Posologie/Mode d’emploiLe traitement par rucaparib doit être instauré et supervisé par un médecin expérimenté dans l’utilisation des médicaments anticancéreux.
Posologie usuelle
Avant d’utiliser Rubraca, la présence d’une mutation BRCA doit être établie (pour plus d’informations, voir le chapitre Efficacité clinique).
La dose recommandée de Rubraca est de 600 mg (deux comprimés de 300 mg) deux fois par jour, ce qui correspond à une dose quotidienne totale de 1200 mg, jusqu’à la progression de la maladie ou une toxicité inacceptable.
Si une dose de Rubraca est oubliée, la patiente doit prendre la dose normale suivante de Rubraca au moment prévu. Les doses vomies ne doivent pas être remplacées.
Ajustement de la posologie du fait d’effets indésirables / d’interactions
Pour gérer les effets indésirables, il faut envisager d’interrompre le traitement ou de réduire la dose.
Des élévations des transaminases hépatiques (aspartate aminotransférase [ASAT] et/ou alanine aminotransférase [ALAT]) surviennent en début de traitement et sont généralement transitoires. Des élévations du taux d’ASAT/ALAT de grade 1-3 peuvent être gérées sans modification de la dose de rucaparib, ou avec modification du traitement (interruption et/ou diminution de la dose). Les réactions de grade 4 nécessitent une modification du traitement (voir le Tableau 2).
Les autres effets indésirables non hématologiques modérés à graves, tels que nausées et vomissements, peuvent être pris en charge par une interruption et/ou des réductions de la dose si la prise en charge symptomatique appropriée est insuffisante.
Les réductions de dose recommandées sont indiquées dans le Tableau 1.
Tableau 1 Ajustements de dose recommandés
Réduction de la dose
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Dose
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Dose initiale
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600 mg deux fois par jour (deux comprimés de 300 mg)
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Première réduction de dose
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500 mg deux fois par jour (deux comprimés de 250 mg)
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Deuxième réduction de dose
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400 mg deux fois par jour (deux comprimés de 200 mg)
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Troisième réduction de dose
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300 mg deux fois par jour (un comprimé de 300 mg)
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Tableau 2 Prise en charge des élévations de l’ASAT/ALAT liées au traitement
Grade de l’élévation de l’ASAT/ALAT
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Prise en charge
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Grade 3 sans autres signes de dysfonctionnement hépatique
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Faire un bilan hépatique hebdomadaire jusqu’à récupérer un grade ≤ 2 Poursuivre le rucaparib à condition que la bilirubine soit < LSN et la phosphatase alcaline soit < 3 x LSN Interrompre le traitement si les taux d’ASAT/ALAT ne diminuent pas jusqu’à un grade ≤ 2 dans les 2 semaines, puis reprendre le rucaparib à la même dose ou à une dose plus faible
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Grade 4
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Interrompre le rucaparib jusqu’à ce que les valeurs retournent à un grade ≤ 2 ; reprendre ensuite le rucaparib à une dose réduite et faire un bilan hépatique hebdomadaire pendant 3 semaines
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Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun ajustement de la dose initiale n’est nécessaire chez les patientes présentant un trouble léger ou modéré de la fonction hépatique . Les données étant limitées chez les patientes présentant une insuffisance hépatique modérée, celles-ci doivent faire l’objet d’une surveillance attentive de leur fonction hépatique et des effets indésirables. Il n’existe pas de données cliniques chez les patientes présentant des troubles sévères de la fonction hépatique (valeur de bilirubine totale supérieure à 3 fois la LSN) (voir la rubrique « Pharmacocinétique »). Par conséquent, le rucaparib n’est pas recommandé pour une utilisation chez des patientes présentant un trouble sévère de la fonction hépatique (voir la rubrique « Mises en garde et précautions »).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement de la dose initiale n’est recommandé pour les patientes présentant un trouble léger à modéré de la fonction rénale (valeur initiale de la clairance de la créatinine [Clcr] comprise entre 30 et 89 ml/min, estimée par la méthode de Cockcroft-Gault). Il n’existe pas de dose initiale recommandée pour les patientes ayant une Clcr inférieure à 30 ml/min ou les patientes dialysées en raison d’un manque de données (voir la rubrique « Pharmacocinétique »).
Patientes âgées
Dans les études cliniques, 40 % (297/749) des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire traitées par Rubraca étaient âgées de 65 ans ou plus et 9 % (65/749) étaient âgées de 75 ans ou plus. Des effets indésirables de grade 3-4 sont survenus chez 65 % des patientes de 65 ans ou plus et chez 63 % des patientes de 75 ans ou plus. Pour les patientes âgées de 65 ans ou plus, les effets indésirables de grade 3-4 les plus fréquents étaient l’anémie, la fatigue/l’asthénie et l’élévation des taux d’ALAT/ASAT. Aucune différence majeure en termes de tolérance n’a été constatée entre ces patientes et les patientes plus jeunes pour le traitement d’entretien du cancer de l’ovaire récidivant ou pour le traitement du cancer de l’ovaire avec une mutation du gène BRCA après deux chimiothérapies ou plus.
Enfants et adolescents
La sécurité d’emploi et l’efficacité de Rubraca chez les patientes pédiatriques n’ont pas été établies.
Mode d’administration
Rubraca est administré par voie orale et peut être pris avec ou sans nourriture. Les doses doivent être prises à environ 12 heures d’intervalle (voir la rubrique « Pharmacocinétique »).
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