CompositionFlolan lyophilisat:
Principe actif: Epoprostenolum (ut Epoprostenolum natricum).
Excipients: Glycinum, Natrii chloridum, Mannitolum, Natrii hydroxidum pro vitro.
Solvant:
Excipients: Glycinum, Natrii chloridum, Natrii hydroxidum, Aqua q.s. ad solutionem pro vitro.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéLyophilisat et solvant pour la préparation d'une solution pour perfusion.
Flolan lyophilisat:
Flacons-ampoules à 0,5 mg d'époprosténol (lyophilisat, poudre blanche ou crème).
Solvant:
Flacons-ampoules à 50 mL de solvant (solution limpide, incolore, pH de 11,7-12,3).
Indications/Possibilités d’emploiTraitement de l'hypertension artérielle pulmonaire primitive (HTAPP), de l'hypertension artérielle pulmonaire familiale (HTAPF) et de l'HTAP associée (HTAPA) aux affections des tissus conjonctifs chez les patients relevant des classes fonctionnelles III ou IV de l'OMS, pour améliorer la performance physique.
Posologie/Mode d’emploiAvant l'usage, dissoudre Flolan dans son solvant. Même pour d'autres dilutions, recourir uniquement à ce solvant (cf. «Incompatibilités»). La solution de perfusion prête à l'emploi doit être filtrée avant ou pendant l'administration à travers un filtre stérile avec des pores de 0,22 µm ou de 0,20 µm (voir «Remarques concernant la manipulation»).
La solution Flolan reconstituée avec le solvant stérile Flolan (pH 12) ne doit pas être utilisée avec des dispositifs de préparation ou d'administration contenant du polytéréphtalate d'éthylène (PET) ou du polytéréphtalate d'éthylène glycol (PETG) (voir «Incompatibilités»).
Adultes
L'époprosténol convient uniquement à une administration par perfusion intraveineuse continue.
Établissement de la posologie à court terme (traitement aigu):
Pour déterminer le taux de perfusion à long terme, il est indispensable d'établir la posologie à adopter à brève échéance. La perfusion de Flolan faisant appel à un cathéter veineux, central ou périphérique, débutera par un taux de perfusion de 2 ng/kg/min; ensuite, celui-ci sera augmenté de 2 ng/kg/min, à intervalles de temps de 15 minutes ou plus jusqu'à l'apparition d'effets indésirables limitatifs par rapport à la dose. Si des effets indésirables apparaissent déjà sous le taux de perfusion initial de 2 ng/kg/min, une dose initiale plus faible, tolérable par le patient, sera établie. Lorsqu'on procède à un cathétérisme cardiaque (ce qui n'est pas absolument nécessaire), la dose sera titrée jusqu'à l'obtention de l'effet maximal.
Perfusion continue à long terme:
La perfusion continue de Flolan sur une période prolongée doit se faire par un cathéter veineux central. Le cas échéant, la perfusion périphérique pourra être poursuivie jusqu'au moment où le cathéter central est posé.
Les perfusions de longue durée doivent débuter par un taux de perfusion de 4 ng/kg/min inférieur au taux de perfusion efficace ou maximal toléré, déterminé lors de la posologie à court terme. Si le débit de perfusion maximal toléré est de 5 ng/kg/min ou inférieur, la perfusion de longue durée devrait commencer par 1 ng/kg/min.
Ajustements posologiques:
Le taux de perfusion à long terme sera ajusté en fonction de la persistance, de la réapparition ou de l'aggravation des symptômes chez le patient ou sur la base des effets indésirables consécutifs à un surdosage de Flolan.
D'une manière générale, il faut escompter que la posologie initiale prévue à long terme devra être augmentée en cours de traitement. Si les symptômes persistent ou réapparaissent après une amélioration initiale, une augmentation posologique devrait être envisagée. Le taux de perfusion devrait être augmenté de 1 à 2 ng/kg/min à la fois, à des intervalles de temps permettant d'apprécier la réaction clinique; ces intervalles de temps doivent être d'au moins 15 minutes. Une fois le nouveau taux de perfusion établi, il convient de surveiller le patient en contrôlant son pouls et sa tension artérielle en position debout et couchée pendant quelques heures, afin de s'assurer que la nouvelle posologie est tolérée.
Dans une étude contrôlée de 12 semaines portant sur l'HTAP associée aux affections des tissus conjonctifs (HTAPA), la dose a été augmentée toutes les 3 semaines de 1,7 à 3,2 ng/kg/min en moyenne.
Au cours d'une perfusion à long terme, l'apparition de problèmes médicaux peut imposer – comme lors de l'établissement du taux de perfusion – une réduction du taux de perfusion; cependant, l'effet indésirable peut parfois disparaître même sans ajustement posologique. La dose doit être réduite progressivement, c'est-à-dire par paliers de 2 ng/kg/min à la fois à des intervalles de temps de 15 minutes ou plus, jusqu'à la disparition définitive des effets limitatifs par rapport à la dose. Une suppression brusque de Flolan ou une réduction soudaine forte du taux de perfusion sont à éviter. À l'exception des situations compromettant le pronostic vital (la perte de connaissance ou le collapsus, par exemple), les taux de perfusion de Flolan ne doivent être ajustés que sous la direction d'un médecin (cf. «Mises en garde et précautions»).
Enfants et adolescents
On ne dispose d'aucune expérience en ce qui concerne l'efficacité et l'innocuité du traitement prolongé par Flolan chez l'enfant et l'adolescent.
Sujets âgés (>65 ans)
L'expérience acquise avec le Flolan chez les sujets de plus de 65 ans est limitée. La prudence est par principe de rigueur lorsqu'il s'agit d'établir la dose chez ces patients, compte tenu d'une incidence élevée d'insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque et d'affections concomitantes ou d'autres traitements médicamenteux en cours dans ce groupe d'âge.
Calcul du taux de perfusion
Le taux de perfusion peut être calculé à l'aide de la formule suivante:

Contre-indicationsFlolan est contre-indiqué chez les patients:
·présentant une hypersensibilité connue à l'époprosténol ou à l'un des excipients de Flolan conformément à la composition
·souffrant d'une insuffisance cardiaque congestive, consécutive à un dysfonctionnement sévère du ventricule gauche
·présentant des altérations mitrales ou une maladie coronarienne.
Chez les patients ayant développé un œdème pulmonaire au cours de l'établissement de la dose, Flolan ne doit pas être utilisé pendant une période prolongée.
Mises en garde et précautionsLe Flolan ne doit être administré que par des médecins expérimentés dans le diagnostic et le traitement de l'hypertension pulmonaire.
La classification correcte de l'hypertension artérielle pulmonaire doit être vérifiée à l'aide de tests cliniques standards avant le début d'un traitement par Flolan.
La titration de la posologie initiale adoptée à court terme ne sera effectuée que dans des hôpitaux qui disposent d'un personnel compétent ainsi que de l'équipement requis pour la surveillance hémodynamique et le traitement d'urgence.
Le pH élevé de la solution à perfusion extemporanée nécessite un travail soigné permettant d'éviter une extravasation au cours de l'administration et le risque de lésions tissulaires qui y est associé.
Flolan est un vasodilatateur pulmonaire et systémique très puissant. Les effets indésirables cardiovasculaires survenant pendant la perfusion disparaissent dans les 30 minutes qui suivent son arrêt.
Étant donné que l'époprosténol est un inhibiteur puissant de l'agrégation plaquettaire, un risque plus élevé de complications hémorragiques doit être pris en considération, en particulier chez les patients présentant d'autres facteurs de risque d'hémorragies (voir «Interactions»).
À l'apparition d'une hypotension marquée au cours du traitement par Flolan, il faut réduire la posologie ou arrêter la perfusion. Un surdosage risque de provoquer une hypotension sévère, qui peut aboutir à une perte de connaissance (voir «Surdosage»).
La tension artérielle et le pouls doivent être contrôlés au cours de l'administration du Flolan.
Flolan peut réduire mais aussi augmenter la fréquence cardiaque. Il est supposé que son impact sur la fréquence cardiaque dépend autant de la fréquence cardiaque basale que de la concentration de la dose d'époprosténol administrée.
Les effets de Flolan sur la fréquence cardiaque peuvent être amplifiés par l'administration concomitante de médicaments agissant sur les réflexes cardiovasculaires.
Chez l'homme, une élévation des taux sériques de glucose a été observée au cours de la perfusion de Flolan.
La perfusion continue de Flolan se fait avec une petite pompe à perfusion portable, par un cathéter à demeure veineux central permanent. Un traitement par Flolan suppose donc la volonté du patient à accepter la préparation et l'administration stérile du médicament, de même que les soins nécessités par le cathéter à demeure veineux central permanent. À cela s'ajoute la possibilité d'une formation intensive et continue du patient.
Lorsqu'on procède à l'administration chronique de Flolan au moyen d'un cathéter veineux central, mentionné ci-dessus, il est recommandé, sous réserve de contre-indication, d'y associer un traitement d'anticoagulants. Cette association permet de réduire le risque d'une thromboembolie pulmonaire ou d'une embolie systémique due à un foramen ovale ouvert chez ces patients.
La préparation du médicament et les soins apportés au cathéter doivent se faire dans des conditions stériles. Même de brèves interruptions de l'apport de Flolan peuvent se traduire par une aggravation rapide des symptômes. Un arrêt abrupt ou une interruption de la perfusion doivent être évités, sauf les situations menaçant le pronostic vital (par exemple perte de conscience, collapsus, etc.). Une interruption abrupte du traitement peut entraîner une réapparition de l'hypertension pulmonaire et conduire à des vertiges, une asthénie, une dyspnée accrue ou un décès du patient.
Lors de la décision pour ou contre un traitement par Flolan, il faut tenir compte du fait qu'il est fort probable que le traitement s'étende sur une longue période de temps, éventuellement sur des années. Il faut contrôler si le patient est en mesure de se charger des soins du cathéter à demeure et du maintien de la pompe à perfusion.
Le solvant de Flolan (solution tamponnée de glycine stérile) est exempt de conservateurs. Ces flacons-ampoules ne seront donc utilisés qu'une seule fois, puis éliminés.
InteractionsLorsque Flolan est administré à des patients traités en même temps par anticoagulants, il est conseillé de pratiquer la surveillance habituelle du processus d'anticoagulation.
L'action vasodilatatrice de Flolan peut être renforcée par l'administration simultanée d'autres médicaments vasodilatateurs.
À l'instar d'autres analogues des prostaglandines, Flolan risque d'amoindrir l'action thrombolytique de l'activateur du plasminogène tissulaire (AP-t) en augmentant la clairance hépatique de celui-ci.
Lors de l'administration concomitante d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d'autres médicaments agissant sur l'agrégation plaquettaire, Flolan est susceptible d'augmenter le risque d'hémorragies.
Chez les patients maintenus sous digoxine, une élévation des concentrations en digoxine risque d'apparaître suite à l'instauration d'un traitement par l'époprosténol. Bien qu'il s'agisse d'un effet transitoire, celui-ci est susceptible d'atteindre une signification clinique au niveau de la toxicité de la digoxine chez les patients à risque.
Grossesse/AllaitementFertilité
Les expérimentations animales n'ont fourni aucun indice d'effets nuisibles sur la fertilité. La signification pour l'homme de ces résultats obtenus chez l'animal reste toutefois inconnue (cf. «Données précliniques»).
Grossesse
Les expérimentations animales n'ont révélé aucun indice évoquant des effets nuisibles sur la grossesse, sur le développement embryonnaire ou fœtal, sur l'accouchement ou sur le développement postnatal (voir «Données précliniques»).
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'emploi de l'époprosténol chez les femmes enceintes. Pour cette raison, la prudence est de rigueur en cas d'administration pendant la grossesse.
Allaitement
On ignore si l'époprosténol ou ses métabolites se diffusent dans le lait maternel. Un risque pour l'enfant allaité ne peut pas être exclu. Flolan ne doit donc pas être utilisé pendant la période d'allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesEn raison d'éventuels effets secondaires, l'emploi de Flolan peut compromettre la capacité à conduire des véhicules et utiliser des machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables sont répertoriés ci-après selon la classe d'organes et la fréquence. Leur apparition est décrite comme très fréquente (≥1/10), fréquente (≥1/100 et <1/10), occasionnelle (≥1/1'000 et <1/100), rare (≥1/10'000 et <1/1'000) et très rare (<1/10'000).
Les symptômes cliniques de la maladie de fond traitée compliquent davantage l'interprétation d'événements indésirables, survenus pendant l'administration chronique de l'époprosténol.
Infections et infestations
Fréquentes: sepsis, septicémie (notamment en rapport avec le système pour perfusion utilisé).
Infections en lien avec le cathéter, dues à des germes qui ne sont pas forcément considérés comme des germes pathogènes (y compris microcoques).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquentes: thrombocytopénie, hémorragies à différents endroits.
Très rares: splénomégalie associée à un hypersplénisme, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Très rares: réactions d'hypersensibilité, œdème de Quincke.
Affections endocriniennes
Fréquence inconnue: hyperthyroïdie.
Affections psychiatriques
Fréquentes: états anxieux, nervosité.
Très rares: agitation.
Affections du système nerveux
Très fréquentes: céphalées (39%).
Fréquentes: vertiges.
Affections cardiaques
Fréquentes: À des posologies allant jusqu'à 5 ng/kg/min de Flolan, des tachycardies ont fréquemment été observées.
À des doses supérieures à 5 ng/kg/min sont apparues chez les sujets sains des bradycardies, parfois associées à une hypotension orthostatique. Chez des volontaires sains et conscients, l'administration d'une dose intraveineuse de 30 ng/kg/min a provoqué une bradycardie, liée à une diminution importante de la tension artérielle, systolique et diastolique.
Œdème pulmonaire.
Affections vasculaires
Très fréquentes: flush facial (même chez les patients anesthésiés) (18%).
Fréquentes:hypotension.
Très rares: ascite, pâleur.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnelles: œdème pulmonaire.
Affections gastro-intestinales
Très fréquentes: nausées (33%), vomissements (11%), diarrhées (45%).
Fréquentes: coliques abdominales (parfois décrites comme un malaise abdominal), sécheresse buccale.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquentes: éruptions cutanées.
Occasionnelles: sudation.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Très fréquentes: douleurs maxillaires (70%).
Fréquentes: arthralgies.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents: douleurs (non spécifiques) (22%), symptômes de type grippal* (25%).
Fréquents: douleurs au site d'injection*, douleurs thoraciques.
Rares: infections locales*.
Très rares: rougeurs au site de perfusion*, obturation du cathéter veineux à perfusion long*, sensation d'abattement, sensation d'oppression dans la poitrine.
* en rapport avec le système pour perfusion utilisé.
SurdosageL'apparition des signes et des symptômes suivants évoque un surdosage de Flolan: flush facial, céphalées, baisse de la tension artérielle et complications associées (pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance, voir «Mises en garde et précautions»), tachycardies, nausées/vomissements et diarrhées.
Traitement de surdosages:
Ce sont généralement des symptômes se manifestant par des effets pharmacologiques extrêmement marqués de l'époprosténol qui ont été décrits suite à un surdosage. En cas de surdosage, il faut réduire la posologie ou arrêter la perfusion. Au besoin, des mesures appropriées sont à mettre en route, telle une substitution du volume plasmatique et/ou un ajustement du débit de la pompe.
Propriétés/EffetsCode ATC: B01AC09
Mécanisme d'action
Flolan contient de l'époprosténol (sel de sodium) qui est une prostacycline de synthèse.
À l'instar de la prostacycline naturelle, l'époprosténol entraîne une inhibition de l'agrégation plaquettaire et exerce une action vasodilatatrice.
Pharmacodynamique
Effets hémodynamiques à court terme
Une brève perfusion intraveineuse de Flolan (jusqu'à 15 minutes), entreprise chez des patients ayant une hypertension artérielle pulmonaire primitive (HTAPP), a permis d'obtenir un accroissement dose-dépendant de l'index cardiaque (IC) et du débit cardiaque (DC), de même qu'une réduction dose-dépendante de la résistance vasculaire pulmonaire (RVP), de la résistance pulmonaire totale (RPT) et de la tension artérielle systémique moyenne (TASm). Les effets de Flolan sur la pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) chez les patients souffrant d'une HTAPP a été variable et insignifiant.
Effets hémodynamiques à long terme
D'une manière générale, les effets hémodynamiques à long terme obtenus à la suite d'un traitement de 12 semaines par Flolan chez des patients atteints d'une HTAPP ou d'une HTAPA ont été comparables aux effets observés à bref délai chez des patients atteints d'une HTAPP. Aussi bien dans l'étude sur l'HTAPP que dans celle sur l'HTAPA, les patients sous traitement chronique par Flolan avaient, en comparaison avec les autres patients, une augmentation de l'index cardiaque (IC) et de la saturation en oxygène du sang veineux mêlé (SvO2), ainsi qu'une réduction de la résistance vasculaire pulmonaire (RVP), de la pression atriale droite moyenne (PADm) et de la tension artérielle systémique moyenne (TASm).
En outre, la population atteinte d'HTAP présentait au bout de 12 semaines une augmentation du débit cardiaque (DC) et de la saturation artérielle en oxygène (SaO2) ainsi qu'une réduction de la résistance vasculaire systémique (RVS).
Efficacité clinique
Les perfusions continues chroniques de Flolan chez les patients atteints d'HTAP ont été examinées dans 3 études prospectives multicentriques de 8 à 12 semaines, réalisées en ouvert avec randomisation, dans lesquelles l'association de Flolan et d'un traitement usuel a été comparée avec le traitement usuel seul. Deux études (l'une de 8 semaines, l'autre de 12 semaines) ont été faites auprès de patients atteints d'HTAPP, tandis qu'une autre étude de 12 semaines a été faite auprès de patients atteints d'HTAP associée à une maladie des tissus conjonctifs (HTAPA), notamment de type sclérodermique.
Critères cliniques
Aussi bien dans la population avec HTAPP que dans celle avec HTAPA, les patients traités par des perfusions intraveineuses continues de Flolan et par traitement usuel ont atteint une amélioration statistiquement significative à l'épreuve de marche de 6 minutes par rapport aux patients sous traitement usuel seul. L'amélioration de la résistance à l'effort a été accompagnée d'une réduction statistiquement significative de la détresse respiratoire et de l'épuisement.
À 12 semaines, la classe fonctionnelle NYHA (New York Heart Association) était significativement améliorée dans la population avec HTAPP et en tendance améliorée dans la population avec HTAPA.
La survie était significativement améliorée chez les patients avec HTAPP traités 12 semaines par Flolan, tandis que chez les patients avec HTAPA, aucune différence de la survie n'a été constatée d'après les critères statistiques entre ceux traités par Flolan et ceux traités uniquement de façon conventionnelle.
PharmacocinétiqueDistribution
L'époprosténol sodique administré par voie intraveineuse est rapidement distribué par le sang dans les tissus.
Après une injection intraveineuse d'époprosténol radiomarqué, les concentrations maximales ont été retrouvées dans le foie, les reins et l'intestin grêle. Lorsque l'époprosténol marqué au tritium a été perfusé en expérimentation animale, les concentrations plasmatiques ont atteint l'état d'équilibre au bout de 15 minutes et étaient proportionnelles à la vitesse de perfusion. Les taux tissulaires diminuent rapidement et il n'existe aucun indice évoquant une accumulation ou une rétention prolongée d'une substance résultant du médicament.
Métabolisme
En présence du pH et de la température physiologiques, il est spontanément hydrolysé en 6-oxo-prostaglandine F1α, mais une dégradation enzymatique aboutissant à d'autres produits est également possible.
Élimination
La demi-vie de cette dégradation chez l'homme est évaluée à 6 minutes au maximum, il est également possible qu'elle ne soit que de 2 à 3 minutes comme il a été calculé à partir de la vitesse de dégradation de l'époprosténol in vitro dans le sang entier humain.
Chez l'homme, la radioactivité retrouvée dans les urines et les fèces après l'administration de l'époprosténol radiomarqué a été de 82% et de 4% respectivement. En raison de l'instabilité chimique de l'époprosténol, de son activité puissante et de sa demi-vie courte, aucune méthode précise et correcte, propre au dosage quantitatif de l'époprosténol dans les milieux biologiques, n'a pu être trouvée à ce jour.
Données précliniquesCancérogénicité, mutagénicité
Les effets de l'époprosténol ont été examinés dans des études in vitro faisant appel au test d'Amès sur salmonelles, à un dosage par élution alcaline permettant la mise en évidence des lésions ADN et à un test de micronuclei. À cet effet, l'époprosténol a été administré à des rats à une posologie de 0, 10, 20 ou 40 mg/kg et en doses fractionnées par voie intrapéritonéale. Le test de micronuclei chez les rats a été négatif jusqu'aux doses de 40 mg/kg.
Sur le modèle animal, aucune étude à long terme n'a été effectuée pour établir si l'époprosténol possède un potentiel cancérogène.
Toxicité de reproduction
Les études portant sur l'administration de Flolan à des doses allant jusqu'à 100 µg/kg/jour, couvrant l'ensemble des stades du cycle de reproduction, ont été réalisées chez le rat et le lapin. En ce qui concerne l'œstrus, la fertilité, la gestation, l'accouchement et la lactation jusqu'à l'allaitement, aucun effet significatif n'a été constaté. Aucun indice évoquant une toxicité fœtale ou une tératogenèse n'a été décelé au sein des portées examinées en pré- et post-partum. Le développement physique et comportemental de la progéniture, de même que sa fertilité, ont été normaux.
Remarques particulièresIncompatibilités
La stabilité du Flolan est assurée uniquement lorsque le produit est reconstitué en utilisant le solvant spécialement prévu à cet effet (solution tamponnée de glycine stérile).
Flolan ne doit être ni reconstitué ni mélangé avec d'autres médicaments ou solutions à usage parentéral avant ou pendant son administration.
Les dispositifs de préparation et d'administration contenant du PET ou du PETG peuvent être endommagés par une solution de Flolan reconstituée avec le solvant stérile Flolan (pH 12) et ne doivent donc pas être utilisés.
Conservation
Le médicament ne doit être utilisé que jusqu'à la date mentionnée sur l'emballage avec la mention «EXP».
Stabilité pendant l'administration
Solutions reconstituées/diluées avec le solvant dans l'hypertension artérielle pulmonaire
Les solutions pour perfusion fraîchement préparées (que ce soit sous forme de solution concentrée ou de solution diluée une nouvelle fois) peuvent être administrées immédiatement ou conservées à l'abri de la lumière pendant 8 jours maximum à une température de 2 °C à 8 °C avant d'être utilisées. Après cette préparation ou cette période de conservation, la solution pour perfusion doit être utilisée dans les:
·72 heures à une température maximale de 25 °C ou
·48 heures à une température maximale de 30 °C ou
·24 heures à une température maximale de 35 °C ou
·12 heures à une température maximale de 40 °C.
Il n'est pas nécessaire d'utiliser la solution reconstituée à l'abri de la lumière.
Passé ce délai, toute solution inutilisée doit être éliminée.
Remarques concernant le stockage
À conserver hors de portée des enfants.
Flolan 0,5 mg Lyophilisat:
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C, conserver à l'abri de la lumière et à un endroit sec. Ne pas congeler.
Dans ces conditions, le lyophilisat de Flolan conservé dans un flacon-ampoule non entamé ne devrait pas être atteint par l'humidité environnante.
Flolan Solvant:
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C, conserver à l'abri de la lumière. Ne pas congeler.
Éant donné que le solvant du Flolan (solution tamponnée de glycine stérile) est exempt de conservateur, un tel flacon-ampoule ne doit être utilisé qu'une seule fois, puis éliminé dans les règles.
Remarques concernant la manipulation
La stabilité des solutions de Flolan dépend du pH. Pour dissoudre le Flolan lyophilisé, utiliser uniquement son solvant car il est sinon possible que le pH requis ne soit pas assuré.
La mise en solution et la dilution du Flolan précéderont immédiatement son emploi clinique et seront effectuées dans des conditions aseptiques.
La solution Flolan reconstituée avec le solvant stérile Flolan (pH 12) ne doit pas être utilisée avec des dispositifs de préparation ou d'administration contenant du PET ou du PETG (voir «Incompatibilités»).
La préparation de la perfusion impose un travail particulièrement soigné et la façon de procéder indiquée ci-dessous doit être strictement respectée.
Préparation de la solution:
Dissolution:
1.N'utiliser que la solution tamponnée stérile fournie pour la reconstitution.
2.Aspirer environ 10 mL de solution tamponnée stérile dans une seringue stérile, les injecter dans le flacon-ampoule contenant 0,5 mg de Flolan lyophilisé et l'agiter légèrement jusqu'à dissolution intégrale de la poudre.
3.Aspirer la solution ainsi obtenue dans une seringue, l'injecter dans la quantité restante de solution tamponnée stérile et mélanger soigneusement.
Cette solution constitue maintenant la solution concentrée. Elle contient 10'000 ng d'époprosténol par mL (Flolan 0,5 mg). Seule cette solution concentrée convient à une autre dilution avant l'usage. Toute autre dilution doit être effectuée avec le même solvant.
Dilution:
Flolan peut être utilisé en solution sous forme concentrée ou diluée.
Seul le solvant stérile de Flolan prévu à cet usage peut être utilisé pour diluer encore le Flolan dissous. N'utiliser aucune solution saline physiologique.
Ne pas administrer Flolan conjointement avec d'autres solutions ou médicaments administrés par voie parentérale.
La solution de perfusion prête à l'emploi doit être filtrée à l'aide d'un filtre stérile à pores de 0,22 µm ou 0,20 µm. Ceci est fait de préférence pendant la perfusion, en utilisant un filtre intégré à la tubulure du set de perfusion.
Si une filtration à travers un filtre intégré à la tubulure est impossible, il faut à la place filtrer la solution préparée (soit la solution concentrée, soit la solution diluée) à l'aide du filtre stérile à pores de 0,22 µm fourni avec le médicament avant de conserver la solution dans le réservoir prévu pour le médicament.
Si un filtre intégré à la tubulure a été utilisé pendant la perfusion, il doit être jeté lors du changement du set de perfusion.
Si un filtre pour seringues a été utilisé à la place, il ne doit être utilisé que pendant la préparation de la solution de perfusion et être éliminé ensuite.
Dans le traitement de l'hypertonie pulmonaire idiopathique et héréditaire, les concentrations suivantes sont en général utilisées:
·15'000 ng/mL – 3 flacons-ampoules de Flolan à 0,5 mg, dissous et dilué par le solvant du Flolan jusqu'à une quantité totale de 100 mL.
·10'000 ng/mL – 2 flacons-ampoules de Flolan à 0,5 mg, dissous et dilué par le solvant du Flolan jusqu'à une quantité totale de 100 mL.
·5'000 ng/mL – 1 flacon-ampoule de Flolan à 0,5 mg, dissous et dilué par le solvant du Flolan jusqu'à une quantité totale de 100 mL.
Numéro d’autorisation55'000 (Swissmedic).
PrésentationFlolan 0,5 mg Lyophilisat: 1 flacon-ampoule de substance lyophilisée, y compris 2 flacons-ampoules de Flolan Solvant 50 mL (B)
Titulaire de l’autorisationGlaxoSmithKline AG, 3053 Münchenbuchsee.
Mise à jour de l’informationMai 2018.
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