CompositionPrincipes actifs
Flacon 4920/A (111InCl3):
Indii (In111) chloridum (dépourvu d’entraîneur isotopique):
122 MBq in 1,1 ml à la date de calibration
Flacon 4920/B (pentétréotide):
Pentretoidum: 10,0 µg
Excipients
Flacon 4920/A (111InCl3):
Acidum hydrochloricum 0,02 N q.s.ad.: 1,1 ml
Ferri chloridum hexahydricum: 4-8 µg en 1,1 ml
Flacon 4920/B (pentétréotide):
Inositolum (protection de la radiolyse): 10,0 mg
Acidum gentisinicum (protection de la radiolyse): 2,0 mg
Trinatrii citras dihydricum: 5,6 mg
Acidum citricum monohydricum: 0,4 mg
Le lyophilisat en flacon B contient 0.44 mg de sodium. Après la reconstitution avec
10 ml de la solution du flacon A, le produit OctreoScan contient 0,04 mg/ml de sodium.
Flacon 4920/A (111InCl3):
Spécifications
Pureté du radionuclide 111In: ≥ 99,0%
Autres nuclides -émetteurs: ≤ 0,1%
114mIn (seule contamination détectable) : ≤ 500 Bq/MBq 111In
Date de calibration: cf. bon de livraison/étiquettes d’emballage
Date de péremption: 24 heures après la date de calibration;
cf. bon de livraison/étiquettes d’emballage
Après reconstitution
Spécifications du produit marqué
pH: 3,8 – 4,3
111In-pentétréotide: ≥ 98%
Indications/Possibilités d’emploiOctreoScan est indiqué comme aide à la localisation dans le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de tumeurs neuroendocrines porteuses de récepteurs de la somatostatine (tumeurs gastro-entéro-pancréatiques (GEP) neuroendocrines, tumeurs neuroendocrines des poumons, tumeurs sympathosurrénaliennes) ainsi qu’en cas d’ophtalmopathie thyroïdienne (non néoplasique).
Posologie/Mode d’emploiLe contenu du flacon 4920/A (111InCl3) ne doit pas être administré directement au patient.
L’111In-pentétréotide ne doit être administré que par voie intraveineuse, en veillant soigneusement à éviter toute contamination paravasculaire.
Posologie pour adultes:
Chez un patient adulte d’un poids moyen de 70 kg, une dose de 120 - 220 MBq en injection unique est suffisante. Aucune adaptation posologique particulière n’est nécessaire chez les patients âgés. Chez les enfants et adolescents, en revanche, la dose doit être réduite en fonction du poids corporel. (voir ci-après et «Mises en garde et précautions»).
Posologie pour les enfants et les adolescents
Chez l’enfant et l’adolescent, la dose doit être réduite selon le poids corporel. Une activité de 2 à 3 MBq/kg est généralement adéquate (voir recommandations du Society of Nuclear Medicine [SNM]).
Dosages particuliers
Chez les patients ne souffrant pas d’une diarrhée, l’administration d’un laxatif est nécessaire pour différencier les foyers de fixation pathologiques du radiotraceur transitant avec le contenu intestinal.
Un examen avec OctreoScan n’est pas recommandé chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale significative, car la diminution ou l’absence de l’excrétion rénale entraîne une exposition accrue aux rayonnements. Dans de tels cas, un examen ne doit être envisagé que si le bénéfice attendu pour le diagnostic est supérieur au risque représenté par l’exposition aux rayonnements. Des scintigraphies interprétables peuvent être obtenues après hémodialyse si la forte activité de fond peut être réduite au moins en partie. Avant la dialyse, les images ne sont pas utilisables pour le diagnostic en raison de l’activité se trouvant dans la circulation sanguine. Après dialyse, une captation plus importante dans le foie, la rate et l’appareil intestinal ainsi qu’une activité accrue dans la circulation sanguine ont été observées.
L’111In-pentétréotide non lié à des récepteurs est rapidement éliminé par les reins. Afin d’accélérer ce processus d’élimination et de réduire au minimum l’exposition des reins et de la vessie aux rayonnements, on demandera au patient – en tenant compte de son état cardiovasculaire – de boire abondamment avant et pendant quelques jours après l’administration de la préparation et de vider sa vessie aussi souvent que possible. En outre, on lui indiquera les précautions à prendre pour l’élimination de ses excrétions.
Déroulement de l’examen
La scintigraphie est réalisée 4 heures et 24 heures après l’administration. Si on observe à ces moments-là des activités dans l’abdomen qui ne peuvent pas être attribuées avec certitude à une tumeur ou au contenu intestinal, de nouvelles images scintigraphiques doivent être réalisées après 48 heures pour la différenciation.
En cas de résultats positifs à la scintigraphie, l’éventualité d’une autre maladie caractérisée par une densité locale élevée de récepteurs de la somatostatine doit être vérifiée.
Exposition aux rayonnements
Selon l’ICRP publication N°106 (Ann. ICRP 38 (1-2), 2008)
Dose estimée absorbée par unité (µGy/MBq) d’activité administrée:
Organe cible
|
Adultes
|
15 ans
|
10 ans
|
5 ans
|
1 an
|
Surrénales
|
58,0
|
75,0
|
120,0
|
170,0
|
300,0
|
Paroi de la vessie
|
200,0
|
250,0
|
310,0
|
460,0
|
820,0
|
Surface osseuse
|
27,0
|
34,0
|
50,0
|
76,0
|
150,0
|
Cerveau
|
9,6,0
|
12,0
|
20,0
|
33,0
|
58,0
|
Glande mammaire
|
12,0
|
15,0
|
23,0
|
37,0
|
68,0
|
Vésicule biliaire
|
52,0
|
63,0
|
92,0
|
140,0
|
220,0
|
Tractus gastro-intestinal
|
|
|
|
|
|
Paroi de l’estomac
|
43,0
|
50,0
|
78,0
|
110,0
|
180,0
|
Intestin grêle
|
29,0
|
38,0
|
59,0
|
91,0
|
160,0
|
Gros intestin
|
29,0
|
36,0
|
55,0
|
89,0
|
15,0
|
Gros intestin supérieur
|
30,0
|
37,0
|
58,0
|
94,0
|
160,0
|
Gros intestin inférieur
|
27,0
|
34,0
|
50,0
|
76,0
|
130,0
|
|
|
|
|
|
|
Cœur
|
25,0
|
32,0
|
49,0
|
71,0
|
130,0
|
Reins
|
410,0
|
490,0
|
670,0
|
960,0
|
1600,0
|
Foie
|
100,0
|
130,0
|
200,0
|
270,0
|
480,0
|
Poumon
|
23,0
|
30,0
|
44,0
|
68,0
|
120,0
|
Muscles
|
20,0
|
26,0
|
38,0
|
57,0
|
110,0
|
|
|
|
|
|
|
Œsophage
|
14,0
|
19,0
|
28,0
|
44,0
|
78,0
|
Ovaires
|
27,0
|
35,0
|
51,0
|
81,0
|
140,0
|
Pancréas
|
72,0
|
88,0
|
130,0
|
200,0
|
320,0
|
Moelle rouge
|
22,0
|
27,0
|
39,0
|
53,0
|
87,0
|
Derme
|
11,0
|
13,0
|
21,0
|
33,0
|
62,0
|
|
|
|
|
|
|
Rate
|
570,0
|
790,0
|
1200,0
|
1800,0
|
3100,0
|
Testicules
|
17,0
|
23,0
|
35,0
|
55,0
|
100,0
|
Thymus
|
14,0
|
19,0
|
28,0
|
44,0
|
78,0
|
Thyroïde
|
76,0
|
120,0
|
180,0
|
370,0
|
690,0
|
Utérus
|
39,0
|
49,0
|
71,0
|
110,0
|
190,0
|
|
|
|
|
|
|
Autres tissus
|
23,0
|
28,0
|
42,0
|
63,0
|
110,0
|
|
|
|
|
|
|
Dose équivalente effective (µSv/MBq)
|
54,0
|
71,0
|
100,0
|
160,0
|
280,0
|
La dose effective pour la dose maximale de 220 MBq d’111In-pentréotide est de 12 mSv pour adultes.
Contre-indicationsHypersensibilité connue envers le pentétréotide non marqué ou marqué à 111In ou envers un autre composant du produit.
Grossesse.
Pendant l’allaitement.
Mises en garde et précautionsLa teneur en sodium administré au patient peut donc être supérieure à 1 mmol (23 mg) dans certains cas. La teneur varie en fonction du moment de l’injection. Il faut en tenir compte chez des patients qui suivent un régime pauvre en sodium.
Le contenu du flacon 4920/A (111InCl3) ne doit pas être administré directement au patient.
Toute utilisation de produits radiopharmaceutiques chez des patients est de la compétence et de la responsabilité exclusive du spécialiste FMH médecine nucléaire officiellement autorisé. L’utilisation n’est indiquée que si les bénéfices dépassent les risques associés à une exposition aux rayonnements. Dans tous les cas, l’administration doit avoir lieu en respectant les règles de la radioprotection. Chez les femmes en âge de procréer, il faut exclure une grossesse possible.
En raison du risque de réaction d’hypersensibilité, les mesures destinées au traitement de ces réactions (antihistaminiques, corticostéroïdes injectables, soutien du système circulatoire, réanimation) doivent être à portée de main.
Chez les enfants et adolescents, on ne dispose à ce jour que d’expériences limitées sur l’efficacité et la sécurité d’OctreoScan®. C’est pourquoi les bénéfices diagnostiques escomptés doivent être soigneusement évalués par rapport aux risques de l’exposition aux rayonnements, plus élevés dans ce groupe d’âge.
Chez les diabétiques qui reçoivent de hautes doses d’insuline, l’administration de pentétréotide peut provoquer une hypoglycémie paradoxale par inhibition transitoire de la sécrétion de glucagon.
Chez les patients sous traitement par octréotide, il convient d’envisager une interruption de ce traitement, afin d’éviter un blocage possible des récepteurs de la somatostatine. Chez certains patients, il existe un risque de mauvaise tolérance à l’interruption du traitement et d’effet rebond. C’est particulièrement le cas chez les patients atteints d’un insulinome, chez qui il faut garder à l’esprit le danger d’hypoglycémie brusque, ainsi que chez les patients atteints de syndrome carcinoïde. Dans de tels cas, le traitement par octréotide devrait être interrompu pendant 3 jours, dans la mesure où l’état du patient le permet.
InteractionsInteractions avec l’insuline et l’octréotide: cf. Mise en garde et précautions.
Afin d’assurer une qualité de scintigraphie optimale, il est préférable de ne pas administrer d’autres substances pendant un examen par OctreoScan®, ni dans un intervalle proche, sauf si le but de l’examen implique un tel procédé. Dans tous les cas, l’évaluation de la scintigraphie doit tenir compte des médicaments pris par le patient au moment de l’examen.
Grossesse, AllaitementOn dispose pour les isotopes radioactifs de certains indices reposant sur les expériences recueillies chez l’animal et l’être humain, qui suggèrent des risques pour le fœtus. Ces risques dépassent de loin les bénéfices éventuels. L’application de produit OctreoScan est contre-indiqué pendant la grossesse.
Allaitement
On ignore si l’111In-pentetréotide ou ses métabolites passent dans le lait maternel. Vu l’incertitude concernant les risques chez le nourrisson, il convient de procéder à l’examen avec OctreoScan si possible après l’arrêt de l’allaitement. Si l’examen est absolument indiqué, il convient de respecter une pause dans l’allaitement d’au moins 5 à 6 jours (2 demi-vies de l’111Indium).
Selon les recommandations de l’EANM, l’allaitement ne doit être repris que lorsque la dose de rayonnement pour l’enfant ne dépasse pas 1 mSv. L’activité dans le plasma déclinant rapidement, 5 jours doivent suffire pour cela si aucune activité n’a été observée dans la poitrine lors de la scintigraphie.
D’autres méthodes d’investigation ne recourant pas aux rayonnements ionisants devraient être envisagées.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n’a été effectuée.
Effets indésirablesOn peut observer occasionnellement des réactions vasovagales ou anaphylactoïdes. Après l’interruption d’un traitement par octréotide en préparation à la scintigraphie, les symptômes observés avant ce traitement peuvent réapparaître.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageEn cas d’utilisation conforme aux prescriptions, aucun surdosage n’est à craindre. En cas de surdosage accidentel d’111In-pentetréotide, l’élimination rénale d’111In-pentetréotide non lié peut être accélérée par diurèse forcée et vidange fréquente de la vessie.
Propriétés/EffetsCode ATC
V09IB01
Mécanisme d’action
Caractéristiques physiques
L’111Indium est produit en cyclotron par bombardement de protons sur du 112Cadmium enrichi. Il se désintègre par capture d’électrons en émettant des rayons gamma et X avec une demi-vie de 2,804 jours (67,4 heures) en 111Cadmium stable. Comme produit secondaire, on observe la formation de petites quantités (≤ 0,05%) d’114mIndium qui se désintègre, en émettant des rayons gamma d’une demi-vie de 49,4 jours, via 114Indium en 114Etain stable.
Rayonnements principaux émis:
Rayons gamma 172 keV (90%)
Rayons gamma 246 keV (94%)
Rayons X 23 – 26 keV.
Pharmacodynamique
Le pentétréotide est une substance dans laquelle l’analogue de la somatostatine, l’octréotide, est estérifié avec du diéthylène-triamino-penta-acétate (DTPA). Son activité pharmacologique (effet hormonal inhibant la croissance) in vitro correspond à env. 10 - 30% de l’activité de la somatostatine naturelle.
L’activité in vivo mesurée chez le rat est plus faible que celle provoquée par des quantités comparables d’octréotide. Au cours d’études chez l’être humain, l’administration intraveineuse de 20 µg de pentétréotide a montré, chez quelques sujets, une baisse mesurable mais limitée des taux de gastrine et de glucagon sériques, persistant moins de 24 heures.
Les quantités d’111In-pentetréotide utilisées pour les examens diagnostiques sont environ 5 à 20 fois plus faibles que les doses thérapeutiques d’octréotide et permettent de ne pas craindre un « effet somatostatine ». Les propriétés de l’111In-pentetréotide importantes pour la scintigraphie tumorale reposent sur sa liaison spécifique aux récepteurs de la somatostatine des membranes cellulaires.
Les représentations obtenues lors d’une scintigraphie par 111In-pentetréotide ne sont pas spécifiques des tumeurs neuroendocrines. Une augmentation de la densité des récepteurs de la somatostatine peut également apparaître lors des conditions pathologiques suivantes:
Tumeurs issues de tissus provenant, du point de vue embryologique, du tube neural (paragangliomes, carcinomes médullaires de la thyroïde, neuroblastome, phéochromocytome), tumeurs hypophysaires, néoplasmes endocriniens des poumons (carcinome à petites cellules), méningiomes, cancers du sein, maladies lympho-prolifératives (maladie de Hodgkin, lymphome non-hodgkinien); une possibilité de captage par les régions où siège une concentration en lymphocytes, par exemple lors d’inflammations subaiguës, doit également être considérée.
Les tumeurs ne portant pas de récepteurs ne peuvent pas être détectées. Chez environ 50% des patients ayant un insulinome, la tumeur n’est pas visible.
Efficacité clinique
Pas applicable.
PharmacocinétiqueAprès administration intraveineuse, l’111In-pentétréotide s’accumule principalement dans le foie (environ 2% en 24 heures) et la rate (environ 2,5% en 24 heures).
Un captage dans la thyroïde et l’hypophyse peut avoir lieu, mais n’est pas reproductible. Le captage par les reins est partiellement dû à l’excrétion simultanée par l’urine, mais il est en partie attribué au ralentissement de l’excrétion rénale. Environ 80% (resp. 90%) de l’111In-pentétréotide administré par voie intraveineuse sont excrétés en 24 heures (resp. 48 heures) via les reins. L’excrétion par la vésicule biliaire puis par les selles, chez un patient dont la fonction intestinale est normale, est d’env. 2% de la dose administrée.
Absorption
Voir les informations sous Pharmacocinétique.
Distribution
Voir les informations sous Pharmacocinétique.
Métabolisme
Pas applicable.
Elimination
Voir les informations sous Pharmacocinétique.
Cinétique pour certains groupes de patients
Dans certaines maladies, la densité des récepteurs de la somatostatine est accrue dans certains organes, ce qui entraîne une accumulation d’111In-pentetréotide dans les zones concernées.
Données précliniquesLes études en matière de sécurité préclinique n’ont montré aucune particularité. Jusqu’à présent, on ne dispose pas d’études concernant le potentiel oncogène, sur la toxicité pour la reproduction ou le potentiel mutagène de l’111In-pentétréotide. Les dangers potentiels associés aux rayons ionisants sont toutefois connus. Le produit n’est pas destiné à être administré de manière fréquente ou régulière.
Remarques particulièresIncompatibilités
Après marquage, OctreoScan peut être dilué avec une solution de chlorure de sodium physiologique à 0,9%. Cette solution ne doit pas être mélangée à d’autres solutions.
Stabilité
Le flacon 4920/A (111InCl3) et, par conséquent, le flacon 4920/B (pentétréotide), expire 24 heures après la date de calibration de l’111Indium. Aussi bien la date de calibration que la date de péremption sont indiquées sur l’étiquette et le bon de livraison.
Remarques particulières concernant le stockage
Les deux flacons 4920/A (111InCl3) et 4920/B (pentétréotide) doivent être conservés à température ambiante (15 - 25 °C) et derrière un blindage adéquat. Le produit reconstitué doit être conservé à température ambiante (15 - 25 °C) sous protection anti-rayons.
Remarques concernant la manipulation
La solution prête à l’emploi (111In-pentétréotide) ne contient aucun agent conservateur et doit être utilisée dans les 6 heures (conservation à 15 – 25 °C) après reconstitution.
Marquage
OctreoScan est reconstitué par l’adjonction de la solution de 111InCl3 (flacon 4920/A) au pentétréotide lyophilisé (flacon 4920/B) en pentétréotide marqué à l’111In (111In-pentétréotide), l’agent diagnostique en tant que tel.
Le marquage doit être effectué par une personne spécialisée, en conditions aseptiques strictes, à l’exclusion de l’air et en respectant les prescriptions relatives aux radiations (travailler en conteneur en plomb ou derrière une paroi blindée). Pour prélever la solution d’111InCl3 de son flacon, seule l’aiguille de type Sterican (0,90 x 70), fournie avec le produit, doit être utilisée. Les aiguilles Sterican sont résistantes à la solution acide d’111InCl3, ce qui permet d’éviter toute impureté métallique, susceptible d’entraîner une diminution du rendement de marquage.
Après avoir laissé reposer la solution pendant 30 minutes à température ambiante, le produit peut ensuite être dilué avec 2 à 3 ml de solution saline stérile à 0,9%, afin de faciliter son aspiration avec une seringue. Ne pas utiliser d’autres solutions pour sa dilution.
La radioactivité du produit marqué est mesurée dans un activimètre adéquat. L’activité totale, le volume, la concentration, l’heure et la date de mesure sont inscrits sur l’étiquette spéciale annexée. Le produit marqué doit être utilisé dans les 6 heures.
Avant administration, déterminer le rendement de marquage. Pour cela, conserver une petite quantité de cette solution diluée.
Contrôle de qualité
Le rendement de marquage, c’est-à-dire l’analyse des peptides liés à l’111Indium par rapport aux complexes non-peptidiques liés à l’111Indium est déterminé au moyen d’une chromatographie en couche mince sur des bandelettes de fibre de verre imprégnées de gel de silice.
Chromatographie en couche mince
Cuve pour chromatographie
Gel de silice sur fibre de verre (ITLC-SG)
Citrate de sodium 0,1N, ajusté au pH 5 avec HCl
Seringue de 1 ml avec canule
Réalisation de la chromatographie
Direction du processus: ascendante
Distance de parcours: 7 cm
Durée du processus: environ 2 à 3 minutes
L’111In lié au pentétréotide reste sur la zone d’application, l’111In non lié migre avec le front du solvant.
Instructions pour la chromatographie
1.Recouvrir le fond de la cuve pour chromatographie de 1 cm de solvant citrate de sodium 0,1N pH 5; refermer le récipient et laisser reposer pendant 15 minutes pour que la vapeur de solvant puisse se répartir régulièrement.
2.Marquer la bande ITLC-SG parfaitement sèche avec un crayon de papier 2 cm à partir de l’extrémité inférieure, refaire une marque avec un marqueur à encre 7 cm au-dessus de cette ligne. Le trait de crayon de papier indique l’endroit où il faut appliquer le liquide à analyser. Le trait marqué à l’encre se fond lorsque le solvant a atteint la ligne marquée en couleur et indique que la chromatographie doit être arrêtée.
3.Refaire une autre marque au crayon de papier (=l’endroit où il faudra couper) 4 cm au-dessus de la première ligne au crayon de papier.
4.Appliquer sur la première marque au crayon de papier (ligne d’application) 5-10 µl du liquide prêt à être injecté au moyen d’une seringue de 1 ml et d’une canule. Placer immédiatement la bande dans la cuve pour chromatographie pour ne pas laisser sécher le point et refermer la cuve aussitôt. Aucun endroit de la bande ne doit entrer en contact avec la paroi de la cuve pour chromatographie. Remarque: 5-10 µl de liquide doivent donner un point d’un diamètre de 7-10 mm. Des volumes d’échantillons inférieurs donneraient des valeurs non fiables en termes de pureté radiochimique.
5.Dès que le solvant a atteint le trait d’encre, retirer la bande de la cuve pour chromatographie et le laisser sécher.
6.Couper la bande au niveau de l’emplacement marqué au crayon de papier et mesurer la radioactivité des parties au moyen d’un appareil de mesure adapté. Les deux parties devraient être rapidement mesurées et ce, si possible, dans des conditions identiques. On peut aussi envisager d’évaluer la totalité de la bande à l’aide d’un scanner à couche mince.
Interprétation des résultats
111In-pentétréotide Rf = 0,0 - 0,1
111InCl3 libre Rf = 0,9 - 1,0
On calcule le rendement de marquage au moyen de la formule suivante:
% 111In-pentétréotide =

Résultat
L’extrémité inférieure de la chromatographie devrait contenir ≥ 98% de l’activité (= rendement de marquage).
Les solutions avec un rendement de marquage inférieur à 98% ne doivent pas être utilisées.
Elimination des déchets
La radioactivité excrétée par les patients nécessite des mesures de précautions adéquates, afin d’éviter toute contamination.
Les étiquettes caractéristiques doivent être enlevées avant élimination des déchets. L’élimination doit avoir lieu conformément aux prescriptions nationales en vigueur.
La solution d’111InCl3 ou l’OctreoScan non utilisés doivent se désintégrer jusqu’à ce qu’ils ne soient plus radioactifs, conformément aux dispositions nationales en vigueur. Ils peuvent ensuite être éliminés avec les déchets normaux.
Les flacons non utilisés contenant du pentétréotide lyophilisé ne sont pas radioactifs et peuvent également être éliminés avec les déchets normaux.
Mise en garde de radioprotection
L’utilisation de substances radioactives chez l’être humain est réglementée en Suisse par la dernière Ordonnance fédérale sur la radioprotection. De même, seules des personnes disposant d’une autorisation délivrée par l’Office fédéral de la santé sont autorisées à utiliser des produits radiopharmaceutiques
La manipulation de substances radioactives et l’élimination de déchets radioactifs doivent respecter les dispositions de protection de cette ordonnance pour éviter toute irradiation inutile des patients et du personnel.
Numéro d’autorisation52’810 (Swissmedic)
PrésentationOctreoScan est disponible en paquets d’une activité de 122 MBq/1,1 ml à la date de calibration (voir étiquettes et bon de livraison). (A)
Titulaire de l’autorisationb.e.imaging AG, Schwyz
Mise à jour de l’informationDécembre 2014
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