SurdosageSymptômes
Un surdosage peut entraîner une hypotension grave, une bradycardie, une insuffisance cardiaque, pause sinusale ainsi qu'un choc cardiogénique et un arrêt cardiaque. De plus, des difficultés respiratoires, des bronchospasmes, des vomissements, des troubles de la conscience et des crises convulsives généralisées peuvent se produire.
Traitement
En plus des mesures générales, la surveillance et la correction des paramètres vitaux doit avoir lieu dans un service de soins intensifs, le cas échéant; une ventilation assistée pourra éventuellement être nécessaire.
La résorption gastro-intestinale du carvédilol peut être réduite par lavage gastrique, administration de charbon actif et prise de laxatifs.
Le patient doit être placé en décubitus dorsal.
Les antidotes à disposition sont les suivants:
En cas de bradycardie:
Atropine 0,5 à 2 mg i.v., en cas de bradycardie réfractaire au traitement, un traitement par stimulateur cardiaque peut être nécessaire.
En cas d'hypotension ou de choc:
Succédanés du plasma et sympathomimétiques, le cas échéant.
L'effet bêtabloquant du carvédilol peut être diminué et, le cas échéant, annulé par l'administration i.v. lente d'une dose de sympathomimétiques ajustée au poids corporel, p.ex. isoprénaline, dobutamine, orciprénaline ou adrénaline. Si un effet inotrope positif est nécessaire, l'administration d'un inhibiteur de la phosphodiestérase, p.ex. la milrinone, peut être envisagée. Le cas échéant, le glucagon (1 à 10 mg i.v.) peut être administré, suivi si nécessaire d'une perfusion lente de 2 à 5 mg/heure.
Si la vasodilatation périphérique prédomine dans le tableau d'intoxication, l'administration de norfénéfrine ou de noradrénaline est nécessaire, sous surveillance continue des paramètres hémodynamiques.
En cas de bronchospasme, des bêta-sympathomimétiques (sous forme d'aérosol, et en cas d'effet insuffisant également par voie i.v.) ou de l'aminophylline i.v. peuvent être administrés en injection lente ou en perfusion.
En cas de crises convulsives, l'administration i.v. lente de diazépam ou de clonazépam est recommandée.
Le carvédilol n'est pas éliminé au cours de la dialyse, car le principe actif n'est pas dialysable, probablement en raison de sa forte liaison aux protéines plasmatiques.
Remarque importante
Lors d'intoxications graves avec signes de choc, le traitement par les antidotes doit être poursuivi suffisamment longtemps car il faut compter avec un allongement de la demi-vie d'élimination et une redistribution de Carvedilol-Mepha à partir des compartiments profonds. La durée du traitement par les antidotes dépend de la sévérité du surdosage. Les mesures de lutte contre l'intoxication devront donc être poursuivies jusqu'à la stabilisation de l'état du patient.
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