Propriétés/EffetsCode ATC
L04AX07
Mécanisme d'action
Les effets anti-inflammatoires et immunomodulateurs du diméthylfumarate et de son métabolite, le fumarate de monométhyle, ne sont pas entièrement élucidés. On suppose qu'ils sont dus à une immunomodulation, entraînant une transformation des lymphocytes T auxiliaires (Th) impliqués dans l'inflammation de types Th1 et Th17 en type Th2.
Pharmacodynamique
Aucune donnée disponible.
Efficacité clinique
La sécurité et l'efficacité de Skilarence ont été évaluées dans le cadre d'une étude de phase III, en double aveugle, à trois bras, contrôlée contre placebo et traitement actif (BRIDGE 1102), menée chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère. 704 patients ont été randomisés pour recevoir Skilarence, un comparateur actif (Fumaderm, une association non autorisée en Suisse avec le même dosage de diméthylfumarate ainsi que 3 sels de fumarate de monoéthyle) ou un placebo selon une proportion de 2:2:1 pendant 16 semaines au maximum selon le schéma posologique décrit à la rubrique «Posologie/Mode d'emploi». Aucun autre traitement du psoriasis, même topique, n'était autorisé. Si le traitement s'avérait efficace avant d'avoir atteint la dose maximale de 720 mg/jour de diméthylfumarate, aucune autre augmentation de la dose n'était nécessaire et la dose était diminuée lentement jusqu'à la dose d'entretien individuelle. En cas d'intolérance individuelle survenant lors de l'augmentation de la dose aux semaines 4 à 16, la posologie était réduite chez les patients concernés à la dernière dose tolérée depuis le début de la semaine 4. Cette posologie était ensuite maintenue jusqu'à la fin du traitement (semaine 16) en cas de bonne tolérance. Les patients ont été suivis pendant 12 mois après la fin du traitement.
Les caractéristiques initiales étaient équilibrées entre les groupes de traitement. La plupart des 699 patients étaient caucasiens (99%) et de sexe masculin (65%) et leur âge moyen était de 44 ans. La majorité des patients (91%) étaient âgés de moins de 65 ans. Le score PASI moyen (Psoriasis Area and Severity Index) était de 16,35 à l'inclusion. 60% des patients présentaient un psoriasis considéré comme modéré selon le score d'évaluation de la sévérité globale de la maladie par le médecin (Physician's Global Assessment, PGA). L'indice dermatologique de la qualité de vie (Dermatology Life Quality Index, score DLQI) était en moyenne de 11,5 à l'inclusion.
Les critères co-primaires d'évaluation étaient le score PASI 75 et le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi» à la semaine 16. Après 16 semaines de traitement, Skilarence s'est avéré supérieur au placebo (p <0,0001) selon la réponse PASI 75 et le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi», et non inférieur au comparatif actif (p <0,0003 pour la non-infériorité) selon la réponse PASI 75.
Résumé de l’efficacité clinique après un traitement de 16 semaines dans l’étude 1102 (BRIDGE)
Évaluation
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Skilarence N = 267
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Placebo N = 131
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Fumaderm N = 273
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Test de supériorité par rapport au placebo
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PASI 75, n (%)
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100 (37,5)
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20 (15,3)
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110 (40,3)
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Valeur de p
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<0,0001a
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<0,0001a
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IC bilatéral à 99,24%
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10,7, 33,7a
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13,5, 36,6a
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Score PGA «blanchi» ou «presque blanchi», n (%)
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88 (33,0)
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17 (13,0)
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102 (37,4)
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Valeur de p
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<0,0001a
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<0,0001a
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IC bilatéral à 99,24%
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9,0, 31,0 a
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13,3, 35,5 a
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Évaluation
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Skilarence N = 267
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Fumaderm N = 273
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Non-infériorité de Skilarence par rapport à Fumaderm
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PASI 75, n (%)
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100 (37,5)
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110 (40,3)
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Valeur de p
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0,0003b
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IC unilatéral à 97,5% répété (limite inférieure)
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-11,6b
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Score PGA «blanchi» ou «presque blanchi», n (%)
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88 (33,0)
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102 (37,4)
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Valeur de p
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0,0007b
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IC unilatéral à 97,5% répété (limite inférieure)
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-13,0b
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Fumaderm = comparateur actif, une association non autorisée en Suisse contenant la même dose de diméthylfumarate ainsi que 3 sels de fumarate de monoéthyle;
IC = intervalle de confiance, n = nombre de patients avec des données disponibles (Full Analysis Set); N = nombre de patients au sein de la population; PASI = Psoriasis Area Severity Index; PGA = évaluation globale par le médecin; a Supériorité de Skilarence par rapport au placebo avec une différence de 22,2% pour le score PASI 75 et de 20,0% pour le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi», supériorité de Fumaderm par rapport au placebo avec une différence de 25,0% pour le score PASI 75 et de 24,4% pour le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi»; b Non-infériorité de Skilarence par rapport à Fumaderm avec une différence de -2,8% pour le score PASI 75 et de -4,4% pour le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi».
Après 16 semaines de traitement, une différence est apparue entre Skilarence et le placebo (p <0,0001) selon le score PASI 75 et le score PGA «blanchi» ou «presque blanchi», et une valeur numérique très légèrement plus faible à celle observée avec le comparatif actif a été constatée (statistiquement non inférieure selon la limite de non-infériorité prédéfinie de 15%).
La survenue d'un effet rebond (défini comme une détérioration du score PASI initial supérieure ou égale à 125%) a été évaluée 2 mois après l'arrêt du traitement. Une nouvelle augmentation n'a été documentée que chez peu de patients (1,1% dans le groupe sous Skilarence et 2,2% dans le groupe sous comparateur actif contre 9,3% dans le groupe sous placebo).
Données à long terme
Il n'existe aucune donnée sur l'efficacité à long terme de Skilarence. On peut s'attendre à ce que l'efficacité à long terme de Skilarence soit comparable à celle des produits contenant du diméthylfumarate.
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