SurdosageSymptômes
Le surdosage aigu peut être caractérisé par des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma, une chute de la pression artérielle, l'absence de pouls en périphérie, des troubles du rythme cardiaque de type tachycarde/bradycarde, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire.
Mesures thérapeutiques
Si ces symptômes sont reconnus à temps, la première mesure thérapeutique à envisager est un lavage gastrique au charbon, si nécessaire associé à un lavage du grêle, important surtout pour les formes à libération retardée.
Une hémodialyse n'est pas indiquée, car la nifédipine n'est pas dialysable, mais il est possible d'envisager une plasmaphérèse (forte liaison aux protéines, volume de distribution relativement faible).
Les troubles du rythme de type bradycarde peuvent être traités symptomatiquement par des sympathomimétiques bêta, ou par la mise en place transitoire d'un stimulateur cardiaque en cas de bradycardie mettant en jeu le pronostic vital.
L'hypotension résultant du choc cardiogénique et de la vasodilatation artérielle sera traitée par l'administration de calcium (1–2 g de gluconate de calcium en intraveineuse), de dopamine (jusqu'à 25 µg par kg de poids corporel et par minute), de dobutamine (jusqu'à 15 µg par kg de poids corporel et par minute), d'adrénaline ou de noradrénaline. La posologie de ces médicaments sera ajustée uniquement en fonction de l'effet obtenu. La calcémie sera maintenue à la limite supérieure de la norme ou légèrement au-dessus. L'apport additionnel de liquide ou d'un supplément volémique aura lieu avec retenue et sous contrôle des paramètres hémodynamiques en raison de la surcharge cardiaque imminente.
|