Mises en garde et précautionsDes complications éventuelles sous un traitement par les corticostéroïdes dépendent de la posologie et de la durée du traitement. Par conséquent, le bénéfice et le risque de la posologie et de la durée du traitement devraient être évalués individuellement pour chaque patient (c.f. également «Posologie/Mode d'emploi»).
Etant donné que le plein effet de la prednisolone, comme celui de tous les glucocorticoïdes, ne se déploie qu'au bout d'un certain délai (au bout de 4 à 8 heures), la préparation ne doit pas être administrée pour le traitement à court terme d'états pathologiques sévères comme remplacement du traitement conventionnel (agissant immédiatement), mais uniquement comme adjuvant de celui-ci. Il est renvoyé aux notices de telles préparations. Les glucocorticoïdes ne devraient cependant pas être utilisés dans les affections chroniques non compliquées des voies respiratoires.
Dans le syndrome adrénogénital, Spiricort ne peut être administré qu'avec un minéralocorticoïde.
Un traitement par les corticostéroïdes durant plus de 2 semaines peut entraîner une insuffisance corticosurrénale due à l'inhibition de la libération d'ACTH qui peut aller jusqu'à une atrophie de la corticosurrénale. Une perte fonctionnelle de la corticosurrénale peut durer jusqu'à un an et plus et constitue un risque menaçant le pronostic vital pour le patient dans des situations de stress et d'effort. Chez les patients qui pendant un traitement par les corticostéroïdes sont soumis à un stress inhabituel (par exemple, opération, traumatisme sévère, infection grave), l'administration supplémentaire d'un corticoïde à action rapide est indiquée avant, pendant et après l'événement stressant afin de surmonter celui-ci (cf. «Posologie/Mode d'emploi»).
A la fin d'un traitement au long cours, il faut procéder à une diminution très lente et progressive de la posologie afin d'éviter une perte fonctionnelle de la corticosurrénale.
Chez les patientes postménopausiques et les patients gériatriques, un traitement par les glucocorticoïdes ne devrait être effectué qu'en cas d'indication stricte et qu'après avoir soupesé rigoureusement le bénéfice et le risque d'un tel traitement à cause du risque accru d'ostéoporose.
Dans le traitement au long cours par les glucocorticoïdes chez les enfants, le bénéfice et le risque doivent être soupesés de façon particulièrement rigoureuse en raison du risque de fermeture épiphysaire précoce, et le développement et la croissance doivent être surveillés de très près.
Les glucocorticoïdes peuvent masquer les signes d'une infection. En outre, de nouvelles infections peuvent se manifester sous le traitement par les glucocorticoïdes. Lors de maladies infectieuses graves, il faut par conséquent prévoir une protection antibiotique ou chimiothérapeutique concomitante suffisante.
Les patients sous traitement par les corticostéroïdes ne devraient pas être vaccinés afin d'éviter le risque de complications neurologiques et une réponse insuffisante au vaccin.
Chez les patients atteints de tuberculose latente ou présentant une réactivité à la tuberculine, un contrôle étroit est nécessaire en cas d'indication sûre d'un traitement par les corticostéroïdes, et dans le cas d'un traitement au long cours, ces patients devraient suivre une chimiothérapie. Chez les patients atteints d'une tuberculose active fulminante ou de tuberculose miliaire, la prednisolone ne doit être administrée qu'en association à un traitement tuberculostatique adéquat.
Les varicelles qui se manifestent durant un traitement systémique par les corticostéroïdes peuvent prendre une forme évolutive sévère et, en particulier chez les enfants, avoir une issue létale. Elles exigent un traitement immédiat, par exemple par l'aciclovir I.V. Chez les patients à risque, une prophylaxie par l'aciclovir ou une immunoprophylaxie passive par de l'immunoglobuline varicelle zoster est indiquée.
Une amibiase latente peut être activée par les glucocorticoïdes et est, par conséquent, à exclure avant le traitement.
Les corticostéroïdes seront administrés avec prudence dans les affections suivantes:
colite ulcéreuse aspécifique avec perforation menaçante;
infections à Herpes simplex de l'œil (risque de perforation de la cornée);
abcès ou autres inflammations purulentes;
diverticulite;
anastomoses intestinales récentes;
épilepsie;
migraine;
affections psychotiques dans l'anamnèse;
hypothyroïdie, cirrhose du foie (potentialisation de l'effet des glucocorticoïdes);
tendance aux thromboses, infarctus du myocarde récent et insuffisance cardiaque.
En outre, la prudence est de rigueur en cas de diabète sucré en raison du risque de la détérioration de la tolérance au glucose, et il faut tenir compte du fait qu'un diabète latent peut se déclarer (les diabétiques nécessitent souvent des doses d'insuline plus élevées; cf. «Interactions»); en cas de myasthénie grave et d'administration concomitante d'inhibiteurs de la cholinestérase, étant donné que dans de tels cas l'effet des inhibiteurs de la cholinestérase diminue et que le risque d'une crise de myasthénie est accru et que, par conséquent, les inhibiteurs de la cholinestérase devraient, dans la mesure du possible, être arrêtés 24 heures avant l'administration d'un corticostéroïde (cf. «Interactions»); lors de l'administration concomitante d'acide acétylsalicylique chez les patients atteints d'hypoprothrombinémie; lors du traitement au long cours associé aux glucocorticoïdes et aux salicylates en raison du risque accru d'hémorragies et d'ulcérations gastro-intestinales qui peuvent aller jusqu'à la perforation, bien que toute réduction de la dose du glucocorticoïde doive être effectuée avec prudence en raison du risque d'intoxication par les salicylates (cf. «Interactions»).
L'administration concomitante de Spiricort avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 doit être évitée (voir «Interactions»).
Troubles de la vue
Des troubles de la vue peuvent survenir en cas d'utilisation systémique et topique de corticoïdes. Lorsqu'un patient se présente avec des symptômes comme une vue floue ou d'autres troubles visuels, il faut envisager de l'envoyer consulter un ophtalmologue pour identifier les causes possibles. Ces dernières comprennent entre autres une cataracte, un glaucome ou des maladies rares comme la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC), qui ont été rapportés après l'utilisation de corticoïdes systémiques ou topiques.
Un bilan négatif de l'azote peut survenir en raison de l'effet catabolique et anobolique des corticostéroïdes. Par conséquent, il faut veiller à un apport abondant en protéines.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à.-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
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