22 Changements de l'information professionelle Buprenorphin-Mepha 0.4 mg |
-Le mode d'administration habituel est constitué d'une dose unique par jour, par voie sublinguale. Pour obtenir un effet thérapeutique optimal, il est impératif de laisser fondre le comprimé sous la langue jusqu'à dissolution complète (5 à 10 minutes). Il faut absolument expliquer au patient que la seule manière efficace et sûre de prendre Buprenorphin-Mepha est l'administration strictement sublinguale.
- +Le mode d'administration habituel est constitué d'une dose unique par jour, par voie sublinguale. Pour obtenir un effet thérapeutique optimal, il est impératif de laisser fondre le comprimé sous la langue jusqu'à dissolution complète (5 à 10 minutes).
- +Il faut absolument expliquer au patient que la seule manière efficace et sûre de prendre Buprenorphin-Mepha est l'administration strictement sublinguale.
-Hypersensibilité à la buprénorphine ou à un autre composant de la préparation.
-Association thérapeutique avec des agonistes des récepteurs µ tels que la méthadone ou l'héroïne.
-Asthme ou insuffisance respiratoire (des cas de dépression respiratoire ont été rapportés sous buprénorphine).
-Insuffisance hépatique sévère.
-Abus aigu d'alcool.
-Allaitement.
-Enfants/adolescents de moins de 16 ans.
- +·Hypersensibilité à la buprénorphine ou à un autre composant de la préparation.
- +·Association thérapeutique avec des agonistes des récepteurs µ tels que la méthadone ou l'héroïne.
- +·Asthme ou insuffisance respiratoire (des cas de dépression respiratoire ont été rapportés sous buprénorphine).
- +·Insuffisance hépatique sévère.
- +·Abus aigu d'alcool.
- +·Delirium tremens.
- +·Enfants/adolescents de moins de 16 ans.
-Buprenorphin-Mepha ne devrait être administré qu'avec prudence chez les patients présentant:
-·une insuffisance rénale (20% de la dose administrée est éliminée par les reins, c'est pourquoi une perturbation de la fonction rénale peut retarder l'élimination de la substance);
-·une insuffisance hépatique (altération possible du métabolisme hépatique de la buprénorphine).
-Les patients présentant des signes d'intoxication aiguë aux opiacés ou à d'autres substances psychotropes ne devraient pas recevoir de la buprénorphine, en raison d'une éventuelle potentialisation des manifestations toxiques.
- +Utilisation non conforme et abus
- +La buprénorphine peut, comme d'autres opiacés légaux ou illégaux, être utilisée de façon abusive ou non conforme. Parmi les risques d'abus ou d'utilisation non conforme figurent le surdosage, la propagation d'infections hématogènes virales et d'infections locales ou systémiques, une dépression respiratoire et des lésions hépatiques.
- +Une utilisation abusive de la buprénorphine par des personnes auxquelles elle n'a pas été prescrite comporte de plus le risque que de nouvelles personnes, qui utiliseraient de manière abusive la buprénorphine comme drogue principale, deviennent toxicomanes, lorsque le médicament est directement mis en circulation pour une utilisation illégale par le patient en question ou lorsque le médicament n'est pas suffisamment protégé contre le vol.
- +Un traitement par buprénorphine insuffisamment optimal peut entraîner une utilisation abusive du médicament par le patient, ce qui peut conduire à un surdosage ou à l'interruption du traitement. Un patient qui reçoit une dose trop faible de buprénorphine pourrait, face à un syndrome de sevrage non contrôlé, réagir en continuant à consommer des opiacés, de l'alcool ou d'autres sédatifs/hypnotiques, en particulier les benzodiazépines, en automédication.
-Dépression respiratoire: Quelques cas de décès par dépression respiratoire ont été rapportés, notamment lors d'association avec des benzodiazépines mais aussi avec des opioïdes, de l'alcool, du cannabis et d'autres substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central (voir aussi sous «Interactions») ou lors d'abus de buprénorphine (p.ex. en administration parentérale).
-Hépatotoxicité: Des cas de nécrose hépatique, ainsi que des hépatites avec états ictériques ont été signalés sous buprénorphine, mais leur évolution a en général été favorable. Bien qu'on n'ait pas pu établir de rapport clair de cause à effet, chaque perturbation survenant au niveau hépatique et dont l'origine est incertaine devrait être approfondie. Selon les résultats, la posologie de Buprenorphin-Mepha pourra être réduite avec prudence, de manière à éviter un syndrome de sevrage. En cas de poursuite du traitement, il faudra continuer à surveiller la fonction hépatique.
-Des cas sévères de lésions hépatiques aiguës ont également été rapportés en relation avec un usage abusif, en particulier lors d'une injection iv. Ces lésions hépatiques ont été observées à fortes doses et ont été favorisées par des infections virales, surtout une hépatique chronique C, un abus d'alcool, une anorexie et l'utilisation simultanée d'autres substances potentiellement hépatoxiques.
-Buprenorphin-Mepha peut conduire à des phénomènes de sevrage s'il est administré à un toxicomane moins de 6 heures après la dernière dose de drogue (voir aussi sous «Posologie/Mode d'emploi»).
-Buprenorphin-Mepha peut induire une somnolence qui peut encore être accrue par la prise concomitante d'autres substances agissant au niveau du système nerveux central, telles qu'alcool, tranquillisants, sédatifs ou hypnotiques (voir aussi sous «Interactions»).
-Buprenorphin-Mepha peut provoquer une hypertension orthostatique. Comme avec d'autres opioïdes, la prudence est aussi de rigueur avec la buprénorphine, en cas de traumatisme craniocérébral avec hyperpression intracrânienne, d'hypotension, d'hypertrophie de la prostate ou de sténose de l'urètre.
-La buprénorphine étant un opioïde, elle atténue la douleur susceptible d'être le symptôme d'une maladie, ce qui peut rendre plus difficile un diagnostic précoce.
-Les études effectuées aussi bien chez l'animal que chez l'homme en expérimentation clinique montrent que la buprénorphine provoque moins de dépendance physique que les agonistes purs des récepteurs µ tels que la morphine.
-Buprenorphin-Mepha à 2 mg et 8 mg contient le colorant azoïque jaune orangé (E110). Chez les patients hypersensibles aux colorants azoïques, à l'acide acétylsalicylique et d'autres inhibiteurs des prostaglandines, le Buprenorphin-Mepha doit être utilisé avec prudence.
- +Afin de minimiser le risque d'utilisation non conforme et d'abus, les médecins doivent prendre toutes les précautions appropriées lors de la prescription et de la distribution de buprénorphine. C'est pour cette raison qu'il ne faut pas prescrire plusieurs doses en même temps lors de la phase précoce du traitement et qu'il faut fixer des rendez-vous pour le suivi clinique selon les besoins du patient.
- +Dépression respiratoire
- +Plusieurs décès causés par une dépression respiratoire ont été observés, en particulier lors de l'utilisation de la buprénorphine en association à des benzodiazépines (voir «Interactions»), lors de l'administration de doses élevées de buprénorphine à des personnes non dépendantes aux opiacés, qui ne tolèrent pas les effets des opiacés, ou lorsque la buprénorphine n'a pas été utilisée conformément à l'information professionnelle. Des décès ont également été rapportés dans le cadre d'une utilisation concomitante de buprénorphine et d'autres substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central, comme par ex. l'alcool ou d'autres opiacés (voir «Interactions»).
- +La buprénorphine peut entraîner une dépression respiratoire sévère potentiellement mortelle chez les enfants et les personnes non dépendantes aux opiacés en cas de prise accidentelle ou intentionnelle. Il faut protéger les enfants d'une exposition à la buprénorphine.
- +Il faut demander aux patients de conserver l'emballage blister dans un lieu sûr, de ne jamais ouvrir l'emballage blister à l'avance, de conserver l'emballage blister hors de portée des enfants et d'autres membres du ménage et de ne jamais prendre ce médicament devant des enfants. Il faut immédiatement contacter le service des urgences en cas de prise accidentelle ou lorsqu'une prise est suspectée.
- +Dépression du SNC
- +La buprénorphine peut provoquer un étourdissement, en particulier lorsqu'elle est prise avec de l'alcool ou des médicaments ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central (tranquillisants, sédatifs ou hypnotiques) (voir «Interactions»).
- +Dépendance
- +La buprénorphine est un agoniste partiel des récepteurs opiacés µ. Un traitement sur le long terme entraîne une dépendance de type opiacé, mais d'un niveau plus faible que les agonistes entiers des récepteurs μ (par ex. la morphine). Le syndrome de sevrage est typiquement plus léger qu'avec les agonistes entiers et peut survenir de façon retardée.
- +L'interruption soudaine du médicament n'est pas recommandée car elle peut entraîner un syndrome de sevrage qui peut éventuellement survenir de façon retardée.
- +Hépatite et événements hépatiques
- +Dans les études cliniques et les rapports d'événements indésirables après l'introduction sur le marché, des cas de lésions hépatiques aiguë ont été décrits chez les personnes dépendantes aux opiacés.
- +Le spectre des modifications anormales comprend des élévations passagères asymptomatiques des transaminases hépatiques jusqu'à des cas documentés d'hépatite cytolytique, d'insuffisance hépatique, de nécrose hépatique, de syndrome hépato-rénal ainsi que d'encéphalopathie hépatique et de décès. Dans de nombreux cas, la présence en amont d'une dysfonction mitochondriale (maladie génétique), de divergences au niveau des valeurs des enzymes hépatiques, d'infections par le virus de l'hépatite B ou C, d'abus d'alcool, d'anorexie, d'une utilisation concomitante d'autres médicaments potentiellement hépatotoxiques ou du maintien de l'abus de drogues par voie intraveineuse peuvent contribuer à ces modifications ou en être la cause.
- +Les patients qui ont été testés positifs à l'hépatite virale, qui prennent simultanément d'autres médicaments (voir «Interactions») et/ou qui présentent un dysfonctionnement hépatique préexistant ont un risque plus élevé de lésion hépatique. Ces facteurs sous-jacents doivent être pris en compte avant la prescription de buprénorphine ainsi que durant le traitement. Une évaluation biologique et étiologique plus approfondie est nécessaire en cas de suspicion d'événement hépatique. Sur la base des résultats, le médicament peut être interrompu avec précaution afin de prévenir des symptômes de sevrage et un nouvel abus illégal de drogues. En cas de poursuite du traitement, la fonction hépatique doit être étroitement surveillée.
- +Sevrage accéléré
- +En commençant un traitement par Buprenorphin-Mepha, le médecin doit être clairement conscient du profil d'action partiellement agoniste de la buprénorphine. La buprénorphine administrée par voie sublinguale peut déclencher des symptômes de sevrage chez les patients dépendants aux opiacés si elle est administrée avant que les effets agonistes déclenchés par l'utilisation ou l'abus récent d'opiacés ne se soient dissipés (voir section «Posologie/Mode d'emploi»).
- +Afin d'éviter un sevrage accéléré aux opiacés à courte ou longue durée d'action, l'initiation du traitement par buprénorphine doit être effectuée lorsque des signes et symptômes objectifs de léger sevrage se manifestent; un nombre de points supérieur à 12 sur l'échelle clinique de sevrage des opiacés (Clinical Opioid Withdrawal Scale [COWS]) peut par exemple être utilisé comme valeur indicative (voir section «Posologie/Mode d'emploi»).
- +Lors de la phase de transition de la méthadone à la buprénorphine, les patients doivent être étroitement surveillés car des symptômes de sevrage ont été rapportés.
- +Les symptômes de sevrage peuvent également être associés à une posologie insuffisamment optimale.
- +Troubles de la fonction hépatique
- +Les effets d'une altération de la fonction hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine ont été évalués dans le cadre d'une étude suivant l'autorisation de mise sur le marché. Comme la buprénorphine est en grande partie métabolisée, une élévation des concentrations plasmatiques de buprénorphine a été constatée chez les patients ayant une fonction hépatique modérément ou fortement compromise. C'est pourquoi Buprenorphin-Mepha doit être employé avec précaution en cas de troubles de la fonction hépatique. Les patients doivent être suivis pour surveiller l'apparition de signes et symptômes indicateurs de toxicité ou de surdosage provoqués par une élévation du taux de buprénorphine. Buprenorphin-Mepha est contre-indiqué en cas d'insuffisance hépatique sévère.
- +Troubles de la fonction rénale
- +L'excrétion rénale joue un rôle relativement mineur (env. 30%) dans l'excrétion globale de la buprénorphine. Il n'est donc en général pas nécessaire d'adapter la posologie en tenant compte de la fonction rénale. Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients ayant une insuffisance rénale. La prudence est de mise lors de l'administration à des patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min) (voir sections «Posologie/Mode d'emploi» et «Pharmacocinétique»).
- +Mises en garde générales en ce qui concerne l'utilisation d'opiacés
- +Les opiacés peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients traités en ambulatoire.
- +Les opiacés peuvent entraîner une élévation de la pression du liquide céphalo-rachidien, ce qui peut provoquer des convulsions. Les opiacés sont donc à utiliser avec précaution chez les patients présentant des antécédents de blessures à la tête, de lésions intracrâniennes, d'autres états avec une élévation potentielle de la pression du liquide céphalo-rachidien ou de convulsions.
- +Un myosis ainsi que des altérations de l'état de conscience et de la perception de la douleur causé par des opiacés en tant que symptômes d'une maladie peuvent porter atteinte à l'évaluation du patient et masquer le diagnostic ou l'évolution clinique d'une maladie concomitante.
- +Les opiacés doivent être utilisés avec précaution chez les patients ayant un myxœdème, une hypothyroïdie ou une insuffisance rénale (par ex. maladie d'Addison).
- +La prudence est de mise lorsque les opiacés sont utilisés chez les patients présentant une hypotension, une hypertrophie de la prostate ou une sténose urétrale.
- +Il a été démontré que les opiacés augmentent la pression dans le canal biliaire et qu'ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une dysfonction des voies biliaires.
- +La prudence est de mise lors de l'administration d'opiacés à des patients âgés ou affaiblis.
- +La buprénorphine doit être utilisée avec précaution en cas de psychose toxique.
- +Buprenorphin-Mepha à 2 mg et 8 mg contient le colorant azoïque jaune orangé (E110).
- +Chez les patients hypersensibles aux colorants azoïques, à l'acide acétylsalicylique et d’autres inhibiteurs des prostaglandines, le Buprenorphin-Mepha doit être utilisé avec prudence.
-Buprenorphin-Mepha ne devrait pas être pris en même temps que des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool. L'alcool renforce l'effet sédatif de la buprénorphine. Cela peut représenter un danger lors de la conduite d'un véhicule automobile ou lors de l'utilisation de certaines machines.
-Buprenorphin-Mepha ne devrait être utilisé qu'avec précaution dans les associations suivantes:
-Benzodiazépines: Cette association peut renforcer une dépression respiratoire d'origine centrale, avec un risque d'arrêt respiratoire et de décès du patient. Dans ces situations, la posologie doit donc être limitée. Il s'agira aussi d'évaluer le risque d'abus médicamenteux (voir aussi sous «Mises en garde et précaution»).
-L'association de Buprenorphin-Mepha avec d'autres inhibiteurs du SNC, tels qu'autres dérivés des opioïdes (analgésiques et antitussifs), certains antidépresseurs, les antagonistes sédatifs des récepteurs H1, les barbituriques, les benzodiazépines, les anxiolytiques, les neuroleptiques, la clonidine et les substances apparentées, renforce l'effet inhibiteur central, ce qui peut engendrer des dangers lors de la conduite d'un véhicule automobile ou lors de l'utilisation de machines.
-IMAO (inhibiteurs de la monoamine-oxydase): l'expérience avec la morphine suggère la possibilité d'une forte potentialisation de l'effet de type opiacé.
-Aucune interaction n'a été signalée jusqu'ici avec la cocaïne, la drogue la plus souvent consommée de pair avec les opiacés chez les toxicomanes.
-Une interaction possible entre la buprénorphine injectée et la phenprocoumone a été rapportée, avec apparition de saignements (purpura).
-Le métabolisme de la buprénorphine et de la norbuprénorphine peut être influencé par des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP 3A4 à des concentrations cliniquement significatives. Des exemples courants d'inhibiteurs du CYP 3A4 sont des antibiotiques tels que l'érythromycine et d'autres macrolides, des antimycotiques imidazolés tels que le kétoconazole et le fluconazole, des inhibiteurs de la protéase du VIH tels que le ritonavir, le saquinavir, l'indinavir et le nelfinabir, ainsi que des antidépresseurs tels que la fluvoxamine et la fluoxétine. Une étude portant sur l'interaction entre la buprénorphine et le kétoconazole (inhibiteur du CYP 3A4) a montré une multiplication par deux environ de l'AUC et de la Cmax de la buprénorphine et de la norbuprénorphine.
-C'est pourquoi il faut recommander, en cas d'administration simultanée d'inhibiteurs ou d'inducteurs du CYP 3A4, d'adapter soigneusement la dose de buprénorphine et de surveiller étroitement les patients. Les inducteurs les plus courants du CYP 3A4 sont la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne et la rifampicine.
- +Buprenorphin-Mepha ne doit pas être pris en association avec:
- +·de l'alcool: l'alcool renforce l'effet sédatif de la buprénorphine. Buprenorphin-Mepha ne doit pas être pris avec des boissons alcoolisées et doit être utilisé avec précaution lors de la prise concomitante d'un médicament contenant de l'alcool (voir «Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines».
- +Buprenorphin-Mepha doit être utilisé avec précaution en association avec:
- +·des benzodiazépines: cette association peut entraîner la mort suite à une dépression respiratoire centrale. C'est pourquoi les patients doivent être étroitement surveillés lorsque cette association est prescrite, et elle doit être évitée lorsqu'il existe un risque d'utilisation abusive. Les patients doivent être prévenus qu'il est extrêmement dangereux de prendre des benzodiazépines non prescrites en même temps que ce médicament. Il faut de plus attirer l'attention des patients sur le fait que des benzodiazépines ne doivent être prises avec ce médicament que sur prescription de leur médecin (voir aussi sous «Mises en garde et précautions»).
- +·d'autres inhibiteurs du SNC: l'association d'inhibiteurs du SNC et de la buprénorphine renforce les effets inhibiteurs centraux. La conduite de véhicules et l'utilisation de machines peuvent être dangereuses à cause de la diminution de l'attention. Des exemples d'inhibiteurs du SNC sont: les autres dérivés opiacés (p.ex la méthadone, les analgésiques et les antitussifs), certains antidépresseurs, les sédatifs antagonistes du récepteur H1, les barbituriques, les anxiolytiques, les neuroleptiques, la clonidine et les substances apparentées.
- +·d'autres analgésiques opiacés: les propriétés analgésiques d'autres opiacés (comme la méthadone ou les analgésiques de niveau III) peuvent être réduites chez les patients traités par la buprénorphine lors de toxicomanie aux opiacés.Il peut être difficile d'obtenir une analgésie suffisante lorsqu'un agoniste entier des opiacés est administré aux patients recevant de la buprénorphine. À l'inverse, la possibilité de surdosage est à prendre en considération avec des doses d'agoniste entier plus élevées que la normale, comme par ex. la méthadone ou un analgésique de niveau III, en particulier lorsque l'on tente de surmonter les propriétés partiellement agonistes de la buprénorphine ou lorsque les taux plasmatiques de buprénorphine diminuent. Les patients qui ont besoin d'un traitement analgésique et d'un traitement de la toxicomanie aux opiacés sont idéalement encadrés par des équipes pluridisciplinaires, composées d'experts du traitement de la douleur et de la toxicomanie aux opiacés (voir aussi «Sevrage accéléré»).
- +·la naltrexone: la naltrexone est un antagoniste des opiacés qui peut bloquer les effets pharmacologiques de la buprénorphine. Chez les patients présentant une dépendance aux opiacés actuellement traités par la buprénorphine, l'antagoniste naltrexone peut entraîner la survenue soudaine de symptômes persistants de sevrage aux opiacés de forte intensité.Chez les patients actuellement traités par la naltrexone, les effets thérapeutiques recherchés de l'administration de buprénorphine peuvent être bloqués par l'antagoniste naltrexone.
- +·les inhibiteurs du CPY3A4: les patients qui reçoivent de la buprénorphine doivent être étroitement surveillés et nécessitent éventuellement une réduction de la dose lors de l'association à un inhibiteur puissant du CYP3A4.Dans une étude sur l'interaction de la buprénorphine avec le kétaconazole (un inhibiteur puissant du CYP3A4), des augmentations de la Cmax et de l'AUC (aire sous la courbe) de la buprénorphine (respectivement d'environ 50% et 70%) et dans une moindre mesure de la norbuprénorphineont été mesurées. Des exemples courants d'inhibiteurs du CYP3A4 sont les antibiotiques tels que l'érythromycine ou d'autres macrolides, les antifongiques imidazolés tels que le kétoconazole ou l'itraconazole, les inhibiteurs de la protéase du VIH tels que le ritonavir, le saquinavir, le nelfinavir ou l'indinavir, ou encore les antidépresseurs tels que la fluvoxamine et la fluoxétine.
- +·les inducteurs du CYP3A4: l'utilisation concomitante d'inducteurs du CYP3A4 et de la buprénorphine peut réduire la concentration plasmatique de buprénorphine et ainsi éventuellement entraîner un traitement insuffisamment optimal de la toxicomanie aux opiacés par la buprénoprhine.Il est conseillé de surveiller étroitement les patients qui reçoivent de la buprénorphine en association avec un inducteur du CYP3A4 (par ex. le phénobarbital, la carbamazépine, la phénytoïne, la rifampicine). La dose de buprénorphine ou de l'inducteur du CYP3A4 devra le cas échéant être adaptée en conséquence.
- +Aucune interaction avec la cocaïne, la substance la plus souvent consommée avec les opiacés par les toxicomanes, n'a été observée à ce jour.
-Il n'existe pas de données suffisantes pour évaluer les effets de Buprenorphin-Mepha chez la femme enceinte. Vers la fin de la grossesse, des doses élevées peuvent, même en cas d'administration de courte durée, provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né. L'utilisation continue de buprénorphine pendant le dernier trimestre de la grossesse peut être responsable d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. La buprénorphine ne doit pas être administrée pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
- +Les études menées chez le rat et le lapin ont démontré la présence d'une toxicité de reproduction (voir section «Données précliniques»).
- +Buprenorphin-Mepha ne peut être administré durant la grossesse que lorsque l'avantage potentiel pour la mère justifie le risque potentiel pour le fœtus.
- +En fin de grossesse, la buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né, même après une courte durée d'utilisation. Une utilisation à long terme de la buprénorphine pendant les trois derniers mois de grossesse peut entraîner des symptômes de sevrage chez le nouveau-né (par ex. hypertension, tremblement néonatal, agitation néonatale, myoclonie ou convulsions). Le syndrome apparaît en général avec un décalage de quelques heures à plusieurs jours après la naissance.
-Il a été démontré chez le rat que la buprénorphine peut inhiber la lactation ainsi que la production de lait. Par ailleurs, la buprénorphine passe dans le lait maternel, l'allaitement est donc contre-indiqué pendant son utilisation. L'allaitement doit être arrêté si l'utilisation est absolument nécessaire.
- +La buprénorphine et ses métabolites passent dans le lait maternel. Les études menées chez la rate ont démontré que la buprénorphine inhibait la lactation. L'allaitement doit être arrêté si l'utilisation est absolument nécessaire.
-Buprenorphin-Mepha peut diminuer les facultés psychiques et physiques nécessaires à l'exécution d'activités potentiellement dangereuses, telles que la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines. Les patients ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser de machines tant qu'ils ne sont pas sûrs que Buprenorphin-Mepha ne perturbe pas de telles activités. Buprenorphin-Mepha peut entraîner une obnubilation, en particulier s'il est utilisé avec de l'alcool ou des sédatifs dépresseurs du SNC.
- +Buprenorphin-Mepha peut provoquer un étourdissement, des vertiges ou une perturbation de la pensée, en particulier lors de l'initiation du traitement et de l'adaptation de la dose. Cet effet peut être renforcé lorsque Buprenorphin-Mepha est utilisé en association avec de l'alcool ou des sédatifs ayant une action centrale.
- +Les patients doivent éviter de conduire ou d'utiliser des machines tant qu'ils ne sont pas sûrs que Buprenorphin-Mepha ne les perturbe pas dans l'exercice de ces activités.
-Survenue d'effets indésirables selon les systèmes d'organes, en relation avec un traitement par Buprenorphin-Mepha:
-Troubles psychiques
-Rares (>1/10'000, <1/1'000): hallucinations.
-Troubles du système nerveux
-Très fréquents (<1/10): insomnie (16%), céphalées (12%).
-Fréquents (>1/100, <1/10): évanouissement, vertiges.
-Troubles vasculaires
-Fréquents (>1/100, <1/10): hypotension orthostatique.
-Troubles respiratoires
-Rares (>1/10'000, <1/1'000): dépression respiratoire (voir aussi «Mises en garde et précautions»).
-Troubles gastro-intestinaux
-Fréquents (>1/100, <1/10): constipation, nausées, vomissements.
-Troubles hépato-biliaires
-Rares (>1/10'000, <1/1'000): élévation des transaminases, hépatite avec ictère et en cas d'utilisation iv abusive, hépatite aiguë potentiellement sévère.
-Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
-Rares (>1/10'000, <1/1'000): après utilisation iv abusive, réactions locales, parfois septiques.
-Très rares (<1/10'000): réactions d'hypersensibilité (telles qu'éruptions, urticaire, bronchospasme, œdème angioneurotique (œdème de Quincke), choc anaphylactique).
-Troubles généraux
-Fréquents (>1/100, <1/10): asthénie, obnubilation, sueurs. Au début de l'administration de buprénorphine, les patients atteints d'une forte toxicomanie peuvent présenter des signes de sevrage semblables à ceux induits par la naloxone (myosis, constipation, bradycardie).
-En cas d'usage intraveineux abusif, des réactions locales, le cas échéant septiques et une hépatite aiguë potentiellement sévère ont été rapportées (voir aussi «Mises en garde et précautions»).
- +Résumé du profil de sécurité
- +Les effets indésirables les plus fréquents qui ont été décrits étaient ceux liés aux symptômes de sevrage (c.-à -d. insomnie, céphaléesnausées, hyperhidrose) et aux douleurs. Les patients souffrant de toxicomanie prononcée peuvent manifester des signes de sevrage après l'administration initiale de buprénorphine (myosis, constipation, bradycardie) semblables à ceux observés sous naloxone.
- +Liste des effets indésirables
- +Les effets indésirables observés dans les études cliniques pivots sont énumérés ci-dessous. Ces effets sont présentés par classes de systèmes d'organes et par fréquence: très fréquents (≥1/10), fréquents (<1/10, ≥1/100), occasionnels (<1/100, ≥1/1'000), rares (<1/1'000, ≥1/10'000) et très rares (<1/10'000).
- +Infections et infestations
- +Fréquents: bronchite, infections, grippe, pharyngite, rhinite.
- +Affections hématologiques et du système lymphatique
- +Fréquents: lymphadénopathie.
- +Troubles du métabolisme et de la nutrition
- +Fréquents: perte d'appétit.
- +Affections psychiatriques
- +Très fréquents: insomnie (16%).
- +Fréquents: agitation, anxiété, dépression, hostilité, nervosité, paranoïa, pensées anormales.
- +Affections du système nerveux
- +Très fréquents: céphalées (12%).
- +Fréquents: évanouissement, vertiges, hypertension, migraines, paresthésie, somnolence, tremblements.
- +Affections oculaires
- +Fréquents: troubles du larmoiement, mydriase.
- +Affections cardiaques
- +Fréquents: palpitations.
- +Affections vasculaires
- +Fréquents: vasodilatation.
- +Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
- +Fréquents: toux, dyspnée, bâillement.
- +Affections gastro-intestinales
- +Très fréquents: nausées.
- +Fréquents: constipation, diarrhée, sécheresse buccale, dyspepsie, troubles gastro-intestinaux, ballonnements, affections dentaires, vomissements, douleurs abdominales.
- +Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- +Très fréquents: hyperhidrose.
- +Fréquents: éruption cutanée.
- +Affections musculo-squelettiques et systémiques
- +Fréquents: arthralgie, douleurs dorsales, douleurs osseuses, spasmes musculaires, myalgie, douleurs cervicales.
- +Affections des organes de reproduction et du sein
- +Fréquents: dysménorrhée.
- +Troubles généraux et anomalies au site d'administration
- +Très fréquents: syndrome de sevrage médicamenteux, douleurs.
- +Fréquents: asthénie, douleurs thoraciques, frissons, malaise, œdèmes périphériques, pyrexie.
- +Données post-marketing
- +Les effets indésirables rapportés le plus fréquemment depuis l'introduction sur le marché sont présentés ci-dessous. La liste comprend les événements mentionnés dans au moins 1% des rapports de spécialistes et dont le lien avec le traitement a été classé comme au moins possible. Ces effets sont présentés par classes de systèmes d'organes.
- +Affections psychiatriques: dépendance.
- +Affections du système nerveux: céphalées.
- +Affections gastro-intestinales: nausées, vomissements.
- +Troubles généraux: syndrome de sevrage, syndrome de sevrage néonatal, œdèmes périphériques.
- +Description d'une sélection d'autres d'effets indésirables observés après l'introduction sur le marché
- +Résumé d'autres effets indésirables rapportés après l'introduction sur le marché considérés comme sévères ou notables pour une autre raison:
- +·En cas d'abus ou d'utilisation abusive, des effets indésirables, plutôt attribuables à l'abus qu'au médicament, ont été décrits: réactions locales telles que cellulite ou abcès (parfois septique), une hépatite aiguë potentiellement sévère, une pneumonie, une endocardite et d'autres infections graves (voir «Mises en garde et précautions»).
- +·Des dépressions respiratoires sont survenues. Des cas de décès à la suite d'une dépression respiratoire ont été décrits, en particulier lors de l'utilisation de buprénorphine en association à des benzodiazépines (voir «Interactions») ou lorsque la buprénorphine n'était pas utilisée conformément à l'information professionnelle. Des cas de décès ont également été rapportés dans le cadre de l'utilisation de buprénorphine en association à d'autres substances ayant un effet dépresseur central, comme par ex. l'alcool ou d'autres opiacés (voir «Mises en garde et précautions»).
- +·Des réactions d'hypersensibilité, telles qu'un angio-œdème ou un choc anaphylactique, ont été rapportées (voir «Contre-indications»).
- +·Une élévation des transaminases, une hépatite, une hépatite aiguë, une hépatite cytolytique, un ictère, un syndrome hépato-rénal, une encéphalopathie hépatique et une nécrose hépatique sont survenues (voir «Mises en garde et précautions»).
- +·Un syndrome de sevrage néonatal a été rapporté chez des nouveau-nés dont les mères ont reçu de la buprénorphine pendant la grossesse. Ce syndrome peut être d'une intensité plus modérée et de durée plus courte que celui associé à des agonistes entiers des récepteurs opiacés μ de courte durée d'action. La nature du syndrome peut varier selon l'historique de la consommation de drogues de la mère (voie «Grossesse/Allaitement)
- +·Des hallucinations, une hypotension orthostatique, une rétention urinaire et des vertiges ont été rapportés (voir «Mises en garde et précautions»).
-En cas de surdosage accidentel, des mesures de soutien général sont à prendre, comprenant une surveillance étroite de la fonction respiratoire et cardiaque. Le symptôme cardinal pouvant nécessiter une intervention est une dépression respiratoire qui peut causer un arrêt respiratoire et le décès du patient. En cas de vomissements, il faut veiller à éviter l'inhalation des vomissements.
- +Bien que l'action antagoniste de la buprénorphine puisse se manifester à des doses légèrement supérieures à l'intervalle thérapeutique, les doses comprises dans l'intervalle thérapeutique recommandé peuvent, dans certaines conditions, provoquer une dépression respiratoire cliniquement significative (voir «Mises en garde et précautions»).
- +Symptômes
- +Les manifestations d'un surdosage aigu sont le myosis, la somnolence, l'hypotension, la dépression respiratoire et la mort. Des nausées et vomissements ont été observés. Le symptôme principal qui peut rendre une intervention nécessaire est la dépression respiratoire car elle peut provoquer un arrêt respiratoire et la mort.
- +Traitement
- +En cas de surdosage accidentel, des mesures de soutien général sont à prendre, comprenant une surveillance étroite de la fonction respiratoire et cardiaque. En cas de vomissements, il faut veiller à éviter l'inhalation des vomissements.
- +Comment sortir correctement le comprimé du blister
- +Ne pas pousser le comprimé directement à travers la plaquette!
- +1.Découper une seule alvéole de la plaquette en suivant la ligne prédécoupée.
- +(image)
- +2.Retirer avec précaution la pellicule protectrice supérieure à partir du coin désigné par la flèche.
- +(image)
- +3.Appuyer maintenant sur le comprimé pour qu'il passe à travers la pellicule restante.
- +(image)
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-Février 2012.
-Numéro de version interne: 1.5
- +Février 2015.
- +Numéro de version interne: 2.3
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