médicaments de ce type, il est recommandé de surveiller les signes ou symptômes d'une majoration ou d'une prolongation des effets pharmacologiques de l'halopéridol et de réduire la dose d'Haldol decanoas si nécessaire.
- +Le valproate sodique, un inhibiteur connu de la glucuronoconjugaison, n'a aucune influence sur la concentration plasmatique d'halopéridol.
- +Principes actifs susceptibles de provoquer une réduction des concentrations plasmatiques de l'halopéridol
- +L'administration concomitante d'halopéridol et d'inducteurs puissants du CYP3A4 peut entraîner une diminution progressive des concentrations plasmatiques de l'halopéridol au point d'en réduire potentiellement l'efficacité (d'après l'expérience clinique ou le mécanisme respectif d'interaction médicamenteuse), par exemple:
- +·carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, millepertuis (Hypericum, perforatum).
- +Cette liste n'est pas exhaustive.
- +Une induction enzymatique est éventuellement observée au bout de quelques jours de traitement. L'induction enzymatique atteint généralement son niveau maximal en l'espace de 2 semaines environ et persiste ensuite pendant une durée similaire après l'arrêt du traitement par le médicament. Pendant un traitement concomitant par des inducteurs du CYP3A4, il est recommandé de surveiller les patients et d'augmenter la dose d'Haldol decanoas ou d'ajuster la fréquence d'administration si nécessaire. Après l'arrêt de l'inducteur du CYP3A4, la concentration de l'halopéridol peut augmenter progressivement et il peut donc être nécessaire de réduire la dose d'Haldol decanoas ou d'ajuster la fréquence d'administration.
-Haldol decanoas peut renforcer l'action d'autres substances à effet central, tels que l'alcool, les hypnotiques, les sédatifs ou les analgésiques puissants (les opioïdes en particulier). La combinaison d'un antipsychotique avec d'autres inhibiteurs centraux peut entraîner une sédation accrue et, parfois, un risque accru de dépression respiratoire.
- +L'halopéridol peut renforcer l'action d'autres substances à effet central, tels que l'alcool, les hypnotiques, les sédatifs ou les analgésiques puissants (les opioïdes en particulier). La combinaison d'un antipsychotique avec d'autres inhibiteurs centraux peut entraîner une sédation accrue et, parfois, un risque accru de dépression respiratoire.
-Haldol decanoas peut atténuer l'action antiparkinsonienne de la lévodopa.
- +L'halopéridol peut atténuer l'action antiparkinsonienne de la lévodopa et d'autres agonistes de la dopamine.
-L'halopéridol est un inhibiteur de l'isoenzyme CYP 2D6. Haldol decanoas peut inhiber la métabolisation des antidépresseurs tricycliques, et augmenter ainsi leur taux plasmatique. Leur toxicité peut s'en trouver augmentée (effets anticholinergiques, toxicité cardio-vasculaire, baisse du seuil épileptogène).
-Effet d'autres médicaments sur l'halopéridol
-Un traitement au long cours associant Haldol decanoas à des inducteurs enzymatiques comme la carbamazépine, le phénobarbital ou la rifampicine peut réduire de façon significative la concentration plasmatique de Haldol decanoas. Il peut donc être nécessaire d'ajuster la posologie de Haldol decanoas lorsqu'il est prescrit en association à l'une de ces substances. Lorsque l'administration de ces substances est arrêtée, il pourra s'avérer nécessaire de réduire la posologie de Haldol decanoas.
-Le valproate sodique, un inhibiteur connu de la glucuronoconjugaison, n'a aucune influence sur la concentration plasmatique de l'halopéridol.
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- +L'halopéridol est un inhibiteur de l'isoenzyme CYP 2D6 et peut inhiber la métabolisation des antidépresseurs tricycliques, et augmenter ainsi leur taux plasmatique. Leur toxicité peut s'en trouver augmentée (effets anticholinergiques, toxicité cardiovasculaire, baisse du seuil épileptogène).
-Dans de rares cas, les symptômes suivants ont été décrits au cours de traitements associés au lithium: encéphalopathie, symptômes extrapyramidaux, dyskinésie tardive, syndrome malin des neuroleptiques, symptômes au niveau du tronc cérébral, syndrome aigu du tronc cérébral et coma. Ces symptômes se sont le plus souvent avérés réversibles. Ils pourraient constituer un tableau clinique particulier, bien que cette hypothèse ne soit pas encore vérifiée. En tout cas, interrompre immédiatement le traitement associant Haldol decanoas et lithium chez les patients présentant de tels symptômes.
-Un antagonisme de l'action anticoagulante de la phénindione (antagoniste de la vitamine K) a été rapporté.
- +Dans de rares cas, les symptômes suivants ont été décrits au cours de traitements associés au lithium: encéphalopathie, symptômes extrapyramidaux, dyskinésie tardive, syndrome malin des neuroleptiques, symptômes au niveau du tronc cérébral, syndrome aigu du tronc cérébral et coma. Ces symptômes se sont le plus souvent avérés réversibles. En tout cas, il convient d'interrompre immédiatement le traitement associant Haldol decanoas et lithium chez les patients présentant de tels symptômes.
- +Un antagonisme des effets de la phénindione, un anticoagulant, a été rapporté.
-L'halopéridol passe dans le lait maternel. Des symptômes extrapyramidaux ont été observés chez des enfants nourris au sein par des femmes prenant Haldol decanoas. Si Haldol decanoas doit être pris pendant la grossesse, il conviendra d'interrompre l'allaitement.
- +L'halopéridol passe dans le lait maternel. De faibles quantités d'halopéridol ont été détectées dans le plasma et l'urine de nouveau-nés allaités par des mères traitées par l'halopéridol. Si l'utilisation d'Haldol decanoas est considérée comme indispensable, il convient d'évaluer le bénéfice de l'allaitement au regard des éventuels risques.
-Troubles du système sanguin et lymphatique
- +Affections hématologiques et du système lymphatique
-Troubles du système immunitaire
- +Affections du système immunitaire
-Troubles du système endocrinien
- +Affections endocriniennes
-Troubles psychiatriques
- +Affections psychiatriques
-Troubles du système nerveux
- +Affections du système nerveux
-Troubles oculaires
- +Affections oculaires
-Troubles de la fonction cardiaque
- +Affections cardiaques
-Troubles de la fonction vasculaire
- +Affections vasculaires
-Troubles respiratoires (troubles des fonctions respiratoire, thoracique et médiastinale)
- +Affections respiratoires (thoraciques et médiastinales)
-Troubles gastro-intestinaux
- +Affections gastro-intestinales
-Troubles des fonctions hépatique et biliaire
- +Affections hépatobiliaires
-Troubles de la peau et du tissu sous-cutané
- +Affections de la peau et du tissu sous-cutané
-Système musculo-squelettique (troubles fonctionnels de l'appareil locomoteur, du tissu conjonctif et des os)
- +Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
-Troubles fonctionnels des reins et des voies urinaires excrétrices
- +Affections du reins et des voies urinaires
-Affections lors de la grossesse, puerpérales et périnatales
- +Affections gravidiques et puerpérales
-Troubles fonctionnels du système reproductif et des glandes mammaires
- +Affections des organes de reproduction et du sein
-Troubles généraux et réactions au site d'administration
- +Troubles généraux et anomalies au site d'administration
-Il n'existe pas d'antidote spécifique. Le traitement est essentiellement symptomatique. Chez les patients comateux, assurer la perméabilité des voies aériennes par intubation oropharyngienne ou endotrachéale. La respiration artificielle est indiquée en cas de dépression respiratoire. Surveiller en permanence les signes vitaux et l'ECG, jusqu'à ce que ce dernier retourne à la normale. Traiter les arythmies sévères par les moyens antiarythmiques appropriés.
-La chute de la pression artérielle et le collapsus peuvent se traiter par l'administration de solutions perfusables, de plasma ou d'albumine concentrée, ainsi que par un vasopresseur comme la dopamine ou la noradrénaline (norépinéphrine). Ne pas utiliser d'adrénaline (épinéphrine), car elle peut provoquer une forte hypotension en présence de Haldol decanoas.
- +Il n'existe pas d'antidote spécifique. Le traitement est symptomatique. La dialyse ne permettant d'éliminer que de très faibles quantités d'halopéridol, son utilisation n'est pas recommandée pour le traitement d'un surdosage (voir Pharmacocinétique – -Cinétique pour certains groupes de patients: Insuffisance rénale). Chez les patients comateux, assurer la perméabilité des voies aériennes par intubation oropharyngienne ou endotrachéale. La respiration artificielle est indiquée en cas de dépression respiratoire. Surveiller en permanence les signes vitaux et l'ECG, jusqu'à ce que ce dernier retourne à la normale. Traiter les arythmies sévères par les moyens antiarythmiques appropriés.
- +La chute de la pression artérielle et le collapsus peuvent se traiter par l'administration de solutions perfusables, de plasma ou d'albumine concentrée, ainsi que par un vasopresseur comme la dopamine ou la noradrénaline (norépinéphrine). Ne pas utiliser d'adrénaline (épinéphrine), car elle peut provoquer une forte hypotension en présence d'halopéridol.
-Sa forte action antidopaminergique centrale place le décanoate d'halopéridol parmi les antipsychotiques hautement puissants. Il possède de faibles propriétés antihistaminiques ou anticholinergiques.
-Il exerce un effet marqué sur les délires et les hallucinations, probablement par blocage des récepteurs dopaminergiques mésocorticaux et limbiques. Il agit en outre sur les noyaux gris centraux (système nigro-strial), ce qui expliquerait probablement ses effets moteurs extrapyramidaux (dystonies, akathisie et parkinsonisme).
-Le décanoate d'halopéridol provoque un puissant ralentissement psychomoteur, qui agit de façon bénéfique sur les accès maniaques et les états d'agitation.
-Les effets antidopaminergiques périphériques du décanoate d'halopéridol expliquent la sécrétion accrue de prolactine (inhibition du facteur inhibant la sécrétion de la prolactine dans l'adénohypophyse) qu'il provoque.
- +L'halopéridol est un puissant antagoniste central des récepteurs dopaminergiques de type 2 qui, aux doses recommandées, exerce une faible activité alpha-1-antiadrénergique et n'a aucune activité antihistaminergique ou anticholinergique.
- +L'halopéridol inhibe les idées délirantes et les hallucinations en conséquence directe du blocage de la signalisation dopaminergique au sein de la voie mésolimbique. L'effet de blocage central de la dopamine exerce une activité sur les noyaux gris centraux (faisceaux nigro-striés). L'halopéridol provoque une sédation psychomotrice efficace, ce qui explique son effet positif sur la manie.
- +L'activité sur les noyaux gris centraux est probablement à l'origine des effets moteurs extrapyramidaux (dystonies, akathisie et parkinsonisme).
- +Les effets anti-dopaminergiques de l'halopéridol sur les cellules lactotropes de l'antéhypophyse expliquent l'hyperprolactinémie due à l'inhibition tonique de la sécrétion de prolactine médiée par la dopamine.
- +Études cliniques
- +Les patients inclus dans les études cliniques avaient le plus souvent été traités précédemment par l'halopéridol oral avant de passer au décanoate d'halopéridol. Les patients avaient occasionnellement reçu auparavant un autre antipsychotique oral.
-L'injection intramusculaire d'un dépôt de décanoate d'halopéridol donne lieu à une mise en circulation lente et retardée d'halopéridol libre. Les concentrations plasmatiques augmentent peu à peu pour atteindre généralement leur maximum dans les 3 à 9 jours après l'injection. L'équilibre plasmatique (steady state) s'instaure en 2 à 4 mois dans le cas d'injections mensuelles. La pharmacocinétique du décanoate d'halopéridol appliqué par voie intramusculaire est dose-dépendante. Aux doses inférieures à 450 mg, la relation entre dose et taux plasmatique de l'halopéridol est quasi linéaire.
- +L'injection intramusculaire d'un dépôt de décanoate d'halopéridol donne lieu à une mise en circulation lente et retardée d'halopéridol libre. Les concentrations plasmatiques augmentent peu à peu pour atteindre généralement leur maximum dans la première semaine après l'injection. L'équilibre plasmatique (steady state) s'instaure en 2 à 4 mois chez les patients recevant des injections mensuelles.
-L'haldopéridol franchit facilement la barrière hémato-encéphalique. La fraction liée aux protéines plasmatiques est de 92%, et le volume de distribution à l'équilibre (VDss) de 7,9 ± 2,5 l/kg. Pour obtenir un effet thérapeutique, il est nécessaire d'atteindre une concentration plasmatique située entre 4 µg et 20–25 µg/l (au maximum).
- +Le taux de liaison moyen de l'halopéridol aux protéines plasmatiques est d'environ 88 à 92% chez l'adulte, avec une forte variabilité interindividuelle. L'halopéridol est rapidement distribué dans les divers tissus et organes, comme le montre son large volume de distribution (moyennes de 8 à 21 l/kg après administration intraveineuse). L'halopéridol traverse facilement la barrière hémato-encéphalique. Il traverse également la barrière placentaire et est excrété dans le lait maternel.
-L'halopéridol est métabolisé principalement au niveau du foie par glucuronoconjugaison (50 à 60%), par réduction et ré-oxydation (20 à 30%), par oxydation formant le métabolite pyridine et par N-déalkylation. L'halopéridol réduit est transformé en halopéridol. Les processus d'oxydation sont catalysés par le CYP 3A4 et dans une moindre mesure par le CYP 2D6.
-Polymorphisme du CYP 2D6: Bien que in vitro l'implication de l'enzyme CYP 2D6 soit limitée, des études cliniques ont montré que chez les patients à faible activité CYP 2D6 la clairance de l'halopéridol et de l'halopéridol réduit était inférieure d'environ 30% à celle observée chez des métaboliseurs dits rapides.
- +L'halopéridol est métabolisé principalement au niveau du foie. Les principales voies métaboliques de l'halopéridol chez l'être humain comprennent la glucuronoconjugaison, la réduction cétonique, la N-désalkylation oxydative et la formation de métabolites de la pyridine. Les métabolites de l'halopéridol ne sont pas considérés comme contribuant de façon significative à son activité. Les enzymes CYP3A4 et CYP2D6 du cytochrome P450 sont impliquées dans le métabolisme de l'halopéridol. L'inhibition ou l'induction du CYP3A4, ou l'inhibition du CYP2D6 peuvent altérer le métabolisme de l'halopéridol. La réduction de l'activité enzymatique du CYP2D6 peut entraîner une augmentation des concentrations de l'halopéridol.
-La demi-vie d'élimination est de 3 semaines environ.
-Les métabolites sont éliminés à parts à peu près égales dans les urines (40%) et dans les fèces (60%). Environ 1% de la dose est éliminée par voie urinaire sous forme inchangée.
- +La demi-vie d'élimination terminale de l'halopéridol, après injection intramusculaire de décanoate d'halopéridol, est en moyenne de 3 semaines et elle est donc plus longue qu'avec les formulations d'halopéridol non-décanoate, dont la demi-vie d'élimination terminale est en moyenne de 24 heures. La clairance apparente de l'halopéridol après administration extravasculaire est comprise entre 0,9 et 1,5 l/h/kg et elle est réduite chez les métaboliseurs lents («poor metabolizer») des substrats du CYP2D6. La variabilité interindividuelle (coefficient de variation, %) de la clairance de l'halopéridol a été estimée à 44% lors d'une analyse pharmacocinétique de population chez des patients atteints de schizophrénie. Après administration intraveineuse de l'halopéridol, 21% de la dose ont été éliminés dans les selles et 33% dans les urines. Moins de 3% de la dose sont excrétés sous forme inchangée dans les urines.
- +Linéarité/Non linéarité
- +La pharmacocinétique de l'halopéridol après des injections intramusculaires de décanoate d'halopéridol est dose-dépendante. Aux doses inférieures à 450 mg, la relation entre la dose et le taux plasmatique de l'halopéridol est quasi linéaire.
- +Cinétique pour certains groupes de patients
- +Patients âgés
- +Les concentrations plasmatiques de l'halopéridol ont été plus élevées chez les patients âgés que chez les adultes plus jeunes après administration de la même dose. Les résultats d'études cliniques de taille limitée semblent indiquer une clairance plus faible et une demi-vie d'élimination plus longue de l'halopéridol chez les patients âgés. Les résultats se situent dans les limites de la variabilité observée au niveau de la pharmacocinétique de l'halopéridol. Un ajustement de la dose est recommandé chez les patients âgés (voir Posologie/Mode d'emploi – Instructions posologiques particulières: Patients âgés).
- +Insuffisance rénale
- +L'influence de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Moins de 3% de la quantité d'halopéridol administrée étant excrétés sous forme inchangée dans les urines, l'altération de la fonction rénale ne devrait pas affecter son élimination. C'est pourquoi aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale, mais il est conseillé de procéder avec prudence en présence d'une insuffisance rénale, en particulier en cas d'insuffisance sévère, en raison de la longue demi-vie de l'halopéridol et de son métabolite réduit, ainsi que de l'éventualité d'une accumulation (voir Posologie/Mode d'emploi).
- +En raison du volume de distribution élevé de l'halopéridol et de sa forte liaison aux protéines plasmatiques, seules de très faibles quantités sont éliminées par dialyse.
- +Insuffisance hépatique
- +L'influence de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l'halopéridol n'a pas été évaluée. Cependant, l'insuffisance hépatique peut avoir des effets significatifs sur la pharmacocinétique de l'halopéridol dans la mesure où la substance est essentiellement métabolisée dans le foie. Par conséquent, il est conseillé d'ajuster la dose et de procéder avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir Posologie/Mode d'emploi – Instructions posologiques particulières: Insuffisance hépatique et Mises en garde et précautions – Troubles hépatobiliaires).
- +Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
- +Concentrations thérapeutiques
- +D'après les données d'études cliniques, une réponse thérapeutique est obtenue chez la plupart des patients atteints de schizophrénie aiguë ou chronique à des concentrations plasmatiques de 1 à 10 ng/ml, certains patients ayant éventuellement besoin de concentrations allant jusqu'à 17 ng/ml.
- +Chez les patients connaissant un premier épisode de schizophrénie, une réponse au traitement par formulations d'haldopéridol à brève durée d'action peut déjà être obtenue à des concentrations de 0,6 à 3,2 ng/ml, comme estimé d'après la mesure du taux d'occupation des récepteurs D2 et en partant de l'hypothèse qu'un taux d'occupation des récepteurs D2 de 60% à 80% est le plus adapté pour obtenir une réponse au traitement et limiter les symptômes extrapyramidaux.
- +En raison de la forte variabilité interindividuelle de la pharmacocinétique de l'halopéridol et de la relation entre concentration et effet, il est recommandé d'ajuster la dose individuelle de décanoate d'halopéridol selon la réponse au traitement du patient. Il convient dans ce contexte de tenir compte du délai nécessaire jusqu'à l'obtention d'une nouvelle concentration plasmatique à l'état d'équilibre après une modification de la dose, et également du temps supplémentaire requis jusqu'à l'apparition d'une réponse au traitement.
- +Effets cardiovasculaires
- +Le risque d'allongement de l'intervalle QTc augmente avec la dose et les concentrations plasmatiques de l'halopéridol.
-Il a été prouvé dans des tests réalisés in vitro que l'halopéridol bloque les canaux hERG exprimés. D'autres études conduites in vivo ont montré que l'administration d'halopéridol par voie intraveineuse provoquait dans quelques modèles animaux un allongement significatif de l'intervalle QT, sans toutefois entraîner d'arythmies. Dans des études au cours desquelles des doses élevées d'halopéridol ont été injectées, des allongements de l'intervalle QT et/ou des arythmies ventriculaires ont été observés. Les concentrations plasmatiques étaient dans ce cas 19 à 68 fois plus élevées que la Cmax chez l'être humain.
- +Il a été prouvé dans des tests réalisés in vitro que l'halopéridol bloque les canaux hERG. D'autres études conduites in vivo ont montré que l'administration d'halopéridol par voie intraveineuse à des doses d'environ 0,3 mg/kg (à des Cmax plasmatiques au moins 4 à 8 fois supérieures à la concentration plasmatique thérapeutique maximale de 17 ng/ml dans des études cliniques) provoquait dans quelques modèles animaux un allongement significatif de l'intervalle QTc, sans toutefois entraîner d'arythmies. Au cours d'expérimentations animales, des doses intraveineuses d'halopéridol plus élevées, de 1 mg/kg ou plus, ont entraîné un allongement de l'intervalle QTc et/ou des arythmies ventriculaires à des Cmax plasmatiques qui étaient 22 à 81 fois supérieures à la concentration plasmatique thérapeutique maximale au cours des études cliniques.
-Des tests sur la mutagénicité de l'halopéridol réalisés in vitro et in vivo n'ont pas apporté d'indication pertinente d'un effet mutagène. Des études sur la carcinogénicité conduites sur une courte durée (6 à 12 mois) dans différents modèles sur la souris n'ont pas mis en évidence un potentiel carcinogène. Des études de longue durée (18 à 24 mois) sur un potentiel carcinogène de l'halopéridol n'ont pas donné chez le rat d'indication de cancérogénécité. Toutefois, on a pu constater chez la souris femelle une augmentation des tumeurs de la glande mammaire et (dans le cas de doses élevées) de l'hypophyse, ainsi qu'une augmentation du risque global de formation de néoplasies. Le développement de tumeurs mammaires peut être la conséquence de l'élévation des concentrations de prolactine dans le sang. De nombreux antipsychotiques provoquent une hyperprolactinémie également chez l'être humain.
- +Des tests sur la mutagénicité de l'halopéridol réalisés in vitro et in vivo n'ont pas apporté d'indication pertinente d'un effet mutagène. Des études sur la carcinogénicité conduites sur une courte durée (6 à 12 mois) dans différents modèles sur la souris n'ont pas mis en évidence un potentiel carcinogène. Des études de longue durée (18 à 24 mois) sur un potentiel carcinogène de l'halopéridol n'ont pas donné chez le rat d'indication de cancérogénicité. Toutefois, on a pu constater chez la souris femelle une augmentation des tumeurs de la glande mammaire et (dans le cas de doses élevées) de l'hypophyse, ainsi qu'une augmentation du risque global de formation de néoplasies. Le développement de tumeurs mammaires peut être la conséquence de l'élévation des concentrations de prolactine dans le sang. De nombreux antipsychotiques provoquent une hyperprolactinémie également chez l'être humain.
-Conserver le médicament hors de la portée des enfants.
- +Conserver hors de la portée des enfants.
-Décembre 2017.
- +Mai 2019.
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