InteractionsLa lidocaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant simultanément d'autres anesthésiques locaux ou d'autres principes actifs dont la structure est proche de celle des anesthésiques locaux de type amide (antiarythmiques tels que la tocaïne et la mexilétine), car leurs effets toxiques systémiques sont cumulatifs.
Aucune étude d'interactions spécifique entre la lidocaïne et les anti-arythmiques de classe III (par ex. l'amiodarone) n'a été effectuée. La prudence est toutefois recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
Les contraceptifs oraux peuvent augmenter la fraction libre de lidocaïne dans le sang en diminuant la concentration de l'alpha-1-glycoprotéine acide (orosomucoïde).
L'administration concomitante de bêta-bloquants comme le propranolol, le métoprolol ou le nadolol augmente la concentration plasmatique de lidocaïne (en raison d'une clairance réduite).
La cimétidine, un antagoniste des récepteurs H2, peut augmenter la concentration plasmatique de lidocaïne de jusqu'à 50%.
Des concentrations plasmatiques accrues s'observent également avec l'amiodarone, la quinidine, le diltiazem, l'érythromycine, le fluconazole, la fluvoxamine, l'itraconazole, le kétoconazole, la nifédipine, la roxithromycine, l'acide valproïque et le vérapamil.
Les substances inductrices d'enzymes, telles que les barbituriques (surtout le phénobarbital), la phénytoïne et les benzodiazépines accélèrent la dégradation de la lidocaïne.
De même, des concentrations plasmatiques plus faibles sont induites par l'administration simultanée d'aminoglutéthimide, de carbamazépine, de primidone et de rifampicine.
En outre, la lidocaïne renforce l'effet du suxaméthionium et d'autres myorelaxants.
L'administration concomitante de lidocaïne et d'alcaloïdes de l'ergot de seigle (tels que la bromocriptine) ou d'adrénaline peut entraîner une chute marquée de la pression artérielle.
Les sédatifs qui affectent le fonctionnement du SNC peuvent modifier les effets toxiques des anesthésiques locaux. D'autre part, il existe un antagonisme entre les anesthésiques locaux et les sédatifs/hypnotiques. Ces deux derniers groupes de médicaments élèvent le seuil de convulsion du SNC.
|