Données précliniquesDes études toxicologiques détaillées ont été effectuées avec la lutropine alfa dans une série de modèles animaux. Des rats et des singes, entre autres, ont été traités quotidiennement pendant 3 mois avec de la lutropine alfa, ce qui a confirmé les effets pharmacologiques et morphologiques connus de la LH. Aucune toxicité n'a été observée dans l'une ou l'autre de ces deux espèces. Comme prévu du fait de la nature protéique hétérologue de cette hormone, la lutropine alfa a déclenché, après un certain temps, une réponse immunitaire (développement des anticorps) chez les animaux de laboratoire, ce qui a réduit les taux sériques de LH mesurables mais n'a pas totalement empêché son activité biologique. Aucun signe de toxicité du fait de la formation d'anticorps contre la lutropine alfa n'a été constaté.
À des doses supérieures ou égales à 10 UI/kg/jour, l'administration répétée de lutropine alfa à des rates et des lapines gravides a entraîné une diminution de la capacité de reproduction, y compris une résorption des fœtus et une réduction de la prise de poids des mères. Toutefois, aucune tératogenèse dépendant du médicament n'a été observée dans ces deux modèles animaux. D'autres études ont montré que la lutropine alfa n'est pas mutagène.
Après administration sous-cutanée de lutropine alfa marquée radioactivement à des rates, l'accumulation dans le tissu évolue parallèlement au profil plasmatique de radioactivité chez les animaux aussi bien gravides que non gravides. La seule différence constatée entre les animaux gravides et non gravides a été une affinité accrue de la lutropine alfa au niveau ovarien chez les animaux gravides par rapport aux animaux non gravides. La pénétration fœtale de la radioactivité a été faible. Chez les rates allaitantes, une radioactivité supérieure ou égale à celle du plasma a été trouvée dans le lait.
En raison de sa nature protéique hétérologue, la lutropine alfa a provoqué des réactions allergiques modérées chez les cobayes après administration intraveineuse. Pour la même raison, une sensibilisation modérée a été observée chez les cobayes après administration intradermique.
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